La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 04 April. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6h4cn70b3k/
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Dimanche 4 Avril 1915 149 Dimanche 4 Avril 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION tt, Ru« Moiitague-de-Slu". ï», UUIUS.ELLE8 Bureaux : de 10 à f7 heures 1/->C MnRFSSÉE. DIRECTEUR. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES ! La petite ligne . ; fr. 0.40 Réclame avant les annonces 1 -OO Corps du journal • . A OO Faits divers , >, • 3.00 Nécrologie . • 2.00 Nos ateliers étant fermés à l'occasion des fêtes de Pâques, le journal ne paraîtra pas demain. LA GUERRE 244°" jour d® guerfa Si de récentes expériences n'avaient démontré que les faits de guerre vraiment significatifs surgissent le plus souvent avec une soudaineté déconcertante, es] serait tenté de croire qu'aussi bien dans l'Est e dans l'Ouest la situation militaire est plys loin que jamais de se transformer sérieusement. Les communiqués officiels deviennent de plus en plus incolores. Concernant la campagne de Russie, par exemple, Berlin ne nous a pas fourni hier .a ax>indre ÎTwiication. Aujourd'hui, la dépêche de Vienne laisse entrevoir que l'ardeur de^ combats a beaucoup diminiué à l'ouest des Carpathes. Un calme relatif s'y est établi dans les Beskides orientales, c'est-à-dire sur le front nord de Bartfeld-sud de Lupkow, qui avait connu jusqu'en ces derniers jours de si violents combats. Au contraire, a l est des Carpathes, dans les secteurs qui s'étendent au nord du col d'Uszok sur la San supérieure et plus à -l'est autour des hauteurs de Koziowa, la lutte continue avec intensité, menée par les importantes forces russes qoia y ont pris l'offensive. Entre le Pruth et le Dniester, une bataille sérieuse paraît s'être engagée sur la frontière de la Bucovine et de la Bessarabie. Des forces russes numériquement supérieures ont été, d'après Vienne, opposées sans succès en différents points aux troupes austro-hon-groises qui avaient envahi le territoire de 1a Russie, L a at 1 | et qui se sont donc repliées sur 1a Ligne de sépara-don des deux pays belligérants. A l'ouest du Niémen, sur le Bohr et an nord du Narew, de même que sur la Bzura, la Pilica, la Nida et jusque sur la Bunajec inférieure, pas le moindre changement n'est signalé. * * # Des communiqués relatifs à la guerre dans l'Ouest, il n'y a rien à retenir. Tout au plus pourrait-on considérer comme des indices d"im ultérieur développement des opérations dans cette région — en en rapprochant les violents duels d'artillerie signalés entre la Meuse et la Moselle — les combats d'infanterie réitérés qui se livrent à l'ouest de Pont-à-Môusson aux environs de Regniéville, de Fey-en-Kaye et sur la lisière du bois Le Prêtre. SUR MER Londres, 2 avril : Trois chalutier3 à vapeur britanniques ont été ooulés ce matin par un sous-marin allemand à hauteur d© Bhields. Les équipages ont êtS sàuvês. Tooiikm, 2 awil : Pendant les huit#dterniem jours, les navires die gardo tfes Alliés ont saisi, à bord de différents bâtdmerubâ, flBO colas postaux de provenance allemande. Cinq vapeurs ont été conduits dans les porte, où les mautabanKiiees provenant de l'Allemagne ou à dfefltinar fàon de ce paya ont été déchargées. Londres, 1er avril : L© Duke of York, navire de 400 tonnes, a été attaqué et torpillé par un sous-marin allemand près de la côte anglaise; l'endroit exact n'est pas encore connu. L'équipage et les passagers ont pris place dans les canots. Après un laps de temps de 4 heures, le navire n'ayant pas encore sombré, le capitaine et ses matelots sont retournés à bord. Quoique le bâtiment ait été fortement avarié, les marins ont réussi à le ramener au port le plus proche. L'eau avait complètement avarié la cargaison.Londres, 1" avril Un vapeur français inconnu a été torpillé dans la M-»nche. Deux naufragés et deux cadavres ont été amenés à Douvres. Londres, 2 avril : Diaprés des nouvelle© de Santander, en date du 31 maris, l'équipage espagnol do FAugustina. q.ui est arrivé d "A np-leterre, a déclaré que le vapeur a été arrêté dans 2a Manche par le U-28, mais a pu continuer sa route-•près examen de ses connaissements. Londres, leT avril : Le vapeur Seven Soas, jauigmnt 1,194 tonnes, a été torpillé par un sous-marin à hauteur de Beachy Head. En trois minutes, le navire s'est abîmé dans les flots. | Londres, 1" avril . Le vapeur Oommewyne a etô arrête a Dx -n* par ordre du gouvernement anglais, qui ^oup onnne le café ^ t le oacao qua se trouvent à bord d etr»e destinés à l'Allemagne. froek van Holland. 1er avril : Le vapeur norwéerien Uni ta vient d'entrer au port, ayant à bord 11 hommes de l'équipage d une ba-rt^ie norvégienne, qui a été torpillée. Londres, 2 avril : „ Le schooner français Madeleine, se rendant a Bwan sea, a chaviré en entrant dans le port de L^ixoes. Quatre hommes de l'équipage ont été sauvés, deux se sont n°Lr>^vapeur Souith Pacific, faisant rouite de Glasgow h New-York, est e&tsré en collision dans la nuit de mardi à mercredi avec un navire inconnu. La catastrophe s'est produite près de l'île Arran. Le South Pacific a sombré, mais l'équipage a été sauvé. — » ; CHINE ET JAPON Le correspondant de l'Agence Reuter à Pékin lui mande en date du 31 mars : . Pendant ces derniers jours, la Conférence smo-japo-naise a fait de. grands progrès. On annonce que six points ont été définitivement^ réglés. La Chine accorda au Japon : 1° des droits minieins dans la province die Fengtiem ; 2° le droit de préférence peur la construction de chemins de fer au sud de la Mandchourie; 3° la reprise pendant 91 années dp l'administration du chemin de fer Kirin-Tschantcbun ; 4° la nomination d experts japonais pour le service de la police au sud iî la Mandchourie, ainsi qu'à l'est et à l'intérieur de In Mongolie et, si cela est indispensable, la nomination de conseillers japonais pour la surveillance des affai res militaires, politiques et financières au sud de la Mandchourie: 5° la Chine s'engage à ne point garantir les emprunts étrangers par les recettes des douanes et par les impôts du sud de la Mandchourie. Av ras de besoin, des emprunts japonais seront émis poui faire face aux nécessités pécuniaires dp la province de Fenertien; 6° la Chine accepte les exigences du Japor pn ce qui concerne le droit h accorder aux Japonais -It s'établir dans le sud de la. Mandchourie. d'v acquérh des terrains et de s'y livrer au commerce. La Question de la -nri diction n'est pas encore *éfarée. La conférence d'aujourd'hui n'a pas abouti., étani donné que la proposition de la Chine suivant lacjuelk les Japonais ne jouiraient pas d'exfcerritoiialit.é ot bien qu'il serait nommé des tribunaux mixtes en Mand chourie, a été rejetée. Les Japonais exigent toujour.' l'acceptation sans condition des exigences ayant traii à cette question. — Lettre du front sur l'Yser L'artillerie gronde sans interruption. Tous les jours les Allemands envoient quelques obus sur nos tran ebées -avancées. Aussitôt notre artillerie s'en mêle e' le vacarme devient assourdissant. Pas loin de mor poste abrité se trouve un canon de gros calibre, don la détonation fait trembler notre maisonnette. Nous l'avons surnommé le « Bourgmestre ». C'est lui qui, s vous voulez, ouvr© la discussion. Aussitôt qu'il a ter miné son discours, c'est au tour des échevins, deux ca nons de moindre calibre, de prendre la parole. Immé diatement après, les conseillers vocifèrent: ce sont ie canons de 75. Le Bourgmestre n'est pas bavard, mais 82 parole a du poids et. un grand retentissement. Les échevins interviennent pluA souvent, mais ce sont le: conseillers surtout qui bavardent. La discussion dun habituellement une demi-heure et souvent une gross* marmite allemande vient y mettre le point final. Dans le village voisin, aussitôt que le bombardemen prend fin, les habitants sortent de leurs tranchées abris, car ils ont également creusé des tranchées qu les garantissent contre les obus. Ils, vont à la décou verte examinent les effets des boulets, creusent 1î terre pour recueillir le® éclate des_obus qu'ils emmia gasinent précieusement dans leurs caves. Dernièrement, je demandais à un habitant : — Pourquoi ramasser ainsi tous ces morceaux d< fonte"? — Mais, dit-il, je ramasse tout ce que je trouve j'ai déjà recueilli pas mal de choses curieuses. Aprè: la guerre je créerai un musée: tous ceux qui visiteron les champs de bataille de l'Yser pousseront jusque che: moi, et leurs visâtes me rapporteront pas mal d? argent Les cultivateurs, eux. continuent à habiter leurs fer mes, à soigner le bétail et à travailler la terre. Je> suis en ce moment dans une de ces fermes ; el& se trouve à 200 mètres des avant-postes. Les gens vien lient de ramener le bétail de la prairie ed une truie gro gne confortablement entourée de ses petits... ! —— DEPECHES DIVERSES ÎJllrich, 1" avril : On mande d'Athènes à la « Tribuna » que les cor respondants de journaux ont été obligés de quitter Té nédcrsr*ït~semble qu'une grande attaque combinée bu] les Dardanelles soit imminente. Le correspondant di journal décrit un eombat d'aviateurs au-dessus de lf ^«r. Deux aviateurs turcs, venant de la côte asiati que en face de Ténédos, prirent la direction vers My thilène et se rendirent près de Ténédos, où ils furen reçus par le feu des navires de guerre. Ils se rendirent alors à la côte où se trouvent les hangars des aviateur: anglais. Immédiatement quatre avions anglais s'élevè rent pour faire la chasse à l'ennemi qui s'éloigna dan: la direction des Dardanelles. Sur les hauteurs de Ma vria, les aviateurs turcs ont réussi à s'élever plus haul que les avions anglais et à jeter quelques bombes buj ceux-ci, sans les atteindre, paraît-il. Ils ont ensuit* disparu, # 9 » Terneuren, 1er avril : Ce matin, à 6 heures, un biplan a passé à très grande hauteur^ volant de l'ouest vers l'est. Le poste» de ls côte a tiré sur la machine, qui n'a pas été atteinte. Quelques minutes après avoir disparu, l'avion es1 revenu et s'est alors éloigné définitivement. Pétrograd, 29 mars . La « Novoié Vremia » note que du 25 au 28 mars l<fe aviateurs allemands ont jeté plus de 200 bombes de gros calibre sur Gixxino, Kowno, Lonska et Os-faro "lenka. »*» Londres, 1er avril : Prenant un oone-é de trois semaines, Sir Ed. Grey chef diu Foreign Office, a quitté Londires. M. Asqniti fera l'intérim de son département. * * * Londres, Ier avril : La commission qui a été chargée de rechercher les causes de la hausse des prix des charbons domestiquef a déposé son rapport. La commission demande qu« l'exportation du combustible, vers les pays neutres, soit restreinte. Saigon, 1er avril : Le gouverneur général de î'Indo-^Chnse a lanoé urw pi-oclamation établissant la loi martiale en Coehinehkw et au Tonkin et ordonnant la mobilisation de toutes la classes de la réserve active pour le 15 avril. * * # Paris, 2 avril : La Chambre s'est ajournée au 29 avriL * " # 4-mstefrdam, 1er avril : _ cLea reilatio-ns oommeroiaLes erytire la Hoflande et le ^eJgique reprennent Lentement, bien que, comme le fai observer le « HandeleMad! », eUes n atteignent guàn fencoro qu'un vingtième du tr^o^^^tem^gnegmoL LES FAITS DU JOUFS Les buidge'ts des villes fnariQai.ses de province contiennent des chapi tres qui méritent de ne pas passer inaperçus. Par exemple, à B..., modééfce ville voisine de Lyon chaque mois le maire indique au conseil municipal Lee dépenses engagées. Pour U "..ois de février, au milieu-die sommes criées, on pouvait 'ire: < Discours prononeé sur 1" tiombe du soldat territorial Jean F... : 5 francs; » Discours prononcé sur la tombe du lieutenant d° la M..., d(u d'infanterie : 10 francs; > Discours prononcé sur la tombe du commandant Albert O, du ...* ch-aseenrs : 25 francs. » Le prix de l'éloquence varie donc avec le grade. Le 23 mars a eu lien à Wasliin gton- la ratiiication du traité intervenu entre la Russie et les Etats-Unis pour le règlemen/t des litiges. La durée de cette- convention est de cinq années, renouvelable par tacite reconduction, si elle n'eet pas dénoncée six mois avant son expiration.Le directeur d'un important asile de vieillards à Lon^-dres estime qu'à l'heure aotueMe n'importe quel homme, pourvu qu'il puisse marcher tant bien que mal, peut trouver de l'ouvrage en Angleterre. Il cite l'exempfe d'un de ses pensionnaires, âgé de 67 ans, qui vient de 'reprendre son ancien métier d'ouvrier menuisier. Il gagne fr. 1.10 par heure. Cette situation particulière est '^uoie oonséquT.nee direete de la-guerre. D'après 'me Gtaliatique doi ministère de commerce, 250.000 personnes ont trouvé une occupation dans l'industrie depuis le début des hostilités. On sait qu'il est question d'interdire Ja vente do boissons alcooliques en Angleterre. A ce sujets le Roi George a adresse line h-ttré- à sir Lloyd George et s'est déclaré "pre£" a donner le bon exemple. Plue une tfoutte d'alcool ne figurera sur la table rovale et le souverain défendra son usage au personnel de sa mai-soi).Le Roi) espère que.son exemi)'e s-^ra suivi par toute la classé'aisée, cle manière à ce qu'il n'y ait pas de différence entre- riches et pauvres. Du «c Daily Telegraph > : Le duc de Portland, parlant en faveur du War Relief Fund local, a dit qu'à son avis les journaux ne publient, en grande partie, que le côté favorable de la guerre. 11 se peut, dit-il, qu'une autorité supérieure les oblige à agir de cette façon. L'orateur a ajouté qu'il ne croyait pas à la fin de la guerre avant un an. Répondant à un correspondant du « Times » qui lui avait demandé comment devait être interprétée la signification du terme « une guerre qui traîne » — employé au cours d'un interview publié dans plusieurs journaux français et anglais — le field-marshall a dit : ! — Que la guerre traîne en longueur-?... Cela dépendra ; entièrement des approvisionnern»-n+S' en hommes et en l munitions. Si ceux-ci sont insuffisants, la guerre durera & d'autant plus longtemps. Dans l'interview auquel vous ; faites allusion j'ai démontré avec insistance le besoin l urgent de munitions. » L'apparition dans les eaux anglaises de sous-marins filant, dit-on, 20 noeuds, amène le correspondant mari-3 tlme du « Tim efr5reia,mmer à nouveau la question des j moyens de défense à employer pour protéger la flotte } marchande. II est difficile, dit-il de mettre des canons j h bord des cargo-boats ; il en fa.-jor.'ût beaucoup trop, ^ il manquerait des servants et il ne faut pas oublier, en outre, qu'une fois sortis de la zone dangereuse, ces ; fanons, qui peuvent être très utiles autre part, seraient . absolument inutiles. i II a été proposé aussi de faire convoyer les bateaux marchands par des navires de guerre ; mais ce système i, paralyserait la liberté de mouvement nécessaire à la - flotte commerciale. Lorsqu'un sous-marin attaque, ce que le navire assailli a de mieux à faire c'est de chercher à fuir en zig-zags 1 si sa vitesse est suffisante ou de chercher hardiment à éperonner le sous-marin. ! Ce que'^ côiTe^&Tl^nt du « Times » conseille avant 5 tout aux navires marchands, c'est de ne traverser que k la nuit la zone relativement peu étendue où s'exerce : l'action des sdus-maians. La princesse Clémentine, femme du prince Victor Na-j poléon, a visité, les 25 et 26 mars* à Manchester, les t hôpitaux où sont soignés les soldats belges ramenés du . front. La princesse était accompagnée de Mlle de Bas-sompierre, du lord mayor, de la lady mayoress et de M. Gailé. consul de Belgique. Nos soldats ne se firent point faute, on le pense bien, d'acclamer la princesse, et lui offrirent des fleurs. Avant de quitter Manchester, la princesse Clémentine a fait déposer des fleurs sur les tombes des seize soldats belges morts à Manchester et qui reposent au cimetière de Moston. [ À Glascow, un grand nombre de voitures die tram-; Ways sont conduites dlepuis lundi par des femmes. Celles-' ci ont été engagées à l'essai po^ir une semaine. ^ Le 31 mars, les derniens Belges réfugiés à Nimègue, • au nombre de 240, ont quitté La ville. En ce moment, il [ nJy a plus à Nimègue aucun Belge qui soit à la charge de lia caisse communale. ' A Ymuiden, le commerce du poisson connaît une pros-i périté extraordinaire.' r Pendant le mois d)e mars, il a été vendu à la min que , pour près de 1 million et demi de florins de poisson. En mars 1914, la vente ne s'était élevée qu'à un peu plus de 800,000 florins. Oe sont surtout les chalutiers à vapeur qui ont amené de grosses quantités de poissons et c'set l'Allemagne, principalement, qui les a absorbées. Le collaborateur du « Daily Telegraph » qui traite spécialement les assurances maritimes déclare que, six navires ayant été détruits par des sous-marins depuis lundi dernier, il n'est par suite pas étonnant que les i assureurs se montrent très difficiles et élèvent les pri-! mes. Certains refusent même d'assurer et ceux qui ac-. ceptent encore die courir des risques exigent des primes supérieures de 30 à 40 p. c. à celles «demandées la ee-raaine précédente. Les vétérans des Invalides de Paris, anciens combattants des campagne© Italie, de Crimée et de 1870, viennent de voir arriver chez eux un# jeune camarade, (jùi, le premier de la guerre actuelle, viendra y partager avec eux l'hospitalité qui leur est accordée. 1 Le « bleu » des Invalides est un soldat de 26 ans, nom-fcîé Jean-Marie Coujolle, et, bien qu'il ait perdu les deux ïambes, il a conservé toute sa bonne huimeSr.'"" Après fampïï-btfion, il dit au général qui se trouvait à coté ^e son lit : « Je suis encore bon pouir le service d'aviateur militaire : je suis bien plus léger qu'autrefois ! » Son esprit -est encore tellement primesautier qu'on a ) dû lui enlever ses jambes de bois pour le forcer à pren- > dro un peu de repos dans son nouveau quartier. ; Les vétérans s empressent autour de lui : « Il a le droit d'être fier, disent-ils, les combats auxquels nous avons assisté n'étaient que jeux d**enfante quand on les compare aux batailles des temps actuels. » Pour eux, Jean-Marie Coujolle. se mouvant péniblement à l'aide ■de ses béquilles en bois, est le symbole du vrai courage. i La note américaine, Be rapportant à l'arrêté royal t anglais, concernant les entraves apportées au commer- > ce maritime avec l'Allemagne, a été télégnapniée à M. Page, ambassadeur des Etats-Unis à Londres. COMMUNIQUES OFFICIELS Comsnsiiîiiqisés allemands Berlm, 3 avril (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Une tentative des Belges de reprendre la ferme de Klosterhoek, leur enlevée le 31 mars, a échoué Dan-s le bois I^e Prêtre, une attaque française a échoué. Une attaque sur les hauteurs près et au sud de Nieder-Aspach, à l'ouest de Mulhouse, a été re poussée. Théâtre de la guerre à l'Est. Rien d'essentiel ne s'est passé sur le front danr l'Est. *** Vienne, 2 avril (Officiel de ce midi) : Sur le front dans les Beski'des orientales, le calme préva-ut généralement, étant donné que toute? les attaques russes ont été repoussées ces derniers jours. A l'est du front dans les Carpathes, où les Russes attaquent avec d'importantes forces, les combats continuent. A la frontière de l'Empire, entre le Pruth et le Dniester, nos troupes ont repoussé une attaque faite par des forces russes supérieures. Ces attaques exécutées sur plusieurs points du front étaient conduites par des troupes ayant 10 à 15 rangées d'hommes en profondeur. Le combat a continué jusqu'au soir. L'ennemi a été partout forcé à la retraite et a subi de fortes pertes. Cette retraite a été très préci pitée dans la partie la plus méridionale de notre front. En Pologne et à l'ouest de la Galicie, il n'y a pas chargement à signaler. Une attaque russe sur la îSfida inférieure s'est écroulée sous notre feu. * * * Constantinople, 3 avril (Officiel du quartier général) : Il n'y a pas de modification essentielle aux Dar-'daneMes ni sur les autres théâtres de-la guerre. Le 31 mars, un croiseur anglais a bombardé *e bourg de Mouaileh, à la cote de Hedjas, et a tenté de débarquer des marins. Sa tentative ayant échoué, il est revenu le lendemain matin et a bombardé pendant 5 heures le.bourg en question, démolissant la Mosquée. L'ennemi a ensuite à nouveau tenté de débarquer des troupes au moyen de chaloupes, mais il a été repoussé avec de fortes pertes grâce à la résistance de nos détachements. Le croiseur s'est ensuite retiré. Nous n'avons pas de morts à déplorer. CemmunSqués dss armâss aHiéss Paris, i*' avril (Communiqué officiel de 15 heures) : La guerre de mine continue sur de nombreux points Sur le front devant Dompierre, au sud-ouest de Péronne, nous avons fait sauter quatre fourneaux de mine près de la ferme de Choléra, au nord de Berry-au-Bac. Nous avons faiit sauter une contre-mine au mo- 1 menit où l'ennemi y travaillait et nous avons fai.t suivre Texplosioin par un feu en rafales de nos 75. Un poste d'écoiute allemand a disparu dans la cavité causée par l'explosion. Au bois Le Prêtre le nombre exact de prisonniers faits par nous est de i'iO, dont trois officiers. Toutes les contre-attaques allemandes ont été repous-sées.L'attaque dirigée contre nos postes avancés dans la région de Parroy apparaît comme avoir été faite par um bataillon de landwehr. Elle a échoué avec de fortes pertes pour l'ennemi. * * * Paris, 1er avril (Communiqué officiel de 23 heures) : Il y a eu des duels d'artillerie sur divers points du front. En Woëvre, à l'ouest du bois Le Prêtre, nous avons occupé le village de Fey-en-Haye et nous avons maintenu nos positions, malgré plusieurs contre-attaques allemandes. En Lorraine et dans les Vosges, il n'y a rien de ; spécial à signaler. • *« Paris, 2 avril (Communiquè officiel de 15 heures): Il n'y a rien d'important à ajouter au communiqué d'hier soir. Au sud de Péronnes, près de Dompierre, nous j avons fait sauter plusieurs tranchées ennemies au moyen de mines. En Argonne, à Bagatelle, une tentative d'attaque allemande a été immédiatement enrayée. * * » Pétrograd, i" avril (Officiel du grand état-major ! général) : Le bombardement de Songuldak et des autres localités a été effectué par des navires et des hydro-; avions. Pendant les trois derniers jours, le brouillard a i empêché le bombardement du Bosphore.. Pétrograd, 1" avril (Communiqué officiel 'de ; Vétat-major de Formée du Caucase) : Dans La région côtière, dl n'y a eu que des fusillades insignifiantes. Dans la région d'Artwin, les troupes russes ont occupé Taria. Pendant te combat près d'Artwin, nous nous sommes emparés de 2 canons. La situation est inchangée sur Les autres parties du front. * * » Cettigné, 1" avril (Officiel) ? Des avions autrichiens survolent constamment la capitale et jettent des bombes. Hier, vers minuit, un aviateur ennemi a jeté sept bombes, qui sont tom bées au centre de 1a ville à proximité du Palais des PTiinces héritiers. Elles ont atteint quatre personnes, dont une a été grièvement blessée, et ont endommagé plusieurs maisons. PETITE GAZETTE 0 Comité de l'tsHmenîatfon. Le Ooanibé National recommande un contrôle ince®-«unit de l'alimentation. Il a préconisé à cet effet un service d'inspection des ©oue-comités, qui agirait pour résultat non seulement d'amener dans la composition du>s ■omités loca/ux toute l'impartialité désirable, mais auisei le corriger les vices d'organisation et les erreurs qui ee oroduia^nt dans l'application de& instructions. Ces inspecteurs seront des conseil Ws bienveillante, et leur influence eera des plus heureuses. es arrivages. Depuis les derniers, renseignement/s, tes arrivage© db Rotterdam ont été plue nombreux. Pour la «e-maime d-a • au 15 mars,six bateaux sont arrivés à Rotterdam avec fin chargement die 12,862 tonnes die marchandises, et • lans la semaine -fwifisant le 21 mans cinq navires ont i tanné d'ans lie port hollandais. 27,635 tonnes destinées à l'alimentation de la Belgique. i/Je et protection aux étrangers. La gén^rêuse' Bëlgîqlie "ne "voudrait pas, même dans sa detrevsse, mentir â son renom d'hospitalité. Aussi, le Comité National vient-il de favorie»ea* la far-mat: ion d''une œuvre d'assistante pour les, .étranger®. Ceux-ci se trouvent dans une situation lamentable. En dehors des résidents de nationalité fra;nça,i)ôel qui somt S''éouru® à l'intervention de S. È. le marquis de Villa-lohar; ministre d'Espagne, les autres pourront, par 1 'in>-termediaire des comités provinciaux, recourir à l'œuvre nouvelle qui englobera toutes Ips œuvres d'assistance efc de secours concernant les étrangers dans notre pays. Celles-ci continueront à fonctionner, mais elles seront Secondées efficacement par l'intermédiaire de l'orgar nisme principal. Déjà, dans ce domaine, la section « Aide et Protection de l'Enfance » étend son action aux enfants d'étrart* gers, à tous points- de vue. Exempte à suivre. Lf-s administrations communales de La&ken, Etter-hee<k, St-Josse-ten-Noode, SchaerbeeJi et GJcole ont pris la décision de ne pas accorder de secours aux chômeurs de moins de 20 ans qui "ne fréqiie.ritenit pas régulière^ ineï^'*mTî*ÇOT^"d>in®truci(ion (cours d'adultes, de langues, de dessin, etc.). Elles suppriment également tout secours aux familles dont les enfants âgés de moins de ï quatorze ans ne suivent pas les cours des écoles. A St-rTosse-tein-Noode, le bénéfice deja soupe est retiré aux assistés donit les enfailt^'Be irvrant à la mendicité. La fréquentation scolaire est contrôlée par une carte \ qui délivrée à chaque élève par le chef de l'établissement.Pareilles mesures devraient être généralisées dans tout le pays : en plus d'une fréquentation scolaire régulière», edles assureraient aux enfants eit m<ême aux adultes d'échapper aux mauvaises suggestions de la rue. Le magasin de la rue des Colonies. Toutes les personnes qui se sont fournies au magasin établi, 66, rue des Colonies, sont on no peut plus- satisfaites de iitmrs achats. Elles ont apprécié la valeur des produits mis à la disposition du Coiiuté National et elles sono convaincues, en même temps de la collaboration gu'elles apportent à l'œuvre d'entraide fournie à lai elgique par la généreuse nation des Etats-Unis. Il ne s'agit nullement là d'une concurrence à des commerçants patentés, maie simplement d'assurer des ressources au Comité National, par la réalisation des dons qui lui ont été envoyés afin de lui permettre d'étendre son action bienfaisante et si nécessaire. Il est à noter, d'ailleurs, que 1a plupart des articles mis en vente ne sont guère dans le commerce. C'est un des attraits supplémentaires de 1' « America/n; Store »j car depuis qu'il est ouvert nos expertes ména/-gères viennent s'y fournir d'aliments qui leur permettent dé varier à 1 infini leurs menus de guerre. Afin de les guider dans la confection de plats nouveaux, des recettes sont remises aux acheteuses en même temps que leurs emplettes. Ainsi, pour le « Sugar-corn », par exemple, excellente farine de maïs avec laquelle il est facile de confectionner quantité de petites choses encrées et nntritivs : turbains d© riz, crèmes- au rhum, garni tures aussi agréables à la vue qu'excellentes au goût et profitables pour l'alimentation. Maints autres articles sont tout aussi recherchés, tels les conserves de fruits, les compotes, les biscuits. Les personnes qui s'achalandent à « American Store» réalisent à merveille le vieil adage : « Utile dulci ». En route! L'affluence était extrême, samedi matin, aux différente gares de Bruxelles. C'était la cohue. On partait pour les Ardennes, on partait pour la mer, on parlait pour ces villégiatures qu'en faisant la grimace on dénomme les « petits trous pas chers ». Pâques ! Deux jours de congé, deux jours — sans compter Ta « ra-wette » du mardi — pendant lesquels on pourra bannir tout souci, se reposer, reprendre haleine. Donc, on partait, le train démarrait, on était parti... Que la vi." est belle ! Mais ceux qui restent ? Oh ! ils ne se sont pas moins promis de ioijcait-és que les ohançards qui ne doivent pas « regarder » à un billet de cent francs. Ils ont à faire tant et de si belles promenades dans la banlieue : les Sept-Fontaines, le Rouge-Cloître, le Vieux Laeken ! Sans compter les grands travaux, que tout Bruxellois digne de ce nom s'enorgueillit de connaître par le menu: sans doute, on verra un nombre énorme de nos concitoyens aller se promener tout le long du canal de Willebroeck enfin achevé, où, depuis quelques semaines — dès le lendemain des grandes fêtes d'inauguration de septembre — la navigation est devenue si intense.D'autres voudront faire le tour des grands trava/u® de la Jonction Nord-Midi, travaux poussés avec la plus grande hâte, la date du 15 juillet fixée pour leur inauguration étant toute proche. Quant aux hôteliers bruxellois, ils sont affairés, ils ont accumulé chez eux des provisions énormes de victuailles, ils ouvrent les bras à la Province... Ils arborent un sourire plus engageant que jamais; le sava-tier du fabuliste n'était qu'un sot, songent-ils, qui reprochait au curé de toujours charger son prôn© d'un nouveau saint. Vous vous demandeZj lecteur, si cette note n'est pas écrite par un fou. Moi, fou? Non. Je me suis simple-n<»nt payé la fantaisie de passer aux typos les quelques lignes qu'en bon reporter, ce 2 avril, j'aurais certainement écrites pour tout de bon si le 3 août dernier..* Tout n'est qu'heur et malheur 1 La semaine de Pâques. Nous aurions pu vous entretenir de La beauté lithum-gique des offices de la Passion, de la traditionnelle visite des églises le Jeudi-Saint, des concerts spirituels e* des copieux dîners maigres diu Vendredi-Saint, des étju lages de boucherie où sont exposés les bœufs primés auxquels, à la lueur des flambeaux, on vient donner des sérénades. Vous avez vu que nous n'en avons rien faiit: bous ces sujets ont été traités trop fréquemment potur ce pas être usés jusqu'à la corde. L'accroissement prodigieux du journalisme, 3e déboiv dement de «copie» qui envahit depuis longtemps les casses d'imprimerie, a fini par rendre banals les plus jolis sujets du monde. Déjà le grand roi S-adomon se plaignait de ce gue rien ne fût nouveau sous le soleil; mais c'est bien pas depuis l'invention de Guitemberg : towt a été dit et redit. Le printemps lui-même est discrédité. On n'ose vraiment plus parler du soleil, qua est le plus « fini » des astres, ni faire la moamdre ailusaon aux petites feuilles timides, chiffonnées, si pâl^s encore, que les arbustes du Parc épanouissent avec discrétion. Oekv

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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