La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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27 September 1918
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s.n. 1918, 27 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s17sn02n12/
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LA BËLGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : S mols (octobre-novembrc-décembre), fr« 15.03; 2 mois (octobre-nov.), "SO.ÖO; 1 rnois (octobre), 5.03. Les denxandes d''abonnement sont reque* exciust-'eement pat Les bxireaux et Les facteurs des postes. —. Les réclamations ooncernant les abonnement* doivent clre adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINIS'RATION ET REDACTION Montagno-aux-H-rbss-Potagères, 31, BiuixaUos. PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, Ir. 1.00. — Réclames avam les ann., la lig., Ir. 2.50. — Corps du joumal, U lig., Ir. 7.50. — Faits divers, la ligne tr. 5.00. — A'écrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveuts annonces notariales, avis de sociétés (assemblée*, paiement de coupons, tirages), la ligne fr» 2.00. BUREAUX do 3 a 17 houres. Direotlon et Administration:ff h«ï<*l Jos, MORESSÉE, directeur• j J-iujourd'hui : *DEUX pa^es. LA GUERRE 1,516° jour de guerre Sur le front è. 1'Ouest, des actions locales, particuiièrement vives dans le secteur de Saint-Quentin ainsi qu'entre 1'Aisne et 1'Ailette, n'ont pas entrainé de résultats mar-quants.*** En Macédoine, les arrière-gardes bulgares, en contact avec les avant-gardes des Alliés, s'efforcent d'enrayer leur avance. En Palestine, les Anglais continuent è, re-fouler, dans la vallée du Jourdain, les arrière-gardes ottomanes. A la Cöiïiüiissioa pcipals du Reiolistao IE DISCOURS DU CHANCELIER Une erreur de transmission nous a fait omet-tre hier un passage assez long du discours du Chancelier de L'Empire. Parlant de la campagne de mensonges des ennemis de 1'Alle-magne, le Chancelier a dit : — Les paroles et les écrits ne suffisant point, ils ont eu recours ó, 1'image : ils ont publié des dessins d'une fantaisie diabolique qui font trembler ou donnent la nausée, mais ont at-teint leur but, car la haine qui anime les po-pulations des pays ennemis contre les Puissances Centrales et particuiièrement contre 1'Allemagne est telle qu'elie supprime chez 'elles toute réflexion. Tous vous avez lu le der- : nier discours de M. Clemenceau, qui dépasse tout ce qui s'était vu jusqu'ici de haine et de brutalité. Or, de nombreuses manifestations dont nous avons été informés démontrent que ce discours a trouvé beaucoup d'écho enAmé-rique. C'est aux Etats-Unis que 1'on constate pour 1'instant ia fureur belliqueuse la plus sauvage. On s'y enivre de la pensée que c'est a 1'Amérique qu'il appartient de combler des bienfaits de la civilisation démocratique moderne les peuples opprimés des Puissances Centrales, sans du reste omettre de se réjouir de i'afflux des innombrables millions que les commandes pour 1'armée font tomber dans les poches des hommes d'alïaires. II y a loin de la théorie a la pratique, et la vieille parabole de la paille et de la poutre trouve toujours son application dans les manoeuvres de 1'Entente. On nous reproche inta-rissablement dans les pays de 1'Entente d'avoir envahi la Belgique, mais on ne s'y arrête mème pas, tant on trouve ces choses naturelles, è, la violentation de la Grèce, è. 1'im-mixtion dans ses affaires intérieures, è. 1'abdi-cation forcée de son roi. On s'y proclame les délendeurs des nations opprimées, mais on ferme obstinément 1'oreiile aux plaintes séc\i-laires de 1'Irlande : ces plaintes ne sont mème pas entendues dans 1'Amérique du Nord.bien qu'elles y soienc rapportées par des milliers d'émigrés irlandais. Et n'avons-nous pas vu récemment le gouvernement anglais, qui a une préclilection toute particuliere pour les mots de Droit et de Justice qu'il a toujours sur les lèvres, trQuver conciliable avec ia justice de rceonnaitre la , qualUé de puissances belli'géi'antes au ramaSsrs de vfrgabónds que sorit les Tchèques-Slovaques? Comment le peuple allemand va-t-il se com-porter ? Croit-on peut-être qu'il va piteuse-ment demander grS.ce? Non. Songeant è. son glorieux passé et a la mission plus glorieuse encore qu'il è. remplir, il gardera la tête haute, ii ne courbera pas le front. La situation est grave, mals elle ne justifle pas la dépression profonde des esprits. Le rempart d'airain que constitue notre front ó, 1'Ouest ne croulera pas. Nos sous-marins accomplissent lente-jnent, mais sürement leur t&che, qui consiste è diminuer le tonnage et è, entraver par ce moyen et è. iimiter de plus en plus les arri-vages de troupes et de matériel des Etats-Unis. L'heure viendra, paree qu'elie doit venir, oü nos ennemis, devenus enfin raisonnables, comprendront qu'il faut mettre fin k la guerre avant que. la moitié du monde ne soit plus qu'un tas de ruines, avant que la fleur de ï'humanité gise morte sur le sol. ^ïusque-lü, il s'agit pour nous de rester unL6, de garder notre sang-froid, d'avoir confiance, de for-mer un bloc solide et ferme. Tous, tant qua nous sommes, en effet, nous ne pouvons avolr que ce seul but, co seul intérêt : la sauvegarde de la Patrie, de son indépeiidance et de sa liberté. II n'existe è eet égard aucune dlver-• gence de vues entre le gouvernement et la po-•pulation. Le gouvernement ne pouvant tra-'vailler qu'avec le peuple et pour le peuple, il a le droit d'attendre quo celui-ci lui conti-nuera son appui.» DISCOURS DE L'AMIRAL VON HINTZE L'amiral von Hintze, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a fait, au sujet de la situation extérieure, les déclarations suivantes: , — J'éprouve une grande satisfaction è. pariier devant vous de notre politique étrangère. Au premier plan des préoccupations publi-ques s'offre la récente démarche faite par 1'Autriche-Hongrie en vue d'amener les échanges de vues que vous savez. La pensée ;du gouvernement allemand en ce qui regarde 'la paix s'est fait jour dans différentes propo-sitions qui ont été portees è, la connaissance ;du monde entier. Nous n'avons jamais retiré nos offres de paix, et nos dispositions en ce qui la regardent ne se sont pas modiflées, mal-gré les refus tantót moqueurs et tantót arrogants qu'y ont opposé nos ennemis. Nos dis-; positions en ce qui regarde la paix ont toujours été entièrement pariagées par nos alliés, ■'mais nos propositions ayant successivement échoué, il nous a paru qu'il ne nous apparte-jnait pas de prendre une fois de plus -1'initia-itive. II nous a paru aussi que le moment ac-tuel — il ne faut pas oublier que no& ennemis se trouvent dans un pai'ticulier état d'esprit créé par certain délire consécutif aux victoires .qu'ils viennent de remporter — se prêtait mal ;è une nouvelle démarche de notre part. L'ini-tiative est partie d'ailleurs, mais nous n'avons . pas héslté, après nous étre mis d'accord avec ■ jla Turquie et la Bulgarie, ó. accueillir avec la 'plus grande sympathie la démarche du gouvernement autrichien et è, déclarer que, pour , ,notre part, nous serions les premiers è. pren- j ïdre part ö. toute discussion qui viendrait ü ( 's'ouvrir sur la base de cette proposition. ( Ceci dit, j'en viens ó, Ia situation des Etats j qui vivent en paix avec nous et sont consi- , dérés comme neutres, et aux relations que j nous entretenons avec eux. A la tête de ce- ( jEtats se place la Grande Russie. Dans ce pays, jle chaudron de la révolution continue è. bouil- j ilir. II nous faut accepter eet état de choses en ^ •songeant qu'ó. approcher les doigts de ce chau- t dron, nous devions fatalement nous résigner ( a supporter les conséquences de cette situa- j tion révolutionnaire. Nos ennemis, y corapris j 1'Amérique, n'ont point manqué de 1'exploiter. \ Ils ont constitué au nord de la Russie un c Etat autonome qui est 1'Etat de Kola, et sous leur égide s'est en outre constituée, è Arkhan- t gel, une nouvelle république. Les troupes que i 1'Entente et 1'Amérique y entretiennent pour f 1'instant se chiffrent par une cinquantaine de « mille hommes, mais ce chiffre que je vous s donne, vous le comprendrez, Messieurs, ne s peut être qu'approximati'!. Nous devons suivre s avec la plus grande attention les opérationss 1 que nos ennemis poursuivent dans cette ré- 1 gion. Elles visent a renverser 1e gouvernement *\ v ^ ft, fomenter une nouvelle guerre r confre 1'AUemagne. Le gouvernement bolche-viste s'est dêfendu contre les opérations me-nées au nord par nos ennemis et, de notre cóté, nous avons pris la décision de nous mettre en travers de ces opérations si elles de-viennent menacantes pour nous. Nous pouvons dire qu'actuellemt-nt, dans la région de Mourmane et au sud de cette région jusque devant Kola, les Anglais, les Américains et cn certains endroits aussi les Italiens ont avancé. Ils ont pris è, leur solde des gardes rouges russes, mais il y a lieu de croire, maintenant qu'après de iongs eiïorts ils sont parvenus au point qu'ils occupent, qu'il leur sera difflcile» avant longtemps, d'avancer da-vantage : 1e climat et la eonflgui-ation du sol ! s'y opposent. On ne connq.it pas dans tous ses détails le programme quó le gouvernement russe compte réaliser pour s'opposer è, la marche en avant de nos ennemis. Certains points en restent obscurs. Le gouvernement bolcheviste a fait des réserves, et tout en s'opposant aux opérations des troupes des puissances de 1'Enterite, il ne lui a cependant pas déclaré la guerre. Indépendamment des opérations dont je viens de vous paiier, nos ennemis ont fomenté dans la c^pitale, de la Russie des coups d'Etat contre le gouvernement Ces coups d'Etat, vous le savez, ont été préparés avec la collabora-tion des représentants de 1'Entente et de 1'Amérique. Ils ont été réprimés dans le sang. Nous y voyons un symbole de ce que 1'Entente est capable de faire en Russie et de ce qu'elie a 1'intention d'y entreprendre. En ces derniers temps, le gouvernement bolcheviste a paru se rendre compte du danger que ces menées font courir au pays. II s'est armé contre ce danger ei prétend avoir ob-tenu déjè. des succès. Un des nouveaux Etats avec lesquels la Russie aura è, s'expliquer est la Finlande. Des négociations relatives aux rapports que ces deux pays voisins auront è, entretenir ont été engagées ici mème, è, Berlin, mais il apparait que les points de vue défendus de part et d'au-tre sont loin encore de se rencontrer.. Les efforts que nous avons faits en vue de faire disparaitre les divergences qui les séparent ont jusqu'ici échoué, mais nous avons lieu de croire qu'il ne s'agit en 1'espèce que d'un échec de caractère momentané. La consolidation de 1'Etat oukrainien se poursuit sous les meilleurs auspices. L'het-man de 1'Oukraine, accompagné de ses minis-tres compétents,' est venu & Berlin et a pris contact avec le gouvernement allemand. Nous avons constaté que ses intentions en ce qui regarde 1'avenir de son pays sont loyales, qu'il fait des efforts pour donner aux pro-blèmes qui s'y posent une solution rapide et que ses intentions vis-ü,-vis de nous sont sin-cères et claires. Un armistice a été conclu entre la Russie et 1'Oukraine, et il existe, en outre, une espèce de convention qui règle les relations réciproques des deux pays. On peut admettre que ce modus vivendi qui existè de-puis longtemps déjè. engendrera petit è petit des négociations fructueuses entre ces deux Etats et que 1'armistice se transformera en paix de caractère durable. L'Oukraine s'ef-force de devenir un Etat autonome, fort et capable de vivre. Nous pouvons saluer la bonne intention qui 1'anime. Les Tchèques-Slovaques menacent les bol-chevistes è. 1'Est. Ce nom de Tchèque-Slovaque n'a plus aujourd'hui la même signification qu'il avait au moment -oü le mouvement a surgi. D 'après les infomiations qui nous so'nt parvèhués.'ïl ri'y aürait plus qüe peu de " Tchèques-Slovaques parmi les éléments dé-nommés ainsi jusque maintenant. La plupart des tenants de cette armée ne se compose-raient plus que d'habitants de la Sibérie et de Russes déserteurs. On donne des indications divergentes en ce qui regarde 1'esprit qui les anime, mais la plupart des intormations sont d'accord pour dire que le temps aidant, cette armée devient de plus en plus indisci-plinée, et qu'a 1'exemple d'un grand nombre d'autres armées qui opèrent en Extrême-Orient, elle a tendance ó, se transformer en bandes sans cohésion. Pour le moment, les Tchèques-Slovaques occupent 1'Oural et une partie des régions du Volga. En ces derniers temps, ie gouvernement bolcheviste les a re-foulés, et le gouvernement de Moscou annonce que les importantes villes de Kazan et de Simbirsk sont de nouveau en son. pouvoir. En ce qui concerne la Sibérie elle-même, on compte un gouvernement bolcheviste a Ir-koutsk, un autre gouvernement ó, Omsk, auquel 1 il serait diffleile d'appliquer une étiquette, 1 m»is qui semble également avoir des ten- ' daaces bolchevistes. Un autre gouvernement 1 s'est créé de toutes pièces a Vladivostock avec * 1'appui des Japonais, des Américains et des 1 Anglais qui ont débarqué dans cette région; 1 un autre encore existe plus au sud, & Charbin. I On ne donne généralement ó. ces gouverne-ments que les noms des localités oü ils se sont 1 constitués. Dans la plus grande partie de la i Sibérie, 1'anarchie bat son plein sans que, de i quelques manière que ce soit, une quelconque i influence gouvernementale se fasse sentir. i Voilé. 1'aspect sous lequel se présente en ce i moment la situation en Russie et en Sibérie. £ On y passé des visées les plus éfèndues è. 1'or- i ganisation la plus étriquée. Aussi longtemps t que les Russes se trouveront bien de ces pe-tites communautés, que leur vie étatiste et pu- i blique y trouvera son compte, je n'entrevois s pas la fin des événements qui se déroulent en 's Russie. Le Russe n'éprouve aucun penchant c pour les grandes agglomérations; il se com- s plaït, au contraire, dans un cercle restreint, o et ses prédilections vont même au village, oü il se sent vivre. (La fin d. demaln.) I DISCOURS DU VICE-CHANCELIER VON PAYER Après M. le secrétaire d'Etat von Hintze, M. é von Payer, vice-chancelier, prit la parole: 5 — En ce qui concerne les pays baltiques, la Courlande, la Livonie et 1'Esthonie, il ne nous 1 pas encore été possible de régler déflnitive-ment leur situation constitutionnelle. C'est q seulement dans 1'acte additionnel au traité le paix de Brest-Litovsk que la Russie a n ionné son approbation è. la déclaration d'in- r iépendance de ces pays. Nous désirons vive- \ nent vivre avec les nouveaux Etats sur un ^ pied de parfaite amitié. C'est ó. eux seuls ce- c pendant qu'il appartient de régler leur situa- P ,ion politique future. Le meilleur moyen de c' jauvegarder nos intéréts réciproques est de a ïous entendre è, bref délai au sujet de nos r' -apports constitutionnels. P Nous envisageons dans 1'occurrence la con- c ïlusion d'un traité d'alliance et de traités qui ■égleront nos situations de droit réciproques, les conventions en matière de chemins de Ter, ie le télégraphes, de douane, d'impóts, de mon- p iaie, de poids et mesures, ainsi qu'une con- d' rention militaire et maritime. Déjé nos proets ont été arrêtés et les négociations peu vent ommencer. II n'entre pas dans ies intentions des inté- m essés de laisser les trois provinces vivre une ra rie publique séparée. Elles seront fédérées, en ce enant compte des frontières ethnographi- cc [ues. Les traités qui étaient conclus dès i E >résent avec elles n'avaient qu'un caractère •rovisoire, puisqu'il faudra négocier définiti-rement avec le nouvel organisme qui sera onstitué. di Quant è. la forme du gouvernement è. adop- p: er, les esprits sont partagés entre le gouver- ét Lement républicain, qui semble avoir la pré- n: érence, alors que les Diètes des trois pays se ^ ont prononcées en faveur d'une union per- n; onnelle avec la Prusse. L'AUemagne n'impo-era de son cóté aucune solution, mais 'ais-era les peuples entièrement libres de régler 3urs destinées, tout en tenant compte de ses Qtérêts propres. d Après avoir esquissé la situation en Lithua-ie. et 4-éclaré itérativenjept flue l'Allamagn.e. KYSSSSSZXBBm r» v ne projette en aucune facon 1'annexion do^ce pays, M. von Payer revient sur le discours qu'il a prononcé k Stuttgart. — J'ai dit a Stuttgart que pour nous la paix règne a 1'Est et qu'elie continuera a y régner, que nos adversaires s'en offusquent ou non. A ce propos, des opinions se sont fait jour qui déclarent ne pas être d'accord au sujet de certaines stipulations du traité de paix de Brest-Litovsk. Je ne puis considérer ces obser-vations comme fondées. La paix est conclue. Les conditions de paix sont ou seront exécu-tées. EJle a été conclue entre un cértain nombre d'^tats intéressés; le Conseil fédéral et le Reichstag 1'ont approuvée. Elle a été ratiflée par les deux parties. Les actes additionnels au traité ont été librement discutés, adoptés et ratifiés. Nous vivons donc en paix avec la Russie, avec 1'Oukraine et avec la Roumanie. Comment pouvez-vous attendre d'un membre du gouvernement de 1'Empire allemand qu'il vienne déclarer, faisant litière du droit 'public, passant par-dessus la tête des autres Etats intéressés, du Reichstag et du Conseil fédéral, que les traités de paix doivent être annulés ou tout au moins revisés, et ce ü 1'in-tervention des ennemis avec lesquels nous sommes engagés dans des combats sans merci? Au point de vue politique, cette proposition est tout simplement absurde. Et même au point de vue matériel, il n'y a pas d\ utre explication possible. La paix de Brest-Litovsk a été trés chère-ment payée. Sa conclusion était pour nous une question vitale, et aujourd'hui encore, nous avons tout iiitérêt h ce qu'elie soit main-tenue. C'est mettre la patrie en danger que de vouloir toucher è. cette paix. Aucun homme occupant un poste responsable ne peut y son-ger un seul instant. Le point de vue des adversaires que, lors de la conclusion de la paix mondiale, les traités de paix conclus ö. 1'Est devront être soumis è revision ne m'apparait pas comme défenda-ble. Les pays dits Iimitrophes ont voulu se détacher de la Russie et la Russie a consenti è, cette séparation. Ils sont trop petits pour rnener une existence complètement indépen-dante, et aucune grande puissance voisine ne pourrait tolérer que, selon leur bon plaisir, ils fassent des avances tantót a droite, tantót è. gauche et se comportent entièrement è. leur guise. Bien qu'ils aient eu grandement è souffrir de la guerre, ils se sont tournés vers 1'Alièmagne. Nous ne pouvons naturellement que voir avec bonheur que, détachés de la Russie, ils aident è, protéger notre pays, au lieu de le menacer. Nos ennemis, prétend-on, ont autant d'intérêt que nous 5. prendre part è ces délibérations, et nous devrions les laisser intervenir. Mais quel accueil nous ferait 1'An-gleterre si on lui proposait de soumettre è. 1'approbation de 1'AUemagne, de 1'Autriche-Hongrie et de la Turquie, quand on discutera des conditions de paix, la conquête de 1'Egypte, qu'elie s'est proposée durant la guerre ? Encore nous trouvons-nous ici en présence d'un coup de ?orce, alors que les pays Iimitrophes de la Russie se sont détachés d'elle pour s'orienter vers 1'Allemagne en vertu de leur droit de disposer d'eux-mêmes. Toutes ces choses sont encore en voie de réalisation. II en est de même en ce qui concerne la Pologne. C'est avec raison que le secrétaire d'Etat Dr .Solf a comparé le traité de Brest a une sorte de cadre. II ne faut pas anti-:ipef süi4 ia: marche naturelle des choses. Se-:on ïout^ apparence, ies négociations avec les. puiss^iïces occidentales, qui devront tout de Tipme1 S'iftiorcer quelque jour, auront pour ïönsé#enöe d'élargir encore les traités conclus è. 1'Est. Qu'on songe a la Confédération les; nations, au tribunal d'arbitrage, etc., qui ;eront de nature & améliorer singulièrement es relations entre 1'Allemagne et la Russie. Ylais il serait certainement inopportun de aisser des éléments ennemis s'immiscer sans lécessité dans les relations qui existent entre es parties contractantes. Quand l'heure sera venue de nous réunir rntour du tapis vert avec le grand nombre de nos adversaires d'aujourd'hui, nous aurons issez de besogne a abattre sans nous charger mcore de celle-ci. II semble tout au moins ir-'ationnel et contraire è. nos intéréts de nous iusciter dès le début des difficultés au sujet lu règlement de questions qui ont déjè, regu eur solution. Si 1'AJlemagne et ses coalliés )artagent le point de vue que ces questions ;ont déflnitivement résolues et ne peuvent )lus faire 1'objet de discussions au cours des >rochaines négociations de paix, nos enne-nis devront se considérer comme placés devant le fait accompli. S'il arrivait que, cédant tux menaces, nous nous laissions faire béné-'olement, nous nous retirerions les mains rides le jour de la reddition des comptes, et e but visé par 1'ennemi serait atteint. Nos ennemis feront-ils preuve d'assez d'in-elligence, d'empire sur eux-mêmes et de dés-ntéressement pour qu'il nous soit possible, los intéréts étant sauvegardés, de les ad-nettre a discuter des questions qui ne les egardent qu'indirectement ? Pourrions-nous ïous entendre pour examiner la situation ous le couvert de la réciprocité avec ceux de ios ennemis qui sont intéressés dans la ques-ion ? Jusque lè., j'estime qu'un gouvernement res->onsable et conscient de ses devoirs, qui doit 'attacher plus aux réalités que de compter ur le sentiment de la justice et le bon vouloir hez un adversaire robuste et bravache, agira agement en s'inspirant du vieux proverbe: Un tiens vaut mieux que deux tu 1'auras.» La Note autrichienne On mande de New-York au Morning Post: — La Commission sénatoriale des affaires trangères a approuvé ö, 1'unanimité moins voix la réponse de M. Wilson è, 1'Autriche.» * * * Constantinople, 25 septembre : Voici le texte de la réponse de la Tur-uie a la note de l'Autriche : — La proposition adressée par le gouver-ement impérial et royal a tous les oelligé-mts de se ^ réunir dans un pays neutre en ue d'y procéder a un échange de vues con-dentiel et sans engagement sur les prin. pes qui pourraient servir de base k une aix durable et honorable, est absolument jnforme & la conception que le gouverne-ient impérial ottoman a manifestéo h diTfó-mtes reprises d'accord avec ses alliés. C'est ourquoi le gouvernement imnérial exprime 1 veen que cette nouvelle démarche, dictée 1 gouvernement iinnêrial et royal par un 3ble sentiment d'humanité et un sincère dé-r de conciliation, puisse recevoir le meil-ur accueil chez nos ennemis. La Sublime-orte est disposée & participer k 1'écliauge ï \iie proposó. > *** Paris, 25 septembre : M. Auguste Gauvain écrit dans Ie c Jour-il des Débats > que la réponse de M. Clo-enceau a la note autrichienne est peut-être 11e d'un maire de village d'autrefois, non 11e du dirigeant responsable d'un grand tat. **•* Berne, 25 septembre : L'Intellioenzblatt apprend que le Conseil ié-iral suisse a eu effectivement 1'intention de 'endre une initiative en faveur de la paixV'il ait appuyé par plusieurs conseillers natio-iux, notamment par ceux de la droite catho-gue. L'intervention de certains conseillers itionaux de la Suisse frangaise a flnaleirient ussi è, faire abandonner ce projet. LES OPÉRATÏÖNS A L'OÜEST Lyon, 26 septembre : O.n. mande de Paris au Luoa .RémWicaiv, i . i [ — Les engageménts entre patrouilles qui ont lieu en cè moment sur tóut le front a 1'Ouest, notamment en Champagne, en Argonne et en Lorraine semblent indiquer que de plus importantes opérations sont imminentes. *** Berne, 25 septembre : Le « Bund» écrit au sujet de la situation militaire : — Le maréqhal Foch emploiq ,juant_,té de moyens de combat pour arriver coüte que coüte, pour autant que Ia chose soit possible, k des résultats décisifs avant. le mois de novembre. Jusqu'ici, ces résultats n'ont pas cté atteints, puisque les Alle-mands se retrouvent aujourd'hui dam la positlon de base qu'ils occupaient déj.-i en novembre de 1'année dernière. A Texcep-Mon du saillant peu important de Saint-Mihiel, ils n'ont encore abandonné aucun point important de leur ancienne pomtion de défense et possèdent encore du -„train conquis en avant de cette position._ Plus on apprend a connaitre le généralissime francais et plus on arrivé k se convavicre qu'en Flandre, en Champagne et sur ie front en Lorraine il engagera des opéra-tions d'envergure. II ne peut pas laisser sa contre-offensive aboutir i un point mort m davantage 1'arrêter sans avoir fait I'impra-, sible pour percer la pteition de cléfen.-:e allemande. Le caline apparent qui règne aujourd'hui n'est qu'une pause dans les opérations et il ne faut se faire 4 eet égard aucune illusion. La position de défense allemande sur le front qui 6'étend de la Flandre au Sundgau, n'est pas ébranlée. A I'arrière de cette posiiion se trouve un ensemble de positions écbelorinées en profon-deur jusqu'au Rh'in et qui peuvent en même temps servir de terrain de combat. » Les évéisemenls de Russie Cologne, 25 septembre: On téégraphie de Stochholm ö. la Gazette de Cologne: — Des témoins oculaires racontent que jamais, depuis 'le début de la révolution, la sé-curité publique n'a été moins grande b. Pétro-grad. On entend sans cesse des coups de feu dans les rues et on arrête une foule de gens que 1'on ne revoit jamais. Les décrets du gouvernement laissent tout le monde indifférent. Seul, le Comité combat la contre-révolution; il est tout-puissant et ordonne journellement des exécutions. Récemment, 1'équipage d'un navire suédois qui venait d'entrer dans le port a été offlciel-lement invité a ne pas quitter 'son bord, car les autorités ne pouvaient répondre de sa sé-curité. Le quartier du port, déjè mal famé en temps de paix, est devenu un véritable coupe-gorge.Le journal russe Grasnaja Gazelta annonce que le Comité chargé de combattre la contre-révolution regoit journellement des masses de lettres de menaces annoncant toutes qu'aucun terrorisme ne saurait empêcher la chute du bolchevisme. La condamnation a mort de M. Lénine est décidée et il sera exécuté dès qu'il sortira. En conséquence, le Comité a déclaré qu'il se voyait dans 1'obügation d'afficher la liste de tous les bourgeois arrêtés comme otages; ils seront fusillés immédiatement si 1'on touche a un seul maximaUste.» ^ *** 'j » 5 JO Moscou, 20 . septembre : . On vient d'arréter récemment ,toute une série de. personnalités qui ont disfribué de 1'ar-gent anglais aux érneutiers et a-.d'anciens officiers. On a trouvé sur eux des documents prouvant qu'ils avatent regu de 1'argent du gouvernement anglais par 1'Lntermédiaire du eolonel Kurtschenko. Moscou, 26 septembre : Les Anglais ont proclamé 1'état de guerre è Arlshangel et fait arrêter tous les socialistes. Amsterdam, 25 septembre : D'après une dépêche non datée de Tokio, les Japonais ont occupé Nertschinsk,. *** Constantinople, 23 septembre : L'Agence Milli annonce que Ie gouvernement de l'Aserbeidjan a établi son siège & Bakou. Stockholm, 26 septembre: On mande d'Helsingfors : — Une Commission du gouvernement des Soviets est arrivée è. Helsingfors pour discuter avec le gouvernement flnlandais les questions qui restent en suspens.» *** Varspvie, 26 septembre : Les journaux annoncent que M. Kuchar-zewski est disposé a se charger de la constitu-tion du nouveau cabinet. Ls Conseil de Ré-gence soumettra sa candidature è. 1'approbation des Puissances Centrales. * -# La Haye, 25 septembre : M. Litvinoff, représentant des Sö-viets êi Londres, s'est embarqué mercredi avec cinquante-quatre autres Russes h destina-tion de Ia Russie. Mme Litvinoff est restée & Londres avec ses deux enfants. Ou sait que Ie gouvernement anglais avait consenti au départ de M. Litvinoff, è. condition que le gouvernement russe ne s'ooons&l pas au retour de ses représentants en Russie.. EN AMÈRIQUE New-York, 25 septembre : L' «Evening News » écrit que malgré les efforts faits par les journaux pour exciter l'ardeur belliqueuse des régiments par tant pour le front, et quoi qu'ils dépeignent la vie des soldats sous les couleurs 'es plus roses, le nombre des 'insoumis s'aeoroit tous les jours. Dans un seul régiment re-cru té pour la majeure partie a Manhattan et è, Brooklijn, 20 b. 25. hommes par compagnie manquaient è. 1'appel au moment de 1'embarquement. Les journaux s'eff »rcent de représenter ces faits comme le rósuUat du hasard et les expliquent en disant que les adieux è, leurs procnes les avaient ir.i6 en retard. L'autorité militaire prend cependant une attitude trés énergique. Elle at-tire 1'attention sur le fait que tout homme qui incite ou aide les soldats è, déserter, ne rend punissable, surtout en temps de guerre; elle a décrété de plus des nesures contre les officiers, chez lesquels les déser- tions sont fréquentes. **-* "Washington, 25 septembre : Un grand nombre de délégués des ouvriers manuels du département de la guerre et de la marine se réuniront demain en vue 'de s'entendre sur les mesurc3 a prendre pour obtenir que la durée des contrats de travail soit étendue jusqn'après la guerre. Les dc-légués ótudieront aussi un projet visant une augmentatiou des salarres qui reporterait ceux des ouvriers les moins payés au niveau des salaires normaux. Cette augmenta-tion intéresserait des millions d'ouvriers, occupés tant dans les industries de guerre que dans 1'industrie privée. ESM STALiE Lugaao, 25 septembre : Le préfet de Miian a lancé un appel émouv'ant è, la population 1'invitant a re-cueillir les noyaux d'abrieots et de dattes, les coques des amandes, des noix, etc., dont on fabriquera un combustlble spécial Eouc. les fe5PjBS,<3e..llwjn,ée,_ COMMUNIQUÉS OFFICIELS : Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 26 septembre. — Offlciel de ce midi: Thédtre de la guerre a 1'Ouest. Armées du feld-maréchal prince ]iéritier Rupprecht de Bavière : Combats entre avant-postes dans la vallée de la Lys, au nord du canal de La Bassée et prés de Mceuvres. Armées du général-colonel von Boehn: La violente canonnade ennemie n'a été sui-vie que d'attaques pajtielles au sud-est d'Epehy et prés de Bellicourt; elles ont été repoussées. Entre le ruisseau d'Omignon et la Somme, 1'ennemi a continué ses attaques; son premier assaut s'est ócroulé sous le feu concentrique de notre artillerie et de notre infanterie. Au cours des attaques réitérées qu'il a exécutées dans la matinée, 1'ennemi a surtout porté ses efforts contr-e la hauteur située entre Pontruet et Gricourt. II y a passagèrement pris pied; nous 1'en avons ensuite chassé par une contre-attaque. L'après-midi, les Francais ont de nouveau prononcé de fortes attaques entre Francilly et la Somme; elles ont été repoussées, sauf que quelques petits éléments de nos lignes sont restés entre leurs mains. A eet en-droit, nous avons fait plus de 300 prisonniers ces deux derniers jours. Armées du prince héritier allemand: Au cours d'attaques locales prononcées au nord d'Allemant — entre 1'Ailette et 1'Aisne — nous avons fait des prisonniers. Au nord de Vailly, nous avons repoussé des attaques par-tielles ennemies. Armées du feld-maréchal duc Albrecht de Wurtemberg: A 1'est de la Moselle, nous avons repoussé une attaque partielle de 1'ennemi. Une contre-attaque des troupes de la 31® brigade de la landwehr, qui se bat a eet endroit, nous a donné 50 prisonniers francais et américains. Des escadrilles aériennes ennemies ont attaqué Francfort-sur-le-Mein et KaiseTslautern; sept de leurs avions sont tombés sous notre feu. Berlin, 25 septembre. — Officiel du soir: Entre le ruisseau d'Omignon et la Somme, de nouvelles attaques ennemies ont été repoussées.Berlin, 26 septembre. — Officiel: Dans la zone barrée tracée autour de I'Angleterre et dans 1'océan Atlantique, nos sous-marins ont encore coulé 26,000 tonnes brut. *** Vienne, 26 septembre. — Officiel de ce midi : Pas d'opération importante è. signaler. *** Sofia, 24 septembre. Officiel: Sur le front en Macédoine, è. 1'ouest du lac d'Ochrida, la canonnade réciproque a été plus violente par intermittence. Dans la région de Bitolia, des troupes ennemies ont plusieurs fois attaqué nos positions avec acharnement; elles ont été repoussées d'une manière san-glante en partie par des corps a corps. Des prisonniers francais valides sont restés entre nos mains. Au nord de Ta Czerna, nos troupes se s'ont méthodiqüètnent repliées, sans être in-quiétées par 1'eAnéini, sur les monts Babunu, I prés de Kribolek.' D'ittipbrtantes forces enne- ' ' mies ont pris 1'offensive; le combat continue. Berlin, 25 septembre. — Officieux : Depuis lo début do septembre, la pression exerceo par les Anglais ^ contre la position Siegfried s'est surtout étendue, venant du nord, vers le sud. Le général Foch, ^et-tant en ligne des forces concpntrées, a dirigé avec une extraordinaire ténacité de nouvelles tentatives contre le front allemand dans le secteur de Cambrai-St-Quentin. 11 a procédé^ tantot par forte3 attaques partielles et tantöt par grandes attaques d'ensemble. Le 24 septembre, il a lancé d'importantes forces fran-gaises et anglaises contro le secteur situé au nord-ouest et a 1'ouest de Saint-Quentin. Ces attaques visaient en première ligne la hauteur dite < Tommy >, entre les décombres des villages de Pontruet et de Gricourt Les Anglais se sont lancés è, 1"assaut suivant leur méthode habituelle. Appuyées par une trés violente canonnade, de trés fortes masses d'infanterie se sont lancées ó, 1'attaque, accompagnées par un grand nombre de tanks ; et d'aviateurs de bataille. Au premier assaut, nous avons perdu les deux villages. Toute-fois, les Anglais n'ont pu résister aux con- ( tre-attaques allemandes méthodiquement dó-clanchées sous la protection d'un violent feu d'artiilerie. Nous avons repris Pontruet et Gricourt. Au cours d'une lutte acharnée, nous avons aussi repris la hauteur < Tommy >, qui a changé plusieurs fois d'occu-pants. Plus au sud, oü les Fransais avaient réussi è, se réemparer de Francilly-Selency, 1'ennemi a attaque une fois de plus dans ia ] nuit après une courte préparaüon d'artiilerie, mais il n'a pas réussi & gagner du terrain au del& du viliage. Cinq officiers et 50 hommes sont restés entre nos mains. Entre 1'Ailette et 1'Aisne, de fortes patrouilles } frangaises ont plusieurs fois attaqué la nuit j du 23 au 2-4 septembre. Le 24 septembre au matin. la violente canonnade déclanchée n'a été suivie que d'une attaque partielle au sud ( de Vauxaillon. Elle a été repoussée par des ) combats de grenades k main et par dos con-tre-attaques. Sur les autres fronts, grande activité des patrouilles. Au cours d!opérations prononcées par nos troupes, nous 1 avons en différentes occasions fait des pri- i sonniers. Pendant une de ces attaques pro-noncée au nord-est d'Ypres, nous avons réussi h détruire quatorze abris souterrains et a ramenor 82 prisonniers. , Communiqués des armées alliées ' Paris, 25 septembre. — Offlciel de 3 heures: Au cours de la nuit, activité d'artiilerie 1 dans la région de Saint-Quentin et entre 1'Ai- 1 lette et 1'Aisne. Une attaque ennemie. dans la t région de la lerme Moisy a subi un échec complet.Sur le front de la Vesle, la lutte d'artiilerie se maintient assez vive. Nous avons repoussé T des copus de main ennemis en Champagne et ^ en Lorraine et réussi, dans cette dernière ré- € gion, une incursion dans les lignes ennemies. Nuit calme sur le reste du front. r * * s Paris, 25 septembre. — Officiel de 11 heures : j. Dans la région è. 1'ouest de Saint-Quentin, £ 1'ennemi a tenté, au cours de l'après-midi, de _ nous rej eter de 1'Epine de Dallon. Tous ses assauts ont été repoussés. Entre 1'Ailette et 1'Aisne, la journée a été marquée par de vio-lentes réactions de 1'ennemi sur le plateau de la ferme Moisy et la région au nord d'Allemant, oü des combats acharnés ,ont eu lieu toute la journée. En dépit de ses efforts ré-pétés, 1'ennemi n'a pu réussir & nous enlever r nos gains des jours précédents. L'ennemi a subi de lourdes pertes et laissé des prisonniers d entre nos mains. Rien è. signaler sur le reste du front. *** Londres, 25 septembre. — Officiel: ® Nos troupes ont fait de nouveaux progrès hier soir et la nuit dans les environs de Se-lency et de Gricourt. L'ennemi nous a contre-attaqué aujourd'hui è. plusieurs reprises, dont deux fois au nord de Gricourt, oü nous 1'avons s chaque fois repoussé. L'une de ces contre-atta- 6 ques a été repoussée è, la baïonnette par deux 1' bataillons du régiment royal de Suffolk, qui w ont infligé des pertes ó, l'ennemi et fait des v prisonniers. Le soir, l'ennemi a de nouveau h attaqué prés de Gricourt; il a tout d'abord lé- b ^èrement- avancé, mais nos contre-attaques. Je immédiates ont rétabli notre situation; 40 prisonniers sont restés entre nos mains. L'opération que nous avons exécutée hier au nord-ouest de Saint-Quentin nous a valu aui total un millier de prisonniers et un grana nombre de mitrailleuses. Gr&ce è. une opération accessoire exécutéq la nuit du 24, nous avons légèrement avancé notre ligne au sud-est d'Inchy. La même nuit*; nous avons enrayé des attaques & 1'est de De-^ micourt et au nord de Lens. A 1'ouest de Sau-chy-Cauchy (nord de Marqiffion), les Alle-mands ont réussi k enlever un de nos postesf quelques-uns de nos hommes manquent b 1'appel. Hier, l'ennemi a de nouveau attaquS nos postes prés de Sauchy-Cauchy; il a ét# repoussé. Nous avons fait hier plusieurs prisonniers dans le secteur de Wuïverghem. Un combat local acharné s'est livré le mal| tin prés de Selency, dont nous nous sommei emparés. Dans la matinée, Ten-nemi a dirigf deux contre-attaques contre nos positions ai^ nord-ouest de Fayet; il a été repoussé avea pertes ó. coups dè fusil et de mitrailleuses^ Plus tard dans la matinée, l'ennemi, qui atta» quait pour la troisième fois, a encore été, re* poussé. Les Allemands ont tenté un coup de main h 1'est d'Epehy; ils ont été repoussés et orJ laissé nombre de soldats tués devant nos poj[ sitions. Nous avons enrayé cette nuit une atj taque au sud-est dlnchy. Aujourd'hui è* 1'aube, un important détachement ennemi ? pénétré dans un de nos postes prés de Mceiw vres; il en a été rejeté par une contre-attaquo* *"** Rome, 25 septembre. — Officiel: Tout le long du front, les opérations sö sont bornées & des canonnaides. Nos batte-ries ont concentré leur feu contre des cen-tres de ravitaillement et d'autres points im-« portants de la. défen&e ennemie dans le secteur de montagne entre le lac de Garde et 1'Astico, ainsi que sur les divers points du! front de la Piave. Ha g-uerre navaie Londres, 26 septembre: Au nombre des navires coulés récemment au large des cötes américaines par des sous-marins allemands, se trouvent le vapeur amé-' ricain Rush, un certain nombre de chalutieral & vapeur et le vapeur américain Bianca. Lei autorités américaines n'ont pas publié ie tonnage détruit. Toutefois, la New-York Nation iu 20 aoüt constate que le plus grand navire marchand coulé jusqu'è, présent au large des 3ótes américaines jaugeait 8,200 tonnes.; Au total, les sous-marins allemands ont coulé soixante et un navires, parmi lesquels cinqi jaugeant plus de 7,000 tonnes. *** i La Haye, 25 septembre : L' «Hollandsch Nieuwsbureau» apprend 3e New-York qu'une explosion d'acétylène s'est produite au port de Brooklijn, ó, bordt lu vapeur américain «Hulton Wood», dont1 a cargaison d'huile a pris feu. L'explosioaf a blessé un grand nombre d'ouvriers du port il y a sept morts.; *** Skagen, 26 septembre : La canonnière suédoise Gundel a touché une^ nine a 6 milles de Skagen. Le commandant ?t 19 hommes de 1'équipage ont péri. Deux ;orpilleurs ont amené au port les 10 survi-/ants. On croit que la mine qui a causó la perte du navire était placée dans un tout aouveau champ de mines» **# Rotterdam, 25 septembre :: Du < Maasbode > : — Le vapeur espagnol < Ramon Mumbru > [1,311 tonnes) a coulé après une oollisioii ivec un vapeur anglais. > DEPÊCHES DIVERSES Le Progrès de Lyon signale que Ie Comité i'arbitrage du parti socialiste a décidé, pas t voix contre 3, d'exclure M. Gustave Hervé du parti. •** Zurich', 25 septembre 3 On transmet de Paris un avis officiel 'du ninistre du ravitaill«m«nt annonsant que a récolte de pommsg d« t«rre sera trés Hinime cette année «t qu'il eet nécessaire jue les petits tubercules qui étaient employés jusqu'ici pour Ia nourritura da bé-jail, servent dorénavant è 1'alimentstioii lumaine.. **# Amsterdam, 25 septembre: On mande de Londres è. un ïournal 'de la place que M. Lloyd George est revenu de Hanchester 4 Londres. II a 1'intention d'ache- ibt sa convalescence 4 la campagne, *** Londres, 25 septembre: Le gouvernement ayant adressé aux cKe-ninots en grève uil appel dans lequel il ait ressortir la grande importance de la ■eprise de leur travail, une aesemblée des iheminots, tenue & Cardiff, a décidé de ra-; >rendre le travail jeudL, , **# Amsterdam, 25 septembre : Le traité d'arbitrage entre I'Angleterre et es Etats-Unis a été prorogé hiei; de dix ais., Christiania, 25 septembre : Le roi Haafcon est parti ce midi pour iller rendre visite h Copenhague & la cour' lanoise: il rentrera samedi. ! La Haye, 25 septembre • Le brrnt court que le gouvernement hfil-andais a 1'intention d'envoyer en congé- il-imité les trois plus anciennes classes de la erritoriale. *** La Haye, 25 septembre Le ((Vaderland» écrit, S propo's 'de Ia ouvelle de I'interdiction d'exporter des enrées et en général de tous les articlea n rapport avec, 1'alimentation : — Cette inlormation doit être & Ia; fois' estreinte et complétée: restreinte en ce ens que les exportations auxquelles notre ays est obligé continuent, et complétée en e sens qu'il n'est que partiellement exact ue les exportations des articles non en apport avec 1'alimentation du ■ peuple se- • ont interdites.» *** ; Amsterdam, 25 septembre Le docteur Patijn, bourgmestre 'de I>»u-'arden, vient d'être nommé par arrêté oyal aux mêmes fonctions & La Haye. en ;mplacement du jonkheer van Karnebeek, ' evenu ministre des affaires étrangères.,-^ j »** ; Kiel, 25 septembre : S. M. I'Empereur est arrivé ee matin 8 ;iel. **# Bucarest, 25 septembre On mande offlciellement de Jaesy^ Un conseil des ministres, auquel les pré-idenfs de Ia Chambre et du Senat ont as-I sté, s'est réuni hier matin et a autorisé è!' unanimité le président du Conseil & sou-isttre au Roi la manière de voir du gou-2rnement au sujet de I'équipée du prince Sritier. M. Marghiloman sera vraisembla-;ement recu ea-audiencft..paü le Roi- au-urd'hui.: ' v' *7' / / . Vendredi 27 Sepfamtor© 19ts JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro ■ 15 Centimes 5* Année. ■ - K" 1387

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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