La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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04 January 1918
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s.n. 1918, 04 January. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 18 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/mg7fq9rp0d/
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LABELGIQUE - >- r ~ ~ r ^ 'i~ - >. PRIX DES ABONNEMENTS $ mois (janvier, fén-ior, mars), Ir. 11.40; S moil (juiT.,fév.), fr.7.60; 1 mois (janv.), fr. 3.80. demandes d'abonnement sont reçues explusi-■têWient par tes bureaux et les facteurs des postes. — Les récl amations concernant les abonnements doivent rftrt adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION: Montagno-aujcHerbes-Fotagères, 31, Bruxelles. PRIX DES ANNONCES Petites annonces, la ligne, fr. 0.75. — Réolamm avant les annonces, la ligne, fr. 1.75. — Corps du journal, la ligne, fr. 7.50 — Faits divers, lalign^ fr. 5.00. — Nécrologie, la ligne, fr. 3.50 — Coin des Eleveurs, la ligne, fr. 1.50. Bureaux Ce 9 à 17 heures. Direction et Administration : 3e J? 12 iVVR te-" iOS mORESSÉE, DIRECTEUR LAGUERRE I j (t. 4-p JW«I V4 W y s v> ■Kieii il signaler. Négociations de paix P#ris, 3 jasvier : Un conseil des minislros a Mé ion.ii. U 81 d<«ombi'<3 à l'lilysée, saus la présidence (1j il. Clemenceau. Les ambassadeurs d An. gleterrCj d Italie ot des i'^as-Unîs, ainsi que le ministre de lioumanic, ont assise aux délibérations, qui ont durA quatre heures. Le „ Matin" prftaid qu'il a <"tâ que=tion d'un tolrange do notes, sous certaines conditions, avec le gouvernement mats'inaliste de Pftrograd. * * * Pari^, 2 jatavier : iLo „Jouaîual du Peuple ' prétend que les gouvernements de l'Entants auraient décide de répandre, au début do janvier, au gouvernement maximaliste. * # * Londres, 2 janvier : Le ,,Daily Chronicle" apprend de personnages appartenant aux milieux gouvernementaux que 1Q5 puissance■> de l'Entente feront sous pou une nouvelle déclaration au enjefc des buts de guerre. » ♦ * •Londres, 3 janvier : , ,0n mande die Washington au ,,Times'' ; — Un échange do vues se poursuit entre Londres, Paris es Washington au sujet dt la répons© à cionner aux conditions de paix austro-allemandes dès qu'elles auront <t<-soumisas aux Alliés par lo gouvcrnemonl maximaliste de Pétrograd. On n'est pas encore fixé sur le point de savoir si la ré-j>onse des Alliés sera commune ou si chacun des gouvernemeiAs rédigera wme note Spéciale. En tout cas, la note de l'Entente sera conforme aux déclarations déjà faites par M. Wilson et constituera vraisemblablement un nouvel expos5 des buts de guerre bous forme d'un appel direct aux ifôuplef do la QuadrupLico. » ♦ + Londres, 2 janvier : On mande de New-York au ,,Daily Te legraph" : — Voici ce qui se dit dans les corclt* politiques de Washington : Si les Puissances Centrales faisaient for meîlieineniti au^x Etats-Unis en m Orne tompi qu'à leurs alliés une offre de paix "suii/van la formule ,,m annexions ni indemnités" les Etats-Unis y répondraient pour ne pûf donner aux Allemand^ l'avantage moral t résulter pour eux de leur silence. Le gou ,remanient américain n'a qu'une médiiocri Confiance dans la sincérité des efforts d, l'Allemagne en faveur de la paix : néan moins, M. Wilson et ses conseillers son prêts à examiner avec attention toutes ses propositions, ot dans le cas où une oltr; définitive de paix leur serait faite, à y rt pondre en énonçant une fois de plus 1& conditions des Alliés. * ♦ * (Berlin, 3 janvier : M. von Kulilmann et sa suite sont par. tîs entre minuit et 1 heure pour Brest-î.i tpvsk. par un train spécial qui a emport en même temps les d sWgu&s turOs et bul g*ares. * * ♦ Berlin, 3 janvier : Lo ,,ttcr]ihor Lokal An!zeiigcr" aipprtem qu'à I'is?de d'une entrevue des dôpuK's de divers partis parlementaires, la majorité s'es prononcée contre la proposition des sccia listes do convoquer d'urgence le Rcichsta et qu'on; prévoit que la commission de* clieîs d|a partis qui doL se réunir aujour d'hui prendra uno décision formelle dans e< seins, estimant. que la Cammisoion princi paie suffit à maintenir pendant la dttlr 'c eta négociations de paix le contact nécessaire entre le Parlement et lo gouvernement. * * * Londres, 2 janvier : On mande de Pétrograd à l'Agence Router ; — La abondé délégation austro-alhsnandt vient d'an* ver dans la capitale: elle es composée de déléguas des ministère. de-affaires étrangères, du commerce et des finances, ainsi que de d -légués de la Croiv-Ilouge et d'experts en matière économique. Les délégués, sont descendus au Grand-llù tel et à l'Hôtel d'Angleterre. Au Grand Hôtel, nombre de Français ont du cédei leurs appartements aux Allemands ; de voyageurs anglais ont quitté l'hôte en guise de protestation. * e <-• Pétrograd, 2 janvier : La commission auxiliaire' rusSo-âJlemai:cT^ a décidé de discuter avant tout le rétablis-seme;^, dla service posital et t'iégraipii'iqjuc ot du trafic des chemins de ter. Des sous commissions ont été nommées pour disoutei chacune 4® ces questions. * * * Paris, 2 janvier : On mande de Pétrograd au ,,TQmpls', ». — La première partie de la mission allemande, conduit^ par le oonitre-aantral von KqySarlmgk, a ét'4 re;ue à l'Institut Smoluj îxir M. Trotzkf. La première séance de la commission ua^ vnlo russo-allonande a été consacrée à l'examen de la situation de la mer ivoire ei do la cote do Moerman. La seconde partie de la mission allemande, qui sera dirigée par lo comte Mir-l.ach pf le comte dG Ilohenlohe, arrivera à Lr2f d'lai; elle S2ra chargée surtout de d s cuier la question de l'échange des prisaa-jsiei-j de guerre et la reprise des relations caunnovciales. * r-, * # i'r^t LJtvortc, 2 janvier : (iépuiation oukrainiemie est arrivée à -re •: fatovsk avec la mission do partici- 1 aux îiégocia^'aoïis de paix. « Les événements de Russie Pétrograd, 2 janvier : Le service postal est rétabli directement entre la Itussie, d'une part, et l'Allemagne, PAutriche-Hongrie, la Bulgarie et la Tur-qu^e, d'autre part. Toutefois, les corrCâpon-£anoe.s sont'encore censiureos par les autorités militaires. * Londres, 2 janvier : lîo'-ovant le repr-sentant du ,,Dai3jr Nev/s1', M. Trotzki lui a déclaré : — La Russie est for Le en ce sens que sa révolution a déclanché le mouvement pacifiste qui a gagné, toute 1 Europe. Il y a iui an encore, tout paraissais indi iuer que le militarisme seul pouvait amener la victoire. Aujourd'hui, il est évident que ce no sont pas les armes, mais bien la près-sic-a des peuples qui mettra fin à la guerre. Los propositions de paix de l'Alle magne indiquent non la victoire de la^ démocratie russe et allemande, mais le triom-pho du mouvement socialiste international. Tandis que plusieurs pays sont menacée de révolution', tous les gouvernements voient monter en Europe ie flot elo la démocratie. L'attitude de l'Allemagne signifie tout simplement que le gouvernement a une proscience plus grande de l'avenir qu,e la plupart des autres gouvernements. L'Allemagne sait quels sont les facteurs décisifs à l'heure actuelle et règle sa conduite en conséquence- Sous la poussée de la* démocratie, lo gouvernement allemand a forcé de renoncer à tous ses projets de conquête ea d'adopter les bases d'une paix sans vainqueur ni vaincu. En terminant, M. Trotzki a. admis que la fin de toutes les hostilités était encore lointaine, à moins que les Al'i's ne se décident à participer à la Conférence de la paix. ♦ * Pctrograd(, 2 janvier, : Le gouvernement bolchoviste a nommé AT. Bosobrazoff, ancien chambellan! impérial, aux fonctions de directeur de la Banque d'Etat. Le nouveau fonctionnaire est connu par sa participation aux concessions forestières en Mandchourie. * * ♦ Berlin, *2 janvier : On mande d'Amsterdam qu'un matelot nommé Eie.uyef a ét; namoji commandant de la place de Pétrograd. * * * Pétrograd, 2 janvier : La ration de pain vient de nouveau d'être fixée à 300 grammes pour deux jours. Cette diminution semble une conséquence des mesures prises par Kal'dine, qui a défendu d'expédier des vivres dans les régions qui sont au pouvoir des bol-cheyistes.» * * Londres, 2 janvier : On mande eïa Pétrograd h l'Agcnc'e lieu-1er qu'on tiendra à Obssa un référendum à l'effet de décider si la ville doit faire partie de l'Oukraine ou de la Russie ocei dentale. * . * * Borne, 2 janvier : Depuis quelques jours, les communications télégraphiques sont complètement intor rompues entre le Japon et Pétrograd. Or ne sait si cotte interruption est due à une - perturbation dians les lignes ou à une décision du gouvernement maximaliste. - Berne, 2 janvier : I^e ,,'l'ageblatt ' apprend d'un correspon-diint particulier à Tokio que lo g'ouveras,-mont japociais a décidé "de repjendire les relations diplomatiques da la fajon la plus complète avec lo nouveau gouvernement russe. Jxvs ambassadteurs japonais feront dun8 quelques jours une déclaration en ce > sens. ~r" RÊVE ET RÉALITÉ L'effondrement russe donne un singulier relief à celte petite revue rétrospective. Noua étions en janvier 1915. Les masses russes - dévalaient dans les plaines du la Pologne, ; de la Lithuanic, de là Oourlande et do la Yolhynic. Les succès faciles du début avaient gonflé' d'importance les hommes d'Etat de Pétrograd, et les buts de guerre furent déclarés ouvertement : il leur fallait les embouchures des deux 'fleuves russes,,, le Nié ; me a et l;i Vistule, avec les ports de Konigs-berg et de Dantzig ; la Oalieie orientale, - avec Lemberg et la Bucovine ; une grande partie des territoires autrichiens touchant ù l'Oukraine ; Gonstantinople et les Dardanelles ; I" haute Arménie et le nord de la ^ Pei'se. Voilà le rêve ! Puis vint l'été de 1915. Les armées de j Nicolas Nicolaiévitch reculent, reculent... En f quelques mois, la liussie perd toutes sea conquêtes à l'Est, évacue la Pologne, la Liiiiuanie, la (Jourlande, la plus grande ; partie de la Russie* Blanche et la Volhynie. Il s'en faut de peu que Pétrograd soit menacée. Un retour offensif a lieu ; des provinces, des places fortes changent de main ; mais ce n'est qu'un feu de paille. Une lueur d'espoir éclaire les ténèbres quand la itou-manie entre dans la danse. Cette fois, le rouleau aplatisseur va traverser la Do-broudeba à toute vapeur et amener un rô sultat définitif. Encore une étoile qui file ! Bientoî, les masses énormes sont réduites à , la défcjir' ; la Galicie et la Bucovine sont évactn- . c'c 1 le commencement de la débâcle i ,:t révolution justifie un nouvel espoir, ma;, déjà la désagrégation commence. Le potipie russe, maître de ses destinées, exige qu'on mette fin au carnage, mais la guerre civile menace de transporter le massacre à l'intérieur de l'empiro, quand les pourparlers de lirest-Litovsk viennent sauver la situation, ci l'aurore de la paix, tant attendue, se lève. Voilà la réalité f Et maintenant ? Nous assistons au démembrement de l'empire dc3 Romanof ? Que restera-t-il de la . Russie proprement dite, quand la Finlande, l'Oukraine, le Caucase, la Crimée se seront ' proclamés autonomes ci indépendants ? Ce sont le3 richesses naturelles des provinces cisouraliennes, avec les produits ele leur sol et de leur sous-sol : froment, sucre; minerais, charbon, huiles minérales, qui ont fait do la Russie une puissance mondiale. Réduite h ses propres moyens, la grande Russie ne formera qu'un Etat de troisième ou quatrième rang, ployanl sous les charges. EN ITALIE Rome, 2 janvier : M. Oilando a prononcé aujourd'hui un discours au Sénat. 11 a dit, entre autres : — La nation italienne a fait preuve de virilité, d abnégation et d'héro-smo. Sa résistance est pour l'Italie une question dt vie ou de mort : il en résulta que taut acte de nature à compromettre oatta résistance met en jou 1 existence do l'Italie e! uo.t être considéré comme un acte d hosti. lit» et de trahison. Ce donc souffrent Surtout les Alli:'s,. c esi die leur particularisme : c'est le inauquo de centralisa,ion, de coordination de lmrs ressources ei de leurs efforts qu,i est la cause de la prolongation die la guorre, et bJon qu'ils aient conclu librement 1 alliance qul a scellé l'Entente, ils ne sont p±us, comme leurs ennemis, animés d'uno volonté uni-que. 11 est in comestible toutefois qu'à ce point de vue la Conférence do Paris c^ns. tituo un progrès essentiel dans la voie de l'union intime ot, plus encore, l'entrevue de Rapallo, où il a étô décidé que l'armée italienne ne formerait plus que l'aile droite de l'unique armée des Alliés. M. Oriaodo blâme ceux^ qui, sans aller jusju'à chanter le$ louanges de l'ennemi, dénigrent tantôt l'un, tantôt l'autre parmi les Alli'ès en mettant eu dera-te la valeur ou la sinoéxité do son aiide. L Italie, élit—iJ, est résolue à poursuivre la politique qu/'elle a choisie» à tenir aveo une inébranlable» fidélité ses engagements, à faire qu'advienne parmi les Al-ii s lo rjgne de l'unité de volonté qui leur permettra de concentrer toutes leurs ressources en vue do la victoire." Parlant des négociations engagées à Bx<V*-Litovsk, M. Orlando dit : 1 II s'impos® do dôjsuer 1®. M®caoeuvre (tes Puissances Centrales, qui cherchent à d relever le moral de leurs peuples et à clft- s truine celui de leurs adversaires' en se e proclamant les artisans do la poix, en af- p firmant que c'est l'attitude de l'Entente qui £ seule y fait obstacle- L'Entente veut la paix ; même elle est seule à la vouloir, parce qu'elle est seule à vouloir l'unique paix possible, une paix équitable, honora-bte et, durable, fondée sur des accorda précis ot loyaux. N'ast-il d'ailleurs pas étrange de la part des Puissances Centrales 1 de demander à l'Entente de négocier aveo ^ elles en collaboration avec un gouvernement qu'elle n'a pas reconnu, estimant que ja>s- j" qu'à nouvel ordre le gouvernement effectif . de la Russie est son Assemblée constituante, et que ne reconnaît d'ailleurs pas J davantage la plus grande partio do la Russie 9 Au surplus, un commissaire du peuple ' bolcheviste a cru pouvoir dire, en exposant la substance de3 conditions ele paix, que la c Quadruplico acceptait» le rétablissement de l'autonomie des Etats qui l'ont 'perdue au \ cours de la guerre, l'évacuation des terri- J taires occupés et la renonciation à toute f annexion : il s'apercevra avant peu qu'il ( s'est lourdement trompé. 3 * * i Bûlo, 2 janvier : Les ,,Basler Nachvichteu" apprennent que le jour de la Saint-Sylvestre on a enregis- ' trô ime très forte éruption du Vésuve. La j la-.ft dévalait en vagues énormes le long des contreforts couverts de neige, ' * < La g-uerre navale j Madrid, 2 janvier : Viennent de débarquer à Cai-thagène, 82 , hommes eu vapeur italien ,,Pietro", jau- ' géant 7,000 tonnes, torpillé tandis qu'il faisait route pour Gibraltar. On signale de Los Palmas qu'un vapeur anglais a échoiué sur la Qote occidentale de l'Afrique et qu'on, y a entendu les appels au secours d'un vapeur français poursuivi par un sousumarin à hauteur de Dakar. Enfin, on annonce de Coreubion lo déibaav ] quement de 57 hommes du vapeur portu- ( guis ,vAmboca", torpillé pendant un voyage eo Lisbonne à Bordeaux. EN AMÉRIQUE — i Paris, 2 janvier : < On mande de New-York : — Depuis une dizaine d'années, on n'avait plus connu aux Etats-Unis une tempéra tare aussi basse que colle qui règne en ce moment. A New-York, le thermennètre est ' descendu à 20° au-dessous de zéro. Les < journauix dja 31 décembre anuoncent que, ! par suite de l'arrêt du trafio par chemin de fer et par eau et à cause du manque do prévoyance, les stocks de charbon de Now-York seront épuisés dans doux jours. La populafc ou souifre fortement du manque » ele . combustible. Des milliers do personnes prennent d'assaut les entrepôts de eharfbon. , A Ciiica^go, trois personnes sont mortes do froid. , DÉPÊCHES DIVERSES Berlin, 2 janvier ; Le feld-maréchal von Hindeuburg ec le g'ai ral Ludendocf 6oat arrivés c© matin; à l>erlm. + * e Berlin, 2 janvier : Un conseil do la Couronne a été tjnu cet après-midi, à 5 heures, sous la présidence do l'Empereur ; le haut commandement do j 1 armée y assistait. Les délibérations ont surtout porté sur les négociations de paix de Brôst-Litovsk. * * * Berlin, 2 janvier : Le général-colonel von Woyrsch a ét'i nommé feld-maréchal. * * » Berlin, 2 janvier : De la „Gazette de l'Allemagne du Nord'' : — Sous la présidence de M. von Dandl, premier ministre de Bavière, la Commission des affaires étrangère» du Conseil fé-d"ral s'est réunie cet après-irtfii pour discuter la situation j)61itique. * , <« * Strastjourg, 2 janvier : l-o gouvornemoat français noyant refuse catégpriquonuent de rapatrier l?s Alsacdein®-Lorrains internés on France, lo gouvernement idlemandi a donné l'ordre d)o dèporter dans la région do3 étapes dans l'Est mille notables domiciliés dians le territoire français qui'occujpent les troupes allemande^. i • • * * Paris, 2 janvier : Le gouvernement envisage l'éventualité du rappel dies classes de 1SS9, 1^90 ot 1891, pour uno^ période de travaux auxiliaires de six à huit semaines. * , * * Londres, 2 janvier- : Du oewrospondiant à Paris du „TimOV » — Pa-r suit^ de l'envoi de divisions françaises en Italie, le rappel <Î3S hommes âgéa de 50 ans s'impose. Le ministre dos munitions, d'accord avec M. Clemenceau, a dé- 1 cidé de retirer des fabriques les ouvriers 1 mobilisés die la classe 1914, dont l'incorpo- [ ration avait été différée, ainsi que les ouvriers plui3 jeunes qui se trouvent 'dans le même cas, et de les mettre a la disposition du commandant en chef. Cette mesure entrera en vigueur le 15 janvier. , * * Pans, 2 janvier : Après avoir vota en dernière lecture lee douzièmes provisoires pour la premier trimestre de 1918, la Chambre ot le Sénat se sont ajournés au 8 jmvier. » * * Paris, 2 janvier : Le ,,Petû Parisien"' annonce que, par suite des difficudtîs ele traaspoi-ti, las' quantités de cûiarbon piK)dudtes et importées en France la mois dernier n'ont pu être que partiellement distribuées' à la j)op<alation. C'est la raison pour laquelle le ministre des munitions a autorisé les préfets à entamer lgs • stocks mis on réserve l'été dernier. 1 Lo ministre do l'alimentation, nous ap- * prend le même journal-^ vient d'exhorter la popi'lition à se restreindre volontairement à 1 extrême, fauite do quoi la nécessité s'imposera a bref délai d'instituer la carto de i: pain et munie da d'écréter un jour sans pain. Les pâtis-sejrfàs et l'es faf>ii^n:e>3 de 1 chocolat no roeevront plus de suere ni de e farme. Un dicrot concernant la fermeture ® des confisiîrios est imaiineut. La eonsocnma- f, tien de la viande aussi sera limité, ot les restaurants seront tenus de diminuer le noni_ c bro di3 p^-ats qui figurent sur leurs me.ius. d L'usage des automobiles \ a être complète- 1 ment interdit aux particuliers. Ces re-tiic- e lions de tous genres sont, Suivant le rainis. s »re de la g-uerro, l'un des résu-ltats tio la |( iiaerro di» &:>us-marins. ALl5tia^>u faite j, 3®$ cas de torpillaioe^ l« tonnage kt trouve r UyjlhJilHU^AiaiMF^W,.^UItt_iLLMII II I IIWII UkJg'Mîtfc.l'i'ggaS iminué par le *5ait que les navires de tract-port sont obligés de voyager en convois ; sont tenue de faire dfe grands détoura our éviter los zones particulièrement dan- ereuse^ et1 les voies navigables habituelles. * * # Hambourg, 2 janvier i On mande de La Haye aui ,,Hamburger 'remdenblatt" : — Lo d!T>ut^ anglais Hogge a lu à la der-i'ère séance de la Chambre des communes ne statistique établissant que les pertes iritanniques en 1917 s'élevaionb à la Noël, compris les pertes de la bataille do Cam-rai, à 850,000 hommes, dont 186,000 pour 3 s oui mois die novembre, Lo total des erte-s angleiseï? elejpuis le début des hosti-ités dépassent ainsi 2 millions d'hommes, tout au moins 1,500,000 morts. A la mko séance die la iChambre, lo ommandbur Wodgowood a invité le gou-,reinoment à suivre l'exemple des mesures irises oai France à l'égiird du général Nivelle et à révoquer le maréchal Haig à lui incombe la r\>ponsabilité d'attaques f ui mt coûté à l'armée des pertes très considé-ables 6ans donner de résultats. Tout indique une tension plus aiguë pie jamais des relations entre M. Lloyd Georgo et le maréchal' Haig. La surprise ivaiù été grandie do constater qu'alors que, l'an s son demies exposé do la situation mL itaire, M. Lloy<î George n'avait pas dit un no" du maréchal Ilaig, il avait parié du gé-léral Wilson, son représentant au Conseil le guerre de Ver^bÀlles. ,,Wilson, _ avait-il lit, a lo don, rare chez ltis militaires, de 'imagination." Tout le monde avait commis ce qu'il voulait dire. D'autre part, la presse qui prend son not d'or dire à la direction de l'armée fait i M. Lloyd George le véhément reproche lo continuer à faire attendre l'envoi desren-orts que la direction de l'armée réclamait Déjà avec insistance en mai dernier et à téfaut diesquels les soldiats se font saigner ommo des moutons. Des journaux vont Àus-[u'a prévenir le premier ministre que, dians leux ou trois mois, quand il sera d féré à a jiiStioe, c'est tout à fait en vain qu;il cherchera à endosser au* militaire^ le^ fautes' qu'il a commises. ♦ * * Londres, 2 janvier : Le contrôleur d^s vivres a saisi tous le3 stocks d "lui les ejt do grasses se trouvant lans la Royaume-Uni. La vente du lart, tout le prix a augmenté do même que celui lu thé, a été restreinte. • * * Londres, 2 janvier ; Avant-hier, un3 explosion s'est produite an dis que l'on essayait de retirer une mine jui s'était échouée entre Deal et Ramsgale. iopt i>ersonnes ont été tuées, t.andis que /ingt autres ont ét$ blessées. Plusieurs mai- 50ns ont été détruites p>ar l'explosion. * * * Genèv e, 2 janvier : L'ordre n'est pas. encore tout à fait ré-abii h Lisbonne. Lo gouvernement maiw-•enti une surveillance très sévère. Les troupes restent toujours consignées dans le? casernes. Les canons ont été mis en bat-erie sur les places publiques.pcs patrouilles sillonnent la viUe jour et nuit et arrêtent [ous les passants pour voir s'ils ne sont >a« porteurs d'armes. PETITES NOUVELLES BÉF03B1E CONSTITUTION M ELL^ EN HOLLANDE La réforme constitutionnelle qui vient l'être solennellement promulguée marque la in d'uno lutte qui a duré cinquante ans. On sait que .la revision de la Constitution met air un pied cgal l'enseignement public et 'enseignement privé et étend le nombre des électeurs. Précédemment, les frais de l'infraction publique. seuls étaient supportés >ar l'Etat. Depuis de longues années, des îommunautés religieuses, tant calvinistes que :atholiques — et surtout les ^couvents — ont :réé un grand nombre d'écoies portant un lachet confessionnel très sévère. C est alors [u'a commencé la lutte acharnée pour ob-onir pour ces écoles les ipêmes privilèges [ue les écoles de l'Etat. Sous le ministère \.uyper, il y a une vingtaine d'années, les :alvinistes et les catholiques allèrent même usqu'à oublier leur vieille querelle histo-■ique pour constituer une ligue en vue l'obtenir satisfaction sur ce point. Ils vien-îent d'atteindre leur but. Les écoles publiées et privées seront désormais traitées iur le même pied, ,1'Etat se réservant tout tu plus le droit d'exercer un contrôle sur e programme des études et sur la capacité ant morale que scientifique du personnel >nsei£rnant. La deuxième réforme constitutionnelle est lu domaine électoral. La loi électorale, qui ;tait déjà démocratique précédemment, vient l'être amendée en ce sens que désormais iollandais, homme ou femme, acquiert le Iroit de vote & l'âge de 23 ans. Le légis-ateur doit encore régler définitivement le lroit do voto féminin. L'éligibilité des fem-ncs n'est pas exclue. Les élections pour la leuxième Chambre se feront d açrès le prin-îipe de la représentation proportionnelle. Les nombres de -la première Chambre, qui con-inueront à être élus par les Etats provin-:iaux (conseils provinciaux), devaient être •lioisis jusqu'à présent parmi des personna-ités scientifiques et fortunées. Cette limita-ion vient de disoaraître. Les modifications ipportécs aux lois électorales semblent devoir sortir déjà leurs effets lors des élec-ions prochaines, cpii auront lieu en mai. )n sait qu'à la deuxième Chambre aucun les partis calviniste, catholique, démocrate, ibéral ou socialiste ne dispose de la ma-orité. On s'attend A ce que les quelque 150,000 nouveaux électeurs créés par la îouvelle loi, qui se recruteront en majeure )artio parmi les masses prolétariennes des jrandes villes, aillent renforcer la fraction [es socialistes indépendants, qui n'est ^ que rcs faiblement représentée à la deuxième Jliambre. Depuis quelque temps, il semble que le groupe socialiste, avec Troelstra, veuille se approcher des démocrates conduits par M. îarchand. Quant au parti libéral, qui se omposait jusqu'ici d'éléments conservateurs t d'autres plus avancés, il donne des signes •affaiblissement. La collaboration des calvi-tisles et des catholiques étant devenue su-•erllue par suite de la nouvelle loi scolaire, i n'est pas douteux que la nouvelle assem-lée législative offrira un aspect bien dif-^rent.L'éGLAERAGE AUX ÉTATS-UNIS Le3 deux nuits hebdomadaires sans lu-lière, décrétées par la direction américaine u combustible, seront appliquées à toute étendue du territoire de| États-Unis. Elles ommenceront ditnancho soir et, par la suite, cront fixées au jeudi et au dimanche régu-èrement pendant toute la durée de la uerre. Toutes les lumières extérieures, excepté elles qui seront nécessaires à la sécurité u public, seront supprimées. L'éclairage itéricur sera autorisé, mais la population ;t vivement invitée à pratiquer la plus trictc économie. A New-York, Broadway, ainsi que toutes js autres ""grandes voies blanches,, auront air lumière réduite à la clarté des rues de illage. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués de» Puissances Centrales. (Berlin, 8 janvier. — Officiel do ce midi : Théâtre do la guerre à l'Ouest. Sur différents points d'ii front, ^n^l d'artillerie. A proximité ele la côte, uno opéra, tion fructueuse nous a valu des. prisonniers. En Champagne, au nord de Prosnes et au nord de Lo Mosnil, eles attaques françaises ont échoué sous notre feu. Théâtre do la guerre à l'Est. Rien à signaler. Sur le front en Macédoine et sur lo fronl en Italie, la situation no s'est pas modifia » * * Berlin, 2 janvier. — Officiel du soir : Rien de nouveau à signaler 6ur 1m différents théâtres de la guerre. * * * Berlin, 2 janvier. — Officiel : Nos sous-marins ont encore^ coulé, dans la Manche anglaise et dans l'océan Atlantique, quatre vapeurs, trois voiliers et trois clia-lutfers. Dans le nombre, se trouvaient un vapeur armé lourdement chargé, lo scbooncT anglais 'Proba,,, qui transportait du charbon de Swan3ea à Cherbourg, le schoonei portugais "PortugozaM, qui transportait du sel en France, et le chalutier à vapeur por tugais "Eogos*. Parmi les autres vapeurs coulés, il y en avait un chargé de produits en acier qui faisait route ae Swansea i Cherbourg et un autre qui a été torpillé dans un convoi protégé. Vienne, 2 janvier. — Officiel de ce midi Thôâitro do la guerre à l'Est. Armistice. i i Théâtre de la guerre italien. Sur le haut plateau d'Asiago, dans h région du monte Tomba et sur lo Piay< inférieur, des combats intermittents d'artil lerie se sont développés. Le 26 d'iOcmbre au matin, sans fiabir di portes, nous avons retiré celles de no; troupes qui tenaient la digne près d» Zenson et les avoui repliées sur la riv orientale du Piave. Le 81 décembre seule ment, l'ennemi a remarqué que nous avion 6vaoué cette position: jusqu alors ii n'avai cessé de la bomlxiraer au moyen do soi artillerie et des lanco-mines. * * Ht Sofia, 31 décembre. — Officiel : Sur le front on Macédoine, entre le Var dar et le Lac de Doiran, la canonnade es devenue plu» violente . l'après-miiîi ot a con tinué jusqu'au milieu de la nuit* Un u'eta. chôment anglais a ensuite tenté d'approcho de nos positions établies au sud-est du vil lago de Steiakovoj il a été repoussé. Berlin, 2 janvier. —- Officieux '• Le uombro deâ prisonuiers faite ces dernier jours, au sud <Î6 Mai coing, s'est élevé à 13 ol fieiew et h 500 scMats ; quant à notre butin comprend 7 mitrailleuses. Rien que Bar ce cham de bataille les Anglais ont ébé foro's de^^tr en ligne, ûîpuis le G décembre une vingtaiiie dîviaionSi, qui ont subi dos pertefl extraordinaire nlient {orta?. D'après dc3 déclarations concoj-dante d» prisoiniiexs, 8 divisions anglaises seraient jiref que entièrement an^'aiktica. Les pertes djo la gard anglaise, qui a laissé inutilement des millier d'horume3 dans la bois de Bourloai. ont tt- p»ia ticuilèrement élev^. Il est possiblo que l:\ngl< terre diappse ebez elle do réserves sufii>antc potur remplir lo-i vides creusée dans le^ cangs <■ se« ûx^nùes ; toutefois, le haut comanandement de forces britanniques ne pourrait Su faire bettr uno secondo fois, comme à. Cambrai, sans qu la foj-ce de r'^sistance de ses arm es soit g?ra%< ment diminu'-c Lo 1er janvier, une forte patnquillo anglais* qui avait piris 1 offensive au sud (1© Marcoing, ; euccae subi de lourdes pertes. Tandis que s ecltfbrait la messe, un aviateur anglais a lano des boiribes sur l'église do Lesclu^e. Vers le m| lieu du jour, la localifcé clle-môme a été de nor veau prise sans management sous lo feu de canons d« grep calibre. Sujr 1« front français h l'Ouest, nous avon fait de nombreux prisonnier* au cours d'opéra tion* française®. Communiqués dès armées alliées Paris, 2 janvier. — Offio'el de 3 h. Canonnade intermittente en quelques point du front. Nous avons réussi un coup d main dans la région au nord do Courieeo] et ramené d&a prisonniers. Rencontres d; patrouilles au sud de Corbeny. Nuit calm partout ailleurs. Aviation. — Nos pilotes, au cours d nombreux combats aériens, ont abattu, dan la journée d'hier, quatre avions ennemis En outre, deux appareils ennemis, grave ment endommagés, sont tombés dans le lignes ennemies. ♦ Paris, 2 janvier. — Officiel de 11 h. Eflen à signaler au cours de la journée en dehors d'une assez grande activité d'ar t il lerie dans le secteur Beaumont'Bois de Caurières. * . * & Parus, 1er janvier. — Officiel do l'arme d'Orient : Activité d'artillerie • dans la région d Gevgeli et sur les pentes orientales du Ve trenik. Calmo sur le reste du front. De? avions bulgares ont bombardé de ambulances en arrière du front do Me nastir. * Londres, 1er janvier. —, Officiel : Grande activité réciproque de partillerii à ^sroximitô d'Arleux-en-Gohelle et au sud ost de Long. Nous avons efficacement repoussé un c<*uj de main ennemi exécuté à l'aube, &ous h protection d'un vjiolent hombair<I|»ment, icon tre un de nos postes établis au nord-est d< Leng. Pendant la journée, l'artillerie allemand* a é(ié très active dans les environs ce Lî Yacquerb, au gud de Lens, au nord - es d'Arment;ères et à l'est d'Ypres. Pondant le mois de décembre, nous avon* fait 1,018 prisonniers, parmi lesquels douz< officiers; en outre, nous avons capturéqua tre canons, trois mortiers de tranchées o cent ot trois mitrailleuses. * * * Londro?, 31 d'?cembre. — Officiel d( l'Amirauté : La canonnière „Arlutus", chargée de re pêcher des mines, a et S torpillée et a coul t>ar gros temps. Lo commandant et sep marins manquent à l'appel. .ko vapeur de la douane ,, Grive'' a auss: été torpillé ot a coulé. Pas de victimes. * * # lîomo, 1er janvier. — Officiel : Près do Zenson (Piave), sous l'énergiqm pression que nous avons exercée sans interruption depuis le 27 décembre, 1 onnem: a été forcé la nuit dernière, sous 1 habil concentration du feu do notre artillerie e ele nos divisions^ à abandonner la t?te d< pont j il a subi de foncs pertes et s es replié sur la rive gaucho du llmvo, don toute la boucle est entre nos mains. Nos troupes ont été très actives sur 1< haut plateau d'As ago et cei'es do l'ennOm clans le secteur du monte Tomba, sur h Piave. La nuit, les aviateurs ennemis ont bombardé notre champ d'aviation établi près d'istrana ; en outre, ils ont une fois de plus attaqué des centres peuplés et noa défendus. Los ailles ele Vicenoe, de 13as-sano, de Castel Franco ot de Trévise on| été atteintes. Les explosions ont t-ué au total 13 personnes et en ont bie&se 44 ; les victimes sont pour la plupart des civils. Les (î.gfiÉts matériels sont peu important/s. Nos escadrilles aériennes ont bombardé des champs d'aviation ennemis. Au cou^a de là journée, des aviateurs français efc anglais ont descendu deux appaie ls ennemis. fïmœwœâêi-miimm iiiiih. ■ m^^5=3 . OPINIONS ET COMMENTAIRES • Les déclarations d'un Kusse qui connaît son paya ont, à l'heure actuolle, uno importance capitale, pour comprendre les événements qui se &ont succédé depuis un mois, et surtout ceux qui vont suivr». Ce Russe n'est autre que M. Goldenbcrg, un.membre du Soviet, arrivé récemment' en Suède. Quoique mencheviste ardent et convaincu, M. Goldenberg ne cache pas quo .ses adversaires politiques ont le peuple entier derrière eux. « Ils sont puissants, dit-il, très puissants, et eux-mêmes ne se doutent même pas de leur puissance. Comme tous les coryphées révolutionnaires, ils rivent dans la crainte ; perpétuelle d'un complot tramé contre leur sûreté. Et cependant ils ont bien tort, car il convient de l'avouer : la très grande majorité des soldats, dos matelots do la flotte, des ouvriers et des paysans, adhèrent au bolchcvisme. Les bolchevistes doivent ce succès k leur propagande pour la paix, et le fait que les négociations de paix sont virtuellement entamées, a fait fléchir les dernières résistances. C'est ce qui les différencie de leurs adversaires : théoriquement, los menehevistes ont raison, parce que cette révolution ne fut pas un bouk ersement social. Elle est le fait 5 de la petite bourgeoisie. Mais lea bolchevistes ont compris que, pour gagner le peuple à leur causo, il fallait amenor la paix, coûte que coûte. Et pour, l'obtenir, ils ont fait le pas décisif qui a fait recu-3 1er Kcrenski et les menehevistes, c'est-à-dire briser » avec l'Entente. Aujourd'hui, le seul moyen do salut î qui reste à la Russie, c'est un ministère de coali-3 tion ; c'est d'ailleurs la tâcho que s'imposera la . Constituante, et, pour y arriver, il n'était vraiment , pas nécessaire de déclancher la sanglante contre-3. révolution. Lo peuple . russe est divisé ea deux classes bien 1 distinctes : la grande bourgeoisie et le petit peuple. La bourgeoisie n'est pas en Russie ce qu'elle est ailleurs ; elle se rapproche de la bourgeoisie orientale, n'a pas de contact avec le peuple, s'isole et ne comprend pas ses aspirations. Encore aujour-[ d'hui, ceUo bourgeoisie no jure quo par l'Entente et no veut pas entendre parlor do paix. Le petit peuple au contraire, qui forme 90 p. c. de la population, petits bourgeois et paysans, est prêt à sa-: crifier le monde entier pour obtenir la paix. Pour ceux-ci, la question d'un accord avec les démocraties européennes, la crainte d'une main mise de l'Allemagne sur la Russio, no sont que questions secondaires. C'est la paix qu'il leur faut, parce-? qu'ils ont l'intuition, la conviction, que la Russie est à bôut. L'immense empire est épuisé jusqu'à la .1 moelle, n>st plus en état do nourrir, de vêtir, de > chausser ses armées, encore moins de chauffer les s troupes au front. a La politique bolcheviste aura des résultats désastreux, pai-fim liè;rcmont au point de vue agraire. 5 Lc3 terres ont été partagées entre les paysans, on - plutôt les paysans ont partagé les terres entre eux. e On a dit, à ce propos, que le règne du sociaîi me 5 était arrivé en Russie. Attendons les suites. Lorsque la Constituante aura proclamé la nationalisation 3 du sol, elle trouvera devant elle, non pas de3 agriculteurs socialistes, mais des petits propriétaires. £ Et si e.le veut exproprier, il faudra, soyez-en cer-e tain, employer la force. De ce côté pourraient sur-e gir de graves difficultés. h Que dire des négociations do paix ? La Russie devra accepter les conditions qu'on lui impose. Elle i ne peut faire autrement. Il ne faut pus songer, en v effot, à reprendre les hostilités. Le pays est si ma-a lado que, s'il voulait se battre encore, il ne le saurait plus. Si les démocraties dans les pays bclll- - gérants n'interviennent pas, la Russie en est rô- - duite à devenir une proio facile, et pour l'Allema-' gne et pour l'Entente. Et parmi cette dernière, ci sera le Japon qui parlera en maître. > 5 v * ♦ Berlin, 3 janvier. .— La < T&gliche Rundschau > s'exprime comme suit au sujet de ce qui s'est passé hier dans le conseil qui s'est tenu sous la présidence de l'Empereur ; — L'Empereur s'est fait donner d'abord séparément lecture des rapports de M. von Kulilmann et du feld-maréchal Hindeuburg, puis il a entendu loâ 3 rapports établis par eux en commun, et ainsi l'on - 0 peut dire qu'a été tenu un petit conseil de la Cou- 1 ronne. On entend généralement par conseil de la > Couronne une réunion à laquelle prennent part tous 3 les ministres d'Etat, mais, en réalité, plus le nombre des conseillers que l'Empereur appelle à déli- d bérer avec lui est restreint et plus grande est l'importance que peut prendre pareil conseil. Jamais s moment n'a été plus solennel depuis le début «les hostilités que celui où les pourparlers de paix aveo la Russio ont été entamés. > 5 La < Freisinnige Zcitung > estime que le gouver* nement anglais ne cherche qu'à brouiller le3 cartes, en laissant dire qu'il est disposé à examiner des conditions de paix. Du c Vorwarts > : > — Le gouvernement ne peut pas se dissimuler que des offres de paix soulèvent chez tout lo peu- î pie allemand un sentiment de profond mécontente-m^nt. Les divergences de l'opinion publique à cot égard et les manœuvres isolées de la diplomatie , tandis que nous sommes encore en guerre, donnent à réfléchir. > De la < Deutsche Tageszeitung > : 3 — Hindenburg et Ludendorff ne reviennent pas du grand quartier général quand il ne s'agit dt tra'iter quo des questions d'importance secondaire.-Le i travail du soldat peut jusqu'à un certain point se - faire à Brest Litovsk en leur absence, mais il est un autre travail où leur intervention peut et doit revêtir une extrême importance. Notre situation sus les fronts est plus favorable qu'elle ne l'a jamale été. La victoire allemande est certaine, mais il faut * empêcher que la diplomatie anglaise transforme en une défaite notre victoire sur le front. » * * • ) Bàle, 1er janvier. —- Du colonel Egli, dau3 loti i, < Basler Nachrichten > : — Pendant l'hiver 1917, les puissances de l'Eu-tente ont mis tout en œuvre pour renforcer encore leur supériorité sur la Quadruplice. A l'Est,depuis lo début de la guerre jusqu'aux premiers mois de ! 1917, l'armée russe s'élait accrue d'environ 2,780 t bataillons d'infanterio. D'après une étude de la 5 < Nuova Antologia > dont les éléments ont été pui» 6és dans des documents officiels, l'armée italien no, t qui ne comptait que 40 divisions à peine au coin-t moncement des hostilités, comptait à la même date 3 l/t millions de soldats et di-posait de 6,000 canons. En août 1914, l'armée anglaise opérait sur le champ do bataille de Mons avec -4 divisions et n'avait pas de grosse artillerie ; au début de 1917, l'Angleterre avait mis en ligne, en France et en i Flandre, près de 70 divisions et une quantité énor-, mo de canons de tout calibre. Lorsque la guerre éclata, la France était en mesure d'envoyer au front i un peu plus de 70 divisions ; outre quo co chiffre a depuis lors considérablement augmenté, la France a constitué do toutes pièces une puissante artillerie de gros calibre. En août 1916, la Roumanie avait jeté dans la balance 000,000 hommes; la moitié en était, il ost vrai, déjà hors de combat au début c'e 1917, et, à ce moment, ni la Belgique, ni la Serbie, ni le Monténégro n'entraiont plus en ligne de , compte pour l'exécution de grosses opérations. Il [ n'empêche que, dans les premiers mois do 1917, les Alliés disposaient d'une telle supériorité qu'ils avaient de sérieuses raisons d'escompte/ pour 1917 - la victoire finale, encore que la bataille de la Somme n'oût pas répondu à leur attente et qu'elle eût plu- ) tôt prouvé quo la force do résistance des AllemandJ était en progression. Or, lo printemps est venu, lc3 • Alliés ont eu déceptions sur déceptions. Dans ces conditions, il est permis de se d^ t mander sur quoi pourraient aujourd'hui se fondor ' les espérances des Alliés, alors qu'ils n'ont pas 1 réussi à vaincre les Puissances centrales lorsque la 5 situation générale était bien meilleure pour eux qu'à présent.» Vendredi 4 Janvier 1918 JOURNAL, QUÔTÏDiËN —•* î'2<3 Numéro t ïS Centimes 5° Ani?ée. - - R3° 1125

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