La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1896 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 27 August. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s756d5qz0h/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois (Septembre), fr. 3.8O* Les demandes d'abonnement sont revues <txolusi~ <ement par les bureaux et les facteurs des postes. — sts réclamalions concemant les abonnements doivent tra adressées exolusivement aux bureaux de posie. ADMINISTRATION ET REDACTION ■oniaflno-aux-Horbos-Potagères, 31» Bruxcüos. PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, Ir. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig., Ir. 2.50. — 6orps du joumal, la lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne Ir. 5.00. — Nécrologie, Ia lig., fr. 2.50. — Coin des Eleveurt annonces notaridles, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX de O a 17 heures. Directlon et Adminlstration: g# jft heires« Jos. MORESSÊEf directeur. LA GUERRE 1.485° jour de guerre ; , t Les Anglais engagent des torces toujours plus considérables dans tout le secteur de Bapaume. Leurs nouveaux assauts au nord de j Bapaume les ont conduits sur la ligne est de ^ 'Mory-est de Favreuil, oü ils ont été arrêtés par j les réserves locales des Allemands. Les Anglais t se sont aussi avancés jusque tout contre Ba- £ paume k 1'ouest, en même temps qu'au sud-iouest de la ville ils réussissaient d'abord è, g'approcher de Gueudecourt et de Fiers. Mais j ide ce cöté.une forte contre-attaque les a rejetés ou è, peu prés dans leurs lignes de départ, sur fThilloy et Martinpuich. Partis de la ligne ouest ide Mory-Bapaume-Martinpuich, ils ont en ré-'sumé progressé vers 1'est sur deux ó, quatre ^ forilomètres de distance. , : Plus au sud, dans tout le secteur est dAl- ' •bert-Bray, les Anglais reprennent contact * ;avec i'adversaire qui, entre le sud-ouest de -Bapaume et la Somme, a établi son nouveau ifront k sept ou huit kilomètres è. 1'est de ses i lignes précédentes. Ce front suit la ligne Ba-i'xentin-le-Petit - Carnoy - Suzanne-sur-Somme. c jDes combats sérieux se sont livrés, mais sans < irésultat. , : Au sud de la Somme, les Anglais ont, en I-combattant, avancé de deux è, trois kilomètres j dans le secteur Cappy-Fontaine. Au nord de j IChaulnes, des deux cötés de la voie Romaine, leurs assauts sont restés infructueux. : Entre la Somme et 1'Oise et sur 1'Ailette, les ibelligérants se sorit accorciés un Jour de répit. j ;En revanche, la lutte continue trés vive entre 1 '1'Ailette et 1'Aisne, dans le secteur de Pont- ( :Saint-Mard-Crecy-au-Pont, oü la résistance { des Allemands s'affirme particuliérement te- 1 !nace et oü leurs contre-attaques sont des plus j jiénergiques. » DEPECHES DIVERSES' , Berne, 26 aoüt : Les nouvelles d'Espagne, que la oensure '< flrangaise laisse passer, donnent une idéé fort < 'embrouillée de la situation dans la péninsule < i.ibérique. Etant donné les efforts déployés an- ] itérieurement par tes Alliés pour entrainer il'Espagne dans le conflit mondial, il scmble itout naturel que 1'Entente proflte des circons- , tances actuelies pour provoquer une brouille ( lentre les gouvernements de Madrid et de Ber- \ ilin. II ne semble pas cependant que ses ma- J ;no3uvres doivent être couronnées de succès. ] :En effet, les nouvelles de la dernière heure ] :annom;aient la convo.cation d'un conseil de cabinet k Saint-Sébastien pour dimanche, au icours duquel le gouvernement espagnol pren- ;drait les décisions que commando la situa- J Jtion. Le ministre de la marine s'est rendu k jSantander, oü il a été recu par le Roi, Un assure qu'une censure trés sévère est 'exercée sur les jouraaux germanophiles : ] Debate et Nacion. Le journal ABC devra ré- j 'pondre devant la justice d'un article para ' ihier, oü il attaque vivement le gouvernement < au sujet de la note è, 1'Alleinagne. L'opinion J 'publique en Espagne — les journaux entento- j iphiles doivent en convenir in petto — n'est J 'pas en faveur de la politique alliée, et le peu- ple ne souhaite nullement que de nouvelles J ' complicaions viennent encore aggraver la 1 !Bituation. ° 1 Santander, 25 aoüt: . , L'ambassadeur d'Allemagne est arrivé k iSSaint-Sébastien et s'est rendu immédiatement !au palais pour saluer le Roi. *** ' Berne, 25 aoüt: 1 On mande de Madrid au Temps que le mi- ,nistre des travaux publics, M. Cambo, parlant * è un groupe de journalistes, a déclaré qu'il ne croit pas k une tension des relations his- j; pano-allemandes, encore que 1'Espagne ait le c devoir de défendre les intéréts de sa marine marcbande. Le président du Conseil, le ministre de 1'in- .iérieur et le ministre des affaires étrangères ^ constitueront è. 1'avenir un conseil spécial pour J ;il'examen des questions intéressant la politique ^ extérieure. r La presse espagnole est trés divisée au sujet l /de 1'attitude ó, adopter par le gouvernement. c Les feuilles ententophiles 1'approuvent généra-lement et les germanophiles prenfient nette-ment position en faveur des Puissances centrales. On assure cependant que le vent est è, .1'apaisement et qu'une accalmie se p^oduira bientót. r **. X La Haye, 25 aoüt: r D'après le Times, Lloyds prend è. 25 contre 1 i ïes paris placant la fin de la guerre au plus tard au 31 mars 1919, et & 50 et 60 contre 1 ceux placant la fin de la guerre au lor juillet ou au BI octobre 1919. ^ *** Paris, 25 aoüt : i On mande de Dunkerque au « Peiit Pa- f :risien » : I — Pendant Ia nuit du 21 au 22 aoüt, le j tanon è. longue portée qui bomba-rde Dun- t kerque, a lanoé sur la ville huit grenad-es k e es intervaJles de cinq minutes jusque t 10 h. 40 du soir. II y a eu sept morts et c ,deux bleseés parmi la population civile, ©t 1 ides dégüts matériels importants. a *** t Paris, 25 aoüt: q Le Journal annonce que six cellules ont été t mises en état dans la section politique de la s iSanté, è. 1'usage de MM. Caillaux, Humbert, Loustalot, Comby, Lenoir et Destouches. Cela ft fiemble conflrmer que M. Humbert et ses t ^oaccusés seront déférés è, la Haute Cour. s *** r Genève, 25 aoüt: a On mande de Toulouse que de nouveaux in- a Cendies ont éclaté dans les environs. Prés de o Mondonville, plusieurs centaines d'hectares de \ forêts sont en feu. Un autre incendie sévit de- ^ puis trois jours prés de Lespinassière. Le mont $ Combe-Souche est entouré de flammes. E *** Berlin, 25 aoüt: Le bruit mis en circulation par un journal r berlinois de la prochaine convocation du Reichstag est dénué de tout fondement. II « n'existe aucun motif de convoquer en ce moment le Reichstag ni même la Commission ^ principale, aucun changement dans la situa-fcion politique n'étant survenu. 9 *** P Berlin, 25 aoüt: o La catholique Germania publie un article C( trés remarqué au sujet des relations de 1'En- P tente avec le Saint-Siège. D'après elle, les Alliés font en ce moment ^ les efforts inouïs pour provoquer un froisse- ^ ment entre les Puissances centrales et le Vati-;an. L'Entente conspire, d'autre part, k rendre mpossible la tache du Souverain Pontife t< lomme apótre de la paix et arbitre des na- iï ;ions: les Alliés travaillent des mains et des e] ?ieds pour gagner è leur cause les cardinaux d le curie. ei le Munich, 25 aoüt: p Le prince Rupprecht de Bavière, veuf de b tëarie-Gabrielle, duchesse en Bavière, la sceur le le la reine Elisabeth, s'est fiancé avec la el jrincesse Antoinette-Roberte-Sophie-Wilhel- p. nine de Luxembourg, troisième soeur de la F ?rande-duchesse régnante, née au chateau de t^ iohenbourg le 7 octobre 1898. u *% Leipzig, 25 aoüt : f; v, La foire de Leipzig a été ouverte ce matin, d: t 10 heures.; p, LA AMÉRIQUE Washingto, 24 aoüt : M. Lansing, secrétaire d'Etat, et M. Ischiji, ambassadeur du Japon, ont signé aujourd'hui une prolongatin de cinq ans du traité d'arbi- trage conclu entre les Etats-Unis et le Japon. • •• Managua, 25 aoüt : Un conflit s'est élevé entre Te Honduras et le Nicaragua an öujet d'une délimitation de fron-tières. Le Honduras a consenti k soumettre le litige k l'arbitrage du roi d'Espagne. Nonobs-tant, il a envoyé une partie de sa force armée sur la frontière du Nicaragua. Les événements de Russie L-e lac Baikal. Le lac Baïkal, dont a tout instant il est ques-tion dans les communiqués des armées russes et autour duquel se joue en ce moment la des-tinée de la Russie, est long de 620 kilomètres, sa largeur variant de 30 a 100 kilomètres. Sa superficie, estimée a plus de 34',000 kilomètres carrés, est supérieure a celle de la Belgique. De cette immense nappe d'eau douce n'émerge qu'une seule 11e assez grande, 1'lle d'Olkhou. Le lac, dont les rives sont escarpées et montagneuses, sui*tout k 1'ouest et au sud, est alimenté par deux grandes rivières: la Se-lenga, qui vient de la Mongolië chinoise, et 1'Angara supérieure. Ses eaux se dé versent par 1'Angara inférieure dans le grand fleuve 1'Ié-nisséi.Presque inconnu avant la construction du Transsibérien, le lac Baïkal constitue aujourd'hui une voie commerciale des plus importante entre la Russie et la Chine. Son nom de Baïkal vient du mongolais Raikul, qui si-gnifie lac riche. Les Russes 1'appellent Swatoje More et les Chinois Pehaï. S'il était rationnelle-ment expioité, le lac constituerait une véritable mine d'or. Ses eaux four-millent de phoques, de saumohs et d'esturgeons d'une taille invrai-semblable, et les montagnes qui 1'entourent sont d'une richesse fabuleuse en minerais. Stockholm, 24 aoüt : Un des assassins du Tsar, qui avait réussi a se cacher jusqu'ici, 1'ouvrier Bjeiobrodof, a été écharpé par la foule, qui 1'avait reconnu dans les rues d'Ekaterinbourg. Ses deux complices Andrejkof et Joholof sont en prison. *** A-Ioscou, 25 aoüt: Le délai accordé par décret des commissaires du peuple, le 15 juin dernier, aux ressortis-sants russes originaires des districts qui, par la paix de Brest-Litovsk, ont été séparés de la Russie, qui déclarent vouloir abandonner la nationalité russe, est prolongé d'un mois. *** Moscou, 25 aoüt: Le Congrès des Soviets du gouvernement de Pétrograd s'est ouvert k 1'Instit-ut Smolny. *** Vienne, 25 aoüt: On mande de Moscou que- les adversaires des bolchevistes, Cadets, sociaüstes révolution-naires de droite et monarchistes, ont constitue iuie nouvelle organisation sous le nom d'Association pour la restauration de la Russie. Le programme de cette association peut se résumer ainsi: rétablissement de la Grande-Russie, sans la Pologne ni les provinces bal-tiques, avec une dictature comme forme provisoire d© gouvernement. Le nouveau dicta-teur serait Boris Siwinkof, qui aurait pour ïdjoint 1'ancien généralissime Alexéief, qui ne reconnait pas la validité du traité de paix de Brest-Litovsk et est partisan d'une reprise des lostilités contre les Puissances centrales. Le programme agraire de 1'Association pré-t'oit la cession des terres aux paysans moyen-lant le paiement d'indemnités aux grandS pro-priétaires fonciers dépossédés. Cependant, 1'Association, qui ne travaille pas mcore è. visière découverte, est trés divisée au sujet de la forme du gouvernement. Les partis ie droite sont partisans décidés d'une monarchie constitutionnelle. **# Berlin, 26 aoüt: Le Lokal Anzeiger apprend qu'il n'est plus juestion en ce moment de la candidature du luc Adolphe-Frédéric de Mecklembourg pour ie fcróne de Finlande. Les négociations conti-luent d'un autre cóté. La Diète de Finlande se réunira vers le milieu de septembre et fixera alors la date de 1'élection du souverain. Ha guerre navale Copenhague, 25 aoüt : Le ministère des aHaires étrangères annonce que le vapeur danois Hélcnc a été -coulé l.e 17 aoüt dans le canal de Bristol. Le premier machiniste a péri; les autres hommes d'équi- Page ont été débarqués & Swansea. **» Berlin, 25 aoüt : On mande de La Haye au « Berliner Ta-geblatt» : — M. Maclay, contróleur des af/airee maritimee angl&ises, estime que la diver-sité des transports que les Alliés ont i ef-fectuer ne leur permettra pas de continuer jusqu'en automne de transporter autant de troupes américaines qu'ils en transportent ;n ca moment. II appelle spécialement 1'at-tention sur le fait que les navires sian-iards, qui jouent un róle si importanjt dans la programme de la oonstruction navale iméricaine ne sont pas utilisaties pour le ;ransport des troupes, même en admettant ju'en organisant ces transports on ne ienne aucun compte des commodités des soldats. Dans un autre passage de son rapport, VI. Maclay parle des sacriflces que ces ransports de troupes ont obligé la navi-Jation anglaise è, consentir. Les intéréts de 'Empire britanniqu« en ont été gravement itteints. Les navires qui auratent pu être iffectés aux services maritimes entre I'An-;leterre et 1'Extrême-Orient, 1'Australie, 'Asie Orientale et les Indes, ont été sous-raits a leur destination et il a fallu réduire lans une proportion sensible'les commu-lications entre la mère-patrie, les Domi-iions et 1'Amérique du Sud. — La conséquence en a été, dit M. Ma-;lay, la rupture des relations commerciales [ue 1'Angleterre avait mis de nombmises tnnées a établir, et il n'est pas un com-nerjant qui ne sache ce que signifle un tel lacrifice, quel long tèmps s'écoulera avant [ue ces relations perdues puissent être re-irises. Cela sufflt 4 faire comprendre le :oüteux sacrifice que Ie peuple anglais a onsenti pour assurer le transport des trou-les américaines. » M. Maclay jjarle ensuite des difflcultés lont I'approvisionnement des troupes amé-icaines aggrave ces transports. — Un millier de soldats américains dé-arqués en France, dit-il, demandent 5,000 onnes d'équipemant et d'approvistonne-nent par an. Sur ces stocks, les Alliés tont n touie confianee les avances qu'on leur emande, mais il laut ajouter au tonnage i-dessus indiqué le surplus k prévoir pour . 3s cas de torpillage par les sous-marins, iqur la con6titution de réserves, pour 1'éta-ilissement de fabriques et d'hópitaUx pour 3 transport du matériel de chemin de fer t des locomotives. On estime que dès a irésent l'apiée américaine déiarquée en 'rance y dispose de plus de rails et de ma-ériel roulant que n'en possède, pour citer n exemple, Ie chemin de fer de 1'Erié.» M. Maclay, abordant Ia question de sa-oir si 1'on construit plus de tonnage mon-ial que 1'on n'en détruit, croit pouvoir ré-ondre affirmativement. .ToutefoSs, il omet de dire que les nouvelles constructions sorties 'des chantiers navals en /jigleterre sont en arrière d'un million en qhiffrc rond sur les pertes et qu'avec ses 816 cales de construction, 1'Amérique posséde déjè. le doublé du chiffre des navires construits par [ tous les Alliés et les neutres ensemble. Toute augmentation ultérieure de Ia construction dans les chantiers naval6 anglais semble a peu prés exclue. La totalité des transports de la Hotte anglaise s'est i élevée 1'année dernère a prés do 30 mil- iR lions de tonnes. v — II est impossibld de dire, ajoule M. Maclay, ce que 1'avenir nous réserve, mais e; on peut affirmer en tout cas que la question a des constructions navales devient pour les (c Alliés le problème de guerre de plus en p plus décisif. ii cl Le rapport conelut en disant qu« ce n'est ti pas le nombre des soldats aptes au service ei que 1'Amérique peut mettre en ligne qui se trouve au premier plan de 1'intérêt, mais S' bien la capacité de les transporter et ft u V degré supérieur encore la possibilité de les e: ravitaillér. Pour les troupes déja débar- tc quées, on est carta in en tout état de cause Si que 5 millions de tonnes devront traverser ï1 la mer 1'année prochaine pour leur appro- J1; visionnement. Le nombre des troupes ex-pédiées en Europe allant croissant, leur ra-vitaillement ultérieur ne pourra en être as-suré qu'avec la plus grande difficulté, et s' même actuellement leur ravitaillement ne semble déja plus 1'être. Lettre de Hollande ï uc noire corresoonaant particulier.) ^ III e Les communes rt et les difficuliés qu'occasionne la guerre. n La Haye, le 16 aoüt 1918. & Les communes sont forcécö de faire leur d budget aux environs du mois de septembre, d budget qui doit indiquer ce qu'elles attendent n de 1'avenir; et ces attentes doivent se résumer en chiffres. Que serait-ce si les particuliers g devaient faire ia même chose ? Que de bour-" n geois se graiteraient 1'oreille, que de nuits se- ri raient passées dans 1'insomnie! Car ie plus ■ P grand souci de ce temps qui n'arrive pas a sa 1' fin, c'est le souci, bien connu de toute ména-gère hollandaise — et non pas hollandaise s1 seulement — de parvenir k nouer les deux ?F bouts. Un même souci occupe pendant 1'été les n pouvoirs publics de nos villes et de nos vil- s; lages, qui, de par la loi, sont forcés de soumettre avant le mois de septembre au Conseil iï communal le budget pour 1'année k venir. L'horizon s'obscurcit .Sans aucun doute les p années qui arrivent feront peser sur les com- C munes des charges, dues k cette guerre sans t> fin, qui seront autrement louides que celles h des années écoulées. p C'est dans les grandes communes que se d concentreren général la partie de la population 4( la plus besogneuse; ce sont elles a qui incom- n bent les charges les plus lourdes. Or, les gran- s< des communes ont eu, durant des années, 1'oc-casion de réserver des bénéflees assez importants dus k 1'exploitation d'industries qui, che'z nous, se trouvent pour la plupart entre les mains des pouvoirs publics. Ce sont spécialement celles pour la fabricacion du gaz d'éclai- B rase et de chauffage, ainsi que les services n d'eau, du téléphone, des tramways commu- ei naux, etc. Les premiers cités étaient, il y a Q peu de temps encore, las plus lucratifs, de q sorte que la question si les communes pou- S( vaient xontinuer k faire de gros bénéfices au lf détriment des consommateurs commencait a n devenir brülante. La poussée qui se faisait d jour d'abandonner ce système aurait sans ti doute bientót diminué, méme sans la guerre. ci Dans le parti socialiste allemand, en effet, la question s'il est permis de réaliser des bénéfices au moyen des industries communales commencait ó, être jugée dans un sens plus n large, et selon toute probabilité les adversaires d< de cette exploitation commerciale auraient vi bientót suivi leurs amis d'au delè de la frontière orientale. La guerre cependant mit fin k 1'effet pra-tique de ces bénéfices, qui s'étaient accrus jus- >di qu'è, former d'importantes réserves communales. Elles disparaissent, pour ce qui con- ~.g: cerne les années courantes, sous le renchéris- Jti sement du charbon, des autres matières pre- aai mières, et, pour ce qui concerne le passé, sous OP! la nécessité de combler les déficits résultant 5S; des dépenses en rapport avec la crise. Les bé- ;d néfices font aujourd'hui place k des pertes, et v>gi les réserves a des caisses vides. Les colleges /V de bourgmestres et échevins comprennênt qu'ils ne peuvent indéfiniment élever les con-tributions directes, d'autant moins que pour environ deux tiers, du moins dans les villes, 'v( ces contributions pèsent sur ceux qui ont coi moins de 3,000 fiorins de revenu. Lorsque tantót on élèvera le prix de ce que fournit la com- -®s mune (le gaz, 1'électricité, 1'eau), ce sont eux T( qui, toutes proportions gardées, y contribue- ^ ront le plus. Cela devient inévitable. La commune de V( La Haye, la Résidence, qui pendant des an-nées a eu la réputation d'être non seulement la ville la plus agréabïe mais aussi la moins chère, est sur le point d'avoir un grand déficit to sur le service futur. Un reste de compte, é< comme en 1917, n'est pas k prévoir; il faudra ri donc bien se faire des revenus nouveaux. Ön er en est donc arrivé k éleyer sensiblement le 01 prix du gaz, de 1'électricité et dy téléphone — "r£ si du moins le Conseil communal accepte les projets et ne pousse pas, comme 1'année der- 'ni nière, k un emprunt pour la crise, Ce qui, k beaucoup de gens, semble plus rationnel. La capitale a pris une autre route. Si pos- ^ sible, son avenir financier- est plus sombre en-core que celui des autres grandes villes. Mais on y a accompli le tour de force de clóturer le budget sans élever ni les tarifs ni les contributions, k une exception prés: les contribu- la tions sur les réjouissances publiques. Bien a qu'elles semblent n'avoir rien k souffrir du temps qui court et que, par conséquent, le dl pro jet ne devrait. dirait-on, rencontr.er que peu d'opposition, 1'élévation des contrifiutions n( en question soulève un haro formidable. te-Quant au compte du service de 1'année der- n( nière (1917), il a été clóturé au moyen d'un mil- tij lion puisé dans la réserve du téiéphone et UI d'une somme puisée dans celle du gaz. La ville d'Amsterdam recut en plus 3 millions, prélevés sur les contributions (de 1'Etat,) sur les béné- cl flees de la guerre (La Haye n'en recut pas un V( cent), tandis qu'on espère trouver 3 nouveaux er millions dans Ie service de 1'électricité et. gl 1 1/2 million dans celui du téléphone. En re- Vc vanche, Amsterdam fait émarger au budget rii toutes les dépenses de la crise et commence k te compter sur la situation actuelle Comme sur , ai une situation normale. a\ Ce que fait Rotterdam, on ne le satt encore; 1'e mais comme le port, qui forme une des sources princSpales de revenus, est quasi fermé depuis plr.« de quatre ans, il est k prévoir que, lè en-corr, des mesures particulières devront être te] prisës. co Les petites communes, surtout les communes ve rurales, ne se trouvent pas aux abois comme (1'-les grandes. II est vrai qu'elles n'ont pas de mi services importants k diriger qui puissent leur re permettre de combler des déficits éventuels. J}c Mais elles n'ont en revanche pas d'aussi im- ,e portantes dépenses résultant de la crise. Le ,a manque de travail et par conséquent 1'indi ï? gence y sont moindres; les pauvres cherchent. les ville.^ et y pèsent sur les budgets. II est plus pei facile et moins dispendieux dans les petites communes de faire face aux besoins de 1'ali- toi mentation et le personnel y est restreint. su Leurs difflcultés sont donc t^en moindres. ie Pour les grandes communes, au contraire, le ca ciel se couvre de nuages ! gr COMMUNIQUÉS OFF1CIELS ommuniqués des Puissances Centrales Berlin, 26 aoüt. — Offlciel de ce midi: Thèdhe de la Querre d l'Ouest. v^rmées du feld-maréchal prince héritier upprecht de Bavière et du général-colonel )n Boehn: Combats entre avant-postes prés de Bailleul i au nord de la SGarpe. A 1'ouest de Croisilles, ïs attaques ennemies ont échoué sous notre u. La section de mitrailleuses coinmandée ir le vizcfeldwebel Göbel a détruit quatre . ïars d'assaut et le sous-officier Hene en a mis o:s en pièces a 1'aide de lance-mines de petit i'ibre. L'ennemi a poursuivi ses attaques des deux Hés de Bapaume, entre Saint-Léger et Martin-□ icli; il comptait percer nos positions a eet idr'oit en mettant en ligne des masses d'infan-rie et de tanlts. Sur les points oü nos adver-tires ont été repoussés par notre feu et par ds contre-attaques, ils n'ont eessé de nourrir urs poussées par des troupes fralches. Dans ur ensemble, les assauts de l'ennemi ont ïhoué. La bataille s'est déroulée k peu prés comme lit : L'ennemi a pénétré dans L-elle de notre ligne ai passé par 1'ouest de Mory-ouest de Ba-lume-Martinpuich. Au nord de Bapaume, ds troupes et nos réserves locales ont en-tyé la marche en avant de l'ennemi aux Dords orientaux de Mory, de Favreuil et a 3uest ds Bapaume. De nouvelles attaques se >nt êcfoulées devant ces lignes. Au sud-ouest ï Bapaume, l'ennemi a avancé entre Thilloy , Martinpuich vers Gueudecourt-Flers. Des igiments de réserve prussiens et des trou-3S de 1'infanterie de la marine 1'ont rejeté ans la ligne Thilloy-Martinpuich par une ïergique contre-attaque. Nous avons repris ;s deux localités. Un grand nombre de chars assaut gisent en pièces devant et derrière 2S lignes. L'après-midi, l'ennemi s'est approché pro-resöivemcnt de la ligne Bazentin-le-Petit-Car-oy-Suzanne, que nous avons détach'ée de la vière sur le front de 1'Ancre; nous avons re-oussé de fortes attaques exécutées le soir par mnemi entre Carnoy et la Somme. Au sud de la Somme, aprös des attaques ïccessives, reunemi s'est llxé k Cappy et k ontaine. Des deux cótés de la route romaine, ous avons repoussé les attaques de nos adver-lires.Entre la Somme et 1'Oise, pas d'opération nportante a signaler. Au sud de 1'Ailette, des troupes de la garde russienne ont attaqué l'ennemi a 1'ouest de récy-aü-Mont ;■ elles ont gagné la hauteur si-tée au sud-est de Pont-Saint-Mard et, en col-tboration avec des chasseurs allemands, re-Dussé de trés fortes attaques exécutées par 2s soldats francais et de couleur. Environ 10 prisonniers sont.restés entre nos mains. Au ord de 1'Aisne, de fortes attaques ennemies se mt aussi écroulées le soir. Arrnées du prince héritier allemand: Combats partiels sur la Vesle. Berlin, 26 aoüt. — Officiel du soir : Forts attaque anglaise des deux cótés de apaume. La tentative de percée faite par ds ennemis, qui avaient mis en ligne des for-is formidables, a échbué. I.es contre-atta-jes que nous avons prononcées pour recon-ïérir une partie du terrain perdu progres-int encore. De nombreux tanks démolis par , canonnade gisent en avant et è, 1'arrièrè de ds lignes. Au sud de 1'Ailette, fortes attaques ïs Francais, dont. une contre-attaque fruc-teuse de nos troupes a brisé la poussée prin-pale.**# Berlin, 26 aoüt. — Offlciel : Dans la Méditerranée orientale et centrale, )S sous-marins ont coulé 17,000 tonnes brut 3 tonnage, parmi lesquelles trois grands ipeurs-citernes chargés. *** Vienne, 25 aoüt. — Officiel de ce midi ^ Sur le thé&tre de la guerre en Italië, rien ï nouveau a signaler. En Albanië, notre attaque réussit et pro-:essé. Après un combat acharné, les posi-Dns de tète de pont établies par les Italiens i nord de Fieri sont tombées hier. Nos trou-?s ont poursuivi l'ennemi et önt franchi le ïmeni. Prés de Berat et dans la montagne 3 Siloves, nous avons fait de nouveaux pro-•ès. Nos aviateurs ont continué k bombarder alona. Vienne, 26 aoüt. — Offlciel de ce midi: Sur le thé&tre de la guerre en Italië, dans la igion d'Avolone, des combats d'avant-postes ït tourné è. notre avantage. Pendant la nuit du 25 aoüt, poursuivant une cadrille aérienne ennemie, nos aviateurs >nt attaquée prés de Padoue. Les appareils aliens ont été gravement avariés. En Albanië, la contre-offensivè du général >n Pflanzer-Baltin a amené hier la conquête ; Fjeri et de Berat. Il y a six semaines, les aliens estimaient décisive pour la question de ^driatique 1'occupation de ces villages, re-mbés aujourd'hui entre nos mains. Fjeri a é occupé après des combats sanglants de ïes et de maisons. Nous poursuivons l'ennemi l retraite. Nos troupes, supportant vaillam-ent les difflcultés que leur créeMa configu-tion du théatre des bostilités, ont pénétré ins Berat par un mouvement tournant. L'en-imi a dü abandonner peu après les hauteurs )iragri et Sinja. Dans Ie Devoli supérieur, nous avons aussi endu nos succès. Les Italiens ont subi de rtes pertes en hommes et en matériel. Sofia, 23 aoüt. — Officiel : Sur le front en Macédoine, dans la bouclé de Czerna, au nord du village de Rapecht et 1'ouest du Dobropolje, canonnade récipro-iè assez violente par intermittence. A 1'ouest i Vardar, le duel d'artillerie a continué ec une violence variable. Au sud de Huma, itre feu a dispersé un détachement d'infan-rie ennemie qui cherchait ó, approcher de ►S tranchées avancées. Après une prépara* in d'artillerie qui avait duré quatre jours, l bataillon anglais a attaqué nos postes ancés prés de Altschak Mahle : notre feu , dispersé avant qu'il eüt atteint nos obsta-ïs en ftl de fer barbelé. Des deux cótés du irdar et au sud de Doiran, nous avons mis fuite plusieurs détachements d'assaut an-lis. Sur 1'avant-terrain de nos positions a üest de Seres, nos détachements d'infante-> ont fait des prisonniers grecs. Le vice-:dwebel allemand Fisseler a, remportant isi sa 13® victoire aérienne, descendu un ion ennemi a Tarrière de nos positions k st de la Czerna. Berlin, 25 aoüt. — Officieux : Après les violents combats qui s'étaient 'minés hier en notre faveur, l'ennemi a ntinué ce matin a faire prononcer de nou-lles attaques contre nos lignes au sud irras par un nombre inouï d'hommes, de mitions et de tanks. Simultanément a été srise avec la pire violence et un extreme harnement la bataille prés d'Ayette et des ilx cótés de la route romaine au sud de Somme. Ces attaques visaient la percée nos lignes suivant un plan mürement idié. A 1'aube, la bataille a eu son point [minant dans la partie septentrionale du ;tcur d'attaque primitif de Moyenneville k ;hieHe-Petit. Vers midi, d'autres attaques ït aussi # violentes ont été déclancliées au : 1 d'Achiet-lo-Grand; en revanche, dans secteur compris entre Hamel et Albert le mo a prévalu, rompu seulement par la ande activitó de 1'artillerie», Vers midi,_{; grfi.ee k des attaques impétueuses de tanks suivis de_ cinq vagues de réserves fraiches d'infanterie, 1' ennemi a réussi a traverser le chemin de fer de Moyenneville-Achiet-le-Grand, k dépasser Gomicourt et a pénétrer dans Ervillors. Un combat acharné s'est livré toute la journéo pour la possession des ruines de ces villages pris tantot sous le feu anglais, tantöt sous lo feu allemand et k travers lesquels les poussées et les contre-poussées se succcdaient en va-et vient. Combattant infatigablement contre des forces supérieures, no3 troupes so sont avancées et ont plusieurs fois rejeté l'ennemi jusqu'è, la lisière orientalo du village, jusqu'au moment oü, menacées de flanc k gauche, elles ont reQu 1'ordre de 'se replier lentement et pas a pas en combattant. Des soldats de la Basse-Saxe et de la Westphalie, qui avaient failli être encerclés dans Gomecourt, se sont hérojquement frayé un passage vers 1'est et ont encore dans ieur retraite démoli de nombreux tanks. Le hasard a voulu que ce füt le même régiment qui avait pris Ervillers d,assaut lors de 1'offensive du mois dej mars. Se battant pour la deuxlème fois a la mêma place contre les Anglais, il leur a infligé de fortes pertes et a accompli, aux cötes des fils d'autres ré^gions allemandes, des prouesses merveilleuses. Notamment, un bataillon saxon a défendu sans broncher ni céder une erête do hauteurs qui se dresse au nord de Courcelles. Le dernier canon mis a sa disposition fut servi jusqu'au dernier moment .par un officier et quatre hommes avec un héroïque mépris de la mort, iusqu'a ce que les Anglais allaient atteindre les roués de # leur canon. Ce n'est que le soir du deuxième jour qu'Erviilers est tombé aux mains de l'ennemi. Les attaques débou-chant de ?la partie méridionale du champ de bataille n'ont pu progresser, bien qu'elles fussent prononcées par des troupes impor-tantes. Devant Miraumont et Irles, elles se sont écroulées, et ce n'est que pour main-tenir la liaison entre elle3 et leurs voisins de droite qu:on y a fait so replier les troupes. Les prisonniers que nous avons fait en grand nombre disent que les pertes des Anglais et des Néo-Zinlandais ont été extraorclmairement élevées. Notamment la 03e division et la 21e d'infanterie anglaise ont subi de trés fortos pertes au moment oü elles avaient hier reflué au dela de 1'Ancre. Le pont construit la nuit du 20 au 21 sur 1'Ancre a été touché en plein par nos coups de canon et détruit. Communiqué- des armées alllées Paris, 25 aoüt. — Officiel de 3 heures : Au nord de Roye, un coup de main ennemi n'a obtenu d'autre resultat que de laisser une vingtaine de prisonniers entre nos mains. Bombardement assez violent dans la région de Beuvraignes. Entre 1'Ailette et 1'Aisne, nous avons accen-tué notre progression è, 1'est de Bagneux. Sur la rive droite de la Meuse et en Woëvre, nos patrouilles ont ramené des prisonniers. dont plusieurs appartenant & des unités austro-hongroises. Paris, 25 aoüt. — Offlciel de 11 heures : Au cours de la journée, activité des deux artilleries dans la région de Lassigny. Entre 1'Ailette et 1'Aise, nous avons réalisé de nouveaux progrès i 1'cst de Bagneux et repoussé les contre-attaciues ennemies è. 1'oue-st de Crécy-au-Mont. Nous avons fait guatre cents prisonniers au cours de ces actions. Rien è signaler sur la reste du front. LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE Francfort-sur-le-Mein, 25 aoüt : On mande de Copenhague & la Gazelle de Fruna'ort : — Le ministre d'Angleterre a porté è. la con-naissance des gouvernements neutres que 1'Angleterre traite la Finlande en Etat ennemi en ce qui concerne les échanges cona-merciaux..*« Copenhague, 25 aoüt : La position trés importante que les Tchè-ques - Slovaques occupaient è Wierchuy-Udinsk, a 1'est d'Irkoutsk et du lac Baïkal, est, après un combat de trois jota-s, tombée au pouvoir des gardes rouges. Les Tchèques se sont retirés dans la dffection de 1'est. Dans les territoires reconquls par les bolchevistes les villages étaient brülés h ras du sol et tous les vivres détruits. On dit que les Anglais of-frent des sommes considérables aux paysans pour leurs céréales et qu'ils détruisent sur place la plus grande partie des stocks qu'ils ne peuvent transporter. Ils seraient en train d'appliquer 4 la cöte de Mourmane la tac-tique qu'ils avaient déja employée en Rou-manie.»** Berlin, 25 aoüt: Le gouvernement japonais publie la note sui-vante : — L'attention du gouvernement-japonaiE a été récemment attirée sur 1'activité croisstnte déployée en Sibérie et h la frontière de Mand-chourie par des prisonniers allemands et austro-hongrois armés qui ont virtuellement pris le commandement des troupes du Soviet et se dirigent vers la frontière chinoise en mar-chant sur la ville de Nanchouli. Le danger a forcé un grand nombre d'habitants japonais et chinois de cette ville £ prendre la fuite. Cette situation, qui constitue un danger direct pour la Chine, n'étant pas d'un moindre intérêt pour le Japon :\ raison des liens de solidarlté intime qui 1'unissent è. la Chine, les deux gouverne-mehts ont pensé qu'une intervention commune était nécessaire. Ils ont donc déeidé, h titre de mesure provisoire et urgente, de diriger vers Nanchouli une partie des troupes jaoonaises se trouvant actuellement dans le sud de Ia Mandchourie. En cette occurrence, le gouvernement japonais s'engage & respecter stricte-ment la souveraineté de la Chine, les droits et les intéréts de sa population. Les deux gouvernements espèrent que leur collaboration aidera au développement de leurs relations de confiance réciproque et de bon voisinage.» L'Agence Wolff fait suivi'e cette déclaratlon de la remarque suivante: — Nous apprenons de source autorlsée qu'il n'existe pas la moindre nouvelle capable de conflrmer d'une manière quelconque les indi-cations données par le gouvernement japonais concernant les prisonniers de guerre allemands et austro-hongrois en Sibérie. II s'avère que nos prisonniers de guerre, par suite de i'occupation du chemin de fer sibérien par les rchèques-Slovaques, ne peuvent en ce moment juitter la Sibérie. Quand nos ennemis afftr-ment que nos prisonniers de guerre ont con-;titué une force armée qu'ils sont obligés de :ombattre, ils ne font qu'inventer un prétexte pour voiler leurs véritables projets d'lm-mixtion et d'annexion en Russie.. Stockholm, 25 aoüt: Un attentat a été perpétré contre la personne Je M. Maslof, ministre de la guerre et vice-oré-sident du gouvernement autonome qui s'est 'réé & Astrakhan. M. Maslof a été légèrement Dlessé. De nombreuses arrestations ont été opé-rées 4 la suite de la découverte d'une nouvelle ïonspiration. **• Kief, 25 aoüt: D'après les joumaux, 1'ancien président de a Douma, M. Rodzianko, étant en désaccord ivec le gouvernement du Don, s'est retiré & :ékaterinodar, dans le district de Kouban. M. Souwarine a suivi son chef dans cette 'file, oü paraitra désonnais son journal: Wec-;ernc]a Wrémva* PETITE GAZETTE Nouveau métier — Qu'est-ce que tu fais ? Et fais-tu quelque chose ou vas-tu au chómage ? — Mon cher, un tuyau épatant: je suis d<5-gustateur I — Dégus... — ...tateur. C'est Chose qui me 1'a donné, le tuyau. Tu sais qu'il est trés fort. Oü 1'animal a été apprendre ca, je 1'ignore, mais Ie fait est qu'il serait diffleile de lui pousser une colle, et qu'entre un Musigny et un Moulln & Vent il parvient è. noter, avec un art subtil, une précision rare et les mots qu'il faut, les différences. C'est renversant, et n'était que Maurice der Ombiaux, aux dernières nouvelles, se portaii comme un charme, on pourrait croire 4 unti réincarnation. — Oui, mais tol 1 — Moi, je n'y entends pas grand'chose. Je ne dis pas que j'en suis ii confondre un Clos du Roi avec un petit vin de Saumur, mais la science de la gamme reste, hélas 1 pour moi, un science fermée. II n'empêche que je suis arrivé è, m'imposer, et que, chaque fois qu'il s'agit de faire 1'estimation d'une cave particuliere, je suis de ceux aux lumières de qui on ne peut pas ne pas recourlr. On dit: ■ II faudra demander 1'avis de M. Francois • comme, dans1 d'autres sphères et avec inflniment de raison,: on dit: «II faut demander 1'avis de M. Ger-saint. * C'est bien simple. Quand tu es appelé 1 fonctionner — et depuis deux mois je ne sais plus a qui entendre — tu t'amènes sur ton trente et un. Tu as soin de prendre ton air le plus grave. Tu réponds, d'une manière un peu distraite, aux «bonjour, qu'on t'envoie & ton entrée dans le milieu oü tu es attendu. Tu te donnés le plus d'importance possible, afin qu'on <t'en accorde au moins juste ce qu'il faut pour être pris au sérieux. Quaiid ton tour est venu de donner ton avis, tu prends ton temps. Tu trempes tes lèvres dans le verre, tu' retiens en bouche, pendant un bon moment, la gorgée que tu y as introduite, tu la müches, tu 1'avales... — Tu 1'avales ? — Sans doute 1 Je sais bien que nsgnère encore les dégustateurs offlclels, ceux que 1'on, voyait fonctionner durant les derniers jours de' nos expositions universelles, avaient accou-, tumé de ne pas avaler, mais c'est devenu vieux: jeu. Les dégustateurs d'aujourd'hui avaient... Donc, tu avales, et cependant que tous les yeux sont braqués sur toi — entre parenthèses, tu ne dols pas avoir l'air de t'en apercevoir — tu fais: * Hum I. A ce moment, si tu te trouves, dans un milieu vraiment sérieux, tu peux, enj prêtant un peu 1'oreille, entendre battre des coeurs. Ayant fait ■« hum I» tu insinues, en te, servant de mots que tu prends soin de détacher gentiment les uns des autres, que si, par hasard, on avait sous la main un bout de fro-mage ou, è défaut de fromage, une pomme, ca ferait bien ton affaire... On te sert. Tu manges un brin. Tu rebois, tu fais claquer ta langue, tu donnés ton avis qui est toujours bon, tu fais le plus grand plaisir au vendeur, tu fiches parfois 1'acheteur dedans... et tu as gagné ta petite journée... — Avec... — Avec. parfois, car il faut toujours dire les choses comme elles sont, une légère cuite. Mais outre qu'une légère cuite n'a jamais fait de tort & personne, tu te maintiens en belle humeur. Quand tu rentres chez toi, tu as le sou-rire, et ta femme t'aime paree qu'elle te trouve une mine superbe rehaussée de couleur du meilleur aloi. — A ce compte, tu gagnés ta vie f — Ne me demande pas des chiffres et con-tente-toi, quand on te demandera «comment ca va avec ton ami Francois», de répondre simplement que «ca boulotte.. Ca boulotte, ma femme boulotte, mon flls boulotte, nous boulottons...» Et M. Francois s'en fut, raide comme un pi-quet. Un peu trop raide même, a ce qu'il m'a semblé... Prophétles et prophéte Un chroniqueur est toujours flattë de rece* voir une lettre £ propos de ce qu'il a écrit. Approbation ou critique, peu importe I La seule chose qu'il considère, c'est que son article n'a pas passé inapercu. Ainsi en a-t-il été, ce semble, de notre petite étude sur les «pro-phètes et les stigmatisés», Comme nous n'y. cachions guère notre déflance & 1'égard de ma-nifestations bien souvent suspectes, un aima-ble corespondant de Marche nous tient pour un affreux incrédule et ne nous 1'envoie pas dire! II n'aurait pu nous tralter d'impie, étant donné que I'Eglise catholique elle-même garde 1'attitude pieine de réserve que nous avons adoptée; mais on sent qu'il nous en veut de ne pas être plus facile è. coiitenter en fait de merveilles... Du moins, c'est Timpression qui se dégage de sa lettre trés intéressante. — Je possède, nous Acrit-il, deux textes différents de la célèbre préüictlon orale relative & la guerre actuelle et attribuée au saint curé d'Ars; mais aucune ne permet de préciser le moment de la fin de la guerre. Le pTemier de oes deux textes est emprunté è un ouvrage du baron de Novage, intitulé Demain (2« édition, 1905), dans lequel 1'auteur renvoie è un autre ouvrage ayant pour titre Voix prophêliques, de 1'abbé J.-M. Turicque (5» édition, Paris, Po-thué, 1872, 2 volumes). Le second de ces deux textes, le plus long — du moins en ce qui concerne la présente guerre — le plus net, le plus circonstancié, en parfaite concordance d'ail-leurs avec le premier, se lit dans le Palriote ülustrè du 27 mai 1888 — donc plus de trente ans (sic) — dont des exemplaires cïrculent encore dans cette partie du pays. C'est, par suite, cette seconde version qui préoccupe vivement, du moins ici, des esprits qui passent pourtant pour sérieux. La guerre actuelle s'y trouve ra-contée d'avance, en peu de lignes sans doute, mals avec une précision frappante.» Au surplus, feu 1'abbé Jean-Beptiste Vianney reste une des curieuses flgures du XIX» siècle.' Curé d'un petit village des environs de Lyon, il trouva moyen de se faire connaitre en pleine époque moderne comme un saint, un thau-maturge, un prodigieux remueur d'ames, On accourait en foule a Ars pour entendre ses prédications, trés simples, sans art et sans philosophte, mals d'une grande force de con-viction. Des malades s'adressaient ft lui; il les renvoyait & 1'autel de sainte Philomène, dont le cuite s'est ainsi répandu partout. Lors-qu'on ne pouvait venir le trouvBr, on lui écri-vait. Nous avons entre les mains un billet de ce bon vieux curé répondant k une dame beige qui avait impioré son secours pour obtenir d'être guérie d'une toux persistante. II lui annonce qu'il dira pour elle une messe è. tel jour, è. telle heure, et qu'elle veuille unir ses prières aux siennes. La dame obtint sa guérison. Nous relatons le fait: nous ne le discutons pas: En tout cas, Ia vie de ce faiseur de miracles con-temporain devient plus attachante encore d'être mêlée aux angolsses de tous ceux qui attendent aujourd'hui la fin de Ia plus abomi-nable des guerres... Quousque tandem Depuis hier, le prix des boissons popu-laires a subi une nouvelle augmentation, qui a provoqué un légitime mécontentement chez les farocrates de tout acabit. Rien, en effet, n6 la justitie, et il serait désirable que 1'autorité intervint et flxSt pour la bière des prix maxima. Elle pourrait en même temps exiger que la qualité des bières füt améliorée, car, è. entendre les plaintes des fervents de nos boissons nationales, le bon faro d'antan, produit du malt et du houblon, ressemble aujourd'hui ft de 1'eau sucrée, avec un colorant et de la mousse. II est grand temps de mettre un terme 4 cette nouvelle exploitation du public. Hard! 27 RoM T918 JOTER.KAL QUOTTDIEIi — ILe Ivumèro : 15 Centimes S' Zijnés.' - 1356

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods