La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1614 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 09 June. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m901z43c2d/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LABELGIQUE Blmancsiq sj daaisi îsru PRIX DES AEONNEMENTS: i mois (juin), lr. 3.C3. Les demandes d'abonnement *ont reçues exdust» liment r*v tes bureaux et le* racteurs des nos tes è — Les reoiamaitoti* concernant les abonnements dot vent être adressées exclusivement aux bweaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION : SI, Montagna aux-' orbe«>Potat]iro9, Sruxeilaa PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ir. l.OO. — Uéclame* avant le* ann.t la lig., tr. 2«GO, — Corju du lournal, U lig , lr. 7.50. — Faits divers, la lig.f tr. C.QO« — S4o^olo(jie, lalig., tr. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notâtiales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la iig>, lr. 2*00. Bureaux de 9 à 17 heures Direction al Adminlstratlea : g j» !? ■"ï"- JOS. MORE33ÉË, DIRECTEUR 81, Montagne aux- crbea-Pota-jèras, Bruxelles LA GUERRE 1,406° jour de guerre Au début de la semaine, les Allemands ont réussi, après trois Jours de violents combats, à dégager largement Soissorifi vers l'ouest. Mais depuis lors les opérations s'étant ioca jlsees sur tout le front compris entre l'Oise et la Marne, la troisième grande offensive déclan chée depuis le 21 mars par le maréchal von Hindenburg est virtuellement terminée. Les Journaux ententistes ne se bornent pas à exprimer leur satisfaction bien naturelle d'en voir enfin enrayés les progrès : la plupari parient d'un « nouvel échec • allemand. Pour peu que îe généralissime Foch réussisse à ré duire de ci de la de 1 kilomètre l'avance de 45 kilomètres prise eu huit Jours par ses adversaires, sur plus de 50 kilomètres de front, nous les entendrons parler d'une « grande vie toire » remportée par les Alliés entre l'Oise et la Somme. Le piquant est qu'au début de l'offensive les mêmes journaux qui prennent aujourd'hui des «irs de triomphe émettaient l'avis que les positions sur le Chemin des Dames devaient être et seraient maintenues à tout prix; que si le .passage de l'Aisne était forcé, la situation de viendrait grave; que si l'ennemi atteignait la vallée de la Vesle, l'importance de ses succès ne serait plus niable, et que s'il poussait Jus qu'à la Marne, les pires éventualités seraient à craindre pour l'avenir. Or, les Allemands sont Installés sur la Marne, menacent Reims, ont pris Soissons et se sont avancés Jusqu'à 54 kilo mètres de Paris... Telle est la réalité des faits : mais au lieu d'en reconnaître franchement la signification, la presse ententiste — il faut bien continuer, n'est-ce pas? ce petit Jeu qui dure depuis près de quatre ans — s'évertue à cacher la situation vraie aux peuples pour les décider a poursuivre quand môme cette guerre «ans issue... N'empêche que les Allemands ont conquis, entre l'Oise et la Marne, 3.000 kilomètres carré? de territoire français, h ajouter aux 3,440 et aux 473 kilomètres carrés qu'ils ont conquis dans le bassin de la Somme en mars et avril dernier. En outre, ils ont Inflicré des pertes cruelles en hommes et en matériel aux Alliés dont il y a lieu de craindre que les réserves soient dès à présent engagées bien au delà des limites prévues par leur généralissime. C'est dès lors faire étrangement preuve de présomption que d'envisager la situation d'un cœur léger: de nouveaux et graves revers sont en effet plus à craindre que jamais si le maré chai von Hindenburg, résolu à devancer le président Wilson dans le fameux « match de vitesse » si maladroitement évoqué par M. Lloyd George, vient à reprendre soudain l'of fensive dans l'un ou l'autre secteur du front de l'Ouest. L'dfsnsiïa aliéna à l'Ouest Paris, 8 Juin : D'après des informations anglo-françaises, la résistance des Alliés est entravée par les difficultés de transport. Tous les arrivages sont pris sous le feu Ininterrompu des Aile mands. Le Temps écrit que les aviateurs de recon naissance allemands volent sans cesse depuis quelques jours entre la Champagne et Paris e*e Zurlrh. 7 Juin : Le lurcher Anzeirjrr annonce que »es Allemands ont fait CPR derniers Jours de nouveaux et Importants progrès sur les hauteurs qui se dressent à l'ouest de Soissons; ils se trouvent déjà à l'arrière de la position établie près du haut plateau de Nouvron. e*e Milan, 7 juin : Le S^rolo apprend de Londres que, parmi les critirTues militaires, l'opinion qui domine sur le résultat final de l'offensive allemande est très pessimiste. On reconnaît que la situa tion est sérieuse et que le sort qui menace Paris peut d'un Jour A l'autre se réaliser. e#» Milan, 7 Juin : De M. Luigi Barzini dans le Corriere délia Sera. — La vraie bataille principale entre l'Oise et la Marne ne semble pas encore avoir été livrée. Toutefois, le Général Foch garde tout son sang-froid et montre une solide confiance. Pour percer le front, les Allemand* ont em ployé des divisions d'assaut tout entières. Do véritables essaims d'aviateurs allemands ont survol* les positions alliées. Trois division* brftanniques ont été battues sur l'Aisne; l'une d'entre elles a perdu trois généraux de bri gade. » Milan. 7 Juin : La Stamva apprend de Paris que l'exode de la population des région? menarées continue Le flot des réfugiés se déveme dan* sud ot l'ouest de la France, en passant par Paris. Un seul asile a vu nasser en quelques jours plus de 20,000 réfugiés. e*e Paris, 7 juin : De l'« ïÎMmnnité6» : — Lee députés socialistes ont décidé d'interpeller k nouveau le pouvernement le 17 juin sur la situation militaire. Plus de cent- députés se sont abstenus lorsque la Chambre s'est prononcée sur le vote de confiance réclamé par M. Clemenceau. » •% Londres. 7 juin : Du « Dai'v News » : — Nous estimons que la sftunlïon militaire commande une nouvelle délibération de toutes les puissances de l'Entente De nombreux indices font prévoir que la Fédération ouvrière anglaise modifiera son ot titude au sujet de la paix avant la fin de l'été. » ^ Ha guerre navale Paris, 8 juin : On mande de Washington au «Petit Parisien» que l'on évalue à cinq le nombre des Bous-marins allemands qui croisent dans les eaux américaines. e*e Londres, 7 juin : On mande de New-York au « Daily Ma l » que quatorze navires en tout, la plupart des cchooners côtiers, ont été la proie 's sous-marins allemands à la ctHe de l'Atlantique H -, on a rencontré, près du cap Virginia, l'épave du schooner « De Sauss » ; on ignore le sort dé son équipage. •** Zurich, 8 juin : Du correspondant à New-York de la Cor respondance Express : — La disparition du vapeur américain «Cyclop», qui n'a pas laissé de traces, a provoqué une immense sensation dans les cercles maritimes. Le « Cyclop », qui se rendait des Indes occidentales à New-York, avait à bord iOO passagers et un précieux chargement de minerai, jaugeant 20,000 ton nés ; il était le plus grand navire de trans port de la flotte marchande américaine. Le «Cyclop» manque à rappel dequis quelque 4 temps et n'a lancé aucun radiotélécramme. Les armateurs estiment que le «Cyclop» a été la victime des sous-marins allemand* qui opèrent dans les eaux américaines. •** Londres, 8 juin : On télégraphie de New-York à i'« Ex change Telegraph » : — Le gouvernement a promis une prime mjKiasm'»i ■ ■ j u m ■vwnat, ■ ï ceux qui découvrent les sous-marins ennemis. Les ports américains sont farinés pour cinq jours à New-ïork et dans les autres porte, les sujets ennemis suspects jnt été internés. D'autre part, on mande de New-York au t Morning Post » : — Le vapeur «Lincoln» a disparu; on l'en a aucune nouvelle depuis huit jours. Le «Daily ielegraph» annonce qu à New-tfork les bureaux des grandes compagnies le navigaliou sont assiégés par les parents ies passagers ; les chefs sont dans l'impossibilité de leur donner le moindre renseignement. Aucun navire de la White fc>tar Line ne part en ce moment. Washington, 8 Juin : Le navire anglais Carpathian (4,588 tonnes brut; a été torpillé mercredi et a coulé. L'équipage a été sauvé. e*e Genève, 7 Juin : On mande de Washington : — S'il était nécessaire de maintenir la fer-meturt des ports américains, M. Wilson, qui a présidé hier le Conseil supérieur de la guerre et de ia marine, exposerait la situation au Congrès. • e*e Berlin, 8 Juin : D'après une information du Lokal Anzelger, les posts américains, et plus particulièrement celui de New-York, prennent un aspect guerrier. Une multitude de projecteurs fouillent les recoins de l'horizon de leurs éclairs lumineux, tandis que des hydroavions croisent sans in-terrution le long de la côte et au-dessus de la rade. Christiania, 7 juin : Le fait que ces derniers temps un grand nombre de marins des poils de mer de la par lie occidentale de la Norvège ont été engagés par des Américains et des Anglais pour servir dans la marine côtière prouve combien grand est devenu le manque de marins dans les pays de l'Entente. e*e Milan, 7 Juin : A propos de l'apparition de sous-marins allemands dans les eaux américaines, le Corriere délia Sera apprend, vià Londres, qu'on croit à New-York que le gouvernement allemand poursuit un double but : il veut notamment influencer le moral du peuple américain et du peuple allemand. Si l'ennemi réussit à pour suivre la guerre sous-marine sur la côte amé ricaine, il pourra sans aucun doute forcer les Alliés à retirer des eaux européennes une par tie des unités spécialement construites en vue de combattre les sous-marins pour les envoyer en Amérique. •*e Amsterdam, 7 juin : Un rédacteur du « Telegraaf» a interviewé, à Rotterdam, des membres de la comniisttion anglaise arrivés à .bord du «Sindoro», pour prendre part à la conté-rence au sujet de l'échange de prisonniv/s Le président de la commission, sir George Cave, lui a dit qu'il ne lui était pas possible de fournir la moindre indication concernant la destruction du paquebot « Koningin lle-gentes ». — Nous n'avons absolument rien vu de l'explosion qui a détruit le navire, dit 6ir Cave, et ne pouvons, par conséquent, en dire la cause. » Lord Newton a dit qu'il ne croit pas que le a Komiigin Regentes» ait sombré aprôs avoir éfé torpillé. A son avis, le navire a dû heurter une ruine flottante. *% Copenhague, 7 juin : I.a navigation a dù être suspendue dans le Kattegat à cause de l'existence de mines an crées à 3 mètres de profondeur. Il est très probable que le Schooner danois Peterscn, qui vient de couler, avait heurté une de ces mines. I.e service régulier entre Helsingfors et HeJ singborg a été suspendu. Par ordre du gouvernement, on débarrasse en ce moment le Sund des mines flottantes qui s'y rencontrent. *** Amsterdam. 7 juin : Les offlriers du navire-hôpftal Slndoro, transportant des blessés d'Angleterre en Hollande, déniaient avoir passé une mine flottante à 12 h. 3 et qu'après le naufrage du Ko ninrjin Regentes, ils ont encore aperçu deux mines *** Rotterdam. 8 juin : Le « Nieuwe Rotterdar sche Courant» annonce la décision prise de suspendre provisoirement la navigation des navires-hôpi-aux, attendu qu'il n'est pas établi que leur wyaçe puisse s'effectuer sans ranger. La navigation sera reprise quand la route sera entièrement sûre. •** Berlin 8 1uin : Dernièrement, un de nos sous-marins arrêta m grand steamer espagnol dont les papier* le bord et les connaissement» étaient Infères sauts à examiner. Le navire avait entrepris un royage d'Fspaa-ne au sud de l'A Trique, de là è Manille, et avait repris le chemin du retour )ar le Sud-Africain, tout simplement dans le Dut d'éviter le danger des sous-marins. Le stea ner avait mis six semaines, alors qu'en emps normal ce voyage, en utilisant le canal le Suez, n'en prend pas encore la moitié. La cargaison se composait en grands partie l'un chargement de tabac, soit 3.000 tonnes, jour lequel 1.800,000 pesetas avaient éfé payés i îomme fret, donc C00 pesetas par tonne, soit îuit fois autant qu'en t^mps de paix. Paris, 7 juin : La Commission de la marine de la Chambre i discuté hier les communications faites par d. Cela, secrétaire. d'Etat, au sujet du danger les sous-marins. M. Cels n'a donné aucun ihiffre à propos du tonnage anglais et français létruit en 1918; il s'est borné aux phrases ranquillisantes du genre Clemenceau. e*e Moscou, 7 juin ; Les journaux annoncent que tous les navires usses qui se trouvent dans les ports anglais t américains ont été saisis, ce qui a amené ine protestation du commissaire des affaires trangères. » EN AMÉRIQUE Berlin, 8 juin : D'apùa la « Gazette de Voss <>, le secré-îire ti'fcl .t pour la marine américaine, M laniels, aurait dit dans on milieu intime, à ropos du péril jaune : — M. Wikui) poursuivra la lutte jusqu'à e que, les idéals nnglo-saxoris étant at-iints, l'Europe et l'Amérique seront à lénie d'entreprendre ia plus grande lutte e tou(es, à savoir ceile de la race blanche antre la race jaune. Il faut affaiblir l'Aile-îagne pour l'empêcher de venir en aide à i race jaune. Il est évident que, si le Ja-011 tenle de devenir maître de l'océan l'aci-que, l'Allemagne ly' aidera : il faut donc ue l'Allemagne soit abattue si l'on veut u'il n'existe plus de péril jaune pour Amérique. » Mew-York. 7 Juin : I.e Bulletin nftlciel de la Bourse rie Neu>-ork enregistre le fait qu'en ces derniers ■mps de gros paris ont été conclus A la Bourse yant pouf objet la fin des hostilités. Aux dor (ères nouvelles, les bookmakers Inscrivaient i cote 2 contre 5 que la guerre aurait pris fin idéans les huit mois, donc avant la fin de :tte année. ■feu....., i-- as EN ITALIE Berlin, 8 juin : On mande du front au Corriere délia Stra que dans les lignes italiennes 011 s'attend d'un jour à l'autre à de graves événements. On remarque en ce moment, dans les positions autrichiennes, un calme qui ne laisse pas d'éire inquiétant : c'est assurément le calme avant la tempête. e#e Rome, 7 juin : Les journaux annoncent que la Chamhre se réunira le 12 juin. Négociations de paix Kief, 7 Juin : La réponse de l'OUkraine à la Roumanie relativement au soit de la Bessarabie a été envoyée hier. Dans sa note, le gouvernement estime que le Parlement de Moldavie n'avait nullement le droit d'affirmer au nom du peuple bessarabien que celui-ci demandait son annexion à la Roumanie, la population aspirant, au contraire, à se rapprocher plus iati mement de l'Oukraine, à laquelle elle est attachée par des liens historiques et économiques.Les événements de Russie Moscou, 6 juin : • L'état de siège s'étend jusqu'à un rayon de vingt kilomètres de la ville. Des pouvoirs extraordinaires ont été conférés à M. Muralon Les commissaires du peuple restent calmes et attendent les événements avec confiance. Le bruit court qu'on a découvert beaucoup de documents à charge du parti antirévolution-naire.e*e Kief, 8 juin : Le nombre des personnes arrêtées dans l'affaire Uriparis, consul général de Grèce, dé passe déjà la centaine. L'enquête a démontré qu'il s'agit d'une vaste organisation de propa gande antiallemande qui aurait pour but de renverser la République de l'Oukraine. Les personnes arrêtées appartiennent aux colonies française, russe et grecque; il y a, en outre, parmi elles plusieurs partisans du rétablisse ment du tsarisme. M. Wasiliadi, consul d'Ks pagne, qui représente les intérêts français, anglais et américains à Kief, et au domicile duquel orna découvert une série de documents compromettants, est impliqué dans l'affai.-e. Le directeur d'une agence de publicité — un Français nommé Ninclaire — quelques-uns de* ses employés, le Juge roumain Prekul, l'interprète français du ministère des affaires étrsn gères, ainsi que quelques officiers français, ont aussi été incarcérés. e% Kief, 7 juin : Un incendie ayant éclaté dans un dépôt de munitions du faubourg de Swerinez, une terrible explosion s'est produite. De tous les bà tirnents entourant le dépôt, rien n'est resté debout. En ville, les dégâts occasionnés par l'explosion sont assez importants. On compte jusqu'à présent soixante morts et une centaine de blessés, Oukrainiens pour la plupart. **• Helsingfors, 7 Juin ? L'activité industrielle, qui était paralysée de puis le commencement de la guerre, commence à reprendre. ï^çlsingfors, 7 juin : .Répondant à une déclaration de la légation. "fi/>3fYçaise à Stockholm qui avait estimé inop portiine la proclamation de la monarchie en Finlande, le Ilufwdstabsbladct prétend que le gouvernement français a été mal renseigné. — Il no s'agit pas. dit-il, d'une révolution monarchique : la Constitution finnoise est monarchique, et il n'existe pas de majorité qui puisse la changer en Constitution républi raine La France elle-même n'a-t-elle pas. au cours du dernier siècle, changé une douzaine -le fois la forme de son gouvernement T La Finlande décidera elle-même la forme de gouvernement qui convient le mieux à ses aspirations et agira en conséquence. *** Londres,' 7 juin : On mande de Charbin à l'Agence Reuter, en date du 30 mai : — D'imporlanles forces ont passé le mai par Phito ; elles se dirigent sur Plo- nionnojo. où les troupes bolohevistes sont concentrées pour attaquer les 6oldats du général Semenof. Un grand nombre de gardes rouges se sont rendus au général Semenof, vraisemblablement par suite du manque de ravitaillement. DËPfeCHÊs'DIVERSES Paris, 6 juin : Le gouvernement a décidé de créer, sous la présidence du ministre de la guerre, une commission de défense du camp retranché de Paris Elle est chargée de prendre et de contrôler les mesures relatives à l'organisation et à l'approvisionnement'du camp retranché. *** Paris, 8 juin : Le Sénat a adopté le projet de loi autorisant la Banque de France à faire une nouvelle avance de 3 milliards au Trésor. »** Londres, 7 juin : Le DcAly Telegraph apprend que les autorités militaires en Angleterre ont enlevé au.x charbonnages 75,000 ouvriers pour les verseï dans les cadres de l'armée. Londres, 7 juin : Le Da^ly Mail annonce que le gouvernement a décidé la création d'une organisation unique et centrale des transports de vivres et de ma tières premières vers les pays alliés. Cinq sous commissions seront constituées où siégeront des délégués anglais, français, italiens et amé ricains, et s'occuperont chacune d'un groupe d'articles déterminés. La réunion en formera un organisme central qui utilisera au mieux des intérêts communs les stocks disponibles et le tonnage mis à sa disposition. Stockholm, 7 juin : Le Bol de Suède a reçu vendredi le généra' Mannerheim et lui a remis la grand'eroix de l'ordre du Glaive, la plus haute distinction ml litaire qui existe en Suède. La Haye, 7 juin : Du ministère des affaires étrangères : — Des aviateurs ont lancé dix-sept bombes, la nuit du 20 au 2\ mai dernier, près du Sas-de-Gand et de Koewacht. Il a été établi que ces projectiles étaient d'origine anglaise. Le ministre des Pays-Bas & Londres a été chargé de protester énergique-ment auprès du gouvernement anglais contre cette violation du territoire néerlandais.» e** Berlin, 7 juin : Le combat aérien livré mercredi, au nord est de la pointe de Terschelling (Hollande/, entre une escadrille allemande et cinq hydro avions anglais, a duré assez longtemps. Un des avions anglais fut abattu et tomba, en flammes sur le rivage. Trois hommes de l'équi page purent se sauver. Deux autres appareils anglais furent touchés et durent atterrir L'équipage de l'un d'eux y mit le feu avant de gagner à la nage la terre ferme, oû& ils furent internés Des équipages des avions anglais, six* offl ciers et trois sous-offleiers ont été Internés?Du côté allemand, un appareil a été abattu et incendié : son équipage a réussi à fuir. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqué* des Puissance* Centrale» Berlin, 7 juin. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritiej Rupprecht de Bavière : Combats d'artillerie plus violents à cer laina moments et engagements entre déta ciiernents de recon nuis baiice. Arinces uu prince iienUer allemand ; L'ennemi a prononcé de nouvelles atta ques au nord-oueul de Ciiûteuu-Thicrry e exécuté des contre-attaques dans le but di reconquérir les lignes qu'il a perdues au. i 'Ardre ; ces ope-rations ne lui ont donn< qu'un gain territorial .peu important. Ui yraud nombre d'assauts exécutés par de: regimenls français, américains et anglaiî ont échoué ; ils ont eoQlé de lortes pertes t l ennemi Pour le reste, la situation est in changée. • • * Berlin, 7 juin .— oniciel du soir : Sur le front de bataille, ia situation m s'est pas modifiée. e** Berlin, 8 juin. — Oniciel : Nos sous-marins ont encore détruit dans la zone barrée autour des lies Açores et suj la cùte de i'Ouest africain, 2l,U0U tonnes orut en chiffre ruiid. Parmi les navires cou iés se trouvaient : le vapeur anglais «SanU Isabelle» (2,023 tonnea brut; ; le croiseuj auxiliaire anglais «Bombola» (3,3li tonne-brutj servant de piège à sous-marins e armé d'un canon de 120 rnm. et de deux ca rions de 105 mm. ; le vapeur armé italiei « Enrichetta» (5,011 tonnes brut); le voiliej italien ««Alessandria» (2,432 tonnes brut) e le voilier franyais cMichelet» (2,030 tonnes< brut;. Le vapeur japonais «Kawachi Marui V5,74'J tonnes brut; a été gravement endom inagé au large de Freetown, lin outre, U station de rauiotelégraphie française et ui petit navire de guerre de Libéria ont été dé truits à coups de canon dans le port d< Monrovia On^a pu constater que les car gaioons coulées comportaient surtout du iroment, de la farine, du coton et du. char bon. e*e Berlin, 7 juin. — Officiel : D'après des informations hollandaises, U vapeur «Korungin Regentes», qui se "endai d'Angleterre en Holiande, a touché une mine et a coulé. Ce vapeur faisait oarUt dej navires chargé de l'échange des prison niers de guerre et des internés tuxqufcH l'Allemagne avait garanti la liberté du pas sage à travers la zone barrée. Au rno'nen de l'accident qui a causé la perte du vapeur celui-ci n'avait pas à bord de prisonniers i échanger. Du côté allemand, aucune mini n'a été placée le long de la route marit'me impo. 'e auxdits navires. • *» Vienne, 7 juin. — Officiel de ce midi : Au sud-ouest, les combats d'artillerie qu se livrent depuis quelques jours ont été ..c compagnés hier d'une plus grande activiU de l'infanterie. Sur la Piave inférieure, prèf de Ouero-Mori et sur le Tonale, nous avonf repoussé des détachements ennemis. Sur U monte Spiriuccia, nous avons amélioré nos positions grâce à une opération exécutée par nos troupes d'assau.t. Sur le n^nté Sise mol, l'attaque d'urç bataillon éifnçrni a éU repoussée par une çontre-attaiitiè'. Pr^î d'Asiago, deux attaques italienne* «n échoué sous notre feu. #** Sofia, 8 juin. — Olficiel: Sur le front en Macédoine, à l'ouït df Bitolia, sur plusieurs points de la boucle de la Czerna et des deux côtés du Dobropolje. la canonnade est devenue plus violei.e pai intermittence de nart et d'autre. \ I est ni; Vardar, un détncnerneiit de reconna'ssancf anglais a tenté h plusieurs reprises d>i pro cher de nos positions de campagne près dt: village de Kausiali : nous l'avons reoousst par notre feu Au sud du lac de Doiran. Ifi canonnade ennemie a été plus violv^ par intermittence. Dans la vallée du Varclar, grande activité aérienne de part et d'autre #*» Constantinople, G juin. -— Officiel*: Sur le front en Palestine, à proximité de la côte et à 1 *• st du Jourdain, la canonnade n été plus violente de part et d'autre par intermittence. Un avion ennemi a été fore*5 d'atterrir en toute hâte à l'arrière des li gnes ennemies sous le feu de notre artille rie. Sur les autres fronts, pas d'événement important à signaler. Communiqués des armées alliées Paris, 7 Juin. — Officiel de 3 heures : Au nord de Montdidier et à l'ouest de Noyon nous avons réussi plusieurs coups de main et fait des prisonniers. Au nord de l'Aisne, nos troupes ont enlevé, au cours d'une attaque de nuit, le village de Le Port, à l'ouest de Fon tenoy. Au sud de l'Aisne, nous avons amélioré nos positions au sud-est d'Amblocy. Entre l'Ourcq et la Marne, nous avons poursuivi nos opérations locales dans la région de Veuilly-Bussiares ; nous avons accentué notre progression, conquis le village de Vinly, au nord de Clignon, ainsi que les boqueteaux à l'est La station de Veuilly et les lisières nord de ce village sont également en notre possession Plus au sud, les troupes américaines ont gagné du terrain sur le front Torcy-Belleau Bouresches. A l'ouest de Château-Thierry, une attaque vivement menée par nous nous a rendu la côte 204. Entre la Marne et Beims, les troupes américaines ont repris pied dans le village de Bligny et infligé de fortes pertes h l'ennemi. Nous avons fait une centaine de prisonniers au cours de ces actions. Sur le reste du front, luttes d'artillerie intermittentes. ♦*« Paris, 7 Juin. — Officiel de 11 heures : Entre I Ourcq et la Marne, nous avons poursuivi avec succès nos opérations de détail. Les troupes franco-américaines ont éiargi leurs gains au nord de Vlniy jusqu'aux lisières est de Chézy, enlevé Veuilly-la-Poterie et Bou resches et, d'une façon générale, amélioré sensiblement leurs ( positions sur le front Torcy-Bouresches tfntre la Marne et Beims. l'action poursuivie sur Bligny leur a donné ce village en entier. Le chiffre des prisonniers faits par nous dans la journée dépasse deux cents. Activité assez grande des deux artilleries au nord de l'Ourcq et dans la région à l'ouest de Reims. Londres, 7 juin. — Officiel : Nos troupes ont attaqué Hier une tranchée Bnnemie établie au nord-est de Béthune; après avoir infligé des perles aux Allemands et pris une mitrailleuse, elles sont rentrées dans leurs lignes sans avoir subi elles-mêmes de.pertes. . Les troupes françaises ont amélioré ce ma in leurs lignes près de Locre à la suite d'une leureuse attaque locale: elles ont fait quel-pies prisonniers. Un de nos petits détachements a attaqué ce natin un poste allemand établi près de Stra-seele; neuf prisonniers et une mitrailleuse >ont restés entre nos mains. Nous n'avons iubl aucune perte. En dehors de la canonnade dans divers sec-eurs, rien de spécial à signaler sur le front mglais. itome, y juin. — urnciei : Sur le haut plateau d'Asiago, un de nos détachements d'assaut a pénétré dans les tranchées ennemies établies devant le monte Vai-bella et en a ramené 50 prisonniers, 6 mitrailleuses et un important matériel de guerre. Au cours d'un fructueux coup de main exécuté sur les lignes ennemies établies près du monte Sisemol, un détachement français a fait 21 prisonniers, parmi lesquels un officier; il s'est emparé, en outre, d'une mitrailleuse. Dans la région du Tonale, bos détachements, débou-L chant des environs de Presena, ont incendié . des abris ennemis et fait sauter un grand dépôt de munitions. Nous avons repoussé par , notre feu des patrouilles ennemies qui cher , chaient à exécuter des reconnaissances ou à . attaquer nos positions établies dans la Va-| larsa, dans la vallée de ftt Posina, sur les ver-[ sants du col Capriie et du monte Spinuccia, ainsi que près de Capo Sile. Nos dirigeables et nos avions ont lancé plus de 5 tonnes d'explosifs sur les champs d'aviation ennemis établis dans la plaine de la Vé-nétie, sur la gare de Mezzo Corona et sur des ! colonnes autrichiennes en marche sur la route de Quero à Feitre. Dépêches Diverse* 1 La Haye, 7 juin : Les pourparlers économiques entre l'Alle-' magne et les Pays-Bas n'ont pas encore abouti, la Hollande n'ayant aucune exporta-1 tion à offrir en échange des importations qu'elle demande à l'Allemagne. Berlin, 8 juin : M. Fehrenbach, député du Centre, a été élu ^ président du Reichstag. Berlin, 7 juin : A la Commission principale du Reichstag, le médecin principal Schultzen a fait les déclarations suivantes : > —Quatre-vingt-dix p. c. des soldats soignés dans les hôpitaux militaires sont redevënus aptes au service; 70 p. c. d'entre eux sont à môme de faire le service de campagne. Le pourcentage des hommes qui ont succombé dans les hôpitaux s'est élevé de 1 à 1 i p. c. Jusqu'ici,' 020,000 soldats ont été renvoyés dans leurs foyers comme invalides de guerre; 70,000 d'entre eux sont mutilés. Le nombre des soldats aveugles s'élève à 1,950. Bucarest, 7 juin : Les élections pour le Parlement roumain ont commencé partout. Dans le premier collège sénatorial 66 candidats du gouvernement ont été élus, ainsi que trois carpistes • Peter Carp lui-même, son fils Hrigor et l'ancien ministre Nenitescu. Le général Averescu a été élu comme candldllt indépendant. Pour la Chambre, les élections se passent dans le plus grand calme. Le Parlement roumain se réunira le 17 Juin au théâtre national, à Jassy. La Haye, 7 juin : Le Nurdschlna Daily News décrit les dévastations causées par les troupes chinoises dans la province d'Hunan. Plusieurs localités florissantes ont été complètement détruite^ aprôs avoir été saccagées Mais tandis que les Chinois protégeaient dans leur propre intérêt les missions allemandes, les colonies britanniques n'ont pas été ménagées. Les Journaux exigent que les Alliés protestent énergiquement à Pékin et à Chantoung. Chronique Bruxelloise Nous avons reçu une lettre ouverte étrange, adiessée par un lecteur à S. M. l'impératrice et Heine d'Allemagne, dans laquelle il est demandé à la souveraine de supplier le Kron-prinz, d'intercéder comme mère du chef du groupe d'armée qui menace la capitale française, en faveur d une offre nouvelle de conciliation e. de paix avant de brûler Paris 1 Après cette requête tragique,l'auteur s'adresse à toute l'humanité et fait une singulière diversion pacifiste sous la forme d'un projet assurément grandiose. — Un groupe important d'ingénieurs et de hauts géographes, dit-il, s'occupe du moyen pratique d'écarter ies guerres en Europe pour des siècles, en réunissant les peuples et mélangeant les races. D'éminents ingénieurs s'évertuent à la solution matérielle du grand problème qui supprimerait en Europe la suprématie des mers et fera courir par fleuves le commerçant français du Havre ù Braïla, comme la jolie femme de Vienne, du Havre à Galatz-Odessa-Constantinople. On procéderait à une série de travaux cyclopéens dont le percement des isthmes a donné la technique, qui occuperaient, pour des centaines d'années, des millions d'ouvriers de tous les Etats. » Notre original correspondant esquisse le plan de ce vaste réseau de communications de fleuve à fleuve, établi à travers toute l'Europe et qui permettrait de vivre plus fraternellement et plus commercialement de race à race. — Ces grands travaux occuperaient, dit-il, le trop-plein d'ouvriers et d'ingénieurs, sans compter le personnel des immenses affaires et entreprises connexes. » Nous ne pouvons malheureusement reproduire la lettre trop étendue dans laquelle il énumère les fleuves et les communications à établir entre eux par toute l'Europe. Bien sûr, ce n'est là qu'une Idée, mais elle attache et retient un moment. Pour ma part, dans ce plan, dont l'examen approfondi ap partient à des spécialistes et qui me paraît aussi possible et nécessaire un jour que le bout à bout des chemins de fer — réalisé à quelques exceptions près — Je veux surtout voir là, pour le moment, un symbole, un parallèle.La civilisation du XXe siècle doit être, par toute la terre — sur toute la surface de l'Europe au moins — comme les océans qui, corn muniquant tous entre eux, ont un niveau d'eau partout le même. Au lieu de chercher des suprématies; des moyens d'exception pour atteindre à des puissances anormales, les gouvernements du XX® siècle devraient tâcher de faire prévaloir partout une politique égalitaire ne permettant pas à des nations ambitieuses de trop s'élever par l'abaissement des autres. Au XX* siècle, tonte la terre appartient à chaque homme, pour son commerce, son industrie, sa science, son art ou sa philosophie. Telle est la loi des idées. •N Que la guerre ait une origine économique vitale, ou qu'elle soit la conséquence d'orgueils effrénés, ou qu'elle provienne de menées monstrueuses comme celles de Soukomlinof, tou-'ours est-il que si elle a pu éclater, c'est à la 'aveur du perpétuel retard des faits sur les iées.v Les guerres sont les raz-de-marée envahissant les creux et les dépressions. L'Europe a laissé des trous dans sa topographie morale Générale Avant de reprendre élan, il faut qu'elle recule de tout ce qu'elle a mal fait. Si le socialisme avait été au niveau de ses théories, si le système si équitable des nationalités uvait jamais reçu au moins un commencement d'exécution, si la liberté des mers avait existé de fait, si les républiques, les •oyautés constitutionnelles, les empires démo- I | cratiques s'étaient partout adaptés à l'ôvolu- | JOS. MORE33ÉE, DIRECTEUR tion des peuples, si le suffrage pur et simple avait été universellement adopté, toutes ces aspirations réalisées eussent fait l'Europe une et indivisible. 11 n'y aurait pas eu un territoire où un homme eût pu trouver un intérêt à mettre le feu aux poudres. Cet homme n'eût même pas été possible dans une société organisée, tenue à hauteur des progrès. Celui qui eût sorti de pareilles tentatives eût été brisé sur place par les cadres sociaux. Pour qu'un tel déclanchement fût possible et trouvât la masse pour moyen, il a fallu des hommes, des sociétés, dix fois, peut-être cent fois moins avancés que les idées. Il a fallu que le germe tombât dans un terrain propico; 11 a fallu, pour que la roue pût engrener dans l'âme sociale moderne, qu'elle y trouvât tout un organisme vivace ancien qui y était maintenu anachroniquement par l'esprit conservateur; il a fallu que des atavismes non éduqués fussent tout prêts à retourner avec bonheur à la préhistoire. Combien dangereux sont les réactionnaires, les stationnaires, ces acéphales acquiesçant de gaieté de cœur à la guerre de dix ans dont no,us parlions l'autre jour, dominés par le* instincts et qui demeurent des préhistorique! dans un monde avancé. Aussi, l'instruction obligatoire n'est-elle pas une mesure suffisante : il faudrait décréter des pénalités contre l'ignorant, ou le bannissement social; ce ne serait pas trop de le sectionner du tronc social, comme un danger public, comme coupable du crime de préhistoire. Un peuple ignorant est comparable au canal, au fleuve dont l'eau ne prend pas le niveau mondial; c'est la lacune dans le réseau des transports; politiquement, comme conséquence, c'est le vote avili et taré. Si tous les cadres sociaux de l'Europe avaient été à hauteur des idées, à hauteur des conclusions des rapports et mémoires savants enfouis dans les cartons ; si l'on avait mis les théories en action; si l'on avait coulé soigneusement dans les nouveaux moules adéquats la vie professionnelle, commerciale, industrielle, scientifique, artistique, philosophique et même religieuse, il n'y aurait pas eu de glissement possible, ni d'explosion, parce que la guerre eût été sans objet et qu'il n'est pas un peupla qui, dans ces conditions, en dépit de n'im* porte quels instincts, eût même été en état da fournir un aliment à un tel anachronisme. Le retard constant du fait sur l'idée trouva une illustration opportune dans l'histoire du canon à longue portée. La France militaire aurait laissé dans les cartons les plans d'un, canon avec lequel on aurait pu bombarder en Allemagne par-dessus la Belgique. — Pourquoi ne l'a-t-on pas fait? s'est écrié Clemenceau. Parce qu'on est réactionnaire, stationnaira et surtout dilettante. Tout de suite, on a exhumé des preuves. Comme chez Nicolet, on aurait même pu faire plus fort 1 On avait les dessins et calculs d'une machine qui, théorie quement, aurait pu tirer dans... la lune. Contrairement aux tendances funestes de l'Europe latine, en Allemagne, pays que l'on dit moyenâgeux et féodal, on n'attend pas que la vie exaspérée brise les anciens cadres pour, donner droit de cité aux inventions ou théories nouvelles. -L'Allemagne est devenue la terre classique de la science et des méthodes, — la méthode étant aussi une conquête de lai science. Et s'il est un pays auquel la science doive une reconnaissance émue, 11 n'en est certainement pas non plus actuellement un seul qui ait autant tiré parti que l'Allemagne de la culture et de l'amour de la science. N'en déplaise à l'Europe latine, la culture allemande est à suivre. Lorsque l'Entente refuse aujourd'hui d'entrer en pourparlers, c'est-à-dire de recourie aux moyens de droit conquis par la civilisa-» t.lon et mis par les délégués des peuples au service des nations pour leur bien; lorsqu'elle récuse la diplomatie, elle 6'embourbe en pleine barbarie. — Laissez-moi accomplir mon œuvre et venger nos morts 1 dit Clemenceau, nouvelle Camille lançant ses Imprécations à l'Allemagne j Que cent peuples uni» d» bouts de l'univers, l'a soufc, pour la d«Htruire, et lea monts et- les msrsl. I Visa .-je de ine» yeux y voir tomber U foudre. Voir ces maisons en cendre et eea laur era eu poudxjs^ Voir le dernier Germain à «on dornier soupir, Moi seul eu ,*tro cau^s et mourir do plaisir I Plaisir encore problématique et dont l'esprit barbare jure avec le Droit. Gare au raz-d* marée I RAY NYST. PETITE GAZETTE One pauvre temmo — C'esi une uauvre femme, mon vieux, on, très pauvre femme. Elle tiabite . sur > un» mansarde, et tu eu aurais pitié — ds la femma — si tu la voyais. — Lue est jeune, vieille T — M jeune, ni vieille. Et. tu sais, une femm, très digne. Tu peux faire une emiuête : tout le monde te dira dans le Quartier Que sa vie est sans reproche. Peut-être bien te racontera-t-on nu'en ces derniers temps elle s'est de loin en loin livrée à la fraude des pommes de terre et du beurre. 11 se peut du reste qu'il y ait, dans ces histoires, un fond de vérité, mais tu n'es point tellement sévère, n'est-ce pas T et J'Imagine tjue ce n'est pas la connaissance de peccadilles de l'espèce qui, le cas échéant, t'empêcherait de venir en aide à cette femme T — Tu l'as dit. Je n'aime pas les fraudeurs, complices des fermiers, mais les fraudeur» ont des excuses que les fermiers n'ont pas. — Oui. Alors, tu va3 te livrer à ta petit# enquête habituelle? — C'est bien inutile, puisque tu répond» da l'honnêteté de cette femme. Toutefois... — C'est ce;a. Fais tout de même l'enquête et viens m'en dire ies résultats. Ce sera très curieux... » Le camarade qui me parlait Uns! avait comme un petit air d'avoir deux airs, et il ma parut qu'il avait aussi une façon de me regarder en dessous, avec, dans la regard, comme un soupçon d'irpnle. Bref, comme je passais un jour par le quartier où se trouve la mansarde • sur • laquelle vit cette si honnête et si pauvre femme, j'interrogeai des gens. Son propriétaire, d'abord, qui, comme par hasard, tient un café au coin de la rue : — Cette femme-là, Monsieur? Mais c'est une sainte I S'il y avait seulement un peu de justice en ce bas monde, elle ne serait sûrement pas où elle en est. qrr Sl> malheureuse que çéla ? — Et encore plusl Depuis trois ans, Mon-sieufj élle vit de soupe, de paifl et des quelques rogatons supplémentaires que la bienfaisance publique octroie aux pauvre» de sa catégorie. Par ce temps de miracles... — Vous dites ?... — Par ce temps de miracles — car c'est nn miracle que chaque Jour nous accomplissons tous, n'est-ce pas 1 — De quel miracle parlez-vous donc? — Mais du miracle de vivre, Monsieur I Je disais donc que, par ce temps de'miracle, c'en est un de qualité supérieure que cette femme ne soit pas morte vingt fols... — On ne meurt qu'une fols... — ...depuis la guerre. Et tous les mérites, Monsieur... » Ce propriétaire-cafetier m'énuméra tous les mérites de sa sainte locataire et il prit successivement à témoin les cinq ou six clients qui se trouvaient il ce moment dans son établisse-ment. Ce fut une belle séance de renchérissement.— Alors, te volli bien édifié? me dit l'ami qui avait attiré mon attention »ur cette mal- 05sîi£sirac!ï3 9 Jaalsi 191% PRIX DES AEONNEMENTS: JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes mmamaBa^axxtaxiiusstmaBsirrxiassx^mmnmMKaemmmmwÊmmtMmm^ * un ism.*aûm—aB—atBmtitmMfaMUs—BEtwiwiir«j. 5* finnéc. - DDTV TA TTC : i

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods