La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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25 January 1915
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s.n. 1915, 25 January. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/610vq2tk1j/
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Lundi 25 Janvier 1915 gcrcr"*-, i mwn ■ 1 .; Mo PO Lundi 25 Janvier 1915 LA BELGIQUE I ADMINISTRATION ET RÉDACTION îî. Rue B!ontagne-de-Slon, S, BllîJXELLœa Rimvmt.m.i; : de 10 à 12 et de 15 à n heures JOURNAL QUOTIDIENS LE NUMÉRO : 10 CENTIMES ' La petite ligne fr. 0.40 Réclame avant les aiiDonccs ..... 1.00 ANNONCES Corps du journal 4.00 Faits diver» 3.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 17b jour aa guerre A en juger par la confrontation des communique officiels, les attaques et contre-attaques nombreuse auxquelles les belligérants se livrent, principalemen vers- l'est du front franco-belge, n'aboutissent guer à des résultats en rapport avec leur caractère force ment très meurtrier. En Flandre, le duel d'artillerie continue. Cett fois les Allemands ont visé Nieuport, à l'est de la quelle les Alliés signalent de nouveau une léger avance de leur infanterie dans la direction de Lom bartzyde. Entre Ypres et l'Oise — indication of6 cielle, mais combien vague l — des canonnades s poursuivent également et ont été dirigées par le Aliiés contre les travaux de défense des Allemands Rien de changé dans les régions de Soissons n de Reims, mais sur la ligne Souain-Perthes-Bea-u-Sé jour les combats continuent et font rage : chacun de belligérants annonce y avoir repoussé les attaque dont ses positions étaient l'objet. En Argonne, la dépêche de Paris du 22 ne signal rien, mais celle de Berlin du 23 annonce la conquêt d'une position française, consécutive à un engage ment qui paraît avoir été assez violent. Au sud-est de Saint-Mihiel, l'état-major françai reconnaît l'évacuation des tranchées prises la veill-dans le bois d'Apremoat : il est d'accord avec le nouvelles de Berlin du 22 concernant cette région De même, les communiqués respectifs constaten qu'une partie des tranchées perdues les jours précé dents par les Allemands au nord-ouest de Portt-à Mousson ont été reprises par eux, et que des coin bats acharnés se poursuivent sur la lisière du boi te Prêtre. Enfin, dans les Vosges, la crête du Hartmanns xeiler, restée en possession des Allemands, continu à être l'objet de furieux assauts d'infanterie, ce pendant que l'artillerie intervient énergiquemen plus ou nord, sur la crête des Vosges, entre les col du Bonhomme et de la Schlucht. * # # Dans l'Est, les dernières dépôclies de Vienne et di Berlin — nous 11'cn possédons point de Pétrograd — he signalent que des engagements partiels resté sans influence sur l'ensemble de la situation. Celle ci nous paraît judicieusement exposée, et d'ailleur concordante avec les nouvelles officielles récentes dans l'aperçu suivant de provenance danoise qu< nous croyons pour cela même intéressant à repro duire : - — l^es communiqués officiels russes parlent d'ur calme relatif sur tout le front ; il y est dit cependant que les trempes austro-allemandes se trouvent en général avoir pris l'offensive, mais sans avoii jusqu'ici atteint leur but immédiat, qui est de forcei les lignes ennemies. Les Allemands ont réoccupé, après des combats opiniâtres, la rive de la Skrwa, mais les Russes croient qu'ils arriveront à les \cù déloger. Sur la rive gaucho de la Vistule, spéciale-aient contre le front Borzimow-Ravva, les Afle nands poursuivent leur offensive, et dans le secteui do Mlawa de fortes troupes ont également commencé l'attaque. Le long de la ligne Koslow-Bisku-pi-Zakrzew-Szucha, les Allemands marchent de l'avant, couverts par le feu de leur artillerie lourde. 1> Confirmant ce que nous avons vu récemment publié par le « New-York Herald » à ce sujet, les correspondants de guerre des journaux russes télégraphient que les Russes, en présence du mauvais temps en Galicie, ont renoncé à l'offensive : les routes et les voies de communication y sont absolument impraticables. Dans les Carpathes, ils se sont retirés?, dans de meilleures positioHS," où 'ils attendent ,%s événements. *** OnNçious demande souvent des explications sur La région Jaes lacs mazuriens, cfent on sait cju'elle a été en Prusse orientale, et qui a continué depuis lors â constituer le principal obstacle contre lequel leurs tentatives ultérieures sont venues se briser. Nous avons jugé utile de faire clicher une carte, la plus simple possible, de cette région. Nous la reproduisons ci-dessous : un simple coup d'œil ainsi fera Mnprendre l'importance stratégique de cette région . -naiécageuse, dont nous avons déjà dit que les Allemands ont renforcé les défenses naturelles de tout "arsenal des artifices que la technique moderne leur permet de mettre en œuvre. Les lacs Mazuriens constituent une ligne presque ininterrompue de nappes d'eau d'une longueur d'en*-viron 75 kilomètres, qui s'étendent, parallèlement à la frontière russe, à 55 kilomètres de cette dernière, f-es lacs sont séparés les uns des autres par de petits fcthmes coupés de canaux. Ils sont alimentés par uh » certain nombre de cours d'eau qui sortent des forêts avoisinantes. La nature a donc élevé, à l'entrée Inê-' me du territoire prussien, une solide barrière le garantissant contre un ennemi venu de l'Est. Les Allemands en ont fait une redoutable position. Pi>ur l'attaquer, il fa-ut forcer les défilés étroits entra les lacs, tous défendus par des blockhaus. 3 Au nord, le lac Kissain commence la chaîne, sùivi 5 du lac Lœwentin. Entre les deux, à l'est, se trouvent t la ville de Lœtzen et le fort Boyen, qui défend la li-î gne de Kœnigsberg et le passage entre les deux lacs, - le plus large de tous, puisqu'il a environ un deini-kilomètre. Puis viennent : le blockhaus du pont s de Kulla entre le deuxième et le troisième lac, - celui du canal Schimouksen, un troisième au canal : Griindwalde, un autre au canal Mniodunsker, un au - canal Talter. Ce sixième blodchaus se trouve près de - la petite ville de Nikolaïken, le septième près du vil-: lage de Guszianka, et le huitième et dernier à "entrée s du pont de chemin de fer de la station Rudschaïuiy ■ (vers Allenstern). i De cette façon, tous les passages sont fermés par - des fortifications d'un caractère temporaire qui, par » l'arrêt qu'elles imposent à l'envahisseur, donnent s aux Allemands le temps de transporter des forces importantes en arrière de oette barrrière et de les y ' opposer à une poussée sérieuse. " C'est là l'explication du statu quo qui persiste - dans l'est de la Prusse Orientale, alors qu'au début de la guerre les événements y avaient moinentané- 5 ment pris une tournure capable de faire supposer : que cette Tégion constituerait, dans l'Est, un de9 5 théâtres d'opératiop.. lea-^tns^-partien-iièrenignt inté-• ressarjts.- , LE TEMPS ET LA GUERRE DE 1914 î Los débuts de l'hiver Autant les trois premiers mois do guerro pris dans leur ensemble — ont été favorables, autant le qua-3 trième — celui de novembre — a été défavorable à toutes les opérations militaires. La cause en réside d? ns ce fait que novembro a été marqué par l'apparition de l'hiver. * Voyons comment se sont comportés les éléments atmosphériques et mettons en regard — pour autant c^ie ; la chose puisse déjà être tentée — le détail de3 opéTa- , tions de guerre. Au sortir de cette étude nous serons tout à fait ooii-' vaincue que le temps est un facteur essentiel pour 'la , conduite de la guerre, et que sa prévision scientifiqa»?- , ■ ment organisée est capable de rendre d'immense* sér- ( vices aux belligérants. .***• 1 Quand, on parle du temps, il est dans l'ordre do com- ' mencer par indiquer les fluctuations du baromètre. Durant les dix premiers jours de novembre, le baromètre a monté. Par contre, à partir d'alors, il a été sou- ^ mis à des variations rapides. Le 11, il descend de 17 mil- ( limètres; le 13 de 15, et encore de 15 le 15 même. Par- < venu le 16 à 731, la valeur la plus basse du mois, il re- ' monte jusqu'au 18, jour où il s'arrête à 766, maximum s du mois. Le 23, il retombe à 745; le 27 il se retrouve à 756. On voit que les chutes les plus rapides ont eu lieu du 10 au 16. Aussi est-ce du 10 au 16 qu'il est tombéHe plus d'eau®: 45 millimètres à Bruxelles, soit 45 litres par mètre carré. 45 sur un total mensuel de 63, cela fait 71 p. c. C eet le 11 que Fotd a mesuré 3a plus forte quantité pour un jour : 15 millimètres, soit 21 p. c. du total mensuel cité plus haut (63). Outre la pluie, une dépression s'accompagne de vents C forts. Or, les plus granaes vitesses ont été : Dates Vitesses maxima Direction ^ 10 6.2 WSW 11 14.1 WSW : J 12 10.1 NW i . 13 15.6 W | î 14 7.4 W à NW J 35 14.7 S à W s 16 11.7 NE | t * r * * . . f 1 Arrêtons ici notre exposé climatologique pour jeter ; s un coup d'œil sur les faits de guerre de cette xjériode. Ils, sont des plus instructifs. \ ^ Le 14, Berlin annonce que le mauvais temps a en- • r travé les combats en Flandre ». Le terme général « mau- j* : vais temps » e*?t remplacé le 15 par « tempête et pluie » l \ et le 17 par « tempête et neige ». Que disent les communiqués alliés? La même chose, £ mais en termes beaucoup plus explicites. « L'inondation, * déclare Paris le 16, a encore augmenté et s'étend au . sud de Dixmude jusque 5 kilomètres au nord de Bix- r .schoote. 'F fi « Depuis 36 heures, écrit Je bulletin anglais, il ne cesse e de pleuvoir. Les plaines et routes des Flandres sont ' 8 transformées en marécages. Les troupes sont menacées ; d'être noyées dans leurs tranchées. » | Le « New-York Herald » édité à Paris le 18 nous donne 1< une autre indication et elle est capitale: «Les Alliés, Ç 3jhprime co journal, et les Allemands sont arrêtés dans la région d'Ypres par les inondations qui rendent toute manœuvro stratégique impossible, le ravitaillement enj munitions étant paralysé. » XI La température de novembre a subi des fluctuations diverses. Elle a atteint 12° au début du mois, au milieu r d'une série de jours assez chauds pour l'époque. Mais du 19 au 28 il a gelé sans interruption. j Novembre a donc été marqué par l'apparition de l'hi-ver. Il a gelé 9 jours consécutifs. C'est 3 de trop s'il faut " prendre les statistiques comme guide. q J Les astronomes qui se règlent sur la course du soleil Q font commencer l'hiver cette année le 22 décembre à d |16 h. 23. Les météorologistes, qui ne considèrent que le c trimestre le plus glacial de l'année, ont décidé qu il d^ p buterait le 1er décembre çour finir le 1er mars. Tout b cela est ime convention qui ne manque pas de justesse, j mais qui ne répond pas exactement à la réalité. Car au point de vue social, l'hiver est plus long parce que c'est î toute la saison des bourrasques, des neiges, des geléès, ? des brouillards. Au point de vue médical il sétend même d'octobre à mai. d La température de l'air est descendue à —7°8; celle P du sol nu à —8°3. Un thermomètre installé à la surfaoe P du gazon a marqué —12°6. ^ > q C est le 15 que la première neige est apparue. 0 coi'ri- e cidence! non seulement elle venait à la date normale e prévue par les statistiques, mais encore le jour m sue q de la fête du Roi. Il était 9 heures du matin. Je sortais r< justement. Je vois encore ces petits grains rares et fins, cette neige timide comme si elle avait crainte d'apporter un souci de plus dans notre vie déjà si pénible. Puis — on ne sait ouelle fougue la prit — elle tomba en épais flocons, ouatés et drus, de la véritable neige! v Elle disparut... puis elle revint. Elle couvrit alors toute la campagne de son manteau d'hermine. Les hau- ^ teurs mesurées à Bruxelles furent : 8 centimètres le 20; ^ 6 centimètres le 21, et 5 centimètres (tu 22 au 24. il D'Abbecourt à Boulogne et Calais, elle atteignit 3 -centimètres. Un communiqué de Paris signale « assez bien e: de neige » sur les parties hautes des Vosges. Les Allemands s'étonnèrent de voir tant de neige chftz nous. Leur étonnement se justifie, paroe que — ra/ut-ii le dire 7 — ils connaissent notre climat mieux que ^ nous-mêmes et puis parce que le fait est rare. P1 De même, il est rare qu'il gèle aussi fort dès le mois de novembre. Puis la neige s'évaporant, se fondant, dis- b! parut Je 27 au matin. fa Cette vague de froid a fait sentir ses effets sur les leux théâtres de la guerre, en Occident et en Oriclnt. On sait que les variations de température ta9seni la leige, la durcissent et cimentent une couche de verglas. 3r, Paris déclare le 21 que « le verglas surmène hommes ?t chevaux et ralentit les mouveftieflits des troupes i>. De même le travail des tranchées est pénible poua les sapeurs du génie. Berlin mande le 20 : «Nos mouvements en Fiai dre ;t eu Fran.ee sont très difficiles à cause du sel mi- jelé [le 20 était le début des fortes gelées) et mi-détrelnpé 'nous venions d'avoir une tenipéte de pluie). Londres et Paris confirment Berlin. Paris ajoute ce détail important : « L'humidité et la réflexion de la lumière solaire sur la neige ont provoqué ie nombreux cas d'ophtalmie, principalement parmijles jeunes troupes. » Notons en passant que, sur la Lys, le froid frappé de congestion un générai de brigadejiranç'îiis. Les Anglais •disent encore, dans un de leurs eommuni-3ués,<que 'le froid a tout paralysé et que les troupes pfen-lent leurs dispositions pour un long hivernage. La neige a remplacé la pluie, mais la tempête règne toujours et gouverne le champ de bataille. Les _Allemands le constatent le 17 pour l'Ouest. Le 22, les Français nous am>oncent un exploit accompli par les chas-jours à pied du 2* bataillon, à la faveur de la nuit et <le a «neige qui tombait abondamment ». Ils réussirent à net4.ro te feu aux cuisines de campagne et s'emparèrent le nombreux chevaux. Si 1e mauvais temps arrête les combattants à l'Ouest, ;1 fait souffrir ceux qui luttent en Serbie. Le 23. les ^ntriehiéus avouent ne plus 'avancer que très péniblement du côté de Kolubra, où règne depuis deux jours me tempête de neige qui a fait déborder tous les cours l'eau. Les plaines sont inondées. Sur les hauteurs il y a m mètre de neige. Les Serbes ne sont pas mieux partagés. Une de leurs compagnies du train s'égare et les hommes périssent do froid. « L'ennemi, continuent-ils, est invisible; nous ivons perdu tout contact. » Il n'est pas jusqu'aux Turcs oui. 1<^ 26, ne se plaignant iu mauvais temps,qui contrecarre leurs opérations dans ;e Caucase. Les Russes, comme les Turcs, sont rivés à leurs posi-iioms.* * * Après une période d'agitation, l'air est redevenu plus r»aîme. Aussi le 25, le « Times » reçoit-il du Nord d* la France un télégramme où nous lisons « que les aéroplanes trouvent de nouveau moyen d§ ^'çmplevgr^, Cfous y eueîïïeniS sûg^shf : « Les .ivtst^nrs ïIlf>-rT>5U3ds en aprofitent dons fuie l&rge mesure. » CVst jour-là qu'ils jetèrent cinq bombes SUT la garo d'Ha^ sebroeck. r- * * ' Vous pouvez demander eneore s'il y a eu du brotîil-ard en Belgique. Oui, nohammeali du 7 au 10, où la >ran.sparenee descendit en dessous de 100 mètres. Il fut ;i don-se, disent les communiqués, qu'il eispêcha toute >pérî»tion de quelque envergure. Il fut de nouveau fréquent du 16 au 25, où la transpa-•ence. certains j-onrs, n'atteignit pas 300 .mètres. Et de-^echef. 1p 93. les Français signalent nue dans les Vosges >t d-?ns l'Argonne il cène le^ opérations. Citons en passant le brouillard épais qui, le 5 novnm-)r-p, entrave le sauvetage du oroiseur allemand Y-crk lans la baie de Jade. * * * Un oonelusion s'impose : le temps est le véritable maî-re du champ do bataille. les opérations ne peuvent se lévelopper quand il est^ défavorable. Et l'est-il plus ju'en hiver par les brouillards. 1^-s gels et dégels, les emnêtes, les pluies, les neiges1? Novembre l'a prouvé iurabondamment. Et tant qu^ durera la mauvaise sai-son il en sera ainsi. (Reproduction réservée.) y—, LES FAITS DO JOUR * Un journal français constatant que la guerre aetue;!le st 'Souibout une guerre d^usure dont l'issue searo» surtout Létea'minée par l'épuisement final d'un des deux belli-éramts, préeonise la citation de « stations de- repos, ù les militaires déprimée seraieEt pendant quelques ours soumis à un régime fortifiant ». — Ces stations de repos, .dit-il, différeraient essen-ieïlemeinjt des ambulances et des hôpitaux auxiliaires, îlies ne comporteraient ni salles d'opérations, ni per-onnel médical nomibreux. Un médeein-major pour qua-re à cinq cents hommes, et quelques infirmiers assure-aie-nt les seins médicaux nécessaires. Ce sont plutôt 23 conditions de vie confortable et paisible qui seraient ■ssurées dans les stations die repos. Lo couchage des militaires <ians les stations de repos eut être assuré par les moyens que l'on trouve sur lace. Dans les vililes et villages du vignoble champe-kms, les Joeaux utilisés pour loger les vendangeurs onvieninent parfaitement. Toute station de repos devrait comporter comme an-exe des ateliers de cordonniers, selliers, tailleurs, où -S équipements seraient vieii'és, nettoyés, réparés et s=mis en bon état. Par ce moyen, les hommes qui re-artiraien.t sur le front seraient munis d'un équipement t dîe vêtements capables de fournir encore un. excellent Dirvi-ce. On a craint — et.iT*a été publié naguère encore — que ïs glorieux pastesls de La Tour, an musée de Saint-^uentin,"n*eusG&3Jîreu~arsouffrir, même légèrement,"Tors e-leoip-'tS'anjsport vers un asile plus sûr. « ExoeLsdor » dit d'une source certaine qu'il n'y a ucune inquiétude à avoir. Les pastels ont voyagé, et >ut arrivée... où ils sont, <lans le plue parfait état. De M. Jagfliiiae~.deti, Gâchons, dans la « Revue des >eux Mefffîes », cette belle définition de la guerre : « l»âguerre c'est la rénovation. Comme son frère de >us les~ turflpB', Jé'TsoWn'tr rHaujourd'hui peut être un éros ; il ne peut pas ne pas rester un homme. Mais uel homme! Que sa vie d'hier lui paraît grise et mes-uine ! Elle se déroule tout entière devant ses regards roits, avec ses petitesses, ses inconséquences, ses mé-lanoetés inutiles, son hideux prosaïsme. En temps dt> aix, l'homme est aveugle. Sous la rafale des obus, déballés et de la mitraille, éclaboussé de ©ang, son fusil ans ses doigts crispés, il voit. L voit qu'au-dessus de >n champ de pommes de terre, de sa boutique, de s^n ureau, de ses dîners fins, de ses plaisiis, de ses spéculions, il y a les autres homm'es, les maisons pleines e femmes et d'enfamts, il y a le pays. Et au-dessius du ays, il y a la grande idée de justice. Tous n'y pensent as avec urne égale précision, mais tous y pensent, jus-u'à ceux qui s'en défendent, publiquement. La guerre, î faisant crouler les plue humbles masures, les palais i jusqu'aux maisons de Dieu, enseigne aux hommes ne la terre n'est qu'une halte — une tranchée où l'on Asiate quelques jours. Le Comité du parti ouvrier anglais a, décidé de de-ander au"gouvernement He prendre Les mesures sui-intes pour enrayer la hausse du prix des vivres : 1° Parer au manque de navires marchands en prenant ! ?s dispositions qui mettraient à la disposition du com- | erce d'importation un plus grand nombre de bâti- j ents. | 2° Faire venir du grain du Canada et die l'Argentine j ; le céder au prix coûtant. Un aviateur français a atterri dans l'île de Walcheren. 'a\iafceur, qui montait un monoplan, a facomî-é qile, ïndanit une reeonnaissance qu'il effectuait en Belgi-le les Allemands avaient tiré §ur lui. Il était en effet eseé au poignet et il s'es»t rendu à Fic^ngue pour se ire soigner. L'appareil e»st cardé par des sokkvts- COMMUNIQUÉS OFFICIELS Ccjtnmuniquâs das armées ailiés3 Paris, 22 janvier (Communiqué officiel de 15 heures) : Nieuport a été fortement bombardé. Notre infanterie a avancé légèrement à l'est de la route vers Lombartzyde. Notre artillerie a canonné les travaux de défense ennemies, des batteries et une troupe d'infanterie entre Ypres et l'Oise. Aucun changement n'est à signaler dans la région de Soissons. Près de Berry-au-Bac, nous avons repris une tranchée que nous avions abandonnée à la suite d'une forte canonnade. Dans la région de Perthes, au nord-est de Beau-Séjour, l'ennemi a fait une attaque que nous avons repoussée dans la nuit du 20 au 21. Au sud-est de Saint-Mihiel, un feu particulièrement intense ne nous a pas permis de maintenir les 150 mètres de tranchées que nous avions prises hier dans le bois d'Apremoat. Au nord-ouest de Pont-à-Mousson, l'ennemi a repris une partie des tranchées que nous avions conquises dans le bois Le Prêtre le 20 courant; nous nous maintenons dans la partie restante de cette position. Dans les Vosges, l'ennemi a lancé 6 obus de gros calibre sur Saint-Dié. Il n'y a pas de dégâts sérieux. Entre les cols du Bonhomme et de la Schlucht, il s'est livré un combat d'artillerie. Les combats d'infanterie dans la région d'Hart- mannsweiler-Kopf se poursuivent. Dépêches diverses ... Londres, 22 janvier : Le correspondant du « Daily Telegraph » à Boulogne a apçris, de diverses sources dignes de foi, que, dans la nuit de mardi à mercredi, un zeppelin a survolé Boulogne. Le dirigeable marchait à grande vitesse et les rapcS^TCTBbmies qui se trouvaient dehors ont entendu nettement ie i>ruit des moteurs. Le dirigeable n'a pas lancé de bombes sur la ville. * * * Londres, 22 janvier : L'îupkfrs&tdour. d'Angleterre à Washington a déclaré queDaçi»^sera arrête s'il quittait le port de Galvesr ton. La'cargaison sera payée', niais Te navire sera déféré aoTribunal des prises. Lo gouvernement américain a communiqué cette déclaration aux armateurs. Ceux-ci ont décidé, que le Da-cia partirait quand même : il s'agit pour eux de provoquer une sentence du tribunal des prise®. (N. d. 1. II.) — Le Decia a quitté G-alveston le 20 à destination do Brème.) Tt'ois1 vapeurs canadiens avaient déjà quitté Halifax à des1^ïîâXi^y(fê'*S^tej^m^hargés de vivres et de vêtements destinés aux Belles.'Un quatrième, le Trenfe-gloss, vient de partir.' ' - Le Comité dp Secours aux Belges prépare en ce moment l'expédition d'une cinquantaine do cargaisons de de^fortes-quastités sont1 déjà'Téitni©». k * " * Washington, 22 janvier : Une explosion de chaudière à bord du croiseur américain San-Diego a causé la mort de 5 marins; 9 autres ont été blessés. L'accident s'est produit au moment où lo croiseur se trouvait près de La Paz, au Mexique. # A * Christiania, 22 janvier : Quatre inioes..ont. échoué près de Bergen. Le chef de l'escadre de la côte ouest a déclaré qu'il considérait ces mines comme peu dangereuses pour la navi galion. L'amirauté fait savoir que quelques mines ont cohoué à la côte de F ouest. Dee embarcations font des recherches pour repêcher ces mines Depuis le commencement de la guerre 8 navires norwégiens ont été coulé par des mines; 29 marins y ont trouvé la mort. * w » Copenhague,. 22 janvier : IiCg^stoc-ks jde farine de froment d'origine étrangère expropries au Danemark par décret ministériel, ont uq^_ valeur totale. d'ei>viron 4 millions de couronnes. On est généralement très satisfait de la mesure prise par_ l'Etat, parce qu'elle solutionne la question très difficile du pain. *** Cobourg, 21 janvier : . Lù^^Tfois administrateurs belges de la fondation de Ntëtlerfullbacfi, cMée par Léopold II, viennent d'en être exclus: -t*aâffôTmàtration se composera à l'avenir de cirtfï^membres allemands sous la présidence du président de la Chambre cobourgeoise, qui est M. Arnold, député au B-eichstag. * * * Berlin, 24 janvier : Les attachés militaires des Etats neutres — Suède, Roumanie, Espagne,' Italie, Etats-Unis, Suisse, Brésil, Chili et République Argentine — en route pour le théâtre de la guerre dans i'Est, sont arrivés à Piotrkow après avoir visité les champs de bataille de la Prusse orientale et de la Prusse occidentale. Ils continueront leur voyage le long du front de bataille en Pologne. La Russie n'a point permis aux attachés militaires des EtaTs neutres de se rendre au front ; seuils les attachés des armées alliées se trouvent au grand quartier général russe, tandis que ceux des pays neutres restent à Pétrograd. En France, les attachés militaires sont tantôt à Bordeaux,^ tantôt à Paris ; ils font de temps à autre des excursions à divers endroits du front. #r' * Londres, 23 janvier : Le <r Daily Mail » exprime l'opinion que les dirigeables allemands n'ont fait l'autre jour qu'un raid de reconnaissance. Il y a lieu de croire qu'ils onit recueilli d i verses ""indications utiles et qu'ils les mettront à profit. Ils savent en tout eas exactement ce qu'ils peuvent faire par un temps favorable. Les Anglais doivent donc se préparer à une nouvelle visite des zeppelins, qui 'cette fois, vrà^émblablement, apporteroutL nn plein chargement d'explosifs et de bombes incendiaires. * * * Stockholm, 22 janvier : Le vapeur suédois Drott a touché une mine et a coulé dans la fraie d'è^HBothnie vis-à-vis le port finlandais cfe" Ratno. Cinq hommes de l'équipage, dont le capitaine, ont péri ; les autres ont été sauvés. * " * Christiania, 22 janvier : On n'a pas de nouvelles du vapeur norvégien Suidai. On croit qu'il a touché une mifie" éit qu'il à sombré h la côte anglaise. Son équipage était de 13 hommes et oomposé exclusivement de Norwégiens. Lisbonne, 21 janvier : Un nouveau eontingent de troupes est parti hier boîï pour l'Angola. Stockholm, 22 janvier r * La ligne du chemin de fer finlandais de Karangi ai • été ouverte au trafic le 21 courant. Grâce à elle, au-lieu d'être obligé de faire 30 kilomètres en voiture pour s» rendre de la dernière station suédoise jusqu'à la première station finlandaise, on ne doit plus faire que 3 kilomètres en traîneau sur le Tornéàlw gelé. Les nom* breux voyageurs de tous pays, notamment d'Amérique^ arrivant en Russie par cette direction, salueront avec sa* tisfaction cette nouvelle voie de eommiunication. Le service postal a pris en ces derniers jours, grâce à elle, une très grande extension- Le courrier arrivé de Russie a comporté il y a quelques jours 900 sacs. La petite station de la frontière a actuellement un personnel de 50 railwaymen, 30 douaniers, 8 éinployés des postes et plusieurs télégraphistes. a a. m L'ARTILLERIE DE L'AIR « Il y aura des armées aériennes Nos fortification» deviendront inutiles. » Ces mots, qui semblent dlater d'hier, furent en réallité écrits dans ses « Pensées », vers 1750, par le marquis d'Argenson, qui commentait les découvertes de Léonard de Vinci et les éJucubrationa de Cyrano de Bergerac. Où en sont ces armées aériennes ? De quelle efficacité peuvent-elles être? 1 Nous a'envisageons ici que la question de I'aéropian* que, journellement depuis cinq mois, nous voyons en action dîe l'un» ou de l'autre côté du champ de bataille. « Uii avion a jeté des bombes sur telle ville... — Ua » aéroplane poursuivi par un avion ennemi, s'est dé-» fendu à coups de fusil, die mitrailleuse, etc. » C'est là le fait-divers journalier que nous donnent le® gazettes^ L'aéroplane est donc armé 1 Blindé ? L'avion après avoir titubé, comme l'oiseau sortant do ôà coquille, & f^it' de premiers yols" courts çt timtdca, puis pins Suidacieuaf de icur çsn jour. ïToiseaû hardi, il a grandi : à présent iî a bec et ongles. L'Aéroplane, blindé et muni d'une mitrailleuse ou d'un tube lance-bombes, est-il un véritable engin de guerre ? En ua mot, le tir en aéroplane est-il possible et peut-il devenir efficace ? On a comparé le tir en aéroplane à celui à bord des navires. La comparaison devait tout naturellement ve: nir à l'esprit, maïs rfen n'est plus faux. En mer le canonnier, fàlîîiUarisé avec tous les mouve-meli^s du bateau, a jusqu'à un cèxt^-^i point toutes ses aises d-'abord. La vitesse du navire lui esE parfaitement connue, et la distance de son but est repéree trW exactement par des aides expérimentée munis d'instruments précis. Le pointeur enfin peut viser longuement. A bord d'un avion ce n'est pas cela du tout. Il faut compter tout d'abord avec les éléments, rarement favorables. La vitesse de l'appareil n'est connue de son pilote qu'avec une approximation ne permettant pas l'emploi de tables de correction et elle est essentiellement variable suivant les courants aériens. Le baromètre enregistre iir n'est pas un instrument suffisamment sensible pour indiquer avec exactitude l'altitude de Favion, s'il s'agit du jet des bombes. Si l'objectif est lui-même mobile (dirigeables, aéroplantes, etc.), le tireur ignore s» distance, sa vitesse, sa hauteur,et doit en tous cas compter encore avec le vent qui est une cause de déviation du projectile. Le siège du pilote est rarement horizontal ce qui, pour le jet de grenades par exemple, est encore un facteur d'erreur, le projectile dans ce cas n» suivant pas forcément la verticale rigoureuse. F.nfin, pour l'aviateur l'occasion de tirer est toujours des plus fugitives : le tireur aérien doit ne s'en rapporter qu'4 lui-même du s&in d'apercevoir son but, de le viser et de l'atteindre. Sans pouvoir s'appuyer donc sur des calculs précis, l'artilleur de l'air doit posséder une connaissance parfaite de tous les éléments du problème, acquise par un® longue pratique du sport aérien. Alors qu'un sujet d'intelligence médiocre peut devenir un excellent pointeur ou un bon artilleur marin, il faut au tireur aviateur, physiquement, moralement et intellectuellement, toutes les qualités d'un chef : audace, sang-froid, jugement sûr, décision rapide, connaissances profe-ssionneiles étendues.On peut envisager deux façons de tirer à bord- d'un avion. Ou bien l'engin se oontentera de laisser tomber des projectiles : flèches, bombes ou grenades, en survolant le but, ou bien l'aviateur «e servira d'une arme, fusil ou mitrailleuse, pour tirer sur les objectifs se présentant à la surface du sol ou dans les airs. Nous ignorons dans le détail — celui-ci étant jalousement caché, comme de raison — comment sont arméa le6 avions militaires des armées belligérantes, mais nou« pou vons donner néanmoins quelques renseignements généraux sur les essais faits avec ces armements avant le commencement des hostilités. Le procédé du jet die projectiles semble être le seul qui ait été étudié rationnellement. Les objectifs recherchés par les aéros armés en guerre sont en effet : ou bien les dirigeables* qu'un avion- peut aisément gagner en vitesse et en altitude, ou bien des établissements militaires fixes : gares, paies ou hangars d'aéronautique, e>txx Dans les deux cas il est possible, l'appareil survolant le but, de lâcher des boulets, soit à la main, soit au moyeo d'un tube viseur. Dans le second genre de tir, avec mitrailleuse, fusil ou canon léger, bien que Ton ait voulu utiliser les effets de dispersion obtenus avec les armes modernes pou* couvrir de projectiles des zones assez étendues, il est facile de se rendre compte que ces engins1, ne tirant que des projectiles analogues à la balle d1'infanterie, sont incapables de causer de sérieux dbmmages soit à des constructions en maçonnerie, soit même, dans la plupart des cas, à des dirigeables. 11 faut cependant noter que, dans cet ordre d^idéea, des armes spéciales très perfectionnées ont été imagi-nées.^ Citons : une njitrailieuse belge tirant 600 coups h la minute et ne pesant que 10 kilos ; une mitrailleuse allemande de 1912, très légère également, actionnée par pédale et ayant un recul récupéré dans le sens de la marche ; enfin la mitrailleuse américaine Lé vis, de 11 kilos 1/2, tirant 750 coups- à la minute, eams hueur ni fumée et presque sans recul. De même pour le jet de bombes, les effort» des inventeurs s'orientèrent vers la découverte d'un iance-bonjr bes. En Russie, le lieutenant Gelgor essaya un appareil avec viseur, barographe et indicateur de vitesse, mai» nous ne sachions pas que cet appareil soit arrivé à être mis au point. Le lieutenant américain Scott inventa un instrument très ingénieux, quoique très simple, qui semble avoir été celui qui donna le» meilleurs résultats. En Italie, on s'en tint uniquement à Fétude des projeo-tiles. En Allemagne on se préoccupa également plus du projectile que du tir : on y construisit notamment la grenade Aasen, munie d'un parachute, avec vitesse de chute réglable et qui, d'un poids de 3 kil. 300, se fragmentant en 400 balles, peut être considéré comme le véritable shrapnel'l de l'air. Voi.là: croyons-nous, où en étaient les choses quand1 la guerre fut déclarée. Quel sera le sort des avions armés, quels seront les services qu'ils rendront aux belligérants, c'est ce que nous dira l'avenir prochain, c'est ce a ne nous apprend ron s tou s les jours pa r les exploits audacieux des combattants de la cinquième arme.

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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