La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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25 December 1915
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s.n. 1915, 25 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 12 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ff3kw58x8c/
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Samedi 25 Décembre 1915 mi'hbib— imi iiti/iw, «aamamm—  B C D JOURNAL QUOTIDIEN. — Le KTumero : lO Centimesy 2m' Année. — Na 404 ——— LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS . Trois mois (janvier, février, mars) . . . ., « , fr. 6.90 Les demandes d'abonnement sont reçues EXCLUSIVEMENT aux guichets des bureaux de poste. ADMINISTRATION ET RÉDACTION Si, Montaffue-aux-Iîerbes-Potaffères, BïjTJJaJiïT■Tiît!3 BUREAUX :DE9 41T HEURES Jos. MORESSÈE, Directeur • Petites annonces . . . . ; . la ligno, fr. 0.40 Réclame avant les annonces . — 1 00 PRIX DES ANNONCES Corps du journal .... - 4.oo Faits divers ....... — 3.00 Nécrologie . • — 2.00 Aujourd'hui : HTJIT pages. Nos ateliers étant fermés demain à l'ocv casion de la fête de Noël, le journal no paraîtra pas dimanche matin. LA GUERRE 509e jour de guerre La semaine écoulée n'a pas apporté la. moindre modification à la situation militaire fa lu* les divers fronts de bataille en Europe. Dans l'Ouest, 13 v-wgp.it^ et la persistance de l'aytigjî^d)e l'àvti.ierie, surtout dans la d'Ypres, avaient fait -*ertffKr sérieux, mais ces combats ne se sont-~pas-'~-éngagés. beuile la région des Vosges a été passagèrement animée : le fameux Ilartmannsweiierkopf a été le 'théâtre de nouveaux engagements, mais en fin de compte les choses y sont restées, en l'état. En Russie, on ne signale toujours que de rares contacts entre patrouilles de reooni naissance. f Le'long du front austro-italien, le calme} serait complet, n'étaient les attaques locales et sans lendemain que les Italiens prononcent encore de temps à autre dans la vallée de l'Isonzo. Tandis que les Autrichiens consolidant leurs récents progrès dans le Monténégro, on reste sans nouvelles officielles) des injpm-vements des Bulgares en Albanie : suivant des indications officieuses', ils se trouvent dans le nord-est du pays, à Spas, qud se trouve suir la Drina à 4)0 kilomètres à l'ouest de Prizren, et dans le centre, à El Bassan, soie à 60 kilomètres de Dura^*>. En Çrjgfafy les . débarquements de troupes anglo-francais^s continuent ; les Alliés s'occuper E^vrêusementïe se fortifier à Salo-nique sans que les Austro-Allemands ni les Bulgares se décident jusqu'ici à franchir la frontière pouir reprendre leur offensive. Les dépêches qui prétendent que cette offensive sera, le cas échéant, appuyée par des forces . ottomanes considérables n'ont aucun carac-I tare officiel, pas plus que celles qui parlent dut débarquement de troupes russes à Varna. Concernant les Dardanelles, ou reste sous |12impti*c iN-iûii de l'Abandon de la ETCSQu'lle de GalLipoIi par la plus grande partie cfas troupes anglaises. Quant à la lutte que cer- I tains disent devoir continuer autoux die Sedd-u'l-'Bahr, l'enjeu en apparaît désormais j trop mesquin pour que l'on puisse croire ■ les Alliés disposés à consentir de nouveau de considérables sacrifices. Dans l'eutre-temps, les Ottomans" poussent vigoureusement leur offensive en Mésopotamie, marchent à l'assaut des position® anglaises à Kut-el-Amara, renouvellent leurs attaques dans le secteur d'Aden et continuent activement la préparation minutieuse de l'expédition contre l'Egypte. On commence à se préoccuper très sérieusement des opérations de guerre dont l'Orient est le théâtre en raison du dévelop* peineiiL dont elles sont susceptibles et de 'lai vaste portée probable de lèurs conséquence^ militaires et politiques. Au point de vue militaire, l'influence directe des opérations engagées en Orient sur l'ensemble de la situation des armées —>et principalement sur le front ouest — devient dès à présent incontestable, étant jtiloiïnô l'importance des forces françaises et surtout anglaises qu'elles tiennent éloignées (tu théâtre essentiel de la lutte. Après avoir tout d'abord obligé la Rus^r sie à mettre plusieurs corps d'armée en ' Ligno sur la frontière du Caucase, l'entrée-; en scène de la Turquie aux côtés des puis-.* sauces centrales a amené les Aluiés à entreprendre l'expédition des Dardanelles. Le ,,Tttmes" et le „Daily Mail" sont d'accord pour d'ire que cette expédition a coûté ti l'Angleterre 200,000 hommes, tant morts qfe blessés, malades et disparus', et à l'heufre actuelle elle immobilise encore à Sed)d!-$l-Bahr une cinquantaine dJe mille homlmes. | En Mésopotamie, le général Townseu\d comimaDde encore 50,000 à 60,000 hommes^ tandis qu'en Egypte l'effectif des forces bri-, tanniques insulaires et coloniales atteint ao-', hiellement 300,000 hommes au moins. Cela représente au total un demi-million dPhom1 mesi, soit disparas, soit immobilisés par les Anglais1 et les Français aux Dardanelles, en Asie Mineure et en Egypte. A ce demi- j million il convient d'ajouter les 200,0(13 hommes que la France et l'Angleterre ont déjà; débarqués à Salonique. Mais là ne s'arrêteront pas les sacrifices que devront s'imposer les Alliés pour poursuivre efficacement leurs opérations offen-r sives et défensives en Orient. A Salondquev où. ils doivent se préparer à supporter l'assaut du gros des forces bulgares et des Austro-Allemands ; en Mésopotamie, où les Anglais ont dû précipitamment envoyer des renforts, et en Egypte, à raison de 1'ex.pé-diition de grande envergure que préparent les Turcs, ils devront disposer de forces, beaucoup plus considérables pour soutenir* la lutte d'anb des conditions normale®. Il saute aux yeux que ce n'est pas avete les 200,000 hommes débarqués en Grèce qu'ils pourront tenir en respect les adversaires qui se tiennent prêts à les attaquer. La majeure partie des armées du tsar Ferdinand, qui représentent au total de 4jOO,oôq à 900,000 hommes, est en effet dispoaiibiê^ les Bulgares n'ayant plus affaire en Alba-i nie qu'aux restes disséminés de Pansée serbe, les Italiens débarqués en Albanie par ' raissant vouloir se borner à défendre les5 ' secteurs de Valona et de Durazzo. Du côté turc aussi, la question s*impose pour les Alliés do chercher à compenser leur infériorité numérique. Il est vrai qtie les ressources des Ottomans en matériel humain n'ont été jusqu'ici que très vaguerùent précisées. Après les modifications territoriales stipulées par le traité de Bucacçst, un recensement a estimé la population "-de l'empire ottoman à 31,600,000 habitants ? il est fort probable, toutefois, que ce roceaifc. ment n'a été que très approximatif et il serait certainement téméraire d'en conolure, comme certains l'ont fait, à la possibilité j?oui I49 Turcs de mtMw sur vM deui millions d'hommes. Non point qu'en pareille matière la proportion de 9 p. c. du montant total de la population soit exagérée — elle a sûrement été dépassée au cours de la présente guerre — maisi les territoires qui forment l'empire ottoman sont trop étenaut. et les communications avec certaines régions trop difficiles pour accepter l'hypothèsn d'une mobilisation aussi complète. Il est raisonnable, toutefois, d'admettre que les ! Turcs, ravitaillés et approvisionnés directe-! ment par leurs Alliés, vont pouvoir successivement procéder à l'équipement de formations nouvelles très considérables. La partie déjà construite du chemin de fer de Bagda et la voie ferrée de la Palestine eu assurent le transport relativement rapide! vers les théâtres de la guerre que leurs adversaires ne peuvent atteindre que par de longs voyages maritimes. | Ces renforts successifs, qui forceront aussi les Russes à renforcer do leur côté leur ty-ont du Caucase, obligent les Anglais a immobiliser beaucoup plus d'hommes qu'ils n'avaient prévu on Mésopotamie et en ,"Egypte. Aussi n'est-il pas invraisemblable d'estimer à de nombreuses centaines de milliers d'hommes les renforts qui devront être envoyés à Salonique, au Caucase, en M so-potamio et en Egypte, pour endiguer l'ec fort des Bulgares et des Ottomans, soutenus par les puissances centrales. • * ♦ Lia (Jure nécessité qui s'impose ainsi à jta. Quadruple-Entente de disperser aux quatre joints dlu monde ses effectifs, impressionne les! esprits au fur et à mesure qu'elle se jévèle. On craint de voir cette dissémina^ lion ctom\promebfcre fatalement l'efficacité defe nooyens d'action d'ont elle dispose principalement sur le front dans l'Ouest. C'est potîr cette raison que de nombreux cercles poétiques et militaires, tant anglais que frain-; çais, restent d'obstinés adversaire® die la tactique adoptée par les Alliés. Il est vrai 'qu'ils se laissent dominer exclusivement par des considérations stratégiques, sans s'ai&ô-tfer aux graves conséquences qu'auraient inévitablement entraînées une abdication mif-, lîfaire de la Quadruple-Entente en Orienté <3n sait que ses d'ii'i^eants en appréhe-aaaent justement une impression fâcheuse ;eur l'opinion publique en Grèce et en B» ui-tra anie. L'Angleterre en particulier redoutait ! une extension rapide du mouvement insuiv 'rectionnel que les Turcs s'efforcent sans ro-lâchej de provoquer dans le monde musulman, et qui menacerait ses communications directe* avec les Indes,, dont le maintien. <$st indispensable â la sécurité du Fem-pj.ro britannique. ff Ce sont ces considérations politiques, assurément impressionnantes, qui ont amené tes Alliés à décider l'immobilisation en ^Orient de grandes masses de troupes. Ces "immobilisations semblent disproportionnées si l'on songe uniquement à la situation militaire qui s'éternise sur les principaux théâtres de la guerre en Europe; en revanche, elles finissent par apparaître nécessaires et très justifiées, lorsqu'on tient compte de l'importance essentielle, voire peutwtre diéoisive, do la partie engagée dans les Balkans, en Asie-Mineure et dans le nord-es, dé « l'Afrique. -^ - - DANS LES BALKANS Londres, 24 décembre : M. Douchos, correspondant du ,,Daily Chroniclë"", a été reçoi par M.. Skuludis, président du Conseil des ministres grec, qui s'est plaint amèrement des Allâés. Si la Grèce no combat pas actuellement auix côtés de l'Entente, la faute en est à ses hommes d'Etat et à ses diplomates. On a exigé de la Grèce des sacrifices, alors qu'il fallaitj Lui promettre des avantages. La Quadruiple-Entente aurait vwulu que la Grèce l'aklât ((ans les Dardanelles, mais elle lui a expressément signifié qu'elle ne pouvait pas accompagner les Alliés à ConstantCnopile. La Grèce a voulu aider loyalement l'En-tente, mais son secours a été refusé. Lorsque l'expédition des Dardanelles» a com* mesnoé, elle a mis les Alliés en garde centre les difficultés que rencontreraient leurs projets. Lu ces' derniers temp<% a continué le président du Conseil, on nous a traité en pays conquis. Le gou/vemeinent grec est afé jusqu'à l'eixtrême limite des conces-'iioiis que lui permettait de faire sa ncu-j ftralité-, et malgré cela, un des ministres? ile l'Ententq est venu me trouvea- réoem-forint et m'a déclaré nettement que le gouvernement grec n'avait pas tenu les promisses que son roi avait faites. Cela est inexact, eti, devant cette offense, j'ai jeté aux pieds du représentant sa protestation éqrite. Mon indignation a été telle que je me si^is mis officiellement en rapport avec MiM. Gfey et Briand et que je leur ai sans em-b^gœ exprimé mon opinion au sujet de cette protestation. Actuellement, nous nous trouvons en face tt-'un problème plus terrible encore. Comment pouvons-nou s empêcher que noti-e j>ays ne soit pas inondé de sang 1 Un des 'belligérants se trouve déjà sur notre territoire; l'autre arrivera rapidement. Les Allemands et les Autrichiens peuvent survenir à chaque instant. En réalité, ils ont le droit strict de passer eu Grèce, étanft donné qu'on a autorisé les Alliés à entrer dans le pays. Les puissances centrales peuvent amener avec eux leurs alliés les Bulgares. Que pouvons-noua faire contre eux 1 iCom ment arrêter l'invasion ? Je vois poindre l'heure où la Grèce sera dévastée par une guerre) sauvage et sans pitié, uniquement parc» que les troupes alliées ont commis des :fautes diplomatiques et militaires. M, Skuludis a etnfih exprimé U'espoir qu/iine invasion des Bulgares pourrai!) en-corej: être épargnée à son pays. I-«e „Daily Chroniclë" fait remarquer, dans ses commentaires, qu'il n'est pas possible d'endosser toute la responsabilité de l'aïtitudlo de la Grèce aux diplomates des Alliés. Le revirement soudain qui est survenu dans la politique grecque a rendu tout simplement impossible aux Alliés toute négociation avec lo gouvernement du roi Constantin.Milan, 22 décembre : On télégraphie de Salonique au ,^Coriijere délia Sera" que lô général do Castelnau est arriré à à bord du croiseur eui>- / rassé ,, Ernest-. Renan''. IL s'est immédiater ! ment entretenu avec le général Sarrail. ; Milan, 23 décembre : \ On mande d'Athènes* : — Dans les milieux gouvernemeintaux 'grecs1, on déclare que les démarches faites nar l'Angleterre au sujet du désarmeuiBut nos troupes serbes réfugiées sur lo territoire hellénique n'ont pas eu le résultat attendu. Le gouvernement gred ne consentira à prendre les aiunes enlevées au.\ soldats -serbes que si les Alliés s'engagent à inter-; ner ceux-ci. v Le gouvernement grec est d'avis que la « mofsse d'os troupes serbes constituerait^, si l elle restait armée, un danger ' public. Pétrograd, 23 décembre : L'Agence Télégraphique de Pétrograd) an-^ nonce que, le 21 courant, deux torpilleurs • ru&ses, qui avaient entrepris une croisière ■, sur la côte bulgare, ont rencontré un tor- ipilleur 'bulgare qui'ils ont immédiatement poursuivi et qui s'est retiré dans le port île Varna. Les torpilleurs russes se sont avancés jusqu'à l'entrée de la baie, et dors-: que les batteries" de la côte ont ouvert le * feu, ils se sont éloignés hors de portée des i canons. Ils n'ont pas été avariés. Athènes., 23 décembre : Le colonel grec Pallis, qui vient de rentrer do Salonique, a eu plusieurs conférences avec lo Foi et le chef de l'état-major. On dit que l'accord n'a pu s'établir entre la manière de voir du colonel Pallis et celle des étafo-majors de l'Entente. Les Anglais et les Français voudraient que vingt localités importantes situées entre le lac de Langaza et la rivière GaLies fussent évacuées pour des raisons stratégiques. Cet ordre devait s'exécuter' dans les quarante-ihuit heures. La population grecque essaya de s'y opposer, et elle demanda aide et protection au gouvernement grec. Sur ce, les représentants de l'iX-iDemto déclarèrent qu'ils recourraient à la force si la population s'obstinait à ne pas abandonner ses demeures. .Constantinople, 24 décembre : î Reschid bey, directeur général des affaires "politiques au ministère des affaires étrangères; Iieran bejy, conseil juridique de la Porte, et Tahsin bey, directeur des affaires correctionnelles au ministère de la justice, ,6ont partis hier pour l'Allemagne. SUR MER Ç Madrid, 23 décembre : r On mande de Tortorosa qu'un vapeur français, fuyant un sous-marin qui cherchait à le torpiller, s'est échoué à l'embouchure de l'Ehro. Copenhague, 23 décembre : te vapeur danois ,,Heini", qui se rendait, chargé de minerai de fer, de Suède à Itaumo, a été arrêté par un torpilleur allemand et amené à Stettin. v Amsterdam, 23 décembre : Le bruit court qu'un grand vapeur mar-'chand a touché une mine, à 2 milles au ^sud de Sunderland, et a coulé. Malte, 23 décembre : L'agence Ha vas annonce que le vapeur japonais ,,Yasaka Maru" a été coulé, le 41 décembre, dans la Méditerranée orientale, par un sous-marin ennemi. Les autorités du port d'Alexandrie, avisées par radiotélégramme, ont envoyé du secours. Londres, 23 décembre : Le dommage causé par la perte du „Yasaka M&ru" est évalué à 28 millions de francs. Port-Saïd, 23 décembre Toutes les personnes qui se trouvaient à bord du vapeur japonais „Yasaka Maru" ont été sauvées. DÉPÊCHES DIVERSES Londres, 23 décembre : Lo ministre Maci-Kenna a communiqué aujourd'hui à la Cliambre des Communes que, juéqu'à présent, le Trésor a avancé il des firmes privées angïaxses^* èîi vue cîô leur permcttL-o dff tenir leurs engagement», une soUMio totale do. 3Ç0.. aiiUioçis de £. Sur cette somme, 82 p. c. ont. déjà été remboursés; il reste encore à faire rentrer 35 millions 500,000 ■£•* * * * Londres, 23 décembre : N Ou annonce de source autorisée que le gouvernement anglais a refusé des passeports àM.Macdonald, chef du Parti ouvrier, et il sas amis qui désiraient rencontrer en Hollande quelques personnalités socialistes allemandes. * Si * Londres, 22 décembre : Le procès de Mme Asquiih contro lo „CW.obe" est terminé. Le „Crlobe" a retiré et regretté ses accusations.* ♦ * Pétrograd, 23 décembre : La ,,'Birsohewija Wjedomosti" annonce quo la Diète finlandaise ne sera plus convoquée pendant la durée de la guerre. * * * Berne, 23 décembre : M. Decoppet, qui vient d'être éliu président de la Confédération suisse pour 1016, a été pris, au cours de la séance d'hier du Conseil national, d'un grave et subit malaise. Le Président a été transporté à son domicile ; on croit qu'il devra etro opéré do l'appendicite. * * Rome, 23 décembre : A l'occasion du premier anniversaire du couronnement. du Pape, il y a eu, à la Chapelle Sixtine, une solennité religieiuse, à laquelle assistaient de nombreux cardinaux, prélats et membres des ambassades accréditées auprès du Saint-Siège. Le Saint-Père a donné la bénédiction pontificale. * * * Londres, 23 décembre : La Chambre des lords a siégé depuis mardi après-midi jusqu'à 5 h. 1/2 du matin mercredi. * ♦ * Rome, 26 décembre : Hier a eu lieu, au domicile de M. Salan- dra qui garde toujours la chambre, un Conseil des ministres qui a duré trois heures. 11 s'est occupé d'affaires parlementaires et administratives, ainsi que de la situation internationale; les ministres ont discuté également l'arrivée du roi Pierre en Italie, et la marche des opérations militaires, Un journal romain croit quo le ministre de la guerre a fait rapport sur La situation des troupes italiennes débarquées en Albanie.* * * Berlin, 23 décembre : Pendant les deux jours de Noël, les usirles de l'Etat qui s^occupent de la fabrication d'armes, de canons et de munitions chômeront. L/arinéo dernière, le travail n'avait pas été interrompu. , Rotterdam, 23 décembre : On mande du grand quartier général anglais qu'il ne peut être question cette année d'Un armistice de Noël. * * * Amsterdam, 23 décembre : Les officiers anglais internés en Hollande ont été mis en liberté. Autorisés par le gouvernement anglais, ils ont donné leur parole d'honneur de ne plus participer à la guerre- ♦ * * Pétrograd, 23 décembre ; Le Conseil des ministres a décidé le rappel immédiat sous les drapeaux des hommes des classes de 1915 et de 1916 libérés temporairement. * * * Christiania, 23 décembre : Le chef de l'expédition pacifiste, M. Ford, est toujours malade. Néanmoins, l'expédition partira demain pour la Suède. Hier, ses membres ont visité l'Institut Nobel. * ♦ ♦ Palerme, 23 décembre : Au Palais épiscopal de Trapani, on va volé environ 350,000 lires en espèces et en fonds publics. Les voleurs ont réussi à s'echapper. * * * Copenhague, 23 décembre : On mande de Malmo que la Société Aié-doise de Spitzbergen, qui possède de grands terrains houillers, va commencer à les exploiter. EiUe espère que son aelivibé sociale sera fructueuse dans les circonstances actuelles, étant donné qu'on estime que les cli.'rbons peuvent être livrés à Goteborg à 18 couronnes la tonne. * » o Stockholm, 23 décembre : Ciuis les environs de Stockholm, le thermomètre est descendu hier à 25° centigrades sous zéro et à Jemtland à 53° sous zéro. Il y a eu, en outre, une violente tempête nord, qui a entravé le trafic des chemins de fer; les trains express de Stockholm vers le sud comme vers le nord subissent des retards de plusieurs heures. La température la plus basse enregistrée en Suède jusqu'à présent était de 49° sous zéro pendant l'hiver de 1861. * * * Paris, 23 décembre : A la Chambre, toute la séance do vendredi a encore été consacrée aux marchés de guerre. En fin de compte, deux ordres du jour étaient en présence : l'un, présenté par M. Symian et demandant la nomination d'une commission d'enquête avec le droit do citer les personnes; l'autre, ayant pour auteurs MM. Klotz, Raoul Péret et Marc Réville, et instituant une commission d'ordre strictement parlementaire qui aura à examiner avec pleins pouvoirs, les marchés de toute nature qui ont ou qui auront été conclus par l'Etat depuis le début de la guerre jusqu'à la fin des hostilités. M. Aristide Briand, président du Conseil, a fait un éloquent appel à l'union sacrée, et sur sa prière instante, la Chambre a ro-pou^àé la procédure exceptionnelle proposée par M. Symian et accepta l'ordre du jour du MM. Klotz, Raoul Péret et Marc Réville.. "Avant ce vote, le général Galliéni, ministre do la guerre, a fait connaître les sanctions qu'il avait prises contre les faits dénoncés. Il a précisé, d'autre part, l'état des affaires ayant donné lieu à des poursuites judiciaires. Sur soixante et onze affaires, il y a eu vingksept condamnations, treize non-lien et deux acquittements. Vingt-neuf affaires sont encore en instruction. L'auteur de l'article ,,'Bessarabie" demande à être édifié sur l'origine de la seconde partie de ce nom, o'est-à-dire ,,ara-bie". Voici : Vers la fin du Vile siècle, un ,,Mohamed, khakan des Arabes", fit une irruption sur les terres romaines à la suite de laquelle ses Arabes se seraient mêlés aux anciens Besses. Certains auteurs donnent au nom Bessarabie l'origine suivante : La Bessarabie, habitée anciennement par les Scythes, les Sarmates, les Gètos, les Bastarnes, devint, après la mort d'Attila, lui des refuges des Iiuns dispersés; mais dès Pan 409 on y voit paraitro des Hongrois et des Bulgares, probablement restes de la grande armée hunnique, et qui chassèrent les Huns proprement dits au delà du Danube. On nomme, en 635, uii Kuwrat, prince des Hongrois et des Bulgares, qui secoua le joug do la suzeraineté des Awares et qui soumit quelques tribus slaves qui s'étaient répandues entre le Dniester et le Dniéper, et parmi lesquelles on nomme les Tiverzis (Tversi) et les Lutitsches. Les Bulgares se maintinrent jusqu'en 882, époque où les Hongrois-Madjiars établirent ici une domination éphémère dans laquelles ils eurent pour successeurs les Petchenogues et les Comans. Quoique l'empire de ceux-ci fut renversé et envahi par les Mongols on 1241, un essaim nombreux do Comans resta fixé dans ces contrées sous des princes de leur propre race: c'est do l'un d'eux,nommé Bessarab, qu'ils prirent le nom de Bes-sarabeni, qui leur est donné pour la première fois dans un passage relatif à l'année 1259 par l'archidiacre anonyme de Gnesen, qui écrivit 6a chronique en 1395. Nous voyons par ce petit aperçu historique cjuo l'on^gino du nom Bessarabie donne heu à certaines discussions. I COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands (Berlin, 24 décembre. — Officiel de midi: Théâtre do la guerre à l'Ouest. Le feu d'artillerie ennemi a été violent à certains endroits, particulièrement dans les Vosges. Une attaque nocturne laite au moyen de grenades à main contre notre position, sur la hauteur au nord-est de sfouin, a été repoussée facilement. Notre position sur le Hartmannsweilerkopf a éCé'Teprîse entièrement. Les Français ont été" rôjètés iiôrS dès bouts de retranchement qu'ils occupaient encore sur le versant septentrional de la montagne. Théâtres de la guerre à l'Est-et aux Balkans. Pas d'événements spéciaux à signaler. * * * Vienne, i34 décembre. — Officiel d'hier: Front russe. Rien de particulier. Front italien. La situation générale n'a pas changé,En .Judicarie, les duels d'artillerie ont atteint, hier, une certaine violence. Sur le front du territoire du littoral, l'attaque d'un bataillon italien a été repoussée près de Podgora. Front du Sud-Est.' Un petit détachement monténégrin, qui avait réussi à se cacher dans les rochers de la rive nord de la Tara, aux environs do Tepca, a été fait prisonnier après un combat vite terminé. Pas d'autres nouvelles. Constantinople, 23 décembre. — Officiel du grand quartier général : Sur le front de l'Irak, la situation est inchangée. Sur le front du Caucase, dans le secteur de MilliO, dei-i détachements russes onti tenté de s'approcher de nos forces. Leur avant-garde a été mise en fuite, après un combat qui a duré deux heures. Sur les autres parties du front, letS combats entre patrouilles continuent. Sur le front des Dardanelles, 5 torpilleurs et 1 croiseur ennemis ont tenté de s'approcher de Saros ; mais ils ont dû s'éloigner, lorsqu'un de uus projectiles a eu touché le croiseur. Près de Sedd-ul-Bahr, le 22 décembre, l'ennemi a dirigé un feu d'artillerie continu contre notre aile droite. Notre artillerie a détruit plusieurs tranchées et des dépôts de bombes de l'ennemi et, par trois coups de canons bien pointés, il a réduit au silence des batteries d'obusiers ennemis. Parmi le butin non encore enregistré fait à Ari-Burnu, nous avons trouvé également plusieurs minenwerfers, des pontons et dés wagons Decauville. Un avion ennemi, qui a survolé Berseba, le 22 décembre, a été descendu par notre feu. On des occupants a été fait prisonnier; l'autre était mort. Communiqués des armées alliées Paris, 23 décembre. — Officiel de 15 heures": Nuit relativement calme sur l'ensemble du front. En Artois, dans la région de Beaurains, at, sud d'Arras, notre artillerie a poursuivi ses tirs de destruction sur les ouvrages ennemis. En Champagne, combats à coups de grenade à l'est de Navarin et dans le secteur de la côte 193. Dans les Vosges, à 1'Hartmamna(woiler-kopf, situation sans changement à notre gauche où s'est produite 1a. contre-attaque ennemie. Par contre, notre droite a continué à progresser au cours de la journée d'hier. * * * Paris, 23 décembre. — Officiel de 23 heure? : Eu Artois, notre artillerie s'est montrée active dans la région de Givonohy et aux abords de la route de Lille. Sur la rivo nord de l'Aisne, nous avons bombardé efficacement un convoi automobile entre Condé et Nanteuil. En Woevre, au sud-esb de la forêt d'A.pre-mont, lutte de mines à notre avantage. Dans les ! Vosges, à l'Hartnuanns'weilorkopf, à la- suite "des contre-attaques ennemies, les éléments de gauche sur les pentes au nord du sommet sont revenus à leurs positions de départ. Au centre et à droite, c'est-à-dire sur les croupes au sud-est du sommet et plus au sud jusqu'en face de Wattviller, u'ous. aYftti-s conservé entièrement le terrain éonquis sur un front de deux kilomètres. TTno tempfffô' ttô ftéigè a interrompu les opérations au cours de l'après-midi. L-'en-Inemi a violemment canonné les fientes nord ets le sommet de l'Hartmannsweilerkopf. Londres, 22 décembre? — Officiel du; quartier général britannique : Vive activité do l'artillerie allemande spécialement près de Fricourt, sur le canal de La Bassée, et près d'Ypres. Notre artillerie a vivement répondu à ce feu. « * * Rome, 22 décembre. — Officiel du gTand quartier général : En Judicarie, le 20 décembre, notre artillerie et nos aviateurs, agissant de concert, ont bomlbardé efficacement He fort de Por, du groui])e do Lardaro. Le 21 décembre, le bombardement a été repris avec succès. Deux avions ennemis, faisant partie de la défense aérienne de ce groupe, se sont! élevés pendant la lutte ; attaqués par nos aviateurs, ils ont été forcés de se retirer. Dans la vallée do Terragnolo, régiom de l'Ad'ige, des détachements d'infanterie ennemie ont tenté de s'approcher de nos positions. Une contre-attaque les a repoussés eb a fait tomber quelques prisonniers entre nos mains. Dans la vallée de Sugana, notre artillerie a dirigé don feu contre la gare de Levico, où des mouvements de troupes ennemies avaient été signalés. Le 21 décembre, sur le plateau d'Asiago, un aTion ennemi a été pris eous le feu de nos canons. Par suite d'une avarie aui moteur, l'aviateur a dû atterrir et il a été fait prisonnier. Sur le reste du front, on signale quelques salves des batteries ennemies contro le bassin de Caporetto (Karfreit), ainsi qu'un raid d'avions autrichiens au-dessus de nos positions de Podgora et du secteur de Pew- ma. Ces avions n'ont causé auciui dégât. * * * Pétrograd, 22 décembre. — Officiel du jrand éuit^major général : ^ Dans la région de Riga, notre artillerie bombardé avec succès dos avions et, des wallons d'observation ennemis. Près de Schlok et près de l'île de Dalen, pn combat d'artillerie s'est développé et nous a été favorable. Sur le front J ak obstadt- D w i n sk, le feu do notre artillerie a dispersé les Àllemancts qui exécutaient des travaux près des vil-lagos de Konjetzpo', à un kilomètre au nord d'illuxt, près d'Uluxt et près de Tannen-feld, à 2 kilomètres au sud d'illuxt. Au sud de Widsy, il y a eu des rencontres entre patrouilles ; elles se sont terminées à notre avantage. Nos avions ont de nouveau jeté des bombes sur des trains ennemis dans la région de Swenzjany. En Galicie, près de Tiutko-w\, à 11 kilomètres à l'ouest de Trembowla, l'ennemi a occupé une hauteur située devant notre front. Un de nos détachqments a attaqué l'adversaire ; il a semé le désarroi dtuis ses rangs et a fait une cinquantaine de prisonniers. Nos patrouilles et notre cavalerie de reconnaissance ont profité du désordre qui régnait pendant la retraite de l'ennemi pour capturer encore uno quarantaine d'hommes, parmi lesquels 3 officiers, et pour s'emparer de nombreuses' armes et de munitions.A 22 kilomètres au sud de Buczacz, près do Chmielona, notre feu a repoussé des détachements ennemies qui, revêtus de manteaux blancs, tentaient d'approcher de nos tranchées. Dépêches Diverses Pétrograd, 23 décembre : On mande de Pétrograd quo le président de la Douma a fait savoir à la Commission du budget que le déficit du budget sq monte à 200 millions de roubles do plus qu'il ne l'avait calculé. Il atteindra 700 millions de roubles. « * * Genève, 23 décembre : On mande de Pétrograd aux journaux suisses qu'il s'avère de plus en plus que * si le général lluski s'est démis du oom-mandement de l'armée du Nord, cecte décision est en étroite corrélation avec la politique intérieure. On ajoute que la pjres^e ultra-réactionnaire travaille aussi à la chute du ministoo de la guerre, qui est suspecté d'appartenir en secret au parti des1 cadetsi. * ♦ ♦ Copenhague, 23 décembre : On annonce que jeudi M. Ford a quitté subitement Christiania et qu'il est parfli pour IJergen, où il s'embanguera probabUineuti ce soir, à minuit, à bord du transatlantique norvégien „Bergenhu.V', pour rentrer à NeWnYork. On donne confine motif officiel de ce brusque départ que le médecin aurait recommandé le repos lo plus absolu auix nerfs surexcités de M. Ford. Les autres membres de l'expédition sont partis pour Stockholm. • * * La Haye, 23 décembre : D'après des renseignements de Londres adressés à des financiers hollandais, le gouvernement italien aurait l'intention d'émettre au mois de janvier un nouvel emprunt do guerre s'élevant à 7(00 ou 800 misions de lire. - : - X * v * * Luxembourg, 23 décembre : On/annonce -que- les élections générales, ; qui ^viennent d'avoir lieu,""rrc "donneroirtr' kwu; V nulle part à ballottages. La gauche a gardé \ 27/ sièges sur 30 ; la droite, qui tenait ? 20 sièges, en a gagné 5. Comme la gau- | c&e (libéraux, socialistes et] indépondantsj * garde 2 voix do majorité (contre 12 avant '< ïps élections), il est démontré que, malgré Tintorvention directe du gouvernement dans \ lés luttes électorales, ce n'est pas la question do l'instruction publique qui a indisposé la majorité, mais bien plutôt les mesurés économiques rendues nécessaires par l'état, de guerre, qui ont déplu aux électeurs 'des campagnes. Copenhague, '^ décembre " De violentes tempêtes de neige sévissent dairs les pay^ scandinaves. Au Danemark, le trafic des chemins de fer a été complètement suspendu sur pjur sieurs lignes et les trains qui circulent encore subissent de longs renards. • * * Stockholm, 23 déoembre : A Goteborg on a retenu plus de 10,000 colis postaux anglais et à Ilaparanda 2,500'. * * Christiania, 23 décembre : Le Conseil des ministres norvégiens a décidé de lever la défense d'exporter duj beurre édictée le 18 octobro. * ♦ * Paris, 23 d<kisinbre : Lo ^Journal" parlant dO la criso dès transports, l'attribue à la grande pénurie do wagons, due on partie au fait que les Allemands se sont emparés de 6Q,£Û0 «• gons, duo aussi à l'augmentation du trafic des matières brutes achetées à l'étranger. Celtto pénurie de wagons est-, d'après lui, la cause de la cherté dos vivres, et il fernando quo l'on fasse revenir peu à peu auK ateliers les ouvriers spécialistes, dont) les plus jeunes et los plus capables ont été appelés sous les drapeaux. • * * Copenhague, 23 décembre : Le „National Tidende'^ apprend que, sur ordre des autorités de Kirkwall, le vapecfc danois „Frederik VIII" a dû débarquer te? colis postaux envoyés au Danemark par des. correspondants» américains.

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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