La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 03 August. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rf5k932q74/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABCNNEMENTS: 2 mois EoOi-septembi*e, f«*. ^.ÖO« 1 mois (aoQt), fr. 8.8Ü» Les demandes d'abonnement sont revues excïust* imenl par les bureau# et les ,'acteurs des postes. — \es réclamations ooncemant les abonnements doiveni (ra adressëes eccclusivement ayx bureau# de pos te. ADf/llNISTRATION U REDACT!ON 3ontagno-aujt-52crbes-Potagórc3, 31, Bi*uxol!es PRIX DES ANNONCES : £ Pet. annonces, laiigne, Ir. t.83. — Réclames avant les ann., la lig., Ir. 2..Kv — Corps du journal, la lig., tr. ï.5®. —Faits divers, la lig., (r. 6.Q0, — Nécrologie, la lig., tr. Ö.50—Coin des Eleveun/\ annonces notariflcs, aiy u? sooiétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., Ir. 2«0ö. Buroaux do 9 a 17 heures Direcllon st Admiaistration: ggJê i?w"i? JOS. IHORESSÉE, DIRECTEUR LA GUERRE 5,461° jour de guerre Les Francais ont attaqué violemraent et k djverses reprises entre Soissons et Fère-en-•fardenois. Ils ont réalisé des progrès sur la ligne Villemontoire-Grand-Rozoy-Cramaille. Entre Fère-en-Tardenois et Ville-en-Tardenois, les Alliés ont aussi obtenu quelques résultats dans la région de Cierges et de Rpmigny. En fin de compte, rnalgré 1'acharnement de la lutte, le front ne se modifle guère dans son ensemble, et la résistance opposée par les-Al-iemands ne faiblit pas. La situation dans 1'Est . Dans les milieux berlmois bien informés, on fait de la situation k 1'Est 1'exposé qu'ön va lire : — Les Tchèques-Slovaques, manifesiement soutenus par 1'Entente, déferlent en Russie d'Europe et, ó, mesure .qu'ils avaneent, 1'influence des bolchevistes palit. Depuis la chute de Samara, ils menacent sérieusement Mos-cou. L'évasion du grand-duc Micliel a óté un gros atout dans le jeu de ces contre-révolu-tionnaires. Un autre est la famine qui menace les grands centres, un autre encore la résistance de plus en plus grande que les paysans opposent aux réquisitions. Avec autant de cartes en mains, les socialistes révolution-naires estiment.que leur heure est venue. L'assassinat dü comte Mirbach a étó le si-gnai de 1'insurrection. En même temps que eet événement se produisait k Moscou, des trou-blés graves éclataient k Pétrograd et dans un grand nombre de villes. Les bolchevistes ont réussi ó. mater les fauteurs de ces désordres et sont restés maitres du terrain, mais le mouvement contre-révolutionnaire n'en est pas moins trés loin d'être étouffé. Le gouvernement des Soviets a été acculé k la nécessité de remplacer la Garde Rouge par une armée régulière. Dans les districts du sud et ceux de Sibérie, les paysans et les ouvriers des classes de 1893 k 1897 ont été appelés sous les armes pour une période de six mois. A Mosco(u et è. Pétrograd, les ouvriers des classes de 1896 et 1897 ont été mobilisées et, dans la partie septentrionale du district de Mourmane, les classes de 1893 k 1897 ont été appélées sous les drapeaux. Toutefois, le gouvernement, ne possédant aucun moyen effectif de faire exé-cuter ses ordres, la mobilisation ne produit qu'un piteux résultat. Les recrues désertent a la première occasion ou refusent le service. Les classes bourgeoises obtiennent de rester en réserve & 1'arrière du front et d'être exclu-sivement appelées au service des étapes. La discipline laisse de plus en plus k désirer dans les rangs de la Garde Rouge et les Lettons, qui jusqu'ici formaient les unités les plus fldèlés des troujies des Soviets, commencent a se mutiner. Le gouvernement s'efforce de dé-cider les anciens officiers de 1'armée a re-prendre du service, mais la aussi il se heurte k une trés sérieuse résistance. Venons-en au débarquement des troupes de 1'Entente k Arkhangel et sur la cóte de Mourmane. Ces troupes comportent jusqu'è. présent un effectif de 15,000 è. 20,000 soldats, des An-glais en rnajeure partie. Ils occupent la partie orientale de la ligne de Mourmane, entre Kola et Kem, et marchent k la rencontre des troupes bolchevistes, qui sont massées dans la région étroite • compriso' entre les lacs d'Onóga et de Ladoga et ne sont pas k même d'opposer une résistance efflcace è. leurs adversaires. Les troupes anglaises, è. peine débarquées, ont con-stitué la République de Mourmane, ce qui permet 1'exploitation économique de la région par 1'Entente. En Oukraine, Skoropadsld s'efforce de réta-blir 1'ordre, mais se heurte è, de graves résis-tances. Les désordres, encouragés par les bolchevistes, continuent dans le gouvernement de Kief. En Crimée, un cabinet de coalition a été 'formé par des Tatares, des Russes, des Grecs et des Allemands, sous 1'égide des autorités militaires allemandes. On ne peut rien présu-mer de 1'avenir de la Crimée aussi longtemps que la situation ne se sera pas éclaircie en Russie. Les cosaques du Don entretiennent de bonnes relations avec les troupes allemandes, mais des tendances ententistes se font jour chez eux. Les succès des Tchèques-Slovaques et la marche en avant de 1'armée volontaire dans le district de Kuban sont de nature è. les influencer. Les Tchèques qui opèrent en deg& et au del& de 1'Oural représentent des adversaires sé-rieux pour les bolchevistes, vu leur discipline exemplaire et leur bon équipement. Leur nombre peut ötre estimé do 40,000 è. 60,000, auxquels il faut ajouter les 15,000 cosaques de Doukof. L'objectif principal des contre-révolution-naires est d'établir une liaison entre les troupes débarquées è. la cóte de Mourmane et les Tchèques-Slovaques; or, il semble bien que le gouvernement de Moscou ne soit pas & même d'empêcher qu'il soit atteint. Quant & la situation en Sibérie, elle n'ést pas.encore tirée au clair. Des combats se sont livrés è. Irkoutsk entre les bolchevistes et les Tchèques. Dans 1'est, les troupe3 japonaises se concentrent en Mandchourie et préparent leur marche en avant. La Sibérie occidentale échappe complètement ö. 1'influence bolche-viste et le gouvernement provisoire établi è. Omsk est appuyé £>ar le. Japon, la Chine et 1'Amérique, dont toutefois 1'intervention reste encore en discussion. Dans le Turkestan, les Musulmans -afflehent des sentiments antibolchevistes et ont réclamé 1'aide de l'Angleterre. Cello-ci semble vouloir proflter de cette circonstance favorable pour s'immiscer dans les affaires intérieures du Turkestan : elle y a concentré déj&'de la cavalerie aux frontières vers la Perse et a occupé les ports de la cóte méridionale de la mér Caspienne.» LES 0PÉRAT1 BSS_ A l'ÖÜËST Beirne, l®r aoüt: • On mand-e d'un port. de TAtlantique h r«ltalia» que les troupes américaines sont inipeccablement équipées et que leur orga-nisation a donné das résultats 'étormant&. • Quo-ique les Allemands doivent Jargement tenir compte de ces noüveaux 'enhefnii, il ne faut toutefois pas perdre de vue que les Améncains ne sont que des soldate impro-viisés qrn ont besoin de s'exeroer et de créer leurs cadres. Malgré tou-te la bonne volonté qu'hs y mettent, leur collaboration reste encore limitee. *** Londres, 2 aoüt : Du correspondarit particulier du Times au grand quartier général américain : — De violents combats se sont de nouveau livrés nercredi dans les secteurs de Berny st de Sergy. Les Allemands, armés de mitrail-leuses, s'étaient nichés prés des collines et dans les champs de bJé situés au delè, de 1'Ourcq; appuyés par 1'artillerie, iig ont op-posé une énergique résistance. 11 y a eu 60u-vent des corps & corps sanglants. L'ennemi a détruit tous les ponts établis sur le fleuve-en outre, il ayait miné toutes les routes. Deux des mines n'ont pas sauté. La journée d'hier a été 1'une des plus ternbles que les Américains aïent ccmnue sur le front. II s'affirme de plus en plus que les Allemands sont fermement ré-solus ci ne pas céder. Rotterdam, ler aoüt : Commentant la situation dans 1'Ouest, le critique militaire du 'Nieuwe Courant souligne ces paroles du général anglais Maurice: t — II serait absurde de considérer que la retraite des Allemands constitue pour eux un e malheur. Nous avons nous-mêmes été con-traints è. diverses reprises de battre en re- fc traite et nous avons eu lieu d'être satisfaits v lorsque la retraite s'est effectuée sans en- i combre.» I- Le journal ajoute: — Le ton des journaux de 1'Entente est trés réservé. II semble même qu'un mot d'ordre leur soit venu d'en haut. Au lieu de pousser des cris de victoire inoppörtuns, ils mettent leurs lectéiïrs cn garde contre un optimisme exagéré, et ils n'ont pas tort car les Alliés ne v sont pas encore certains de leur affaire. On dit c bien que 1'initiative des opérations est revenue c aux mains des Francais, mais cela n'empêche g qu'on garde la conviction que la situation reste critique. L'armée du prince Rupprecht, qui fait face au frbnt anglais, constitue tou-jours une formidable réserve, ^t il est & pré-sumer que cette armée se décidera tót ou tard è, engager une vigoureuse offensive contre les Anglais.» z Le général Maurice conclut son exposé 1 comme suit: — II est probable que 1'ennemi n'a pas en- j gagé plus de trente divisions dans les opéra- r tions de ces derniers jours. Ses réserves sont ï donc demeurées è, peu prés intactes et il faut j s'attendre soit è unt vigoureuse contre-attaque sur le champ de bataille actuel, soit ö. une diversion énergique sur un autre point du front.» Berlin, 2 aoüt: Ön mande de Bale è la Berliner Zcitung am Mit'tag: r — Le général Duchesse, qui commandait ( l'armée francaise sur le Chemin des Dames, a été relevé de ses fonctions, vraisemblablement ó, la suite de la défaite qu'il a subie & eet en-droit.»*** Paris, lor aoüt: On mande de Dunkerque au « Matin » : — Des aviateurs allemands ont survolé ( la nuit du 26 juillet la ville de Dunkerque; . ils ont lancé soixante torpilles aériennes du plus gros caiibre; les dégttts matériels sont , importants. Le 26 juillet} le bombardement de'la ville par un canon h longue portée a } commencó. les événements de Kussie Zurich, 2 aoüt: c On mande de Berne è, la Zuricher Morgen c Zeitung: 1 — Les nouvelles recues de Moscou par les s cercles russes de Berne semblent indiquer que c la retraite de M. Lénine est imminente. » r *** r Moscou, 30 juillet (retardé en transmission : c Pour combattre 1'invasion impérialiste de 1'Entente, certains préconisent la formation de détachements de francs-tireurs chargés d'opérations de reconnaissance et de la des- l truction des voies de communication de 1'en- c nemi. Ces détachements seraient composés de t volontaires dont la fidèlité au régime maxima- é liste est indiscutable. r *** t Berlin, lcr aoüt : D'après le Berliner Tageblatt, le directeur du bureau de la presse auprès du Comité central du Soviet est arrivé ö. Berlin en compa- c gnie de plusieurs journalistes de Moscou pour y organiser les services de 1'Agence Télégra- { phique .de Pétrograd et ceux d'.un bureau offl- r cicl de la presse du gouvernement des Soviets f è, Moscou. De Berlin, ces messieurs partiront pour Zurich, Copenhague et Stockholm, oü ils organiseront des services similaires, puis éventuellement pour Londres et Paris. *** ( Kief, 1« aoüt: j LUietman de 1'Oukraine a envoyé è. 1'Empe- , reur allemand, en son hom, au nom du gou- j vernement et de-ia nation, un télégramme de c condoléances concu dans les termes. les Plus t chaleureux. L'Empereur y a cordialement ré- pondu. j *** r Kief, 31 juillet : £ Le hetman de 1'Oukraine a lancé une pro- j clamation au peuple pour lui annoncer 1'at-tentat commis contre le feld-maréchal von Eichhorn, un grand ami de 1'Oukraine, qui prévoyait un avenir glorieux pour le peuple ^ et travailla de toutes ses forces è, la consoli-dation de 1'Etat oukrainien. Le peuple de 1'Oukraine conservera un souvenir durable du grand chef militaire dont le ] travail laissera des traces dans le pays. C'est / une grande conso.lidation pour nous, conclut r le hetman, de savoir que le meurtre n'a pas c été commis par un fils de 1'Oukraine, mais par un étranger, hostile è, 1'Oukraine et ö, ses alliés. *** n Kief, 31 juillet ï s D'après une information du Ki&'skaja Mysl, s le Comité central du parti socialiste révolu-tionnaire oukrainien a fait une déclaration di-sant que toutes les associations socialistes ré- volutionnaires ont été dissoutes è. la date du ^ 3 juin et qu'aucune des personnes condam- ^ riées claris le procés Dobry n'a fait partie des p nouvelles associations socialistes créées de- y puis. Le Comité central n'assume donc au- eune responsabilité pour les actes de ces per- r sonnes après le 3 juin et n'est pas solidaire q de leur attitude au procés. , • * Kief, 31 juillet : * * f Aucune modification n'a été constatée dans p la grève des cheminots. On mande de lékate- d rinoslaf que des mesures sévères ont été pri- : ses pour mettre fin a la grève. j, *** q Stoclïholm, lor aoüt : fj On mande de Finlande que des aviateurs q anglais apersus la semaine dernière prés de o Hutera, dans la Karélie russe, ont été bom- d bardés sans succès par les corps de tirail- u leurs locaux. II s'agit sans doute de vols de q reconnaissance d'aviops anglais chargés d'ex- t plorer les installations russes et flnlandaises c voisines de la cOte de Mourmane. q *** c Helsingfors, 2 aoüt : Des délégués de la Karélie sont arrivés è P Helsingfors pour exposer au gouvernement d finlandais la situation de leur pays et les desi- e derata de ses liabitants. d »*» r Stocltholm, 2 aoüt : fi La plupart des habitants d'Omslt se sont soulevés contre le gouvernement qui vient d d'être constitué. II y a eu des troubles san- c glants. La petite garnison ne saurait résister d aux masses armées de lusils, de grenades è T> main et de mitrailleuses. d Londres, ler aoüt : A On mande de Vladivostok k 1'Agence Reuter P que les bolchevistes ayant eu la majorité aux èlections communales, ils ont le droit de nom- r' oièr le maire de la ville. *** Moscou, ler aoüt: Dans lesectéur de 1'ouest de i'Oural, 1'snnemi le poursuit sa marche en avant sur la station de R Belimbo, venant de Kusina etGrobewo.Dansle 5ecteur Iekarinenbourg-Tcheljabinsk, des ten-ativès d'attaque sur le flanc gauche de la posi- tion de Kosobradski ont été repoussées. Dans P Ie secteur de.Schadrinsk, les troupes des So- n nets só sont retirées en combattant sur la d ligne flu/iale de 1'Iset. L'ennemi a attaqué au e ;ud-est de la station de Sinarskya et ó, 1'est c< iu domaine de Trawonskoje (50 verstes), 1'ouest de Dolmatof. Dans le secteur de Bakoi}, les troupes des Soviets ont dü évacuer le vil- Lage de Karaba (Bednota). è. On projette la formation de corps de francs- v; iireurs qui s'opposeraient h 1'invasion des le niHiw ffgaaagsMoa :oupes impérialistes de 1'Entente. L'occupation de Tchistopol par les Tchèques st formellement démentie. L'ordre du gouvernement provisoire en Si-érie, qui dissout tous les conseils des ou-riers, des paysans et des cosaques, est sigrié 'ar MM. Wologodki, président du Conseil, Irutowski, ministre de 1'intérieur, Michailof, linistre des flnances, Paluschinski, ministre e la justice, et le fondé de pouvoir du Conseil es ministres, M. 3ans. **♦ Moscou, 2 aoüt: Le général des cosaques Denikine a été griè-ement blessé au cours des violents combats ;ue ses troupes livrént en ce moment aux boj-bevistes prés d'Oufa; il a été remplacé par le énéral Orlof. Ia guerre navale Rotterdam, 1" aoüt: Les joumaux annoncent que !e vapeur .nglais u Eirkham Abbey », parti Ie 26 juil-st dans un convoi dè Rotterdam pour les ndes Néei'landaises, a coulé. On ignore usqu'a présent si le navire a touché une nine ou s'il a été torpillé, et on ne connalt ias cncorc' le sort de Téquipage. Lc vapeur augeait 1176 tonnes brut et avait été con-truit en 1918. EN ITALIË Rome, ler aoüt: Un décret gouvernemental étend le service liiitaire aux Itaiiens nés ó, 1'étranger, ainsi [u'aux étrangers naturalisés en Italië» DEPECHES DIVERSES La Ilaye, ier aoüt: Dans les milieux socialistes beiges de loliande, on a appris avec une certaine irri-ation cjue M. Camille Huysmans, par la aauvaise volonté des marins anglais et telges, a été empêché de se rendre ö. Ia éuriion parlementaire du Havre, et so rouve pratiquement transformé en une orte de prisonnier politique de 1'Angle-erre.' On estime qu'il eüt suffi de 1'mter-ention de M. Vandervelde pour faire levei-ette mesure d'ostracisme, et on s'étomie ue ni lui, ni M. De Brouckere, n'aient cru evoir protester. Certains veulent voir, ,Lans 3s dil'ficultés créées a plusieurs reprises au ecrétaire de rinternationale, 1'influence oculte du fgpésident du Bureau internatio-ial, & qui 1 action grandissante de M. Ca-lille Huysmans n'est pas sans porter •mbrage. *** La riaye, ior aoüt : On mande officieusement de Londres que es négociations e* vue de 1'organisation 1'un service postal aérien entre 1'Angle-erre et la Holiande ont été rompues du e-Oté .nglais, le gouvernement anglais n'a/ant >as d'aéroplanes disponibles pour un tdi ervice. *** Amsterdam, ler aoüt: Le Anti Oorlogsraad néerlandais a tenu les rfieetings hier, & Amsterdam, k Rotter-lam et a La Haye. Les auditeurs ont voté me résolution exprimant le désir que le ;ouvernement néerlandais fasse officielle- aent des démarches en faveur de la paix. nL' *** La Hayé, ler aoüt: La crise ministérielle n'a pas permis aux né-■ociations relatives c'i 1'établissement d'un ac-ord économique entre 1'Allemagne et les ^ys-Bas d'aboutir. On s'est contenté de pro-•oser un accord provisoire aux termes duquel Allemagne s'engage ö. fournir, dans un délai e cinq mois prenant date au ler aoüt, 130,000 onnes de chartfbn par mois. Du cóté allemand, on espère que les pour-•arlers pour la conclusion d'un accord écono-aique général pourront être repris dès la con-titution du nouveau ministère et qu'ils pour-ont aboutir avant le 15 octobre. Berlin, ler aoüt: L'Empereur a requ hier au grand quar- ier général le khédive Abba6 Hilmd II. **# Berlin, 2 aoüt : L'Agence Wolft apprend que la santé de amiral von Holzendorff, chef de 1'état-major e 1'Amirauté, 1'a forcé ó. prier S. M. 1'Em-eur de le relever de ses fonctions. On estime ue 1'amiral Scheer lui succédera. *** Berne, lor aoüt : La Commission de neutralité a adopté une lotion invitant le Conseil fédéral è, rapporter a décision de renvoyer è la frontière les dé-erteurs étrangers. *** Berlin, l8r aoüt: La Correspondance internationale, organe e la majorité social-démocrate allemande, crit au sujet du discours jusqu'auboutiste rononcé par ie premier ministre australien [ughes: — II faut clouèr au pilori cette fureur guer-ière et cette rage de destruction. .On sait bien u'il y a dans tous les pays des paciflstes, des jsqu'anboutistes et des profiteurs de la uerre. Mais une distinction s'impose. Suppo-3Z que le fameui discours de M. Hughes soit rononcé 'en Allemagne. La scène changerait u toüt au tqut. Représentez-vous par exemple i docteur Solf parlant k Stetfin devant le pro-itariat organisé. Que dirait-il ? Supposez u'au lieu de dépeindre une Allemagne con-amnée après la guerre k mourir de faim sauf u'Clle consente k payer des prix forts pour btenir des vivres et des matières premières e 1'Anglekerre et de 1'Amérique, il montre ne Angleterre qui, après s'être approprié le uart de lajsurface du globe, voie sa domina-on toucher è. sa fin, une Angleterre qu'il faut Dmp'ètement anéantir et réduire jusqu'ó, ce u'elle ait fait amende honorable k être 1'es-lave de 1'Allemagne.. Nos ouvriers de 1'industrie et des ports ne ermettraient pas k 1'orateur de continuer son iscours: ils' lui mettraient la main au collet 1. 1'enfermeraient dans le plus proche asile 'aliénés. Le Reichstag, mis aussitót au cou-mt de ce scandal'e, exigerait que 1'orateur >t chassé le jour même du ministère. En Angleterr^, tout au contraire, le discours e M. Hughes a, provoqpé ,1'enthousiasme de la asse ouvrière. Les paciflstes anglais prêchent ans le désert. M. Lloyd George et ceux qui ivent d'anéantir 1'Allemagne tiennent le haut u pavé. On sait bien que tous les pays con-aissent les fanatiques de la guerre, mais en ngleterre les plus enragés sont hissés sur le avois, tandis que chez nous ces accès de folie irieuse prêtent plutót k rire. Voilé, la diffé-. ;nce entre les deux pays.» *** Paris, 2 aoüt : La Chambre a voté, par 358 voix contre 61, projet de loi.relatif k 1'appel sous les dra- 2aux de la classe de 1920. **-* Paris, lre aoüt : Le Conseil des ministres a décidé la pro-3ser au Parlement une augmentation d'au ïoins 700 millions de francs de la soldè 11 soldat frangais, celle payée aux Anglais . aux Américains excitaiit 1'ehvie de leu^s imaraies francais. *** Paris, lor $oQt : Le Temps annonce 1'arrivée de M. Kerenski New-York. II aurait pris passage k bord d'iiiin ipeur qui a été attaqué en même temps que Justitia, a la cóte irlandaise. • COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 2 aoüt. — Officiel de'ce midi: Theütre de la guerre d 1'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : La canonnade est 'devenue plus- violente le soir sur de nombreux points Grande activité de reconnaissance la nuit. Armées du prince héritier allemand: L'ennemi a poursuivi ses vaines attaques entre Soissons et Fère-en-Tardenois. Après les avoir repoussées et après avoir déblayé le champ de bataille d'hier, nous avons continué méthodiquement la nuit a'cxécuter nos mouve-ments dans la grande bataille d'arrière-garde. Un violent duel d'artillerie a précédé les attaques dirigées pendant la matinée par l'ennemi contre notre front établi des deux cötés de Villemontoire; ces attaques se sont étendues 1'après-midi jusqu'au sud de Kartennes. Nous les avons repoussées devant nos lignes en par- • tie au cours de corps k corps. Sans obtenir le moindre gain territorial, l'ennemi a de nouveau subi k eet endroit un échec complet. Met-tant en ligne le maximum de leurs forces, des divisions anglaises et francaises, débouchant de la ligne nord de Grand-Rozoy-Fère-en-Tar-denois, ont attaqué k 1'aube. Des deux cötés de de Beugneux, leurs automobiles blindées ont réussi a passer au delci de notre ligne 1-a plus avancée et k atteindre les hauteurs qui se dressent au nord du village, oü notre artillerie les a mises en pièces. Après un combat acharné, nous^ avons aussi fait échouer les attaques exécutées par 1'infanterie ennemie prés des versants méridionaux de ces hauteurs. A eet endroit, des attaques ennemies re-nouvelées 1'après-midi ont été repoussées d'une manié re sanglante. Entre Cramaille et Fère-en-Tardenois, d'autres trés fortes attaques de 1'infanterie et d'automobiles blindées ennemies se sont aussi déjó. écroulées devant nos lignes. Ce n'est qu'au nord de Cierges que des attaques d'infanterie ennemie ont suivi la violente canonnade exécutée par nos adversaires entre Fère-en-Tardenois et le bois de Meunière; ces attaques ont été repoussées. Sur le reste du front de combat, le calme a pré-valu.En Champagne, combats entre avant-postes fructueux pour nous au sud du Fichtelberg et k 1'est de la Suippes. Au nord-ouest de Perthes, par une attaque locale, nous avons rejeté l'ennemi de ses lignes les plus avancées et, au nord de Le Mesnil, nous avons repoussé des attaques partielles. Armées du général von Gallwitz et du feld-maréchal duc Albrecht de Wurtemberg: Combats d'infanterie fructueux pour nos armes è, 1'ouest de la Moselle et sur la Seille. Nous avons descendu hier quatorze avions et quatre ballons captifs ennemis. Le capitaine Berthold a remporté sa quarantième victoire aérienne. Nos bombardiers ont été trés actifs la nuit; ils ont détruit entre autres un vaste dépót de munitions francais établi au nord de Chalons. Berlin, lor aoüt. — Officiel : Dans la Manche, nos sous-marins ont torpillé, sur la cóte frangaise, cinq vapeurs voya-geant en convoi fortem,ent protégé. e*» Vienne, lor aoüt. — Officiel de ce midi : Hier, 6ur le thé&tre do la guerre en Italië, violent duel d'arlillerie et grande activité des détachements de reconnaissance sur tout le front sud-ouest. Avant-hier, une forte escadrille de bombardiers itaiiens a attaqué nos champs d'aviation établis en Vénétie. Nos aviateurs ont attaqué l'ennemi et 1'ont empêché d'oc-casionner le moindre dégett. Sur le front en Albanië, les attaques que nos troupes ont commencé è. exécuter il y a une huitaine de jours ont forcé les Itaiiens k abandonner au nord-ouest et au nord-est de Borat leur première ligne et un impor- : tant terrain situé ^ 1'arrière sur un frqpt [ large de 30 kilomètres. Nos vaillantes tr<w pes, dont les exploits sont d'autant plus nf-marquables qu'elles ont dü vaincre les gjra\ ves difficultés que leur oréaient la chaleur et des eonditions climatériques, pounsui-vent rennemi qui cède. Vienne, 2 aoüt. — Officiel de ce midi : Sur le théatre de la guerre en Italië, canonnade violente et persüstante sur un grand nombre de points. En Judicarie, prés de Bez-zecca, au sud-ouest d'Asiago et au sud de Quero, nous avons fait échouer des opérations de reconnaissance italiennes. En Albanië, les troupes du général-colonel baron von Pflanzer-Baltin, avangant des deux cótés du Sémeni ó, 1'endroit oü la rivière dé-crit un are, sont arrivées jusque tout contre la ligne Fiele-Berat en poursuivant l'ennemi. Plus ■& lest, dans la vallée supérieure du Devoii et sur les versants qui la bordent, nos vaillants bataillons, bien qu'ils se soient heur-tés ó, une violente résistance, ont pris d'as-saut plusieurs points d'appui. Lö. aussi l'ennemi cède du terrain. Au cours des combats livrés ces derniers jours, se sont particulière-ment distingués le 2° et le 3° bataillon des chasseurs de la Bosnie-Herzégovine, trois détachements des régiments bosniaques n° 7, le landsturm autrichien 32 'et le lansdturm hon-grois 4, ainsi que des batteries des régiments d'artillerie de montagne. Sofia, 30 juillet. — Officiel: Sur le front en Macédoine, è 1'ouest du lac d'Ochrida, nos troupes d'attaque ont en-levé un poste ennemi et se sont emparées de matériel de guerré. Sur plusieurs points du front, canonnade plus intense et trés violente même & certains moments. A Pest du Vardar, après une violente préparation d'artillerie, des détachements d'assaut ennemis ont tenté de pénétrer dans nos tran-chées établies au sud de Stojakowo et de Doiran ; ils ont été dispersés par notre feu et ont subi de fortes pertes. Lin de nos détachements d'infanterie a pénétré dans les tranehées ennemies établies è, 1'est de Dol-jeli et en a ramené du bu-tim Sofia, 31 juillet. — Officiel : Sur le front en Macédoine, au sud-ouest des sources du Skumbi, nous avons mis en fuite des détachements d'assaut francais; nous en avons dispersé d'autres sur les rives du lac d'Ochrida et sur celles du lac de Prespa. Dans la bouclé de la Czerna, prés du Dobropolje, canonnade réciproque plus violente k certains moments. Au sud de Gew-geli, nos troupes d'assaut ont pénétré dans 'les tranchées ennemies. A 1'est du Vardar,' nous avons mis en fuite des détachements ennemis qui tentaient d'atteindre nos tranchées après une préparation d'artillerie. Prés de Doiran, courtes attaques de 1'artillerie ennemie. A 1'ouest de Sér&s, nos batteries ont dispersé plusieurs détachements de reconnaissance ennemis.*** Constantinopte, 31 juillet. — Officiel: Sur le front en Palestine, opérations peu importantes. Au cours d'attaques de patrouilles, nous avons fait quelques prison-niers. Dans les Dardanelles, un hydroavion anglais est tombé, le 30 juillet, entre nos mams.Les aviateurs, deux officiers anglais, ont été faits prïsonniers. Sur les autres fronts, pas d'éyénement particulier & si-gnaler.- ■ ■ ■ ■ Berlin, lcr aoüt. — Offlcieux : Dans le courant des quatre années de guerre écoulées, les üottes ennemies ont subi les pertes suivantes': 25 vaisseaux de ligne, 26 croiseurs cuirassés, 45 croiseurs protégés, 187 contre-tor- [ pilleürs et torpilleurs, 87 sous-marins, 23 canon-nières et monitors et 75 croiseurs auxiliaireS. Ces chiffres dépassent de loin les effeclifs dont se composait notre fiotte de haute mar au début de la guerre, puisqu'elle ne comprenait, au ler aoüt 19ii, que 33 vaisseaux de ligne, 12 croiseurs cuirassés, 33 croiseurs protégés, 10 canon-nières, 166 torpilleurs et 28 sous-marins. En re-gard des grandes pertes subies par nos ennemis, nous nous bornerons k faire reraarquer que depuis le début de la guerre 1'Allemagne n'a perciu qu'un vaisseau de ligne, le Pommern, coulé lors de la bataille du Skagerak. Le grand nombre de crolseurs-auxillaires, de contre-tor- * piileurs et de sous-marins que l'ennemi a perdus est & souügner. Parmi c«s navires, les llot-tes des Puissances Centrales cu d'autres causes ont couié, rien que pendant la quatrième année de guerre, 63 contre-torpilleurs, 25 sous-marins et 2't croiseurs auxiliaires. C'est donc surtout dans ces unités des Holtes ennemies que la gue:rè des sous-marins se fait sentir. ***• Berlin, lcr aoüt. — Ofücieux : Après 1'échec de ses grands effo.-is des 29 ft 30 juillet, l'ennemi n'a plus prononcé, depuis Fère-en-Tardenois jusqu'au bois 'de Meunière, que des attaques partielles qui se sont écroulées devant la résistance épröuvée de no© frou;>es. Cel>l>es-ci, qui combattent depuis des. St-inair.ee sur ctlle partie du front, n'o.at pas seultment nettement repoussé 1'ena -.rul, mais elles ent même gagné du terrain par con-re-atiaque. Une attaque renouvelée par L'ennemi a 7 ii. HO du matin a éfcé brisée par notre fei, puis une autre vers midi k 1'est du bois do Meunière. A 5 heures de 1'après-midi, l'ennemi a escompté un meilleur succès d'une forte attaque par-tielle prononcée sur un front plus large, mais celk'-c' a de même crouïé da is le sang sous notre feu dé défense et nos contre-aitaques. l>e même sort a été réservé k une trolsième attaque plus faible prononcée pendant li nuit. ft-1*5# Berlin, ler aoüt. — Ofiicieux : En Champagne, nous avons fait prïsonniers 2 officiers et 11 soldats au sud du Fichtelberg. L'ennemi a prononcé le matin, après une trés violente préparation d'artillerie, une forte contre-attaque contre le point d'appui dont nous nous élions emparés hier sur la route au nord de Perthes ;il a été repoussé dans ses positions de dépai't et a subi de fortes pertes. Plus tard, nous avons pils sous notre feu destructeur des concentrations de troupes ennemies recohnues a eet endroit. ^ Communiqué:; des armées aüiées Paris, 1" aoüt. — Officiel de 3 heures: Dans la région au sud-ouest de Reims, une attaque ennemie sur la montagne de Bligny a été repoussée après üiï vlfcombat. L'ennemi a efïectué divers coups de main dans la région du Four-de-Paris et sur la rive droite de la Meuse, sans obtenir aucun avan-tage. Nous lui avons infligé des pertes et fait des prisonniers. »** Paris, l°r aoüt. — Officiel de 11 heures: Au nord de 1'Ourcq, nos troupes, en liaison avee des unités britanniques, ont rejeté l'ennemi des positions oü il se cramponnait avec énergie entre la région du Plesseir-Huleu et la rivière. Nous avons enlevé la hauteur au nord de Grand-Rozoy, dépassé le village de Dougnaux, atteint Cramolselle et Cramaille, réalisarit sur ce frönf une avance d'environ 3 kilomètres: 000 prisonniers sont restés entre nos mains. «f8*™ Plus au sud, nous nous sommes emparés de Cierges et da bois Meunière,i$u nord de 1'a route de Dormans ü Reims <)ious avons con-ouis, après un combat acharné, le village de Uomigny et fait une «ntaine de prisonniers. Le nombre total dS prisonniers ennemiax faits sur le front de bataille de la Marne et de Champagne, dans la période comprlse entre | le 15, date du début-fle rötfèftsive ennemie, et I lc 31, s'élè^e a 33^400, dont 674 officiers. f Dépêches Diverses Paris, lor aoüt: L'Agence Havas opposs un démenti è. la nouvelle du «Temps », d'après laquelle Kerenski serait arrivé & New-York. Kerenski a quitté Paris pour se rendré & Londres. *** Rotterdam, 1« aoüt : On mande du Havre au Nieuwe Rotterdam-sche Courant : — M. Kerenski a passé par le Havre. II avait 1'intention de conférer avec M. Vandervelde, mais celui-ci toutefois était parti pour Londres, oü il était allé conférer avec le ministre de 1'alimentatlon. \ *** Turin, 2 aoüt : La Stampa, dit que 1'incendie des forêts de iEstérel autour de Nice prend des proportions immenses. Les dég&ts sont énormes; le service de chemin de fer entre Nice et Marseille est intorrompu. Deux mille sol'dats travaillent k enrayer le sinistre. Londres, 2 aoüt : La Chambre des Communes a voté è, 1'una-nimité les demandes de crédit. Au cours de la discussion, M. Bonar Law a dit que le ministre de la guerro exposera le 7 aoüt la situation militaire. Londres, ler aoüt: A la Chambre des Communes, M. Lee Smith a. demandé au gouvernement s'il était vrai que rennemi ait fait ces derniers temps des propositions de paix ou ait tenté d'engager des négociations. M. Balfour a répondu négativement. Aucun gouvernement ennemi, a-t-il dit, ne nous a fait des propositions de ce genre. **» Londres, l°r aoüt: Lord Lansdowne publie une nouvelle let-tre, dans laquelle, après avoir passé en revue 1'exposé des buts de guerre des Alliés fait par MM. Lloyd George, Wilsoai et Smuts, ainsi que par d'autres hommes d'Etat, H estime que le dernieir discours de M. Wilson ne constitue pas ijn exposé des conditions de paix, mais est simplement la description en termes élevés des grandes lignes du programme pour la réalisation duquel se battent les Alliés. Lord Lansdowne de.mande ensuite un exposé clair non pas seulement de toutes les stipulations isolées que comprend un traité de paix dé-finitif, mais encore des détails sur les bases desquela 1'Entente serait disposée h ouvrir des négociations diplomatdques. Londres, l6r aoüt: Les informations relatives è la grève des ouvriers des fabriques de munitions sont contradictoires. A deux reprises déjil, 1'Agence Reuter a annoncé que la grève était terminée, momentanément du moins. Par contre, le «Daily Chrondcle annonce que la*- grève ne cesse de s'étandre' et que, rien qu'i Birmingham, il y aurait 160,000 grévist3s. •*» Berlin, 30 juillet: Lg journal Tribuna, paraissant 4 Jassy, annonce. que les difftcultés existant entre les gouvernemAits roumain et oukrainien en ce qui concerne la Bessarable ont été aplanies. L'Oukraine renonce & ses exigences en ce qui concerne la Bessarabie et recoit du gouvernement roumain certains avantages écono-miques. PETITE GAZETTE l,cs coucues en lormauun L'industrie a la tête de laquelle se trouvo placé eet important citoyen est une industri®) les plus florissante. Ceux qui y ont pris desj intéréts dès le début ont ramassé de 1'argent ne savoir qu'en faire et les autres, les plus[ tard venus, n'ont jamais manqué de toucher, ivant la guerre, un intérêt parfaitement con-fórtable des sous qu'ils avaient engagés dans| 1'entreprise. Cette industrie souffr'é de laj ?uerre, c'est entendu. Ses recettes sont aussi} élevées et même plus élevées qu'elles ne 1'ont; iamais été dans le passé, mais il y a les fraisj généraux qui augmentent, il y a 1'usuro du ma-j tériel, il y a, il y a et il y a encore... II n'empêche qu'elle a un long avenir devant elle, un', avenir qui ne peut pas, quoi qu'il arrivé, ne' pas être extrêmement brillant. Or, cependant que tous les dirigeants da cette entreprise se sont enrichis et que la for-| tune de certains mêm-e se chiffre par millionsr les ouvriers, qui pour une grande part ont étó| les artisans de cette prospérité exceptionnelle* crèvent de misère. On ne s'est pas du tout dés-; intéressé d'eux, je 1'accorde. Sans doute, jamais quelque mesure que ce soit n'a été prisei spontanément en leur faveur, mais enfin or* n'a pas dédaigné a'examiner leurs griefs! quand ils ont eu la pensëe et le courage de les. faire entendre, et on s'est décidé, en présencei fle leurs réclamations et un peu aussi sous la' pression de 1'opinioh publique, k axnélioren légèrement leur sort, il y a un an ou deux et même rnoins: les miettes de la table ont été pour eux... Cependant, la cherté de la vie croissant tou-fours, les ouvriers, en ofes derniers temps, ont' voulu, conflants dans certain vieux proverbe,1 s'aider eux-hiêmés. On les en a — je résumé; & grands traits ce petit chapitre d'histoire con^ temporaine — empêchés par tous les moyens •• il ne faut pas que la classe ouvrière s'éman-cipe davantage ni qu'elle puisse faire usage des droits dont légalement elle sq trouve in^' vestie... i Alors — je passé les détails — ces ouvriers, qui sont k bout de tout, auxquels on a vingt fois répondu qu'il n'y avait pas moyen, füt-co' avec la meilleure volonté du monde, d'aug-' menter une nouvelle fois le taux de leur sa-laire, demandent qu'è tout le moins on dl-*, minuQ leurs heures de travail. Pensez doncP ils doivent trimer pendant des douze et qua-' torze heures par jour et ils n'ont, pour autant dire, rien dans le coco... ' Ils sont recus par le dirigeant suprème de 1'entreprise, qui leur oppose un non vossumus1 formel. Ils s'en vont la tête basse... Et qu'est-ce qu'il apprennent le lendemain t Que dix d'entre eux, sur les quinze qui' avaient été délégués par leurs camarades pour t&cher d'obtenir cette diminution des heures de travail, sont cassés aux gages: ils n'ont qu'êi aller -se faire pendre ailleurs 1 ; Motif ? On serait bien béte d'entretenir des mécon-tents.Quel voulez-vous que soit 1'état d'esprit de ces dix travailleurs-lè, et de tous leurs camarades, dont le nombre dépasse bien trois mille,' qui savent pourquoi on a jeté ces dix pau-vres diables sur le pavé, et qui souffrent eux-mêmes ? Ils pensent et .ils disent: — II faut tout de même être cochon pouf en faire une pareille!... Voilé, des types qui ont ramassé des millions et qui ne trouvent pas lo moyen...» 3e sais que ce raisonnement est simpliste et qu'il n'est pas sans présenter des points fai-bles. Mais je sais aussi que si vous étiez k la place des gens qu'on vient de traiter de cette fagon-la, vous penseriez exactement Ce qu'ils pensent et que vous diriez exactement ce qu'ils disent, quel que puisse être votre degré d'édu-cation.Dites, si vous 1'osez, que Je me trompe \ j Aj-mon amie J.„ /chère amie, j'ai recu votre lettre. Elle m'a Cait une douce émotion, encore que les nou-vfelles que vous me mandez ne soient pas des meilleures..^ Ainsi donc, ma pauvre enfant, ca ne va pas trés fort depuis la dernière fois que vous m'avez écrit? Ce n'était pas assez que cette maudite toux vous fit passer des journées et des nuits si cruelles ? II a fallu que la grippe espagnole passétt par votre chambrette et vous mït au front son doigt flévreux ? C'est une dé-goütation...Mais la flèvre esepagnole, c'est comme un mauvais soufflé qui passé. Elle dure huit jours, quinze jours, trois semaines quelque-fois, et elle s'obstine d'autant plus, la lS,che 1 qu'elle a affaire ó. des tempéraments plus affai-blis. II n'en arrivé pas moins un moment oü, après avoir inutilement torturé son monde, elle flnit par se rendre compte de son impuis-sance et par flcher le camp comme elle était venue. Cependant, il n'y a pas que des nouvelles de ,yotre chère santé dans votre lettre. II y a cette phrase qui n'a étó écrite que pour moi, je le sais, mais que je vous demande la permission de reproduire ici: — J'ai lu il y a quelques jours dans votre «Petite Gazette» que vous aviez fait un nouvel appei en faveur d'une jeune fille qui, comme moi, est atteinte de la tuberculose. La «Pauvre Fille» que je suis s'èmpresse de vous envoyer pour elle sa petite obole. Je sais que cela vous fera plaisir de voir que je pense k votre pro-tégée...»Cette phrase-lA, ma chère et si bonne amie, c'est mieux que «biscuit» dont parient les gens d'ici quand ils entendent dire d'une chose qu'elle est superlativement belle ou bonne ou belle et bonne tout ensemble: c'est un rubis, c'est un joyau, et n'était qu'on a par le temps qui court toujours affaire k dés gens qui, pour un oui ou un non, prennent la mouclie tant ils sont ombrageux, je dirais vo-lontiers qu'elle enclot, en ia magniflant, toute la religion de 1'humanité. Si ce proverbe lié-geois ne ment pas qui dit que quand un pauvre donne è, un pauvre les anges rient, il doit y avoir una fameuse fête l&-haut pour 1'in-stant.Ces vingt-cinq sous que j'ai trouvés dans votre lettre Ils m'ont fait plus de joie que si, dans une enveloppe venant de quelque grosse ferrne de province, j'avais trouvé mille francs, deux mille francs et plus... Je sais, en effet, que ces vingt-cinq sous représentent pour vous une privation — une petite privation, si vous voulez, mais une privation tout de même. Et que représenteraient les mille ou les deux mille francs que pourrait m'onvoyer ce fermier ou eet accapareur? L'ne fantaisie, une distraction, c'est-è,-dire* en somme, rien du tout. Vous pensez bien, ma bonne amie, que je ne vais pas dire du mal des gens qui, quand je leur signale quelque détresse, s'empressent de m'envoyer de 1'argent. Bénis soient^ls! Mais abstraction faite des braves coeurs qui si souvent se bousculent sur ma route, combien pra-tiquent la vraie charité? Combien donnent «d'en haut»? Combien ne distraient quelque chose de ce qu'ils ont, en plus grande abon-' dance même qu'avant la guerre, que pour i mieux faire ressortir la masse de leur richesse' et mieux s'en assurer la possession? II y a beaucoup d'actes d'orgueil et si peu d'actes de1 charité vraie 1... Je pense malgré moi k cette phrase trouvée dans le Barabbas de Lucien Descaves: «Je croirai k la philanthropie quand le riche don-nera ses chaussures neuves au pauvre au lieu' de daigner lai laisser finir les vieilles.» C'est outré, évidemment, comme tout paradoxe...Mais en voiló, assez è. pareil propos. Je por- f ten.;, tout au début de la semaine prochaine, j votre obole k cette autre amie cp ' souffrc; Ssaemssis 1918 JOURNAL QÜOTIDIBN — jLe JSIuméro : lö Centimes ' 5' Ahné®.- - f&° tsss iMWKlMSUSDMM

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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