La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 11 June. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3b5w66bf8n/
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LA BELGIQUE roiESJTyïia ' sa H £ku><*Tjr ■ PRIX DES ANNONCES : j I Pet. annonça, la ligne, îr. 1,00. — lié clame» avant I le s afin., la lig.t Ir. 2.50. — Corf>s du journal, U I lig., ir. 7.50. — Faits divers, la lig., tr. 6.00. I —Nécrologie, la lig., (r. 8.CCI. — Coin des Eleveurs^ I annonces notariales, avis do sociétés (assemblées, I paiement de couponsr trrages), la lig., <r. 2.00. I Bureaux da 9 « 17 heures I Dlrsctlon ot Atlminislrallon ; I? lul"aj* J03. MORE33ÊE, DIRECTEUR I PRIX DES ABONNEMENTS: 1 mois (jnm), tr. 3.00. Les demandes d'abonnement sont reçues exclusif ornent pa* les bureaux et les facteurs des />ostes. —». \es réclamations conoernant les abonnements doivent kre adressées exclusivemcnt_aux bureaux de posta. ADMINISTRATION ET REDACTION : ||f Montagno aux-!4crbe9-Poiagàra«, Bruxelles LA GUERRE 11 "-ywW jwwi uu ijjuwi i v Rien à signaler. L'offensive allemands à l'Ouest Paris, 9 juin : L'Agence Havas annonce que le bombardement de la capitale par les canons à longue portée a repris samedi. -*** Londres, 8 juiri" : Du colonel Repington <Mtns le Morning Pcst : — h serait auérl! "de nfer le succès dos Allemands Ils nou^^m^fn aché des positions de grande valeùr, nous ont infligé de lourdes pertes, et en faisant éclater le triomphe de leur force sur notre faiblesse, ils ont entamé l'enthousiasme do nos soldats, co a Quoi ils visaient surtout. Une nouvelle série de coups pareils à ceux qu'ils nous ont assénés depuis je 21 mars, mettrait le général Foch, malgré ses hautes et notoires capacités, dans une fâcheuse posture. Sa tâche est extrêmement difficile : les Alliés n'ayant pas la supériorité numérique qui serait indispensable pour la faire réussir, il lui est impossible d'entreprendre une grande offensive et, d'autre part, il ne peut que médiocrement manœuvrer à l'arrière, la mer et Paris étant trop près du front. Ce qui est le principal point faible des Alliés, c'est d'avoir perdu l'initiative, et il n'est qu'à, moitié exact de dire que c'est la défection de^ la Russie qui la leur a fait perdre. Si nous-avions fait en temps opportun ce que nous faisons maintenant, nous ne serions pas tombés à cette posture passive si pleine do périls pour nous. Nos stratèges amateurs doivent sa-, voir maintenant que la défensive peut quelO quefois coûter cher, que nous n'étions pas. assez riches pour nous payer le luxe de courir des aventures en Orient et que la tactique de l'offensive actuelle des Allemands est exactement la même que celle qu'ils ont employée pour leurs offensives en Russie. C'est aux fautes politiques que nous avons commises en 191? que nous devons la situation dans laquelle nou& nous trouvons actuellement. ~ .. _ y,- 1 Berlin,. 9 juin : On lit dans le Tdgliche ïludschau : — Nos trois offensives au front de rOuost ont ébranlé considérablement le front anglo-français et provoqué chez l'adversaire un revirement complet dans les esprits, en ce çens qu'il commence à désespérer de lui-même et qu'il n'attend plus de salut que de l'Amérique. Dans les discours prononcés cette semaine par MM. Lloyd George et Clemenceau, on voit non sans surprise que les yeux se fixent uniquement * vers les Etats-Unis, que c'est sur eux que repose les dernier espoir et que le président Wilson est devenu le chef de la confédération qui a la prétention d'anéantir l'Allemagne. . La guerre navale Londres, 8 juin : Un vapeur de Belfast sur le point de sombrer est entré dimancae dans un port ayant trois morts à bord : il avait été torpillé, comme i! v«r?a?t de sortir d'un port anglais,. '' ' fi&r un sous-marin allemand. - -, .o* ni? «pjST; Rotterdam, 8 juin : Du Maasboode ; — Le vapeur américain O.-B. Jennings (10,290 tonnes brut) est entré on collision avec le vapeur anglais Knight (7,951 tonnes; ; trente-sept personnes ont péri. On ne signale pas autre chose quant au sort du navire. Le vapeur naglais BrazU (3,2iJ3 tonnes brut) a coulé après une collision avec le vapeur Margaux. Le vapeur anglais Alcintus (6,743 tonnes brut) a été fortement endommagé par une collision avec le vapeur Arte. Le vapeur anglais AntenoT (6,390 tonnes brutj, après avoir été torpillé dans la Méditerranée, est arrivé fortement chargé au port d'Alger. Le vapeur anglais Demonocua (6,689 tonnes brut) et arrivé fortement endommagé à Malte. Christiania, 8 juin : Quatorze matelots du navire suédois Anton [Viennent d'arriver ici. Ce navire, qui transportait du bois de Westhartlepool, avait été coulé par un sous-maiin allemand à l'aide de bombes incendiaires. L'équipage a passé vingt-trois heures dans un canot. *** j Berlin, 9 juin. — Officiel : Dans la presse norvégienne ont paru dernièrement un grand nombre 'd'articles très haineux qui s'attaquaient à notre manière de faire la guerre sous-marine, parce qu'au cours du mois qui vient de s'écouler un certain nombre de chalutiers ont été coulés au large de la côte de Mourman. Il est de notoriété que la déclaration d'une zone barrée dans la mer de Glace septentrionale n'a pas été retirée par le traité de paix de Brest-Litovsk. Afin d'aller au devant des vœux du gouvernement norvégien, il a été décidé, au cours du dernior été, qu'une partie déterminée de cette zone barrée serait déclarée librement accessible aux pêcheurs norvégiens pour se livrer à la pêche de la morue et des phoques. Aux termes des rapports reçus, il appert indubitablement que la destruction des navires de pôche a eu lieu dans la partie déclarée non accessible de la zone barrée. Dès lors, les pêcheurs norvégiens n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes de la mésaventure dont ils sont les victimes. Les navires de pêche ont été arrêtés de la manière habituelle, par des coups de feu d'avertissement qui n'ont touché aucun bateau. Les chalutiers ont été coulés après que leurs équipages eurent quitté le bord. Les équipages de deux chalutiers qui ont été coulés alors que la terre était hors de vue ont été mis à bord d'un autre chalutier pour qu'ils pussent regagner leur port d'embarquement. Tous les autres bateaux ont été coulés dans le voisinage immédiat de la côte, de telle manière qu'il était possible à l'équipage de gagner en peu de temps la terre ferme au moyen de ses canots. L'affirmation de la presse norvégienne disant que les navires ont été détruits sans tenir le moindre compte de la vie des équipages est donc entièrement con-trouvée. Il nous eût été très facile de couler une trentaine de chalutiers qui étalent pris dans les glaces à l'intérieur de la zone barrée, mais, eu égard aux équipages, nous n'en avons rien fait. Un grand steamer a été coulé par notre artillerie dans la baie de Waida, qui se trouve également enclavée dans la zone barrée. L'information de source norvégienne disant que les canots de sauvetage de ce steamer ont été pris »ous notre feu est absolument fantaisiste. DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 9 juin : M. Charles Rappoport, publiclstc, a comparu i Paria devant le troisième conseil Je guerre, eous l'inculpation d'avoir tenu des propos « défaitistes» dans la cave d'un immeuble.Le Conseil est présidé par le colonel Voyer. Le lieutenant Mornet soutiendra la: prévention. M" Oscar Bloch exposera ait Conseil les idées politiques de son client et M" Barquisseau discutera les faits qui lui sont reprochés. Vingt témoins seront entendus, dont quatorze à charge, MM. bressclhuys, Koelier et Rutger membres de la seconde Chambre, dema dent par la voie du « Nieuvve Rotterdar sche Courant» si le moment n'est pas ver g pour les neutres d'essayer de jeter un po: entre les deux partis belligérants, qui sai l'entremise d'un tiers ne pourraient pas ; réunir. 11 6e pourrait que ce fût la missic de la Hollande de faire un. geste importa en faveur de la paix. .*• La Haye, 9 juin": Les négociations en vue de l'extension i ir- la Convention anglo-allemande, au sujet i n- l'échange des prisonniers de guerre, o. commencé dimanche à 3 heures, sous présidence de M. Louden, ministre holla dais des affaires étrangères. s( ]G. La Haye, 9 juin : de A l'ouverture de la Conférence des prlso les nlers de guerre, M. Loudon, ministre des ! de faires étrangères, prononça un discours po ng exprimer sa satisfaction au sujet de ils deuxième Conférence qui se tient à La Ha pS au cours de la guerre mondiale dans le b Jis d'améliorer le sort des prisonniers. ,ré Le général Friedrlecli, au nom de la dépul tion allemande, et sir Georges Casement, : lif ! nom de la députatlon anglaise, exprimère au ministre la gratitude do leur pays po ire l'aimable hospitalité dont los Pays-Bas o ire donné la preuve et pour tout ce qui a été fi ne en faveur des prisonniers de guerre. ar. Sur ces paroles, le ministre Loudon quitta n, salle des délibérations et la Conférence oon • ' nua à siéger sous la présidence de M. V ■ ^ Vredenborg. Le programme de la Conférer tle fut arrêté. Les points suivants seront placés 3 l'ordre du jour : "g 1° Maintien des accords conclus antérleu: _ ment ; 2° traitement et occupation des prise lj." niers de guerre; 3° mesures de représaill< g' ; 4° bases d'accord pour le renvoi dans le i foyer ou internement dans un camp anglais ~ prisonniers de guerre ou d'internés civi 5° méthode d'application concernant les en 011 gories tombant sous le point 4; 6" améliorât! Iue de la situation dans les camps, y compris l'a '*5. mentation des prisonniers et des internés. ■ Après quelques considérations d'ordre gêi ■ux ral. la séance fut levée et sera reprise lundi, ?" 10 heures. Madrid, 9 Juin : Le gouvernement a soumis aux Cortès projet de loi établissant l'étalon d'or en 1 pagne à partir du 1er juillet 1319. L'encai; ost or est de 50 millions de pesetas, et toute ;lo- dette extérieure est complètement amortie, re- :n® Stockholm, 9 Juin : ? On mande de Moscou, à !a date du 1 juin, que lors de l'explosion de stocks se" munitions, qui s'est produite récemment Jassy, 400 personnes ont été tuées. [Uê ■» al LES FRANÇAIS ET LA GUERRE an- — Le rédacteur en chef du DcrUner Tagcblaitt t au courant de la politique française et l'un < journalistes allemands qui conna-ssent le mie le caractère et l'esprit français, se livre, a p pos de la nouvelle offensive dans l'Ouest, a ( considérations générales qui méritent d'être ' ,m" tenues. — Depuis les journées d'août 191 i, écrit-il da 'é> son dernier article de fond, les Français ont tu 1!5" contre la destinée avec une opJûiUelé persé' rante, avec une bravoure et un talent e"imptro sation que les communiqués allemands n't d'ailleurs jamais contestés. Le peuple franç s'est depuis 1870 profondément transformé ; ? mentalité des Français d'aujourd'hui ressemi t aussi peu à celle de Jeurs grands-pères que soldat républicain au lignard de l'Empire, ce < ' n'empêche pas les feuiiles humoristiques de c< sidérer toujours celui-ci comme le type du sole français. Mais si, en Allemagne, beaucoup gens qui ne connaissent pas le pays à fond, c /ec porté des jugements erronés, ils pouvaient im 10T quer à l'appui de leur opinion ceLe des natioi listes, des cléricaux et autres éléments franç; de môme sorte. Ces réactionnaires qu'on tent ais a évincer de la politique, proclamaient que ^e_ nouvelles couches démocratiques n'avaient £ cun ressort patriotique ; il n'était question, da leurs discours et leurs écrits, que de «décader française, » Comme la démocratie, qui ^ss:gn >on désormais un rôle à l'instituteur anticlérical, n ns. dèle Jules Ferry, fermait les couvents et se r été liait en même temps a l'idéal pacifiste de Jatir de nationalistes et cléricaux se lamentaient sur isô veulerie des masses el leur déchéance. Il « un jour intéressant d'établir comment la fune polit.que marocaine a refoulé la démocratie pc relever le nationalsme clérical. Il est hutiie iè- démontrer, car cela saute aux yeux, que p< ai- dant la guerre, tout ce qu'il y avait de for< de saines dans la démocrate française a fait £ irs preuves, que le nationalisme a abusé de X m- forces en leur assignant un objectif hors la. leur portée et les a oompromises par leur manq la de mesure. Au temps où nous vivons, l'esp de nationaliste est le poison qui stimule et q le tue ; il a empêché de mettre à profit les heur au propices ; tous ceux qui en ont' usé sont comr m, frappés d'aveug.ement. » ne L'auteur de l'article examine les discussio ait récentes de la presse française au sujet d ll's conditions de paix. Puis il passe à la politiq 10_ de M. Clemenceau. rts __ Lorsque le président du Conseil des min es" très fut interpellé, il y a quelques semaines, s la les poursuites contre les pacilistes, éorit-ii, îr" déclara que cela faisait partie des mesuras r _ cessitées par la guerre, qu'il luttait 4 l\ntérie et a l'extérieur par tous les moyens, par tout j ses pensées et à tout instant. II s'y donne, en effet, corps et &me : on pe L'î seulement trouver que les résultats no so pas des plus heureux. Il est. plus facile -ui maintenir Caillaux en état d'arrestation prôve tive que de défendre l'Aisne et les tirades furibo er des de Mornet devant le tribunal militaire j peuvent compenser l'msu/fisance du service de i conna-ssance. Il est probab.e que les socialist [e qui, avant la nouvelle offensive, dissimulaient jj! grand'peine leur mécontentement contre M. C! no menceau, lui mèneront la vie dure et que l'aj la tation contre lui et M. Lloyd George ne fera qi nt croître. Les é.éments capable do juger sain de ment la situation en Angleterre et en France s n- ront-ils capables de se ressaisir et de dépouill er leur aveuglement nationaliste ? *is L'histoire loue le Sénat romain, conclut l'ar ie, oie, d'avoir répondu qu'il ne voulait pas n en gocier avec un ennemi qui foulait le territoj-e < la patrie. Si Rome n'avait pas réussi à rejet il- l'envahisseur, les historiens se seraient montr a- moins élogieux. La postérité loue la bravour ir- mais non une obstination déraisonnable qui éqi es vaudrait à un suicide. Kile saura apprécier is force de résistanoe des Français, mais elle co damnera oe qui devrait apparailre aux espri non prévenus comme une tragique folie. » —« . PETITES NOUVELLES n- LES CHEMINS DE FER AU CONGO ^ /M. Ronkin, ministre des colonies, a constiti t La Haye une Commission chargée de faii mieux connaître le Congo parmi les Belges r sidant en Hollande et parmi les neutres! Au cours de la première réunion, le présidei la- du Comité régional de l.a Haye, M. Wiener, annoncé l'achèvement du chemin de fer d et Katanga. Lé terminus du chemin de fer d -U Cap a été raccordé à Bukama, sur le Lualab (Haut-Congo) à la date du 22 mai. On pei i- donc désormais, par eau et par voie ferréi aller sans interruption de Banama au Cap. COMMUNIQUÉS OFFICIELS nu ———————————— ns Cosuacciqués des Puissances Central on Berlin, 10 Juin. — Officiel de ce midi J mt Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince bérll Rupprecht de Baviere : Entre Arras et Ainert, au sud de la Som j® et sur l'Avre, les duels d'artillerie sont dt f nus plus violents. Les opérations de rec-i naissance sont toujours actives. 'a Armées du princ.a héritier allemand : Par Une énergique attaque, nous avons nétré hier dans la région des collines s'étend au sud-ouest de Noyon. A l'ouest d* Matz, notis no«S sommes emparés des "J" tions françaises établies près de Mortemel af" d'Orvlllers et nous avons avancé au delà '1' CuviTly-Ricquehourg. A l'est de la Matz, 11 avons conquis les hauteurs de liury. Mal iye l'opiniâtre résistance dè l'ennemi, notre ml 311 terie s'est frayé passage en combattant à vers les forêts de Ricquebourg et de Lani* et a rejeté l'ennemt au delà de Blermont 1 na" reuil. Au sud et au sud-'esrds tasslgny, 11 avofls profondément pénétré dans le bois Thiescourt. Nous avons repoussé de violei ; contre-attaques françaises, fait environ 8 prisonniers et pris des canons. , Sur le front compris entre l'Oise et Rei .i? la situation ne s'est pas modifiée. Au nora l'Aisne, au nord-ouest de Chàteau-ïhierrj ... près de Vrigny, nous avons fait des pri: s a niere au cours de combats locaux. Hier, nous avons descendu 37 avions 6 ballons captifs ennemis. Le lieutenant K on a remporté ses 27' et 2S" victoires aérien' "s. lo lieutenant lidet sa 27" et le lieutenant I EUf stein sa 23'. de ils. Berlin, 10 juin. — Officiel du soir: ltéI A l'ouest de l'Oise, nous nous somr ion emparés de la hauteur de Gury et des pi au. tions ennemies qui s'y rattachent. né- Berlin, 10 juin. — Officiel : „ a Sur le théâtre de la guerre septentrioi nos sous-marins ont encore coulé 12, tonnes brut de tonnage marchand, dont vapeur français de grandeur moyenne un pillé dans un convoi que protégeaiont que Es- contre-torpilleurs, sse •*« la Vienne, 9 juin. — Officiel : Les opérations de reconnaissance des liens ont été encore plus actives que veille. Elles sont restées partout inli-. tueuses. En Judicarie et près d'A6iago, 1' !j£ nemi a lancé contre nos positions des d< , f chemenla forts da plusieurs bataillons ont été repoussés par notre feu. Des a ques réitérées sur le monte Persita donné lieu à des combats très achart Après une violente et très intense cat. nade, l'ennemi y a donné l'assaut à n sur un front d'un kilomètre, mais ses effe ont échoué grâce à l'action efficace de n< ■™ artillerie et à la bravoure de nos fantasï d" de la section des tirailleurs. Leurs ra -ux étant décimés, les assaillants ont rel dans leurs lignes, laissant entre nos ms <ies des prisonniers et du matériel de guerre. r®" bataillon de chasseurs de campagne n" de Kornaron, qui a déjà si souvent fait "I* preuves, mérite une citation spéciale, ,tw c'est à lui que revient la part principale vî" «e succès. Aux bouches de la Piave. toi Fê» tentatives de reconnaissance de l eniu otU ont tatoué. ;aii • ' - la Vienne, 10 Juin. — Officiel do ce midi : '"je Des attaques prononcées par l'ennemi I ! ie da Capo Sile et dirigées, en Vénétie, coi I™ plusieurs points du front de montagne ont ■°n" nettement repoussées de même que les Je dal précédents. de Une de nos escadrilles de bombardiers a ont taqué les champs d'aviation italiens éta vo- près de Trêvise et de Bellune et a touché na- objectifs un grand nombre de fois. ;als La canonnade, dirigée depuis assez lo tù' temps déjà contre les localités situées à 1 les rière de notre front de la Piave, coûte jouri au- lement la vie à des citoyens italiens, ins ,% noe Sofia, 7 juin. — Officiel : lait Sur différents points du front en Macédoi no- notamment dans la région de la Moglenz ral- au sud de Doiran, la canonnade a été p •ès, violente it certains moments de part 1 la d'autre. Au sud de Gewgheli, à l'est du V era dar, près du village de Matschuko et !ste Crastali, ainsi qu'aux bouches de la Str aur ma, des détachements de reconnaiaea, de qui avaient tenté d'approcher de nos avs en- postes, ont été dispersés par notre feu. ces »»» ses Sofia, 8 juin. — Officiel : ces Sur le front en Macédoine, à l'est du de d'Ochrida, nous avons dispersé sous no lue feu plusieurs détachements de reconru >rit sance ennemis. Dans la boucle de la Czer qui canonnade ennemie plus violente à certa res moments. A l'est de la Czerna, noe détac me nnents d'attaque ont pénétré dans '.0s pt tions enemies et en ont ramené des pris >ns niers serbes. Près de Gradesritza et à p tes ximité de Tarnovo, feu roulant ennemi [ue courte durée, auquel notre artillerie a c cacement répondu. Au sud d'Huma, grar lis- activité de l'artillerie de part et d'autre, rnr * *♦ U Constantinople, 9 juin. — Officiel : né- Rien de nouveau à signaler sur les dil >ur rents fronts de bataille. tes Berlin, 10 juin. — Officieux : sut L'attaque que nous avons exécutée dans le < >nt leur de l'Ardre nous a valu 300 prisonnière de plusieurs m.traiiieuses ; elle s'est déroulée an- l'endroit où les divisions françaises se lient i >n- divis.ons amg.aises et a eu pour conséquence ne forcer les Français à amener en toute h'" * re- renforts et a exécuter des contre-attaques qui 1 tes ont 'coûté de fortes pertes* Les communicant i a a l'arrière des Français et des Anglais, i»art: Ile- lièrement les passages de la Marne, depuis Pi gi- à-Binsan jusqu'à lipernay, sont prises sous rue très violent feu de l'artillerie allemande. ie- outre, nos canons à longue portée bombardent se- gare d'Epernny. Nous avons observé piusie 1er .ncendies. Communiqués des armées alîiêi de ter Paris, 9 juin. — Officiel de 3 heures : L'ennemi a déclanché à minuit une v re l€n*S ttÇéparation d'aitillerie depuis la rég: ^ au iaôf# ae Montdidier jusqu'à l'est de l'Ol ia Nos batteries ont intensifié immédiatem-)n_ leur tir de contre-préparation. A 4 h. 30, r ^ fanterie ennemie s'est portée à l'attaque J nos positions entre .Montdidier et Noyon. r / troupes résistent avec une magnifique r; lance dans la zone de couverture. La batai est en cours entre l'Oise et l'Aisne. Nous avons exécuté ce matin une opérati de détail à l'est de Haute-Braye et gagnœ terrain en faisant une centaine de pris< niers. Au sud de l'Ouicq, nous avons améllc ué nos positions à Test de Chézy. L'ennemi» r re avait réussi hier, vers 10 heures, à pénéti *é- dans nos lignes près de Vinly, en a été rpji aussitôt par une contre-attaque. Vers la riféi nt heure, nous avons enlevé le bois d'Eloirj»;-. a ce matin, 1e bois immédiatement au sud i lu Bussiares. Ces opérations nous ont donné*/ lu prisonniers, dont 5 officiers. A l'ouest r 3a Reims, apr&s un vif bombardement, l'enna; ut a attaque dans la région de Vrigny et a.'si iè, des pertes sérieuses sans obtenir de résultû Sur le reste du front, rien û signaler. . fans, y juin. — uiuciex ue xx ueureo : l.a nouvelle offensive commencée ce matin par l'ennemi est développée avec une violence soutenue sur un front de 35 kilomètres entre Montdidier et l'Oise. L'ennemi, en forces importantes, a multiplié ses efforts pour enfoncer nos lignes. Nos troupes ont 'e partout soutenu le choc et livré, sur toute la 2- la ligne de bataille, des combats opiniâtres i* qui ont enrayé ou ralenti sérieusement la poussée de l'ennemi. A gaucho, l'ennemi n'a pas réussi à franchir notre zone de couverture et est fortement accroché par nos troupes sur ii la ligne Rubesc'OUrl-Le Frôtoy-Mortemer, qu'il a a atteinte. Au centre, la progression de l'en-i- nemi a été plus sensible. Après des attaques it successives, meurtlères pour ses troupes, l'en-lc nemi a réuissi à prendre pied dans les vil-is iages de Ressons-sur-Matz et do Mareuil, où é nos unités de premières lignes continuent i- leur défense pied à pied. A notre droite, l'en-i- nemi a rencontré une résistance non moins te énergique; en dépit de ses efforts répétés, il i- a été maintenu sur le front Belval-Cannectan-is court-Ville. le -S Rome, 9 juin. — Officiel i X) Canonnade assez violente de l'Astico jusqu'à la Piave, moins violente sur le reste du s, front. et Les événements de Russie rt ■ " Stockholm, 9 juin : Une dépéche de Moscou 27 mai, retardée dans sa transmission, annonce que M. Des-ù'ée, ministre de Belgique en Russie, qui s'était retiré à Vologda, a quitté celte ville avec tout le personnel da la légation, se rendant à Vladivostock. Moscou, 9 juin : D'après une information de source suédoise, , des négociations seraient ouvertes à Stock-holra visant l'établissement du contrôle de l'Allemagne sur le chemin (Le fer transsibé-rien. Faisant état do cette information, la f" presse française invite lo Japon à se décider e promptement à intervenir. Or, l'information est absolument inexacte. On ne peut imputer au gouvernement russe aucune délibération tendant à remettre le transsibérien aux mains -1" des Allemands, pas plus qu'aucune proposi-tion de l'espèce au gouvernement allemand. î_ Le télégramme de Stockholm émane de cer-î" cles antirévolutionnaires qui cherchent, en lançant des rumeurs tendancieuses, à provo-111 quer une action énergique des Alliés contre la a- Russie. : ♦ 3; EN ITALIE ts ■ -e Rome, 9 juin : is Une explosion ■ s'est produite hier dans >s une poudrerie établie à CastelLazzo, près de 'c Bollata (province de Milan)., Trente-cinq ls personnes ont été tuées et une centaine bles- ,e sées. Par contre, les dégâts matériels sont [y minimes. 3S Q l OPINIONS ET COMMENTAIRES Si' f 'r" ' lrin ai" Una-clûNe filante. Le colonel Repington, le pseudo célèbre ex-chromqtretrr1 "militaire du Times, passé au ~s Morning Post,"-coanâft à présent tous les in-j"® convénients d'une popularité de mauvais aloi. té Celui qui, durant des années, fut considéré en rs Angleterre et ailleurs comme le seul, l'unique oracle militaire, est en passe de disparaître lt* sous les huées et les trognons de choux. Js C'est le directeur du journal anglais The Ob-2S server, M. Garvin, qui 6'est chargé d'abattre le colosse aux pieds d'argile. M. Gai-vin reproche Sf- à Repington le rôle peu clair qu'il a joué T~ contre M. Lloyd George et les intrigues bras->1" sées par lui pour empêcher le peuple anglais d'adhérer au projet du commandement unique au front de l'Ouest si ce commandement n'était pas attribué à un général anglais. D'autres accusations sont encore portées -t contre lui qui sont de nature à lui enlever la 's sympathie du public anglais et à le mettre dé-it flnitivement knock-ont comme chroniqueur r- militaire. le — Quand Repington, dit M. Garvin, quitta le J- Times en faisant claquer les portes, il n'ontra « pas seulement au Morning Post; il devint le t- collaborateur attitré d'un obscur journal dominical : The National News, dans lequel il signe ses articles Achllleus. » Dans une pièce de théâtre dont l'intrigue se c déroule dans le monde journalistique, la rédac e tion politique de deux journaux locaux qui 3- sont à couteaux tirés est confiée au môme indi-i, vidu que personne ne connaît, mais dont tout ls le monde admire le style brillant, l'érudition i- et la force d'argumentation. Ce n'est qu'à la fin i- qu'on apprend qu'un seul et même journaliste i- obscur rédigeait les articles flamboyants des >. deux Journaux qui mettaient les partis aux e prises. C'est ce double jeu que M. Garvin re-i. proche au colonel Repington. Il démontre, par e la juxtaposition des articles du Morning Post et du National News, que Repington, parlant de la situation politique et militaire, dit blanc à gauche et noir à droite. Les contradictions et ». les tendances de ces articles sont flagrante?. — Los Journaux anglais, dit M. Garvin. doivent refuser leurs colonnes aux inepties de ces gens sans responsabilité qui discréditent les généraux anglais, provoquent l'indiscipline, ^ sèment la méfiance entre Farinée et le gouver-1 nement, empoisonnent l'opinion publique et attisent la jalousie et l'envie entre los peuples alliés. La défaite de Saint-Quentin est due en grande partie aux conséquences de ce désas-treux dualisme, que les sophistes du genre Re-^ pington ont entretenu chez nous. Que le gou-* vernement agisse énergiquement et prompte-ment pour mettre fin une bonne fois à toutes les coteries politiques et militaires. Le salut du e pays est à ce prix. » a - Le rarkaillfimant i n .Fii s Le Matin déplore que, malgré les dangers de la situation alimentaire, on n'arrive pas à organiser le transport méthodique des denrées alimentaires accumulées dans les colonies. i — Tout récemment, il a été signalé, dit-il, que d'énormes quantités de pommes de terre et ' de primeurs pourrissaient sur les quais des »- ports algériens. Voici un autre exemple non : n moins significatif : •. Le général Lyautey, soucieux de favoriser t avant tout le ravitaillement de la métropole, a t- levé une interdiction d'exportation des porcs ! e marocains que des considérations locales s avaient fait prendre l'année précédente. Cha-[ que exportateur a le droit d'expédier à Bot-e deaux ou à Marseille G00 têtes par mois. Les commerçants s'empressèrent donc de se rendre i au ministère du ravitaillement pour y deman-li der les moyens de transport nécessaires. Us essuyèrent un refus motivé par le manque de é tonnage. i Los intéressés se renQirent au commissariat r de la marine marchande. Là, ils apprirent que 6 deux navires supplémentaires venaient préci b sèment d'être mis à la disposition du ravitail-„ lement pour être affectés au Maroc. Mais... ces deux bateaux étaient réservés à l'intendance. [) Aucun porc marocain n'a pu encore être im-? porté en France. i Et combien de denrées de colonies situées à i notre porte restent ainsi inemployées pendant . que nous allons demander à l'autre bout du _jiaonde dp quoi les remplacer. » i 1$ ■ramaajentmBaaaasag i ■ ■■ai.giwMaraMPajaMgiMu PETITE GAZETTE cc'( Trusts contre trusts, li Pour peu que la guerre dure, Evariste Coin-treau, devenu décidément mon ami, aura acquis tellement de connaissances utiles qu'on vj pourra avantageusement songer à lui quand on aura besoin d'un ministre qui serait un ^ peu là. Il rattrape rudement le temps perdu, ™ Evariste Cointreau 1 :j — Quand je pense, me disait-il hier, sans se priver pour cela d'entendre le rossignol qui Jv chantait éperdument dans la forêt où nous humions le bon air, quand je pense qu'il y a ^ des gens qui s'en vont répétant du matin au soir qu'ils s'embêtent dans l'existence, ça me fj met en rogne. Oui, c'est la guerro I Oui, on tue I JJ. Oui, tout lo monde et même les gens qui n'en-tendent pas le canon souffrent moralement et !n physiquement! Que font-ils cependant pour échapper à la dépression de l'atmosphère am-biante ? Rien ou presque rien qui puisse être . efficace. Les uns vont au cabaret oU ils s'abru-tissent; d'autres fréquentent les cinémas où, c< pour le moment, on ne peut rien apprendre J] d'utile; d'autres encore vont applaudir dans des théâtres où ils étouffent des cabots de qua-rante-sept millième ordre, et les belles ma- S! dames seraient fort malheureuses si elles " étaient privées d'aller passer deux heures par jour dans leur tea-room favori... — Enfin, toi... Y" — Moi, je te l'ai déjà dit, Je ne m'embête pas : on ne s'embête jamais quand on lit, — Des romans ? — Je n'en connais pas un qui vaille la peine qu'on en coupe les feuillets. — O Octave I... 5 — Tu dis ? d — Rien. Vl — Bon ! Non, je lis des choses sérieuses, des s< machines d'économie politique et d'autres J1 aussi, où l'on trouve des enseignements... " — Théoriques... a •— Et parfois pratiques aussi. Nous sommes n volô3, hein ? Tous les consommateurs, tu ne le n contesteras pas, sont volés. Alors, pourquoi ne n tentent-ils pas ce que les agonts des Tramways Bruxellois ont tenté de faire ? G — Des opérations T — Sans doute... » p Et Evariste Cointreau me parla longuement — depuis l'entrée de la drève des Loups jusqu'à la sortie de la drève du Tambour — de la question des coopératives, en homme qui s'y s| connaît et qui la connaît dans les coins. Il va e1 da reste créer dans son quartier, m'a-t-il dit, 31 une coopérative des consommateurs de lé- v gumes : 6 — Et tu verras, mon vieux!...» J Je ne sais pas ce que je verrai, mais à l'en " croire, si les riches voulaient s'y mettre et faire cause commune avec la masse, on aurait tôt 01 fait de mettre sur le flanc de nombreux acca- v pareurs et certains trafiquants. G — C'est une utopie, lui ai-je affirmé. — On verra 1 Evidemment, les circonstances ^ se prêtent mal, à cause de la rareté de certaines denrées et de certaines marchandises, n à la création d'organismes de défense de l'es- p pèce qui nous occupe. Vois cependant que si Cl l'on parvenait — moyennant un sacrifice, c'est entendu — à décréter et à organiser une grève des consommateurs de beurre, une grève qui, 1 par exemple, durerait un mois ou six semaines... 01 — Ce ne serait pas là une coopérative... ° — Mais le moyen, peut-être, d'arriver à en u créer rapidement une... 0 — Et, du reste, jamais on n'a vu, que Je r< sache, un trust de consommateurs avoir raison d'un trust de producteurs... — Enfant 1 me fit dédaigneusement Evariste. q C'est le contraire qui est vrai! p — Raconte l 11 •— Ignores-tu donc qu'il y a quelques années, aux Etats-Unis, les consommateurs, furieux de P voir que le trust de la viande, composé de mil- P liardaires cependant, leur tenait la dragée b haute, se mirent en grève et que finalement ces ^ miliardaires durent mettre les pouces T S( — Je l'ignorais. W — Comme tu ignores probablement qu'à la même époque — en 1009, si je ne m'abuse — b les savonniers anglais, ayant voulu relever P anormalement les prix de leurs produits, du- S( rent capituler très vite devant les deux savon- d neries créées par des groupes puissants de ^ consommateurs... ci — Je l'ignorais. — Comme tu ignores qu'en Suède les fabri- A cants de sucre et de margarine eurent la même farce et durent, les consommateurs ayant créé d de toutes pièces le Magasin coopératif de gros a suédois, constater que le consommateur est ei une force capable d'amener parfois à résipis- yi cence les trusts ies plus puissants* C] — Je l'ignorais. p, — Comme tu ignores ce qui advint en Suisse, en l'an de grâce 1912, si mes souvenirs sont s( exacts. Les citoyens de ce pays avaient créé bi une Union coopérative des sociétés suisses de di consommation. Le syndicat le plus acharné li contre cette union était celui des fabricants pi suisses de chaussures. Pour se procurer des marchandises, les membres de la coopérative y. devaient user de ruse et parfois même faire pi venir de l'étranger des chaussures à l'usage de ci leurs sociétaires. Cette solution n'en étant pas v< une, ils furent amenés à mettre à l'ordre du cc Jour des assemblées de leurs délégués l'édiflca- n< tion d'une fabrique coopérative de chaussures. d< Ainsi menacé dans ses œuvres vives, le Syndi- ni cat des fabriquants dut envisager sa dissolu- cl tion et finit du reste par tomber en liqui- to dation... éc — Jo l'ignorais. Tout cela devrait ttre mis ce au point par des gens... ui — Oui, par des gens... Mais, je te l'ai dit, ai ceux qui le pourraient faire ou bien vont au Pi cabaret, ou au théâtre, ou au cinéma, cepen- la dant que leurs femmes et leurs amies vont s'amuser dans les tea-room. Il n'y a, en somme, di que les accapareurs qui travaillent... le .— Et toi !... te — Tu l'as dit! Mais ce n'est pas assez...» lo tu cc Le C. N* et la Faculté v€ J'ai reproduit ici, l'autre jour, la lettre d'un co médecin d'Ixeiles qui, en son nom et au nom L< de ses confrères, protestait contre l'insuffl- br sance des allocations accordées par le Comité ch National aux médecins qui donnent leurs soins aux indigents. Un médecin do Saint- co Gilles qui signe sa lettre mais me demande de lo: no pas, sauf raison sérieuse, livrer son nom à os la publicité, m'écrit aujourd'hui au même bc propos r w — Un confrère, qui a consenti comme moi à donner ses soins aux clients du Comité National, vous a demandé dernièrement d'accueillir ^r: ses plaintes contre le tarif qui nous est appli- Ia qué. Les médecins, pour qui le dévouement est va un devoir et presque une secondo nature, ne F0 se laissent pas vite aller à récriminer. Us jef sont un peu fatalistes... Il n'empêche qu'un lu mouvement protestataire se comprendrait de leur part, et je puis affirmer que l'on n'en est en pas fort éloigné dans nos rangs. Le méconten-tement est général et l'on finit par se lasser de tout — et même de se laisser exploiter. aQ Il y a, dans mon quartier, une douzaine de b0 médecins. Trois d'entre eux ont accepté de ^ travailler sans restriction pour compte du Co- mité National, deux autres ont accepté de soi- j jner un nombre très limité de familles et m'en- ( iroient régulièrement les autres demandes qni eur parviennent, et les sept autres ont refusé. Comme le disait l'autre jour votre correspon- iant, il faut tenir compte que l'argent a perdu ( énormément de sa valeur. Un tarif qui était tin idinissible en 1916 ne l'est plus à l'heure qu'il dis îst, et il serait élevé au triple qu'il ne serait l'éi )as encore en rapport avec les conditions ac- pic uelles de l'existence. l'ei Il faut noter en outre que souvent les cartes on nédicales se délivrent maintenant à notre an- I Eciennc clientèle payante et que nous avons d# ce chef à supporter un préjudice sérieux. , —— Les personnes qui entrent dans une mutua- • Jitê passent avant d'y entrer et étant en bonne») , . santé une visite médicale et contribuent ainsi iurà de 6uite aux émoluments du médecin. Il n'en, u'on va pas aiansi dQns 10 cas nous occupe : les tand clients du Comité National ne songent à de- j lU mander une carte médicale que lorsqu'ils sonti . malades ; ils mettent ainsi de suite, et deux ou ' trois fois par semaine, le médecin à contribu-tion — le médecin à qui le Comité National ® accorde pour cela une allocation de 50 cen-10 times par mois ! Il faut enfin considérer que la médecin est en réalité devenu, par la force des. y choses, quelque chose comme un indispen-sable rouage de cet organisme qu'est le Comité tue i National. U est appelé à délivrer aux clients l'en du Coml1<3 National les certificats dont ils ne " manquent jamais d'avoir besoin. Et voyez-en la liste : il y a le certificat qui justifie les ab-am- sencos vis-à-vis des services de contrôle, le cer-êtrè à délivrer aux enfants empêchés d'aller bru à l'école, le certificat qui leur donne droit à la où* couque, les certificats qui donnent admission idré aux distributions de coke, de lait, do farine, ians d a>uïs» de Iard* de la ration supplémentaire do pain, de la ration supplémentaire de sucre, le " certificat qui dispense de faire la file, le certi-clles ^ca* assure une alimentation rationnelle aux femmes enceintes, le certificat pour nourrices, le certificat à délivrer aux enfants qui vont aux Petites Abeilles, le certificat qui i bôtQ donno accès aux œuvres de bienfaisance, l<r j certificat à délivrer aux malheureux qui onti ' besoin d'une paire de draps de lit... Que sais-je j encore?... 11 faut vraiment, pour pouvoir fairoi' face aux multiples charges de la profession! ainsi entendue et étendue, avoir de la santé et! de l'activité à revendre. Le médecin, en se dé-j vouant comme il le fait, accomplit un devoirf i (jes social, c'est entendu, mais on conviendra qu'il; îtres 116 contrevient à aucune de ses obligations pro- , fessionnelles ou morales en demandant à être' autrement rétribué qu'il ne l'est et en récla-j unes mant double et même le triple des émolu<l le je ments ridicules que lui assure le tarif actuelle** >i ne ment €n vigueur... » vays Toutes ces réflexions me paraissent maW quées au coin du pur bon sens... Pauvres cbcvnux lus- Voici, avec les chaleurs d'été, Que leur ma/< le la tyre reDrend sa forme ia PIus aiguë. Ce quet : s»y sont les pauvres haridelles, on le sait de reste, [1 va et c'est navrant. Exténuées de maigreur, la squelette saillant sous la peau, celle-ci sou-i j 1^! vent trouée de plaies ou bosselée de tumeurs} elles font songer À la Rossinante du chevalier de la Triste Figure, tirée à plusieurs centaines l'en d'exemplaires. faire Un homme d'esprit racontait Jadis que leS t tôt carricoli de Napîes étalent attelées de «chei icca- vaux morts». C'est ainsi qu'il appelait ceux: que les conducteurs de ces sortes de véhicules allaient acheter pour quelques lires à la porte des clos d'équarrissage et dont ils parvenaient vaille que vaille à refaire des attelages. Les 1 " nôtres, les trois quarts du temps, ne semblent plus même bons pour l'abattoir! Et, malgré! , j cela, ils marchent encore».., ils marchent en c'est vertu de CGttl0 incroyable faculté d'endurance Tèye des animaux en général et du cheval en par* i ticulier. s. On a déjà fait remarquer que cette noble! conquête de l'homme (Buffon dixit) n'a guère moyen d'exprimer sa souffrance par des cris-à en 0n peut abuser du cheval 6ans avoir les oreilles déchirées, comme on les aurait si l'on ie je rouait de coups un chien, par exemple. Croyez tison CIUÔ les 5150,5 ct los hurlements du chien ont beaucoup contribué à te faire respecter, tandis iste. que *e cheval, qui ne dispose pas de cette su-f prême ressource, est un souffre-douleur tout indiqué. îées, Espérons pour les nôtres que lés agents de x dé Police — qui ont du reste énormément à faire mil- Par ce temps de vols et de rapines — voudront âgée bien accorder quelque attention à leur mar-t ces tyrô ; un peu de ménagements, un peu d'eau seraient si faciles à obtenir ! Et cela, dans l'in* térêt même du charretier ou de l'expjpitant. ia qui a tout à gagner à ne pas esquinter sa' •a __ bête. Mais la stupidité de l'homme se montra ever précisément dans ce fait qu'il aime mieux abu<< dU. ser et perdre que ménager et gagner. C'est' t von. donc encore une fois à la police à prendre eu i 3 de mains, consilio manitque, les intérêts de cha* i cun et de teus. abri- Aux criées lême Rois et reines du jour, aux criées des procréé duits maraîchers des environs de Bruxelles, gros apportant leurs fraîches personnes des champs ' est et potagers do Malaise, La Hulpe, Genval, Ter-ipis- vueren et Hoeylaert, sont actuellement les choux-fleurs, les fraises, les tomates et les» pêches. isse. Rien de gai comme les criées par un Jour de sont soleil et d'abondance. Jamais figurants, jamais créé ballets de théâtre n'apportèrent sur la scène s de des costumes rutilants, éclatants, soyeux et dé-» arné licats, comme ceux des fruits et des légumes ants peints par une ardente maturité. des II faut voir les pêches en veloucs aux pour-itive près dégradées, posées délicatement sur Ie3 'aire petits matelas vert pâle qui garnissent les e de caisses où elles s'avancent par six ! Il faut' pas voir les fraises, turgescentes et sanguines. } du comme des crêtes de coq qui seraient en gre-fica- nat, travaillées, polies, serties dans un nœud ires, de topaze qui leur sert de calice, et se pava-ndi- nant par huit sur un lit ivoirin dont la blan-: îolu- cheur fait ressortir leur éclat 1 II faut voir les qui- tomates vermilionnes, sur la neige de leurs écrins, glissant en cortège dans leurs petites mis caisses de bois frais ! Beaucoup d'entre elles unissent l'ambre à leur teint de feu; une joue dit, ardente et l'autre dorée. Il en est d'un éclat t au Plus vif, qui luisent au passage comme des pen- lanternes japonaises dans un bal masqué, /ont Mais les choux-fleurs surtout sont les rois ime, du jourl On voudrait dire les reines, avec leurs têtes frisées, d'un inexprimable blond# tellement pâles et ornées de leurs feuilles & » longues côtes et molles dont les déchique-tures flottent autour d'elles avec indolence*, comme de longs rubans d'une vivante soie verte. Ils évoquent on ne sait quelles ondines l'un coquettes, perdues en des fouillis de nœuds 10m Louis XV faits avec des algues. Us sont innom-j uffl- brables et. de leurs couleurs pures et calmes,) nité charment le regard. îurs Après ces rois et reines viennent d'autres: lint- cortèges aux rangs serrés: les rhubarbes aux 2 de longues tiges sanguines liées par bottes d'un m à osier souple; les jolies salades aux feuilles-Sme bosselées, lamées du blanc cristallin des nervures ; les petits oignons — amis inséparables 01 à du fromage blanc, do savoureuse mémoire l itio- ~~ rar bottes dont Ics verdures interminables,; illir effilées soyeuses traînent en queue sur les tables comme des algues glauques dans 1£ . est vague brune ; les cornichons, les juvéniles ca-' ne rottos aux feuillages vaporeux; les épinards# 1 jjs le6 feuilrcs de chou... Partout se gonfle et re-l'un la sève fraîche. de Oh ! oui, les criées sont gaies sous la clarté est ensoleillée des larges vitrages à l'heure du tcn_ grand va-et-vient des acheteurs et acheteusesj; . de quand, en foule, ils font mettre leurs achats dans les caisses et paniers. Comme, à ces mi- • nutes d'apparente abondance, la terre est la 1 ^ô bonne mère chantée par les poètes 1 II semble^ de à ces instants, qué la joie doive régner dans j , tous les ménages ! foi" Hélas !... en: Gentille paix, «uanfl reviendras-tu T qni isé. " ,on- Plaine de jeux ? rdu On avait parlé de l'appropriation à la de#' tait tînation de plaine de jeux des terrains rendus. u'il disponibles par les démolitions autour de rait l'église do la Chapelle. En réalité, on a sim" ac- plement rendu ces terrains accessibles par 1 l'enlèvement des clôtures, dont les dernièree rtes ont été abattues vendredi dernier. an- I^»s services technimms <1a l'ariminUtraflnift; Mardi 11 Jaîn 3813 JOÛRNAL. QtT(5>rïDIËN — jLe Numéro : 15 Centimes 5* Année. — W 1230

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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