Lundi 8 Mars 1915 N" 122 Lundi 8 Mars 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Rue Houtugne>de-8iou, Si, EtltUXELLO ^^^gtBttreaux : de 10 <t JOS. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : tO CENTIMES i La petite ligna......... fr. 0.40 1 Réclame avant les annonce» 1.00 ANNONCES ( Corps du journal 4.00 j Faits divers 3.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 217m* Jour de BuflrPO Le ralentissement d'activité que nous avons consisté hier sur le front dans l'Ouest tend, semble-t~il, i s'acoenloer. En Champagne notamment, où lac-j ban avait été pendant la dernière quinzaine extrêmement suivie, les adversaires paraissent éprouvej le besoin de reprendre haleine. Ce n'est pas que la bataille soit complètement interrompue sur la lignd nord de Perthes-Beauséjour, mais les indications qui ttmcernent cette ligne dans le communiqué de Berlin d'hier et dans celui de Paris du 6 (15 heures) font apparaître que la bataille a pris, momentanément à tout le moins, un caractère moins_ acharné. En dehors du bombardement presque inévitable de Reims, les dépêches signalent de nouveau quelques attaques et contre-attaques : au nord d'Arras près de Notre-Dame de Lorette, dans l'est de l'Ar-gonne, aux environs de Vauquois, au nord-ouest de Verdun dans le bois de Consenvoye, et enfin en Lorraine sur la ligne est de Badonviller nord-est de Celles. Aucun indice ne permet d'attacher à ces engagements une signification autre que purement locale et d'importance secondaire. Retenons cependant que l'allure du communiqué ■de Paris du 5 (23 heures) contredit dans une œrtaine mesure cette première impression. Il s'étend beaucoup plus longuement — il est du reste en complète contradiction avec celui de Berlin publié hier — sur les opérations engagées à Notre-Dame de Lo-frtte et surtout sur celles qui ont eu de nouveau pour théâtre la Champagne et la région de Vauquois, ainsi que le Hartmansweilerkopf dans les Vosges. Dans l'Est de l'Europe,les intempéries contrarient 1er presque tout le front les mouvement militaires, it ralentissent forcément le développement des actions engagées. Diverses dépêches signalent d'incessantes tempêtes de neige qui mettent l'endurance des troupes à une rude épreuve, surtout dans les Carpa.th.es ; même, sut certains points où les belligérants se trouvaient immédiatement en présence, il a fallu renoncer à combattre. La situation, par suite, est restée généralement inchangée. La seule modification géographiquement consta-fée que' nous ayons à relever pour toute la ligne de bataille de .l'armée austro-hongroise, consiste dans fci réoccupation de Stanislau par les Russes dont Vienne a récemment signalé la supériorité numérique dans cette région. Cette réoccupation a pour résultat de reculer vers l'est, au-delà de Stanislau, ag- flomération d'environ 30,000 habitants située sur la istrytza, la ligne de bataille que nous avons délimitée hier dans le sud-est de la Galicie. Le long des Carpathes et jusque dans l'ouest galicien, rien de saillant n'est survenu, pas plus qu'en Pologne sur la rive gauche de la Vistule. Sur la rive droite, des combats ont eu lieu à l'ouest de la Wkra, entre Raoionc et Plonsk, ainsi qu'au nord de Przasnysz et dans le secteur de Lomsha, où Iesj Russes continuent à garder l'offensive. Les progrès çue cette offensive leur a jusqu'ici permis de réaliî 1er — les dépèches de Berlin les contestent — nf sont pas géographiquement précisés. Plus vers l'est, certaines indications montrent què les Allemands accentuent leurs efforts sur OsscJ wiecz ainsi qu'autour de Grodno. A moins que des Événements imprévus les forcent à modifier leu? plan, il faut donc s'attendre à un nouveau développement des hostilités dans cette région. Les Allemands y ont concentré des forces considérables, munies d'une puissante artillerie de siège. Une partie de ces forces assiège la place forte d'Os-ïowiecz, dont l'investissement est rendu difficile par les immenses marécages au milieu desquels elle for-bx une véritable presqu'île. Les combats sont de inême interrompus au nord-ouest de Grodno, mais n'ont pas toutefois pour théâtre, comme Ossowiecz, îes environs immédiats de la ville, qu'une distance très appréciable sépare du front de bataille. La première phrase du communiqué allemand allier est intéressante à retenir à ce propos. Elle annonce qœ les troupes qui avaient été occupées jusqu'ici à assurer, dans la région forestière de Grodno Et d'Augiistowo, l'évacuation d.u butin de guerre, sont devenues disponibles pour d'autres opérations! On peut l'interpréter, sans aucune certitude du reste, en ce sens qu'une intervention active de ces troupes va pouvoir renforcer à bref délai les effectifs dirigés contre Grodno. Grodno, chef-lieu du gouvernement da même »om, compte environ 50,000 habitants et est le siège jra commandement du deuxième corps d'armée: il fy trouve des ateliers de construction importants H «ne grande fabrique d'armes de guerre exploitée •oqs le contrôle d/u gouvernement russe. SUR MER Otït£$ quelques _ dizaine® <îo contre-torpilleurs, les •wnmrujiiXuée officiels signalent la présence devant les Jari^^ grand® navires, dont 3 français et ' M 1 , Le phi6 jjrand «st le eu perdreiadnought **>ut récent : u Queen Elisabeth », l'un ae© plus re<U~*rabûe8 navires cfce guerre <lu monde. D a été lancé en 1913 et a un déplacement de 27,600 tonnes. L'armement se compose de cannons de 15 pouces, la vitesse est de 25 nœuds et l'huile est employée eomm<' combustible. Lee fiimpflas dtreadoougbt® o«nt des canons de 13 1/2 pouces, filent 21 mœuds et sont chauffés à l'huile ou au charbon. L«s canons peuvent lancer des projectile© d'une tonne à une distance de 10 à 12 milles. _ Les autres navires ©ont plus anciens. En voici la liste, avec Ha date die leur Lancement et leur tonnage respectif : Triumph (1903), 14,090; Swiftsure (id.), 14,01$; Conn-Tvallis (1901), 13,23â; Agamemnon (190Q), 16,500; Albion (1899>, 13.885; Irrésistible (1898), 15,60G; Vengeance (1899), 13.852; Majestic (1895), 12,097; Océan (1898), 13,728; Canopus (1897), 13,763; Les trois navires français sont : le Gaulas (1696), 15,140; le Suffren (1899), 16,500, et îe Charlemague (18%), 15.295. lia flotte anglo-française ne bombarde pas seulement les ports de détroit, mais aussi l'étroite langue de terre qui relie îes Dardanelles à lia Turquie d'Europe. C'est là que se trouve BouJaïr, q.ui forme 1e point principal d'une li^ne de défense s'étendant du golfe Sa.ros à la f mer de Marmara. Le bombardement die cette fliene de j défense, qui se fait du golfe de Saros, a vraisemblable-ment pour but do favoriser un débarquement. Londres, 6 mars : / _ Le cçimmandant de la flotte principale anglaise, lç vicCHamrrai Jçdiicoe, a ébé promu amiral. Christiania, 6 mars : L'ambassade norvégienne à Londres a télégraphié au ministère des affaires étrangères : « L'Amirauté anglaise prie instamment tous les navires de prendre, à Trinity-House, des pilotes pour la ligne Great>Yar-mouth-La Manche, à cause du danger des mines. Christiania, 6 mars : Le vapeur norvégien Terrier, faisant route de Vla-divofjfcock à Amsterdam, est retenu depuis Le 25 février à Fahnouth, les autorités anglaises voulant établir le droit de propriété de sa cargaison. Londres, 6 mars : Le « Daily News » dit que des négociations se poursuivent actuellement entre les administrations de la ma-, rine anglaise et de la marine française en vue d'établir : un service permanent de surveillance dans le golfe de Biscaye, la présence de sous-marina allemands dans^e^s parages étant démontrée. On aurait observé des sous-marins allemands jusqu'en rade de St-Sébastien- Amsterdam, 5 mars : Le vapeur Sommeldijk, de la ligne Hollande-Amérique, a été arrêté en mer par un navire de guerre anglais et remorqué à Gravesend. Sofia, 16 mars : On annonce ici également qu'un croiseur français a échoué près de Dédéagatsch. Les journaux turcs disent qu'il s'agit d'un vieux croiseur cuirassé lancé en 1893, n'ayant qu'un déplacement d'eau de 4,800 tonnes, une i vitesse de 18.4 milles marins et un équipage de 376 hom- ; mes. , Paris, 6 mars: Le 'tribunal des proses français, qui aura à s'occuper ( <Jti réunira à Paris le 16 courant. Les délibé ration® auront lieu à huis clos, I Londres, 5 mars : j An sujet de lia capture dm Daciia par ua croiseur fran-feais qui conduisit ce navire en rade de Brest, le « Times » t estime que ce fait donne un aspect nouveau aux controverses juridiques sur la validité de la vente d'un navire allemand^ à un propriétaire neutre et sur son transfert sous pavillon américain. Si l'affaire avait été portée devant la cour des prises ^ anglaise, la question de droit aurait peot-être paru < difficile à résoudre. Devant une juridiction française, appliquant la loi française, le cas sera simplifié. La jurisprudence en matière de prises maritimes a varié beaucoup en France depuis 16*0; mais les précédents français sont moins favorables aux neutres que celles 1 de la cour des prises britannique. 1 L or u -im-TiTi—i——minM»n»i inwww"—iw—wifcmwiiin 111—■ i M Rome, 5 mars : La marine italienne expérimente actuellement dans le plus grand secret un nouveau canon lourd, d'une grande puissance; quelques batteries ont été expérimentes avec succès. c Venise, 5 mars : r Le nombre des hydroplanes militaires de la station de 1 Venise vient d'âtre porté à 50. Ces appareils sont d'un t modèle tout récent et peuvent naviguer 28 heures sans avoir besoin de ravitaillement. Chaque hydroplane peut enlever 85 kilos d'explosifs et 5 petites bombes. c GRODNO ' c 1 L» ville de Grodno, est, comme "capitale du gouver-•nement occidental russe du même nom, de grande im-■ portance stratégique ; elle est, en effet, le centre d'un a réseau de chemins -de fer entre les-terriboircs Varsovie»- c Pétrograd. Les voyageurs qui viBitent Grodno ont im- t mediatomont l'impression qtfils se trouvent dans une c ville véritablement russe, car,. quoique Gnodao ait plus n de 60,000 habitants, la plupart des maisons ne sont qu© 6 des chaumières en bois. L'emploi du bois dans la oons- n truction des maisons est très facile, car le gouverne- n ment de Grodno est extraordinairement boisé ; la oam- r-pine de Bialowierch et la forêt immense de Grodno ^ sont des sources inépuisables pour le bois. d Grodno est le siège du gouvernement et en même temps une ville de garnison bien fortifiée, ce qui expli- ^ que les Russes s'y sont retirés après la défaite de leur 10" armée pour s'y préparer à un nouveau oombat. Grodno a, à diverses reprises, joué un rôle dans l'histoire ruBso-polonaise. Déjà, à la fin du XII» siècle, n élis fut signalée dans une publication. En 1241, très éprouvée par les invasions des Tartares, Grodno re- 11 vint un peu plus tard aux Lituaniens La période brillante de la ville cessa dans îes années 1576 à 1586, lors- P que Stephan Barthori y prit sa résidence et qui, après «on mariage avec la princesse Anna, devint roi de Pologne. Pendant son règne, D a beaucoup fait pour la re ville de Grodno, dont le commerce en grains et bois de construction prit une grande extension. 0'eot à Grodno que se tenaient, depuis 3a fin du fj XVII" siècde, les cessions des Chambres polonaises; o'cefc ' ici que les Chambres polonaises signèrent le second partage d» la Pologne et c'est ici aussi que Stanislas-Auguste Poniatowsky déposa sa couronne le 25 novembre 1795. gi Depuis le second parta-ge, Grodno appartient fc îa Russie, pour devenir, vers 1801, la ville du gouverne- i' ment. Grodno est cncoro actuellement importante an te point de vue industriel. El y a, entre autres, des fabriques d'armes de guerre de premier ordre; Grodno tr pourvoit en outre le gouvernement de machines, de véhicules, do savon et d'allèges. Le trafic, très animé, ra est encore favorisé par ce fait que les sources miné- n< raies de Druskieniki sont situés près de la villo et qu'elles sont visitées annuellement par des millier» do ci baigneurs, qt COMMUNIQUÉS OFFICIELS - Communiqués allemands Berlin, 7 mais (Officiel du grand quartier gér. \al) : Théâtre de la guerre dans l'Ouest. — Entre per et la Somme n'ont eu lieu que des oomba d'artillerie. Des attaques nocturnes de l'ennemi : Sud d'Ypres ont été repoussées. Nos troupes font des progrès en Champagn nous avons pris quelques tranchées ennemies et fa bnviron 60 prisonniers. Une attaque en masse co tre nos positions au nord-est- de Le Mesnil a été bi £ée par le feu de notre infanterie et de notre axti ïerie, avec de grandes pertes pour l'ennemi. Les attaques à l'est de Badonviller ont été r poussées. Des combats, engagés hier à l'ouest de Miinst et au nord de Cernay, ne se sont pas encore d' noués. Théâtre de la guerre dans l'Est. '— Nos mouv ments au nord-ouest de Grodno s'exécutent suivai nos plans. Une attaque nocturne des Russes sur Mocarce, « nord-est de Lomsha, a été repoussée. A l'ouest de Przasnysz, de fortes attaques russ ont également été repoussées. Nos attaques au sud-est de Rawa ont eu un pie succès : 3,it>0 Russes ont été faits prisonniers et i mitrailleuses ont été prises. .*• Vienne, 6 mars ( Officiel) : Des tentatives partielles des Russes dans le se teur à l'est de Piotrkow, en Pologne, ont échoi sous le feu efficace de notre artillerie. Pour le su plus, rien d'essentiel ne s'est produit sur ce froi ît sur celui à l'ouest de la Galicie. Dans les Carpathes, les combats continuent ei :ore peur la possession de quelques positions sur 1< hauteurs. Le mauvais temps empêche de voir s loin. Dans les combats au sud-est de la Galicie, u :alme momentané a succédé aux événements de Ci derniers temps. # * * Constantinople, 0 mars : L'Agence Miili annonce de Bagdad : Uue attaque que des troupes <1'exploration turque ippuyées par des volontaires, a entreprise sur Cliabi lu sud de Korna, à proximité du Golfe Persique, a éi ïOUTOnnée de succès^ Un certain nombre de prisonniers et de blessés ai ?Laie sont tombés entre les mains des Turcs. D'après le lires de prisonniers, l'ennemi aurait subi de fort* >ertes. ■ 4-f Communiqués des arméas aliSéas Paris, 5 mars (Communiqué officiel de 15 heures. Près de Notre-Dame de Lorette, nous avons r< iris la plus grande partie de la tranchée avancé jue nous avions perdue mercredi. L'ennemi a de nouveau bombardé Reims. En Champagne, aucun changement. En Argonne, nous avons repoussé dernx contw rttaques près de Vauquois et nous avons ensuit irogressé. Nous nous sommes emparés de la plu grande partie du village. ♦ * * Paris, 5 mars (Communiqué officiel de 23 heures) Dans les dunes belges, nous avons mis en état d léfense la tranchée ennemie avancée prise hier pa ics troupes. Les Allemands ont essayé de conduir eur tranchée jusqu'auprès des nôtres, mais ils on té dispersés. Au nord d'Arras, dans le secteur de Notre-Dam le Lorette, nos contre-attaques ont été couronnée Le succès. Vendredi, nous avons répondu à une nou elle oontre-attaque ennemie et avons rejeté les as aillants en arrière de la position prise précédera lent par eux ; nous avons repris les parties de tran hées avancées qui étaient depuis dâux jours entr îurs mains. Reims a été bombardé toute la journée. En Champagne et dans la région de Perthes, nou: vons fait des progrès. Vendredi, nous avons gagn< u terrain sur tout le front. Nous avons pris de: -anchées au nord-ouest de Perthes et nous avom ccupé, au nord de ce village, un point avancé, oi ous avons fait des prisonniers. Nous avons conqui' X) mètres de rtanchées sur une profondeur de 2(X lètres au-delà de la cime située au nord-est de Mes il. Nous avons avancé dans los 'bois avoisinants e ous avons conquis finalement plusieurs tranchée; ans le défilé au nord-ouest de Beauséjour. L'espril e nos troupes est excellent. Dans l'Argonne, nous avons fait des progrè; ans la partie ouest du village de Vauquois. Dans le bois Le Prêtre, au nord-ouest de Pont-à [ousson, une attaque allemande a été repoussée, Près de Badonviller et de Celles, nos attaques as ont conduits contre les défenses de fils de fei irbelés de l'ennemi. Une contre-attaque des Alle-ands a été repoussée. En Alsace, au Hartmannsweilerkopf, nous avons ris des tranchées et un ouvrage de défense.. • * * Londres, 6 msgsjÇG-ommimiqui^officiel de l'Arni-■uté) : Le sous-marin allemand U. 8 a été coulé, tier )rès-midi, à h««tetsrde Douvres, pâf'SésTcontre-rpilleurs angilais. 6-afêeters-etlSiarins ont été faits àsonniers. • * » Pétrograd, 5 mars (Communiqué officiel du and état-major général) : Sur tout le front, entre le Niémen et la Vistule, se livre de violents combats. Dans quelques sec- urs, nos troupes ont avancé vivement. Dans la région de Hocarze, nous avons pris 0 mi- lilleuses Nous avons fait des prisonniers en nous empar nt des retranchements près de la station de Ko->pki.Dans les Carpathes, nous avons pris des rîtran-ements ennemis au sud de Zakliczyn. Les atta-les autrichieniies ont été moins violentes hier. Dans l'est de la Galicie, nos troupes sont entrées hier à Stanislau, après avoir vaillamment combattu sur la Lukwa. t' * * • [a Pétrograd, 5 mars (Communiqué officiel de Vètat-■s niajoT de Varmée du Caucase) : lu ^ mars> ^ n>y a pas eu de modification sur le front dans le Caucase. ;; — ++ v Dépêches diversss 1_ Athènes, 6 mars : Le ministère Venize^os, se trouvant en dé&ajOQOrâi avec les vues du Roi, a donné sa démission. &- * * * Madrid, 6 mars : st Les joainiaux madrilène mancDent de Badajoz que Les «r démocrates portugais, dans une assemblée^ tenue à La-roego, ont proclamé le général Correra Barreto prési-dent de la république du Portugal septentrional. it Lisbomnei, 5 mars: Les parlementaires démocrate®, qui omit tenu urne ; ju séance dans lies environs de» Lisbonines sous la présidence de Manoël Monteitros, o nt ad opté une résolution d éclat* ^5 ra'T1^ le. Président et tous les membres dm gouvtetrg nement doivent être mis hors ia loi» - • - - — ^ . * i New-York, 5 mars : ■6 On annonce la formation des premières réserves con^ nues sous le nom de légion américaine. Ce corps seî compose d'anciens hommes de l'armée, de la flotte et\ de la milice. Le général Wood et le colonel Roosevelt soutiennent cette formation de réserves; ils déclarent \ '^s ne P^3 partisans du militarisme, mais qu'ils ■ " désirent voir leur pays prêt pour toute occurrence. te * . «• # r" Pans, 5 mars : it _ Selon des renseignements parvenus de Lens, une partie des fosses de la Compagnie des mines de Lens et j. de la Compagnie des mines de Courrières ont été détruites au début de janvier. s A Meurchin, les fosses sont noyées. 11 ... *** Christiania, 5 mars : n ^ Le décret interdisant l'exportation du cuivre a été ^ étendu aux feuilles et plaques de cuivre et de laiton quelle que^ soit leur épaisseur, aux barres laminées ou forgées, ainsi qu'aux objets en cuivre et en bronze. Cette interdiction entre immédiatement en vigueur. * * * Sofia, 4 mars : 3 On annonce que les parlementaires du parti do 3' M; Take Jonesco se sont réunis au domicile de l'ancien ^ ministre, afiii d'examiner la situation. Plusieurs membres du parti ayant exprimé le regret d'avoir été em-t_ péchés de critiquer la politique du gouvernement, g M. Take Jonesco leur a donné des explications dont ils „ se siont déclarés satisfaits. * _ . « * Pans, 5 mar^-: • ^ On mande de Madjrid que les ministres se sont réunii hier pour délibérer sur le point de savoir quelles me-; sures devront être prises en présence des manifestar-tions projetées dans toute l'Espagne par suite de la j ! ; crise de I àlîînënlafÎ5n. les ministres ont transmis à la ^ Presse une note qui déclare que les réserves de céréa-e les suffisent momentanément aux besoins du pays. Au retstei, les Etats-Unis et la République argentine sont prêts à expédier des grains. * * * Pétrograd, 5 mars : D'après une nouvelle de Varsovie, il régnerait dans q cette ville une disette de papier qui a forcé les jour-naux de réduire leur format au quart du format ordinaire.* * # Londres, 5 mars : On mande de Glascow au « Times » aue la situation •' dans les chantiers de la Çlyde est toujours peu satip- , a faisante, bien que le travail y ait été reprîs?Le'1 Comito de la grève seul a de l'influence sur les ouvriers. &'il r décrétait la< résistance passive, il est vraisemblable " qu'une partie^ seulement des ouvriers lui obéiraient, t mais cela suffirait pour ménager d'arrêt la production. * * * Lotnidres, 6 mars: I Le général Delacroix, ancien chef de Formée fran-3 çadse, a remis le 4 mars ia médaille militaire française au maréchal Frenoh, qui est le seul Anglais auquel - a été octroyée cette décoration. Le seul étranger, en - dehors de lui, qui a reçu la même distinction, est le Roi i . eAlbert. : * * * « Lonares, 6 mars : j On mande de Washington que la Chambre des re- < présentante a voté une loi étendant les pouvoirs du 1 ; Président et lui conférant les moyens d'empêcher queû- < ■ crdfe violat;}^],,^ue eaT«nt, je la neutralité. < . p'après cette loi, H p^t^auWnser l'adîministration < ' dès douanes à refuser son visa aux navires en charge- ï ' m^nt dans les ports américains, pour peu qu'elle ait î i dçfâ motifs de croire^ que ces navires embarquent des i ; -nmnitiotts à destination des pays bel!li gérante. Le Pré- \ ) siéent peut en outre autoriser la douane, par l'établis- < sapent de ses documents, à exiger un cautionnement" ( e'.plevant au double die la valeur de la cargaison et à 1 ]a eaisir si les armateuns ou les capitaines contrevien- i ; 'nent de queflqu«e manière que ce soit aux règles de la i - neutralité. Ixis armateurs et les capitaines seront, îe efes échéant, punis d1*emprisonnement. J La ■nouvelle loi est applicable dans tous I-es portw de» , ' Etats-Unis et cko toutea les îies Oeur appartenant. ( * * * -, Pétrograd, 5 mairr? : Le Oonsedl d Etat a résolu de- décréter, pour couvrir f le déficit du. budget d» 1915, un nouvel impôt de guerre. I Cet impôt, prévu pour une durée d)e trois ans, frappera t indistinctement les sujets de l'empire libérés du service *- miiitairie. i * * * 3 Pétrograd, 5 mars : On mande de Kiew que 3a Société d'électricité allemande, ffcont les propriétés sont évaluées à 10 millions r de roubles, a été définitivement mise sous séquestre. P - * * » i Genève, 8 mars : I Les Belges qui habitaient Genève avant îa guerre ont a constituée "Sôus le nom de « Patria Belgica », tyie association destinée à devenir plus tard la chambre de commerce belge à Genève*. / d — d Londres, 6 mars : r Le vapeur français La Tourrairie, appartenant à la a Compagnie Transatîairfnxïu©, a faut naufrage ce rrre.f.îri u près de Valcncia. Pn imeendie s'ost déclaré à bord. Plusieurs vapeurs »o sont portés à son secours. .*• I La Haye, 0 mars ï a On croit que 1b gouvernement des Etats-Unis trans- n mettra, vers le milieu de la semaine, une protestation » en réponse à la note anglaise. Qajsflitfiue octte ré- r ponse déclarera entre autres que la manière d'agir do 1' r Angleterre constitue une violation de la. Convention de Paris aussi flagrante que la violation de la neutralité beige par l'Allemagne qui a décidé l'Angleterre de v prendre les armes. Les Etats-Unis dressent la liste des n marchandises qu'il leur importe de recevoir de l'Aile- p magne et affirmeront leur volonté de n'interdire au- c. 'une de leurs exportations vers l'Allemagne. a LES FAITS DU JOUR On mande de Mitylène aux journaux d'Athènes qu* le maréchal von der Goltz paciia a adresse aux troupes turques concentrées dans iet> environs de twnyrna une proclamation enfkummee, où exprime 6a certitude dans le triomphe final. Un Bureau deJS^éours aux prisonnière de guerre français, anglais et belges existe à berne et fonctionne sous les auspices-de l'ambassade de France. Co bureau a déjà pu faire de nombreux envois et t*e rea>-seigner par 1 interm-édiaire de ©es délégués sur les "besoins spéciaux de différents camps. Mais il lui a falllu, dans ce but même, s'ataoher la collaboration de comités auxiliaires dans d'autres cantons. C'est -a-inis» qu'a été fondé le Comité neuchatelois, dont le but est de seconder le bureau oentral de Borne, plus particulièrement en ce qui concerne les camps de Bavière. | Là se trouvent, en effet, des Français, des Anglais, f des Beliges, 6oit soldats ©oit civils. Le Comité neuchatelois s'est assuré toutes les garanties nécessaires pour que la répartition se-couxs de toute nature s'accomplisse avec une efficace régularité. Il porte surtout son effort à faire parve-nir .aux malheureux prisonniers des sous-vêtement® et, des vêtements de dessus, même usagés. T • " Le© sous-manns allemande, qui opèrent très loin de leur centre de ravitaillement, n'ont à bord que 6 torpilles, et sont, de ce fait, excessivement économes d» leurs munitions. Par temps calme, le périscope est fa-cilemcot--»isible, de même que la traînée du navire sur uriëois tance de 300 à 400 mètres. FJar une mer agitée et avec un léger clapotis, ces traces disparaissent. Dans un endroit aussi facilement surveillé que le Pas-de-Calais, les sous-marins ne remontent à ;la surface que la nuit pour renouveler, leur provision d'oxygène, ei* surtout"* se ravitailler en renseignements. grAee à la télé-graphie sans fil, dont ils montent rapidement l'appareil. La nuit, du reste, le service que peut rendre le périscope devient presque nul; or, comme le sous-marin bdoit être en plon-gée pour lancer ?a t^rpîle, ceci ex-Vique pourquoi los eompî.gnies navigation ont d^é-ei<lé de ne marcher que la nuit, afin d'aeeurer le maximum de sécurité à leurs passagers. Les fabricants de t'isfeus et les filatures de Sabadéîï (Oat^.ilo.çrne) ont ouvert une souscription en faveur d«e<a blrssés français. T^e montant des sommes, reçues est de dix mille pesetas. _ Selon des nouvelles privées de Constantinople, 1«§ cinématographes doivent fermer déwrmais à onze heures dii soir et les cafés ou débits de boisions une heure après le coucher du eof^itl. Cette mesure a été- prise à la suite de l'attentat contre Talaat, ministre de l'intérieur, sur qui, dans une rue de Stamboul, un individu a tiré, sans l'atteindre, un coup de revolver. Le 1er mars est pntré en fonctions île nouveau présî-deint de la République d^ Uruguay, M Vî^ira. Les pourvoira de M. Battle y Ordonez sont arrivés ce jour-là à leur terme. /o. . ■ Les buHletins..de santé de Sarah Beraar^fc sont aurasi satisfaisants que ^possible. La -m^ln^îîT'Iîr^pu"• quelques intime®, parmi lesquels M. Edmond "Ro^taïkî. FT.lo a, rvçv. au*»î le« ^sorpif 93>qoada.p op ojqmou ©q •9||rar^j ^ fRjquiomi sées à l'illustré tragédienne depuis son opérations non seulement de France, mais de l'étranger, s'élève à ftfusieurs centaines. Sait-on l'âge d*e l'invention des mines cous-rna.rinect Cinquante ans. ElMes furent inaugurées pendant la prueirre de SchlpswiGr, en 1804. Un Américain nommé Schnaffer les fabriqua pour le compte du pr>uv*rne-ment danois, qui les fit posier dans le détroit d'Al®, situé entre l'île de ce nom et la forteresse de Duppel qu'assiégeaient les Prussiens. Le tran-sport. par# îa Suisse des grandis blessés efit» effectué par la Croix-Rouige suieee dans des trains oa-oitaires mis à sa> disposition par la direction de l'armée. Chaque train est placé sous le commandement d!e l'autorité^militaire et transportera 250 blessés qui seront soignés pendant le traiet par des sœurs et par îes équipages de (la Croix-Bouge. En prévision d'incursion possible d'aéronefs allemands, le général gouverneur militaire de Calais vient le prendre toutes les mesures de prudence, relative® i l'éclairage des maisons, des atelîiers et des maga^-ïins, diéjà édictées à Paris et dans les principale® ailles. Depuis qu'ill est question de Zeppelins sur PàTis1, on Toit se propager de jour en jour, ou plutôt de nuit en luit, la coutume, dans les magasins et cafés, dJenve-opper de papier rouge les poires électriques. La lanière en est tamisée d'autant, et c'est d'e bonne pré*-saution. Mais un résultat curieux de cette mesure s'af-irm e main étant sans conteste. Le caractère de certains commerçants, non pas envers les dHents, mais envers eurs proches et leurs employés-, 6'est, dans bien des sas,t modifié soudainement. Les gens de bonne humeur leviennent acariâtres dès six heures du soir. A quoii :ela tient-il et pourquoi ici Madame, et là Monsieur, ont-ils « à ne plus prendre avec des pincettes » î C'est )ien si m pile : c'est tout simplement l'effet die la lu^ nière rou^e>. Peu avant la guerre, dans une grande usine chimique, où les travaux exigeaient une lumière olorée, on avait adopté les verres rouges. Mais il y ut bientôt tant d'altercation© et de rixe© entre les ouh rrier9 qu'on dut y renoncer bien vite. C'est un phéno-nène connu. Le rouge ne donne point bon caractère, te fût-on même pas un taureau. Un des music-halils les plus fréquentés die Londres, le London Pavilion )>, où se déroulèrent maintes lutte® >pique© entre les suffragettes et la police, va de rtou-reau recevoir la visite de Mrs Pankhurst. Mais cette fois la présence de la célèbre féministe era sans danger pour le matériel de l'établissement. 1rs Pankhurst viendra en effet remplir un devoir pa-riotique, celui d'indiquer aux femmes non leur® droits, lais leurs devoirs en temps do guerre. 011 e le fera dans ne série de conférences qui lui vaudra san® doute le® pplaudissements de se® adversaires d'hier. La succursale de la Nederlandscbe Bank, à Bréda, ecommencera à échanger la monnaie J>elge, présentée ar les réfugiés. L'échange ne pourra se faire qui'un »e>ul Dur de la semaine sur la base die 47. T5 fl. par 100 francs. )es mesures sévères seront prises pour que les abua ntérieurs ne ©oient plus posible®. Le Comité do^Etaarlem, qui Veille encore aux besoins 'un groupe ,de 1,100 Belges, les a réunis et leur & éclaré que toweetf? qtïi - petrrent, sans inconvénient, etourner en Belgique, ont pour devoir de le faire, fin de coopérer par le travail au relèvement du com-Lerce, de l'industrie et de l'agriculture de leur pays. lie député français Charles Benoist est arrivé à orne, où il va remplir «ne mission politique dont iî été chargé par ©on gouvernement. U aurait h son-lettre au gouvernement itaflien certaines propositions; . ces dernières étaient acceptée», il fierait appelé h t ïmplacer l'ambassadeur actuel, M. Barrèrc, dont \ état 3e santé exigé <ïu. repos. * L'inquiétude qu'a fait naître en Italie la rareté dtes ivres commence à devenir sérieuse. De® femmes ont lanifesté à Pizzo, où la force année a dû intervenin our rétablir l'ordre. A Lecco®, Iles boulangers ont dé-dé de fermer boutique, l'administration de la v.iîlfi yant refusé d'augmenter le prix du pain qu'ils déniant

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