La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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24 December 1915
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lere Année.—No. 34 m Edition B Vendredi. 24 Décembre 1915 La Belgime Domelle ABONNEMENTS ^ Royaume Uni. 1 an. 30 sh. 6 mois 15 sh. 3 mois 7 sh. 6d. l'abonne: 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. Twt ce qui concerne la Direction ou la Rédaction doit ttre adressé au Directeur. Le Journal ne pouvant répondre des manuscrits communiqués prie les auteurs d'en garder copie. Téléphone : Holborn 212. Journal Quotidien Indépendant Le Numéro : Royaume-Uni, 1 Penny; Continent, 10 Centimes—Pays-Bas, 5 Cents. Reaisiered a/ the (t. P.O. av a fJpcnKnancr. J ' N7 ABONNEMENTS Continent. 1 an 36 fr. 6 mois 18 fr. 3 mois 9 fr. >n s'abonne: 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.O. rout ce qui concerne l'Administration ou les Annonces doit être adressé à l'Administrateur. -e journal décline toute responsabilité quant lia teneur des annonces-Téléphone : Holborn 212. En raison des fêtes de Noël le journal ne paraîtra pas les samedi 25, dimanche 26, et lundi 27 décembre. La Catastrophe du Havre Appel à nos lecteurs Tous les Belges ont encore présente à 1; mémoire, la catastrophe du Havre qui eouté la vie à plus de 140 de nos compatriotes La plupart étaient des soldats des vieille classes ou des réformés qui, ne pouvant plu combattre sur les champs de bataille avaient volontairement repris du servie dans les usines de munitions. La plupai aussi étaient des pères de famille, et la " Bel gique Nouvelle " croit faire œuvre de patrio tique reconnaissance en ouvrant dans se colonnes une souscription en faveur de veuves et des orphelins. Parmi les différente œuvres qui sollicitent la générosité de Belges, il n'en est pas qui ait plus de titre à leur sympathie, et nos lecteurs, nous ei avons la conviction, répondront largemen à notre appel. Les souscriptions doiven être adressées à la Direction de La Belgiqu Nouvelle, 43, Chancery Lane, Londres W.C. Liste de souscription ouverte par la " Belgique Nouvelle ' en faveur des familles des victimes Listes précédentes .. .. £372 o 1 Mr. Petersson, Londres .. 2 2 < Un soldat réformé .. • 11 Abonné à Sheffield .. 21 Total £374 5 l Vienne regimbe contre Berlin Les Allemands ont la spécialité de parle de corde dans la maison du pendu e l'Autriche est la principale destina taire de leurs aménités. Après seiz mois de vasselage militaire et économique Berlin croyait lui avoir suffisammen assoupli l'échiné pour qu'elle ne s'effarou chât plus devant l'abdication totale d-son indépendance. Le moment semblai venu de parler de la constitution d'un Europe centrale où l'Allemagne aurai tout à dire et l'Autriche à s'exécuter su toute la ligne. Malheureusement 1; Double Monarchie a un passé riche ei mésaventures et celles-ci lui ont donné à défaut de prévoyance et de largeu politique, un sens aigu des réalités immé diates. Elle n'a pas oublié le • coup qui lui a porté la création de la Confédératioi Germanique, et n'a garde de souscrin à une réédition, sur des bases élargies de la manœuvre de 1834 et de 1866 Rendons-lui cette justice : ses homme; politiques ne tiennent pas encore à j ouer dans l'Europe Centrale rêvée pai l'Allemagne, le rôle que jouent, vis-à-vi: de la Prusse dans la Confédération ger manique, la Bavière, la Saxe et li Wurtemberg. Un allemand Friedrich Naumann ayarn publié un livre où la constitution d'un* Europe Centrale est considérée comme " le seul credo des régions politiques de l'Autriche-Hongrie," Vienne l'a trouvée plutôt mauvaise et, ne n'osant rejeter h thèse en bloc, elle dit " oui " en gros el " non " en détail. Elle distingue entre l'utilité immédiate de cette Europe Centrale et son utilité lointaine et admet cette dernière, à titre de précaution, oratoire,poui esquiver d'autant plus facilement le dangei de la première. Par cette réponse dilatoire, elle espère gagner assez de temps pour que' des événements imprévus se chargent de renvoyer toute la question aux calendes grecques ; en quoi elle a probablement raison plus qu'elle ne le pense. Le point de vue de l'Autriche est exposé de main de maître par le correspondant viennois de la Frankfurter Zeitung : " Naumann, écrit-il, peut avoir tous ses apaisements sur l'effet immédiat et momentané de son livre. Il est plus ®a.laisé de prévoir quel sera son effet politique permanent et quand se réaliseront ses idées maîtresses. Un homme de grande autorité politique a dit 1 que la thèse de Naumann est si con-i vaincante que si ses vues ne se réalisent pas aujourd'hui, elles se réaliseront certes dans 10, 30 ou 50 ans. Cette appréciation est significative. Il n'est pas un penseur politique qui ne voit les avantages obvies, voire la nécessité de la cohésion des puissances de l'Europe centrale. Mais ce sont précisément les politiques à idées pratiques qui apprécient à leur juste valeur l'inertie, les préjugés et la résistance psychologique qui empêehent la réalisation immédiate du projet. La mise en pratique d'idées d'une si large 1 envergure réclame des hommes de génie 1 qui aient le courage ctes responsabilités et qui, pour atteindre leur idéal, jetteront dans la lutte, toute la vigueur de leur personnalité. L'Europe centrale possède-ê t-elle ces hommes de génie ? Possède-t t-elle la volonté de s'élever au-dessus des mesquineries et des petitesses de la routine, de l'avantage personnel et des 5 carrières faciles ? Nous ne voudrions 3 pas répondre à cette question par une 5 affirmative sans restrictions." s Après cette douche d'eau froide, le 1 correspondant viennois analyse plusieurs t documents semi-officiels qui confirment t ses vues. 3 L'un d'eux déclare notamment " qu'à > trop vouloir pronostiquer l'avenir, on risque de produire des réactions et de mettre en péril le rapprochement des sentiments et l'idée même de la cohésion." 1 Si Vienne manque de généraux, elle n'est donc pas dépourvue de diplomates roués en l'art de torturer et de ) balancer les formules. Et si, pour la 3 réponse à la note de l'Ancona, Vienne ) s'était adressé à ceux qui renversent, ) sans les heurter, les dangereuses chimères de Berlin, peut-être bien que Wilson se - serait contenté d'une réponse qui, tout en ayant l'air de tout admettre, aurait - tout rejeté. Mais l'Autriche est de temps immémorial vouée au malheur et ses hommes de talent s'escriment à dissiper des rêves sans consistance, à dégonfler ^ des bulles de savon, tandis que les incapables par prédestination rédigent les r notes diplomatiques. t Pourquoi Miss Cavell fut 't assassinée On sait aujourd'hui que l'exécution de Miss Cavell fut un meurtre judiciiire Le Gouvernement allemand invoque, pour son excuse, des précédents qu'il cherche dans ^ les actes des autres belligérants. C'est faire r dévier le débat : il n'y a pas de précédents 1 à son cas. 1 Mais, en outre, il y a, dans l'affaire Cavell, quelque chose qui la caractérise et la dis-r tingue de toute autre condamnation et exécution analogues, c'est que la raison topique pour laquelle l'autorité militaire allemande avait résolu d'accomplir l'exécu-1 tion à tout prix et d'empêcher l'exercice du droit de grâce, était tout juste que la prévenue était une femme. Sur ce point, ce ne sont pas seulement les pièces du dossier de la Légation américaine qui accusent : les Allemands sont en aveu explicite de cette intention. En effet, les divers communiqués, articles ou correspondances, dans lesquels le Gouvernement allemand s'est fait défendre, expriment tous la pensée qu'îY a recherché une exécution de femme en vue de terrifier spécialement les femmes qui avaient, prétend-il, imité en grand nombre la conduite de Miss Cavell. Le correspondant W...., de la heue Zurcher Zeitung (n° 1462, du 1er novembre 1915), dans une lettre datée de " Bruxelles, 27 octobre, " écrite sous le contrôle de la censure allemande, déclare : " Visiblement, cette circonstance (que des femmes en grand nombre avaient prétendument agi comme Miss Cavell) a permis aux autorités militaires allemandes de faire, sur la personne de celle qui était la plus coupable d'entre toutes ses compagnes du même sexe, un exempte terrifiant (ein abschreckendes Beispiel)." De même, M. Zimmermann, sous-secré-taire d'Etat aux Affaires étrangères, a déclaré à M. Karl W. Ackermann, représentant berlinois de l'United Press (Berliner Lokal Anzeiger, n° 548, du 26 octobre 1915) : " La peine a été exécutée pour détourner par la terreur (abzuschrecken) toutes celles qui, se prévalant des privilèges de leur sexe, participent à des entreprises punissables de mort." Et plus loin, au sujet de l'exercice du droit de grâce, le même haut représentant de l'Etat allemand a déclaré : " ...Et si les autres (condamnées) ont été graciées, cela a eu lieu au détriment de la surete de notre armée (souligné dans le texte)." L'affaire Cavell est donc bien claire. Elle se résume en ces mots : L'autorité militaire allemande avait décidé et elle a exécuté le meurtre judiciaire d'une femme, pour terrifier d'autres femmes. Miss Cavell n'a pas été exécutée quoique femme, mais parce que femme. Un facteur décisif de la guerre L'impuissance de l'Allemagne sur la mer. Une appréciation américaine Mr. Frank Simonds, le critique le plus autorisé d'Amérique en matière militaire, démontre dans la Tribune de New-York que- l'Allemagne, en dépit de victoires apparentes, peut être considérée comme vaincue. Il dit en substance : L'Allemagne ne peut obtenir le libre usage des mers que de deux manières : soit en contraignant l'Angleterre à le lui céder, soit en acceptant les conditions auxquelles l'Angleterre le lui accorderait de plein gré. La première manière suppose une victoire ; la seconde serait une conséquence de la défaite. Mais jusqu'à présent tous les efforts de l'Allemagne pour enlever de force à l'Angleterre la maîtrise des mers ont piteusement échoué. Comparez l'occupation allemande de 8.400 milles carrés de territoire en France avec le contrôle britannique des mers, et vous aurez la situation réelle des puissances en lutte sur le front ouest. Il saute aux yeux que les difficultés économiques de la France sont loin d'atteindre celles de l'Allemagne, la France pouvant, grâce à la protection de la flotte anglaise, se procu-ser d.u charbon et du fer à l'étranger. La France a réussi, en plus,* à réorganiser ses industries de sorte que les matières premières fabriquées précédemment à Lille, Roubaix, St-Quentin, et Tourcoing, et qui étaient de première nécessité, se fabriquent maintenant en d'autres endroits. S'il était question de paix à l'heure actuelle, on exigerait de l'Allemagne l'évacuation de la France et de la Belgique. Ce serait là ume condition sine qua non que poserait l'Angleterre avant de rendre à sa rivale le libre usage de la mer, et il est à peine besoin de dire que l'Allemagne n'a pas le pouvoir de faire céder l'Angleterre à la force. Mais les choses se trouveraient ainsi simplement ramenées à la situation d'avant la guerre. Les énormes sacrifices qu'a faits l'Allemagne seraient vains ; bien loin d'avoir retiré quelque chose de la lutte, elle y aurait perdu ses colonies. D'ailleurs on peut raisonnablement supposer que l'Angleterre ne souscrirait pas à un tel marché. Dès lors l'Allemagne devra offrir davantage, ou bien elle en sera réduite à poursuivre une lutte qui paralyse toutes ses industries. Il ne lui suffirait même pas de conclure la paix avec la France et avec la Russie. Aussi longtemps que les mers ne lui seront pas ouvertes, elle sentira l'étreinte, elle n'aura pas fait un pas vers l'affranchissement, vers la reprise de la vie normale. Mais que dire de la ruine de son commerce, et de ses désastres financiers ? Peut-elle espérer de reprendre jamais les affaires avec les pays alliés ? Avant la guerre, l'Allemagne dominait le marché du monde, elle était en mesure de vendre avantageusement en France sous les clauses du traité de Francfort, et la Russie se voyait débordée par la concurrence teutonne. Mais la France et la Russie ont repris leur liberté. Elles ont annoncé leur intention bien arrêtée de boycotter les produits de fabrication allemande ; l'Angleterre et l'Amérique obtiendront des tarifs de faveur qui leur donneront la prédominance sur le | marché. L'Angleterre et la France prêteront-elles seulement leurs ports aux navires allemands ? A l'encontre de tout cela, que sert à l'Allemagne d'avoir occupé le nord de la France et la Belgique, sinon à trouver dans ces conquêtes une base de négociations avec l'Angleterre au sujet du blocus mari-time ? L'Allemagne se trouve dans la position d'un voleur qui aurait pénétré dans une maison et aurait mis la main sur les argenteries et les valeurs, et qui ne pourrait plus s'en aller. Quant à la situation dans l'est, même les victoires les plus écrasantes ne pourraient compenser les pertes subies. L'Allemagne n'y peut caresser aucun espoir de conquêtes définitives. Les peuples momen tanément soumis secoueraient bientôt le joug. L'Europe d'ailleurs ne consentirait jamais à l'établissement du grand Empire du Centre que l'Allemagne a rêvé. L'Allemagne est donc battue. Son rêve de domination mondiale s'est évanoui. Elle est battue parce qu'elle entreprit la guerre avec l'intention de conquérir la suprématie, et parce qu'elle en sort chargée de dettes écrasantes, laissant ses ennemis invaincus, ayant vis-à-vis d'elle, magnifiquement organisée pour la guerre, l'Angleterre, sa grande rivale, et ayant perdu les marchés du monde qui faisaient toute sa prospérité. Les funérailles de Champal C'est par une claire après-midi hivernale, qui faisait par instant penser aux promesses du printemps, que notre cher et regretté Champal s'en est allé jeudi vers sa dernière demeure. La foule de ses amis attristés s'était réunie dès 2J h. aux abords de la villa qu'habitait notre ami dans les environs des jardins de Kew. Dans l'assistance nombreuse et recueillie, on remarquait notamment M. Céles-tin Demblon, député de Liège, qui fut l'ami de jeunesse du défunt, les peintres Emile Claus et Jean Delville, le compositeur Delune et Mme Delune, MM. Flor. Burton, président de la section anglaise de l'Association de la presse belge, Savino, Vanderlinden et Hagaerts, vice-président, secrétaire et trésorier du même organisme, Charles Bauss, président de la Belgica, de Bauw et Philippe, président et secrétaire de la Ligue des Patriotes, Lemonnier, directeur de l'Indépendance, et ses rédacteurs MM. Verdavairne, Huysmans et Variez, MM. Wyers, directeur de la Belgique Nouvelle, Sidney Vantyn, professeur au Conservatoire de Liège, Van de Kerckhove, docteur De Peron, Joye, secrétaire de la Fédération des Avocats belges, nos confrères de Cauwer, Pauwels, Aug. Marque, Raymond Colleye, Félix Souguenet, Cari. O. Goebel, Claes, etc. Avant la levée du corps, plusieurs discours ont été prononcés, caractérisant les mérites de notre dévoué collaborateur, saluant tour à tour le grand journaliste, le patriote fervent, l'artiste demeuré fidèle à son idéal et l'ami profondément sensible et bon. M. Flor. Burton, d'une voix altérée par l'émotion, a d'abord parlé au nom des journalistes belges; M. Clém. Philippe a ensuite exprimé l'hommage de la Ligue des Patriotes, M. Jean Delville a exalté l'idéaliste que fut Champal, au nom de la Fédération des artistes belges en exil. Enfin notre col-labotateur Charles Delchevalerie a traduit l'adieu de ses amis de la Belgique Nouvelle. Le cortège s'est ensuite rrr's en marche vers le cimetière de Fulham, où a eu lieu l'inhumation, après une brève halte à la chapelle catholique de Kew. Au cimetière, M. Célestin Demblon a retracé dans une éloquante improvisation la belle carrière d'Achille Chainaye dont il était le camarade d'enfance. Ses paroles, empreintes d'une émotion à peine contenue, ont vivement touché les nombreux amis qui avaient tenu à acco-pagner notre regretté collaborateur jusqu'à sa dernière demeure. Les Journaux et les Pays Neutres. Il arrive souvent que des lecteurs ou des abonnés, après avoir lu la Belgique Nouvelle envoient leurs numéros à des parents ou à des amis résidant en pays neutres. Ces numéros ne peuvent parvenir à destination, pour la raison bien simple que les administrations de journaux seules à l'exclusion des particuliers, obtiennent l'autorisation d'expédier des exemplaires aux personnes habitant les pays neutres, et cela après en avoir référé à la censure. Si donc des lecteurs ou des abonnés désirent faire ces expéditions, il est nécessaire qu'ils les fassent faire par notre intermédiaire, et non directement. Tous les numéros qui ont été envoyés par des particuliers à des personnes résidant dans des pays neutres nous sont revenus avec la mention : envoi non autorisé par la censure. Nous engageons donc nos lecteurs à se conformer aux instructions ci-dessus. Emile Vandervelde Il y a seize mois, quand la Belgique, fut entraînée dans la tourmente, le Roi, voulant qu'à cette heure tragique l'opposition fût représentée dans les conseils de la couronne, conféra spontanément la dignité de ministre d'Etat à MM. Hymàns et Vandervelde. C'était une consécration solennelle de la situation acquise par les deux jeunes et brillants chefs de parti. Depuis vingt ans en effet, M. Vandervelde est, non seulement devant le pays, mais aussi devant l'opinion européenne, un des leaders les plus écoutés de cette immense armée socialiste que le dernier quart de siècle a vue naître à ta vie politique. Il était destiné à ce rôle par l'ardeur et l'énergie des convictions, par la richesse de la culture, par l'autorité reconnue d'un talent équilibré, par cette puissance et cette hauteur de jugement qui font les conducteurs d'hommes. Il était bien 'jeune encore quand, après la revision, il fut, avec son ami Destrée, élu député de Charleroi après une campagne homérique. Depuis, il a quitté son premier fief électoral pour représenter la capitale à la Chambre. Il ne peut être question de rappeler son action parlementaire et sociale, incessante et touffue, dans les limites de cer médaillon ; on sait qu'il n'est pas de débat important où il n'ait formulé la pensée dirigeante du parti dont il partageait l'orientation avec MM. Anseele et Destrée, de même qu'il n'est pas de congrès socialiste international où sa voix éloquente n'ait porté l'avis de ses partisans belges. Tous les mouvements sociaux, toutes les poussées d'opinion dans le domaine économique et politique ont trouvé ce magnifique orateur parmi les interprètes de la masse organisée. Cependant, son érudition, s'est codifiée en des livres documentés, fruit de ses voyages et de ses observations, au nombre desquels il faut citer le récit de son excursion au Congo Belge avant l'annexion. Voilà ce qu'était avant la guerre ce chef démocrate qui est d ailleurs un intellectuel raffiné et un lettré informé. Il participa depuis à la tournée aux Etats Unis avec MM. Carton de Wiart et Hymans, puis il entreprit à Londres la création d'un réseau d'œuvres d'entr'aide vigilante au profit de nos valeureux soldats. On sait quel développement elles ont pris, et la prospérité qu'elles doivent à l'activité toujours en éveil de leur fondateur. Que d'initiatives heureuses, que de gestes opportuns recommandent à la sympathie de tous l'œuvre de British Gifts for the Belgian Soldiers ! que de cadeaux, que de réconforts, que de douceurs envoyés au front! Aujourd'hui, c'est la Noël de nos défenseurs que l'on assure. La propagande ne chôme point ; M. Vandervelde évoquant l'héroïsme des nôtres et l'iniquité des souffrances de la Patrie, a vingt fois trouvé des accents qui rappellent les plus beaux succès du tribun d'hier et de demain. Et dans ce temps où entre Londres et l'Yser, l'absorbait sa tâche d'organisateur, il a été gracieusement et puissamment secondé par Mme. Vandervelde, conférencière persuasive qui en intéressant au sort de notre pays ravagé les populations d'outre-mer, a récolté des sommes considérables qui aident à procurer à nos troupes un peu du bien-être indispensable. Le jour où nous nous retrouverons en terre belge, on saura à quelle œuvre d'humanité efficace et nécessaire l'éminent leader aura consacré le meilleur de son talent, de son activité et de son ardeur démocratique.

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This item is a publication of the title La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1915 to 1916.

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