Jeudi 24 Février 1916 ABC «TOURNAT. QUOTIDIEN - Z,e JSTamèro i lO Centimes 2m" Année. — N9 463 PRIX DES ABONNEMENTS i Un mois (mars) 8>S0 Les demandes ti'abannemsnt sont re^uos EXCLUSIVEMENT aux guichets des bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION SI} I&ozitag-zis-s.us-IIeT'bes-JPota.gères» BFlXJZJ3L>ZiE^ BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESQÉE, Directeur ( Petites annonces . . , , 1 , la ligna, fr. 0.40 I Réclame avant les annonces . — i.OO PRIX DES ANNONCES Corps du journal .... - 4.00 Faits divers ......; — S.00 Nécrologie . • — 2.00 Aujourd'hui: ST2C pacre3. i LA GUERRE ' 570° jour de guerre L'activité des belligérants m développe ' iaiLs I ' (Jûetst, où les opérations intéressent do namtyr'ffi^T^seeteujrs du front. Exceptionnelle--» memk, 1q calme a régné depuis le littoral jusqu'en Arôoirs ; mais là, en revanche, l'animation a été très vive. Par une forte attaqua, les Alleniamiîs sont parvenus à y s entamer lus positions françaises entre Sou-' chez et la route de Lens à Arraa. Entre la bonune et l'Oise, comme aussi/ en Champagne, se sont déroulés également de sérieux combats d'infanterie, mais qui n'ont point donné de résultats prjcis. Enfin, l'action de l'artillerie a pris die l'importance en Champagne, en Argonne et surtout ckuis la région (La Verdun. Le bombardement se poursuit jour et nuit sur ifcs hauit)3uirs qui bordent les deux rives die la Meuse en amont de Duo, avec une violence qui fait présager une entreprise sériqase de l'un cfiïJ deux partis. N'i aa. Russie, ni sur le front austro-ity lien las belligérants n'ont ri uni teinté de sérieux. Aucujne nouvelle n'est parvenue concernant les1 opérations en Albanie, et le statu quo persiste autour de Salonique. ■ situation reste confuse à raison ctes contradictions formelles des com-uraqués de Pétrograd et Constant! iop£e et £ srsra* OANS LES BALKANS Londres, 22 février : la correspondant i Athènes dto „Daily Mail apprend, de source autorisée n™ w ooasids de l'Allemagne, do l'Auuilio-IX^!' grie et. do a Bulgarie ont été arrOté»A C"'11'"' J"11,1'1?6 de Crète, et ont été tracs. wïtS a bord de navires anglais. "Vienne, 22 février : Jusqu'à présent, le roi Nicolas du Monténégro n'a pas encore répondu au sujet dts pouvoir* qui lui ont ét)é dtmanaes pour feuiter la paix. Si ce silence se prolonge t Autriche - Uongrio Aidera de traiter le Moaténcgro non en ya.ys qui a capitulé, mais en pays conquis. Bucarest, 23 février : M. 1,'iiipss>ç.u Ojt piarti pour, Pétrograd. > MÏÏan, 23 février : Les journaux do Milan ffisemï quo la Grèce aurait annexé l'ALlwnie môruiionale. Cette information attrait été supprimée par o gouvernement grec, mais la preft3e 1^. heiu.e aurait cependant réussi à apprendre la nouvelle. ^ Loncflres, 22 février : On mando ce qui suit d'Athèsus au „limes", en date du 19 février ■ — grosse teanamise par lé président de la Chamore au roi Constantin a été vi remeut critiquée, à la Chambre grecque par (feus députes de l'opposition, sou» r,rél teste qu elle sJoccujpe die questions de partis et qu'elle oheraie à andusier au sauve-ram une responsabilité qui, naturellement, incombe au gouvernement. ' Au nom du Cabinet, M. Ehallis a protesté contre ce reproche et a déolaré que 1 adresse affirmait uniquement que 1e na-tnohsriie éclairé du Roi avait contribué essentiellement à sauvegarder les intérêts dJ pays. SUR MER Christiania, 22 février : i«P£ta de SkuÛQSl^ «w "l'île âe Kormô, à a cote sud-ouest de Norvège, des épaves sont venues échouer au rivage, c? qT £ dique que plusieurs navires ont péri dSans t>es parages. Londres, 23 février : 'brihnSaUCa ^eiltcr annonce que le vapeur i tezs hDiusie" ^ s «lu ua seul homme a été sauvé. Londres, 23 févrieU : i ha^uif de1'!0,"06 T-1,équi^ eteux La Haye, 21 février : i \ Le sous-marin aui*Lai«* TW nh. f J échoué près de Schiermonnïkoog,' vËntV?^ I 8 ** 11 remorqué c c Maasluis, 23 février : La vapeur anglais ?,Ausen" a débarqué va* 01r Maasluis deux hommes de t apage du mpeur néerlandais „La ,Flan! a ' qui a touché une miue près du ba-teui-phare „Gailoper". AmsSenjam, 22 février : elafe que 16 COTl,-re't°rpiîletu!r an, < •fente.". ,î 11110 "H'*5 40 construction r6- iSrjrsvis.'*>■*•«?■ • Eio-do-Janeiro, 22 février : a and HoU^ff n',1Cn-DySOn''' 'a I-amixirt " i Ntew Y„ ' 2U1 f5° r8Bd!ait de la ? magiS à M?' f aïnvé fortemei" enrlom- ? Son JlîThao- ^ 18 févri£r> riire du ît **nS les soutes ar- ° page an lr01s hommes de l'équi- - | DÉPÊCHES DIVERSES Frajicfort-sur-la-Mein, 22 février : % oamr..^ Francfort" commente r< Busses prise par les — L'oBonaVo russe au Crosse a oon- m-œiOT u? ^ no ^nt pas dé. a ®gniîiBatioii. La défense dPEraso- m roum était urn des plus difficiles problème que l'état-major turc avait à résoudre. Pa l'arrêt d'une prompte attaque russe à Sari kaiitysh, ce problème fut tout efabord rt solu d'une façon satisfaisante. Mais, oontr l'attaque de grandes masses de trompe russds, qui avaient pu être transportées pa chemin de fer jusique près de la frontière la défense ne put plus être maintenue étant donné que les communications à l'ar riôre étaient particulièrement difficiles. J-<o sort final de cette place, qui esit d'un» grandie importance stratégique parce qu'ell domine les routes conduisant de la me 2sk>ire ou du Caucase en Arménie, ne ser, naturellement dôcidé que par le réfilalta linal de toute la guerre. * Lcndtres', 21 février :* Lo „ Labour -Lcadle^r" annonce que 1 grouipe stocialiste français qui est advetrsaic de la gueirre va éditer un journal hebtioma u'aire, qui aura comme titre ,,I7Intematic uale ouvrière". • Paris, 22- février : Le Conseil des ministres a examiné un proposition d'u ministre des finances permet tant le fonctionnement ea France d'un ber vice douanier russe facilitant les exporta tions en Russie. ^ • Ixmxîreg, 22 février : Le tribunal spicial die Londres a eu; i filmer le cas d'un conscrit qui denniniiaitl j •tre libéré du service i%litiaii^e pour cast d'« conscience. Sa demande a été écartée. ^ * Londres, 21 février : Les najj\3cins sont disposés à autoriseir li Roi à visiter de nouveau les camp® dfins traction. # » Amsterdam, "21 février : La posij3 qui se trouvait à bord d'u' va peur „Frisia", du ISoyal lioyd' HolIandLûs ltxiued est arrivé sameàii à Amsterdam, été saisie par les Anglais. * Rome, 22 février : Lei ministre de Grèce en Italie s'est rend1] liier à la Consulta, où il s'est ei utrebeni pendant une heure avec M. Sonnmio. L* gouvernement italien s'efforce vi^ibiemen d'aplanir rincident avec la Grèce. * m 9 Amsterdam, 21 février : \ Le gouvernement hollandais a interdit 1 exportation de l'étain et dés alliages «tain, môme sous forme de matières pre mières. * I>orbmun'd!, 21 février : Le Conseil municipal de D'orfemundl i voté un impôt sur la bière. Cet impôt seri perç>u peiaxiaat cinq ans. * Stockholm, 22 février : papatorics suédoises annoncent qu» par suûte de la hausse des matières pre mièies, les prix du papier doivent de noù veau être augmentés de 20 p. c. Lis son mai'nitenant supérieurs de 50 p. c. à ceuj payés on temps de paix. **« Christiania, 21 février : Lo conflit entre |>atrons et ouvriers ni neurs prend! de jour en jour plus d extuai s ion. .Les ^ouvriers qui ti'avaiklcja-t auj mines de lvirunavarre et qui. étaient restée jus^j'a^à présent en dehors dUi coixl'iit ont do uoncé lœ tarifs, actuels pour le 1er avri prochain1. 11 s'agit de cinq cents ouvriers poujr la plupart syndiqués. ♦ * • Londres,, 22 février : i be collaborateur parlementaire d'u) „Daib 1 clegrapn' ' prétend que le gouvernemen ang'iaia estime qu'il est nécessaire de enar. gei- ^x>éoialement un ministre de veaUer i l'exécution d'à blocus contre l'Allemagne Cette surveillance est actueilemetit paitagé< entre le Foreign Uffice, l'Amnauté, le mi nïs..ro du commerce et d autres dépnrte mea'ls. u»n pense que Lord Robert] Ceci pourrait être chargé de ces fonctions. Li ChaiLtore des lorus s'occupera probablemen Jo celte question dans sa séance dTauijoiuv J'hui. m Lngtino, 21 février * Malgré toutes les instances de la presse talienne, l'Angleterre a refusé de lever 1 iu eidiction d'importer d:u marbre de Carirare. Une grande agitation règtie parmi lus. ouvriers du district de Carrare, qui sont for-:és iun chômaga Londîresi, 21 février ? Le „ Central News1" annonce qu'à/ Anso-îia, dans le Connecticut, une bande armée ist entrée dans^les usines de la Société srass and' Copper et a forcé, par des me-laeess les ouvriers1 à cesser lo travail. Jette société avait accepté une commande e plusieurs misions de dollars de matériel e guerre pour Tes' Àlliès. " ' * * AmsterdJam, 22 février Le pirojet de loi sur l'émission dfun' em-?ruint 4 ÏÇ2 p. c. de 126 millions de flo-niiS prévoit que si la souscription donne „de 100 millions, le gouvernement s©-. auturisé à émettre un emprunt foroj ( intérêt rapiXKrterait alors ^ 3 P- c. * 22 février : ' oWne"^-11 Cabiu0t Viant dJetre eomliM 31. rhora, libéral, présidence, justice et ffajrcs étrangères ; M. lo Dr Vdtetr, chef u groupe socialiste, agriculture; M. Kauif. in.ni», clértoa , finances et postes; U. Hou-ler. conisei.ller du gouvernemont H^ai itôrieur et înstructon paublique: m T^fr.rt éricaU travaux publics-. ' M. Thorn faisait partie du1 cabinet E/ys-îen, qajd s'est retiré il y a taois imcdaî anit en conflit de principe avec la granvie- ichesse sur des quesîionis constituuionn^^. ^ » New-York, 22 février* : M. ThéocSore lioosevnlj vient dte rentrer ins le parti rSpubSiéam, avec leqmol il ait1 hrounîlé. On Rattacha égtileinant à 1« loonci'her avec M. Taft. * Berlin^ 22 février'" : * M. Géranl, ambassadeur des Etats-IPnis, tSte viotnmo d'un acoideat au cours d'une :ou3*ï<m en ski dan/s les Alpes bavaroises. s fton état laisse bien à- désirer, m<yiw sa vii r n'ast pas en dianger. ■D'après les dernières nouvelle», l'ambaa >- sacraux- s'est cassé la clavicule droite. Soi c rét-ablissiemeut prendra de quatre à six se s maines. L- » 1 Oonistantinople, 22 février^ : ' IA,Ik<iam" afarme que les effectifs an glais assiégés et cemès à KutnelrAmar s'elèvent à 16,000 hommes1. 3 * i Rome, 21 février : c Une grande agitation règne à MonHa-Cit î torio. Cent cinquante députés environ] son « deja arrivés. i>es préparatifs en vue de la reprise do travaux parlementaires se poursuivent acti vernent. B « û «Nk^w-York, 23 février* : Le „New-Yorfc Herald1" annonce que lei - Américains qui ont retetiu/ leur passade i bord du vapeur ,,Etepagne", d)e La Oompa gn'ie Générale Transatlantique, ont reçui de lettres anonymes leur rappelant la nob s allemande an sujet des navires marchandl - armés. ♦ * * Paris, 26 février : La Chambre a adopté à l'unanimité ur projet de loi frappant d'un impôt extra *rdi naire les bénéfices de guerre. Cette loi res I" tera en vigueur jusqu'un an après la fia de .la guerre. 5 w # * Gôteborg, 23 février : Les autprités suédoises ont été informé) que quatre chalutiers réparés à Gotebor« 5 étaient destines à la marine italienne. Deu: torpilleurs suédois ont roçu ordre de s'op poser au départ de ces chalutiers. » * * Paris, 23 février : On mande de New-York au „Temps" : [ — LevS vapeurs endommagés dans le por de Brooklyn doivent être considérés cooimi jjerdus. Il s'agit tout d'abord des vapeur; ,,Boston Castle", jaugeant 5,826 tonnes l ,, Pacific", jaugeant 4,210 tonnes et „Be!la i gio", jaugeant 3,919 tonnes. Ces vaipeur: j avaient à bord d'importantes fournitures d< t, guerre, destinées à VLadivostock. * * Stoclcholm, 22 février : Des représentants dos trois Etats scan$L t naves so réuniront sous peu à Stockholn . pour ^disetftor la question de l'or. Les leçons de la Révolution française J Les grandes convulsions humaines amè-flentl les im'uies résultats, ti nous en CiOy oiits ilippol^te l'aine, dans son ,,iiiôo.ro ifj la ftevolution française % nos aiic_tj.es ont vécu ^ U y a cent et viagû ans des situaiioas absolument ivfentiquexii à ceJ.es que iuki;> vivons, au point de vue cconomi^uiQ3 ssu^e-^ mant, conu.ne B'autorité à ceiUi epoque n a-vaib pas les m^jmes raisons que*la nôtre de se montrer de oonne composition; eile sut mettre les agioteurs au pas. Nous pourrions avec grand profit prendre une le,on douer gie auprès de nos ancêtres. Ainsii, il était défendu au paysan de vendre n importe quel " produit ailleurs que sur le marcùé pubiic, ' eo pour stimuler sa bonne volonté il omit 5 stipulé quelle qu&utifcj d_| produis oa^ue , paysan fournirait hebdoma<Lireniieut. Lmi ca^ de non-obsiurvatiOn de oeOte ordonnance, les 1 réfracta/ires y étaient contraints par la force des armes. Le tableau qu.e trace Buissart»,, écrivant à son ami Robespierre, de la siCaaioni du menu peuple à Paris, est cirucicristi.ju.s : 1 - Nous mourons ici de faim au milieu de l'abondance. Mon avis est qu'on djevrau déti'uii'e raristocmtie mercantile, comme nous avons détruit la noblesse et lo clagé. Il n'y a qu'un re.nocte à la sitaatiûf:i, coà de proclamer le monopole du commerce poui Lus communes en ce qui ooncerne Les denrées alimentaires et les choses de preauL rc nécessité. La mise en praâque de mon idée sora.it tout à l'avantage de la Rpublique; ' elle supprimerait tous intermédiaire entre vendeurs et' acheteurs." Robespierre ne mit pas l'idée de Son ami a exécution, mais des prix ma.vima f.jreut fixés pour le pain, la farine, le fromnr, les légumes, les fruits, le vin, la bi-re, l'eau-de-vie, le poisson, le bétail, la vian.ie, . le beurre, le cuir, les métaux, etc. Tous les- citoyens étaient tenus de mettre en vente les produits non destinés à leur propre cou" sommation. Ceux qui étaient convaincus d'avoir gardé par devers eux plus de marchandises qu'ils étaient censés pouvoir c insommer, tombaient sous l'application* du discret sur l'accaparement et étaient menacés de la peine capitale. 1^ vente au-dessus da> [>rix maxima entiaînait des peines sévères. Un apothicaire, dont le oammis avait ré-s clamé fr. 2.70 pour deux onces de rhubarbe et do manne!, fut condamné à 15^,00,) francs d'amende; un mas>.roquet, oonvainou d'avoir exigé 1 franc rour une chop« de petit bleu, écopa de 40,000 francs d'amende, fut appreheudé jusqu'au jour où crtto somma énorme fut payée et), avant d'Être mis an li-I>erfce, attaché au. pilori avec au cou une pancarte portent les mots : DilapiàntBur de !a foi tune nationale. La maison d' un four reur, aiaçusé d'avoir vendu au-dessus du t»ri.v maxima, fut ras-4e jusqu'au sol. Col mesura draconiennes eurenti une rS-peroussion tcrriUIe sur lo commerce. La pltapart des petits commerçants, qui avaient >tll forcés de payer les prix forte aux accapareurs, durent lea vendre à prniuîj pt^irte iles débâcles ne ne comptèrent plus. Po mjjme les paysans refusèrent carnà-'njtnt do vendre leurs produits aux prix FjSés et l'armée de la Révolu'ion dut lea forcer a livrer leurs marchan/îi-<ei9. Plutôt que de ne soumettre, écrit Buissart, Iq paysan nourrit d!o grainsl ses bes-iaux; il inventa des ruses d'aoache po.;ir obtenir un prix supérieur et, la nuif, il rappe_ iiœc portes des oitoj-eais qu'il estime nouvoir passer r«-r ses oxijeucet. Au ba-""•in, U travaille do compte à demi avaoles u tontes locales, avec le maire, av-.'o les "4«nts nationaux qui, autant quo lui, ont V>ufi intérêt à él|u4er les prescriptions. 11 'entend à, marvella pour ,,arroser" son mtourage. Et, quand il asti pris, il' siubit 1 Pleine on philosophe et, sorti! de prisoo, ne tianla pus à recntimTeneei-. Voilà four-luox il n'y p, plus de faiine^ plus dlsgraiBa, gt«*fr'-ri-rr-T'auir. i plus do viande, plus de pain, plus dn 16 gumes ! Déjà des émeutes S3 sont produite - Jevant les magasins, au|x halles et s un* le i juais. Lesi gens font queue pour obteuiii - contre bel argent, du pain, de la vi&ndle, du savon, du beurre, du la.it, dei3 charbons. -Or les voit prendre la file à minuit), à 1 heure lu matin et, sto'iques, attendà-o dans 1: - pluie et le vent que s'ouvrent les maga i sins." Avec une légère variante, le m<'me tableau pourra servir plus tard à caractérise i'époquo que nous vivons. : les Faits ck. Jour Un nouveau procédé do copie, qui so distingue des anciens en ceci, que grâce à luj 5 on peut so passer d'humecter les écrits à i calquer, nous est révélé par la ,, Zentralblat - fuer Bibdiothelavesen". Il permet de tarer de = copies en nombre illimité de textes, gravu-3 res, dessins, etc., stfes employer d encre à ' copier. Ce tirage est possible môme lorsquç ies deux côtés d'une feuille sont couverts d'écritures ou de dessins. Le profeédé consiste en ceci : On expose l'objet à OQji.r à un gaz, qid n'exerce aucune influârics£ nuisible, ni sur le papier, ni sur l'éc|ittirOwSut la feuille, une fois ,,sensibilisée" par te i gaz, on y pose une autre feuille complété-méat sèo^e. En une ou deux minutes le gaz qui a été „inhalé" par les caractères tra-Ci's sur la première feuille, pénètre dans la seconde feuille où il est rendu visible par des produits chimiques dans la couleur que l'on désire. Après un court pfrooédé de fi - xation, la copie est achevée. L'original ne souffrant aucunement de cette ,,inhala'.i »n" do gaz, peut servir à l'infini. Comme toutes les différences de surface, même celles qui ne sont pas visibles à l'œil nu, sont t rendues par ce procédé, il peut être em-i ployé pour la copie d'imprimés en couleurs, ; d'échantillons d'étoffes et m nie des lignes , de la main pour la recherche des criminels d'après le système Bertiilon. i tJn poètla hispano-américain, bien connu dans lo monde des lettres, Rubein Dario vient <lo mourir à Nicaragua, où il étais né, à l'âge de 49 ans. Il est allé dans sa .)3unosse à Paris, où. ;.l so lia d'étroite amitié avec Verlain/3 &v Mallarmé. On le connut aussi à Brutales, où l'attirait le culte qu'il avait voué à Ver-haeren. Il fuit depuis ministre du Nicaragua on Espagne et consul de ce pays à Paris; mais, peu soucieux de ses foliotions diplomatiques et consulaires, il so d «ma tout entier à la 1 ittérature et au jourmli>-me, qui répondraient mieux à son in l'ip-.m-clarjce est à sa lil>ro fantaisie. Il fonOa plu-cieurs journaux dans l'Amérique ca :trale. L'Espagne et l'Amérique espagnols l'ont mis au nombre de leurs plus brillants poètes contemporains. Il a compl'tement rénové la poéeio lyrique es^jaginole. L'Espagne iit-1 braire consi 1ère Ruben Dario comme une de s^s gloires. Sa „Marcha triunfall", ses ,,Terres solaires'', „Prcses profanes", ,,C'iant errant", ,,Chante de vie Cj d'oa.ié-r>nce", La ,,Douceur de l'Ar^r-lus", 1 s „Cygnes", le ,,Colloque d-s Ce taures", etc., resteront, par la noMesse de la [hh->ée, la richesse de La rime et le charme du rvthma, parmi les belles prodiicdon^ littéraires de l'Espagne contemporaine. A Léon (Nicaragua^, se publie une revue mensuelle, „E1 Alba", uniquement onsa-crée à la publication des œuvres d3 Rulea Dario. L3 major Léonard Darwin, parlant l'am. tire jour dlwant la Société royale do Rt\fc:Sr tique de Ix>ndres, rappelait que les guéri m napcvlôoiii'annes avaient eju pour rés-rifeu'i dfo ré.luire la taille moyenne de La population £ran;aise. " / — En sora-t-il de m%i<3 chez nous 1 a-if-il continué. On ne pourra s'en convaincre/ àvané quelques années. La guerre, ce n'e^ pas dout-^x, détruira les plus beauix t(7pe% cte la race." Loir} Ilamiltom, prenant note de 0"<s> déclarations, a ajouté ,,que nombre d'Aniglo-Saxoiis de par-delà les m^rs sont encore cé-libatiires. Il serait à souhaiter jouri l'avenir do la race que chaque navire chargé venant d'ontr<\-m-«r. s'en retourne avec uue ample cargaisons d'Anglaises à marier i'1 Vieilles Souches la dernière liste des pertes anglaises-cqh» tient, à on croire les journaux d^ Londres le iDom d'un lord, dernier descendant dosa racc, qui remonte aux Croisades. I's sont quelques-uns au front, de ces rejetons uniques de vieilles souches britanniques et nombre d'illustres familles se sont éteintes ivéc le derniea* fils tombe à l'Yser. Parmi les quelque 400 barons cle la Chambre des lords, 12 seuloncni) da,tent du XlIIe ou XlVe siècle. Le plus ancien remonte à 12Ç4. La famille la plus ancienne des Iles britanniques est la famille Mar, en Ecos e, qui remonte à 1093. Les Campbells d'Ar-gyll ont commencé en 1190. La famille >rofeyenor en ll.9o; à celle-ci appartiennent Les tilucs de Westminster. Ou compte en Esiropo quelques au'res vieilles familles. Les Bismarck sont de 1270, les Habsbourg, de 952 j les Witvolsbach, de ■ K>T7 : les Hohenfcollern, de 800; les Nassau, de 1150; les Brunswick-Leinebourg (fa:ni,lc royale d'Angleterre), de 1000; les Zaehiii-genrJ Ioohberg (grand-duc de Bade), de 953 ; les Orange-Nassau., de 1290; la ligne Allier tino (Saxe), de 1443; les Bourbons, do 804. Les descendants de Mahomet, né on 670, sont dûment inscrits dans un registre authentique tenu à la Mecque par le chef do la famille. En Chine, il existe beaucoup , d'anciennes familles et aussi parmi les ; juifs. Mais en fait d'antiquités généalogiques, il est un personnage auquel tous l« s nobles eô les souverains doivent céder le pas. C'est le Mikado du Japon. La ploce de Mikado a été occupée par des m cm' res do la m&mo faucille depuis plus de 2,500 ans. Le Mikado actuel est le 123o de la race; le premier fut contemporain de Nabu-chodicmiosor, 066 ans avant Jésus-Christ. Au surplus, chacun de nous peut se van- ! ter d'être aussi noble que le Mikado, puisque noua appartenons tous à la plufii ancienne famille dm monde», celle d'Adam. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands 1 Berlin», 23 février. — CKfioiel do ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. A l'est de touchez, à proximité des tran- Iohées que nous avons ' enlevées lo 21 février, noue avons fait sauter une mine et endoinruyyd. considérablement la position en-, ueinie. Le nombre defl prisonnier» captures en cet endroit monte à 11 ofnciei-g et Sic» hommes, le butin comprènxT^ ai ïiilfraitleusv-s. Hauts-do-Meuse, les luit:» d art:L-lerie continuent sans perdre de leur violence. A Test du fleuve, nous avons attaqué les positions quo l'ennemi occupait a peu près à La hauteur des villages cle Cpxuicn-voye et d'Azannes et qu'il avait, 'depuis un an et demi, renforcées par tous les moyens de l'art de la fortifkution, en vue do s'assurer une action qui pût gêner nos communications dans la partie nord de la Woëvre. Notre attaque, eutaepi'ise sur une ligne cie plus cîe 10 kilomètres, a été portée en avant jusqu'à 3 kilomètres de. profondeur. Uenno :ni, qui i s~ïbi "dëé'^p'o/tes sanglantes très ? élevées, a laissé eutro nos mains plus de 3£SL Pr',sonniors et un nombreux matériel, | dbril ? ""uEvafSfs* encore été possible de faire le relevé. Dans la Haute-Alsace, une attaque fait-î à l'ouest de Heidlweiler, nous a mis en possession des positions ennemies sur une étendue de front de 700 mètres et 4901 mètres •le profondeur; environ 80 prisonniers y sont restés en notre pouvoir. Dans de nombreux combats aériens engagés au delà d s lignes ennemies, nos aviateurs ont eu le dessus. Théâtres de la guerre à l'Est et dans les Balkans. Rien de changé. I ♦ * * Viesme, 23 févrksr. — Officiel d'hier i Front russe et du Sud-Est. Rien de nouveau. Front italien. , Sur le front de l'Isonzo, en général, lufe-!ies d'artillerie bien vive»?, surtoufl {prèsi de Plava. Une de nos escadrilles d'avions ai entrepris une attaque contre dos établissements industriels en Lo m hardie. A cette occasion, deux avions, parûs en reconnaissance, ont poussé jusqu'à Milan; une autre escadrille a attaqué la station d'aviation italienne et ies installations du port de Desanzano s,ur le lac de Garde. Dans chacune de ces deux entreprise, on constata que les objectifs visés furent! atteints pu plain par de nombreux propctiles. En ^lAp'it; du feu de l'artil'erie ennemio, qui taisa.it rage, tous nos avions sont rentrés* indemnes. « 9 * Constantinople, 23 février. — Officiel du quartier général : Sur les différents fronts, pas de changement essoutiel. Communiqués das armées alliées Paris,, 22 février.— Officiel de 15 heures: En Artois, à La suite du violent bornbar-deillgiil "Sigillé hier, en fin dp journoe,ll'en-uemi a effectué une forte attaque sur Hes [lOSTOns du bois de Criveachy. Û a|itj)é- • néti-er dans nos trJ/acITSes " de première li-'gTrë7^'<5é!lï\îrrÉêment bouleversée» sur un front de S^^m^ros environnât eu pkisiiiiurs points de^ta tranchée de doublement. Une contura-afea/^ie a délqgv? l'ennemi de Q2)Ke dernière, dont il h'Ôécifpo plus que quelques éléments. L'enuemi, dont L e£foc jif peut être évalué à >opt bataillçns, a subi des pertes consi^ra-iles du fait cle nos tirs db barrage, de nos^, î^feux d'infanterie . et do mitraillenscs. Au sud-est de Roclincourt, l'eimemi a fait snuter une mine dont nous avons occupé l'entonnoir. Continuation _de l'activité dans la région de Verdun. L'ennemi a atfcaqué hi»^r en fin lo journée nos positions à l'est de Bra-!>ant-sm^|j^3u6^. entre le bois de Ilaumonti et ife^oîs.'lr à pris pi<ad dans quelques élé-mern^'clc tranchées avancées et poussé^ par endroit" jusqu'aux tranchéea- . Nos contre-attaques Tont rejéte* de ces dernières. Nous avons fait environ une cinquantaine de prisonniers. A l'est: de Sept, deux attaques ennemies ont été repou^MîS. Activité assez grande de l'artilleriiPl sur lo front de Chapjioloitei/Ban-de-Sapt. Un zeppe'in a survolé Lunéville dans la soirée» d'hier et a j?,té queVjueS' boni' es, qui n'ont causé que des dégâts matériels! ppu importaut^. Pours-rivi' par nos avitousi, il s'est dirigé vers Metz. * * Paris, 22 février. — Officiel de 23 heurets : En Belgiqu.% b^mbard^nenH des tranchées ennemies à l'est de Boesinghe. En Artois, la chute abondante de la neige a emp.V.hé touife activité offensive. Eîi Chamjjagne, nous avons effectué des tlirs de destruction sur les ouvrages ennemis à l'ouest de Navarin. Dans la région au nord dp Verdun', apr>s un violent bombardement sur les deusx rives do La Meuse, l'ennemi a dirigé, au. cours de la .purnée, une série d'action® d'infanterie ertr^mwnent vives sur notre front entro P.raha»nrt-sun Mnase et Ilerbebois. Toutes les attaques mêlées oontro Brabant et! Herbe-Ivois ont été repoussées. Entre ces deux points, et au prix de pertes considérables, l'ennemi a fy.i occitpcr le bois d'IIantmont nb le saillant que forme notre ligne au; nord cle Beauinont. Au nord-ouest de Frometzey, nos tirs» de l>arrage ont eoiip'/ihé une attaque en préparation de se déclan cher. Asse?! grande activité des der.ipc a.rtiiilleries dans la région de Ban-de-Sapt et F ouest d'Altkirch. Loradre?, 21 février. — Officiel du grand quarts gvfaérail britannique : > Vingt-six avioms ont atiaqué lea oamps i militaires de Don et ont, suivant tou£e ap-I»arenoe, occasionné des dégâts importants autx hangars dépiandlant des voies feirées. Nos aviateurs sont toua rentrés indemnes. Notre artillerie a vivement bombardJé les à tranchées ennemie» établies près dl'Hulluch ■otjLau! nord du- canal d'Y près- Comines1. Des i°iqj|iors de gros calibre c|nt dUeriniiuô une Sf'lrtx^ explosion dans les batteries allemandes Pp^sfr^s à Radingl-iem. Des aviateuits ameiiTs ont attaqjué di-veroes villes si'Juéos dans la région que nous occupons. lis n'ont pas causé dtei d»6-gâts d'ordre militaire, mais» quelques civils ont été tués. * Rome, 21 février. — Officiel dlui g<ran»3 quartier général : Sur tout le front, il n'y a aucun! événement important à signaler. ♦ * Pé&rpgTad, 2jl février. — Officiel diii gîrand étati-àiajjr général : SP«b de Schlossbcrg, à 15 kilomètres1 au iiorcJfou<«t :_de D\vinsk, notre artillerie a bombaixlé uû dôtachauient ennemi qui travaillait aux retranchements. Les AllcmanUls ont pris la fuite. l^rès- dJ'Illuixt, nous avons fait sauter cinq mines placées sous cinq, blockhaus eL-lniemiss. NouiS avons occupé les entonnoirs ci-et:sés par les explosons. Un violent combat s est engagé pour la possotisiion de deuix die ces excavations, qui sont finalement restée# entre nos mains. Pendant la nuit du 21 février, nos* avions ont lancé quelques douzaines de bombes sur la ville et la gare de liuozacz. Aptrèsi l'explosion d'-une bombe de 16 liiiogrj, oni a observé une forte coickine de flammes e& de fumée. Une deuxième escadrille d'avions a lancé dix bombes de 30 kilogr. et cinq bombes die 80 kilogr. sur ki gare de Monastïerzysika, à 15 kilomètres^ à l'ouest de Buczacz. Sur le Dniester, dans la région d"U&-cioczko, notre feu a repoussé l'eimemi, qui tentait d'approcher de nos tranchées. Dépêches Diverses Vienne, 23 février : On mande do Zurich que, dams la gare de Châlons-sur-Marne, puisiourfe mil! ers d'obus chargés sur des wagons ont fait explosion. Dans les environs, de nombreuses maisons ont pris feu. On ne connaît pas ie nombre des victimes. On sait seulement que le chef du train a péri. # i * * i Londres, 2-3 février : Le cor o ner du district cle Deal n'a pas con'voquié le tribunal chargé de l'inspocbion des cadavies pour les personnes. tuées lors d'e la dernière attaque aérienne, étant donné qu'à son avis la mort est la conséquence d'un fait de guerre. * * * Londres, 23 février : Le „Daily Tejlograpfi" apprend qua pou^ la prochaine année fiscale de nouveiua droits d'entrée seront vraisemblablement proposés.• * * Munich, 23 février» : Jusqu'à présent, on a retiré les corps de 92e personnes ensevelies sous l'avalanche dâns la région de Ilochkonig. On est tout, ^ours sans nouvelles do vingt personnes "(jui ont vraiseanblableniieut péri. * * * ^ New-Yorks 2-2 février : Selon toute apparence, les dernières communications du gouvernement allemand, sur faire du ,,Lu^itiana'', ont compLtoment (Satisfait le gouvernem.^it américain, pour autant qu'il s'agisse cio cette question en ■particulier. En ce qui concerne l'avertissement de l'Allemagne, au sujet des navires de commerce armés, le gouvernement américain ne p.cJtirra preiidre position qu'après l'arrivés /jes docum'Mits qui y sont relatifs et qu'après avoir reçu la réponse des ADi^s à la pro-iposiuion américaine d'établir un „moJfUS vi-vendi".w * » Londres, 22 février : Dimanche soir, à Cardiff, les délégués des ouvriers mineurs ont adopté, à l'unanimité moins deux voix, une résolution en faveur d'une augmentation rie salaire de 20 p. c. et demandant-, en outre, que la loi sur le service militaire obligatoire ne soit pas appliquée aux ouvriers mineurs âgvia de plus de 25 ans. * * * Londres, 22 février : Dix classes d'hommes mariés astreints au seruilce militaire ont été rappelées par, la War Office. * ♦ # Budapest, 23 février : D'après une information d<a Czernowitz, 3es prisonniers russes ont déclaré que le général Kn'ilow, qui faisait partie jusqu'à présent do l'état-major du gr/vid-duc Nicolas, a été remplacé par le général Ivanow % li tfte das troupes russes qui opèrent en Bessarabie. Athènes, 25 février : Divers journaux étrangers ont annoncé pie M. Theotokis, ancien président du Conseil des ministres grecsi, avait auooombé à m emix>isonnement. Cette nouivjolle est absolument fausse : M. Theotokis est nwri des suites d'une grippe infectieuse. • • Londres, 23 février : Le Conseil municipal de LovreJatofli fl adopté unie résolutioji demandant mœ enl-pu-te sérieuse au sirH des circonstancea ]ui ont empêché la défense contre l'attaque îérienne allemcinde d'être efficace. Le Conseil municipal a demandé au gouvernement do prendre immédiatement des nesur.es pour obtenir une protection suffisante de j^ur et de nuit contre de nouvelles ittaqu<s aériennes et navales.

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