Vendredi 18 août 1916 A tt 15 JOURNAL QUOTIDIEN ~ Numéro : lO Centimes 3"° Année. — M" '633 LA BEGIQUE ..PRIX DES ABMNEKEMS 2 mois (août, sept.), fr. 4.60 ( ! mois (août), ft, 2.3U tLcs demandes d'nhomieuienl sont reçues EXCLUSIVEMENT »ux piivhets dos hircAiix «le ^csïe. ADMINISTRATION ET RÉDACTION Slt Montaffne~a.U2c-Iîeï'Tbes-JPotaffères, ERTTS3£L,TS8!S BUREAUX.DÊ 9 è1T HEURES J09. MORESSÊE, DIRECTEUR i--"Pétâtes annonces -s • -s •**. t* ^ la ligne, fr. Réclame avant les annonces . . ■— 1.25 Corps du journal : r— 5.00 Faits divers . . . I <— 3.75 •Nécrologie . . . j »— 2.50 Coin des Eleveurs t— 1.00 Aujourd'hui : SIX pages. LA GUERRE 746° Jour de guerre Les opérations n'ont présenté nulle part *n intérêt transcendant. Dans l'Ouest, un nouveau foyer d'hostilités paraît vouloir s'allumer au sudi-est il' Armentières, dans la région d'e La (Basses. La lul'ie» continue avec opiniâtreté en Pitoaidie. Les Anglais y ont fait preuve d'activité dans les secteurs d'Ovillers et de Pozièrès, où toutefois leursi attaquesi onti été plus locales et plus espacées. Au nord die Verdjun, la bataille a pris une allure beaucoup plus calme. Dans l'Est, il n'est rien survenu sur le Stoçhod ni en Yolhynie. En Galicip, les belligérants sont restés en présence le long] de la ligne que nous avons délimitée hier. Los Russes n'y ont. plus entrepris de grandes attaquer, mais ils ont repris l'offensive sur le Pru,tii supérieur, ou ils ont occupé Jabloîaica et Worochta, dans les forêts dos 'Carpathes'. De lqur côté, les Aiu&tookA^lemands ont élargi leurs récents progrès au sud-ouest de la Bucovine, dans le secteur de Capul. Dans ie Kiistenland', de vifs combats se sont de nouveau développés à l'est de G (irz, comme aussi au nord-est do Mon-faicone, (mais ils n'ont ri an changé à la situation constatée ici hier. , PÉRONNE Celte petite ville moyenâgeuse de la Fi îardie est à l'ordre du jour. Depuis le commencement du mois, le canon iait rage à ses portes, le long do 1 ancienne voie romaine qui, entre ses deux rangées d'ormes séculaires1, file en ligne droite jusqu'Amiens, •Les tranchées S-rpen"fënti entre les rives de la Somme et les multiples étangs! qui lui sont comme autant de miroirs argent's au milieu d'un paysage légèrement ondulé, parsemé des bosquets à haute futaie qui abritent d'innombrables petits villages djont le regard, en se promenant sur la plaine, ne soupçonnerait pas l'existence, n'étalient leurs clochers sveltes qui s élancent vens le Ciel îN>mme des minarets au sain des bouquets de verdure. La large chaussée pass'e après avoir loîig'é les lignes des fronts, sous d'anciennes portes, des poternes et des ponts levis qui rappellent les siècles écoulés, pénètre dans un somnolent faubourg, traverse une nouvelle succession d'étangs couverts de nénuphars, puis1, soudain, se transforme e- ue-vient la rue principale de Péfronne, qui aboutit à la Grand'Place. Comme dans presque toutes les villes de la région, c'est là. que se concentre la vie de la localité. Là se trouvent les* beaux magasins et les oa.M-s et, mfcure^euibnt/, ï'hôtel de vi;lle qui, chos* assez rare, en Picard e eu on Artûs oomm-an ]■ landre, ne présente rien de particulier au point de vue architectural. '.Le seul monument intéressant est. la citadelle, qui trône là-haut au dessus des vieil --les ruelles et dés maisons vétustés humblement. blotties à ses pieds.Depuis longtemps, 1 altière construction sert de caserne et de magasin militaire. Que do souvenirs s'y rattàchent ! D'ans ses murs épais sont e î-core encastrés des- boulets datant, de la dernière guerre franco-allemande. Dans les spacieuses salles émergent, de tous les coins les souvenirs de l'ancienne France, ce.ulx surtout de ses lut!es opiniâtres cont.ro la puissance des ducs de Bourgogne. Le roi Ch a rles-le-Sipaple mourut de faim dans les oubliettes de ce chAiteau fort, et Charlefe-l'e-Téméraire, y tint enfermé Louis XI, le grand ariilsan initial do l'unité française. C'est dans la citadelle de Péronne que l héroïque Catherine de Poix', dont la statue orne la Grand'Placé, défendit eni 1.031. la ville contre les armées de' Charles-Quint. Du haut de l'historique éd'Hi^e, la vue embrasse une immense perspective. A ses pieds se trouvent, d'anciennes fortiïications-, déclassées aujourd'hui. La Somme va se perdre vers le couchant, après avoir promené ses méandres capricieux à travers les riches terres picardes, les immenses cultures sucrières. Péronne est d'ailleurs le centre de la grande in-nais'lrie de la fce-terave à sucre en France. Au nord: se profile la ligne blanchâtre des collines calcaires de 1 Artois; à l'est, ce sont de hautes cheminées et des fumées épaisses, planant siur une région industrielle; au sudi, bien loin au delà de Chaulnes et de Roy©, e'es& déji l'Ile de France, la terre historique pa;r excellence, le berceau: de Par's. DAMS LES BALKANS Sofia, 16 août : Depuis quelques ;ours, les rapports en>-tre la Roumanie et la Bulgarie sont devenus plus amicaux. Un nouvel accord vient d^être conclu entre les deuix pays en vertu duquel la Roumanie fournira à la .'Bulgarie de la viande et dur pétrole eti la Bulgarie approvisionnera la Roumanie do ' tabac. D'après Jes déclarations d un diplomate i*o uni ai n, on peut escompter l'échange d'autres marchandises encore. Dans les milieux gouvernementaux, on envisage la situation: favorablement. Le ministre de Rou/manio à Sofia part 1 demain en oong'é de d'ex jours. Rome^ 17 août : De la Tribu ua" : — Nous ne croyons pas que la Roumanie soit Sur le point, d'abandonner soi]. . attitude hésitante et do se placer aux côtés 1 de la Quadruple - Entente. La Roumanie ; l'Ont difficilement se décider à agir avant 1 qui'0:1 ne voie poindre à l'horizon les < signes précurseurs de La fin prochaine du < oonflit général. Un pa^ys comme la Rou- 1 manie, vivant principalement de l'agricul-hué, dépendant presque complètement de PAutriche-Honglriei et de l'Alto magne, et 3ont la force de rdistance no repose que 1 sur sept millions d'habitants, no peut on- I frer dans une luit-te aussi' formidable que : /elle qui se poursuit en ce moment. c DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 1G août :• Le ministre de la gauerre a accordé un congé ce quatre jours aux jeunes gens dlg la classe de 1917. * * * Paris, 16 août : Au cours dos combats livrés près de Fleury, I3 2 août, est tombé le major français Tisseraud'-Delange, à qui les journaux socialistes consacrent des articles éio-gieupt. La ve.lle «lu 1er mai 1906,, le major Tissera.mil avait été commandé de service à la iB ourse du. Travail, à Paris, pour y assurer l'ordi'e. M. Clemenceau, qui était alors ministre de l'intérieiar, avait dlôci(dé d'empêcher la fête du 1er mai. Le 30 avril au soir, les socialistes délibéraient pour savoir s'ils devaient oui) ou non se soumettre, lorsqu'un officier en uniforme), le lieutenant Tissorandi-Delange, entra dans la salle et fit la déclaration suivante : ,,Malgré Clemenceau, 3e me ferait (pas tirer mes soldats sutr vous, si j'en remous l'ordre." Le lieutenant fuit mis aux arrête' et congédié. Quelques années plus tard, il rentra en service. * * * Paris, 15 août : Le ,,Pe'.:it Journal" annonce qu'un inu cendtii3 s'est déclaré dans le vaste camjp de BI01S ; en- moins d'une hejre, taus Issi baraquements sont, de/eaus la proie d£s flammes. Il n'y a pas de victimes), dit-on,, mais les d'-lg^ti matériels sont très importants. * * * Paris, lo août : M. Denis Law, un des plus brillants aviateurs de l'escadrille américadnje.qui est au service de la France, a fait une chute sur la pliine d'aviafrion pvès xle (Bue et s'est- tué; il avait vingt^sopt ans. » _ ❖ * Berne, 16 août : Le Bureau de la presse du département ^olit-iqu© suissje communique ce qui suit : — Le Comiptoir central suisse d'approvisionnement de oliarbon, établi à Baie, a envoyé récemment aux acheteursi de oliar-bon une circulaire annonçant qu'à partir du 1er août il 11e serait plus fourni d'e charbon, .jusqu'à nouvel ordre, qu'aux consommateurs industriels dont les stocks sont inférieurs) à leurs besoins de quatre mois ; urovisoi -reniant, cette fourniture 11e dépassera pas te montant des quantités mensue'les moyennes qu'ils ont remues pendant les trois: années lQll, 1912 et 1913. A la suite de cette circulaire, le bmitJ s'est- répandu que l'Allemagne avait fortement réduit ses livraisons de charbon à la Suisse, ce qui est inexact. Les fournitures d)3j ci'iarbon allemand continueront à se faire, en août et en septembre, ^conformé-ment aux accords conclus avec la Centrale des charbons de Baie. * * ♦ iBerne, 17 août : Au cours d'une séance spéciîalejy le Con)-seil fédéral s'est occupé, hier après-midi, des pourparlers imminents avec l'Allema-, gno. Jusqu'à la fin de ces pourparlers, aucune communication ne sera faite au public à leur sujiet. , . Cologne, lo août : Se rendant du front Ouest Sur le front Est, l'empereur Guillaume a fait, un court arrôt; à Cologne. - * * * BeiHlin, lo août : M. Gârard, ambassiadeur des Etit^Unis à Berlin, a visité lundi après-midi le camp de prisonniers établi près de Glate. ! 1 * ■ *r- * Innsbruck, 16 août : C13 matin1, à Oh. 10, un fort Iremble- ment de terre a été ressenti à Innsbruok. * * ♦ Milani, 16 août : Les journaux annoncent, avec l'autorisation de la censure, que les1 Italiens ont égar lemenfc évacué Tripoli,, capitale de la -Tri- ix>li laine. , ♦ * * Milan; 17 août : Hier matin, à 9 h. 10, une secousse sis-mique assez forte a éité ressentie à "Bologne: il n'y a pas eu de dégâts. Dans la nuit, de forj^s secousses ont ét'n ressenties à Rimini et a Pe^aro. A Rimini, plusieurs maisons se sont écroulées et il est possible que des habitants aient été ensevelis sous les décombres. A Pesaro, las murs de diversjes habitations se sont crevassas et les immeubles ont dû être évacués; il n'y a toutefois pas eu de victimes. , , * * * Rome, 17 août : Il se confirme qu'à Pesaro le tremblement de terre n'a pas fait de victimes. A Rimini, les dégâts ne sont pas- très grands. Il y a eu quatre morts et une trentaine do bl>3ssés; quelques maisons se sont écroulées; d'autres ont été fortement endommagées. ; . . * ♦ * Londres, 16 août : AI. Asquith a déclaré lundi à la Cham-ûre des communes qu'il avait modifié son opinion quant au droit de vote des femmest, lont il était naguère adversaire. 1-e „Daily News" appi-end Vie bonno source que cette déclaration fait prévoir une Modification dans la portique du premier ninistre- Le journal écrit que M. Asquitîi îurait déclaré au Conseil dop ministres que ïans l'éventualité d'une réforme électorale, .es femmes devraient recevoir le droit do /ote. # * * îsew-xork, 16 août. : D'après un communiqué officiel, la, convulsion d'un nouvel emprunt de 250 mil-ions de dollars par la Grande-^refcagne est ittendue dans quelques jours, sauf qu'un îouveau retard se produise. De source non officielle, on annonce que l'emprunt aurait ti conclu pour deux ans au taux îd.'inté- "êt de 5 p. c. ] , * Londres, 16 août : Le président- cte la Commission de la Jhambre des communes, chargée d'étudier a question du tunnel sous la, Manche, a dressé à M. Asquith une lettre dans 1a-uolle i] d<x0are qu'il est d'avis qu'il faut commencer la constrinction du tiniDql avaint la fin de la guerre ét que, du l'esté, les Français sont disposés, de jleur c jté, à commencer les travaux immédiatement. [ y * * La Haye, 16 août : Le ,,Nieuws van den Da.g." publie des lettres de pêcheurs1 hollandais retenus j>as le^ Anglais à Grangemouth en Foosse. Ces pêcheurs ne peuvent ni mettre pied; à t ?rre, ni acheter des vivres, et (reçoivent tous les jours les mêmes rations. L'un d'entre eux écrit : — Nous avons été d'abord retenusi quinze jours à Leith et avons ensuite été Jremor-qués à Graiigemouth. (Nous soanmes ici vingt et un bateaux. A terre, nous ne pouvons aller plus loih que le bord de l'eau; les vivres sont pa,rc 1 rnontîeusiement . disuià-bués; il y a neuf semaines que nous sommes retenus ici. Nous 11e gagnons pas un centime et nous voyons de jour en jour se gâtîr notre précieux chargement de harengs." * * c Copenhague, 16 août : Le Folkething a continué hier la discussion de la, question de la vente des Antilles danoises. Le président du Conseil des ministres a déclaré à ce Sujet ce, quji. suit : •— Si lo Parlement n'adopte pas • le projet qui lui est- soumis, le gouvernement déposera s;tais t.urdêr un projet sur la mise en vigueur de la nouvelle Cor.stitatiqn et fera procéder à de nouvelles; élections'. Le gouvernement demandera en m "me temps un délai aux Etats-Unis ; il iglnore s'il réussira, mais en tout cas la rcsponSabi-'iité d'un refus' incombera à ceuix qui auh lonife reye;é le projet. Après discussion, 1e projet modifié a (t'i voté par 62 voix radicales et socialistes contre 44 voix de conservateurs die/ gauche. * C'op^nfiagiue, 17 août : D'après le „fBerlingsche Tjdende", divers industriels ont délibéré au sujet des difficultés -toujours croistsa.nties de la vi'j loonomique et. ont décidé d'envoyer pro-ehaiiicnier.it' en Angleterre une nouvelle dé-lég-ation eharg>6e de négocier avec les' au.u tori'tés britanniques X'aplaniss'ement des dift'iouilt'és. On ■ prévoit pour plus tard des pourparlers analogues avec les autorités allemandes. Le commerce, 1 industrie et l'agriculture seront repr tentés • dans la délégation envoyée en Angleterre. * * * Christiania,,' 16 août : Le ministre de la justice a prié les au-toi t^s mavcitimo- dé s'as-stirer si le? n:'u-virei' marchands entrant dans les ports norvégiens sont armc's. Ceux se trouvant dans ce cas seront signalés» auix autorités militaires avant dfêtre autorisas à quitter le port. * * * StxxjlvViolm, 1.6 août : On ma nde dé Finlande au „ Stockholm s Tidingen" que le manque dé vivres1 se fait de plus en plus sentir. Les autorités vien-nent d'imjx>ser à- la population uni troisième jour de privation de viande par semaine. Le beurre devient quasi mitronviable. Quant au café, il coûte au minimum fr. 12.50 le kilo) à Vyborg', il Jauti payer de 20 à 2;2 francs pour en oib-tcriir. * * * Pétrograd', .'15 août : On' parle de M. Pokrovvski comme suc. cesiseur de M. Bark en qualité de m'mistre d'es finances. * a* * ^rtrograd, 17 août : Le général adjudant Rousski a été nommé commandant en chef des armées du* front du Nord. * * Pétrograd, 16 août : Le rescrit du Tsar nommant le général Kouropatkino gouverneur général du fFitr-kestan décrète en' môme temps l'état de siège dans cette province. Les journaux russes disent que la triste situation de ce pays., où régime conti.iiueUe-ment l'insurrection, nécessite une interveiv (ion militaire, qui aura besoin rie toute l'énergie du général. : Pétrograd, 16 août : Le „Rietch'; annonce que le (gouverne- | meut russe, qui étudiait un projet visant la création d'un ministère de la, santé pubili- ! que, a.urait abandonné l'idée de réaliser c<? projet pendant la guerre. * ' * * ( Moscou, 16 août- : La farine et le Sucre manquent presque t complètement à Moscou. ♦ * + " Berne, 16 août : , On mande de Pékin au ,,Temps'' que la légation russe a protesté, vendredi dernier, ] auprès du gouvenienient chinois" contre l'ad- ( mission de dopi.t s mongols dans' le Parle- f meut, la Mongolie étant devenue un Etat j autonome en vertu du traité de 19131. Le < gouvernement de Pékin n'a pas encore ré- ( pondu à la protestation russe. , * * Parts, 16 août : J L'Agence Ilavas annoncé que la vi!*e dfe Shanghaï est assiégée, depuis la 29 juillet, t par des rebelles. Ceux-ci ont été lepousi- j sés ; ils occupent la gare dé KidUdtung, , vis-àt-vis de Canton. " f * * * i Tokio, 16 août 4^ ( Le gouvernement japonais a entamé de? (. négociations avec les Etats-Unis en vue de j l'établissement d'un service de télégraphie r sans fil entre le Japon et les îles Hawaï. , * * * f Wasliington, 16 août : Vl La Chambio des représentants a adopïé 1 le .programmé naval récemment voté par le Sénat. Ce programme prévoit^ entre autres, (, la construction dé quatre vaisseaux de ligne: j et de quatre croiseurs de combat. ,| * . *, * q Washington, 1/ août : kS M. Wilson a élabore un projet complet en d rue d'aplanir la grève. des cheminots. Il n prévoit l'adoption de la journée de huit j îeures et le paiement régulier des heures $ iupplémcntaires. t< * * * s. New-York, 16 août : ,] Le ]>révident Wilson projette d- faire nu K long voyage, au cours duquel il prendra d la parole dans des réunions publiques. s 1< Rotterdam, 16 août, : Le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" annonce que le ministre des Paysi-'Bas à WaS-hiagit-on dément 1 exactitude de la nouvelle d;une "vient0, éventuelle dé l'île de Curaçao aux Etats-Unis. ■ ♦ SUR MER Ymu'idén, 17 août : L'éqnipjig'e cbs loutre ,,Ivathaiina*' an-roiice que le sebooner à moténr danois ,,Somto" a été. incendié à coups de canon par un sous-marin allemand. L'équipage a été sauvé. Alicaiite, 15 août : Un sxnvs-marin autrichien a donné ojrdre au vapeur „Ttirso", do Q^arceloaie, dé SiOpper. Le steamer n'ayant pas obéi, le submersible a tiré un coup dé canofn. Le ,,Turs>j" s'est alors arrêté. Après avoir examiné les connaissements, le sous-inarin a autorisé le vapeur à continuer sa route. Copenhague, 17 août : D'après mix i.ifornuition reftue <par le mii-nistre dés affaires' étrangères1, le va-peur danois ,,Charkow'; a. été arrâté dans 11 Méditerranée par un sous-marin autrioiiien. A peine ^l'équipàg'e, sur l'ordre du; commandant dur sous'marin, eut-il été embarqué dans les canots qu'un torpilleur français e>t arrivé et a tiré sur le submersible, qui a aussitôt plongé. Les hommes du ,,Charko\v'' oint alors regagné leur borcl le nàvii-e a continué sa rou^e s'ur Gêmes. La Haye, 14 août. : Hier api*ès-midi, à Ci heures, le chalutier ,,Lotos" est entr^ dans le port de Schevo-ningiue. Il avait à bord quinze hommes dés équipages de deux navires norvégiens chargés de bois: dix de la barque 0,Rcstip;? et cinq du schooner ,,Fro\vflrd", qid se rendaient à ITarilepooi. Le ^Restip" a étiS inc-endié par iui sous-marin allemand(, di-mainohe à milii, et le „FreVrard'' dliniandie à 4 h. 1/2 api " s-midi. Copénhaguc, 17 août : On majide de Malmo à la „Beiiingsclio T idende"' que le vapeiir suédois „Inès" qui transportait en Angleterre une cargaison de bois dé mines a été capturé avant-hier dans le Sund par un navire do guerre allemand et amené dans un port allemand. Paris, 16 août : On mande de Tripoli à l'.,Echo de Pans ' qu'irn^ des canots du vapeur italien ,,Loti.uibro", co'ulé d:,ns la iMiîditeorranée, est, allé échouer près de Misurata, où il a erf-é capturé par des Arabes. Hitilc marins ont ^ été emmenés à l 'intérieur du pays. Lo générai Amegllio a immédiatémen!' envoyé un négociateur .pour obtenir que les pri-son-aiers soient relâchés, , Les derniers moments de sir Roger Casement O11 écrit de Londres au „Pelit Pari- 5ieii" : — Hier jeudi 4 août-, à 9 h. 7 in. du iiattn, Casëment a été. pendu dans une cour le la prison de Peutonvil'.e. Jusque dans la io.irée de mercredi, il n'avait pas renoncé i l'espoir d'être gracié. Il savait que ses unis faisaient des efforts inimaginables pour aire valoir des circonstances atténuantes en >a faveur. De plus, une supplique avait été >emiso . au premier ministre revêtue de cen-aines de signatures, parmi lesquelles 011 ■e-uarquait notamment les noms d'une tren-a.ne de députés nationalistes, d"évêques, de nombres de la noblesse irlandaise. Il 11'igno-pas non plus qu'on iiavai5 pasiréculé levant, une démarche auprès du président iVitson pour le prier d initier venir auprès Un gouvernement britannique. Casement l'aurais pas caché qu'il croyait au suecès le ces îequêtes. Miilgré cola, peiidant toute la journée de nercredii, il sembla quelque peu nerveux. 5ans doute s'attendait-il d'un moment à 'autre à recevoir une bonne nouvelle. Le loir venu et rien n'apparaissant, une pro~-0118e tristesse s'empara de l.;,i. Il se raidit cependant et se montra décidé à affronter a 'mort avec courage. Il se préparait- à •épondre à une quantité de lettres qui ne 'avaient pas quitté un instant durant sa saptivité, mtnis, vaincu par une fatigue in~ iurmontable, il s'endormit à sa table do ravail en pr 'sence de s deux gardiens chargés de la surveillance. De très bonne heure, au matin, il se récita. Il n'y avait plus de doute à avoir l. cette heure quant au sort qui l'attentait, et bravement il en prit spn parti. Il ut d'abord un long entretien avec son dé-enseur, puis avec l'aumônier de la prison. 1 assista à la .masse et commun a. Peu .-vaut 9 . heures, i^fut remis entre les mains lu bourreau Ellis. Sans la moindre résis-anc-e, il se soumit a toutes les formalités t se laissa lier les mains. L'air calme et .'.un pas ferme, il fit le court trajet de -°a eliule à la potence eu compagnie du diree-eur do la prison, du prôoro qui récitait oi prières des agonisants, du médecin et i" ses deux gardiens. D'une voie tran-uiile Casement répondait auix prières de 'aumônier,' implorant Dieu joour le salut e son âme; puis, on montant sur la rappe, fatable qui allait s'effondrer sous ni, il prononça ces ultimes paroles ; ,,Je leurs pour ma patrie !" Quelques secondes lus tard, la justice humaine était salis-wte et les cloches de la prison appre-aient aux curieux assemblés au dehors que îoger Casement. avait cessé de vivre. La foule était- considérable. Avant d'at-'inàre CaJedonian Road — la rue de la rison — beaucoup avaient voyagé ]>en-àiit dés heures. Parmi eux l'on. remar-uîô; un grand nombre d'Irlandais des doux àxes et même un membre de la Chambre es communes. Ces gens se préparaient à mis1 ester 'en guise de protest ition, mais la olloe eut vite fait demies dt;^,érs?r. La jnnerie des cloches die la prison de Peu-mville ne pouvait couvrir le bruit, des Çfegts et des vocif u-atlons1. Toute, la j.jurée on vit les paVsaaits s'arrêter devant le inistre bâtiment: ils lisaient l'avis officiel l'exécution affiché aux portes, ne fui- < ûent aucun commentaire e' poursuivalant jai* chemin. : COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales. Berlin;, 17 août. — Officie1 de ce mili : Théâtre' de la guerre à l'Ouest. A l'ouest de Wytscliaete, sur le canal de l^a ©assée, et au sud de ce coui'S d eau, a canonnade ennemie a atteint son maximum d'intensâijé à certain moment. De fortes attaques anglaises dirigées confire la ligne d^Oviliersf-Pozières et à l'ouest du bois des Foureaux ayant été repoussies déjà le matin, le soir, aprc*s imetr'.s violente préparation d'artillerie,,, do très con>-sijiérables forces ont été Lancées à l'assaut l>ar Jes Anglais, entre Poziière® et- le boâK des Foureaux, et par les Français entre Guiillemont et la Somme. L'assaut a- échoué, cle m "me que les attaques multipile^ répétées jaisqu'à cinq fois pendant la nuit par les Français. Après un combat opiniâtre, dos détachement} ennemis qui avaient pénétré à d'ouest d'à bois des Foureaux et au sud de Maui-rei>as en ont été rejetés de nouveau. Les pertes dé nos adversaires sont grandes. Au sud de la Somme, dés combats se sont livrés dans la région de (Bel;oy ; à cet endroit, les Français ont pris pied dans notre tranchée la plus avancée sur une largeur d'environ 500 mètres. A l'est de là et près' d'Estrées, l'ennemi a été repoussé. Des deux côt's de la Meuse», l'activité de l'artillerie est devenue intense à plusieurs reprises. L'ennemi a teinté une attaque dans le bois du Chapitre ; sa tenr tative s'est écroulée sous notre feu de barrage.Sïir de nombreux points du front*, d'es opérations dé patrouilles françaises ont échoué. Théâtre dé la guerre à l'Est. Front d'il feld-maréohal von IlindemliuTg : De violentes^ attaques poursuivies par les Russes jusque dans la nuit contre lo soc-leur iB^.tko;W-llarbutzow, à l'ouest {le Za-I0C250, omb été nettement repoussées. Front du général de cavalerie archiduc Charles : Les attaques prononcées par l'ennemi- au nord du Dniester, près dé Toustobaby-Kouczaki, sont -aussi, restées vaines hier. Nous avons fait 154 prisonniers. Dans les Carpathes, la hauteur de Stara-Obczyuia, située au nord de Capul, ti été conquise par nous. Théâtre de la guerre dans les Balkans. Au sud^-ouest du lac de Doiran, (de faibles avant-gardes* bulgares ont repoussé dés détachements ennemis qui tentaient de dé»-boucher de Dolazoli. * * * Vienne, 17 août — Officiel d hiefr midii^ 'Front russe. Front des armees du général de la cavalerie archiduc Charles : Dans le secteur du mont Capul. les] troupes all«'ées ont consoli.lé leurs avantages conquis, en enlevant d'assaut la hauteur de Stara Vi].>oz:yna. Dans cette région, ; les combats sont extrêmement acharné. Près do Horozankâ, à l'ouest de (Monais-terzyska, des' tîrouipes austro-hongroises ont, de nouveau, repoussé de violentes attaques russes. Au - cours du combat, 1 ennemi réussit à pénétrer, sur un point seulement,dans nos tranchées; il en a été rejeté par une contre attaque. ; 1 Front des a,nuées du feldmaréchal-génôral von llindenburg : Des détachements de la légion polonaise ont exécuté un heureux coup de main, au sud de Jlulevicz, sur le Siochod. Point di'événements particulier.s. Front itajlien. Dans le pays de Gërz, l'ennemi a renouvelé ses vioientes attaques contre nos positions des hauteurs à l'est de la. ligne de Salciuio à Yertojba et près d'Oppacoaia-sella.Presque partout, nous avons pu repousser l'assaut par la seule action de notre feu,, mais en certains endroits, où les Italiens réussirent à prendre pied dans nos toutes premières tranchées, notre contre-attaque les en a promptement expulsas. Ainsi toutes les positions sont bien res-téc/^ encore une fois, au pouvoir de nos troupes, qui ont infligé les plus lourdes pertes à l'ennemi et lui ont, en outre, enlevé 480 prisonniers, dont 1 lieutenant-colonel et 7 autres o.rf;ciei-q, ainsi que 6 mitrailleuses et 2 lance-mines. T^e bataillon de chasseurs n. 2 et des détachements des régiments d'infanterie n. 2 et 48 se sont particulièremrnt distingués dans ces combats. Près de Zagora-, l'attaque tent'e par quelques compagaiies s'est brisée, auix obstacles de notre ]>os:.t:on. Sur le Iront _ des Dolomites, les défenseurs de notao portion du Rufraddo ont repoussé une attaque, en combattant cor[xs à corps. Dans le secteur du monte Ze'oio et du monte Interrotto, nous avons aisément lé-poussé quelques détachement^ ennemis, \hi\^ tV,. faibles, qui. se portaient à l'attaque après- une intense préparation d'artillerie et le lince-minos. Frrmt d.u Sud-Est-Rien d'important. Sur mer. Dans la nuit du 14 au^ 15 août-, une escadrille d'hydropJanes a <ûit une attaque contre Va'ilona. De nombixiuix coups ont porté en plein, dans une batterie câtièro, lans. un baraquement, dans un. entrepôt, et >ur un navire"; en outre, nous avons observé de nombreux incendies. Les violents efforts' de 3i dnfense spéciale 11'ont pas empêché nos avions de rentrer tous indemnes. Dans la matinée du 14 août', sept hydro-iilanes ennemis, pour 1a- plupart français, Mit attaqué Tri ?ste avec le ooncours de rois avions de combat français et sous la iirotection de torpilleurs et d'auito-canots mnemis qui se tenaient au large. Quelques-ms de, nos appareils se sont lancés à leur •encontre. En comixit aérien, le lieutenant de vaisseau Baniïeld a forcé un avian ennemi à descendre au milieu du golfe; oui suppose que lesi occuiiants de cet a^aroij sont blessi-ls. Pourchassant ensuite un autre a.vion, le lieutenant- l ato abattu e^i combat aérien,. Dans une chute vertiganeuse, ce', avion est tombé ^près de Miramare; lesi oecujpant> sont morts. Nous avons repéché l'appareil, marqué SB A 3oS; il est compiîëtameintj dV mo.li Les aviateurs enneaiis ont lancé plusieurs bombes sur le port, sans cjipondlaut causer de dégâts notables. On ne signala que deux personnes tuées, une grièvement et une autre légèrement blessée. *■*. Sofia, 16 août. — Officiel du quartier général bulgare : ï Le 14 août au s'o'-r, l^arfillerte ennemie a ouvert, un viole it« feu contre nos positions a^•aJlcces établies au sud et à l'ouest â'u lac de Doiran. Sous la protection do ce feu:, ri.iifanterie ennemie a attaqué ces positions pendant la nuit, mais- elle a été repoussée. L'artillerie cnmemie a ensuite continué son foui. Le 15 août dtins la matinée, l'ennemi a de nouveau attaqué avec des forces considérables les mêmes positions. li a encore été repoussé et. a été obligé de se retirer- ea débandade. Sur lo reste du front, faible feu- d'artillerie et engagements entre patrouilles'. * # * Cons.Lan'tinople, 15 août. — Off:ci 1 du grand quart'rer génnal : Sur le front du Caucase, saur l'a-ilo droite, nos troupes ont rencontré et repoussé d'es1 détachements dé reconnaissance ennemis et des déiaciiements .édifiant des travauc; dé revranchemL. ut dans qudqûo9 défiles. Par suite, nos troupes* ont pu facilement avancer. Au: centre, sur l'aiie gauche et dans le seet^ur de la câte, escarmouches entns patrouilles ejl canonnades locales. Sur le reste du front, xias d'opératians importantes à signaler. * * * Conslantinoplci, 16 août. — Officiel du grand qiuartier général : 11 n'y a rieu- d important à signaler dés divers fronts. Communiqués des armées alliées Paris, 16 août. — Officiel de 3 heure» : La nuit a été calme sur la plus grande partie du front. En Champagne, du cât; de Taiiure et en Àrgonne vers la ll.nraz 0, nous avons dispersé des patrouilles ennemies. Sur le front de Verdiurii, bombardement as'sez vif des secteurs do Thiaumont, de Fleury et de Vaux-Chapitre. Aviation. — Dans la nuit du 15 au 16, les avions ennemis ont lancé quelques» bombes, sur 'Belfort. Pas de-victimes. * « * Paris, 16 août. —> Officiel de 11 heures Sur le front do la Somme, aiprès une. inn tentse préparation d'artillerie, nours avoa-.à», cet après prononcé des actions otimb si'fes qui nous ont va.lu des gains importants1. Au nord de Maurepas-, nos trouijes en liaison avec l'armée britannique, ont enlevé toute une ligne de tranchée» ennemies sur un front de .1,500 mètres environ ét ont atteint en certains points 11 rou'te dp Guâl'emont à Maurepas. Au sud de ce village, sur un front de. 2 kilomètres et sur une profondeur de 300 à 500 mètres, t>u'cs les positions de l'ennemi à l'e^t de la routé de Maurepas à CLry, ont été égaletnvmit occupées par notre infanterie après un c mi-bat très vif qui a coûté des pertes élevées à l'ennemi. Ces deux opérations brillammeut conduâtli et rapidement exécutées, nous ont permis dfâ fair*e un certain nombre de prisonaUjrs- dont le chiffre n'est pas encore établi. Au sud dé la Sommes vers la même heure, nos tronpes passant à l'attaque^ eo sont emparées d'un seul élan d'un &ys:'£ime dé tranchâtes ennemies puissamment organdsi'ês sar une longueur de 1,200 mètres environ au sujd de Bellov-en-banterre. Une snxan-tai.ne de prisonniers sont restés entre nr.s ma.ins. Canonnade intermittente sur le rest£ -Jw. front. » * * Paris, 16 août. — Officiel (Ju gVméral Sa r rail : Dans' le serteur de Doiran, fusillades et canonnades. Sur le reste du front, tout est calme. L'opération entrepose par les Français dans la 'région de Doiran se poursuit normalement . * * * Londres, '15 août- — Officiel de l'après-midi : Los combats locaux qui se sonlt livrés pendant les deux derniers jours au noirl-ouest de Pozièrès ont eu pour résultat de nous permettre de reprendre presque tout le reste dés tranchées dans lesquelles l'ennemi avait pris pied le 13 août au matin. Hier, nous avons pénétré dans les tranw chées ennemies établies près de la fermo de Moquet e' nous sommes rentrés dans nos lignes avec onze prisonniers'. • ♦ * * Londres, 15 août. — Officiel du soir : La situation est- mchangjée. * * « Péiiroghad, 15 août. — Officiel : Sur la Zi6ta.-Lipa, 1 e passage de nos troupes continue sous la canonnade de l'ennemi, qui à- -plusieurs endroits- entrave la construction des ponts par le feu de sa grosse artillerie et ce ses •mitrailleuses'. Dans ce secteur, nous avons fait prisonnier^ 7 officiers et 413 soldat% etti nouis nous1 sommes emparés de trois mitrailleuses.Am soua-ces du Pnitih-, dans ln. tr^on forestière. des Carpathos boisées, sous' notre cession, l'ennemi a évacué Jablonica, que nous avons ocoupé. Au smd1 dé cet endioit, nous avons encore ocoupé Wo-rochta et Ardzsluza, sur le Prnth, et nous avons fait, prisonnier^ 32 o'ficeirs» et 1,006 soldats. Notre offensive continue.

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