Lundi 10 Décembre 1917 JOURNAL QUOTIDIEN — Z,e Numéro .• 15 Centimes 4* Année. ■ H° 1104 . rW j ». '«M: xmmswhk PRIX OES ABONNEP./1ENT3 3 mois (janvier, février, mars), fr. 11.40; 2 mois (janvier, février), fr. 7.60 ; 1 mois (janvier), fr. 3.80. Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les faotew s des postes. — J,cs réclamations concernant les abonnements doivent titre adressées exclusivement aux bureaux de poste• ADMINISTRATION ET RÉDACTION: Kontagne-aux-Sïerbôs-Poïagt;ros, 34, ËSruxclios. LA BELGIQUE *RIX OES ANNONCES Peines annonces, la ligne, ir. 0.75. — Réclame* avant les annonces, la ligne, tr. 1.75.— Gorj* d% journal, la ligne, tr. 7.50.— Faits divers, la ligne, lr. 5.00. — Nécrologie, la ligjxe, tr. '3.50. — Uoin des Eleveurs, la ligne, lr. 1.50. Bureau* de 9 ù 17 neures. Direction et Administration : ,fj; s? ,vV8 "«j* »0S MORESSÊE, OIRECTEUR LA GUERRE 1,225* jour de guerre Itien à signaler. DIPLOMATIE SECRÈTE Pet! grad, 8 décembre : Tau i le3 documents secrets .publiés aujourd'hui, 60 trouve un télégramme adressé- le 7 août 1917 nu inluistro dc3 affaires étrangères, pur le chargé d'at-iaires russe & Londres. Il reproduit une délibération do la Conférence de Londres relative au projet de l'Angleterre de transférer des troupes do .Saloniquo en Palestine et de leur faire évacuer la Macédoine. Vient en second lieu une note, adressée le 3 août 11)17 par le même au môme, relative ii une 8ǧnce secrète do la Conférence de Londres et des questions qui y ont été discutées, transfert de troupes anglaises à Sa Ionique, nécessité d'établir un plan général d'observations, etc. ' Le dernier document est une dépêche de M. Son nino réclamant de l'artillerie et des munitions pour l'offensive du printemps. Le chargé d affaires lait remarquer à son propos que tous les gouvernements s'étant plaint à lui de l'impossibilité d'obtenir la collaboration de la Russie, il leur a répondu qu'il n'était pas en mesure de faire une déclaration quelque peu précise à, ce eujet. Toutefois il a cherché dans la suite a gagner la confiance do Al. Lloyd George en lui certifiant quo la Rus-gio s'efforçait de vaincre les difficultés auxquelles ello so heurtait pu point do vue de la réorganisation de l'armée. Berlin, 7 décembre : ETuito des documents secrets relatifs h la Grèce : Offre à la Grèce de l'Albanie, d'un torritoire en Asio-Mineuro et de Cavalla. Lo 20 janvier 1915, M. Venlzélos fit savoir au ministre d'Angleterre à Athènes que lo roi Con-giantin consentirait à ce qu'il fût fait cession de Cavalla \ la Bulgarie, daii3 le cas où collo-ci adhérerait à l'Entente. Après la retraiLo do M. Venozi-los, la manièro do vojr du. gouvernement greo se modifia : il protesta lo 18 mai 1915, par une note restée sans réponse, et de nouveau, le 30 juillet, contre un deuxiôce projet do, cession de Cavalla à la Bulgarie, en notifiant que l'étendue do l'hintor-land à céder no pouvait dépasser ceilo des territoires accordés à la Grèce on Asie-Mineure. * • * Cession, par la Serbie, du district Doiran-Gcw-,geli à la Grèce. Le 8 septembre; 1915, M. Venizélos -exigea que, dans le cas d'une victoire remportée par les Alliés contre la Bulgarie, la Serbie ne pourrait formulor aucune prétention sur la Stroumiiza. Le 11 sep icinbre suivant, le gouvernement .serbe accepta, en y mettant la condition que la guerre aurait une issue heureuse. Après la retraite de M. Venizélos et la décision prise par, la Grèce, en octobre 1915, do rester neutre, le district de Doiran ne fut pas occupé comme cela avait été projeté, la Grèce refusant d'intervenir dans le conflit bulgaro-serbe. Lo 11 octobre 1915, le roi de Grèce opposa un démenti au bruit suivant lequel la Grèce projetait d'occuper une partie du territoire serbe, on ajoutant que la Grèco continuait à. se. considérer comme l'alliée do la Serbie. * ♦ * Offre do Chypre à la Grèce. Le 7 octobre 1915, l'Angleterre consentit h céder l îlo do Chypre à la Grèce, à la condition quo toute l'armée hellénique marcherait ou secours de la Serbie. Le 12 octobre 1915, l't>ffro fut déclarée nullo et non-avenuo, cette condition nVayam pas été remplie. Lo 10 novembre 1915, l'Entente e'engagea, en ce qui concerne Saionique, à rétro- . céder tous les territoires ooeupés par ello et à paj'er des indemnités pour leur occupation. EN ROUMANIE Pari i, 8 decçmbre : Depuis quelques jours, le Cabindt est sans communications avec les gouvernement roumain et a dû suspendre tout Qnvoi de j tonds à Jassy. La Banque -d'Etat rus'e a refus j à fajre parvenir en ilounnando une 6omuie do ô millions- de dollars quo lui adressait le Trésor américain,. Genève, 8 décembre : La légation de iioumauie a reçu liier, via Salamque, une information die Jassj annonçant que le? troupes roumaines demandent à être comprises dans la ^uspau-siou ^ d'armes oonolue entre ilusses et Allemands. D autre part, le gouvernement roumain a a-ssuré aux gouvernements do l'Entente qu il se mettra d'accord avec eux avant die prendre une décision en oe qui concerne les négociations do paix,. . • * Paris, 8 décembre : A la Commission do l'armée do la Chambre, M. i'iciion, ministre des affaires étrangères, a fait un lon<; rapport sur leo négociations 'd'armistice de larméo roumaine.0 * * Paris, 8 décembre : Lo ' ministère des affaires étrangère fait déclarer par la presse officieuse qu'étant donné l'impossibilité de porter secours a la Roumanie, il n'y a d'autre alternative quo do se résigner aussi à la défecfc ot. militaire de cet allié. Il est toutefois permis d'esperer cjue Al. liratimm où le ro Ferdinand réussiront à éviter une paix, sépare o formelle. * Paris, 8 décembre : . Ou annonce que d'importantes modifications sont imminentes dans lo ministère roumain. • » * Berlin, 8 décembre : On mande de Genève à la „Krù;gszCi. tnng" : — Dans la longue note que M. Bratianu a adressée à Paris et à Londres, le oiiot Su gouvernement roumain doclaro qu uu presenos du résultat négatif de la ContV-renco de Paris, il est impossible il L'ar-mio roumaine de oontmuer Kii.e le combat Cette inforioaiiion a provoqué une profonde Émotion dans la salle des P,Js-Penius do la Chambre française, étant donné qu'a ant-hier encore M. Clemanoeau avait dame. t> l'information annonçant que la Boumanie prendrait part au.\ négociations pour [a Oonolusion d'un armistice. Aujourd'hui, les ,ournaux ont publié une n^'te ofl'toieuso pour atténuer _ l'impression dl3 i'écroulGincni de la Roumanie. On orrnt que 11. Cleujen ec-au fora aux oommiseiems parlementaires des Œéolarations en ce qui <x>uccrnc l'oné. ration de Saionique, .dont fl A toujours ét» adversaire. •• •Bucarest, 7 décembre : Lo 2 décembre a en lion-, ù la Fondatiu-cea Carol, une réunion politique organisé© par M. Beldima-n, l'ancien ministre de Roumanie à Berlin, à laquelle ont assisté nombre de personnalités en vue. M- Beldiman y a fait une longue conférence sur le son rait a la Roumanie par la guerre mondiale, à la suite de ta formidable ait t strophe qu'a fait s'abattre sur elle la politi,ued< M.Bra. , nu. Parlant de l'alliance qui avait depuis plus de trente ans uni la Roumanie awx Puissances Centrales, il a montré qu'oie n avait pas ét ' l'œuvre du roi Caro!, mais qu elle avait été une n /o^ssjté vibile pour la nation et la base de toute sa politique î^ationale depuis le milieu du siîcle der- j ni€Q» ot'St-a^Qte t9*.« lon^iemp? avant qu il • t question V A Hmnaone i>rit parti dan« la question d'Orient. La catastrophe actuelle a en pour causes l'abandon des principes immuables qui dbvalent diriger la politique roumaine dans tous les temps «>t l'alliance avec la Russie dont les visée» sur CkMisfcitfitiixoplo \ Baisaient l'ennemie naturelle d(o la Roumanie. Ce n'est qu'en s'en rendant pleinement compte qu'il sera possible de découvrir }n moyens do reconstituer et do réorganise! ie pays : la tâche en est to'-lement lourde qu'elle ne pourra ôlre menée à bien que par l'union dos efforts do tons le3 partis sans distinction. La oonf irence de M. Biildiman a éfcé fréquemment interrompue par do longe applaudissements. Les événements de Eïsssie Pôtrograô, 8 décembre i On (mande du quartier général à la „Pravda" : — La réorganisation du quartier général a été commencée aujourd'hui. Les attachés militaires de l'Entente continuant leur travail subversif contre le nouveau gouvernement, on les a éloignés de Mohilef et on leur a assigné Pétrograd comme lieu de séjour. » « * P^trogTad, 9 décembre t La ,,Pravda" annonce que des déiaohe-meuts de marins de la Garde Rouge ont été envocy£s à Tobolak pour surveiller l'an- ! eien Tsar. * * • Londres, 9 décembre : On mande de Pétrograd à i'Àgonce Reu- ; ter, quo Je général Kornilof a rejoirtî le §é- ; néral Kaleduie. ♦ Paris, 8 décembro : On mande de Pétrograd au d Polit Pa- j nSion" : — Los cosaques de Kaledine ont attaqué, au nord-est de Rostof, la ^Ivrnison maxi-maliste de la vîUe. * lie Paris, 8 décembre : On mande de t'étrograd au ,vTouraial" : — Le général Bouchbuvich a nomme chef du grand état-major. Dans les milieux rnaximalistes, on croit qu'il deviendra généralissime à bref délai. * « * Paris, 8 décembre : Le Congrus des commissions do l'armée s'ouvr.ra le 18 décembre, à Péfcrogradj ii prendra un© décision au sujet de la âjuno-bilisallon générale. ^ • Londies, 8 décembre : v Le f,Daily ChroniCiO.' annonce que lo gouvernement russe a dénoncé mus 1£» contrats conclus avec les puissances de .l'Entente pour la livraison do munitions et do matériel de guerre, lxs règlement des detîô3 do guerre de % la Russie est ajourné jusqu'après los pourparlers de paix. « « e Londres, 8 décembre : On mande do Pékin au ,,Timas'v : — L© mouvement inaixirnalisto s'étend de plus en plus vers l'est le long du trans&i-bftrion et gagnera bientôt Kharbôa, le plus important des i>oints de tonction de l'Extrême-Orient. Cette situation doit! attirer l'attention de l'Entente, car, dès que les i^seources de la Mandciujurie et de la Sibérie seront à la disposition du parti russe qui veut conclure la paix avec l'Allemagne, elles profiteront aussi à l'ennemi," • >:< (t Londres, 8 décembre : On mande de Pétrograd à l'Agence Router : — Des marins de la Garde Rorage ont fait évacuer l'hôtel do ville de Pétrograd, tan- i dis que lo Conseil municipal y si'^gcai'fc. Les ! conseillers municipaux se sont pémi's plus | tard dans un antro endroit et on> décidé i de remplir leur devoir. ♦ * « Pôtrograd, 8 décembre : Le gouvernement viént de publier un dé» crot a ux termes duquel ii sera procédé à de nouvelles élections on cas de contestation et qui s applique à tous les orgau i mes issus d'une. âlection, y compris l'Assemble constituante. Les électeurs pourront par sui e déclarer déchus de leur mandat tons les élus dont la politique n'est pas conforme :\ leur manièro de voir. La presse bourgeoise y voit une manœuvre des bolchexistes en vue do s assurer à oonp s. r la majorité au sein do l'Asseinl>Lo constituante. I-e çouvernement a, en outre, pris un décret atipiuant que les soviets sont d<*3 institutions de l'Etat. * * 0 Paris, 7 décembre : On mande do P'trograd au ,.Journal" : —. On croit que le3 maxiimalbtes dispose ront de la majorité à l'Assemblée o(>nsûi-tuante.^ • Londres, 8 décembre : D'après le „Daijy Nevçs \ les emprunts conclus à l'étranger pur l«s banques et les compagnies de ciiomin de fer russes soua la garantie de l'Etat ont été a leur tour an- nulle par lo gouvernement maximaliste. * * * Zurich, 8 d.oembre : Lo correspondant à Pétrograd de la ,,Neue Zuicher Zeitung" annonce que ~"lo Comité de3 oommi-maires du poupin a proclama un inorfl'.oriuin de deux mois, à complet du jour où a éclaté le dernier mouvement révolutionnaire, o'osuà-diro lo .6 novembre.Al. Obolansk', maxinaaliste, a éfcô nom m; commissaire du peuple auprès (fe la Banque de l'Empire. # • Pétrograd, 8 décembre ; Le Comité oxéeufl du groupe des révolutionnaires sociaux 6'est réuni aujourd'hui pour éliro son président et son bureau ; s» sâssion d'avec les groupes du cei tr» est donc d ifinitive. Il a d'oid^ d'ajourner to te rlis»cus~ion avec le gouvei'neme it jusqu'à l'is^ sue dos négociations engagées ea vue de [armistice. Le ' ruU qui a couru d'une grève imminente des ouvriers au service de la municipalité est inexact. • — * • Londres7"8 décorai^ : V ^>rav^a" de Pétrograd menace les propriétaires fonciers et es capitalistes de eur réserver le sort du générai Doukho-îine. matelots en armes ont procédé à arreet : tion de 40 fouctionnaâre^ de ia Ban-lue d Etat qui avaient refusé de travail»er îous le contrôle du gouvernement maixima-iste.0 Londres, S décembre*: Du „Times" : — Le gouvernement a refusé de faire Iroit à la demande du gou ver nome at ma.\i nal stô, qui ocige Ut mi^o en libéré des iusses .Chicàérine et Pétri.f, ineanriirB en Angleterre. I Paris, 8 décombre : — Les journaux annoncent qu'à- Moscou, aux élections pour l'Assemblée constituante, les maaiimalistes ont obtenu 245,257 voix, lc6 socialisces-révolutionnaires 107»238 voix, les cadets 25,238 voix et les menschevistea 19,925 voix. * * * Pans, 8 décembre : On mande do Pétrograd au ^Matiu'' t — I^es élections pour L'Assemblée constituante constituent im important succès poui les socialistes révolutionnaire». A- Saratof, M. Korenski a été élu eui tête de liste. * # e Pétrograd,. 8 décembre : Lo journal ^Narod»" publie la liste des !nomtire3 du nouveau gouvernement sibérien et dit qu'ils refusent d'envoyer des vivres en Russie d'Europe et surtout ù Pétrograd, sous le prétexte que dane les circonstances actuelles tout ce qu'il» enverraient tombait ^nt-re les mains des Allemands. * * * Copenhague, 8 décembre : On mande de Pcnograd que la colonie japonaise de Moscou a quitté cette ville lundi dernier. * « Londres, 9 décembre : Le correspondant du "Daily Mallw à Pétrograd s'est entretenu avec un umi russe qui, interrogé au sujet de la situation peu brillante de sa patrie, so contenta de hausser les épaules, en prononçant le fatidique » "Nitohevo,,. Voilà bien 1a Russie, dit le "Daily Mail„. Ce mot résume toute la psychologie du peuple russe. Les finances accusent un déficit de 15 milliards : Nit-chevo t Le coefficient d'exploitation des chemins de fer a augmente de 228 p. c. t Nitchovo ! La police de la Révolution coûte 210 millions, tandis que la police tsaiiste revenait à 13 millions : Nitchevo ! Les dé- , penses du service des postes et des télé- ; graphes sont augmentés de 330 p. c. : | Nitchevo ! Ce calme et cette indifférence de- i | vant la débâcle, voila toute l'âme russe l L'offsnsive austro-allemande sn Italie Londres, 7 décembre : On mande du grand quartier général italien à 1 ,fAssociated Press" : — Dans le sec eur ci' a^iago, les troupes italiennes de la ire armée sont oommanduea par le général Pecorigiralda. M. Bar&ini écrit au „0orriare délia Sera" qu il estime que l'offensive ennemie s'éteair 'ira aussi au secteur du Grappa et aux autres secteurs du Iront» * * * Paris, 8 décembre : On mande de Kome au ,,1'emps" i — Les ïtalions suivent avec amxi&ié, mais avec cairne, ies nouvelles envoyées du fronct. La ,,Idea Naz'onale" ,écrii, : — Prenant à peine le temps do coonplé-ter ses effectifs, le feld-marécnal a d'^ohanne une nouvelle offensive plus forte et plu* impétueuse que jamais. On parle de dix divisions envoyées contre le secteur du haut pinceau d'Asiago et do dix divisions ai. raquant on front de 6 à 7 kilomètres. Noua croyons qu'il con;.iuue^a son attaque jusqu'à épuisement, étant donné qu fil cherche t,n résultat extrêmement important. 11 ne i faut pas oublier toutefois que 1e chcf autrichien doic compter aveo une orm e qui s^est montrée invincible à deux reprises. „ * ♦ Rome, 6 décembre : La Chambre se réunira le 12 décembre. On croit qu'elle tiendra quelques séances secrètes.* * # Lugano, 8 décembre : On mande de Rouie que la cornière eéaaice du Conseil des ministres a été orageuse et qu'on y a mis en doue la possibilité de continuer la guerre, les renfoit, promis par les Alliés n'arrivant pas assez rapidement. Vu les rigueurs de l'hiver, c'est surtout (Ui manque de charbon que l'on souffre dans la zone do guerre. Los pacifistes qui préconisent la conclusion d'une paix par oom- promia gagnent, dut-on, du terrain. « ♦ * Rome, 8 décembre : Les autorités militaires ont donné l'ordre d'acrêtea: les anciâns députés Bonanno. bru-aiardl et D.ni, accns's d avoir trempé dans 1 affaire Bolo Pacha. * * * Paris, 8 décembre : On mande de Rome que M. Chilrici, jwimaliste très connu, a été arrêté. U t»t aoousé de propci<?ande pacifiste. DÉPÊCHES DIVERSES Londres, 8 décembre : D'après des îulormatiOns de source officielle, lo War Oiïice proposera à la Chambre di s -Communes d appeler s >us les oripeaux ious les jeunes ^eus ce 18 ans & tous les homme» a^mnés en oufire, il proposera do mobiliser une parti© des ouvriers mineurs ej des ouvrier8 travaillant dans d importantes usines de guerre» * • * Berlin, 8 décembre : On mande d Amsterdam qu'un gros mil-.ier de soiuats russes qui avaient refusé de coptinuer à se battre en France et demande leur rapatriement sont arrivés à Porfcîmoutb la semaine dernière et que le gouvernement anglais les a fait inJternCu clans 1 ile de Wight. « Amsuirdam, 8 décembre : Faute d'instructions, les banques néer-laudajses ne paient pas les coupons des emprunts russes échéant en décembre. • * » Copenhague, 8 décembre : On mande de Bergen que des matelot» qui .iciiAient a y débarquer racontent qu un* effroyable tempête a sévi ces jour--* derniers dans la mer du Noru. Douze vaseux s, doni plusieurs navires Scandinaves convoyés, partis 6ameii dernier do Narvik pour Bei gen, ont été pris dans l'ouragan : quelques-uns ^ soalemont sont entrés hier et aujourd'hui <\ Bergen; le sort des autres est în-conmu, mais il est certain que plusieurs ont dû sulàr de graves avaries. • Londres, 8 décembre : On mande de Madrid à l'Agence Reutor: — Une révolution a éclaté à Lisbonne. Les détails manquent encore. » Porto, 8 décembre : An cours de l'émeute, la populace a f>ii' les boulangeries ; il y a eu 2 morts, SU blessés et 70 arrestations. Les soldats qui refusaient d'inter\enir pour rétablir l'ordre ont été acolanio — » * « Londres, 9 décembre : De l'Agence Router : — Les révolutionnai, es soîiit restas mai», fcrts à Porto. Le gou\ern:-ment s'est re-tiie. M. Affonso Costa a constitué le -gouvernement provisoire, dont fait partie lo ûe, ancien ministre du Portugal à Berlin. Le calma régne à Lisbonne et à Porto. EN AMÉRIQUE Paris, 8 décembre t Ij',, Information" apprend d'une Souiee officielle de Washington que toutes les exportation» américaines ve*« la Suède, la Norvège et le Danemark ont été arrêtées jusqu'à la fin des négociations secrètes qui ont lieu, actuellement entre l'Amérique et le* Etats Scandinaves. * u * Washington, 8 décembre * Le gouvernement publie une liste de 1,600 firmes établies dans vingt Etats de ,'Amtv nquo centrale et de l'Amérique du Sud avec lesquelles il est interdit aua maisons am<\. riçaines de faire du commerce. D'autre» listes sortiront prochainement. Lo gouverne, mont a commencé par les firmes de 1 AmA. rique du Sud, où sont établies la plupart des maisons qui appuient encore le3 intérêts allemands. Washington,, 8 décembre » Dans son rapport annuel au Congrès, M. M. Adoo fait remarquer qu'il faut 5 milliards de plus que le rendement dés impôts et des émissions de Bons du Tréaor déji autorisés pour couvrir les dépense® do l'exeiciôe fiscal en oours. Les recettes sont ! evaiuées à 12 milliards 580,000 dollars, ce qui donne, avec les disponibilités du Tré- ; sor, un total de ressources de 13,647,000,000. | M. Mao Adoo évaluo 1 excédent des dépense* j sur les recettes à 7,600,000,000 de oollari , pour l'année prochaine. « Londres, 8 décembre * Çn sans-fil de Montréal au „Dailr Mail" estime à plus de 2",(XX) le nombre cea vie-(imes de 1 explosion du vapeur américain , cians 1° port d Halifax. Le quartier de Rich-mond, dont la plupart des maisons étaient construites en bois, a été presque totalement incendié. Le grand froid augmente la misère des sans-abri. L'explosion ^a été tellement formidable que des vita-eg ont été brisées à Darthniwith, situé à l'autre côté de la mer & une distance de près de 100 kilomètres. Aiux dernières nouvelles, on apprend que le vapeur qui est entré en ooDisiou avec 1e navire chargé de munitions transportait de» vivres destinés au Comité de secours belge. OPINIONS ET COMMENTAIRES Londres, 8 décembre t Du „Daily News" : — Il en impossible de ne j>as concevoir une oxtr«me inquiétude en examinant la sta-mstique publiée le 2« novembre dernier au sujît des navires torjiillés par les sous-marins. Le système aussi absurde que d 1 >yaj j qui consiste à donner les chiffres des ar- | rivées et des départs des navires ne par- j vient pas même il dissimuler les pertes, j Pour les quatre semaines terminées le 28 oe- î tobie, lo nombre des entrées et des sorties j de navires est de 19,3(08, alors qu il n e^l i plus que de 18,369 pour la même p ïiode | finissant au 25 novembre. La semaine der : nière, la diminution éta.t plus lésastrCuse | encore ; les sorties avaient diminué de j 800 et, néanmoins, nous avons perdu ! 13 grands navires et 7 petits. Même si j l'on ne donne pas une portée génér le au ; résultat d'une huitaine peut-être particuliè- ; rement néfaste, il n'est pas permis de douter que le tonnage disponible diminue sans : cesse et que ces brusques et fortes pertes i affectent terriblement son ensemble. * » * Londres, 8 décembre : Le ,,Da'ly News ' publie la lettre suivante, signée : „Brimîejy Johnson'' t — Si lcrd Buckmastier et M. Henderson mettaient en circulation une adresse pour adhérer au géaiér^ux appel de lord Landa-downo, des millions d'Anglais et d'Anglaises réfléchis la signeraient avec enthousiasme. M. Wi son et d'autres personnalités ont déclaré que les Alliés ne négocieraient qu'avec le peuple allemand. Mais, en présence des méthodes illégales qu?emfploie notre gouvernement, iL-se pourrait bien que l'Allemagne ne sache pas négocier avec le peiuple anglais. Puisque, aussi bien homme* et femmes apportent leur appui à la guerre, tous devraient savoir exactement pourquoi nous nous bâtions. Ceux qui sont dans le 83cret ne demandent peut-être qu'une occasion pour nous le dire : il est donc nécese saire avant tout qu'un fort courant d'opinion ex p lime sa volonté à cet éc^^. Lord Lansclowne nous a rappelé pourquoi noue sommes entrérç en lice. Ceux qui out toujours foi dans cet idéal, mais qui gardent • o silenoe, sont des traîtres à l'humanité. Sans doute, la victoire est une nécessité» impérieuse, mais ele ne suffit pas. Ce n'est pas la victoire, mais bien la paix qui esi le but de la guerre : une paix durai le, assurant une vér talvle liberté. On est générale-mont d'accord pour considérer qu il serait impardonnable de se battre une heur© do plus que la nécessité l'exige. Ce n'est qu'en exposant- publiquement nos buts de guerre que nous obtiendrons une paix antre que celle basée sur 1 épuisemenit réciproque. Une pareille politique favoriserait les opérations militaires au lieu de les entraver. * * * Milan, 8 décembre : Le ,,Corr»er8 d'Italia" souligne la-précision des communications f:ites par M. Pi-chon à la Chambre française au su jeu de la Conf rince de Paris- Le projet de "nommer un généralissime des armées de l'Entente ayant échoué devant l'opposition do l'Ang'leierre, on s'est mis finalement d'accord sur la création d un état-major interallié, mais dont aucun journal n'a été en mes-,ire de déterminer la sphèrc d'action. S'il n'a pas d.s pouvoirs illimités, il est inutile. L'a-Husion faite par M. Pion on aux heureux r'sjjtats de la Conférence au pont do vue diplomatique se rappor o vraisemblablement à la. décision prise par les Etas-Unis de d clarer la guerre à 1 Autriche, mais Ce qu'on eut de loin préféré connatre, ce sont les mesures qui ont été prises en vue de companser la défection de la Pcissie. -- • • + Paris, 6 décembre j La presse accorde une importance considérable aux attaques contre Cambrai. < L'Information > dit qu'on n'a pu empêcher des détachements allemands qui s'étaient avancés au nord du secteur d'attaque jusqu'à la ligne Bapaumo-Cambrai, d'opérer leur jonction avec les troupes qui débouchaient du sud. qu'en faisant donner à la fois toutes 103 forces dont on disposait. Au 6ud du secteur d'at'aque.lea Allemands ont porté leur assaut & plusieurs kilo mètres et ont avancé jusqu'à la zone de3 batter.es anglaises : ce n'est qu'une contre-attaque heureusement déelanebée en cet endroit, qui les a empBchésde ^'emparer do plus do canons encore Lo < Matin > dit quo les travaux du génie avaient été confiés, à l'arrière des lignes anglaises, à dos «oldats américains qui ont pris part ensuite à la ïontre-attaque et ont subi des perte3 no ables. — Les Allemands, dit-il, ont tiré profit de notre Infériorité : la preuve a été faite une fois de plus iju'il n'existe pas chez nous do véritable unité l'action, et c'est un mal qui décidément paraît ncurablc.» COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués de» Puissances Centrale;». Berlin, 9 décembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Sur le front eu Flandre, dans certains secteurs au sud de la Searpe, ainsi qu'entre Mœuvres «3t Bantoux, violents combats d'artillerie l'après-midi. Sur le reste du front à l'Ouest, opérations peu importantes. Théâtre de la guerre à l'Est. Eien de nouveau À signaler. Front macédonien. Au nord-est du lac de Doiran. plusieurs compagnie» ennemies ont tenté d'approcher des avant-postes bulgares ; elles ont été re-poussée»- par l'artillerie. Front italien. Sur le haut plateau d'Asiago, prèa du i monte Tomba et à proximité - ae Monteile, recrudescence intermittente du feu de l'artillerie.0 0 0 Berlin, 9 déoembre. — Officiel » Sur le théâtre die la guerre septentrional, nos sous-marins ont encore Ooulé 4 vapeur» parmi lesquels le vapeur français arme „Pomone1 et un vapeur torpillé en plein convoi puissamment protégé. Sofia, 8 décembre. •— Officiel « Sur le front en Macédoine, à l'ouicst de Bibolia, nous. avons eoùécute quelque» courte» attaque* d'artillerie. Sur le reste de oe front feu de diversion mod'ré. Entre 1» Yardar et le lac de Doiran, noua avons dispersé un détachement d'infanterie ennemi par noire canonnade. An sud de U Belasitea- PJjanina et dans la vallée de la Strouma, opération de recon-naissanoe.Sur le front de la Dobroudscha* le calme prévaut. Berlin. 8 décembre. — Cf'icioxtx : Sur le Champ de bataille de Cambrai, noua avoua de nouveau arraché du terrain aux Anglais, d«* de»'* côtés de Graincourt Au nord de Ln Vacquerle. les attaques britanniques ont itè ropjouss efl d/une manière sanglante, tsefos avoais citf'or» fait de3 prisotoiiiei» et capcur" des ca. non» ot des mitrailleuse» Le commandant en chef anglais avait engagé dans la t> (aillé m^urtribre plus de iâO.OOO hon*u©3 panrl lesquels des Irianr dais et d»J Hindous. 11 r salto d® (i clarations cl'olîicleis britanniques quo certaine® divteioi s glaise* ont ét- dicim es au peint (jue leurs sur. I vivants pcuvo 't tenir dans un© petite nia.ifl.>n. ; i ces ntcsn» officiers allirmcut, en outre, qw la pilupuxt des divisions anglaises miseu e» ou* perdu plus do 50 P- o. di© leurs effectifs. L'afr iiem d« nos mitrailleuses et du feu oonoentrique de notre artHlerio, prenant de flanc et saisissant lo-icie dan« certains cas les troupes anglaises dam* lo dos. & t té destructive. Les ^ clarations .tla-pj-lsoiiindcrs montrent combien leur motral est d •-primé; Ils sont honteux, touefois d'être sortis de l'enfer m eur Cri or de la bataille. Fatigi*'» il® la guerre, ile espèremt que lttrouficment de l'Italie amènera une fin plus rnpide^des bft-eflit a. Parmi les prisonniers ao trouvew aussi 10 Alm ricatns -, i!a ont éti surpris et captur s alors qu'ils construiraient de® voies ferr es derrUïre les lignes. Pins de 50 tanks d truits par la oanonncule gisent dans nos positions, ei d'autre», ea nombre bo;iituooup plus gi'ajul encore, parsèment - le terrain qui s < tend devant nos nouvelles lignes L in tanterie anglaise so servait ie ces derniers pour y itablir de^ mltrailleu.-s^, qui ont t efficacement bomba-rd ©3 par notre aitillerie. Le. plu-art des 150 canons dont nous nous sommes emparé# uiit <-lt' oapturoa au sud de MasniôreS, près de GonoeUeu st de Villeis-Gnislaln, ainsi cju'ûircv.ftirs de notre assaut contre La Vacherie. Les vil lages français d'truits méthodiquement par ^os Anglais dans la zêne de combat ne formant plus quo des amas do d combro? fumants. I ci tan. bourgs de Cambrai et la ville clle-mV.e. ûvpo s«on bétel de \l!le hietoriquo ont ^<é grîvvtvaciH endommagé L»i peiie du bo* i!« Bourlon, pour la pes^e^ion duquel le3 Anglais ont inuti'oinem sacrifi des milliero et A3 milli?rs- de Soldais, r t particuilièrouïont donloureu-e pour l'ennemi. Ce bois domine largement vers 1 oursi et vt>rs le sud-oue^t les collines qui ondulent devant lui et permei les obeen-ations jusqu'au delà di® Bonr-slca, sur la route (Le Bapaume. Les arbres dr.i parc qui eirtoure '« ohâteau sont d truits ; l-pajc lui-môme eet jonché d'inn.oanbraMeS plèbes d'< fluipement, de soldats tu^s et (îe tanks ein. bourbes et entourés des cadïivr-s carbonfe'S do leurs occupants. L'inli rieur d.i château ist dé. tn?it p,-ir le feu et le village compl temam anéanti- Le grand champ de ..bataille a un as- eet d'iiorribie eauvagterie et doane unw imp» espion nette de la grave et sanglante défaits Subie par les Anglais. En Flandre, ainsi que dans certains se-teun-» du front fran< ai a à l'Oirest. la canonnade est devenus plus vt(i?jnée à plusieurs reiirise?. Au cours d'opi'ratlons fructueuses, nous avons fait des prisontniers ù plmsieura eradiroits. Sur le front italien, le nombre des italien* faits prisoiuiiers ai» couru dos dir iers oombato livrés à l'est d'Asiago a encore augn^entà. • ♦ Berlin. 8 décembre. — Officieux : tiopuis un an, M. Lloyd George préside en* destinée» de l'Angleterre. Cet annivensaite peuua en mémoire tous les espoirs ,ot tou^e les pru-ux&t&à qui otat actxwnpagiu- ©on avon<D»nt. promesse# n'ont pas ^t tenues et los esixiirs e® sont tnu sformi s en déception*. L'ann e a < t ntarqu' • par les victoires allcnicwniies <iui s'ap pellont : Galiuie, Bncovine, Riga Jakolx-taùt. OvSel Dngoe. iloon ot Italie Le giaiii torrito ri 1 des Pui^f.nocs centrales a aû^meoh de •17,500 kilomètn s carrés ©' a t port à 565,00-' Icilométros oarr * Ces of.easive» nous ont valu 440,OiX) prisonniers en chiffre rond, et rien qu en canoiw le birtin de la Quadruplice en cnmpirenrl 4,000- La deruiàre op ration n-Uitaise iaupoil nte a é|é la tontarive faite par les \n-lais pour sauver pr<» de Cambrai, le sort de ITtalb*. voire pour compenser la d I ùte italienne par une p«rc e du Iront allemand à l'OutSt- Les suoc#»3 du d but remport s près de Cambrai, ont t ' 1-ibr s an Atiy : lcter'e coinm*» une grande victoire et une perc e- Mais ce succès a brusquement en un tri-=te lendemain. Par uos co t o-Aitaque-i, dou& avons lAentét nrracihé aux Aai^la :s presque tous les avantages obtenus et notai avons rcmprrt uti« victure qni a coûté à 1 ennefhi 9,000 prs<m niera, 151 c^aona, 731 mitrailleuses et tous la3 villages dont l'oct^ip tion devait lui pernœUie de percer on>sujte nos lignes. Enfiu, la g-u^rre des sons-marii-s coneéquenice fr-rc e du bloc t s anglais qui devei» nous afl.uner a e^cv . i 1 interne et aux neutres qui souffrent de eo ef'os. 8(>l,7,00l» tonnes brut du tonnag*.* de l'Entcuie ei <-'ea na virai arrachas par pr- ©on aux neutres, e^ ce rien que jusquau 1er d cembre < er ier seule méfit 1^ navires détruits repr (eut une valeur de 8 milliards environ. Ce chiffre ne parait du reste nuil?uient exagéré, Bi l'on songe <"tue la soûle ann e de guerro 1917 a coûf ù. l'Enta te la somme de 186 niilîlarife. dont - la Frai ce payé 50 milliards et la Russie 57 milliard-, bOO millionsu ^ ^ Berlin, 8 d'cembre. — Officieux : Depuis quo notre offr» de paix du 12 t^cembre lOlô a été rofu3 e les troupes allemaivdcs ont fait, S, elles ©ouïes. 28o,UX» i /niSonriers dont 6,îX>0 r/Iieicrs. Dans ces chiffre8 ne sont pis oompris les prisonniers en ce moment dirict s sur les camipa ou' 103 cUip«e, ni les 9.000 Angl; is pris sur le front de Cambrai. Les prtsonni r -0 r p.îrticsen* comme sut; au point do pe do leur nationalité ; Russes. 7\300 Roumains 42."5ii. Fjnmtais, 2tf560 ; A^ngjrir1, 22 <100; ltaJienâ U2.5t3 ; Am ri^fl s, 75; Scr'es. L,l4l ; fe gee 13; Met itSi grins 2; Portugais, lZy, Japoi ais 3. Pendant la mue pil>de. L'Entente a |jerdu rien qu'en comptant le bn;iu fait par les Allemands plus de 2.000 cn.'.ons, 552,420 charge' do munitions d*ertil erie, 1,715 voku ea de numi iione ou autre 99,6.3 lusila 153.369 pi^tol ta et revol. ier3 4,9)2 mitrailleuse?, 2,618 avloi s et 2 0 l a?-lon-s captifs. ( es chiffres no Sq reportent cju a i butin qui a t envoyé à 1 administration de l'ar/nre allemame : il faut encore y ajout, r toutes les amie-, les munitions o: les outils qui ont 't utilis s par nos troupes iinuudiat<ynijnt npr&s leur :atpto!re. Los offensLes de l'Enteuto l'ont f It rentrer en Europe en possession de 674 kilomiires ca.r e ds territoire lui appartenant, d'fruit et dévasté par elte-nrfane. En regard, le gain territorial do' Puis, années Centrales atteint 4'7,500 kilomètres carr » Communiqués dea armées alliées Paris, ' 8 décembre. — Officiel do 3 h. : Assez grande activité dea deux artilleries 6ur la rivo droite de la Meuse, en particulier dans la région de la côte 344 et dans le secteur Bcauraoni-Bezonvaux. Dans la région au sud do Senones, l'ennemi a tenté un coup de main sur un de nos petits postes ; il a été complètement repoussé. Nuit relativement calme sur lo reste du front. • Paris, 8 décembre — Officiel do 11 h. : Activité d'artillerie intermittente en quelques points du front. Ce matin, Fenneuii a lancé un violent coun de main dans la région de Beaumont. La tentative a complètement échoué. L'enuemi a laissé entre nos mains des prisonniers et une mitrailleuse. Au cours du bombardement do Calais effectué par les avions ennemis dans la nuit du 5 au 6 décembre, "sept personnes ont été tuées et une vingtaine blessées. ' 0 Paris, 7 décembre. -— Officiel de l'armée d'Orient : Activité d'artillerie asgdz vive sur la Strouma. Sur le reste du front, le mauvais temps et la brume entravent toute opération. T , Londres, 8 décembre. — Officiel : L'artillerie allemande a été active la nuit près de Flesquières et au nord de la route de Menin. Sur le reste du front, rien do particulier à signaler. , * * Londres, ^ décembre. — Officiel dis l'armée de, Palestine : Nos troupes ont occupé Ilcbron, située à 20 kilomètre? environ au sud de Jérusalem. » * Rome, 8 décembre. — Officiel î Hier, los opérations d'infanterie sur lo haut plateau d'Asiago se sort bornées à des engagements entre patrouilles. Entra Asiago et la vallée de la Fronzela, l'ennemi a effectué d'importants mouvements et a concentré des troupes en so tenant horj de portée de nos fusils. Toutefois," notre artillerie les a pris sous un feu concentrique de longue durée ; en outro, ils ont été le but des attaques de nos escadrilles aériennes et de celles do nos alliés. Les lignes ennemies ont été bombardées par 150 appareils environ ; les explosions ont -causé ucs dégâts et des pertes sur différents points et fait sauter des dépôts do munitions. Volant ensuite à faible hauteur, nos hardis • aviateurs ont longuement mitraillé les troupes ennemies. Sur, le reste du front, actions d'artillerie seulement, violentes sur le Piave inférieur. La nuit dernière, des aviateurs italiens ont survolé les environs de Quero et do Motta, bombardant des campements et des colonnes ennemies en marche. Dans la journée, noua avons descendu troLs appareils ennemis. Au cours d'un combat aérien, le capitaine Ba-racca a remporté sa trentième victoire aérienne. La guerre navale Rotterdam, 8 décembre j Du ^Man^hede'' : — Lo remorqueur t,Vram" a coulé avec l'équipage; le voilier „Lily** a échou;, de môme que lo voilier néerlandais „Ambu-lant H''; Jo grand vapeur français ,,James* Conseil' (2,300 tonnes) a conl''. I.o voilier français „Notre-Dame'' a coulé. c » » Washington, 9 décembre : Le contre-torpilleur américain ,, Jacob-Jones" a été torpilla jeudi daus la zone do guerre. La plupart des marins ofit péri. » * Milan,. 8 décembre : Le ,,Secolo'' annonce que des sou-:-m;\nns mt- ét-4 aperçus à l'entrée du canal dc Suez. Depuis lundi, les navires ne traversant plu? e canal. » ♦ * Londres, 8 décembre : L'extension de ia zone barrée allemande nécessitant 1 emploi cFun beaucoup plus grand nombre de navires de garde, le contrôle ■ des voies navigables no peut plus tuo aussi rigoureusement assuré. Ehô a été décrétée à un moment où un important matériel de chemin de fer attendant d'être embarqué à Now^-York à destination de ia France, de telle sorte qu'à raison du danger, ce matériel est rc-t- à New-York, alors que depuis un mois déjà les ouvri< r3 américains l'amendaient à Tours où iis do-vaieut le monter. L accroissement des difficultés des transports transecéaniques éner\o tout lo .monde et on en réclame d'urgence" l'amélioration. « * • Pans, 8 décembre : M. Cel&, sous-secr'taire d'Etat* a fourni à la réunion de ji Commission sénatoriale de La manne des renseignement.-? sur la rO-pèroussion sensible qu'exerce la guerre sms-marine sur la direction générale de la guerre. PETITES NOUVELLES LES AMÉRICAINS EU FRAraOE Depuis l'arrivée des troupes au drapeau étoile, l'odieux problème des morcantis prend forme nouvelle, écrit fe uMaim„. Dea soldats américains so plaignent d'être exploités. Comme ils ne se doutent pu» qu ils partagent cette infortune avec les Français, ils ne cachent pas leur amertume. Ignorant uotre langue, ils ont, lorsqu'ils ont été trompés une fois, tendance à voir de la tromperie partout, même où il n y en a pas... Ainsi quelques trafiquants font tort aux commerçants honnêtes et, encore plus, à la France. Los soldats américains no sont pas seulement victimes de certains marchands : ils lo sont aussi do la réputation quo leurs compatriotes qui venaient en France avant la guerre ont laissée. C'étaient des gâcheurs. Je mo souviens d'une leçon qu'un brave Normand donna à l'un d'eux... Je me trouvais dans une do ces auberges comme il y en a encore, où la cuisine est simple, quand entrèrent, descendant d'auto, six Américains sonnant grosse- galette. Ils déjeunèrent, et quand ils payèrent, vingt francs pour six, marquèrent îour satisfaction en laissant trente francs à la bonne. L'aubergiste en blouse bleue était furieux. Les Américain» avaient réglé, quand l'un d'eux dit au patron : "Vous devez bien avoir quelque part une bonne fine ?„ — rOui et uon„, répondit le Normand. — "Eh bien ! allez-nous chercher ça t. L'aubergiste obéit, servit la fine, une rareté au parfum de lumière... L'Américain s'enthousiasmait : "Uh V superhe 1 Patron, cst-co que vous ne m'en céderiez pas une bouteille — "Oui.n — "Combien la bouteille V„ Alors l aubergiste, normand se redressa et cria à son client, assis : "Cent mille francs !» Nos mercanti3, aussi &pres qu'ils soient, devraient comprendre que les Américains qui arrivent aujourd'hui n« sont pas les Américains d'hier. Ces derniers venaien* s'amuser ; les premiers viennent, pour nous, se faire casser la g... La simple pudeur devrait faire comprendre aux écumeurs do comptoirs qu'il y a une petite différence.

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