Mardi 21 Décembro 1915 A JOuRNAL QUOTIDIEN. — Le JSTuiÀéro : ÎO Centimes, 2ma Année. — EM° 4-OCJ LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : Trois mois (janvier, février, mars) fr. 6.90 Les demandes d'abonnement sont reçues EXCLUSIVEMENT lux guichets des bureaux de poste. ADMINISTRATION ET RÉDACTION 31, Montsiffne-aux-IIer'bes-Fotag'ères, BIîU2ŒlLiî,ES BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES <Jos. MORESSÉE, Directeur PRIX DES ANNONCES ^a«oaa?iFerfflffTffriBBSgggasHS;^r^; 1 Petites annonces . . ; ï ; ï la ligna, Ir. 0.40 Réclame avant les annonces . — 1.00 Corps du journal ..... — 4.00 Faits divers ....... — 8.00 Nécrologie — 2.00 Aujourd'hui: SIS. pagres. LA GUERRE 505e jour de guerre Les nouvelles de la guerre, d'où qu'elle viennent, continuent à ne présenter qur'ujt intérôt tout à fait secondaire, m*_linei odila qui concernent la région comprise encre 1; frontière gréco-serbe et le secteur de Salo nique. Il est peu probable toutefois que 1« É/iatu quo s'y éternise, si l'on tient compta de la déclaraOion d'allure mona-çantie qui vient de publier t^,Eg.'iio de "Bulgarie" : »— Victorieux sur tous les fronts, écri l'organe officieux du gouvernement bulgare la Quadruplice aj arrêté la marche de 6Ct armées à la frontière grecque pour épargne lew horreur^ de la guerre à la Grèce, tan dis que la I Quadruple-Entente, refoulée de U Serbie, concentre ses troupes vaincues dans les environs de Saloniquo, fait violence cou. ttnuellemcait au gouvernement hellénique ci Insiste opiniâtrement pour faire du territoire grec le théâtre (le batailles sanglantes et dévastatrices. Néanmoins, la force des réalités Bst si grande, que 1a Quadrupla-Entente, mise dans l'impossibilité de forcer la Grèce à tirer pour eUe 3es marrons du feu, sera forcée de quitter les Balkans de gré ou ûe force. Il serait de son intérêt de profiter, pour s'en éloigner, des conditions favorables que lui accorde en ce moment le respect de la neutralité grecque par les Allemands, les Autrichiens et les Bulgares. Mais elle ne doit) pas s'imaginer que cette situation favorable perdurera indéfiniment. Le roi Constantin lui-môme reconnaît que les années austro-aiimnandes et bulgares peuvent) être forcées, par mesure de prudence milàtaiiv^ de poursuivre le» armées anglo-françaises sur le territoire grec. L'arrêt de la poua> suifce donne aux puissances de l'Entente le loisir de la réflexion : à elles d'en profiter, pour prendre une décision qui leur sera, >si elles ne la prennent, imposée par nos alliés an nous." •Il est évident qu'une sommation de ce genre no changera rien à la ferme résolution qu'ont prise les Alliés de poursuivre leur plaix d'intervention militaire dans les Balkans, sur le principe de laquelle ils ne se sont accordés qu'après bien dos Hésitations. La genèse et- l'opportunité de cette intervention viennent d'être fort bien exposées et défendues par l'article suivant chi> „Now StatfWraatt"'' : — Les objections1 militaires soulevées contre le maintien des troupes à, Salonique, dit cotte revue anglaise, ont été très sérieuses, ot ce n'est plus un mystère — le fait a été commenté dans la presse française — qu'après sa visite en Orient lord Kitehener y était opposé et que sa manière de voir était partagée par la majorité du gouvernement anglais. Mais il a fallu compter avec d'autres considérations que celles d'ordre purement militaire, et au cours dos pourparlers qui ont eu lieu la semaine dernière en France on semble avoir admis, à propos do la question posée, que plusieurs éléments importants méritaient d'être pris en considération. Il 6'im^posait d'éviter l'abandon cfrV rinitif des Balkans aux puissances centrales et d'empôclier que Salonique devînt un point d'appui pour les sous-marins austro-allemande. Enfin, l'utilité de Salonique comme >>ase d'opération d'où partira, le cas échéant, au printemps prochain, une nouvelle offensive combinée aveo les alliés italiens et russes, n'est pas discutable." _ On voit que les Alliés sont tout aussi décidés à s'installer à Salonique de manière 'lurable, que les Austro-Allemands et les Bulgares paraissent résolus à les forcer à évacuer la place. Dans ces conditions, il sera bien difficile d'éviter que la vallée inférieure du Vardar devienne sous peu le théâtre d'importants combats. DANS LES BALKANS Copenhague, 20 décembre : Des informations reçues de Rome décriront les dangers auxquels sont exposas .es aavires qui transportent les troupes du corps Expéditionnaire italien à. Valona. Ces vaisseau ont été poursuivis Jour et nuit par les sous-marins et les avions ennemis et ont eu \ lutter, par- surcroît, contre une formidable tempête. Athènes, 19 décembre : La ville et la forteresse de Salonique ont Sté déclarées en état de siège par, le commandant anglais. L'entrée du port de Sale-îiquo a été interdite aux navires marchands, ûêone à ceux qui sont de nationalité grecque! Milan, 19 décembre : M. Magrini télégraphie do Salonique au ,becolo quo Ion travaille fiévreusement a ortifior Salonique. La situation bizarre des Alliés en Grèce >st caractérisée par ce fait que, journelle-oent, un train de voyageurs passe luno-aent a travers le camp anglo-français. Londres, 19 décembre : L agence lieu ter annonce que le gouver-Lement grec a formellement protesté auprès, es puissances de 1 Entente contre les tra-'aux de (Défense que les Alliés établissent utour de Salonique. Athènes, 18 décembre : Bien que le roi Constantin soib souffrant. 1 a repu hier M. Sknludis et a délibéré vee lui au sujet de la situation. Budapest, décembre : Pendant la dernière huitaine, les Fran. aïs et les Anglais ont débarqué 5,00^ hom les à Salonique. Us ont fortifié les envi- ' ons de la ville. j Les diverses mesures que l'Entente a pries pour quo les limites dos coucou £>' k recqnes no soient pas dépassées ont ét ! (infirmées par un avis envoyé do Paris an énéral iSarrail. •Francforfc-sur-Mein, 2o décembre : Le correspondant à Athènes de la „Oa-Ma de Francfort apprend do source auto i sôe que les Allais ont récemmqafi loué 1 de nombr3ux navires grecs pour la dur< „ de la guerre et ce à des prix si élevés qu le loyer dépasse Largement la valeur de navires. Les Anglais espèrent pouvoir ain; continuer, sous pavillon grec et sans eti inquiétés, leur trafic maritime dans & M< diterranée et dans la mer du Nord. Amsterdam, 20 décembre : On mande d'Amsterdam au ,,Handelf blad" : — 1x3 gouvernement grec a de noufvea j des motifs de so plaindre de l'attitude de l puissances de l'Entente. Les navires gTec j „Dirt'ia" et „Pandia Balli", de la Oomp* b gnie Panliellénique", qui ont été réquis donnés par le gouvernement' grec pou j charger des céréales américaines1, avaier 3 été autorisés, après avoir été arrêtés > Alga, à faire du charbon et à continue leur route; mais, le lendemain, ils ont d nouveau été arrôtés. 1/3 gouvernement grec a énergi^quemer ; protesté contre cette violation du droit de !, gens e& oontre pareille conception de 1 liberté comn.jjrciale d'un Etat neutre. L gouvernement se demande pour quel moti ' des grandes puissances entravent le corn merco d'un petit Etat, qui jusqu'ici n'a fai quo montrer uno neutralité bienveillante au; Alliés. Amsterdam, 20 décembre : ; D'après une information de Salonique, oi s'y attend à ce que les Anglais et le Français déclarent prochainement qu'il, sont décidés à occuper toute la partie de b Macédoine grecque évacuée par les Grecs Les représentants diplomatiques et les su jets des puissances centrales quittent hâti vement Salonique. Seule, la route de Mo nastir est encore libre; toutes les autre! routes sont coupées. Salonique est mainte riant hermétiquement fermée au monde en . tier et l'on no sait pas si l'on y embarqu< | ou si l'on y débarque des troupes. Athènes, 20 décembre : UAgence llavas annonce que l'ambasfea leur allemand a fait uno nouvelle vifiite : \f. Sknludis et lui a parlé des travaux d< fortifications que les Alliés exécutent er Macédoine et dans les environs de Salo ! tique. On ignore quel a été l'avis du pré aident du Conseil grec. Paris1, 20 décembre : C>n annonce que les troupes italiennes qui ont été débarquées à Valona eti qui comprennent environ 30,000 hommes, on1 ité envoyée® à l'intérieun* de l'Albanie, en attendant do nouveaux renforts, dont le rôle consistera à préparer une base de concentration pour tes Serbes réfugiés au Monté-u jjgro et en Alton ie et à régler l'approvisionnement de ces troupes et de la population enfile serbe. Les soldats italiens mettront également les routes en état, préparant ainsi une offensive ultérieure et cherchant à enrayer la révolte des troupes albanaises. SUR MER Londras, 20 décembre : Lloyd's annonce que le vapeur norvégien „Nico" a été coulé. Le pilote et onze hom»-mes de l'équipage ont été sauvés. Athènes, 19 décembre : Dans son numéro du 27 novembre, le journal ,,La Hestia" annonce que, suivant un télégramme des autorités grecques de la Crète, un croiseur auxiliaire anglais, qui" ! servait spécialement à poursuivre des sous-marins, a touché un récif près de File de G r an ta, district de Lassithi. Des croiseurs .-lUglais ont vainement essayé do renflouer le navire, qui a été finalemenTi abandonné. Ardendal, 20 décembre : Le vapeur danois „Riberhus", qui se rendait à Copenhague, a été arrêté par un sous-marin portant l'inscription „D.-7".| Ce sous-marin battait pavillon allemand. DÉPÊCHES DIVERSES t Aix-la-Chapelle, 19 décembre : Le tunnel principal de la ligne Aix-la-Chapeile-Anvers, près do Visé, a été percé samedi matin en presence du gouverneur général en Belgique. Uno petite solennité avait été organisée à cette occasion. • c * Londres, 19 décembre : L'expédition pacifiste Ford a quitté Kirk- wall vendredi x>our se rendre à Christiania. « ♦ * Paris, 19 décembre : On annonce que diverse^ compagnies françaises de navigation, entre autres les Messageries maritimes et les- Chargeurs réunis, >nt décidé que leurs steamers ne passeraient, plus le canal de Suez, étant donné qu'on loit s'attendre à la fermeture de celui-ci. * * * Pans, 19 décembre : M. Vaillant, député socialiste, est mort i l'âge de 76 ans. ♦ * + Borne, 19 (Décembre : Le Sénat a adopté, par 117 voix contre 1.6, les douai èmes provisoires. * * Pétrograd, 19 déceanbre : Le Conseil des ministres s'est occupé de a question d'exportation de l'alcool. Le mi-tistro des finances a consenti à autoriser, iu printemps prochain, l'exportation pour 'Angleterre, la France et l'Italie. * * * Washington, 19 décembre : M. Ilenry Fletohor, ambassadeur) des états - Unis à Santiago du Chili, a été îommé ambassadeur à Mexico. 4> * * Washington, 18 décembre : Le président Wiison élabora uno seconde lofce à l'Autriche-Hongrie. On pense qui"elle era transmise sous peu. Le bruit court quo o président Wilson demandera une réponse namédiâte et qu'il donnera nettement à en-endre quelles seraient les oonséquencey l'une réponse défavorable do l'Autriche-Iougi'ie.+ * Amsterdam, 19 décembre : La direction de la ligne de navigation tolland-Amei'ika déclare qu'il est inexact, u'eîle ait vendu le paquebot „Statendiam" la Cuinard line. La société n'a nullement intention de vendlre ce navire. e Washington, 19 décembre : e Le mariage du président Wilson avec k Mme Gault a eu lieu hier. Les nouveaux ù époux séjourneront dans le sud jusqu'au o G janvier. Lo Président restera en rapports v constaiit» aveo le secrétariat) d'JËfcat). ♦ * * Pans, 18 décembre : On mande de Tanger au ,,Temps" qu'Abd ol Malek, à la têto de groupes de cavalietrs, a fait d>es incursions dans la vallée sup<S 11 rierure de Lerda. Le colonel Dengoin a 6 re;u oixlre de partir pour la région raerui-a cée, afin de protéger les tribus soumises ■" et d'empêcher d'autres attaques. Le „Temps'' " annonce qu^Âbd ol Malek s'est retiré sans r combattre. ^ ♦ * » ^ "N^vs-York, 19 déc<»nbre : r yCn navire chargé de vêtemtants1 qt de vi- 0 tfres d'une valeuT d'un demi million vient de quitter New1-York. Cêîf^^argaisori, d"ons 'généreux d)o M. Rockefoller et d'autres ri- a / ches Américains, est destinée à la popula-rion civile de la Serbie. : r"""'1 '■ -vV^*l'r«'n*''aa«iwuu<nWicil>n^| Pétrograd, 20 décembre : " Le président de la Douma de l'Empire s'est rendu dans ses propriétés, situées dans L lo gouvernement de ftowgorod. On considère son départ! comme étant une preuve qu'il ne faut pas s'attendre à une convocation. ! prochaine du Parlement. 1 ♦ * * ^ Rome, 19 décembre : t On mande de Londres au „Corriere délia Sera", que le jourhai des suffragettes, la „Britannia", rédigé par Mistress Pau:;hur«t, a été mis sous séquestre par la. police. On a saisi lo matériel d'imprimerie, ce qui empêchera 1e journal do paraître jusqu'à nouvel ordre. La „Britannia" avait violemment attaqué sir Edward Grey ces dernier? i temps. * * * Constantinoplo, 19 décembre : Oin affirme que l'armée turque aurait réussi à briser les lignes anglaises à Kùt-^ el-Amara, de telle sorte qu'une parhio do ' l'armée britanique s omit cernée par de-, 1 troupes régulières turques, tandis (jue lo reste des forces serait poursuivi par les Arabes. 4 * # Berlin, 19 décembro : La ,,'Norddeutscho Allgemeine Zeitung" annonce que le gouvernement suisse a pro posé d'amener en Suisse, pour y c«tro soignés, 1,000 prisonniers frain/; is et l,0u() prisonniers allemands, qui souffrent :"e maladies d'un caractère nettement déUrminA, Ce transport aurait lieu lo 15 janvier 19J6. I.e goùvemement al'eihantl a accep-j'. sanH retard cette proposition, sous la réserve que la réciprocité au point de vue du nombre des prisonniers et du moment du transport on Suisse semblerait garantie du cfôfcj français. Uno publication sèra faite au sujet de cette dernière question, et de l'oxécu- i tion éventuelle de l'accord. * Rome, 19 décembre : { Le „ Corriero délia Serra" apprend de j Londres que plusieurs compagnies de navi- j gation anglaises auraient, elles aussi, 1 in- j tention de faire prendre à leurs bateaux la j route du Cap. ^ Londres, 20 décembre : Mmo Asquith a porté plainte contre lo j journal „Le Globe". Ce journal lui avait r reproché, on termes injurieux et en parlant ^ do déloyauté et de trahison, d'avoir envoyé [ des vivres à des officiers allemands internés i en Angleterre. * * * j Rome, 20 décembre : e Le Sénat s'est ajourné hier „sine die" après une allocut^ _ M^iotioue prononcée par M. son prSident. . _ c # — S é LES PRATIQUES SUPERSTITIEUSES . , à Lettres célestes ©t bouSettes. Fers-à-cheval. — La ferrure du diable. fy Les cartes parient ti Nous avons déjà, à maintes reprises, ^ signalé les étranges pratiques auxquelles se f livrent les soldats sur les différents fronts ' pour se rendre 1e sort favorable et, aussi longtemps que possible, faire la nique aux u Parques. Nbus no parlerons donc que pour P mémoire des amulet.tes et porto-bonheur que " tout combattant, quelque incrédule qu'il s oit, emporte avec lui, alnulottes qui sur ie front occidental empruntent leur origine à un animal, un poisson, une fleur, tandis quo 61 sur lo front russe ils acquièrent un carac- a' 1ère profondément religieux. Depuis la guerre do Trente Ans, les soi- disant lettres célestes (hemelbriéveh) ont. été & honneur dans toutes les armées. Tout ^ soldat qui partait à la guerre en était ,PI abondamment pourvu, et observant les rites, tn les transcrivait à -"plusieurs reprises pour en doter les nouvelles recrues. La possession rc CBJ. ^etfcrGS assurait au porteur uno immunité absolue dans les combats et les *c preuves mcânifesfos de cette vertu abondaient-à en croire les bonnes femmes. Cette pra- P-' tiquei)< pas bien méchante en somme, finit. ^ par inquiéter les autorités ecclésiastiques ''u qui interdirent formellement l'usage et la ^ possession do cc^ lettres. Cependant, les bt croyances populaires étaient si profondé- ra ment enracinées qu'au début de la guerre cl mondiale on signala la réapparition do ces lettres aussi bien dans l'armée belge que dans l'armée allemande. ,cr A côté de cas lettres on signala égale- se mont, sur différents fronts, la singulière pi pratique qui consisté à écrire sur un bout 'r do papier une invocation, une prière, un ï vœu, à eii faire imé boulette et à l'ava- -a 1er. Sur le front russe, il en va de m&no sil des images religieuses distribuées par les ré popes aux soldats allant à la bataille.' Au lc> surplus, en Russie., il est encore d'usage de faire suivre les armées des images saintes, vé TUn objet qui joue un grand rôle comme: i et amulette est le fer à cheval. Dans la cava- !->o lerio on considère comme un porto-bonheur , en efficace d'emporter un fer de son cheval, e' iri; un poilu de l'infanterie qui réussit à se pro- né curer cet objet lo conserve aveo une dévo- y tion toute particulière et no s'en dessaisira pr sous aucun prétexte. Au surplus, tons les ch peuples, mémo dans la vie civile, sont logés l'o à la même enseigne. Le Chinois vénère lo gir fer à cheval comme amulette parce qu'il le corps courbé comme le serpent ea-ei Nagendraj le Turc parce qu'il alfectionr la forme d'un croissant rentré. Tous 1( peuples ont leur histoire ou leurs anecdote concernant le fer à cheval comme port* bonheur. Eai Angleterre, on raconte qu saint Dunstan, qui fut inaréchal-ferrant, v un jour arriver le diable en personne, dar sa forge, i>our assujettir un do ses foa-s qi s'était mis à branler. Saint Dunstan le feri si solidement que Satan ne put supporte la douleur et supplia en grâce de lo di! faire de La ferrure. I^e saint n'y consent: qu'après que le malin lui eût baillé 1 promesse d'épargner toutes les maisons su lesquelles il verrait appendu un fer à ch( val. Et voilà pourquoi on voit au-dessu do tant do portes en Angleterre, et qu'o retrouve dans le havresac de beaucoup d tommies, cet objet hétéroclite. , Le rôlo joué par les cartes dans1 les pra tiques superstitieuses mérite également- d'êtr signalé. ^ C'est sui'tout sur le front françai que sévit cotte pratique. Au début les oft" citîi's furent très surplus de trouver au: environs des lignes du front un nombr considérable de cartes à jouer. Information prises, il apparut que les soldats suporsti t.eux marchant au feu jetaient de temps e temps une carte à terre dans le but d s'assurer un bon retour. D'ailleurs un gran nombre do poilus no so séparent jamais d ^l* •?eu> cartes et, aux heures de calm n'hésitent pas à interroger le sort. Voie comment ils procèdent : après avoir m41 les 32 caries, ils font trois paquets qu'il ramassent de la tuain gauche, allant de gau ohe à droite. Do ce paquet, ils retournen huit fois la septième carte qui so présente Les huit cartes ainsi obtenues sont alignée ot contiennent l'oracle qui leur annonce s dans lo prochain combat ils laisseront 1; vie, s ils seront blessés ou fait prisonniers Lo 7 de pique est la carte fatale; lo 10 d< cœur, la carte de vio. Il n'est donc pas étonnant que, par lei D.uits calmes, les soldats, dans les tranchées se communiquent leurs preaeentimente, qu'îu [leviennent quelque peu fatalistes en se con tant les aventures de tels de leurs cama rades qui, dapuis dq longues semaines ivaient prédit l'heure et le genre de trôpu» lo tout assaisonné de réminiscences histo riquesi. Et lorsque les officiers font appel au? Iiommes do bonne volonté pour une niissior [langereuse sur dix qui se présentent, neu: sont convaincus qu'ils sortiront indwines d< l'aventure parce quo leur heure n'est pa; venue. Les Faits im Jour Une statistique très instructive Tient ïêtr.e publiée sur les hôpitaux en Prusse. Jn en apprend d'abord quo pour IMS, or t compté 2,341 hôpiuiux de tout genre en Crusse li a été établi aussi que le nombre les lits disponibles dans les iiopittius ang-neuto chaque année dans des proportions non plus fortes que la population. En 908, il y avait, en effet, 88 % liis pour 0,000 habitants ; par contre, en 1912, il r ou avait 41 y2 et, en 1913, 42^.' La «oportion des personnes soignées dans les lôpitaux montre do môma nue tendance à lugmontcr r^guiièremenb. JSle était de S .. c. de la population en 1908. El.eapassé . 3.5 en 1912, et à 3.7 p. o. en 1903. Par ontre, la durée du séjour dans les hôpi-aux prussiens est en diminution sensi-le : elle est tombée de 30.4 jours, en Joyenno pour 190S, à 28.3 jours en 1912, t à 27,8 jours en 1913. >M. Amar, professeur au Conservatoire pa-iftien des arts et m 6 ter s, a entrepris une tudo extrêmement intéressante : celle des ^forts musculaires de 1 homme au travail. Il s'agit de traduire on formules se rap-ortant au système métrique l'effort de Courier, à l'aide de la méthode graphique el a la chrono'pliotographie. Chaque artisan pourrait ainsi avoir sa >te de travail. En dehors de l'intérêt scien-fique, on comprend l'utilité pratique d'une areil e recherche. L'entrepreneur ne peut uèro s'enquérir actueLenient que de la va-jur morale sociale, intellectuelle, tecli-ique de l'ouvrier qu'il embauche. "Il aurait a élément d'appréciation nouveau sur un oint qui n'ost ^>as lo moins important : le rendement" de oet ouvrier. L'Académie des sciences a trouvé l'étude 5 M. Amar si intéressante, qu'elle vient d's i octroyer, sur la fondation Loutreuil, une îbvention do 6,000 francs pour perSoction-ar son outillage. Oii nous signale un ingénieux moyen utiliser lo vieux papier ; ce moyen est autant meilleur qu'il permet de*réaliser ie économie sérieuse de combustible. 7^e§ énagères qui savent, 1e prix actuel du tarbon et du bois ne manqueront pas d'y courir avec empressement. iFaites trem[>er les vieux papiers inufili-bles pendant virïgt-quafcre heures dans de ïau ordinaire ; sortez-en alors le papier il1 poignées et faites-en des boules aussi rrées que possible (comme si vous vou-m faire dos boules do neige). Etxposez-les ns un endroit sec et. aéré. Lorsque ces ules seront bien sèches, vous pourrez les ittre dans vos cùominées ou poêles, dont os entretiendront économiquement lo feu. Dans toutes les correspondances consa-éas- à la campagne de Pologne^ on voit répéter les mtimes plaintes sur l'état dé-prablo des routes. Ce ne sont que fon-ières, amas de pierres pointues, sentiers peine tracés, à travers des terrains maré-^eux, qui rendent pour ainsi dire impos-ilo tout trafic régulier et qui sont natu-lement devenus impraticables depuis que ; armées y ont passé. L'administration allemande, dès sou arri-3, s'est! mise à l'ouvrage d'arrache-pierl îa création de nouvelles rentes a étjé ussée avec la dernière énergie. On est train de réparer ou d'établir 5,44)0 kilo-;tres de routes dans lo gouvernement gé-?al de Varsovie ; 35,000 à 40,000 ouvriers sont occupés. Une grande partie d;: incipales routes sont déjà rendues à la eulation, et elles sont dans un état» que n n'a jamais connu sous l'ancien ré-ne. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués aïtemands Berlin, 20 décembre.. — Officiel de ce A midi : a Théâtre do la guerre à l'Ouest. r Le «eu de nos batteries de la côtie a i- chassé des moniteurs ennemis qui, hier,dans t l'après-midi, bombardaient Westende. i Sur le front, l'artillerie a entretenu* une r activité énergique; nos troupes ont, en ou- - ire, obtenu de bons résultats, en faisant * sauter plusieurs mines. 1 Une de nos «iscadrilles d'aviateurs a atta- 6 qué la localité do °" se C0T^" centrent de nonibreîrsës^^ii^cs'^e communi- * cations de l'ennemi. Dans un combat aé-° rien, un biplan anglais a éti descendu,près s do Bruges; les ©coupants, sont morts. . Théâtre de la guerre à l'Est, a La situation n'a guère changé, s Dans les Balkain*. Un rapport supplémentaire mande que * 3 canons de montagne et 2 pièces de cam-^ pagne ont été capturés dans les combats U-e vrés au nord-est de la Tara. 3 Plier, il y a eu, près de Mojkovao, de * nouvelles rencontres, où les troupes arastro-hongroises sont) restées victorieuses. ECle* , ont amené plusieurs centaiîies de prifsob-; uiers. I l'oint de nouvelles des armées allemandes et bulgares. ï [ jpèrlm, 20 décembre. — Officiel do l'Ami--x rapté : £D(;.s parties de notre flofto ont exploré, ; m semaine dernière, la mer du, N'onl pour l'assurer si l'ennemi s'y trouvait, Elles ont 5 «isn'ite, lo 17 et le iS décembre, croisé clins lo Ska,gerak pour surveiller lo com-; tierce. A cette occasion, cinquante-deux na-. vires ont été visités et un vapeur ayant de . la contrebande à bord a été capturé. Pendant tout ce laps de temps,- nous n'avons | pis vu de forces navales anglaises. IL * * . KVienne, 20 décembre. — Officiel d'hier ' Front russe. ; Duels d'artillerie localisés. ' Front italien, i La situation n'a pas changé. Sur le versant nord du monte San Michele, l'infanterie italienne a, dans la soirée* tenté deux attaques isolées, qui ont été ropoussées Front du Sud-Est.* Les combats de poursuite continuent dans le Monténégro et. sont autant de succès. Hier, nous avons amené S00» prisonniers environ, tant Monténégrins que Serbes. /En nous battant contre les Monténégrin^ A nous est arrivé de voiiLjjninmd_cmirir-A g notre rencontre,. lovant les bras et agitant^ I des mouchoirs, t>uiiÇ"quaneT "nous" "avions I consenti "5T"cesser momientar.ément le feu, I lancer tout à coux> et à bout portant des I grenades a main contre' nos ligues? Il va Uans d'iro que ces ruses infâmes ont été ré-\riinées avec toute la vigueur nécessaire et qu'elles le seraient encore en cas de réci-i dive. ♦ * * Constantinople, 20 décembre. — Officiel du grand quai-tier général : Sut le front de l'Irak, des combats loca-lisca et intermittents se développent près de Kut-el-Amara. Sur lo front du Caucase, rien d^impor-tant.Sur le front des Dardanelles, près dPAna-forfci et d^Ari-Burnu, duels d'artillerie et combats a l'aide de bombes. L'incendie provoqué, dans la nuit du 18 décembre, par notre artillerie près du débarcadère d'Ari-IBuirnu, a continué jusque dans la matinée. Près de Sedd-ul-J3alir, l'ennemi/ a lancé, comme d'habitude, une grande quantité de bombes et de torpilles aériennes contre nos tranchées du centre et de l'aile gauche. Notre artillerie a répondu ; elle a bom' .«irdé avec succès les installations de lance-bombes v't de lance-torpilles ennemies, ainsi que l'artillerie de nos adversaires, qui a été réduite au silence lorsqu'elle a essayé d'ouvrir le feu; nos canons ont détruit uno partie des tranchées ennemies. Un croiseur et un memitor ont fait feu dans diverses directions contre noa positions et se sont retirés. j Communiqués des armées alliées '' Paris, 19 décembre.— Officiel do 15 heures : L'activité des deux artilleries, au cours do la nuit, a été faible. Dans la région de Vauquois, la lutte de mines a continué à l'avantage do nos troupes.Le bombardement des . ouvrages et can- c tonnements ennemis dans le secteur d'Apre- ] mont (sud-est de Saint-Mihiel), s est poursuivi dans la soirée et a donné d'excellents résultats. Dans la nuit du 17 au 18, une esca- j drillo de quatre avions a exécuté uno nou- t: veHe- opération--do bombardement sur la gare de Metz-Sablons. Une quarantaine d'obus ont été lancés sur les bâtiments et los dépendances do la gare. c » * * f; Paris, 19 décembre. — Officiel de 23 heures : c La journée a été marquée par une acti- j: vité intense de notre artillerie sur do nom- e broux points du front. ^ ■En Belgique^_n.QS batteries, ainsi que les ^ batteries britanniques, ont très violemment j, bombaixlé les tranchées ennemies, d'-eù- par-, tait une émission do gaz suflîocants dirigés ^ vers lo f!•<VnT "îuigTais, 'a Test d'Yprcs. 'Une o- attaque d'infanterie ne sJest pas }Troduibe. ,q( £ l>es avions oiuieinis, sur vomit la région ^ âo PojKîringliè, ont jeté une dizaine de Lombes : une femme a été tuée, une femme doux enfants ont été blessés. A >En Artois, notre artillerie a dispersé de.y travailleurs ennemis dans le secteur de Thé- (]; lus, au nord d'Arras. L'ennemi a lancé une &( centaine de projectiles sur Arras. L Entre la Somme et l'Oise, nos engins de tranchées ont détruit un ouvrage ennemi or dans la région de . Dan court. p] Entre Soiasotns et Reims, l'artillerie fran- a( çaise a pris à partie les lance-bombes et jo les batteries ennemies l'epérées à l'est de Berry-au-liac. En Champagne, le tir de notre artillerie lourde, qui a été dirigé 6uri les premières lignes ennemies ru sudl de SainteÂMarie à Pye, a donné d'excellenls r6sulatts!. Dans la région de Saint-Mihiel, l'artillerie ennemie n été arrêtée par notre feu. / Dans la nuit du 18 au 10 décembre, une P6 nos ^^cadrilles, con:,>osée do 7 avions |de bombardement, a lancé sur la gare de t^Ie^SaWons 61 ©bus de 00 et 2 obus de i MôSr nos appareils, arrêté par une*' i>anne de moteur, a pu atterrir sa;is incident dans nos lignes près do Dieulouard, au sad de Pont-à-Mousson. * * » Londres, lî décemlire. — Officiel du quartier général britannique : A cause du brouilla^, l'artillerie a été forcément peu athve aujourd'hui, et ia journée s'est passée dans le calme. Toutefois, nos canons ont néanmoins vigoureusement appuyé l'artillerie française, et ils ont réduit au silence, au nord d'Ypros, des canons ennemis. ♦ * t Home, 18 décenabre. — Officiel du grand quartier général : A la jonction des vallées de Ton-e et d'Astico, nos troupes ent réussi à occuper la Ciiha délia 1\>rre, qui domine lo cours supérieur de l'Astico et en assure la possession.Le long d-e tout le Iront, activité habituelle de l'artillerie. Sur les hauteurs situées au nord-ouest de Gôrz, nous avons repoussé des tentatives d'attaque faites par les Autrichiens contre jUos positions près d'Oslavija et en face de u'ewna. * Un avion ennemi a jeté cinq bombes sur |Tiarno di Sopra, dans le val di Ledro. II îi'y a pas eu de dégâts. * « * * | Pétrograd, 18 décembre. — Officiel du %rand état-major général : J Dans la région do Kiga, toutes les rencontres qui ont eu lieu entre nos détachements de reconnaissiince et ceutx de l'ennemi près de Eaggasem, d'Anting, .situé à 7 kilomètres au sud-ouest de Ila^asem, et sur la route de Tukkum, so sont termméos en notre faveur. Les Allemands ont été» repoussés par notre feu e: nous avons" pénétré, à certains points, d:.ns leurs positions. Au nord-ouest de Dvyhisk, près des villages de Mitschel ot de ffarkani, sur la rive droito de la Dwina, situés respœtivement ii 19 ot à 16 kilomètres de Dwiusk, notie artillerie a bombardé efficacement uno • colonne d'infanterie ennemie, qui a été dispersée.Sur lo reste du front, rien à signaler. Dépêches Diverses Tokio, 20 décemère : D'après une information officielle, lo ministre des affaires étrangères a déclaré au l'ariemont japonais que, en ac&wkant aq Traité do Ixmdres, lj J apon nTavaiD pris aucun nouvel en^agcmu..t. 11 a déclaré, d'autre" part, que ie Japon n'avait pas, en co moment," Fintèntion d.j d'énoncer la Convention conclue avec l'Amérique au sujet de l'immigration japonaise aux Etats-Unis. » « Londres, 20 décembre : Le ,/rimes" écrit qu'ont attache une grande importance à la discussion de l'accord commercial avec le Danemark, discussion qui s'ouvrira lundi a la Chambre) des lords. 1x3 dutj de Devonshire a instamment prié les lords du ijarti unioniste d'assuster à la séance, car on pen-r.e qu-'un vote sera émis. © » * Washington, 20 décembre : L'Agence Eeuter annonce que la deuxième note à l'Autriche-Hongrie sera vraisemola-jlement envoyée lundi. U n'a pas été fixé ie date pour la réponse. La note maintient toutes les demandes antérieures et expose le plus exactement possible les circonstances qui ont amené l'attitude actuelle des Etats-Unis. « ♦ * Washington, 20 décembre : L'ambassadeur britannique a transmis aux Départements d'Etat un mémorandum du Foroigni Office, qui s'inscrit en faux contre 'affirmation que des négociants anglais pro-'itent des restrictions du commerce et ce, tu détriment des négociants américains. Le nemorandum affirme que le commerce de 'Angleterre avec les neuti-es ost très peu m portant., si on le compare au oommeroe iméricain qui, par suite de la guerre, a augmenté. * * * (Berlin, 20 décembre : Après la séance plénière qui aura lie» Icmain, le Eeichstog se séparera jusqu'au 1 janvier. « * * Christiania, 19 décembre : Le ministère de l'agriculture a interdit, ' rsqu'à nouvel ordre, l'exportation du ni-'ate de Cliili. * • « Pékin, 19 décembre : Une commission spéciale du Parlement liinois s'étant prononcée à 1 unaaiimité on iveur de l'instauration d'une monarchie institutionnelle en Chine, le président de la république chinoise, Yum-Shi-Ka', a publié, i date du 11 décembre, une proclamation fins laquelle, après avoir affirmé son in-tgnitl'i, il accepte l'élévation au trê)ne qu'on li propose. Toutes les administrations publiques sont invoquées en une réunion publique ohar-5e de délibérer sur les jiréparatifs de la irémonie qui manquera le changement de jgime. L rTokio, 20 décembre : A la Chambre, l'opposition' a essayé de ettro le gouvernement en accusation. Pen-tnt que lo premier minière prononçait u disoourts, un député l'a frappé au bras, a police est intervenue. Lo premier ministre a terminé son dis-urs au milieu d'une vive approbation. La •oposition de mettre le gouvernement en cusation a été repoussée à une forte mar rité. ■ —-———

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