La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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16 February 1915
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s.n. 1915, 16 February. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6t0gt5gs4x/
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Mardi 16 Février 1915__ A° 102 Mardi 15 Février 1915 WTVagBSP'ÎW^'W/.TCTgOT^ir'^-»--- - - — —TttBWI LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION g9 Rue Montagne-de-Sion, tS, BïtUSEi.LES Burecvux .* de 10 à 12 et de 15 à 17 heure* JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES / La peute ligne ir. u.«mj Réclame avant les annonces . . • . . 1.00 ANNONCES Corps du journal 4-. 00 Faits divers S.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 197m* jour de fluerFS#*!»^ r+*— —. i\ t Tout le monde a été surpris, disions-nous Hier, . par le brusque et radical changement de la situation t militaire qui s'est produit en Prusse orientale. Les 'torrëspondants de guerre les plus auto£is£ss'en montrent justement préoccupés : e^tréa-utresS^s commentaires, publiés à ce sujet par le « Times » du 13 méritent d'être retenus : — C'est la concentration de très considérables fortes allemandes sur la frontière de la. Prusse orientale, écrit le grand organe anglais, qui -a été l'événement de cette semaine. Le ton du communiqué russe qui la relate est très grave, quoique peut- ; être un peu poussé au noir par suite des nécessités . de la situation. _ / [ « On se rappelle que nos alliés avaient spontane-«ent entrepris une vigoureuse offensive à la frontière de la Prusse orientale vers la. fin de jan- ; vier. Ils avaient avancé sur plusieurs points et pro- j gressé notamment vers Tilsitt ; bref, leur mouvement en avant dans la région au nord des lacs Masures -: ouvrait le champ aux plus belles espérances. Sou-,' dain, les communiqués russes devinrent moins PrÇ" ; cis et Tilsitt disparut du tableau. Le 6 février Pe- , trograd, tout en annonçant que le combat était ter- ; rible et meurtrier à l'extrême, mentionna l'anrivée de; renforts allemands. Lundi dernier, c'est-à-dire deux,' jours plus tard, le conflit prenait une tournure; moins avantageuse et l'on apprenait que les Allemands avaient à leur tour pris l'offensive au nord et au sud des lacs. Le lendemain mardi, nous apprenions que l'ennemi mettait en ligne des effectifs très considérables et que les Russes cédaient. Hief enfin, on nous a annoncé que nos alliés se reconcen-j traient sur leur propre territoire et sous la por.tectiori } :de leurs forteresses. » Le « Times » envisage ensuite cette nouvelle si1 tuation et en conclut qu'elle ne peut s'expliquer autrement que par l'achèvement de la période de préparation des nouvelles formations allemandes, pr&-tes maintenant à entrer en campagne. Après avoir assimilé la valeur de ces formations, partiellement composées de nouvelles recrues, à celle des nouvelles armées anglaises en voie d'organisation, et après avoir émis l'opinion qu'elles représentent l'avant^ garde des forces encore susceptibles d'être mises en ligne par l'Allemagne, le « Times » est d'avis qu'en utilisant ses nouvelles armées l'Allemagne espère porter un coup redoutable à ses adversaires avant; qu'ils soient prêts. — Ces immenses prépartifs, dit-il, lui ont permis d'armer et d'équiper ses nouvelles forces plus rapidement que les puissances de la Triple-Entente ne peuvent le faire. Si la Russie s'est retirée une fois! de plus vers le Niémen, ce n'est pas faute d'hommes, c'est sans doute bien plutôt parce que ses ressources ne sont pas encore suffisantes pour fournir l'effort nécessaire. En attendant, nous devons faire confiance à la récente déclaration des Russes, suivant laquelle Jeur retraite signifie que de grandes et' longues opérations vont commencer. On peut l'interpréter en ce sens qu'aucune avance russe ne peut être attendue avant quelque temps d'ici, et que la tactique qui consiste à pousser les Allemands et à épuiser leurs réserves par des attaques vigoureuses mais peu productives, devra être continuée pendant tme période assez longue. » Probablement cette tactique, dont l'impérieuse nécessité se révèle, devra être appliquée sur une grande échelle aussi bien sur le théâtre de la guerre de l'Ouest que sur celui de l'Est. Si cette conclusion : se vérifie, elle aura pour conséquence de mettre une sourdine aux espérances qu'avaient fait naître en ces derniers jours les mesures de précaution prises par l'Allemagne concernant la question des vivres. « La vérité vraie est que les Allemands ne meurent nullement de faim, qu'ils ne sont pas à court de munitions de guerre, et qu'ils sont à même d'amener : leurs nouvelles formations au front avant que nous puissions y amener les nôtres. Ces facteurs gouverneront la situation pendant une période dont on ne saurait déterminer la durée. Il faut que le public se fasse à cette idée. * * * On ne possède jusqu'ici que peu d'indications nouvelles au sujet des événements auxquels se rapportent les considérations qui précèdent. R&rograd signale, &ans les commenter, des combats à à'ouest de •Jurbui^", localité située sur le Niémen à 20 kilomètres en territoire russe, d'autres combats dans la région de Lyck près de Kodzidlo, que nous ne som- 1 Grabowo o ^ Nowinka LYCh, . Ba/linowetfl 4 r JÊé?Leqen ° Augustowo \ }QMkowo ■ 0 M fieqetr* &rXl0W° A, / H* „ .07 // 0 Netta ( WsCro/îomo / vrokhPn*->'** ^ oRaszgrcd ( Mtecze) o °j3jno ) \ M. 0 On fj Prusna ( \Ëogusze.. Bç/a3SQ . / ; \ Wcsnav/iez ( \Grajevo | mes pas parvenus à repérer sur notre carte, d'autres enfin à l'est de Sierpec. Cette dernière indication concorde avec celles de Berlin, qui notent une avance des troupes allemandes dans la direction de Ra-fcionc. Quant a ce qui est des hostilités sur la frontière de Prusse orientale et au delà, le communiqué allemand se contente d'affirmer que les opérations \ s y développent suivant les prévisions. * i Rien de changé en Pologne, sur la rive gauche de < la Vistule, ni dans la Galicie occidentale. Dans les < Larpathes, Pétrograd annonce que les Russes ont occupe des hauteurs dans les environs de Szvidnik, ainsi qu entre le col de Lupkow et la San supérieure, f** 00 qui ne déplace guère le théâtre dei hostilités sur 1 cette partie du front dénommée vers l'ouest secteur ' de Dukla. dernier communiqué autrichien annonce quel ' l& tgxipes austro-hongroises se sont assuré le longi .< de ce secteur l'avantage de l'offensive et qu'elles y ont à leur tour réalisé des progrès. Au centre, où Pétrograd affirme que l'ennemi a été légèrement repoussé, Vienne se déclare également satisfait des résultats des attaques austro-allemandes dans les forêts qui couronnent les hauteurs situées entre Uszok et Tucholka. Dans l'avant-territoire de la Bucovine, les combats se développent au nord de Delatyn jusque près de Nadvorna, c'est-à-dire à la lisière des plaines déclives qui forment le versant méridional de la vallée du Dniester. En résumé, l'offensive austro-allemande se poursuit tout le long du front carpathien, et paraît ne rer filtrer jusqu'ici qu'une résistance inefficace vers l'est, tandis qu'à l'ouest et au centre les moindres positions continuent à être défendues par chacun des belligérants avec une énergie que double l'importance de l'enjeu. •* * * Les communiqués relatifs à la guerre dans l'Ouest révèlent, outre d'assez nombreuses interventions de l'artillerie, une certaine activité sur plusieurs points du front, notamment dans la région de Souain, puis au nord de Verdun et au nord-ouest de Pont-à-Mousson, et surtout enfin dans les Vosges. Nous renverrons aujourd'hui encore nos lecteurs, sans plus, aux indications officielles : elles suffisent à l'appréciation de ces engagements isolés, dont le temps exécrable menace une fois de plus de contrecarrer le développement. — ^ —.— — LES FAITS DO JOUR Opf croit généralement que. F Angleterre est propriétaire du canal de Suez, Ce n'est pas tout à fait exact. Dfs 380,000 seulement sont en possession do* gouverneurent britannique^ et la plais grande partie est entre les mains de capitalistes français. C'est pourquoi aussi le conseil d'administration se compose de 21 membres français, 10 anglais et 1 égyptien. Maintes fois il s'est trouvé que des Néerlandais habi-tant la Belgique n'étant pris en possession~oeTivrets de èa'Caisse-d-Epargne belge,'mais seulement S^fECé-pissés, sur îë^^s'*-ëïrlHollande on ne peut pas faire des versements. Toutefois, pour éviter aux porteurs de récépissés des difficultés ocntinuelles, la Commission^ instituée par décision ministérielle du 19 octobre dernier, pour la défense des intérêts néerlandais en Belgique^ a fait une convention avec l'administration de la Caisse d'épargne postale en Belgique, laquelle renvoi© alors en Hol- j lande le livret y relatif; de sorte qu'il devient ainsi pos- j sible de faire des payements sur le livret . Comme suite à la conférenceds Leeds, tenue le 9 courant, le conflit avec les mineurs du Yorkshire est terminé.0 Les propriétaires de mines ont agréé, pour la durée do la guerre, toutes les réclamations formulées par les mineurs. Le roi Albert a promu le général J'offre grand-croix' de l'ordre de Léopold. Emouvante mention d'un ordre du jour de l'armée française : « G-seLl (Roger), soldat de 2° classe, volontaire de 17 ans. Grièvement blessé par deux éclats d'obus. Sachant que ses blessures mettaient sa vie en danger, a donné à (l'hôpital, pendant deux mois, le plus bel exemple -de courage : consolant ses camarades et sa famille, disant sa satisfaction d'avoir pu accomplir son devoir et affirmant sa confiance dans l'avenir. Est mort île 8 janvier. » • 1.-. »*. T ' 7 La guerre a eu une r^crcp^ion cime-use sur les mariages appartenant à des nationalités actuellement en guerre. On cite Ses demaricTes'en divorce, dont une dans lo^plmT grand monde diplimatique à l'étranger, dans lequel le seul grief articulé est que le conjoint contre lequel ia demande est introduite appartient à une nation ennemie. La guerre européenne ne permet pas à certains ménages internationaux de vivre en paix. Si l'on en croit le « Corriere délia Sera », à Rome, qui est une ville très cosmopolite, il n'est bruit que de séparations et de divorces pour motifs patriotiques. Malicieusement, ce même journal fait observer que certains couples ont peut-être saisi avec empressement l'occasion d'ouvrir des hostilités intestines et que d'autres regrettent de ne pouvoir en faire autant... Les tribunaux des< différents pays belligérants vont donc avoir à juger si une guerre entre les nations auxquelles appartiennent respectivement chacun des deux conjoints peut devenir un suffisant motif de séparation ou de divorce. É{ correspondant du « Daily Mail » au Caire lui télé-hie que deux des bateaux dans lesquels les Turcs enté de forcer lé passage du canal de Suez et qui tombés "dans les mains des Anglo-Egyptiens sont ;r galvanisé et très légers. Ils peuvent contenir de e-cinq à quarante hommes et servir aussi bien à Rétablissement de -pontons. Ils sont pourvus de rames spéciales qui ne font point de bruit. Un certain nombre d'autres bateaux gisent sur les ri vos doi canal, criblés de balles et brisés. D'après les prisonniers, ces bateaux, pla-cés sur des chariots, servaient de réservoirs d'eau aux Turcs -dans leur marche à travers le désert. Le « Maasbode » dit apprendre de Munster que le. baron von Strachnitz, commandant du camp de prisonniers de cette ville, a été nommé commandant ^ Bru- Les membres d.u Royal Sanitary Institut© de Londres ont ouvert uin débat sua* cette- question : « Quielle est l'influence de la -taille but la valeur du soldat 1 » Dans Te public ari c^odt généraieanmt qu'un homme de haute taille est mieux qualifié qu'un homme de petite taille pour faire un soldat. Cette croyance est «assez fallacieuse. En effet, dans la plupart des cas la différence' de taille entre deux individus provient surtout de la différence de longueur des ïambes de chacun d'eux. Il arrive même fréquemment ïue les organes essentiels (le trône et la tête) Eont mieux ïéveloppés .chez l'homme de petite taille. On peut donc dire quî'un homme de petite taille, en >on état phyeiquei, est aussi apte à faire un soldat qu'un îomrne en apparence plus développé. N'est-il pas d'ailleurs reconnu que les qualités les plus Dre ciero6.es du soldat sont le courage, 1? endurance et J initiative ? Le « Times » dit que l'ancien ministre anglais de la juerro See-ly, dont il annonçait hier la nomination âù ■m&e <Te"jrt4séraJ de brigadie, prendra le cammûi", dement L"une brigade c'é cl^âTérie actuellement en formation et Kimpreanint notamment des csoatingeifcta cana^ens?" disputé entre'ies troupes françaises, c'est" ^ui (Sa séjour dans la trancheeMl fut d0abord établi *ar 44- joufe- <rûn1sécutî^-pùis-t^ à 64 par une compagnie de chaaseurs h pied. Voici qu'une compagnie du 86" de ligne affirme y être 1 estée 57 jours,# puis qu'une section d'un bataillon de ouaves revendique l'honneur de porter le record du ejCur à 114 jouns. ^ COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 14 février (Officiel) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. — Au nord-ouest de Pont-à-Mousson, nous avons enlevé aux Français le village de Norroy et la hauteur 365 située à l'ouest de cette localité. 2 officiers et 151 hommes ont été faits prisonniers. Dans les Vosges, les localités de Hilsen et d'Ober-Sengera ont été prises d'assaut. Nous avons fait 135 prisonniers. Théâtre de la guerre à l'Est. — Sur la frontière de la Prusse orientale et au-delà, nos opérations prennent la tournure attendue. En Pologne, à droite de la Vistule, nos trpupes ont fait des prisonniers dans la direction de Ra-cionc.En Pologne, à gauche de la Vistule, il n'y a pas de changement. * * * Berlin, 15 février (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. — Au sud dTY-pres, près de Saint-Eloi, noijs avons arraché à l'ennemi environ 900 mètres de sa position. Des contre-attaques ennemies ont été vaines. Une attaque de l'ennemi dans la région au sud-ouest de La Bassée a également échoué. • Quelques douzaines de prisonniers sont restés entre nos mains. Nous avons repris la tranchée avancée que nous avions perdue le 12 février au Sudelkopf. L'ennemi a été rejeté hors de Sengern dans la vallée de la ! Lauch. Il a ensuite évacué volontairement la localité de Remspach. Théâtre de la guerre à l'Est. — Au nord de Til-sit, l'ennemi a été chassé de Piktupônen et est poursuivi dans la direction de Tauroggen. De ce côté etj de l'autre côté de la frontière, à l'est du plateau! des lacs, la poursuite continue encore. Nos troupes^ avancent rapidement partout. Des forces allemandes s'avancent dans la région de Kovno contre des troupes ennemies venant de Lomze. Dans la région de la Vistule, nous avons encore gagné du terrain. Radionc est occupé par nos troupes. Dans les combats précédents, nous avons conquis 6 canons et fait de nombreux prisonniers. En Pologne, à gauche de la Vistule, il n'y a pas de changements essentiels. *** Vienne, 14 février (Officiel) La situation en Pologne russe et à l'ouest de la Galicie est inchangée. Sur une partie de notre front de bataille, dansj le secteur de Dukla — contre lequel, jusqu'à présent, de violentes attaques russes avaient été dirigées — nous avons passé à l'offensive et nous avons rejeté les forces ennemies, composées de troupes sibériennes, de deux hauteurs dominantes et nous avons pris d'assaut une localité près de Vizkôz. L'attaque des alliés a été également couronnée de succès dans le centre des forêts des Carpathes. Là également, nous avons enlevé à l'ennemi les hauteurs fortement disputées dans les combats d'hier et nous avons fait à nouveau 970 prisonniers. Combats victorieux au sud-est .de la Galicie, dans la Bucovine. L'ennemi, qui s'était porté au sud-ouest de Nadorna pour protéger la ville, a été rejeté. Les hauteurs au nord de Delatyn ont été conquises et nous avons fait de nombreux prisonniers. » * • Conistaatinople., 14 février : La première marche de reeoŒnaisea.iice effectuée pair l«s td-oup«s tua-ques au dcJà du Canal de Suieiz semble avoir provoqué urne panique chez l'ermeimi, éfcauè doiuaé qu'aucun soldat anglais rte se trouve enoore à proxi- ■ mité immédiate du Cantal. La nuit, on entend1 de la rive ouest le® fusillades des Anglais qui (-e trouvent encore sous l'influence de la première et surprenante attaque et croient voir des ennemie partout. Ils tirent même sur des ombres. Leœ villageis. dans les environs du oanal prient Dieu qu'il donne la victoire au Sultan Mehemedi Une joie et un enthousiasme indescriptibles régnent chez les troupes ottomanes. Le service d'intendance est digne d'admiration. **» Constantinople, 14 février : Des informations de source sérieuse, parvenues d'Er-zeiroum, disent que sur le front dans le Caucase l'ennemi est fiévreusement occupé à fortifier les tranchées qu'il y a établies. La patrouille russe, prise le 9 février par les avant-gardes turques, a d'abord réclamé du pain et a souhaité ensuite de ne pas devoir retourner dans ses lignes. Le moral et l'état de santé des troupes turques! sont très satisfaisants. Les services de ravitaillement/ ■et d'intendance sont dignes do tous les éloges. I Communiqués des armées sliiéss Paris, 13 février (Communiqué officiel de 15 heures) : Entre la mer et la Lys, les Allemands ont violera-, ment bombardé Nieuport et la région des dunes. Ils? ont également bombardé Ypres durant la nuit du' II au 12, ainsi que les positions au sud d'Ypres pendant la journée du 12. Nous ayons efficacement répondu.Entre la Lys et la Somme, canonnade intermittente dans la région d'Arras. Près de Carer.cy, nous avons fait sauter deux mines dans de petits postes ennemis. Sur la Somme, entre l'Oise et l'Aisne, et en Champagne, l'artillerie a fait montre d'activité de part et d'autre. _ Une dizaine d'aviateurs ont survolé la région de Verdun. Les bombes qu'ils ont jetées n'ont causé aucun dégât. Dans la nuit du 11 au 12, nous avons repoussé deux attaques allemandes contre nos tranchées dans le bois de Gaaneê (nord de Vc-rdun).. En Lorraine, l'attaque allemande contre Arrau-court, dont nous avons parlé hier, a été faite par une compagnie, tandis qu'une autre, sans plus de succès, a essayé de prendre nos postes près de Ran- I En Alsace, l'ennemi a canonné sans résultat les positions que nous avons conquises près de Sudelkopf le 12 février,. Paris, 13 février (Communiqué officiel de 23 heures) : ' Combats d'artillerie en Belgique. , A La Boisselle, nous avons fait sauter une mine et nous avons occupé l'excavation qui s'est produite < dans le sol. i Devant Dampierre, au sud-ouest de Pércmnes, l'explosion d'une de nos mines a surpris des pion- ■ niers bavarois au travail. L'ennemi a bombardé les villages de Bailly et de Tracy-Leval. Notre grosse artillerie a touché la gaxe de Noyon, en Champagne. Dans la région de Souain, un de nos bataillons qui avait réussi à s'emparer d'un bois devant nos tranchées, n'a pu s'y maintenir, par suite d'une contre-attaque exécutée par des forces ennemies supérieures et une tempête de neige n'ayant pas permis à notre artillerie d'intervenir efficacement. * * • Pétrograd, 13 février (Communiqué officiel 'du grand état-major général) : Sur le front Niémen-Vistule, des combats se sont livrés à l'ouest de Jurburg, dans la région de Lyck près de Kodzillo, et à l'est de Sierpc. Dans la région de Lyck, nous avons repoussé ane attaque de l'ennemi. ,Sur la rive gauche de la Vistule, notre artillerie a canonné efficacement des colonnes ennemies, dont les mouvements avaient été observés en plusieurs endroits. J Dans les Carpathes, nos troupes ont occupé les ^hauteurs fortifiées dans les environs de Szvidnik, ainsi que celles qui se trouvent entre le col de Lup-, l|p\v et la San supérieure. M Sur le front situé entre le col d'Uszok et le col de. -Tucholka, nous avons repoussé légèrement les Aile* "mands. Près de la hauteur Kozioôka et de Konfleuif, les Allemands se retranchent à 40 pas de nos positions.Près de Wyshkow, nous avons repoussé des attaques acharnées de l'ennemi. • 1 Dépêches diverses lô février : Le « Bulletin des Armées s annonce que le chsmÎQ.die fer strat^iquQjipnstiuit au Karo a atteint Fez le 6 fé-Vxier" "dernier. La ligne a été total ornent achevée en Sept mois. ïdGÎidros, S février : / Un télégramme de Kingstown (Jamaïque) annonce qu»e le vapeur JBetania a été capturé par le croiseur Lssex^Cft navire" apparteoait à la Hamburg Amerdka : Linie, laquelle l'a vendu à la Leyland Line. Le vapeur a été débaptisé et ^'appelle maintenant le Parisian. * * * Washington, 12 février : Les avoués nepréseatafiTiBB propriétaires de la cargaison du Vapeur Wilhelraina ont eu une longue conférence avec ravocâWflBtjëîT du département d'Etat. On croit savoir qu'ils ont demandé que soit prompte-rnent spécifié le point de droit international d'après le*-quel l'Angleterre pourrait empêcher les bâtiments battant pavillon américain d'entrer dans les ports allemands avoc des vivres destinée à la population civile. # * # Bucarest, 12 février : ha, direction générale roumaine dee post-ce et des télégraphes a décidé_ d'émettre de nouveaux timWres-po.r.te portant l'effigie du roi Ferdinjarxl. Lé' tirage dee nouveaux timbres commeatîëfa vers le 15 février. Lopdffes^ ~12 février : Ls budget supplémentaire du ministère anglais die la marine vient d'être déposé. H "indique que 32,000 officiels et marins sont nécessaires pour l'exercice finissant le 31 mars prochain, ce qui portera à 260,CC0 hommes le chiffre total de l'effectif naval. *** Londres, 14 février : /On mande de New-York an « Daily Telegraph ? aue lé gouvern^eirfcndw^tats-Urîs a été prié de décider si lè yapetii/Wilhelmina doit s'opposer par un recours en justice à l'interdiction qui lui serait faite d'expédier sa Jcargaison en Allemagne, ou bien si le propriétaire de £ia cargaison doit plutôt vendre celle-ci à la G-rajide-S Bretagne. Un procès ne sera engagé que ei le départe- [ment de l'Etat le juge bon. * * * Washington, 15 février : L'ambassadeur d'Allemagne comte Bernstorff a con-feré avec lé: secrefaire diktat, M. Brvaa, concernant la * "ilhelmina. Il lui a répété qu'à la tentative de 1 Angleterre d affamer la population eavîTo"allemande, I Allemagne répondrait par une tentative de couper le commerce britannique. Il a exprimé la conviction que 1 assurance donnée par son gouvernement eu* aucune portion de ces vivres ne serait utilisée pour 1 apprOvisiuiiiienrerit des forces militaires et maritimes, sera acceptée comme la base sur laquelle le cas du Wil-hc-Imina doit être apprécié. * * * Londres, 14 février : , D'an-res le « Daily Mail », le gouvernement britanïri-£ue n a été officiellement avisé du départ du -Dacia rçïu hier après-midi. Si le navire est saisi, un Triibuml impartial décidera de toutes les questions résultant de ce fait. On est d'accord des deux côtés de l'Atlantique a provoquer le prononcé cfrttr"jugement pour ce cas- type. . * * * Londres, 14 février ? Le vapeur Torquay a été remorqué à Scarborough; il était sur' le point de sombrer et avait probablement touché une mine.- — - - - Le correspondant qui^ s'occupe des assurances mari-■tnnes écrit dans le « Daily Telegraph » — La m en ace^gg Allemands de procéder le 18 février ;:à une noùvëlle attaque de sous-marins a eù pour con-ï séquence de faire affluer la clientèle au Lloyd,- les commerçants redoutant une hausse d'assurance \ct désirant vivement se couvrir à temps; Malgré la proximité du 18 février, l'assurance des vapeurs britanniques n'a-pas dépassé 21 p. c. On a payé des primes beaucoup plus élevées, mais pour des vapeurs non britanniques. -La contre-assurance est montée à 100 p. c. et plus; * * * Londres, 13 février •: Le « Times » annonce que la grève des cheminots anglais pourra être évitée, les sociétés exploitantes ayant consenti à leur accorder une augmentation de salaire. *** Constantinople, .14 iévrier.: L'ambassadeur de Grèce, M. Panas, a quitté Constantinople. Le secrétaire et le personnel do l'ambassade y sont restés. PETITE GAZETTE - Mutations. > Nous avons annoncé déjà qu© M. Paail Hymans a &> sep<té Je poste de ministre de Belgiqiîe^T^onSï^ est ■emplacement dm comte de Lalaing, qui ïe retire poaf •aisone de santé. ^ ' D'autre p>artt, une dépêche du Havre publiée hier k»> iique que l'on prévoit la retraite très pœoûharn'e"dÂi ba« xm d'Acp,. ministre die Belgique auprès dfu Saiiufc-Siègfe. Le successeur du baron d/'Erp serait M. Jules Van deu îeirvel, ininistre d'Eftat, ancien ministre de la justioe î»t prof<^eutr de droit international à l7'Université da Leuvain. M. Van den Keuivel, ancien professeur à l'Univeraifrf îe Louvain, est# ain des maître© beiges du droit; 00a passage au ministère de JLa justice n'a laissé que de boene Bouvenirs; sou esprit clair, lucide, méthodique, se reflète éloquenument dans tousses travaux fnappé* au coin de nos plue nobles tradition© et qui eont des modèles du genre. Son catholicisme éeLairé fera de lui, auprès du Vatican, le porte-parole autorisé des intérêts de notre pays. M. F.uabs, gouverneur général du Congo belge, xra> fcre en Europe et sera remplacé à Borna, par le vice-gœc. rameur général M. Henry. Enfin,, le gouvernement bet ge a nommé au peste de consul généi-al de Belgique asa Paye-Bas M. Ferdinand Goffart, avec résidence à Fie» singue." ' - Nos savants à l'étranger. L'assemblée générale des professeurs tfoi Collège 3a France a eu la très heureuse idée de 'd^ci3êr que, cette annéê^T^conîerences de la fondation Michonis setraieaf faites exclusivement par des savant® belges. fO'est ainsi que d'ores et déjà ont été désignés M. de Lannoye, bibliothécaire et professeur à l'université dtf Louvain, et M. DoutreponS, maître de littérature fxaa;-çaiseà la même université. 1 Les conférences die M. Doutrepont, qui porteront sa* un thème extrêmement vivant : « Les Lettres française! en Belgique depuis 1680 », commenceront le 23 février. Pour nos comptables. Si une profession est digne d'intérêt en ce momeati, c'est bien celle-là. En effet, les professionnels du chiffre voient petit à petit la plupart des maisons do ooza< merce se fermer et perdent ainsi leur gagne-pain. D'aucuns perdent toutes leurs ressources; d autres, tenant la comptabilité de plusieurs maisons, n'ont pas été at* teints immédiatement d'une façon aussi cruelle, mais ont fini par devoir chômer également. # Les intéressés se tournent avec raison vers leurs orga-nisations professionnelles et font appel, fort légitimement, au crédit de celles-ci. La Société académique de comptabilité de Belgique, dont les travaux 6ont connus et dont les nombreux congrès, patronné par S. M. le Roi Albert, ont été suivis avec attention par tous ceux qui s'intéressent à la comptabilité, s'est particulièrement signalée au monde des affaires. Cette institution, plutôt scientifique que syndicale; sa préoccupe toutefois de l'intérêt matériel des professionnels et plaide avec chaleur leur cause auprès des pa-trons.Un service des emplois a été spécialement organisé en vue de procurer aux chefs de maison des comptables et experts dont le concours est demandé par eux. S'adresser 51, rue Hôtel des Monnaies, k Saint-Gilles. Le Secrétariat permanent qui avait été installé 10, rao Fossé aux Loups, à Bruxelles, a été supprimé. Le Secrétariat général de la Société est établi 49, rue Y-an Campcnhoiît, à Bruxelles N.-E. Pain blanc et pain gris. De M. Léon Save, boulanger et échevin de ■! de Mons, 'les réflexions qui suivent : — Sous cette rubrique « La Belgique » COOT# muniqué du Comité National de Secours et * i^AJimenta* tion, par lequel il est porté à la oonnaissa*^Ce ^es lations que dorénavant.^ Bruxelles marxge.ra blanc, taudis que la province devra se contenter de pain complet moins 8 p. c. de son. Le motif indiqué parle Comité National étant plausible — il faut du son en province «pour le bétail il est tout naturel et très compréhensible que ceux qui oni» pour mission de ravitailler le bétail s'arrangent de teJtt façon que la denrée en question soit fournie aux <3 veurs dans les meilleures conditions possibles. . Jusque Là c'est très bien. Mais depuis hier que la décî-: sion est connue, combien de protestations n'ai-je déjà pas entendues 1 Comment, m a-t-on dit, les bourgeois de Bruxelles vont pouvoir se payer du pain blanc, tandis que nous, nous en serons réduits à la boule grise? Et pourquoi cela, s'il vous plaît? Il n'y a pas d'argument qui tienne, ' c est uix scandale, et déjà nos comités régionaux ont reçu mission de protester. » s - Ces protestations modifieront-eîles en quoi que ce soifc les décisions du Comité National? Je ne le pense pas. Celles-ci sont d'ailleurs ba$é-és sur des raisons péremp-toires et elles sei'ont maintenues. i Aussi n'est-ce point là le côté le plus intéressaailt de l'affaire. Le pain blanc a ses partisans, d'autant plus-nombreux que l'on en est momentanément privé, mais, le pain gris ne manque pas d'adeptes, et quand celui-ci est bienfait, il peut avantageusement soutenir la comparaison.Mais où nos protestations vont trouver un baume à> leur blessure, c'est dans le fait du prix du pain, car ea même temps que l'on porte à la connaissance des Bruxellois que leur estomac délicat va recevoir satisfaction!, on leur apprend aussi que leur gousset va être l'objet f\ d'un nouvel assaut. En effet, à partir du 16 février pro* j chain, ils vont payer 44 centimes ce qu'ils payaient a» / ï trefois 40. hr Je pense que par tous ceux qui sont pflus ou moins dans la gêne cette nouvelle sera pdutôt mal accueillie... Et pourquoi, s'il_ vous plaît, cotte augmentation du' prix du pain ? Mais simplement parce que le prix de 3a' farine doit hausser de 6 francs par suite du fret onéreux.; Mais à .qui donc en fin de compte cette hausse va^t-eile surtoû b profiter? " " ' ^ Poser la question, c'est ia résoudre : aux bons Sou; ' langera de Bruxelles, dont décidément le Comité ifWUW " nal est lé Bon ange^ gardien. Quand la farine se payait' 30 francs, j'ai établi par des chiffres irréfutables que le boullanger de Bruxelles,-en veiidant son pain 40 oentd< mes, allait gagner fr/7.10 à la balle de farine. Aujourd'hui que la farine và se payer "45 francs le sac, si, ooen-me 3e dit le communiqué, cette farine Manche rapporte « 145 kilogr. », le boulanger bruxellois va gagner fr. 11.60 par sac. Chiffre irrécusable et que je détaillerai si la besoin s'en fait sentir. < Conclusion : les Bruxellois vont pouvoir se rassasier, de pain blanc, mais ils le paieront cher. Quant à la province du Hainaut, si ses habitante us sont point aussi bien traités au point de vue de la Waa* cheur de leur tartine, ils peuvent trouver une consolation dans le fait_ que leur pain leur coûtera beaucoup moins cher : celui-ci ne se vendra en effet que 40 ceny tirnes le kilogramme. ! Certes k ce prix les boulangers ne feront point for» tune, mais voilà ! les temps sont durs pour tous, et il ne faut pas que quand tant de malheureux souffrenû toutes sortes de martyres pour la défense de la patrie et de nos propriétés et que les leurs sont ici exposés à toutes les privations possibles, il ne faut pas, dis-je, que ceux à qui es maux sont épargnés prétendent gagner en ces tristes moments autant qu'en temps normal. Et voilà pourquoi les boulangers hennuyers se contenteront du prix arrêté par île Comité provincial, c'est-à-dire 40 centimes le kilogramme, la farine se vendant 15 franfs le sac. Ce faisant, ces boulangers auront mérité l'estime de leurs concitoyens.

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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