La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 27 June. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5x25b00d3w/
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JOS. «DRESSÉE, DIRECTEUR ) LA GUERRE 1,424° jour de guerre n 1 v Rien à signaler. g ♦ Q Déclaration lia Chancelier von Moi [ ti A la séance du Reichstag du 25 juin, le v chancelier von Hertling a fait la déclaration suivante ; — Il n'entrait pas dans mes intentions de prendre part à ces débats, et vous savez pour- c quoi : mes prédécesseurs et moi-môme avons ^ pu nous rendre compte de l'effet produit par 1 les discours que nous avons prononcés dans 8 cette enceinte. Lorsqu'il nous a plu de parler de nos sentiments pacifiques, de déclarer que nous étions disposés à négocier, nos adver- rj saires ont voulu voir dans nos paroles un j symptôme de notre faiblesse et le signe pré- c curseur de notre effondrement final. Quand, g au contraire, nous avons manifesté notre volonté inébranlable de nous défendre dans cette guerre de conquêtes qui nous était imposée, ils montraient Ludendorff agitant son e sabre et s'écriaient : « C'est le militarisme c allemand qui parle; celui à qui les hommes l d'Etat doivent obéir à leur corps défendant. » f Le 24 février, voulant pousser plus loin l'expérience, j'ai pris nettement position à l'occasion du message du président Wilson : j'en ai examiné avec le plus grand soin les quatre points fondamentaux que vous connaissez ; j'ai déclaré que sur ces points j'étais entièrement d'accord avec \e président des Etats-Unis, et j'ai ajouté que ces quatre points fondamentaux pouvaient servir de bases pour négocier la paix mondiale universelle... Nous en sommes toujours à attendre la réponse du président Wilson à ces déclarations, qui n'avaient donc servi absolument à rien. Les nombreux?* communications qui me sont parvenues pays ennemis et en parti- | culier de l'Amérique m'ont fait comprendre , clairement ce qu'il faut entendre par les for- ] mules de Ligue de la Paix, de Confédération des Nations, de Ligue des Peuples par lesquelles on orétend faire régner dans le monde la liberté et la justice. i Nos adversaires laissent entendre très clai- ( rement que ce sont eux qui constitueront le I noyau de cette Ligue des Peuples, grâce à laquelle il leur sera facile d'isoler l'Allemagne, de la rendre impuissante et de lui rendre la vie impossible, en l'étouffant économi- 1 quement. C'est pourquoi j'ai jugé utile de vous faire exposer la situation politique à l'Est, de la j Finlande à la mer Noire, par le secrétaire d'Etat des affaires étrangères, très particulièrement désigné pour le faire vu la part prépondérante qu'il a prise aux délibérations. J'estime qu'il s'est acquitté de cette tâche avec tact et mesure. Cependant, j'ai le regret de constater que certaines de ces déclarations ont été accueillies par un assez grand nombre des membres de cette assemblée de façon peu amicale. Je fais allusion à ce qu'a dit le secrétaire d'Etat lorsqu'il a parlé de la responsabilité de la guerre. Nous pouvons, sans aucune crainte, laisser à l'Histoire la tâche de liquider cette question : la preuve existe que l'Allemagne n'assume aucune responsabilité du fait du déchaînement des hostilités, que ce n'est pas elle qui a mis le feu aux poudres. Je veux touto-tGf.i p/f-venîr le malentendu qne pourrait faire nattre la seconde partie des déclarations du secrétaire d'Etat, celles où il s'est efforcé de rejeter sur les puissances ennemies la responsabilité de la continuation et de la prolongation démesurée de cette guerre horrible, en disant que ces déclarations concordent avec celles que J'ai eu l'honneur de faire ici le 24 février de cette année. Il ne peut être question de faire abandon de notre volonté, ni d'ébranler notre confiance dans la victoire finale. Aujourd'hui comme hier, l'Empereur et l'Empire, les princes et les peuples sont unis dans le même sentiment de confiance. Ils s'en rapportent au courage de nos troupes incomparables; ils ont confiance dans notre peuple indissolublement uni et dans son prestige grandiose, que nous admirons depuis des années. Nous avons lieu d'espérer que le Tout Puissant, qui nous est venu en aide jusqu'ici et nous a conduits de victoire en victoire, donnera à cette fidélité du peuple allemand la récompense qu'elle mérite. ERRATUM L'omission d'un ine pas» a déformé, dans le discours de M. von Kûhlmann publié hier, le sens de l'avant-dernier alinéa. Il faut rétablir la phrase comme suit: — Sans cet échange de vues, vu l'énorme extension qu'a prise la guerre et le nombre de peuples qui y sont intéressés, tant en Europe qu'au delà de l'océan, il ne faut pas — au lieu de « il faut» — s'attendre à ce que la décision finale soit apportée par les armes seules sans intervention diplomatique. » Négociations de paix Berlin, 25 juin : Les ratifications du traité de paix et du traité de commerce et de navigation conclus ie 7 mars entre l'Allemagne et la Finlande ont été échangées aujourd'hui au ministère des affaires étrangères. Le» événements de Russie Londres, 25 juin : Des nouvelles de Washington annoncent la chute imminents de M. Lénine. A Moscou, les ouvriers ont adopté une résolution appuyant la demande des ouvriers de Saint-Pétersbourg, qui exigent* la démission du gouvernement des soviets et la convocation f ans délai de la Constituants., Moscou, 24 juin : , Un appel adressé par les commissaires du peuple dit entre antres : — Le Soviet ne capitulera pas devant la famine. D'immenses stocks de vivres seront expédiés à bref délai à Moscou et dans les contrées situées au nord des régions ? de Zaritzvn, du Don et de Kuban. Dans l'en-tretemps la révolte en Sibérie sera vaincue. Toutefois, pour mettre une bonne fois fin aux efforts désordonnés de la bourgeoisie réactionnaire, ie peuple doit prendre les mesures suivantes : Mobilisation partielle dans le fect ur du i Volça, danà l'Oural, eu Sibérie et dans les v régions a voisinant celles où sévit la révolte. Contrôle rigoureux par les soviets locaux sur les citoyens et répression impitoyable de toute conjuration. Amnistie aux anciens officiera qui ont loyalement travaillé au rétablissement de l'armée des soviets.Exécution des officiers complices de Skoropadski, de Grasnow et du colonel sibérien Ivanow.'' *** Moscou, 23 juin : Sont élus jusqu'à présent à Pétrograd : 122 bolchevisto3, 9 socialistes-révolutionnaires de gaucho et 1 Oberonetz. Milan, 25 juin : Le correspondant à Stockholm du ..Cor-riere délia Sera" télégraphie la nouvelle,non encore confirmée, de l'assassinat de fex-tsar Nicolas. D'après cette information, le gouvernement des soviets^ aurait donné l'ordre aux autorités de Yékaterinabourg d'éloigner le tsar; cet ordre aurait été nfnl interprété le tsar exécuté. Moscou, 23 juin : Le grand-duc Michel s'est enfui de Perm dans la nuit du 15 juin. Un détachement de prétendus gardes rouges a enlevé le grand-duc en automobile en exhibant un ordre falsifié du Soviet. Etant donné l'extension que prennent les mouvements eontre-révoi.itionMires e< le.<» ié-] voltes provoquées par la famine, l'état de guerre a été déclaré à Kreetzy _ (gouvernement de Novgorod), dans la région de Perm et dans la ville et lo gouveruoui nt d uia. L'état de siège a été proclamé à Novgorod. Dans 1c gouvernement do Saratow, la situation devient inquiétante; des masures doi- ; vent être prises pour protéger des habitants. ' * « ♦ Moscou, 23 juin : Le grand-duc Michel, qui est à la tête des contre - révolutionnaires, aurait publié à 1 Omsk un manifeste laissant aux représen- ' tants du pays le soin le prou.ire une décision quant à la forme de l'Etat. *** Berlin, 21 juin : On mande do Stockholm au < Berliner Tageblatt > que le socialiste bien connu M. Wolo Dtu-ski, commissaire de la presse dans 1e district de Pétrograd, a été tué de six coups de revolver par un inconnu. Moscou, 23 juin : Toutes les communications étant coupées entre 1e Turkestan et Moscou, c'est par voie détournée que l'on reçoit dans cotte ville les informations relatives au mouvement en » faveur de l'autonomie du Turkestan. **« 1 Pétrograd, 26 juin : es journaux annoncent que les généraux-Dutof, Erodli et Alexéief se sont joints avec leurs troupes aux tchèquee-elovàques. Le général Alexéief a pris le commandement de ces troupes. Les tchèques-slovaques ont ainsi considérablement renforcé leur puissance militaire ; leurs effectifs sont bien équipés et largement pourvus en matériel de guerre. La Haye, 25 juin : D'après uno nouvelle radioçrraphiquo Yr-koutslc serait tombé au pouvoir des -tchécoslovaques. La ville fut arrachée aux gardes rouges après un court mai* violent assaut. *** Moscou, 23 juin : D'après les journaux, les troupes tschè- âues-slovaques auraient pénétré dans la ville 'Iekaterinenburg, où se livreraient de violents combats. Kiew, 22 juin ; La Commission des chemins de fer a décidé d'autoriser à bref délai lo trafio des marchandises entre l'Oukjaine et la Ruorîie. s L'Oukraine subordonne l'ouverture du trans-l port dos voyageurs à la remise dos wagons . qui lui appartiennent. Pétrograd, 26 juin : Les troupes finlandaises avancent sur la 1 côte de Mourmanne. Les journaux annon- 2 cent que les troupes finlandaises ont occupé J la gare de Kamni. s Moscou, 23 juin : 0 Soixante pour cent des ouvriers du chemin de fer de Moerman sont atioint» do ty J- phus et du scorbut par suite du manque de !| nourriture. e 1 DÉPÊCHES DIVERSES -r * La Haye, 25 juin ; é Du « Vaderland » : — Samedi à midi, une escadrille de sept avions ennemis a été aperçue venant de la n direction nord et se dirigeant vers la Bei-c gïque. Deux bombes ont été lancées sur ie g territoire hollandais près de HeiU. Un gamin a été légèrement blessé. Peu après, lee n aviateurs ayant atteint le territoire belge, e un canon de défense allemand a été mis eai e action. t **♦ t Londres, 26 juin : e Dans une des dernières séances de la Cham-i- bre des Lords, un discours très important a été :i prononcé par lord Grey au sujet do l'attitude l- hostile adoptée par le gouvernement anglais à u l'égard des propositions du Pape. Lord Grey ;t a rappelé que la dernière note pacifiste e du Pape n'a pas eu l'honneur d'une rê-u ponse de la part de l'Angleterre et qu'il exis-;. tait des accords secrets entre l'Angleterre, la France et l'Italie tendant à éloigner le Saint-Siège de la Conférence de la paix. Le refus de l'Entente de répondre à la note papale est l'un 3 des épisodes les plus pénibles de ce temps. , Les Alliés ont refusé de prendre en oonsidé- - ration les propositions pressantes qu'il a adressées à tous les belligérants. On n'a pas - osé les rendre publiques ; elles ne sont pas de 3 nature à offrir un. thème à des discussions pu-3 bliques. On a fait la conspiration du silence i autour des paroles papales, et c'est là la - forme la plus aiguè du dédain. Entr6temps, 3 la fleur de notre jeunesse, les meilleurs de nos concitoyens arrivés à l'âge mûr sont sacrifiés sans merci. C'est vraiment un grand malheur qu'on ait laissé échapper à différentes re-; prises l'occasion de conclure une paix honorable. Comment arriver à s'entendre quand à chaque fois que l'adversaire ouvre la bouche pour prononcer le mot de paix, on le traite d'imposteur? Et le massacre continue. La } première année de la guerre, les armées euro-'} péennes baignaient dans le sang jusqu'aux chevilles ; dans la quatrième année, elles en ont jusqu'aux genoux, et bientôt le sang atteindra les brides des chevaux. La nécessité de la conclusion d'une paix par conciliation ne peut s'exprimer plus clairement qu'il n'est fait dans la note papale que l'Angleterre n'a pas jugée digne d'une réponse. Lord Denmore a répondu, au nom du gouvernement, que l'Entente s'était associée à la réponse du président Wilson au Pape et que, partant, il était inutile d'envoyer une réponse séparée. Berne, 25 juin i Le correspondant à Dublin du Daily Chro-nicle estime que l'anarchie qui règne en Irlande est provoquée par l'intimidation exercée par les sinn-feiners, de même que par la décision des chefs nationalistes de ne plus siéger au Parlement, par le boycottage des personnes qui ont refusé de l'associer au mouvement i contre le service militaire et les sommes considérables versées au fonds de résistance. *** Berne, 25 juin i La Presse télégraphique suisse apprend de Paris que' la Chambre a été saisie d'une demande en poursuites contre le député Turmel, lequel, on se rappelle, est accusé d'intelligence avec l'ennemi. Le rapporteur se base sur les faits suivants : 1° M. Turmel a essayé de se mettre en rapport avec le prince von Bûlow, à Rome, en mars 1915; 2° Le maire de Lorient et son adjoint ont déclaré avoir appris de M. Turmel que celui-ci avait causé avec le prince von Biilow dans un restaurant romain et qu'il s'est rendu à ; différentes reprises non seulement en Suisse, 5 mais encore en Allemagne; 3° Vers la fin de 1918, M Turmel serait entré en rapport avec M. Cavallini, qui a été condamné à mort par contumace lors du prt>-t cès Bolo Pacha à Paris. Le rapport rapproche ces charges des explications contradictoires fournies par M. Tur-? mel sur l'origine des 350,000 francs trouvés • en sa possession. Le rapport prie finalement ) la Chambre de donner suite à la demande de pouvoir intenter des poursuites judiciaires à M. Turmel. COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des fui3tancei Centrales. Berlin, 28 juin. — Officiel de ce midi! Théâtre ie la auerre d l'Ouest. c Armées du feld-maréchal prince héritier J Ruppreulit de Bavière : Au sud de la Scarpe, des troupes anglai- ^ ses, de la force de plusieurs compagmes, f ont attaqué hier mai 11 dans de laryts sec- , leurs. Krès de Feucliy et de Neuville-Vi- , taase, elles ont élé reyoussées par des contre-attaques. Dans les secteurs avoismants, leurs attaques partielles ont échoué sous notre leu. r Le soir, la canonnade est devenue plus c vioùente sur presque tout le Iront, iùitre | Arras et Albert et sur les deux rives de ;a , bomine,e;ie est aussi restée violente la nuit. L'ennemi a exécuté à plusieurs reprises do fortes opérations de reconnaissance ; il a élé repoussé et a laissé des pnsonniers en- t tre nos mains. 1 Armées du prince héritier allemand : f Entre l'Avre et la Marne, opérations plus i actives par intermittence. < A' l'ouest de l'Oise, nous noua sommes i emparés de mitrailleuses françaises au 1 cours d'engagements entre avant-nostes. i Au nord-ouest de Château-Thierry, nous avons repoussé une attaque partielle ennemie.Années du feld-maréchal duc Albrecht de Wurtemberg : 1 Au nord du canal du Rhin à la Marne, 1 des troupes de la landvvelir bavaroise ont pénétré dans les positions françaises de Bures et en ont ramené 2 officiera et 40 soldats.Nous avons descendu cinq appareils • d'une escadrille ennemie qui s avançait le 1 24 juin à l'est de Soissons jusqu'à l'Aisne dans le but d'exécuter des bombardements. 1 Hier, nous avons descendu 12 avions et 3 ballons captifs ennemis. Le lieutenant Udet a remporté 6es 33% 34" et 35" victoires aériennes ; le lieutenant Kirstein, sa 27* ; le lieutenant Rumey, sa 24*; le lieutenant Veltjeins, 6a24%et lo lieutenant Bmik,sa21*. Berlin, 25 juin. — Officiel : Nos soua-marins ont encore coulé dans la zone barrée autour de l'Angleterre 18,800 tonnes brut. Parmi les navires coulés, trois vapeurs armés ont été torpillés à la côte orientale de l'Angleterre dans des convois ( protégés. •*» Vienne, 25 Juin. — Officie) de ce midi : Hier, le front de montagne entre Asiago et la Piave a été de nouveau lo théâtre de violents combats. L'ennemi a tenté l'Impossible pour reconquérir les positions qu'il a perdues sur les hauteurs le 15 juin. Sur le monte di Val Eella, sur le col del Rosso, près d'Asso-lone et de Salerolo, ainsi que sur le monte Pertica, des combats acharnés se sont livrés hier pendant la plus grande partie do la Journée. Les Italiens ont été repoussés sur toute la ligne; à plusieurs endroits, Ils ont été rejetés par des contre-attaques. Les rapports qui nous -parviennent décrivent la vaillance au-dessus de tout éloge de l'infanterie et de la cavalerie qui ont pris part aux combats. 11 y a lieu de mentionner spécialement les régiments d'in- fanierlo n° 0 (Golici<»n«), r»° 5? (Croatie;, 114 (Haute et Basse-Autriche), n* 120 (Silésiens) et le régiment n° 4 (Bosnie-Herzégovine)'. Dans lo secteur du Montello et au sud de ce secteur, les patrouilles ennemies ont tâtê nos lignes établies sur la Piave. Dans le secteur de San Dona, les troupes de couverture protégeant le changement de rive de notre division ont été forcées de repousser de fortes attaques ces derniers jours ; ici encore, notre mouvement a été exécuté méthodiquement et sans perte de matériel. Depuis le 15 juin, les Italiens ont perdu plus de 50,000 prisonniers, parmi lesquels environ 1,100 officiers. Sur la base d'un calcul minutieusement établi, les pertes totales de l'ennemi peuvent ôtre évaluées à 150,000 hommes. •** Wenne, 26 juin. — Officiel de ce midi : Sur les fronta à l'ouest de l'Adige, les opérations ont de nouveau été plus active© ces derniers jours. Sur "la crête de la Zugna, nous avons repoussé de fortes attaques préparées par une violente canonnade; elles ont coûté d'importantes pertes à l'ennemi. Sur le haut plateau d'Asiago, entre la Brenta et la Piave, la journée d'hier a été beaucoup plus calme. Le combat acharné livré le 24 juin s'est terminé par un échec complet pour les Italiens ; ce qui le prouve incontestablement, c'est que,dans le secteur où la bataille a été menée avec le plus d'acharnement, sur l'Asolone et sur le monte Pertica, nos détachements, poursuivant l'ennemi, se 6ont emparés de secteurs importants de ses lignes avancées. Grâce à la vaillance et aux vigoureuses attaques de nos troupes, qui se battent toujours avec le même élan, toutes les tentatives faites par ies Italiens pour reconquérir le terrain perdu le 15 coûtant ont croulé dans le sang. Rien de spécial à 'signaler auprès du groupe des armées du feld-maréchal Bo-roevic.•S Sofia, 25 juin. — Officiel ; Sur le front en Macédoine, à l'ouest du lac d'Ochrida, nos détachements avancés ont dispersé à coups de feu des détachements renforcés d'infanterie française. Sur la Cervena Stena, à l'est de la Czerna, attaques de l'artillerie ennemie. Au sud d'Huma et à l'ouest de Doiran, la canonnade a été assez violente de part et d'autre. Dans les environs de nos posi- i tions établies à l'ouest de Seres, nos pa- I trouilles ont fait des prisonniers grecs. Dans J la vallée du Vardar, nos canons spéciaux ont touché un avion ennemi, qui est tombé en flammes devant nos tranchées, t *% c Constantinople, 23 juin. — Officiel t j Sur le front en Palestine, faible canonnade. J A l'est du Jourdain, nous avons mis en fuite * d'importants détachements de reconnaissance ennemis. L'attaque dirigée par les rebelles contre Hedschas et sur le chemin de fer, g dans le secteur de Mannkalat-El-Hesa, ont c échoué sous nos contre-attaques. Par ailleurs, ( rien d'important à signaler. ^ ' Berlin, 25 juin. — Officieux : Après une courte et énergique préparation a d'artillerie et de lance-mines, appuyées par des r lance-llammes et soutenues per un bataillon L d'assaut, les troupes de la l&ndwehr du Bran- c denbourg ont pris d'assaut, le 24 juin à l'aube, r la position ennemie établie des deux côtés de la t route de Bremenil à Badonviiler. Simultanément a des Thuringeois pénétraient dans le village en flammes de Nevilier, occupé et opiniâtrement défendu par des troupes amér.caines et françaises qui ont été maîtrisées après un court c combat. Nous avons fait sauter plusieurs abris c fortement occupés dans ces positions, d'autres l ont été nettoyés par les lance-llammes. f.'ennemi c a laissé entre nos mains 11 officiers et plus de GO prisonniers, ainsi que 6 fusils-mitrailleurs. Il subi de fortes pertes jji tués et blessés, comme le prouve le grand nombre des morts qui gisaient dans les pos-ilions que nous avons occu- j pées. Après avoir radicalement détruit les Iran- ] chôas ennemies, nos troupes ont reçu l'ordre de < rentrer dans leurs positions de départ, j Communiqués des armées alliées Paris, 25 juin. — Officiel de 3 heures : Au nord de l'Aisne, après un violent bombardement, un combat à la grenade s'est engagé dans les ouvrages conquis par nous hier au nord-est de Le Port. Notre front a été intégralement maintenu. Actions d'artillerie assez vives dans la région de l averolles et de Corcy. Nous avons exécuté en Woevre et en Lorraine trois coups de main qui nous ont valu une vingtaine de prisonniers. *** Paris, 25 juin. — Officiel de 11 heures : Entre l'Oise et l'Aisne, des coups de main nous ont procuré des prisonniers. L'activité de l'artillerie a été vive dans différents secteurs du front de l'Aisne, notamment dans la région de Silly-la-Poterie. Londres, 25 juin. — Officiel : Des troupes canadiennes ont exécuté hier soir une heureuse attaque près de Neuville-Vitasse; elles ont fait 22 prisonniers et pris 6 mitrailleuses. Nous avons aussi fait quelques prisonniers et pris des mitrailleuses au sud de la Scarpe. L'artillerie allemande a été active la nuit entre Villers-Bretoiïheux et Mor-lancourt, au sud d'Avion et à l'ouest de Mer-ville ; elle a largement usé de grenades à gaz. Par ailleurs, rien de particulier à signaler. ♦*# Rome, 25 juin. — Officiel : Après avoir forcé l'extrême arrière-garde ennemie & la retraite, les vaillantes troupes de notre troisième armée ont réoccupé hier toute la rive droite de la Piave ; elles ont fait prisonniers 1S officiers et 1,607 soldats. Dans le secteur du Tonale, au cours d'un heureux coup de main, nos hardis alpins se sont emparés du poste avancé ennemi établi au sud-est de Punta di Cavallo. Sur le plateau d'Asiago, des attaques prononcées près du monte Valbella nous ont permis de faire 101 prisonniers. Sur tout le front au nord-ouest du Grappa, appuyées par une énergique concentration du feu de l'artillerie, nos troupes ont mfligê do fortes pertes à l'ennemi, avancé sensiblement et fait prisonniers 7 officiers et 326 hommes; elles ont pris, en outre, 16 mitrailleuses. Entre Capo Sile et la Piave, nous avons brillamment poursuivi nos opérations et élargi le terrain que nous occupons. Toute la Journée et pendant la nuit, nos aviateurs ont exécuté d'énergiques bombardements. Les 23 et 24 juin, 9 avions ennemis ont Dépêches Diver»?.» Psrls, 85 Juin i Les Journaux apprennent de Lyon quo les vols qui se commettent dans les gares du P.-L.-M. vont se multipliant. Jusqu'Ici, on a procédé i plus de cent arrestations. On croit avoir affaire à un© bande de voleurs organisés.Berne, 25 Juin : L'Institut catholique de la paix pour la conciliation des peuples, à Fribourg (Suisse), a envoyé au Conseil national un mémoire détaillé proposant de prendre l'initiative en faveur de la paix ou d'appuyer, le cas échéant, une démarche pareille d'autres pays neutres. L'Institut estime le moment venu pour tenter uno démarche de c© genre. .s Vienne, 25 Juin ! L'Empereur continue ses entrevues avec le chefs des groupe» parlementaires. Aujourd'hui, U a reçu en audience le président de la Chambre des Seigneurs, le prince von Windischgrâtz, et les chefs des fractions de la chambre : baron de Plesser, baron Czedlk et le prince Lobowltz. Dans la matinée d'aujourd'hui, le ministre de l'agriculture, comte Sil-van Taronca, est venu à la Chambre des députés, chargé par l'Empereur de chercher les moyens de résoudre la crise par voie parlementaire. Le ministre déclara qu'il n'entrait pas en relations aveo les partis en qualité d'homo reglus, mai» qu'il désirait avant tout examiner la question si une courte session d'été de la Chambre ne serait pas de nature à pourvoir aux nécessités de l'Etat. Vienne, 24 juin : Le Comité exécutif du groupe de la droite de la Chambre des Seigneurs a décidé d'ki-6i3ter avec énergie pour que l'on convoque le Parlement. X,a guerre navale Londres, 26 juin : On mande de Washington au Times qu'un sous-marin allemand a coulé le trols-rnâts norvégien Samoa (1,138 tonnes brut) et le voilier norvégien Krinosjaa (1,756 tonnes), **«. La Haye, 26 juin : Le capitaine du vapeur espagnol Joaquin, arrivé à Barcelone, déclare que son navire, qui se rendait du Canada en Europe, a été arrêté par un sous-marin et coulé lorsque l'équipage se fut embarqué dans les canots. Les naufragés ont été recueillis par un navire et transportés à Gibraltar. Amsterdam, 25 juin : La Commission d'enouéte a établi que les mines qui ont causé le 30 mans la perte d'un torpileur néerlandais et le 24 avril la perte d'un drageur de mines néerlandais, étaient d'origine anglaise. En conséquence, ie gouvernement a adressé une protestation énergique au gouvernement anglais. .*** Amsterdam, 2'* juin : On mande de La Haye quo lo vieux navire de la marine hollandaise <Adolf von Nassau > a coulé dana ie nort de Niewe Diep. Il n'y a pas eu d'acciaent. La Haye, 25 juin : Le vapeur < Java > est arrivé h Ymuîden ayant à bord 1,500 tonnes' de maïs, 2,000 t. de farine de froment et 2,600 t. de froment. Le < Stella > se rend à Amsterdam ; 11 a à bord 1,600 tonnes de farine de froment et 2,000 tonnes de froment. **• La Haye, 25 juin : Le Bureau de correspondance annonce de source officielle qu'à cause du d^purt du convoi gouvernemental néerlandais pour ies endes, le ministre de la marine a ofiert sa démission à la Reine. Amsterdam, 25 juin : L'<Algemeen Handelsblad > écrit qu'il n.y a aucune raison de croire que l'offre «ie cfë. mission du ministre do In marine piunsa avoir uno influence sur le déport prochain ou convoi indien. Depuis qu U a été décidé <?e retarder le départ de ce convoi, les relations de la Hollande avec l'étranger no se sont pas modifiées. La Haye, 25 juin : Pendant la tempête d'hier, 15 grosses minos anglaises 6ont venues échouer sur la côte entre Wasscnaer et Noordijk. 1) autre part, un grand nombre de mine3 sont (V houées à Ymuiden et quatre à la plage de Scheveningue. **• Christiania, 25 juin : Du Sjoefarts Tidendc : — Huit navires norvégiens, jaugeant au total 11,886 tonnes, ont été coulés depuis le 15 juin dans la zone barrée. Parvi ces navires, se trouvaient six vapeurs saisis par l'Angleterre et dont les équipages étaient anglais. » DERNIÈRE ÉTAPE ! : Pourquoi: 1° nous pavons 5 francs le kilo " de pommes de terre; s? pourquoi nous ^ payerons le double l'hiver prochain. — Nous détenons incontestable-ment le record mondial des prix de lamine I Je suis encore sous l'impression du cri parti du cœur de ce notaire cultivateur, bourg- < mestre de sa commune et, si je ne m'abuse, conseiller provincial de son canton : « Et nos cochons, Monsieur?...» 11 y a comme cela des flottes de gens respectables, bons chrétiens, bons citoyens, bons pères de famille, membres protecteurs et honoraires d'une collection d'œuvres charitables, qui ignorent cependant ou veulent ignorer que cinq millions de Belges, leurs frères, sont anémiés, atrophiés, condamnés au supplice de la faim savamment dosé et au dépérissement par gradation, parce que ces Ilotes manquent précisément de tout ce dont les paysans gavent leurs ineffables cochons. Je me suis laissé dire que dans cet arrondissement de Bastogne, la terre classique du « cochon », les porcheries autrefois mal tenues sont aujourd'hui des manières de petits salons où les porcs jeunes et vieux sont élevés comme des fils de famille, dans de l'ouate. Certaines fermières ne manquent jamais d'aller chaque soir souhaiter la bonne nuit à leurs pensionnaires habillés de soie et d'embrasser amoureusement les plus mignons sur le museau. Je garantis l'absolue vérité de ce dernier détail. Le cochon est devenu un drapeau, un signe de ralliement, un symbole pour lequel on combat et pour lequel on meurt!... L'apostrophe de ce notaire... Mais c'est tout un programme ! Elle a la tranquille audace et la belle désinvolture de ce «Vive la Pologne, Monsieur 1 » que lança Jadis M. Floquet à la tête du Tsar de toutes les Russies. Elle signille nettement que les paysans continueront à now affamer et à s'enrichir avec la complicité dv ; autorités communales. Savourons l'éloquence dos chiffres I Une sim-. pie petite commune du Luxembourg doit fournir à l'alimentation publique 1,300,000 kilos de ' pommes de terre. Ses édiles reconnaissent, ' sans manifester la moindre émotion, qu'ils n'ont livré que 550,000 kilos, c'est-à-dire un peu j plus d'un tiers, et que pour les 750,000 kilos restants, ce sera... peau de balle et balai de i crins 1 Voyez cochons !... ' Comme il est certain que la commune de Hollange n'est pas la seule à avoir méconnu ses devoirs vis-à-vis de ses concitoyens affamés et comme il est infiniment probable que les neuf dixièmes des communes rurales, non seulement du Luxembourg mais du pays tout entier, ont agi de même, représentez-vous quelle est en millions de kilos la quantité de pommes de terre enlevée au bétail humain — ' hélas ! — pour en empiffrer tous les pourceaux 1 d'Ardenne, du Condroz, de la Hesbaye et de la [ Campine. 1 Est-il étonnant, dans ces conditions, que nous payions aujourd'hui cent sous pour un kilo de pommes de terre fraudées — il n'y a plus que celles-là! Je mets ma tête à couper que dans un an, à pareille époque, on nous " fera cracher 10 francs pour un kilo de pommes 1 de terre et que nous nous exécuterons comme de gentils et dociles garçons que nous som-" mes ! Les gens bien avisés estiment que le kilo • de porc ira graduellement et sans trop tarder de 40 à 60, 80 et 100 francs — et que tous les : autres produits alimentaires suivront la même proportion. Ce qu'il y a de plus tragiquement cocasse dans cette affaire, c'est que l'élevage du cochon n'a jamais pris autant de développement qu'aujourd'hui et que plus les truies accouchent, plus les prix augmentent ! Il est plus que temps, n'est-il pas vrai ? que tout cela prenne fin si nous ne voulons devenir la fable de l'humanité tout entière jusqu'à la consommation des siècles. Depuis quatre ans, une infime minorité de rustres et de rasta-quouères impose toutes ses fantaisies et toutes ses volontés à l'élite intellectuelle et à toute la classe moyenne du pays. Jamais un peuple n'a 1 donné pareil exemple d'affolement, d'impuis-5 sance et d'inaptitude à sortir d'une, situation 1 difficile. i Nos paysans dans l'intimité. — Un coûteux bain de pieds. — En villégiature I Il n'y a pas à dire, cet excellent notaire m'avait, dit sa façon de comprendre les choses i avec une franchise brutale qui dispense des . longues et filandreuses parlotes. La conversa-! tion que j'eus ensuite avec l'hôtelier de la gare de Strainchampsne fut pas moins intéressante. Après le préambule obligé sur les malheurs des temps, mon interlocuteur me dit : Je comprends la détresse dans laquelle vivent les citadins. Ici, tout compte fait, c'est l'abondance et l'âge d'or. On paie les pommes 1 de terre 25 francs les 100 kilos, le beurre de 12 à 15 francs. Par exemple, il ne faut pas toucher à la viande. Un fermier a vendu trois génisses pour 21,000 francs, un taureau pour 12,000 francs. On se trompe aujourd'hui de 1.000 francs sur l'estimation d'une bête à • cornes qui valait 400 francs avant la guerre. Le cochon et le bétail, voilà la vraie source d'où coule le Pactole. Nos paysans gagnent tant d'argent qu'ils ne savent plus qu'en faire. Ils sont en train pour le moment de se mettre dans leurs meubles, achètent à des prix fous des fauteuils, des canapés, des bahuts, de l'argenterie et de la faïence. Les ventes de bric-à-brac font florès. Celui qui débarquerait ici avec tous les rossignols des salles de vente bruxelloises ferait de l'or en barre. Par exemple, les vêtements et les souliers coûtent cher ! Les bottines s'évaluent au poids. Une paire ordinaire vaut de 300 à 400 francs. Ca se paie, d'ailleurs, sans rechigner. » Heureux campagnards, si l'on peut dire ! Ils suent les mark par tous les pores ! Le vicinal qui me ramène à Bastogne transporte aussi quelques pêcheurs et pas mal de kilos de truites extraites des eaux vives de la Sûre. Ce délicieux poisson sera vendu dans la capitale des Ardennes à quelque flibustier d'intermédiaire au prix de 15 à 20 francs le kilo, transporté ensuite aux Halles de Bruxelles, où nous pourrons nous en procurer — si le cœur nous en dit — à 50 francs le kilo. Est-il besoin de démontrer plus amplement la vérité de cet axiome que tout paysan est à l'heure actuelle un Crésus, mais un Crésus qui veut vivre et « bien vivre » ? Autrefois, il donnait cent sous chaque mois à ses coquebins de fils pour aller lutiner les filles aux kermesses de village. Ces mœurs dignes d'Harpagon sont de l'histoire ancienne. Tenez ! dans le vicinal qui me véhiculait de Bastogne à Marche - en - Famenne, j'écoutais machinalement la conversation de quatre lascars, fils de fermiers, encadrés de quatre puissantes miniatures du terroir : — J'ai bien mal aux cheveux, disait l'un d'eux d'un air béat. J'ai perdu 4,000 mark au «steak» cette nuit... On s'est rattrapé sur les consommations : 1,600 francs de vin et de Jambon pour quatre et en une nuit, ce n'est pas trop mal ! —■ Le bourgogne n'était pas fameux 1 — Quand aurons nous donc du Champagne? Non pas que je désire tant que cela en boire... Avant la guerre, on ne connaissait pas ça, chez nous. Mais il paraît que, comme bain de i pieds, c'est réconfortant après une cuite» Il faudra nous payer cela. » Pauvre vieille pièce de cent sous de jadis, ■ quelle piteuse figure ferais-tu dans cette ga- i 1ère ! i ... Marche, la jolie capitale famennoise, est Infestée pour le moment de la plaie du jeu: on y Joue, paraît-il, des jeux d'enfer. On joue : même pour du zinc, chez le commissaire de < police où je vais prendre mon billet de loge- ; ment. Cet honorable et du reste aimable fonc- < ;ionnaire me fait asseoir et me prie de bien! vouloir attendre qu'il ait mené à bien una t abondance» annoncée. Il gagne l'abondanca »t m'octroie mon billet aveo le sourire dm joueur heureux. A l'Hôtel de la Cloche, l'hôtellerie idéale otf tout voyageur qui se respecte doit descendre,-je lis fortuitement sur le livre où l'on me fait apposer une kyrielle de signatures, à côté del mon nom : — Alphonse X..., cultivateur à Cielles. » A la colonne « But du voyage », ce cultivateur a écrit de sa main probablement calleuse encore : • Villégiature. » Signe des temps 1... Le roman vécu d'un petit dessinateur^ de Houdeng-Gœgnies. J'ai suivi, à travers le nord du Luxembourg, les exploits du sieur Taminiaux, la chevilla ouvrière des Messageries du Luxembourg^ l'homme qui monta l'affaire des 100,000 kilos de pommes de terre et tant d'autres du môme| acabit. Il est certain que les wagons des Messageries ne transportaient pas que le précieux tubercule soigneusement logé en caisses: la> beurre était aussi un des éléments de ce trafio! clandestin. Il en est arrivé plusieurs fois desl quantités de 2,000 et 3,000 kilos à la gare daj Tour-et-Taxis pour le n° 29 de la rue Vanden Bogaerde, à Molenbeek, où Taminiaux avai<! un dépôt. Un jour, on y décharge vingt caisses su»; pectes... La police s'amène au cours de l'op4k ration : ; — On décharge du beurre, ici? — Pas du tout, riposte Taminiaux. C'est 4M lard d'Ardenne !... Voyez I... » Et il déballe au hasard une, deux, troisf caisses. Elles ne contenaient que du lard, effec-< tivement. Mais elles étaient marquées d'«n( signe spécial imperceptible pour les profanes,, et si le déballage avait continué on mettait leaj pieds dans le beurre. Les policiers n'insis* tèrent pas et furent roulés. A Wideumont, minuscule gare du Luxembourg, un paysan amène 100 kilos de beurrQ qui sont saisis par la police. — Ce beurre, dit le paysan, a été acheté paU un « Monsieur » de Bruxelles qui va venir la payer et en prendre livraison. » Les policiers préparent le coup de filet et, net voyant rien venir après une demi-heure d'at< tente, vont boire « un coup » au café en face< Un gentleman y déguste tranquillement uni fine : — Ne seriez-vous pas le « Monsieur » de Bith xelles à qui sont destinés les 100 kilos da( beurre quo nous venons de saisir ? — Moi... de Bruxelles?... Vous voulez rirel»j Et l'honorable gentleman exhibe une carte| d'identité portant : « Taminiaux, dessinateur m Houdeng-Gœgnies. » Les policiers s'excusèrentl et durent bien accepter une « fine » qu'on leurf offrit de la meilleure grâce du monde. Tandi^ qu'ils sirotaient la fine, Taminiaux s'empressâ de passer dans la cour, de monter dans son élégant buggy et de faire prendre à son trot^ teur un temps de galop effréné. Il était sauvéj Cet ultra-modeme « condottiere » est enl passe de devenir populaire dans le Luxem-< bourg, d'autant plus qu'il a su disparaître* comme dans un chausse-trappe au moment de, l'arrestation de ceux qui furent ou ses com4 plices ou ses victimes — l'avenir nous le diraj De taille moyenne, les traits durs et énergiques, la peau basanée, Taminiaux est d'une; audace incroyable, rae dit-on, et rendrait des points à Zigomar. Ce sera plus tard un héros flont on contera les exploits à la veillée, dan^ les Ardennes... Mais, malheureusement, ce* héros est outrageusement chauve. N'empêche que l'on estime, dans les milieu* spéciaux, que le pet t dessinateur de Houdeng-^ Gœgnies a mis plus d'un million de côté de-» puis deux ans. Avec des gaillards de cette! trempe et les cochons de ces bons fermiers* nous jouons dans une belle pièce, nous, le» petits bourgeois !... V1ATOR. ; "petite gazette' Explications J'ai reçu la visite de cette gérante du Restau-; rant Bruxellois de la chaussée de Boendael qulfj fut, il y a quelques jours, comme elle s'en re-*-venait en compagnie de son fiancé d'une pro-r menade au bois de la Cambre, victime d'uavj vol assez important, commis dans les circon-; stances que les Journaux ont rapportées, inexactement, paraît-il : cette même personne; avait été, le 7 mai précédent, victime d'un-' premier vol de 2,500 francs environ... Elle m'a donné, à propos de ces deux vols,, les explications qui suivent et que Je me faUF un devoir de reproduire : — Le premier vol a été commis, à la gérancet même, le 7 mai, entre 6 h. 1/2 et 10 h. 1/2 du soir. J'étais sortie prendre l'air après avoir en-! fermé la recette du jour, plus mon petit péculac personnel se montant à 325 francs environ^ dans un meuble de la cuisine, laissant la; garde de la maison à un commis et à une filW de cuisine. — Qui ne se sont aperçus de rien ? —• De rien. Il faut vous dire, Monsieur, qutf cette maison est une très vieille maison dont' les portes ferment mal, toutes les serrures! étant autant dire faites sur le même modèle.' On s'en est aperçu, du reste, quand on a fait: les constatations, le serrurier mandé à cetts; occasion ayant pu ouvrir toutes ces portes avec un même passe-partout. — Vous n'étiez donc pas tenue de verser chanj que jour à la caisse centrale le montant dop vos recettes? — Non seulement les gérantes des R* B. ns sont pas tenues à faire chaque jour ce versement, mais le règlement prescrit formellement que les versements ne peuvent être effectués que tous les deux jours. Voici un ordre de service qui le prouve... — En effet, c'est écrit en toutes lettres. — Au lendemain de ce premier vol, le règlement disant que les gérantes sont responsables des fonds appartenant à la Coopérative, j'ai demandé à la direction l'autorisation de pouvoir verser chaque jour, à raison de l'insécurité des locaux, le montant de ma recette à lai caisse centrale : cette autorisation m'a été refusée. Mais le jour où je fus victime du second vol, dans les circonstances que Je vous rapporterai dans un instant, un ordre de service arriva vers midi dans lequel il est dit — voici cet ordre de service qua vous pouvez lire — que les recettes pourronf dorénavant être versées chaque jour à la caisse centrale, à la condition d'obtenir de Mma N..., épouse du directeur-gérant, l'autorisation écrite de faire ce versement. Je me proposai de demander cette autorisation dès le lendemain et, en attendant* je fis comme les jours précédents* j — C'est-à-dire ? — C'est-à-dire que les serrures n'ayant pas' été renouvelées et la maison se trouvant en réalité sans surveillance quand je sortais, ] ainsi que j'en avais le droit, après mes heure» ' de service, je mis la recette du Jour, soit; 1,500 francs environ, dans ma sacoche. Il était j 8 heures du soir quand je sortis avec mon fiancé. Nous fûmes prendre un verre au Chalet Robinson, et il était 10 heures environ lorsque, à l'entrée du Bois d'où nous allions sortir, un individu me saisit le bras d'une main, par l'arrière, sans donc que nous ayons pu le voiï) venir, et m'enleva ma sacoche cependant que ; dç l'autre main il nous jetait du poivre à la figure. Un .passant qui nous entendît nous.' plaindre — nous étions positivement aveuglés ) et nous souffrions atrocement l'un et l'autre —r nous conduisit au commissariat où l'on nous donna des soins... » j Voilà donc rapportées exactement, suivant • la version de mon interlocutrice, les circon- j stances dans lesquelles furent commis le& 1 deux vols. Elle m'a dit encore qu'au lendemain du s&* i :ond vol, soit trois semaines après le premier, ! 0 Jeudi 27 Juin 191 e JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes 5° Année. — 1296

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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