L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 24 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4746q1tg2z/
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«ème Année : N°. 670 S cents Jeudi 24 août 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom lie Famille. ïootes les lettres doivent être adressée fiii bureau de rédaction : N.X VOORBUROWAL 234-340, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ^ jjené Chsmbrf, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorbupgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.1.50 par mois. Etranger fi. 2.(90 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. M| p-, rn-rT-m-, , .... ■HIIIIIIPHII III II Cas de Conscience Monsieur le baron R. de Schacken m'a fait l'honneur de m'envoyer par 1 ,,Echo Belge" -on adhésion a ma solution du cas de conscience qui m'avait été soumis; de divers côtés et d'y proposer une addition ™ur en préciser la portée. Je le remercie beaucoup de son amabilité; mais j ai le regret de ne pouvoir pas accepter son amende- mCpuis-ie le lui faire observer d'abord 1 II ne va pas plus loin que moi, en écrivant que nous n'avons pas seulement le droit mais ! aussi le <w/de détester l'esprit a lemand i et la nation qui s'en fait le véhiculé . J ai répété à plusieurs reprises: vouspouvonset : nous devons. J'ai ajoute textuellement vers : la fin- ce n'est pas seulement un droit, c est un devoir, le devoir de défendre la patrie, devoir sacré, que nous, .chretiens, nous ne saurions trop avoir à coeur ^e remplir. Alais si nous sommes mieux d accord jusqu'ici qu'il ne le croyait lui-même, il en va tout autrement de la suite de son article. Non nos soldats iie pourront pas se faire 'justiciers contre les civils qui auraient applaudi aux crimes sans nom des hordes al- lemandes en Belgique. , Et d'abord comment distinguer ces civils 'd'avec ceux qui ont réprouvé ces horreurs au fond de l'âme, sans oser peut-etre les condamner en public et dont je veux croire pour l'honneur de l'humanité, que le nombre est plus que_considérable? Et quand il serait possible d en faire le départ, non, les représailles ne seraient pas encore permises à nos soldats Ce serait la vengeance individuelle, absolument condamnée par l'Evangile. Mais à quoi bon insister? Les soldats ne peuvent agir que sur l'ordre de leurs chefs; et jamais de la vie les chefs ne sauraient autoriser leurs hommes à appliquer la-bas la loi du talion et à mettre a feu et a sang l'Allemagne à son tour. Ce serait nous déshonorer nous-memes et nous ravaler au niveau honteux de ces Huns que le monde a eu tant raison de flétrir. . . , Dans .leur juste vengeance la Belgique et ses alliés demeureront dignes d'eux-memes. Autant ils seront impitoyables dans 1 exercice de cette vindicte publique,^ dont le cardinal Mercier a parlé en maître, dans la fière allocution où. du haut de la chaire de Ste-Gudule, il n'a pas cramt de dénoncer à l'ennemi le châtiment de ses crimes, autant ils respecteront les droits privés Dt useront d'indulgence avec ces populations déjà si à plaindre, qui sont après tout les principales victimes de l'esprit prussien et de l'orgueil allemand. Sans doute, les alliés s'érigeront en cour de justice et feront rendre compte de leurs faits et gestes aux auteurs responsables des épouvantables calamités qui sévissent sur le monde. . , Sans doute la sanction sera ce qu elle doit être, pour satisfaire la justice et l'humanité, outragées comme elles ne l'ont été jamais.» Que les alliés exigent le châtiment des 'grands coupables, quels qu'ils soient, sans qu'aucun puisse échapper à l'expiation de son forfait; que l'Allemagne soit mutilée, disloquée, et rançonnée à merci, réduite enfin à l'impuissance de" nuire si faire se peut, tout cela sera justice, et le nécessaire soulagement de la conscience universelle. Mais pitié pour le peuple abusé, qui ouvre déjà les yeux et ne saurait tarder à rentrer en lui-même; pitié pour le peuple plus malheureux encore que coupable, et qui n'expiera que trop, quoique l'on ♦ fasse pour le ménager, la criminelle folie de ses gouvernants. En ce qui regarde le peuple nous serons magnanimes dans la victoire. Notre devise ne sera pas Vas victis, malheur aux vaincus, mais pax miseris, paix aux malheureux. Nous ferons nôtre ce beau, superbe programme tracé par le poète au peuple romain: Parcere subjectif, et dcbellare super-bos, épargner les humbles et briser les orgueilleux.. Et, ce faisant, nous triompherons une seconde fois de l'Allemagne. Nous la vaincrons sur le terrain de la grandeur morale, après l'avoir battué sur celui des armes. A sa prétendue Kultur qui n'est, comme le'disait naguère le président Poincaré, que la barbarie scientifiquement organisée et raffinée monstrueusement, nous opposerons la vraie civilisation, la nôtre, celle qui a pour âme la justice,- l'humanité et la charité évangélique. Et par là nous rendrons chrétiennement a nos ennemis le bien pour le mal. Nous leur ferons comprendre pecut-être qu'il n'y a encore rien d'aussi grand, que d'être justes et bons, et de savoir pour cela se vaincre au besoin soi-même. Donc, en deux mots: tout, oui, tout ce qu'il faut pour abattre à jamais, s'il se peut, la monstrueuse nuisance mondiale qu'est l'Allemagne. Mais rien, absolument rien de ce qui n'irait qu'à faire souffrir les individus dont elle se compose. Telle est incontestablement la solution que donnent au cas cl© conscience en question non seulement la théologie, mais rien que le bon sens chrétien ou simplement humain. .V, <■ • ' ° ' -'w<. Ctijw°ine_Hey_nssens- _ line nomination ^'Université île Garni Ne sachant où trouver ses professeurs, le gouvernement allemand — d'après un articlo du ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" — a' nommé dr. Willem Adolf Baehrens, professeur agrégé à l'Université de Groningue, aux fonctions de professeur extraordinaire en philologie classique , à l'Université (boche) de Gand. Proficiat! jeune homme! Car au moins, eu vous, la valeur n'a pas attendu le nombre des années. Le même article nous apprend quo vous êtes né à Groningue le 3 septembre 188Ô — vous n'avez donc pas 31 ans — et, en même temps, à lire vos états de service, nous devez être formidablement fort en thème latin. Ce qui me réjouit en votre nomination, c'est que j'y trouve la preuve que notre excellent ami, son Excellence von Bissing, malgré les avanies faites à nos illustres Pirenne et Fre-dericq, n'a pas trouvé parmi nos professeurs de quoi meubler son Université. J'en exempte évidemment les trois traîtres, dont ie ne me souviens plus du nom, mais dont la Belgique se souviendra à l'heure du règlement des comptes. Vous n'êtes pas un traître — car vous êtes Néerlandais, je suppose — vous êtes tout au plus un intrus. Allez donc respirer l'air de Gand. Il n'est pas mauvais.... à condition qu'il n'y ait pas de "borihes! Gand comptait avant la guerre encore un de vos compatriotes qui vivait de l'argent des Belges et qui a ignominieusement trahi l'hospitalité franche qui lui était offerte. Vous irez donc enseigner le latin et peut-être le grec. Peut-être aussi le sanscrit, le hindou, que sais-je encore? Mais à qui? Croyez-.vous franchement que vos cours seront suivis? Ne le pensez pas, car l'esprit des jeunes gens belges n'est , pas à la philologie classique en ce moment._ Ils ne songent qu'à la libération du territoire! Allez faire un tour par là, vous serez bien vite convaincu. Ne pensez pas non plus que les quelques égarés qui pourraient se présenter à vos cours soient des Belges. — Votre erreur serait profonde. Vous vous en apercevrez quand vous ne serez plus en Belgique. Car je vous donne un bon conseil. Réfléchissez avant d'aller occuper la chaire dans notre bâtiment d'Université, qtfi n'est pas le vôtre, ni celui de l'envahisseur. Des hommes illustres ont passé par là. C'étaient des Belges qui souffrent pour leur pajrs, pour leur ardente conviction. Vous souilleriez par votre présence ces locaux où leur voix a retenti. Et puis, ne croyez pas à ce que vous auront raconté vos amis allemands, ni ce que vous avez peut-être lu dans leç journaux boches d'expression française ou flamande, qui tentent, mais ne parviennent pas à empoisonner l'esprit des Belges. Ne croyez pas que, la guerre finie, le Gouvernement belge devra accepter comme ; légal tout ce que votre protecteur von Bissing a fait et que nous devrions vous maintenir — avec les trois jolis cocos déjà nommés — dans vos fonctions de professeur, ou de vous accorder des traitements d'attente ou des pensions. Si vous allez à Gand, n'emportez pas toutes vos malles, car le moment approche où vous devrez déguerpir avec les autres, et vous seriez rudement embarrassé de vos bagages, car je vous garantis que ce sera une débandade que cet exode-là. — Vous serez près de Bruges et songez à ses Matines. Croyez-moi, restez encore un peu professeur agrégé à Groningue. Peut-être vous trouvera-t-on quelque chose dans la ,,Grosse Vater-land" ! Vous y serez mieux à l'abri pour expliquer Homère ou Virgile et vous ne vous y ex- ■ poserez pas au coup de pied dans le bas des reins qui vous attend en Belgique. A moin3 que..» Je no suis pas aussi fort en philologie classique que vous, mais je me hasarde^ — pensant à vos amis allemands — à vous dire: Timeo Danaos... etc. Alb. Van Campen. m Cnntie les mauvais patriotes. A l'Editeur du Journal Belge L',,Echo Belge". - 1 Monsieur, Tout vrai Belge a appris avec satisfaction qu'une commission a été constituée au Havre pour rechercher les mesures à prendre contre ces Belges qui ont publié des écrits tendancieux et .antipatriotiques. A cette mesure, nous aussi, nous applaudissons de grand ooeur. Toutefois nous croyons répondre à un désir, commun à tout bon patriote, tant du pays que des exilés, et, surtout de nos frères au front, en vous posant la question suivante: A-t-on également constitué une commission pour étudier les mesures à prendre contre ceux de nos compatriotes qui ont placé leurs intérêts personnels au-dessus des intérêts patriotiques en général, ce en trafiquant en leur nom personnel, ou par l'entremise d une firme hollandaise, ouN encore en procurant leg fonds nécessaires" pour bénéficier d'un pareil trafic avec nos ennemis. Il nous paraît que dès ce jour il est absolument nécessaire, afin qu'aucun de ces mauvais patriotes n'échappe à de justes représailles et bien méritées, qu'ils soient signalés sans délai à Mr. Qui de Droit. Il serait par trop injuste que de tels Belges puissent encore jouir, dans notre Chère Belgique Libérée, d© fortunes accumulées par des moyens que nous considérons iniques. Dans l'attente de lire bientôt dans votre honoré journal les mesures qui auront été prises, et par ce fait avoir tous nos apaisements, nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos 'biei^ respectueuses salutations. ■^«fn groupe ^d! abonné^. En Belgique. Le Régime de la Terreur. Vraiment, ce n'estt pas de chance! Quatre Belges passèrent la frontière après avoir, avec une pince spéciale, coupé les fils électriques. Arrivés devant l'église d# Canne — où ils se croyaient en territoire hollandais — ils entonnèrent une si vibrante Brabançonne que -des soldats boches accoururent et les firent prisonniers. Ils étaient encore en Belgique, les malheureux! Un brelan de traîtres. Trois noms do traîtres à épingler à la série. Ce sont les nommés De Decker, professeur à l'Athénée de St. Gilles, De Bruycker, assistant du professeur Mac-Leod à l'université de Gand, et notre ancienne connaissance le Dr. Lucien Brûlez, le prote de l'ex , jVJaa.msche Stem", qui viennent tous trois d'accepter de professer à l'Université allemande de Gand. En opposition-avec ces traîtres, nous devons publier ici les noms des loyaux Hollandais qui ont refusé de coiffer un casque à pointe pour monter en chaire à- l'Université du général von Bissing. Ce sont: MM. les professeurs d'Université Clay, à Utrecht, W. F. AVer y, à Leiden, W. K. Jieesom, à Leiden, et P. Fijn van Draat, à Utrecht. Mais le professor doktor Wilhelm Adolf Baerhens, de Groningue, a trouvé par contre un casque à sa tète et il s'est déclaré prêt à entreprendre le voyage de Gand. Ceci est affaire entre sa conscience et 'lui, herr Baeiihens étant absolument libre de professer sous von Bissing, Il est ce qu'on est convenu d'appeler un neutre. Dès 'lors, nous n'avons rien à dire. Mais que penser do ces Belges qui acceptent 'les gaiges que von Bissing leur présente ? Nous dirons que la nomination du dr. Lucien Brûlez, qui .tombait sous le coup de l'a'rrêt&loi appelant les Belges de 18 à 40 ans au service militaire, ne nous surprend pas. Ce qui est regrettable, c'est que cet individu no pourra môme pas être inquiété; puisqu'il se trouve en Belgique depuis le 21 juillet. Il convient de dire 3t de redire que l'agence Reuter avertit le monde entier,, le 3 juin, que l'appel était en préparation, cependant qu'aux termes do celui-ci celui qui se trouve en Belgique à la date du 21 juillet n'est pas considéré comme astreint aux obligations du service militaire. Les froussards ont donc eu 1e temps de s'embusquer et, ce qu'il faut déplorer hautement, c'est qu'il ne leur sera pas tenu compte de leur vilaine action. Us sont en règle avec l'autorité militaire belge! C'est un peu fort de moutarde, comme disait un officier de nos amis', mais il faut s'incliner : c'est la loi, ou plutôt il'arrêté-loi. Pourcmoi von Bissing no nrmr^-t-il pas René De Clercq et Raymond Kimpe à ,,son" universitér C'est un manque do recon-. naissance maladroit. Nous croyons lui rendre service en le prévenant qu'il va se faire des ennemis parmi les ,,pro-deutsch". Ceux-ci lui adresseront les mêmes reproches qu'au gouvernement belge et nous, souffririons de le voir mettre, n^ême dans l'esprit de flamingo-ibocihes, au même' rang que ceux qui nous gouvernent. A Bruxelles Il est question d'élever un monument funéraire -sur la tombe de Théo Hannon, au cimetière d'Ixelles. Déjà une somme de 1-500 francs \ été souscrite. La commune d'Ixelles accordera gratuitement un terrain où reposeront les restes de l'artiste-peintre-poète. * * * Léon Daudet rappelle dans ,,Le Figaro" la carrière de M. Klobukovski, anciennement ambassadeur de France à Bruxelles. L'article de M. Léon Daudet intéressera nos lecteurs : „Voici d'abord le jugement porté par le Roi Albert sur la retraite de l'armée française en septembre 1914. C'est le 2 de ce même mois que, recevant à 6on grand quartier général M. Ivlo-bukowski, il lui parlait en ces termes : — Cette retraite stratégique fait le plus *rand honneur au haut commandement et à la fermeté d'âme des soldats. _ Se replier en combattant, c'est la seule tactique qui puisse avoir raison, à la longue, des efforts furieux *t répétés des masses qui se ruent sur la Belgique et sur la France. Le 6iiocès d'une telle joussée n'est possible que si du premier coup elle renverse tous les obstacles, mais, à 6e renouveler sans cesse, elle s'affaiblit et s'épuise. D'est pourquoi j'ai confiance dans l'issue de la lutte. Quelques jours plus tard, la victoire de la Marne donnàit ' glorieusement raison au juge-nent d'Albert 1er. Quarante-huit heures avant qu'il ne le formulât, le 30 août, à Anvers, le ninistre de France avait été reçu par la Reine. Elle allait partir pour conduire ses enfants en Angleterre ; mais son absence devait être brève. Elle ne voulait pas rester éloignée de son mari ai du royaume, où on ne tarda pas à la revoir., Dans son entretien avec M. Klobulcovvski, elle lui demanda son sentiment sur la situation. — Madame, répondit-il, nous avons en France une confiance inébranlable dans le succès final. Et, d'un accent tout vibrant de patriotisme, I énumérait les raisons de cette confiance. — Combien je suis heureuse de vous entendre parler ainsi, répond la Reine. Ma conviction sst égale à la vôtre, et j'ai autant confiance jue vous. Puis, se laissant aller à traduire devant le trisiteur ses impressions intimes, elle parla avec émotion des actes de cruauté commis, par l'armée allemande en Belgique sur une population douce et . inoffensive. On éprouvait, en l'écoutant, l'impression que, dans sa pensée, une guerre aussi horrible ne pouvait être qu'une oeuvre de déments. Dans sa droiture d'âme, la noble souveraine 50 refusait à croire à la scélératesse prussienne et aux bas et infâmes calculs des peuples allemands. Mais depuis, elle a dû se convaincre que les atrocités et les horreurs qu'elle attribuant à la démence avaient été voulues, préparées, organisées avec un parfait sang-froid, et qu'elles faisaient partie du plan conçu par le militarisme allemand, approuvé par l'empereur ^Guillaume II et mis-à exécution par-sîs ordres. En rendant compte à son gouvernement, le 31 août, de sa conversation avec la Reine, M. Klobukowsjii écrivais : ,, J'ai dit à Sa Majesté que Ja marche des Allemands- sur Paris était l'imprudence- décisive". La Qualification était véritablement prophétique. [*.*>* La commune de Molenbeek-Saint-Jean vient d'ouvrir une boucherie communale, 161, boulevard Léopold II. La viande y est débitée au prix de revient, savoir : Bouilli, fr. 2.25 la livre; carbonnad-es, fr. 2.25 la livre; entrecôtes avec l'os du morceau, fr. 3.00 et 3.50 la livre; rosbaef sans os, fr. 3.50 et 4.00 la livre. Seulement, on n'en pourra guère acheter que pour cinq jours de la semaine- N'oublions pas les fleisschlose tagen ! *. * * L'un des pères — car ils sont deux — de cette adorable Mademoiselle Beulemans, notre confrère Fernand Wicheler, a ouvert un cours théâtral. Celui-ci aura deux avantages : d'abord il ne coûtera rien, ce qui est appréciable par ce temps de misère, ensuite il se donnera dans un vrai théâtre, à l'Olympia, et non sur une scène de fortune. Soixante élèves des deux sexes se sont fait inscrire. AAnvers Une manifestation — on ne peut pas écrire fête — de reconnaissance envers la Commission for Relief in Belgium a eu lieu dernièrement dans les locaux de l'Harmonie. ,Un ,,flour bag(", brodé par des dames de la bourgeoisie anversoise et décoré par le peintre Piet Van Engelen, a été remis solennellement au président. Le vice-prési-dent reçut également un ,,flour bag" monté en théière. Il avait été.brodé par les ouvrières d'un ouvroir de la ville et une cigogne, peinte par Josué Dupont, le décorait. L',,Indépendance" rend compte en ces termes d'un incident qui réjouit l'assistance Après les discours d'usage, ce furent, des salves interminables d'applaudissements. Oi* ne savait comment prouver la gratitude delà Belgique martyre pour la charité inlassable qui soutient son courago et l'aide à Vivre. La réponse du président reçut le même accueil enthousiaste jaillissant des coeurs comme d'une intarissable source. L® vice-président tenait sur ses genoux 1® fameux ,,Kosit". Tout à coup, malgré la solennité de la circonstance, on le vit tirer son mouchoir, s'éponger le front, et, malgré» ses efforts, éclater jd'un fou rire inextingi-ble... On se regarda avec stupeur d'abord.*. Le vice-président glissa, toujours riant, quelques mots au président. Celui-ci subit la contagion du rire... et, s'adressant à la foule aristocratique et de la 'haute finance présente, lui dit: ,,Mon excellent confrère s'excuse de son accès d'hilarité, moi aussi, mais... on lui a offert uite cigogne (c'était le ,,Pélican" de Jcsué Dupont). Or, dans notre pays, les cigognes apportent des bébés dans les familles et... mon excellent ami est le célibataire le plus endurci do la terre... Qui sait! Vous le convertirez peut-être par ce porte-bonheur." Le vice-président protesta... Et la fête s'acheva en gaieté. * * * * Sitôt que M. Stroum eût donné sa démission de conseiller communal et de chef de la police bourgeoise — ne voulant pas, étant victime d'accusations calomnieuses, qu'on put attaquer par dessus lui l'administration communale — une manifestation de sympathie fut organisée et l'on offrit à M,. Stroum une montre en or et des fleurs tandis qu'on l'étourdissait de harangues plus ou moins éloquentes. A Liège Voici reproduite d'après ,,Le Courrier de l'Armée" ,1a belle et patriotique lettre que le général Léman vient d'adresser aux siens : Camp de Blankenburg. Mes chers enfants. "Dans une carte qpe je vous ai adressée il y a quelques jours, je vous priais de la ma. nière la plus formelle' de n'entreprendre aucune démarche en vue de mon transfert en Suisse. Je savais, depuis le 4 mars, que l'autorité allemande aurait accueilli l'idée de me transférer dans ce pays si j'en avais, manifesté le désir. Mais j'ai refusé catégoriquement do i solliciter ce changement de situation, parce ; qu'il .impliquerait ma disqualification ; les | désignations pour la Suisse ne se font, en effet, • que pour raisons d'âge ou de santé ( Or, non seulement je me sens très apte à : reprendre du service de guerre, mais mon plus ardent désir est toujours de retourner1 au front, Au point de vue moral, le plus important: de tous, à mes yeux, j'estime que je m/abais serais en faisant une démarche. Enfin, pàir une demande ou des démarches, je me trouverais comme engagé envers l'Allemagne et la Suisse, puisque j'aurais sollicité d'elles une situation favorisée. Ma liberté se trouverait ainsi aliénée, an moins dans une certaine mesure. Qu'il ne soit donc plus-question de transfert en Suisse, et, puisque je dois abandonner, pour le moment du moins, l'espoir d'un échange direct de prisonniers valides, je me résignerai comme il convient à un soldat que le sort des armes a „ cruellement frappé et qui ne voit pas encore le terme de sa longue captivité, Mes bien chers enfants, je vous embrasse avec toute m>ai tendresse et tout mon amour paternel.. G. Léman. A Gand Le pêcheur E. R., de Philippine, et ses deux aides, que les Boches avaient arrêtés à Selzaete et conduits à Gand, ont été. remis en liberté, lis avaient été jetés en prison à la suite, d'une i dénonciation anonyme. Un lâche prétendait | que ces pêcheurs se livraient à l'espionnage. Les Boches sont crédules. Ce n'est pas là leur moindre défaut. Ils fourrèrent les Hollandais au cachot, fouillèrent le bateau de fond en comble mais, n'ayant rien trouvé, furent obligés de. les remettre finalement en liberté. * * * Ces jours derniers on payait de 40 à 50 francs pour 100 kilos de pommes de terre. Le collège échevinal a commencé des pourparlers avec l'occupant, afin de pouvoir distribuer à la population les pommes de terre hâtives qui ont été plantées dans les environs du château de Moerzeke. * * * On a inscrit 197 décès durant le mois de juin. A Loisvalra Le mercredi 2 août un aviateur allie a survolé la ville. Ce fut de l'enthousiasme et de la joie à la vue de l'oiseau ami. A Tcswirsaai ' Tous les Tournais.iens ont rencontré aux boulevards un infirme se promenant dans une voiturette qu'il faisait mouvoir avec les bras. C'est un nommé Edmond Secret, âgé de 38 ans, jadis chauffeur aux chemins de fer de l'Etat, qui fut victime en 1910, au cours de son service, d'un grave accident et qui souffrait d'une paralysie des jambes. Secret toucha pendant c titre ans son traitement plein; il devait être .(iniis à la pension définitive en août 1914, car la visite médicale faite à cette date n'avait constaté aucun changement dans son état. Mais la guerre éclata. Et voilà notre paralytique comparaissant en correctionnelle sous la prévention d'outrages aux moeurs, de coups à sa femme et à son gendre< Secret est également prévenu d'avoir, en simulant la paralysie, escroqué 2,000 francs à Lv Société coopérative des agents du chemin de fer. Au cours de l'enquête, il fut révélé que Secret n'était pas ou n'était plus parafé des jambes: en 1915, une amélioration étant survenue, il lui fut permis de marcher. Il continua nonobstant à se servir d'une voiturette pour ne pas perdre ses droits à la pension. Un jour qu'il avait enfermé sa femme à l'étage, celle-ci voulut descendre par la fenêtre à l'aide d'une corde. Elle tomba et se foula le pied. Secret, oubliant de simuler, se précipita dans la rue, saisit sa femme entre ses bras et la remonta chez lui. _ , A la suite de cet incidènt, il pria les voisins de se taire pour ne pas nuire à ses intérêts. Le tribunal condamna ce singulier paralytique à diverses peines formant un total de 9 mois de prison et 404 francs d'amende pour outrages aux moeurs et coups. Il est acquitté du chef d'escroquerie, vu qu'il a été démontré qu'en tout état; de cause Secret aurait reçu de la Coopérative la somme qu'il a touchée. A Efassr La ration de pommes de terre a été portée à 3 kilos pa.r tête à raison de 85 centimes les trois kilos. La vente se fait actuellement à la salle Rolin, rue du Palais de Justice. 1 Au Pays Wallon En verrerie à vitres, l'emmagasinage ■atteint actuellement la proportion de bO p.c. de la production, par suite des restrictions du trafic a\ec les pays étrangers. C'est ainsi que les expéditions vers la Hollande se font exclusivement par chemin de fer Charleroi-Bruxelle3, pour do là être dirigées par voie d'arvu sur Anvers et la/ frontière. En gobeleterie et en verrerie à bouteilles, les commandos sont abondantes et le personnel est^ occupé au complet. Les Verreries-Réunies de Familleureux viennent de terminer les importants agrandissements qui permettent de doubler la production de cette usine modèle, qui est actuellement dotée de quatre fours. Les bâtiments de la nouvelle gobeleterie l'Alliance, à Bods-d'Haine, sont sous toit. La fabrication pourra commencer dès le mois d'octobre prochain. La verrerie Scîimidt-Devilles, à Dam-premy, est toujours, quoi qu'on en ait dit, | la propriété des héritiers François Sclrmidt-De^T-lles.I Dans les Flandres On a découvert dans un champ de Vosselaere le cadavre, en décomposition, de Mlle Aline C'iaeys, âgée de 17 ans. Elle avait été assassinée et portait encore au cou une eprde à noeud coulant. Gc crime rappelle le double assassinat de Nederhasselt : cette fois, dans des conditions à peu près identiques, on retrouva le cadavre de 1,'épouse Omer de Eens. On ne possède aucune indication sur le ou les auteurs de ce nouveau crime. n y a tin an QJf. août 19lô: Entrée au. pouvoir en Grèce -RllilM 91UIUOO *09(177 s0[J2l1Oj 9J9^1UIUI np tre de la guerre, le général Danglis, chef d'état-major pcn<la-nt la première guerre balkanique. ' âppsl des Belges ie É-!i«it à parante ans Considérant qu'un arrêté-loi du 21 juillet 1916 appelle sous les armes les citoyens belges de 18 à 40 ans; Considérant qu'il' est opportun de mettre les intéressés en garde contre certaines erreurs dangereuses répandues à ce propos par des personnes acquises à la cause de l'ennemi ; Considérant que l'Etat Belgique constitue une société politique dont l'ecristeaice ne peut être mise en doute ; qu'on ne peut raecoai naître à cet Etat le droit de pretndre les mesures nécessaires à sa conservation ; que ces mesures ne sont réalisables que par l'action du seul' pouvoir capable de s'exercer actuellement : le Roi ; Considérant qu'aux termes de l'iairticle 26 de 'la Constitution le pouvoir législatif s'exerce collectivement par le Roi, lia Chambre des Représentants et le Sénat, et que, si la coopération de ces trois organes est impossible, il n'en reste pas moins vrai que la volonté de l'État , doit s'exprimer dans cette situation extrême et imprévue par la seule autorité subsistante: le Roi; Considérant que 1:' arrêté-loi ne peut en aucun, cas enfreindre les dispositions, de la Constitution, le pouvoir constituant -n'ayant pas prévu et n'ayant pu prévoir la situation exceptionnelle dans .laquelle se trouve la Belgique ; Considérant que le constituant n'aurait pu vouloir que l'application stricte des dispositions constitutionellcs qui eut comme résultat, en pareille circonstance, l'anéantissement de l'Etat dont l'existence était sa préoccupation essentielle; Les avocats soussignés sont d'avis que la force o.bligiaitoire de l'arrèté-loi dont question ainsi que la validité de ses sanctions sont indiscutables. Signataires: Maîtres : T-. Bellemans (Gand), Charles Bernard (Anvers), Ign. Bieswal (Bruxelles), Rodolphe Callewaert (Bruxelles), Joseph Castelein (Anvers)^ Eug. Cox (Bruxelles), Francis Delbeke (Anvers), Paul de Ryckere (Gand), Alb. de Swarto (Bruxelles), Auguste Dupont (Anvers), Aug-R. Dupont (Anvers), Laurent Fier en s (Anvers), Jean Gevers (Anvers), Maurice Goemaero (Anvers), A. Goffin (Verviers), Nico GunzJburg (Anvers), Jos. Hernuams (Louvain), Alb. Haus (Gand), Jans-sens de Bisthoven (Bruges), Jœ. Lejeune (Liège), Pierre Masquelier (An-, vers). Th. Percy (Anvers), Alb- Rolin (G-and), *\V. Sahmalzigang (Anvers), Louis Van de Walle (Bruges) Fl. van Cauwen-herg-h (Anvers), Vain Dievoet (Bruxelles), Victor Van Hal (Turnhout), Eug. Van Nuffel (Anvers),- A. Vermeersdh (Gand), Marcel Wynen (Anvers), Georges Wageanans (Bruxelles), F. Wittemans (Anvers). L'appel des belges et les marins A titre documentaire, nous publions cet avis relatif aux marins belges qui tombent sous le coup du nouvel arrêté-loi. Il a été communiqué à la presse par le consulat général de Belgique à Londres: (1) Les marins belges qui tombent sous l'application de l'arrêté-loi du 21 juillet dernier e^t qui se trouvent actuellement enrôlés sur des navires belges ou alliés sont autorisés à reprendre la mer, jusqu'au moment de leur appel, à deux conditions: (a) Qu'ils se soient fait inscrire conformément aux: dispositions de l'arrêté-lci; (b) qu'ils n'aient pas déjà été appelés à comparaître devant une commission de recrutement. (2) Les marins belges naviguant sur des navires alliés doivent s'efforcer de s'enrôler sous pavillon belge aussitôt que possible, car seuls ceux qui se trouveront à bord de navires belges, lors de leur appel, bénéficieront éventuellement d'un sursis ou d''un envoi en congé. (3) Les marins belges su^visés ne peuvent plus s'embarquer ou continuer à naviguer sur des navires neutres. (4) Les armateurs belges ont été invités à débarquer les membres neutres de leurt équipages. «s©-- [a Famille îles SuspesEs. Le 80e numéro de ,,La Libre Belgique" a paru. Nous reproduisons — lisez-nous et propagez-nous demande là rédaction de ce journal- — un article important de ce vaillant confrère : Parmi les procédés de barbarie variés dont se servent les Allemands en matière . de justice, il en est un particulièrement répugnant, c'est la sollicitation adresses aux parents d'un prévenu contre ce prévenu.Partout, en. pays civilises, on considère comme urne chose contre nature de prove-qutar un témoignage ou une dénonciation d'un père contre son enfant, d'un enfant contre son père, d'une épouse contre son mari ; cela est tellement ancré dans la conscience chrérienine et la conception du droi-o moderne, que le^ tribunaux refusent d'acter comme .témoignage des déclarations, mgme

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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