Mardi Ier Août 1916 iffl-mni- ryy-r-rrr?-' ASC JOURNAL QUOTIDIEN Le Numéro : 1G Centimes 3m' Année. — N* 617 hxwukji n ■ i i n—agw—hb—aggawagBBB^î—asgg—8S LÀ BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS 2 mois (août, sept.), fr. 4.60 [ I mois (août), fr, 2.33 Les demandes d'nl>o:inemeut sont rccuc» EXCLUSIVEMENT s ex guichets des bre«u\ de pccte. ™wmwMiBTTrM«inirirwMiïi m*iiinin*«i imiimi« ni n'i M'iiiii fi i iiim—hih ADMINISTRATION ET RÉDACTION Qlt jl&oixts.çpis'sxix.-ner'bes-jpotaffèi'es, SFITXSJBIXjZI&S S JP.LAUX IDÏ9417 HEURES y©8. MOBESSÉE, DIRECTEUR i PRIX DES ANNONCES i Peiï'€s annonces . ; : ? : s ta Ufïne, ^r- 0-50 Kèclama urr.iit les annonces • t ** 1.35 .Corps du }o*ni»l • • • v • • —' 5.00 Faits divers 3.75 Nécrologie. 2.50 Coin des Eleveur» . . . t « —■1 1.00 LA GUERRE 729' jour de guaiv© La bntaille a redoublé die violence en Volhyni©. E/xception faite de quelques rares secteur:*, ^ cllo s'est étendue à' tout le front qui va die Stobrychwa, sur le StacîipO iufeii ar, aux enviroiis de îBivdjy eui cou tournant Duok par 1Jouest. La lutte a été également très acharnée en Gaiicio, à l'ouest de la Strypa inférieure», daim le Feeteur de Monastërz-yska, comme aus^ii au sud: du Dniester des deux cotés de la route de Kolomek à Stanislau. Les dépêches de 'Berlin et do Vienne du 30 annoncent qu'Allemands etl Aus!bix>-lIoxir gTois ont maintenu intégralement leur nous-veîl-3 ligne de positions, que nous avons hier délimitâd. Les dernières nouvelles parvenues de Pctrogxad' en date du 2,9 — ai xxn les envisage exclusivement au point de vue géographique — ne font pas ressortir de contradiction avec les préoédeujtes indications austrct-allemaiiiifciî dont nous avons à ce sujet tenu compte. En .dehors des modifications que nous avons exposées dans notre 7USe jour de guerre, modifications survenues sur le Stochocl à l'ouest do Trysten, dans le nord-est de la Galicie à Brody et au sud du Dniester à l'est de Thumacz, nous n'avons donc aujourd'hui à signaler que l'évacuation par les troupes von Linsimgen de l'an-gjj de-âiié par un coude; du Stochod au nord-ouest de Sokul. Apres avoir,» au sud du Pripet:, suivi parallèlement le cours de la Jrt, r à une quarantaine de kilomètres' de distance, le Stpchod se rapproche de la Styr entre Kolki et Sokul, à 7 ou 8 kilomètres à peine, en d rivant vers l est un saillant triangulaire dont le sommet atteint le» environs d'Unir, la base en' étant représentée par la routo de Hulewycze à Novy-Mosor. C'est ce saillant que les Allemands viennent) d'évacuer, poursuivant une tactique dont le but est de rectifier le plusl possible leur front et de remédier par là à leur infériorité numérique manifeste. , 9 • * Sur le front Ouest, de vifs combats sont toujoms signalés dans la ^mme et aupsi sur différents recteurs du front italien: ils n'y ont exercé qu'une influence restreinte sur La situation respectivo des belligérants,1. Sur certains fronts secondaires, en revan~ elic, la situation s'est radicalement/moUiée. E'jl Mésop /liamic, les ïurcsi ont) depui» piliu-sieurs mois réussi à neutraliser l'effort de l'armée de secoun; britannique et à refouler jusqu'à l'est de Kerinands'iali les trouve-; russes o,ui cherchaient à rejoindre cette armée-. Etant donné qu'à l'est de Moesioul ils ont en meââ$ temps repoussé, jusqu'au delà de la, frontière persane, les Busses qui avaient atteint Rawamdusih, on peut) dire qu'ils ont mis à profit leur succès! dlo Kut-el Amara pour prendre et conserver l'avantage en Mésopotamie. Il n'en va pas de même dans le Caucase. Nous avons eu ces dernières semaines suivi le développement de la contre-offensive qui avait, d'une part, ramené les Turcs à 35 kilomètres à l'ouest d;Erzeroum et qui leur avait permis, d'autre part, de menacer sérieusement Trébizcnde. Un retour offensif des Russes vient de remettre on leutr possession Baiburt et Mamachatun, et a. môme déterminé la retraite des Ottomans jusqu'au delà de la ville d'Ersindjan, qui jusqu/à présent était en leur pouvoir. Les dépêches relatives aux derniers événements militaires dans le Caucase ne relatant point de grands combats, en peut douter que la retraite des Ottomans ait été uniquement déterminée par la- pression des Busses. L'annonce récente de l'arrivée de troupes turques en Gai ici e rappelle, en effet, quej sans être inépuisables' les réserves ©n hommes de la Turquie sont consiiiérabiles, et que l'équipement s'en poursuit activement depuis le rétablissement des communications avec l'Europe centrale. Ne faut-il pas1, dès lor.s, estimer possible qu'une nouvelle ori'env-tation a été donnée aux projets de l'état-major ottoman, qui, au lieu de continuer la. guerre à oufrranco dans le Caucase, aurait, d'accord avec les Puissances centrales, jugé préférable de réserver ses effectifs disponibles on vue des grands événements auxquels il semble qu'elles auront bientôt à i'aire face d'ans les Balkans ? 11 faudra bien que, tôt ou tard, l'action s'engage entre l'armée des Alliés commandée par le généra L Sarrail eu cëlle des (Bulgares et des Allemands commandée par le feld-marcchal von Mackensen. A noter, à ce propos, qu'il n'est pas impossible qu'une intervention de la Roumanie vienne donner à cette action un développement inattendu. On a généralement reconnu, dans le fait récent que la Russie a laissé pénétrer etn Roumanie une partie des munition^ lui destinée» et qu'elle retenait' depuis loivg-temps, comme un symptôme d«e rapproche-ment entre les deux pays : même, les grands organe,5 allemands ont été des premiers à s'en autoriser pour ranger une intervention de la Roumanie aux côtés de l'Entente dans l'ordre des. choses possibles. Mais tout parait toujours dépendre de la marche des événements militaires1, et la sa. gesse commande d'attendre encore, avant d'aborder le suijefc d'une intervention) éveil>-tuelle milita-jng de la Roumanie dans le conflit européen, et d'examiner l'étendue pos. Bible de ses conséquences. LE FRONT TEL QU'IL EST La plupart de nos concitoyens se font, assurément, à la lecture des' journaux et même à la vue de certaines illustrations, une idé^ très inexacte de oe q^e représente au juste ce que nous sommes convenus d appeler le front de bataille. En revanche, un correspondant du „Daily News" fait dans ce 0ournal une description du front anglais en France, qui permet au lecteur de se faire une idée approximative de ce que représenta la ligne de combat. — Le front, dit-il, n'est pa^, comme on fee l'imagine, uno ligne au sens mathématique du mot; c'est, au contraire, toute une sur une largeur de dor.ize à treize kilomè très, une solitude où. l'œil n'aperçoiti que ruines et dcvastationsi où la» Parque règne en maîtresse, où les murs écroules, les U: do pôjeri'Cs et les trous crachent la mort e la mitraille.^ Pour approcher de ce front, i *aut franchir en auto do nombre'-tx kilo mètres : à mesure qu'on avance, l auto £ grande peine à se frayer un chemin à tra vers les trouves, les canons, les charrois les^ convois die vivres ob de munitions. IBicn t*t il vous faut quitter le vqhicu!e, qu-i é'on bébergera derrière dei pans de mur; Oci^oul^s. A peine a-t-on fait quelques pas, que 1/or entend' crépiter Je» grenadiôs. Au début, o crépitement! produit une fanisse sensation Vous vous imaginez que l'obusi esti -toinl> dans votre voisinage immédiat, alors qu'en réalité c'est à cinq cents mètix^s plus loii qu'il laboujre la ter-re. Un guide cannaissan les lieux nous adjointj, et soius sa con duite nous avanyon^ encore. On nous donn< le conseil de marcher d'uni pas ferme et nous courbant le plus possible. Au cHatoui d'un chemin/, et sans que l'on s'en; duute nous voilà; devant les tranchées de commu nication. Nous nous eugngjQoiis dans les b©yaux et) nous marcikons, nous marchons.. Les tranchées deviennent de plus on plus profonde®, jusqu'à ce que nous atteignons un boyau plus ' étroit encore où l'air et la lumière sont parolmouieuisement dispensés. Nous avons déjà, trois ou quatre kilomètre; de marche dans les jambes et je vous as sure que cela ne re setniila en rien.1 à une promenade de cogestion. Enfiu, nous voilà arrivés a.ui bout. Les tranchées ne vont pas plus loin. A travers une ouverture pratiquée entre les sacs de sable, où au moyen d'un périscope dépassant le parapet il nous est donné de jeter un regard au dehors. Devant nous, sur une largeur d'une centaine de mètres, ncusi aiper-cevons un terrain irrégulier .d'une teinte jaunâtre, bordé par uni rempart db terre, sur lequel s'enchevêtrent d'une manière fantastique les fils de fer barbelés-. C'est la ,,terro sans maîlre"' le ,,Niemandsland". Derrière cette, ligne, l'ennemi vci'lo et nous épie. Voilà le front tel que jci l'ai vu.,; SUR MER Copenhague. 29 juillet : Le vapeur ,,Normandie", de la Sorjiété de navigation fraacc-danoise, Capturé par le>s Alîomani®, a été relâché après avoir étj visité à Swinjnemunde. Berg*ea, 29 juillet : I/e vapeur norvégien ,,Flora" a été capturé aai) large de la côte islandaise par les Ans3a.is et amené à Lerwick. A bard) du. navire se trouveiant lôO Islandais appartenant aux classes les olus pauvres et qui sa rendaient dans les f.ords islandais pour aider à la pêche aitx hairengs. Le cappiîoino a demandé l'autorisation de débarquer ces malheureux, ce que les Anglais luji ont ca-tégeriquement refusé. Cet incident provoque une vive irritation en Islande. Amsterdam, 29 Juillet : Le „Handielsblad" écrit! : — Le capitaine d'un navire qui vi'ent d'entrer dans le port, a déclaré que, depuis quelipies semaines, les Allemands se sei> vent dans la Baltique d'un nouveau moyen pour éviter les attaques de sous-marins anglais.A l'entrée du Sund, ils ont placé un grand champ de mincis à travers lequel une voie assez étroite est seulo libre pour la navigation. Le saii\ tous les nav.îrcs doivent se mettre à l ancre et les Allemands terrent ensuite la voie navigable par un filet en acier. On vent empOcher ainsi tout souS-maiin anglais d'entrer, à la faveur de l'obscurité, dans la Baltique^ et tout navire de transport) fillii ancré, d'rpuis le dlébut de la guerre dans les ports suédois,, de quitter la Baltique.Au lever du soleil, le filet est enlevé ot les navires peuvent alors continuer leur voyage sonsj entraves. Christiania, 31 juillet : Leooaisail de Norvège à Newcasble ai télégraphié au ministère suédois des alfatres étrangères que l'allège norvégienne qui amenait de lnjiedriolist?udt à West-IIartlelpool du bois de mines, constituant de la contrebande de guerre, a été incendiée, dans la nuit de dimanche, à vingt milles marins'de l'embouchure de la Tyne, par un sous-marin allemand. L'équipage a été Sauvé par un remorqueur. La Haye, 31 juillet) Le vapeur holla.ndais ,,Àndyk", entré le 24 juillet à. Rotterdam venant ide New-York, a dû laisser son courrier postal à Kirkwail. Christiania, 30 juillet : Le vapeur norvégien „Dronningi Maûd", arrivé de Copenhague, a été arrê.é dans le Ka'tegat par un torpilleur allemand qui a envoyé des officiers à son bord pour examiner ses connaissements. Après cette visite, le vapeur a pu. continuer sa routo sang être in({uiéfcé. L'équipa.ge déclare que les Allemands ont été pleins dé politesse et qu'aucun voyageur n'a été inquiété. DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 30 juillet : Jeudi dernier, 2,000 chemin'ots se sont réunis à la Bourse du Travail, à Paris, et ont instamment renouvelé leurs revendications en vue.. de l'obtention d'im dédommagement pour la cherté de la vie, dédommagement qui devrait atteindre 40 p. c. des salaires. Ils ont blâmé énergiquemert l'attitude des compagnies de chemins de fer, qui ont- déclaré qu'elles seraient forcées d'augmenter leurs tarifs de 15 p. c. pour pouvoir donner Suite aux revendications des ouvriers. Les cheminots ont également protesté contre la loi1 sur les loyers, qui, après deux années dé guerre, témoigne d'un regrettable esprit de classe et qui promet peu de bien pour l'avenir. Ils ont enfin' exprimé le vœu de voir la société se constituer de teille façon que le retour de sacrifices sanglants comme ceax que la Franco doit faire actuellement devienne 'Sn-i-ossible. • Toulon, 30 juillet) : Un incendie s'est déclaré d'ans un bois de pilas sur les pentes dlui moi.ti OoudOn, près de Toulon, et s'esti propagé rapide-L ment. L'amiral Rouvert préfet marhime, a L envoyé des troupes quo, après die longs efforts, ont maîtrisé l'incendie. Plusieurs hectares die bois sont devenus la proie des ilammcs. • * * Milan>, 29 juillet : Le „Secolo" constate qu'en accepSanl un échange de notes avec l'AUemag».», le gouvernement italien se tient sur la défen* sive. Toutefois, il n'y aurai!} rien à o»> jecter à une politique otfensive, à condition qu'elle ait im but pratique et conduise à une solution logique, o'estwà-dire à la déclaration do guerre à l'Allemagne. D'autlro part-, la „Idea Nazionallo" eSlimc que lo gouvernemenl it^ien a commis urne faute eu acceptant d,e discuter avec lj'Allemagne. i * * * Milan, 30 juillet : Un incendia s'est déclaré à Valona et y détruit 150 magasins. Les dégâts s'élèvent à plusieurs mi lions. * * * Vienne, 31 juillet : Lo correspondant de guerrd do Roda-Roda, se basant sur certaines déclarations émanant d'officiers venant de Lemberg, annonce que des officiers turcs se rencianc au front à l'est de Lemberg ont été, sur tout leur passage, l'ob.ct de manifestations sympathiques. Le transport des troupes turques, bien équipées, se poursuit; malgré le long voyage qu'ils ont fait), lo. moral des hommes est excellent. * * * Budapest, '31 juillet : Hier sou*, un canot) qui traversait le Daw nubo .a, chaviré près_ de l' de do Ch^spel. Des 33 à 40 excursionnistes qui sa trou* vaient a bord1, 10 manquent) à l'appel:., Ils se sont vraiseaiblalileuacnt noyés. Pétrograd, 30 juillet t Les poursuites contre l'ancien ministre de la guerre Souchmliuov ont été suspendues jusqu'à la. fin des hostilités; toutefois, le génial ne sera pas remis en liberté. * * i> Stockholm, 30 juilJet : Lo gouvernement rr<sse a fait transmetti.c à Stockliolm _ une note qui conteste qir il y ait eu violation de la neutralité de la Suède par les navires russes. . Le gouvernement suédois a répondu qu'il est étuibli, sans qu'aucun doute >soi(j pos-eible, que les na\ires russes ont poursuivi des vaj /eun; allemands jascpie da/cs les eaux territoriales siuédoises, violant ainisi la nei> tralité de la Siuldè. Dans ces conditions, la Suède pieisjiu.{}3 dar.s ki protestation qu'elle a adressée à la Russie. ♦ * « CarlsTuhe, 29 juillet : Sa santé s'étant améliorée, la relue! dé Suède quittera l'îlo de Madnnu le ta août pour rentrer en Suède. * $ 4 Londres, 29 juillet : Lo gouvermement anglais a refusé aux dogiociajnts dijjnois iiitl'autlor;iI.î)'a.tiou qu'ils sollicitaient d'importer âb la viiuido de poro des Etats-Unis. ♦ * * Amsterdam, 3.1 juillet : Om mande de Tdltvreidclni au» ^-Tel^raaF' qu'il y a en dépôt!, rien qu'à Soe.abaja 100,000 pikols cé café que l'Entente considère comme contrebande et dont Jie interdit l'expédition.^ Vu les fortes pertes qui en résultent, la situation est considérée comme intenable. * Bréda-, ^0 juillet * Un accident d'aviation t/est produit ici vendredi. Un avion militaire, à bord duquel se trouvaient les lieutenants Wallats et Cc>-lenbrander, a versé au moment ofo, il atterrissait.^ Le lieutenant Wallants a éto biossé a la tête et le lieutenant Colenbrander a eu un bras foulé; l'état général de tous deux est satisfaisiant. * * LondlreS, 28 juillet : Malgré l'avis contraire du premier ministre, la Chambre des communes a adopté une motion préconisant .la nomination de plusieurs députés eu qualité de membres dq la Commission des Dardanelles, * Londres, 30 juillet : A partir du 21 août prochain», tous les najvires marchandte angilais jaugeant an moins 3,000 tonnes devront avoir à bortï la, téli'grajihie sans fil. EN MSJSOJP O TJLMIin T.o correspondant de guerre Edmond Chandlcr déciit dans lo ,,Yorshiro Observe." les cifficultîs qu'ont à, combattre les troupes anglaises en, Mésopotamie. Les fléaux dont nous avons à souffrir sont la poussière, la chaler»r et les mouches Lo pire de tous est celui des mouches. Pour qui ne l'a pas vu, incroyable est le nombre de mouchos qui fourmillent dans les tentes, les abris et les tranchée?. Impassible de manger sans eu avaler. On brandit sa quiller pour les éloigner, on met son morceau do biscuit ou do viande conservée en poche et on le porta en boucha dans son poing fermé, malgré tout on mange des mouches. E les se posent partout en essaims. En écrivant il m'est impossible d'apercevoir la pointe de ma pin-mo. J'ai rejoint dernièrement en routo un escadron do cavalerie et je Crus qu'ils portaient des cottes do mailles, lorsque je découvris, après quelques minutes, que seul le bien d'acier des corp3 do mouches les recouvrait. La nuir. les mouches disparaissent, mais les cousins et autres diiptùres dia sable! les' romplaccnt. Les cousins no sévi<ï-sent que par endroits. Il y a mCmo des régions où il n'y en a pas. J'en ai ren. contré qui perçaient les plus épaisses calottes do jjeau. Les moucherons du sable sont encore un affreux fléau. Le moustiquaire qui en pré serverâit devrait être tellement étroit qu'on étoufferait dessous. Et mémo, la nuit, après qu'on s'est appliqué sur le \ isagef un haillon aveo d'il vinaigre dilué, ils fourmillent ■fn fii .a-""-1 •-■ilm -i \ • il 1 COMSVÎUNiQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales. Berlin', 31- juillet. — Officiel de ce midi: Théâtre de Ja guerre à l'Ouest. Près de Poziières et de Longue val, les opérations anglaises se sont poursuivies 1 jusque dans la journée d'hier, iilies t'orj-' maieint les préparatifs d'une grandei aka^ue anglofrar^aiso qui, au m^tin», a cté entreprise de concert entre Longue val et la Somme par kii mise en l%no do six divisions au lapins, alors qu^entre Pozièrcs et Longneva'l elle n'avait pu se déclancher dans la journée par suite de nos feaix do barrage et n'a réussi qu;à la soirée à amener des attaques isolée également prononcées par de tirés importflôttts forces. Partout, l'ennemi a étlé repoussé et a subi les plus fortes pertes sanglantes; il itf'a _ î<n& go&né un pouce de terrain. Aupo endroits*-où d-cfï coups à corps se sont) engages, ceupc-oi se sont décris en notre faveur, grâce a l'impétuosité de troupes de rv^erve Uivaroi-sqs et saxonnes et à lia vaillance des soldats du Schlecwigv-HoLstôin. NOi:S avons fait prisonniers 12 officiers et 760 hommes et nous nous sommes empares de 13 mitrailleuse.Au fjud de la Somme, duel d'arjilîeuie. Dans la région do Prun&y, en: Champagne, une faible attaque française s est écroulée sous notre feu. A l'e-t de la Meuse, le feu de l'artillerie a Souvent atteint) son maixinanm d'intensité. Aii su*®-ouest du bois dig Thiaumoint, de petits combats se sont livres aui moyen de grenades1 à main. A une attaque dirigée par des aviateurs ennemis sur ConSans, nous avons répondu on bombardant Pont-à-MouSson. Unei n-:cadaille d'avions français enviée sur Mullîieim, en 'Bade,, a été force© au combat par nos Fokkers près de Ne«ien-Ixurg, sur le Rliin. Elle a été mise en fuite rt poursuivie. L'appareil de telle ennemi a été descendu au nord-ouest de Muilhcum. Près de Bapaume, le lieutenant aviateur TT< -hndorf a mis hors combat son onzième adversaire et, à l'est é© Péronne, le lieutenant Wintgen3 son douzième. Un biplan français a été descendit à IVucst de Pont-àr-Mousson et un autre a été descendu au sud de Thiaucouit par le Sel de nos canons de défense. Théâtre do la guerre à l'Est. Dag deux côtés cle Fi'iedirichstadt, des dé-taehements russes de reconnaissance ontéiw repousses. ' Des attaques dirigées contre notre position établie sur la canal à l'ouest do Lo-gischin et près de Nobel, sur le Strumien, au sud-ouest de Pinsk, ont échoué. Les violents assauts do masses russes ont continué contre les armées du) général von Linsingeu et ont été également re-poussés victorieusement hier. Elles ont do nouveau occasionné ks plus grandes pertes aux assaillants. L'ennemi a esxeroé sa prirn-cipale pression contro le secteur situé dcS deux côtés du chemin de fer Kowcjl-Sarny, entre Witonicz et la Turija, au sud) de la Turija et des deux côtés de la Lipa. Une confie-attaque soigneusement préparée a ix?v-noussé l'ennemi qui s'était avancé près do Taricze, an sud de Stobychwa. Pour autant qu'il a été possible de l'établir jusqu'à présent, nous avons faits prisonndes hier 1,889 Russes, parmi lesquels neuf officiers.Au cours des combats qui se sont livrés ces derniers jours, nos escadrilles d'avions ont occasionné des dégâts considérables à l'ennemi en' attaquai t des endroits abritant des troupes, des colonnes en marche et bivouaquant, ainsi que les communications arrière de l'ennemi. 'Armée du général comte von Bothmer : i Poursuivant leurs attaques dans le sec- ; tour au noixï-ouest et a l'ouest de Bue- ! zacz-, les PJusses ont réussi à péné-tœr, à | certakiB endroits, dans nos lignes d'e défense les plus avancées. Ils en ont été ro-jiotés. Toutes les attaques ont été victorien-seunont parées. Théâtro de la guerre dans les 'Balkans. Rien de nouveau à signaler. * * * Vienne, 31 juillet. .— Officiel dhicr à midi : Front russe. Dans la Galicie orientale et en VTolhynie, les batailles continuent, sans perdre de leur violence. Dans la Galicie orientale, on se bat avec ; fureur, surtout aux environs de Mo'cdylov, au nord-ouest de Koloniea ainsi qu'à l'ouest et au nord-eêt de Buczacz. Nuit et jour,l'ennemi a persisté dans ses attaques, mais tous ses efforts ont échoué avec les plus lourdes portes. Ses attaques déclanchées1 dans la région entre Berest^czko et Sîrobychva, sur le Sto-chod, ne lui ont, non plus, donné aucun succès, en dépit des énormes effectifs qui y furent immolés. La plupart du temps, les défenseurs ont arrêt) les colonnes d'assaut de l'adversaire, et les prenant sous le feu $e leur artillerie ou do leur infanterie- Là où les Russes avaient; momentanément réussi à pénétrer dans nos tranchées — comme, par exemple, à l'ouest do Luck\ dans le secteur de l'arméo du coloncl-générail von Tcrsztyanski — ils ont été rejeté's par des contre-attaques. Pr.'s de lvaszovka, sur le Stechod, pln-sieu rs • assauts russes ayant éité revissés, nous avons reporté notre ligne de défense jusqu'à la rorde de l'arc du Stochod, qui formait un saillant trop allongé. Front italien. L'atta<]ue d'un bataillon italien a été re-p-a-.issfei, sur le; hauteurs au sud-ouc<=t de I'aneveggio. Partout ailleurs^, l'activité se réduit à des canonnades, asseta vives, dans c. rtains secteurs du front. Front du Sud-Esfi. Pren de changé. ♦ ♦ # Constantinople, 30 juillet. •— Officiel de quartier général : ^-Xsnaf flf l'Trak. na^ d'évii'-nent-: l'Euphrate, nous nous sommet emparas d'un motorboat ennemi incendié par le feu de noire artillerie, Sur lo liront en PerSGi, il n'y a eu que des esourmouches.Le^ combats que ->6 livrent nos détachements et les forces russes, refoulées vers la frontière après avoir éf* «'has-s'es de Ro'vanduS, continuent à sei dévelop-per à. notre avantage. A cet endroit, no.ro contre-attaque a enlevé à l'ennemi une hau leur dominante. Nous avons pou<sui". i dos forces russes forcées do s'enfuir de la localité de Sakiz dans la direction d.i nord-ouest.Sur le front du Caucase, la situation est, iuchai îgvo dans le secteur do .13 il lis. Lo mont) Antuok, situé à 2-0 kilomètres au sud. oueit de la lociilité de Nuseh et qui était au pouvoir de l'ennemi, lequel dominait c'q là le? régions avoisinai.tes, lui a éti repris. De violentes attaque^ entreprises p'nr l'ennemi contre nos positions dors le secteur d'Oguott, à 3(h kilomètres au sud) est do la localité do Baschldoi', ont été complètement rapousséos par une contre-attaque à la ha:oni:ett;j. Au coua*s de cette opération, l'ennemi a subi de fortes pertes : !e nombre de ses morts dépasse un millier. Une violente contre attaque de r.os troupes mass-0? à 10 kilomètres à l'ouest d'ErSund-schaw a arrêté la marche en avant do l'ennemi. Nous avoms attaqué des troupes ennemies retranchée» à 14 kilomètres au sud'-OLe:t de Giimuschkhane; nous les avons rejetées hors de leurs positions et refoulées vers l"e?t. Dans les autres secteur^ du front, escarmouches sans importance. Sur le front en Egypte, nos détachements avancés refouler, t les compagnies d'éclaireurs qu'ils trouvent devant eux et gagnent du terrain pas à pas vers l'ouest. Au cours d'une des dernières ren.clon'ttres, l'ennemi a eu vingt-cinq morts et un nombre encore plus grand de blessés; nous avons fait en outre quelques prisonniers. * * * Constant: no pie, 31 ju.llet'. •— Officiel du grand quartier général : Rien d) important à sigtnaler. Communiqués des armées alliées Paris, 30 juillet. — Officiel de 3 heurfa : Dans la région de Chaulnes, nous avons dispersé une xoconnaioSance ennemie au sud de Lihons. Sur la rive droite de la Meùse, uno attaque ennemie dirigée sur une redouta dans lo ravin de Fleury a été repoussée. Lo bombardement continue dans toute la ré-j giljn Fleury-bois .de Vaux-bois Fuinin. Nuit ciilme sur le reste du front. Aviation. — Dans la journée du 29 juillet», nos avions ont livré des combats sur le front dfci la Somme; trois avions ennemis ont été abattus, un quatrième appareil ennemi s'est écrasé dans les lignes ennemies en Argonne. Dans la nuit) du 20 au 30_ juillet, quarante obus de 120 ont été jetés sur les gares de la région de Noyon. Ce matin, une de nos escadrilles a lancé plusieurs obus d© gros calibre sur la gare et les èta-blissemente militaires dé Mùiheim, rivo droite du Rhin. * # Paris, ?0 juillet. — Ofliciel de 11 heures: Au nord de la Somtrae, la journée a été marquée par une série de combats acharnés. Sur le front) compris entre la côte 139 (nord-est d''IIardicouit") et la livière, nos troupes, passant à l'attaque, ont enlevé, dans la matinée, tout le système des tranchées ennemies sur une profondeur variant de trois cents à huit cents mètres environ. Elles sont parvenues aux abords du village do àlaurefpas. Nous tenons le bois au nord de la station de Hem, la carrière au nord de ce liois et la ferme Monacu. Dans' Fa-près midi, l'cnnicmi a lancé de puissantes contre-attaques1, notamment dans la région de la .ferme Monacu, où la lutte a rovetu un caractère de particulière violence. -Par-tout, nos ferjix ont brilsé les efforts de l'ennemi et lui ont infligé de lourdes pertes. Nous avons entièrement gardé le ^ terrain conquis et fait plus do 200 prisonniers1. Sur la rive droite de la Meuse, nous avons repoussé une attaque ennemie dirigée sur nos positions à l'ouest de l'ouvrage de Thiaumont. Bombardement intense des secteurs de Fleury et do Vauix-Chapitre. Canonnade habituelle sur 1© reU'te du front-* * Londres, 29 juillet. — Oiiicicl de 1 aprèS-midi : Au cours de la nuit, les Allemands ont entrepris deux nouvelles tentatives acharnées pour reprendre le bois^ de Del ville; ils ont été chaque fois repoussés aveo de fortes pertos. Au nord et au n ordres t de Pozièresi, et dans la région du bois des Foureaus, lets coups à corps ne cessent pas. A tous ces endroits, nous avons avancé, malgré la résistance furieuse de l'ennemi. * * * Rome, 29 juillet. —i Officiel du grand quartier général : Dans la vallée de î'Astico, pendant la nuit du 28, l'ennemi a de nouveau essayé de surprendre celles de nos trort[>ed qui e.c-cupent le moute Cimone; il a été nettement repoussé. Dans 1e courant de la journée _ d'hier, l'artillerie ennemie s'est montrée active contre les locali'tés situées' dans le secteur d'Asiago et contre la ligne Spetra-Êtrigno. Dans la vallée de Sugana, quelques incendies ont éclaté. Dans la vallée de Travignolo, malgré le mauvais temps, nos troupes ont lait) de nouveaux progrès sur les versants du cfal Bricon et dans la petite vallée de Cera-mana; elles ont repoussé deux contre-atta>-ques ennemies.. Sur l'Isonza, duels d'artillerie. Les batteries ennemies ont lancé quelques .grenades sur les localités situées à l'ouest de Gprz. Sur le Karst, une de nos escadrilles aériennes a bombardé des camps et des parcs de munitions établis dans la région d'O'p-pacchiasella. Ijcs avions ennemis qui se sont élevés pour repousser noa aviateurs*, ont été attaqués et mis en fuite; un avion autrichien est tombé en flammes. Pétrograd', 20 juillet. — Officiel d)e l'après-midi : Le 28 juillet, une escadrille d'avions, composée de 10 appareils, a sumr^H^^ara-novvitschi et a lancé des bombes sur les installations de la guerre et- sur lo matériel roulan.t; les explosion^ ont provoqué plusieurs inccndlies. Uu< Albatros ennemi, qui venait dfei 9jr-vcler le bourg de Budslavv, à 41) kilomètres à l'est du lac de Nacrocz, a été attaqué au nord du lac de Miadziol pa,r le liJUitonant Thomsont, qui |>ilotait un appareil Nieur port, et a été poursuivi :u^iu'an dessus dlu bourg de Kobylnik, à 8 kilomètres à l'ouest du lac. do Miadziol, où il a ensuite disparu dans la direction du nord-ouest. Le lieutenant Thomson s'est .servi de sa mitrailleuse contre les baraquements établis près du champ d aviation ennemi d© lvobylnik et est rentré ensuite indemne dans nos li(g?ies. L'armée du général -Bruissilow a attaqué et repoussé l'ennemi sur t:>ute la ligne qui s'étend depuis le chemin de fer Kowel-Jvo-zyszcze jusqu'à Brodiy. La ville de iCrody a été occupée. Par une attaque énergique,, les troupes du général Lee&hitzki ont repoussé I"ennetmi dans la direction de Stanislau, au sud du Dniester; elles ont fait de> prisonniers et du butin non encore inventorié est tombé entre leurs mains. Une vaillante division de troupes indi-gènes du Caucase a conquis Jezierzany, à 10 kilomètres au sud-est de Tlumacz, sur la route de Tlumacz. Dépêches Diverses Londres, 31 juillet : Jusqu'à présent, les dégâts causés p-ar les attaques, aériennes ont été remboursés aux intéressés par l'Etat. Lo ministre dtu commerco vient de décider que dès aujourd'hui les communes auront seules à sup-poiVr ces dépenses. * * a Londres, 30 juillet : La note de protestation américaine 'contre la liste noire anglaise sera commnniquiéKi à la presse qui eu publiera lo texte. Lo correspondant du „Times" à Washington signalo que, dans les milieux anglais dé Washington, on est d'avis) quo celle pi^itesta^onj fefra grand effbt et que l'affaii-e entre dans la phase d'un long échange de vues. « . * * N'orthbay (Ontario), 31 juillet : Les villes do Bc-ebrane, Mathcson, Mus-chka et Timmins ont été détruites par des incendies de foret. Les points de jonction de chemin de fer Porquoisa et Jorquois-fa'lls sont en flammes; cent personnes ont péri-. * Ntew-York, 31 juillet T Un© centaine de wagons ehargés d© munitions et plusieurs parcs de munitions ont sauté dans les usines do la National Storago Company, près d© Communipavr, dans l'Etat de New-Jersey La trépidation du sol produite par l'explosion a été ressentie dans tout© la ville do NeWr-York, * * * Londres, 31 juillet : L'Agence Router apprend de New-York quo l'explosion qui a détruit les usines de la National Storage Company a coûté la vie à un grand nombre de personnes et a occasionné d'importants dégâts matériels. L'explosion s'étant produite idt© grand matin, on avait espéré qu'elle n'aurait fait qu'un nombre restreint de victimes, mais en jéalité, 75 personnes ont déjà été transportées à l'hôpital. On dit que ie feu ayant éclaté dans un magasin do munitions1, les flammes atteignirent une allège chargé© de shrapnelle. Les balLes des shrapnells ejxplou ses auraient amené la déflagration d'une quantité do dynamite qui se trouvait! char-géo sur des wagons de chemins de fer. L'îlot sur lequel sont édifiées les usines est jonché do décombres. + New-York, 31 juillet : L'Agence Router dit que l'explosion, sur l'îlot n'a coûté la vie qu'à peu de personnes, mais que les dégâts matériels sont très conu sidérables. On les évalue à 6 millions de £ ; -10,000 tonnes de sucre brut, d'une valeur de 3 Yi millions de dollars, ont été détruites; des wagons chargés do porc salé et do munitions, ainsi' qu'un magasin de céréales et six pon'ds de débarquement, ont été endomi-mngés. La statue de la Liberté! a légèrement souffert. Le Pape et les prisonniers de guerre Il a été parlé dernièrement d'une nouvelle intervention du Souverain-Pontife en faveur des prisonniers de guerre et dont l'issue était attendu© avec une grande impatience à nombre de foyers. Le journal du Vatican, l';,0sservatore Romano", vient de publier quelques détails au sillet de cette intervention. Depuis longtemps l'attention du Pape avait été attirée sur la situation précaire de pères de famillo faits prisonniers au cours des premiers mois de la guerre et dont la santé avait été minée par un iong séjour dans les camps. Il y avait), disait-on^^^_^ urgence à les éloigner de ces camps Xj^tÊ les transporter ailleurs et1 leur acoorj^H traitement mieux en rapport avec^jÉH do santé. Voici, sur quelles bases les^^H ont été entreprises : tous le^flj guerre, pères d'au moins internés depuis plus de dj^| rort transportés en Suisse la fin des hostilités. L^Alle^H spontanément à la propositic^M terre et Ja France ont éga'e:n^H| assentiment. Il ne restait don(^5ïul^WP(B[ Suisse. Ici les choses ont^ failli se gâter, par le fait d'une indiscrétion. En effet, la bonne marche des négociations avait ét<5 ébruitée avant que le gouvernement helvétique eût été officiellement prévenu des dé^ marches tentées et ce n'est que par la voie de la pressa que le Conseil fédéral en avait été informé. Grâce à une habile intervention, ce malentendu a été aplani à la satisfaction de tous, les intéressés étant maintenant tous d'accord en principe, la mise en exécution do la convention n'esjt >^1ns qu'une qucstj»m

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