La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 06 July. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bv79s1n07z/
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Mardi 6 Juillet 1915 N* 239 RTiardi 6 JuiUeï; 1915Ê LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION SI, j^ontaffne-aux-Her'bes-Potag'ères, BFtXJXELl BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : lO CENTIMES f La petite ligne. . .Ir.' ! Réclame avant les annonces ..... 1 .Où Corps du journal 4.00 Faits divers . ; 3.00 I Nécrologie ...» 2.00 Aujourd'hui : SIX pages. LA GUERRE 337e jour de guerre Les hostilités dans F Ouest semblent vouloir entrer dans une phase plus active. Tandis que las Français persistent dans leurs contre-attaques sur les Ilauts-do-Meuse, près des Eparges, les Allemands poursui-vent leur offensive à l'ouesi de l'Argonne fcntre Binarville et le Four de Paris. J \\ Ce là Xj rûsfî'd 1 \ 'pMâJâw? I „Q S'MbertJ^ i ° /y\~- r \k) fârâzèe MT \ \ rç(" ' a"r château Bo'5 da la W^UjJe Ils ont procédé à une attaque sérieuse an tiord-oucst de ltegnié ville. Dans les Vosges, us ont ton té de reprendre une partie di terrain récemment perdu dans le secteui de McteeraL Enfin, Paris met en lumière la recrudescence d'activité de l'artillerie allemande sur de très nombreux points du front ; il y a là peut-être une indication de nature à faire présager un certain développement des opérations.• * * Sur le front oriental, la situation n'a pas changé au point de vue géographique sur la rive gauche de la Vistule, dans le sud de la Pologne; mais il ressort des nouvelles de Vienne que les Riusses y ont mis en lignes d» nouvelles troupes, de manièTO qu'ils y opposent une résistance sérieuso à l'armée du général von Woyrsch. Pour quo cette résistance puisse être efficace, il faut de toute nécessité qu'elle coïncide avee l'arrêt de l'offensive des armées do l'archiduc Joseph-Ferdinand et du général von Mackenscn. Jusqu'à présent, cette offensive continue à progresser, mais" elle est beaucoup moins vive, ainsi d'ailleurs quo le faisaient logiquement entrevoir les considérations quo nous avons fait valoir dans notre 331j* jour do guerre. Sur le Bug, les liolligérants couchent momentanément sur leurs positions, depuis Krylow, qui se trouve en Russie à une dizaine do kilomètres au nord de la frontière, jusqu'aux environs de Kamionka. II n'en est pas de même au sud-est de Lem-berg, où les Russes ont évacué leurs positions de la ligne Gliniany-Przemyslany et ee retirent vers l'est. Leur retraite n'a peut-être pas été uniquement déterminée par la pression de l'armée Bohm - Ermolli, qui opère dans ces parages. Elle est vraisemblablement en corrélation avec l'accentuation du mouvement do repli imposé, aux troupes russes qui combattent à l'est de la Gnita-Lipa, par l'offensive do l'armée von Lin-singeri.Après avoir franchi la Narajowka, celle-ci reçusse les Russes sur la Ztota-Lipa. Cette rivière est un des nombreux affluents qui se jettent dans le Dniester entre Ilalicz et la frontière. Passé la Ztota-Lipa et coulant parallèlement à cellerci, la carte indique successivement la Koronie, la Stnn>a, la Dsaryn, la Dupa, la Screth, la Wicz-tawa et enfin la Zbrucz, qui, depuis le Dniester jusqu'à l'est de ïarnopol, constitue la frontière. Ces cours d'eau fournissent fesx îîaeos^ qei ont à es dfôas&œ aa sud contre l'armée Pflanzer-Baltin et à l'est contre l'armée von Linsingen, le moyen d'établir en avantageuses conditions des lignes de défense successives capables do créer leurs adversaires do sérieuses difficultés.— ^ 1 — L'Asie aux Jaunes LE JAPON ET LA CHINE ' Iy intrusion du Japon dans le formidable conflit européen actuel, alors qu'il n'apparaissait pas quo 6es intérêts politiques et économiques tussent en péril immédiat, ne pourrait surprendre quo coux qui ignoraient l'étendue do ses espoirs secrets et la gran-deur de ses ambitions futures C'est, pour essayer de les faire connaître et lever le voile d'illusions qui les couvre encore que nous allons, au cours d'un aperçu impartial uniquement basé sur des faite, examiner sous ses différents aspects la situa, ion du Japon dans le Blonde asiatique, son rôle actuel et celui qu'il aspire à y puer demain. • Tout d'abord le fait est notoire^ le Japon est devenu, sur terra et {sur mer, une puissance avec laquelle il faut compter. D'autre part, fait non moins indéniable, sa population qui dépasse le chiffre do 50 millions d'habitants s'est accrue, en dix ans, d'un vingtième. Il en résulte que les Japonais étouffent dans leurs étroites vallées : encerclés dans F enceinte dja leurs côtes ; il leur faut umi-gror, coloniser, ou mourir. L'expansion de leur race se trouve gênée de tous cotés par l'occupation des blancs : aux îles Hawai, aux Sandwich, aux Philippines, en Australie, aux Etats-Unis et jusqu'au Canada qu'ils convoitaient cependant. Il est vrai qu'ils ont maintenant la Corée ; mais il y a, non loin d'eux, le ! magnifique et riche empire do l'Indo-Chino dont la fortune et le rendement s'accroissent de jour en jour. De par sa position, l'indo-Chine, qui est déjà un grenier de riz presque inépuisable, est appelée à devenir le marché le plus important do tout l'Extrême-Orient. C'est, sans comparaison, le plus beau domaine colonial quo possède la France. Dans ces parages il y a aussi les îles de la mer du Sud : Java, Sumatra, Bornéo, etc., qui, géographiquement et historiquement, relèvent du Japon. Pour réaliser ses vues en Asie, le Japon i doit donc se débarrasser des ingérences européennes : assurer sa supériorité dans lo Pacifique en prenant le contrôle et la possession de la côte Asiatique. Pour ce faire, il se heurtera, s'il le faut, aux Etats-Unis. En ce qui concerne la colonie française du Tonkin-Annain-Cochinchin'3, il y a lieu de faire remarquer qu'elle est mal défondue par ; terre et par mer, de môme que les • îles do la mer du Sud ; c'est vers- ces contrées que se manifesteront sans- doute les premières „ convoitises du Japon. Elles sont, il est j vrai, protégées par... des accords ! Mais dans l'état actuel des relations internationales, ce qui s'est, notamment, passé il y a ; deux ans dans les Balkans prouve surabondamment ce que valent les accords. Après la guerre do Chine, lo Japon se vit forcé de se laisser arracher les fruits de sa victoire par les Européens coaksés; ce pendant il n'a renoncé à rien, ni rien | oublié. Industrieux, intelligent, travailleur, |* opiniâtre par-dessus tout, et ivre d'orgueil I patriotique, lo Japon a travaillé à avoir une grande industrie et un commerce immense. Ses vaisseaux marchands battent toutes les mers, ils fourmillent dans le Pacifique. Depuis la guerre avec la Russie, nous savons tous ce que vaut l'armée japonaise, qui n'a cessée d'être renforcée. Le nombre dos divisions a été porto de treize à vingt-quatre. Quant à sa flotte et à son excellent outillage maritime, il continue à les accroître, à les améliorer dans l'ombre, au moyen d'un budget occulte que rien ne décèle dans les comptes publies ; il est fait de subventions déguisées et do souscriptions. Lo mouvement patriotique est admirable au Japon ; tous les fonctionnaires consentent une retenue de 10 % pour l'accroissement de la marine nationale ; commerçants. industriels, agriculteurs, tout le monde souscrit, et cela représente des sommes énormes. Les esprits y sont exaltés dès l'enfance par le ,,bushido", code moral des ,Samouraïs", vieux champions de l'honneur japonais. Quand le gouvernement n'agit pas selon les vœux de l'opinion publique, celle-ci a un procédé singulier, mais étrangement retentissant, pour imposer 6es volontés: le suicide, pour ne pas survivre au déshonneur. Il existe au Japon un important parti pacifique qui ne demande qu'à travailler dans le calme au développement du génie et des destinées de la race. Mais beaucoup plus bruyant et. plus nombreux est le parti impérialiste, celui du „plus grand Japon", et celui-ci agit par ses conférenciers, ses journalistes, avec une persévérance et une énergio incroyables. Depuis sa brillante victoire sur les Russes, lo Japon a acquis un prestige consi- i dérable dans le monde entier, mais surtout en Chine, dans l'immense Empire du Milieu, où, avant 1895, la presque totalité de la population chinoise ignorait tout du Japon, même jusqu'à son existence. Les Japonais, qui sont un peuple pratique d'une grande ténacité, se sont servis très habilement do cette influence pour pous- < ser leurs voisins et anciens ennemis, mais t frères de race, à réformer leur vieille civilisation en empruntant aux étrangers cette ( organisation civile et militaire qui a fait ( leur force. r Les Chinois, ordinairement rebelles à tout i ce quo cherchent à leur imposer les étrangers blancs, profitèrent, au contraire, avec i orgueil et satisfaction des leçons données l par des hommos de même couleur qu'eux. • Ils s'assimilèrent ces enseignements avec ( la grande souplesse do leur race et mirent un entrain remarquable à travailler à la < rénovation do leur pays, engourdi depuis c des siècles. C'est grâce au Japon que la ! Chine possède aujourd'hui une armée d'hommes instruits à l'européenne et bien c armés j chacune des dix-huit provinces est ( pourvue do _ troupes suffisantes bien exercées * et bien équipées. Seul le cadre des officiers r laisse peut-être encore à désirer, mais mal- c gré cela, une nouvelle campagne de Chine ' ne serait plus, pour les Européens, une [ simple promenade militaire. D'ailleurs, les (' Chinois ont déjà un certain noyau d'offi- L ciors instruits, eti en cas do nécessité, il est permis do croire que leurs instructeurs, * les Japonais, ne manqueraient pas do venii les encadrer solidement et leur fournir le I haut commandement qui leur manquera ^ pour longtemps encore. à L'instruction s'est réorganisée, également sur les plans japonais ; des milliers d'étu- ç diants chinois se rendont chaque année à Tokio pour y suivre les cours de l'Université. C'est encore sous l'influence japonaise qu'un sentiment nouveau, jusqu'alors totalement inconnu en Chine, s'est développé et y a rapidement grandi : le „Patriotisme", qui pourrait fort bien faire éclater un jour l'immense et irrésistible poussée natio- li ualiste dont il a été tant parlé déjà sous « le nom de ,,Péril jaune". t. Le métier militaire, qui était jadis fort déprécié on Chine, y est maintenant consi- '1 déré j des fils de vice-rois s'y sont voués, t Un état d'âme absolument nouveau s'est ainsi révélé là-bas, indiquant un véritable réveil de la Chine, assoupie, jusqu'alors, dans les traditions d'une civilisation plusieurs fois millénaire. C'est le Japon qui est l'instigateur de ce mouvement, et on peut supposer qu'il compte s'en servir tôt ou tard. Les Japonais se sont posés, en Extrême-Orient, comme les rédempteurs de la race jaune et les tuteurs des autres peuples do leur couleur ; cette idée a fait son chemin en Chine et y est, pour ainsi direî acceptée. Les contrées convoitées sont sillonnées do commis voyageurs japonais, qui sont passés maîtres dans l'espionnage. Ils inondent les pays qu'ils parcourent de cartes-vuesi et postales représentant les soldats* nippons accourant au secours do leurs frères jaunes. Leur plan consiste à faire do la Chine une puissance redoutable, qu'ils dirigeraient eux, Japonais, qu'ils exploiteraient, où ils seraient les vrais maîtres et dont ils so serviraient ensuite, comme d'une formidable massue, contro les blancs, pour rendre, se-. Ion la formule de leur rêve, „l'Asie aux Jaunes". Certains jn-étendent que ce sont là des songes de trombleurs ; quo le Japon, épuisé: par les efforts qu'il a faits depuis plus de; vingt-cinq ans, a besoin do développer son : commerce et son industrie dans la paix; que j ses finances sont obérées, qu'une nouvelle guerre lo réduirait à la banqueroute quand bien même il pourrait tenir jusqu'au bout; et la mener jusqu'à la victoire définitive.1 Que l'extraordinaire développement de son industrie a fait naître, chez lui, un important mouvement socialiste extrêmement remuant, exigeant et audacieux, qui ne va pas tarder à lui susciter de graves soucis intérieurs, etc. Dans tout cela il y a du vrai.. En effet, s'il y a lieu do reconnaître que lo Japon est momentanément à court de ressources, qu'il a réduit ou paru réduire ses dépenses, qu'il suffira de se développer dans un _ sens commercial et industriel, cela ne signifie pas qu'il a renoncé à satisfaire ses ambitions futures ; pour nous, ce temps d'arrêt, n'est autre chose qu'une période de préparation en attendant le nerf de la guerre. Mais le travail sourd qu'il mène est un fait absolument incontestable ; son irrésistible besoin d'expansion en est un autie fout aussi indiscutable ; plus ou moins proche, le danger est certain — c'est le problème de demain. Nous avons en ce moment, il est vrai, i «les questions d'une solution plus urgente à ' envisager, mais il n'en ressort pas inoin-> qu'il est grandement désirable quo le conflit européen, qui agite le monde entier, prenne fin le plus tôt jx>ssible. Quelle qu'en soit l'issuo, nui ne saurait contester que lEu-ropo en sortira appauvrie, épuisée, et qu'il lui faudra beaucoup do temps pour se remettre de cetto crise terrible, rétablir ses finances, son commerce, son industrie panser ses plaies à l'intérieur, se ressaisir moralement en élaborant des accords durables afin de s'assurer une longue période de paix dont elle aura absolument et nécessairement besoin. Lui laissera-t-on le temps de se refaire ainsi dans la paix 9 Nous en doutons. Ce serait bien mal connaître la race jaune que le lui supposer les scrupules chevaleres mes qui consisteraient à ne pas profiter lo la fatigue, de la pénurie et de l'épuisé* nent général. Lo danger qui suivra, dans m avenir prochain — celui de demain donc — nous viendra certainement de l'Extrême-Orient.A. L. SUR MER Londres, 3 juillet : Lo vapeur belge ..Boduognat" a été coulé irès dos îles Scylli. L'équipage, composé le 18 hommes, a été débarqué à Falmouth. Londres, 4 juillet î Le vapeur anglais „Richinond" a été fcor-jillé dans la Manche. L'équipage a été dé-jarqué à Plymouth. Londres, 4 juillet : Le premier timonnior du „Gaucasian" a lonné les détails suivants sur le torpillage lu navire : — Lorsque nous avons vu lo sous-marin, jud était du dernier type, lo capitaine lonna ordre de l'éperonner, mais lo navire io put arriver assez rapidement à la vitesse lécessaire. Le sous-marin commença alors à nous ;anonner ; le troisième coup porta et vint lalâyer une partie du gréement. Le feu levenant trop intense, nous sommes des-endus dans un canot. Sur lo pont du sous-marin se trouvaient [uatro ou cinq officiers qui demandèrent au apitaine où le navire se rendait -, ils paraient très bien l'anglais. A un moment donné, le chien favori du apitaiiio tomba à l'eau ; les officiers allemands mirent tout en ceuvre pour le sau-er. Finalement, le capitaine se jeta à la ier et soutint son chien jusqu'au moment ù ils furent tous deux recueillis par les ommes du canot. Entre-tempe, lo sous-ma- ' in avait disparu, et le vapeur „InglemooW tait arrivé et nous avait pris à la re| îorque. Brusquement, le sous-marin réapparut.; /„Inglemoor" essaya de s'échapper, et ' ous fûmes obligés de couper la remorque 1 oui* ne pas être engloutis. Le sous-marin init par torpiller r„Inglemoor" et plongea nouveau. Nous avons été recueillis par un autre apeur et ramenés à Falmouth." DÉPÊCHES DIVERSES Pétrograd1, 3 juillet : D'après des nouvelles reçues du Japon, ï gouvernement japonais aurait définitiy,©-lenfc refusé de prendre part à uno op^ra-on militaire hors de l'Asie. L'ambassadeur japonais à Pétrograd a éclaré quo le Japon n'aYftit aucun intérêt olitiquo en Europe., Paris, 4 juillet * Lo générai Gouraud, qui a succédé, il y •a quelques semaines, au général d'Amade dans le commandement des forces francises sur la presqu'île de Gallipoli, a été atteint de trois blessures au cours d'un des derniers combats. Sa vie n'est pas en danger, et l'on pense que le générai échappera à ime amputation. Lo général Gouraud sera remplacé par le . générai iBailloud, qui a déjà commandé à : Madagascar, en Chine et en Algérie. Le nouveau commandant est âgé de 68 ans. * ' * Berlin, 3 juillet : La réponse de l'Allomagne aux Etats-Unis est rédigée dans ses grandes lignes ; elle doit encore être examinée par les différents départements intéressés. La note sera expédiée dans quelques jours. , t ♦ * * Iïome, i juillet : L'intention manifestée par M. Giolitti de prononcer un discours politique lundi, à la séance du Conseil provincial de Cuneo, est vivement commentée dans les milieux parlementaires italiens. La presse provinciale est peu tendre pour M. Giolitti et lui demande de cesser ce qu'elle appelle son sabotage contro la nation. «* * NCtW-YOrTî, 3 juillet : On a attenté à la vie du banquier J.-P. .Morgan. Le coupable a tiré deux coups de feu, qui ont atteint M. Morgan. U'ne balle lui a traversé lo bras; la deuxième balle a traversé la cuisse. L'auteur de l'attentat a étï» arrêté. * * * New-York, 4 juillet : L'attentat contre M. Morgan a été commis à 9 heures du matin, dans sa maison de campagne, à Glencow (Long-Islaudj. D'après les déolarations des employés qui ont arrêté l'auteur de l'attentat, celui-ci a ■déclaré qu'il était d'origine allemande et qu'il était prêt à sacrifier sa vie pour hâter la* fin de la guerre. Au cours de l'interrogatoire, il a déclaré qu'il n'avait personnellement rien à reprocher à M. Morgan et ■qu'il désirait seulement avoir un entretien avec lui. Lo coupable paraît fou. D'après des nouvelles ultérieures, l'auteur [de l'attentat s'est rendu le 3 juillet en cho--min do fer à Glencow et est allé en auto-,'mobile chez M. Morgan. Il a forcé l'entrée (de l'habitation et a tiré sur M. Miorgau, qui passait dans le hall. * 4c :'f > New-York, 4 juillet : 1 Au cours do l'interrogatoire qu'il a subi, [l'auteur de l'attentat contre M. Morgan a déiclaré qu'il s'appelait Frank Holt ei qu'il était professeur d'u^UemanJJ à l'Uni-v versité do Cornell. * * « .*■ ' New-York, 4 juillet : L'état de santé do M. Morgan est satis-I i'aisant. . / Stockholm, 3 juillet : Ë Le ministère des affaires étrangères suédois a reçu une note allemande détaillée concernant le torpillago du navire dandi". Cette note explique con-jment u|e erreur a été commise. Après avoir présrrfeé de nouvelles excuses, elle offro le romboia-sement des pertes subies. Madrid, 3 juillet : ^ Les députés des gauches ont avisé M. Dato, *= président du Conseil des ministres, qu'ils combattront énergiquemont lo Cabinet à cause de l'interdiction des réunions politiques.M. Dato a déclaré qu'il autorisait des réunions, mais à la condition expresse que la neutralité du pays ne soit pas mise en cause. \ * * * Kharkoff, 4 juillet : Par suite du manque do charbon, l'usine à gaz municipale a complètement cessé son exploitation. Certaines rues ne sont plus éclairées. # # * Kemiremont, 3 juillet : Un taube a survolé la ville. Les bombes qu'il a jetées sont tombées dans le bois municipal.* # * Genève, 4 juillet : D'après une information de l'Agence télé- 1 graphique suisse, lo camp de prisonniers de guerre à Carabianda, dans l'île de Corse, a été supprimé depuis le 26 juin. Les prisonniers ont été Gransférés à .Cervione, dans la même île. . * * * Paris, 4 juillet : Lo 31 décembre dernier, 28,266 étrangers servaient à la légion étrangère. Il y avait 1,027 Allemands, 1,369 Autrichiens, 3,39:5 Russes, 1,476 Suisses, 1,913 Italiens, 963 i .Espagnols, 592 Turcs, 737. Anglais, 1,462 - Belges et 300 Grecs. *** Vienne, 4 juillet : D'après une dépêche do Lugano, lo chef d'état-major italien Cadoxoa aurait dit au député Meda que la 0 de cette guerre do positions prouve nette- L ment que la paix est encore bien éloignée. , Des combats décisifs ne pourraient avoir lieu nulle part avant bien longtemps; sur g lo théâtre de la guerre Halo-autrichienne (, moins encore qu'ailleurs. L Le général aurait affirmé qu'il s'estime- c i^iit heureux s'il ponvait rentrer chez lui an mois de jnin prochain 1 u *% t. Sofia, 4 juillet : Le ministre anglais en Bulgarie, M.Iron- d ddo, sera rappelé et remplacé par lo se- d erétairo de légation M. Fitzjmaurice qui }' s'est montré très actif auprès des hommes A politiques bulgares. Le rappel du ministre u serait motivé par les échecs do l'Entente à*. F Sofia. c •.*„ d Amsterdam, 4 juillet : Le ministre do la guerre français fait publier une note officielle, où il affirme .ju'on n'a pas employé de munitions américaines dans l'armée française depuis le début de la guerre. Jn COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués sdlemanos •Berlin, 5 juillet. (Communiqué de midi): Théâtre de la guerre à l'Ouest. Non» avons repoussé une attaque des Anglais au nord d'y près, sur la route de Pil-licm, ainsi qu'une attaque das Français dirigée contro Souchez, et avons infligé des pertes sanglantes aux assaillants. Des doux cotés de la Croix des Carmes (sur la lisière ouest du bois Le Prêtre), nos trou-pus ont pris hier d'assaut la position ennemie sur uno largeur do 1,500 métros environ et y ont progressé do 400 mètres à travers un dédale de tranchéos. Les Fran-ais, malgré une défense désespérée, ont dû se retirer, de tranchée en tranchée, en subissant do fortes partes. Ils ont laissé entre nos mains un millier de prisonniers non blessés, dont l'état-major d'un bataillon, 2 canons de campagne, 4 mitrailleuses, 3 petits et 4 gros iancsi-iKîinbes. Etn mémo temps, nous avons entrepris avec . succès un coup do main contre un blockhaus français situé près tfo liaut-do-liicujpt (au sud do Norroy) sur la Moselle. Nous avons fait sauter cette position, y compris les défenseurs et les moyens de défense, puis nous l'avons évacuée de plein gré. Dans lies combats aérions, nos aviateurs ont di3 nouveau prouvé leur supériorité. Au nord et à l'ouest de Manonyiïier, les ^er et 2 juillet, 2 avions français ont été obliges d'atterrir précipitamment. Hier et avant-hier, un avion allemand de combat a repoussé l'attaque de 3 avions ennemis. Les bombes qui ont été lancées hier isur Bruges sont tolnbéos près des monuments les plus précieux do la ville. , Théâtre do la guerre à l'Est. La situation n'a pas changé. Théâtre do la guerre au Sud-Est. Los troupes alliées, sous les ordres du général von Linsingen, ont atteint la Zlota-Lipa sur tout leur front; la rive ouest est évacuée par l'ennemi. Cotte armée a accompli des exploits exceptionnels : pendant près do quinze jours, elle a lutté et forcé finalement lo passage du Dniester, bien que les positions ennemies y fussent solidement organisées, puis elle a progressé en rejetant les Baisses do position en position. Sur lo Bug, l'ennemi a évacué cette nuit la tête de pont de Krylow. Entre le B>ug et la Vistule, les Busses ont été de nouveau rejetés près de Plonka-Turobiu, au nord du -de yJornawûarKiu^uik. . "Berlin, ;>^ juillet. — Officiel : Le <ij juillet, au matin, les Anglais ont fcenté une attaque aérienne de gTandcf enver gur.o contre -nos -points d'appui "dans un<< baio allemande do la mer du Nord. Leur tentative a échoué. Dès le lever du jour nos dirigeables ont constate, à hauteur d l'île Ferschoilling, l'approche des forcer anglaises, comprenant plusieurs navires transportant des hydroplanes, accompagnés ile croiseurs et de contre torpilleurs; no-.-dirigeables ont forcé les Anglais à se re tirer. T7n hydropiano ennemi, qui avait réussi à s'élever, a été poursuivi par not-avions et s'est échappé en survolant le territoire néerlandais. *i * * Vienne, 4 juillet. — Officiel de ce midi : Front russe. Les Russes, qui avaient opposé hier de a résistance, avec des forces importantes, ï l'est de la Galicie, entre la Narajowka et a Zlota-Lipa, ainsi que plus au nord, ont îté attaqués par les troupes alliées. Après m combat qui a duré de longues heures, 1s ont été repoussés sur tout le front con-ro la Zlota-Lipa. Nous avons fait 3,000 prisonniers et nous avons pris plusieurs mi-railleuses.Dans la région de Przemyslany et de iliniany, l'ennemi est en retraite vers H'esfc. Sur lo Bug, la situation est inchangée. En Pologne russe, il y a eu de violents : oui bats/ sur plusieurs secteurs du front, les lusses ayant fait des contre-attaques en imenant dos renforts. Toutes ces tenta-ives, effectuées pour reconquérir du terrain icrdu, ont complètement échoué. Un de nos lorps, à lui seul, a repoussé cinq assauts 10 l'ennemi et lui a infligé des pertes sauvantes.Sur le Por et sur la Wysnica, les com->ats continuent. Des deux côtés do Studzianki, nos troupes, ur un front do plusieurs kilomètres, sont jitrées dans la position principale de l'en-iemi et ont repoussé celui-ci avec de fortes lertes. Nous y avons fait plus de 1,000 pri-onniers et nous avons pris trois mdtrail-[iuses et trois canons. Les hauteurs au i iord do Krasnik ont été conquises après 11 dur combat. ; Front italien. 1 Les Italiens ont renouvelé hier leurs , fforts pour prendre pied sur le haut pla- , îau de Doberdo. Après un bombardement vec des canons de gros calibre, bombarde-lent qui a duré toute la journée sur le ( ecteur de lledipuglia, iniei attaque a été en reprise hier après-midi par quatre régi-lents d'infanterie au moins. Il y a eu des orps à corps très violents. Une contre- A itaque des vaillants défenseurs a finale- j lent repoussé coux qui assaillaient les hau- | ïurs. Des tentatives ennemies pour s'approcher e nos positions près de Woltschach (ouest ( e Tolmein) et dans la région au sud du f 'rn ont été enrayées dès le- début. Dos „ lpins, qui ont entrepris dans cette région no attaque contre un de nos points d'ap-ui, ont été repoussés après un corps à Drps acharné. Les pertes de l'ennemi sont j o nouveau très fortes partout. Le torpilleur italien ,,17 O.-S." a été dé-uit le 2 juillet au soir, au nord de l'Adria-que.Front du sud-est. Sur ce front, il n'y a eu que des escar- f touches isolées À la frontière» . 4 k c •Constantinople, 3 juillet. — Officic{l d'. grand quartier général : Le 2 juillet, rien d'important no s'e* passé près d'Ari-Burnu. Près de Sedi!-Bahr, l'ennemi a gaspillé une grande quan tité de munitions pour troubler les prépi» ratifs que nous faisions pour attaquer so; aile gauche. 11 n'a obtenu aucun succès Malgré ce feu, nos troupes so sont appro ohées très près des tranchées et ont fort/ ment liarcelé l'ennemi à uno courte d5' tance. Au centre, un calme relatif a prévalu; Sur l'ailo gaucho, il y a eu des fusillades et de3 canonnades intermittente-. Celles de nos batteries postées sur la côtv do l'Anatolie ont ouvert un violent feu con- ■ tro les navires avec lesquels l'ennemi tentait do débarquer des renforts près d«. Sedil-Bahr et l'ont forcé à renoncer au débarquement et à retirer immédiatomjent se navires. IVennemi a subi des pertes sérieuses. Nos bat tories ont également efficacement bombardé dos camps ennemis prt\-de Sodil-Bahr et près de Teke-Burnu, ainsi que les troux>es et une batterie di'obusiei> de l'ennemi. Des aviateurs ennemis ont jeté sans succès des bombes sur Jeni-Scheliir. Rien d'important à signaler des autre fronts. Communiqués des armées alliées Paris, 4 juillet. — Officiel do 15 heures : DSïte la région au nord d'Arras, l'ennemi a attaqué, dans la nuit du 3 au 4. nos positions au chemin creux d'Angres :■ Ablam, au nord do la route A ix-No-dette Souciiez. Les assaillants ont été dispersé, par nos tirs de barrage et par le feu de-nos mitrailleuses; ils ont subi de grandes pertes. En Argonne, la fusillade et la canonnade n'ont pas cessé route la uuir, depuis la routo de Binarville à Vicnne4o-Château jusqu'au Four-de-Paris. On ne signale ij£< quelques actions d'infanterie localisées dair la région de la Fontaine-aun- Charmes. Sur le front de Haye, l'ennemi, après un violent bomtx^rdement, a prononcé une ton tative d'attaque contre nos tranchéos. Au nord de Ilegniéville, nos tirs de barrage n'ont pas permis aux troupes d'assaut d< déboucher. Devant Fa<ye, im bataillon, par venu jusqu'à nos fils de fer„ a été obligé de se replier deux fois. Sur \e reste àr front, rien à signaler. Paris^A» juillet. — Officiel de 23 heure»; *3Çcaons d'artillerie assez vives en Belgique dans la région de Nieuport et sui le front do Steenstraete-tfiet Sas. Dans lo secteur au nord d'Arras efc sur ;la rive droite do l'Aisne, près de Paissy, |e combat do mines continue. En Argonne, combat à coups do grenades et de torpilles sans action d'inïan-erie.■' Sur les Iïauts-de-Meuse et dans les Vos-i es, canonnades simples. i . * * juillet.. — Officiel du grand i^uar-i er général : ; Ijù long do toute la frontière, la situation fst inchangée. ? L'action d'artillerie, continuée vigouiren-<uœenfc oontre les fortifications de Malbor-rhcffcbo et du Prédil, a causé des dégâts i nportonte et) a provoqué des explosions. L'ennemi a ontropris, hier après-midi, uno violente contre-attaque sur nos positions du uaut plateau de Corsica ; il a été repoussé 26 a laissé environ 200 prisonniers entre nos mains. « * * Pétrograd, 2 juillet. — Officiel de l'état-major do l'armée du Caucase : Dans la région côtière, combat d'artillerie. Un de nos torpilleurs a échangé des coups de feu avec les batteries turques. D'ans la région d'Olty, une attaque ennemie entreprise dans les environs do Karika a été repoussée. Dans la région de Karaderbent, nos troupes se sont emparées des hauteurs situées à l'ouest d'Aidarkam. Au sud d'Avbazak, les Turcs ont été re-poussés contro la chaîne do montagnes de iSchariantlag. Dans la région du lac de Van, combats l'artillerie. Sur lesi autres parties du front, aucune modification à signaler. Dépêches Diverses Vienne, 4 juillet : Dans les Etats neutres, la conviction se sonfirme que la visite do M. Salandra cîipj e Roi so rapporterait à la question de 'envoi d'un corps expéditionnaire aux Dar-lanelles.Quoiqu'une flotte de transports soit prête 1 larento sous prétexto d'un envoi do trouves en Lybie, et malgré les promesses antérieures do M. Sonnino à Paris et à Lon-1res, le dernier conseil des ministres s'est léeide à renoncer à une expédition aux Dardanelles. Cette résolution aurait été prise en égard lo la lenteur des opérations italiennes. Athènes, 4 juillet : Ou a été avisé de Saloniquo qu'un na-rirè do guerre anglais aurait arrêté dans 0 port bulgare do Dedeagatch un vapeur teutre à bord duquel il aurait perqui-itionné.Au sujet d'un autre incident, le Foreign )iiice aurait affirmé au ministre gTcc à x)ndres qu'à l'avenir les navires grecs ne eraient plus arrêtés dans les eaux grecques. * * ♦ Londres, i juillet : Un groupe, de banquiers de New-York, à 1 tfita duquel so trouve la maison Morgan égocio aux Etats-Unis l'émission d'un'oml irunt anglais do 100 millions do dollars, Melbourne, 4 juillet :* I/3s dépenses de guerre ont amené un dé-icit de 15 millions do X cimis les oaisse&' 0 l'Etat,

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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