La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 24 March. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8g8ff3nc2z/
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Mercredi 24 Mars 1915 N° 138 Mercredi 24 Mars 1915 iTMiirnu r-——rgm UNIT imiiu VM H I — ■ LA BELGIQUE administration et rédaction ttj Rue Hootague*de-8!ou, tt, BRUXELLES Bureaux : de 10 à 11 heures JOS. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO ! lO CENTIMES iL* potite ligne . î;:;;;..ïr« 0.40 Réclame avant les annonces ..... 1.00 Corps du journal ; 4.00 Fiits divers » S.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 233m* Jour de guerre La forteresse de Przemysl est tombée, après un «iège de quatre mois et demi. Telle est la nouvelle que vient de nous apporter le bulletin officiel de Vienne du 22 : nouvelle soudaine, à la vérité, mais qui n'est pas faite poux surprendre. Sans doute, ^inébranlable résistance que la garnison de Przemysl avait opposée lors de son premier siège, du 16 septembre au 4 octobre, et la vaillance avec laquelle elle avait ensuite soutenu, au cours de son second siège, commencé depuis le début de novembre, les assauts répétés d'une armée d'investissement très nombreuse, avaient fini par faire considérer la place comme quasi-imprenable, d'autant plus que certaines indications s'accordaient à faine juger insuffisante l'artillerie de siège dont disposaient les Russes. Mais on n'avait pas tenu le compte au'il fallait 'de la question primordiale de son ravitaillement en an v,. r\t* la Galicie. enserrée de tou- 1 es parts, Przemysl ne pouvait compter que sur les provisions hâtivement accumulées dans ses murs pour sustenter sa garnison et ravitailler sa population, qui comptait environ 47,000 habitants avant la f'aerre. Ces provisions ont fini par diminuer à tel point que malgré la plus extrême économie les rations disponibles ne suffisaient plus à assurer que trois jours d'alimentation. C'est dans ces conditions, et après les péripéties que nos lecteurs pourront suivre d'après les dépêches officielles, que le commandant de Przemysl, suivant les instructions reçues, rendit la place aux Russes après en avoir détruit les forts, les canons, les munitions et tous les ouvrages militaires. L'imminence de la décision extrême à laquelle il était acculé fait comprendre pourquoi il a ordonné, dans 1a matinée du 18, un bombardement des positions russes au cours duquel il a été fait une énorme consommation de projectiles. C'est la dépêche de Pétrograd du 20 qui donne ce détail. Elle parle aussi d'une sortie en force de la garnison ; on comprend maintenant que c'était sa tentative suprême, qu'elle voulait essayer une dernière fois de rompre le cercle de fer et de feu qui l'étreignait depuis longtemps.Le communiqué russe du 21 ne signale que la prise d'un village à l'est de Przemysl. Il a donc été lancé trop tôt pour annoncer la prise de la forteresse, et par suite ce n'est que par la prochaine dépêche de Pétrograd que nous apprendrons comment l'état-major russe interprête les conséquences de ce gros événement. Il fera sans doute valoir que Przemysl va désormais constituer pour les Russes, qui vont Évidemment s'efforcer d'en remettre le plus vite possible les forts en état, un point d'appui sérieux. D'autre part la majeure partie des forces immobilisées par l'investissement de la place, redevenant disponible, va vraisemblablement se hâter d'aller renforcer les corps d'armée qui livrent dans les Carpathes de pénibles et acharnés combats. Quelles que soient les décisions qui seront prises à cet égard, lotons l'affirmation de l'état-major autrichien suivant laquelle la chute de Przemysl, escomptée depuis longtemps, n'exeroera aucune influence sur l'ensemble de la situation militaire. * * « En dehors des indications relatives au siège de Przemysl, le communiqué russe du 21 s'occupe surtout des opérations qui ont eu lieu le 20 dans les Carpathes, combats dont l'interprétation par Vienne 1 déjà trouvé place dans notre précédente chronique. On a vu que l'importance des résultats que les Russes affirment avoir obtenus pa.r leur offensive ;ur la ligne Svidnik-Smolnik est contestée par les Autrichiens. Il n'en reste pas moins que Les Carpa-Jies sont le théâtre de combats renouvelés sans cesse i d'ampleur toujours croissante, de telle sorte ju'une décision doit être bien près d'y intervenir. Rien de nouveau en Galicie. Dans l'est de cette >rovince, la position occupée par les Autrichiens au >ord de Nadwoma est incidemment signalée par es Russes comme étant puissamment fortifiée : cela >arait fort capable d'expliquer le statu-quo persis-ant constaté de ce côté. Dans le nord de la Pologne, les Allemands ont mnancé hier l'échec des attaques des Russes dans le secteur de Przasnisz, après avoir au préalable signalé qir'ils les avaient rejetés hois de Memel. La api dite avec laquelle ce résultat a été obtenu est le nature à renforcer notre opinion, quant au peu l'importance des forces aux prises dans cette région t au caractère accidentel des hostilités qui s'y dé- oulent 1 * * * < Sur le front dans l'Ouest, les événements n'ont «jours pas repris une tournure bien passionnante, a seule indication à retenir des derniers communias est La confirmation, par Paris, de La perte du < irand Reichackerkopf dont nous avons parlé hier. Momentanément, les Français ont perdu en outre le j Reichackerkopf, mais une contre-offensive le , tnr a ensuite rendu. Ils continuent du reste à contre- J ttaquer pour reprendre le grand Reichackerkopf. , "f,rr °Plniâtreté se justifie par le fait qu'il s'agit là < une position importante : cette position en effet ' °Tne If territoire qui, sur la rive gauche de la ! eent,sétend depuis l'ouest de Munster jusque près o la frontière aux environs de la Schlucht. t SURJV1ER Amsterdam, 21 mars : Le capitaine du vapeur hollandais Zevenbergen raconte comme suit la rencontre d'un taube qu'il a f>iite en mer : — Le Zevenbergen. chargé de grains, venait de Ro-sario et avait fait relâche a Dmns. Vers 11 1/2 heures du matin, à 8 milles du bateau-phare ^foorcIhindOT, le capitaine découvrit un avion allemand, volant à une hauteur d'environ 250 mètres. Le taube laissa tomber deux bombes, oui éclatèrent en mer, à 6 mètres en avant du ZevenDergen. Le taube s'éloigna alors dans la direction de la côte hollandaise. Bien que pendant l'attaque les couleurs néerlandaîpes fussent nie&ées à notre boird, noaie noms sommes empressés do profiter du départ ae l'avion pour arborer sur la proue et sur la poupe de notre navire le pavillon hollandais et pour y peindre les mots ; « Zevenbergen, Rotterdam, Holland ». Le taube revint après quelque temps et jeta des bombes sur des navires anglais; nous n'avons pas pu constater si elles avaient porté; les Anglais ont répondu par des coups de feu. Après avoir de nouveau survolé le Zevenbergen, le taube a été perdu de vue. » Le capitaine du Zevenbergen déclare également avoir vu, jeudi matin, deux canots contenant 22 hommes, recueillis en mer par deux torpilleurs anglais à la hauteur du bateau-phare Royal Bovereign. Rotterdam, 21 mars : Voici encore quelques détails au sujet de la saisie par les Allemands des navires hollandais Zaanstroom et Batavier V : Parti le Hoek van Holland, le Batavier V a été arrêté à 6 ou 7 milles au sud-ouest du bateau-phare Haas, par le sous-marin U 28. A ce moment, un autre navire, le Zaanstroom, apparut à l'horizon. Après avoir détaché deux officiers à bord du Batavier V, le sous-marin se dirigea vers le Zaanstroom, qui essaya d'abord de se sauver, mais qui fut obligé également de s'arrêter après avoir essuyé un coup de canon en guise d'avertissement. Le capitaine du vapeur hollandais se rendit à bord du sous-marjn, dont le commandant lui déclara çiu'il allait conduire son navire à Zeebrugge. La cargaison du Zaanstroom se composait surtout de vivres, qui pourront aussi bien venir à point aux Allemands qu aux Anclais.^ Les deux navires hollandais ont été déchargés samedi ! après-midi dans le port de Zeebrugge. ^ Les équipages, à l'exception des capitaines, des officiers et de quelques autres membrer; du personnel ont été mis en liberté. Comme nous l'avons dit, 1G passagers belges du Batavier V ont été fait prisonniers, parce qu ils étaient en âge de servir à l'armée. Ils ont été conduits à Bruges, en compagnie de deux prêtres, que l'on dit français.Aucime décision n'a encore été prise au sujet du sort réservé aux bâtiments. Londres, 21 mars : On annonce que les autorités maritimes anglaises ont arrêté un navire espagnol chargé de minerai qu'elles soupçonnaient d'être destiné à 1 Allemagne. Flessingue, 21 mars : On annonce que la ligne do navigation Zeeland a décidé d'interrompre à partir die demain towt t?on trafic de ^marchandises et de ne plus expédier à Tilbury que la poste et les passagers. Stockholm, 21 mars : Le bateau -à vapeur suédois A.-K.-Fernstrcem, qui est arrivé ici, venant d'Angleterre, a rencontré, à environ 150 milles de la côte anglaisej une mine flottante. Après une centaine de coups, la mine est tombée au fond de l'eau et a continué sa route Un peu plus tard, le vapeur a rencontré une autre mine flottante; mais l'état de la mer n'a pas permis de la détruire. Le capitaine est d'avis que les navires de commerce devraient toujours avoir à bord un fusil Mauser pour détruire, en cas de besoin, les mines. Il suffit de tirer à distance de 100 à 150 mètres. Un pilote du bateau à vapeur James-J. -Dickson a annoncé que, doi pont de ce navire, on a observé le 8, à 9 heures du matin, dani3 la mer du Nord, une nouvelle espèce do mime flottante différente de toutes colles qu'on a vues précédemment. Cette mine flottait à une certaine hauteur au-dessus die l'eau et ressemblait de loin à une torpille. On a tiré dessus avec un fusil Mauser, et au bout de vingt minutes, la mime commençait à s'enfoncer dans l'eau. Le pilote pense qu'il s'agissait d'une mine mise à fk>t par un sous-marin allemand. Un nouveau danger existe désormais pour les navires de commerce dams la mer du. Nord'. Le bateau à vapeur James-J.-Dickson a déjà détruit neuf màneis en tirant dessus. Madrid, 20 mars : Un journal madrilène prétend connaître de source autorisée la présence dans les eaux de Gibraltar de deux sous-marins allemands qui y sont arrivés deux heures trop tard pour y rencontrer deux navires de guerre anglais qu'ils cherchaient. Les autorités anglaises, qui auraient connaissance du fait, gardent un silence complet à ce sujet. +> TIRAILLEMENTS Il ne faudrait pas tomber d!'om. excès dans l'autre. Le mois dernier, d'il fait que la Bulgarie poursuivait à Berlin une opération financière entamée avant la guerre, certains étaient bien prè»s die conclure gue le gouvernement bulgare avait définitivement partie liée avec l'Allemagne et avec l'Autriche. Maintenant, parcè que la même Bulgarie Lorgne du côté des Dardanelles, on se hâte de raconter qu'elle va se jeter à corps perdu du côté des Alliés. Et pourtant, c'est toujours le même jeu qui continue, la tactique traditionnelle du joueur qui observe les deux tableaux de la partie avec La ferme résolution de ae placer son enjeu qu'à bon escient, quand laissue ne sera plus douteuse. La baJamee peuche>-t>-eJiLô du côté des Allemands?, on regarde vers Vienne et Berlin. Quand les chances dies Alliés augmentent, on leur fait les yeux doux. L'attaque des Dardanelles ne pouvait manquer d'avoir des échos à Sofia. La première répercussion a été l'interruption de l'intrigue menée à Rome par M. Ghe-nadielf. Puis, M. Radoslav-off a envisagé la possibilité cF'une occupation de la Ttoraoe, au moment où la Grèce semblait sur le point de descendre dans l'arène. Depuis [ors, 'le président de la Chambre ottomane. Haï il bey, a. visité la capitale bulgare. On raconte qu'il était por-beur de propositions fort alléchantes : rien de moins :jue toute la Thraoc jusqu'à la ligne Enos-Middia. Mais i une condition : il fa.liait voler au secours de la Turquie. Les Bulgares ont fait la sourde oreille. Tout cela est fort intéressant. U faut se garder toutefois de déductions exagérées. L'appel de la Thrace ;e fait et se fera sentir de plus en plus à mesure que progresseront les opérations dans les Dardanelles.Mais ju'on ne se hâto pas d'en conclure qu'il n'y a plus à Sofia ni stamboulovistes ni Macédoniens. Si l'on était ienté de l'oublier, M. Ghenadieff se chargerait de le ^appeler : précisément, cet homme d'Etat vient d'ar-•iver en Roumanie, où il semble chercher à amorcer on îe sait quelle revision du traité de Bucarest. Si l'on veut suivre exactement l'évolution de la Bulgarie, trois faits sont à retenir. Le premier est que \ a perspective de la Thrace n^est pas pour les Bulga-es une révélation suffisanib à provoquer un revire>-oent complet. Il y a beau temps qu'ils .savent que ce >rix de sagesse leur est réservé. Le second fait, c'est \ [ue toutes les tentatives de rapprochement se sont ( leurtées jusqu'ici à un éoucil, 1" volonté de subordon- : 1er le règlement européen à la revision de l'équilibre < lalkanique. Enfin, le troisième fait est que l'indéci- ,\ ion bulgare, comme bien d'autre3, n'attend qu'un pre- ] oier rayon franc de victoire. ' ] LES FAITS DU JOUR La chambre de commerce du district d'Essen-sur-Ruhr, en Westphalie, a pybhé, quelques semaines avant la déclaration de guerre, une statistique intéressante concernant les établissements Krupn et ce qu'on pourrait appeler <« leurs à-côte Tndustrie» ». Les chiffres qu'elle a donnés sont intéressants à connaître: nous les reproduisons ci-dessous d'après 1' « Illustration » de Paris. L'usine occupe, en Allemagne, le douzième rang parmi les cites éclairées au gaz de houille. En 1913, elle a produit 20,397,800 mètres cubes de gaz, tandis que Munich en a produit seulement 19,814,600 et Nuremberg 19,808,900. Les ateliers, les bureaux et Les habitations particulières des ouvriers ou des ingénieurs comportent 35,208 becs à manchon et 2,4£& lanternes à gaz surpressé. Le courant électrique est fourni par trois stations génératrices, avec cinq postes de transformateurs; il en est transporté par 53,200 mètres de câbles aériens, 88,912 mètres de câbles souterrains, et alimente 1,314 moteurs, 27,408 lampes à incandescence à filament de métal, 2,617 lampes à arc. Tandis que les 414,000 habitants de Cologne consomment, en un an, 18,500.000 mètres cubes d'eau, l'usine Krupp et ses habitants ont consommé, en 1913, 18,241,931 mètres cubes.Le réseau télégraphique particulier est long de 83 kilomètres, avec 22 stations et 39 «appareils; il est relié au bureau public d'Essen et lui a envoyé, en 1913, 32,486 télégrammes. Le réseau téléphonique a une longueur de 526 kilomètres, dessert 601 postes et a demandé en 1913, au bureau d'Essen, 1,083.613 conversations. I Les laboratoires d'expériences ont procédé à 316,811 essais différents; le seul laboratoire de chimie a fait, en un an, 63,216 analyses, comportant 408,640 déterminations qualitatives et quantitatives. A la Chambre luxembourgeoise, un député a demandé au gouvernement de fixer des prix maxima pour la vente du cuir et d'en interdire l'exportation. Le gouvernement a déclaré qu'il n'était pas partisan, en principe, de pareilles mesures; mais qu'il ne refusait toutefois pas d'étudier la question. Des députés ont demandé également que l'exportation des œufs et du beurre soit interdite. Un biplan militaire anglais a été forcé d'atterrir à Sint Etuis, près de Lingeput (Hollande). Les deux aviateurs qui le montaient, partis de Dunkerque en reconnaissance sur la côte belge, ont été caironnés avec violence par les troupes allemandes, sans cependant être atteints. Près de La frontière, le moteur a eu des ratés et les aviateurs ont été obligés d'atterrir en territoire hollandais. Ils avaient projeté de repartir, mais l'arrivée de soldats et de civils les en a empêchés. Les deux officiers ont été internes provisoirement à Oostburg et seront conduits à Groninghe; ils étaient armés d'un fusil Mau6er et de revolvers. D'après une dépêche du correspondant du « Mor-ninpr Post » à Washington, le prés;dent Wilson aurait dédfaré à des visiteurs que les mesures prises par les Alliés pour empêcher les neutres de commercer avec l'Allemagne sont à 3on avis illégale*» et qu'il sera nécessaire que le gouvernement américain affirme vigoureusement ses droits pour donner satisfaction à l'opinion publique. Il a été décidé que les paquebots d!es Messageries maritimes feront désormais escale à Léman», pour Les besoins du service postal des -escadres alliées. Deux cents Espagnols, ouvriers agricoles du village de Pinoeo, ont résolu, par suite de la crise économique, d'émigrer en France. Le gouverneur de la province d'Alicante a demandé à ce sujet l'autorisation de l'ambassadeur de France. On mande de New-York que M. J. P. Morgan part pour l'Angleterre. On ne sait rien de précis, mais on croit savoir que le but de son voyage a trait aux crédits anglais. On croit à un emprunt qui prendrait la forme de bons du Trésor à court terme. L'argent, comme dans le cas de tous les autres emprunts étrangers émis aux Etats-Unis, sera dépensé en Amérique. Les négociations sonc déjà ouvertes pour l'établissement aux Etats-Unis d'un grand crédit en faveur de la France. On anonce^ que le bourgmestre de Berlin vient do louer le Palais de Glace de la Lutherstrasse à raison de 85,000 marks par an pour y créer un grand établissement de viande do porc frigorifiée. M. John Rees, député à la Chambre des communes, a battu ces jours derniers un record qu'on ne saurait dénommer autrement que le record de l'indifférente solitude. Il a tenu à prononcer un long, très long discours sur un sujet n'ayant aucun rapport avec la guerre. Aussi n'a-t^il eu comme auditeur qu'un seul de ses collègues. Sa harangue a été imprimée hier à l'_ « Officiel » britannique et ses électeurs pourront ainsi connaître le sujet de ce discours... pneumatique. Après être resté enterré sours les débris d'une tranchée, à Ypres, pendant treize heures, le soldat-musicien Reynolds, du 2® régiment do Witshire, avait complètement^ perdu la mémoire. A l'hôpital de Muida Vale, à Londres, où il avait été transporté, on désespérait de voir son état s'améliorer, jusqu'à ce qu'on eut recours à un moyen qui réussit parfaitement : on plaça sûr le lit de Reynolds une page de musique. Au bout de quelques jours, il put la lire correctement. Détail curieux : Reynolds nejparvint à comprendre le 1 titre imprimé^ du morceau qu assez longtemps après \ avoir pu déchiffrer la musique. ( La monnaie française die 1914 : La commission die contrôle de la circulation mené- i taire vient de terminer sen rapport sur les frappes de . la monoiaie française à Paris et à Castelsarrasin avant et après la déclaration de La guerre, jusqu'au 31 décem- 1 bre 1914. • Les ateliers du quai Conti ont frappé en monnaies , divisionnaires d'argent au millésime de 1914 et en pièces de deux francs, un franc et cinquante centimes, 30,326,574 francs 50 centimes. Les atelier© de Castelsarrasin ont frappé, en pièces 1 de deux francs et en pièces de un franc seulement, i 966,715 francs. Un détail do cette dernière fabrication intéressera < [es numismates et les collectionneurs : la rareté relative des pièces de un franc marquées du « différent » ( de la Monnaie temporaire de Castedearrasin, « diffé- t rent » oui est, au revers de La. pièce, 3a lettre C. * D'après le^ rapport officiel de la commission du contrôle de Ba circulation monétaire, il n'a été frappé à la Monnaie de Cas tel sarrasin et au « différent » 0 que 13,421 pièces de un franc. La présence de. Félix Diaz, neveu de l'ancien prési-ient du Mexique Pc^firo Diaz, a été signalée récemment à New-York où il est venu réunir des capitaux ifin de provoquer un autre mouvement révolutionnaire au Mexique. Dans certains milieux bien informés on ï Issure qu'il est parvenu à rassembler des sommes im- c portantes en promettant des^ concessions à divers ban- c îuiers ayant déjà des intérêts très considérables dans a région. Ceux-ci d'ailleurs ne dissimulent nullement, Paraît-il, leur concours financier à Félix. Diaz, qui aurait déjà reçu un chèque de 100,000 dollars à valoir »ur un total de 1,000.000 de dollars. Ce capital doit être ^ employé à l'acquisition de munitions -de guerre déjà en route à destination du Yueatan. Au consulat mexicain, a m admet la réalité des projets de Diaz, qui est active-nent surveillé à New-York par des agents de la Car-•anza. Celui-ci a fait faire déG représentations & Was-îington. t COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 23 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Deux attaques nocturnes des Français ont été repoussées près de Caxency, au nord-ouest d'Arras. En Champagne, nos troupes ont fait éclater avec succès quelques mines et ont repoussé une attaque nocturne. Des légères attaques des Français près de Combres, Apremont et Fhrey n'ont pas eu de succès. Une attaque sur nos positions au noTd-est de Badonviller s'est écroulée sous notre feu avec de fortes pertes pour l'ennemi. Des aviateurs ennemis ont de nouveau jeté sur Ostende plusieurs bombes qui n'ont pas causé de dégâts au point de vue militaire, mais qui ont, par contre, tué et blessé plusieurs Belges. Un aviateur français a été descendu au nord-ouest de Verdun. Un aéroplane occupé par deux sous-ofûciers français a été forcé d'atterrir près de Fribourg. Les sous-officiers ont été faits prisonniers. Théâtre de la guerre à l'Est. Après la poursuite des Russes chassés de Memel, nos troupes ont occupé la localité russe de Krottin-gen et ont libéré plus de 3,000 habitants allemands qui avaient été emmenés par les Russes. Des deux côtés de l'Orzyc, les attaques russes ont été repoussces. * " * Vienne, 23 mars (Officiel d'hier) : Arrivé au bout de sa force de résistance, après un siège de quatre mois et demi, la forteresse de Przemysl est tombée le 22 mars avec honneur. Lorsque les approvisionnements ont commencé à se réduire fortement vers le milieu du mois, le général d'infanterie von Kusmanek a décidé de faire la dernière attaque. Les troupes de sortie se sont avancés tôt au matin, le 19 mars, hors de la ligne des forts et se sont maintenues jusqu'à la toute dernière extrémité, pendant un combat de 7 heures, contre d'importantes forces russes. Finalement, la supériorité du nombre les a forcées à se retirer derrière la ligne des forts. Pendant la nuit suivante, les Russes se sont avancés en même temps contre plusieurs côtés de Przemysl. Ces attaques, comme toutes les précédentes, se 9ont écroulées sous le feu de nos forts vaillamment défendus. Lorsque, après la sortie du i'J mars, malgré la réduction à l'extrême des rations, les approvisionne-ments_ ne permettaient plus qu'une résistance de trois jours, le commandant die la forteresse a reçu l'ordre d'abandonner la place à l'ennemi au bout de oe laps de temps et après la destruction du matériel de guerre. Ainsi qu'un aviateur parti de la forteresse l'a annoncé, nous avons effectivement réussi à détruire à temps les forts, avec les canons, les munitions et les ouvrages de défense. L'endurance héroïque, le dernier combat des troupes de la garnison ne méritent pas moins d'éloges que leur bravoure pendant les assauts et les combats antérieurs. L'ennemi même ne refusera pas aux héros de Przemysl de le reconnaître. La chute de la forteresse, avec laquelle la direction de l'armée devait compter -depuis un certain temps déjà, n'a pas d'influence sur la situation générale.Près de l'armée de terre, les combats dans le secteur des Carpathes continuent du col d'Uszok jusqu'à La croupe de Konieczna. * * » Constantinople, 22 mars (Officiel du quartier général) : Aujourd'hui encore, le calme a régné dans les Dardanelles. Communiqués dos armées sliléss Paris, 21 mars (Communiqué officiel de 15 heures) : Il n'y a aucun changement à signaler dans la si-:uation générale, » * » Paris, 21 mars (Communiqué officiel de 23 heu-■es) : L'ennemi a de nouveau lancé 27 obus sur la ca-:hédrale de Soissons, qui a été fortement endom-nagée et sur laquelle, contrairement aux affirma-ions officielles allemandes, il n'a jamais été établi le poste d'observation ni hissé de drapeau de Ge-îève.En Champagne, nous avons légèrement progressé lier, à l'est de la hauteur 196, au nord-est de Le Wesnil. Aujourd'hui, il n'y a eu qu'un duel d'artil-erie.En Argonne, il y a eu, pendant toute la journée, me violente fusillade, mais sans attaque d'infan-erie.Aux Eparges, nous nous sommes maintenus sur le errain gagné tuer, malgré deux violentes contre-ittaques, que nous avons repoussées en infligeant les pertes à l'ennemi. x Dans les Vosges, nous avons perdu samedi le Jrand et le Petit Reichackerkopf. Nous avons re-iris aujourd'hui le Petit Reichackerkopf et noos ontinuons à contre-attaquer pour la reprise du irand Reichackerkopf. * * • Londres, 21 mars (Officiel de VAmirauté) ! Les opérations contre les Dardanelles ont été in-srrompues à cause du temps défavorable. Il est impossible aux hydro-avions de s'élever et >aT conséquent nous ne pouvons nous rendre compte les dégâts que le bombardement du 18 mars a oc-asionnés aux forts. » * » Pétrograd, 21 mars (Communiqué officiel du ■rand étai-viajor général) : Sur la rive gauche de la Vistule, notre artillerie dispersé plusieurs bataillons allemands qui mâchaient à découvert au sud de Rawa. A l'ouest du Niémen moyen, notre offensive con-inue. Sut les autres fronts, sur les rives droite et gauefaa de la Vistule et à l'est de la Galicie, il n'y a pis eu de modifications importantes dans la situation. Dans les Carpathes, nos troupes ont obtenu nn succès dans la région de Svidnik-Smolnik, où noos nous sommes rendus maîtres de certains secteurs des positions de l'ennemi. Toutes les attaques ennemies dans les régions d'Uszok et de Munkacz ont été repoussées. Près de Przemysl, le combat d'artillerie continue. A l'ouest de la ville, nous avons pris le village de Kraszitschin. Pétrograd, 20 mars (Suite du communiqué officiel du grand état-major général que nous avons -publii hier) : Dans la région de Moldasko, nous nous sommes emparés d'une hauteur fortifiée. Les contre-attaques de l'ennemi, ainsi que ses attaques répétées à pio-ximité de Rozanka, sont restées sans résultat. Dans la Galicie orientale, un combat s'est développe au nord de Nadwoma, où l'ennemi occupe une position puissamment fortifiée. Dans la ifiàtm^e du 18 mars, les troupes d'occupation de Przemysl ont commencé à bombarder nos positions. Ce bombardement a continué durant toute la journée et pendant toute la nuit suivante. Si l'on considère la consommation énorme de munitions qui a été faite, on peut dire que le bombardement n'a pas eu le résultat que l'ennemi en attendait. Le 19 mars, à 5 heures du matin, d'importantes forces de la garnison ont entrepris une vigoureuse sortie dans la direction est, sur le front Medyka-Bykovv-Plesowice. L'ennemi n'a pas pu atteindre nos tranchées et il a été, à 2 heures de l'après-midi, refoulé à l'intérieur de la ligne des forts. » * • Pétrograd, 21 mars (Communiqué officiel de Citât-major de l'armée du Caucase) ; Le 19 mars, sur le Tchorok, notre artillerie et notre infanterie ont repoussé les tentatives faites par les Turcs pour se rendre maîtres des positions que nous occupons. Dans la direction d'Olti, nos avant-postes ont avancé après avoir refoulé les troupea turques régulières et irrégulières. Dans les autres régions, il s'y a pas eu de cou* bats. # * * Capetown, 20 mars (Officiel) : Dans la partie sud-est du Sud-Ouest africain aile-mand, les troupes de l'Union ont pris les postes allemands de Davignab, de Nubis, d'Heirachabis, d Ultamas, de Jeruzalem, de Schuitdrijft et de V<* loor. Au point de vue militaire, ces prises ont une grande importance. Swakopmund, 21 mars (Officiel) ? Un fort détachement de nos troupes est entré hier1 en contact avec l'ennemi, qui occupait ut. position bien fortifiée et défendue par des canons de campagne et des Maxim. Un violent combat s'en est suivi et continue encore. Le général Botha, en personne, commande nos troupes. Nos perthes sont très fortes. Quoiqu'il ne soit pas encore possible d'évaluer les pertes de 1 ennemi, elles doivent également être très importantes. Le terrain où l'on se bat parsemé de nombreux « kopjes ». — +-4- Dépêches diverses Paris, 22 mars : On mande d'Algésiras que depuis deux jours une vio-lente tempête est déchaînée sur la côte. Des centaines de navires de toutes nationalités se sont garés dans la baip d Algesiras. Quatre embarcations ayant à bord des émigrants espagnols ont échoué. Le nombre des nov&» est évalué à 300. • * * Zurich, 22 mars : Le Parlement italien s'ajournera demain jusqu'au 19 mai. Les socialistes avaient demandé que le Parlement» fût convoqué pour le 15 avril. * * * Mùllheim (Bade), 22 mars : Hier soir, vers 7 heures, un aviateur ennemi a jeté trois bombes sur la ville et la caserne d'artillerie; un homme a été grièvement et deux autres légèrement blessés. » * » iNaples, 22 mars : Du 10 au 20 mars, 11 vapeurs chargés de 55,500 tonnes de céréales sont entrés dans le port de Naple3. En outre, 60,000 tonnes de farine, destinées aux fabriques de pâtes alimentaires, sont entrées dans les ports do Oaatellamare et de Torre Ànnunciata. * * « Pétrograd, 22 mars : On mande de Tokio à la « Novoie Vrémia » que loi mikado a ordonné la mobilisation générale de la flotte-. Les ambassadeurs de la Triple Entente à Tokio ont été officiellement avisés qu'il me s'agissait que d^uai» mesure de prudence. • * « Paris, 12 mars : Un député français projette de proposer au gouvernement d'autoriser une grande loterie en faveur dea orphelins des soldats morts à la guerre. * w * Paris, 22 mars : Il se confirme que les dégâts causés par les zeppelin* sont peu importants. Par suite de l'obscurité, les dirigeables se sont trompés de route. Ile croyaient êtes au-dessus du centre de la ville, alors qu'ils se trouvaient au-dessus de Neuilly. de Levallois, d'Asnièrea^ de Colombes et des Batignolles. A Asnières, la population, réveillée par l'explosion des bombes, a pu voir distinctement un dirigeable éclairé par les réflecteurs. Vers 3 heures du matin, les zeppelins ont disparu dans la direction du nord. * * « Amsterdam, 21 mars : Ou mande de Batavia qu'un incendie s'est déclarfi dans la chambre des machines du torpilleur hollandais Hermelyn. Le réservoir d'huile et les machines ont été endommagés. L'Hermelyn appartient à l'escadre néerlandaises des Indes et a été lancé en 1912. L'équipage se compose de 80 hommes. * * * Londres, 23 mars : Lord Kitchencr a adressé une lettre au secrétaire du syndicat des dockers du port de Li ver pool pour priea les ouvriers de travailler.le samedi. L'habitude de chômer le samedi a été prisé fée^minent et elle a naturellement aggravé l'engorgement du port. Au port de Londres, la grève est terminée.

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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