La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 18 May. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 02 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ks6j09xr3c/
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Lundi 18 mai 1914. — Edition .t CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE OS BELGIQUE 4î's année. > « TMo 13! LA CHRONIQUE GAZETTE QUOTIDIENNE ■"uxtLL" Rédaction. N- l*OH «, I ABONNEMENTS : FONDATEUR ! RÉDACTEUR EN CHEF; ANNONCES : pauo : 30 cent, h petite ligno. - Réclames (après les spectacles), 1 fr, la Ilgno. - Falts-dhers (corps), 3 tr. Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. uronlvn I J) l nnnjlliu la "S"0 ^ ,a'ls-|)iTcrs (fln). 2 (r. la lipic. — Nécrologies : 2 ir. la liene. — On ne garantit pas les dates d'insertion. U Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 ir. 75 pour trois mois. VIClOP (18 13 IliiûMlIi JCilD (1 Aul'liiMMÎ L» publicité commcrcialo est exclusivement reçue à l'Agcnce-Rcclamo Godls, 1, place de la Bourse, à Bruxelles. Télcph. A. 359» Tous pr.ys tic l'union postale, 30 fr. par an. Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont rwt nur linmanT ,t„ •: ni 7 iitinma .t., t, -.i ÇA ET LA LA HÊTRÉE DE REMERSDAEL Reimersdaeil est une petite commune — I (création [moderne, je ipeuse, car, autant qt I an'on soutient, ©île était autrefois simple < I pendance dé Hambourg ('rien du Tr I <ius), le vEilage voisin — .située en cette ■ I {;:on d'extrême nord-est de ia province I iLiège qui pousse une pointe jusque 'dans I voisinage 'd'Aix-la-Chapelle et se -termine p I les territoires de >Moresnel et du Bleyterg. Contrée d'un caractère et d'un charme pi I «tentais : le (pays de Herve et d'Aubel, d'i I peet idyllique et pastoral, aux verdures fr. I clies, aux prairies encadrées de liaies 'vive I sillonnées de petites sentes dont Des tre I çons commun iquent entre eux à travers t I clôtures par des échatis que 8e piéton esc I llade allais qui apposent au ljétail parqué I (paissant mu obstacle insurmontable; came I dans tes pâturages 'hollandais, on y vi I cheminer, leur «eau à la main, les filles I tome s'en affluât 1 raire Ile liait crémeux (c I i! l'est toujours, en sortant du pis, niais I qu'il a cessé ide H'être quaind nous 'le J) I monsl...). J'ai beaucoup connu jadis cette ter I riante et ipaisiMe. C'était il y a longteaiip I lors de mes années de collège; nos iprom I oades ibi-hebdomadaires sne fournirent d I occasions nombreuses d e Ha pancouirir cl a i I nous les Sens. Elle aivait alors dès attirai I dont elle a perdu "une partie aujourd'hui, d ■ puis que lia .barbarie des propriétaires et I sottise des municipalités lui ont saboté i I peu partout les Iwuquets de bois qui cor R çlétaieot si 'heureusement (le décor pastor I do ses iprés et de ses vergers; les dryades ■ les chèvre-pieds, par des 'beaux soirs, s I mêlaient 'volontiers aux nymphes des prt I ries pour former ces rondes flottantes dai I les brames du crépuscule, dont nies yev ■ nie quinze ans furent charmés; mainte'nan I il ne 'lui reste plus guère de divinités sj ■ vèstres, brutalement chassées de Heurs de I niers refuges, — et ivoilà une chose fort d I ploraMe., *** M. Hector Colard, l'autre jour, passai | par là, eu auto, avec un ami, ramarqu I qu'une superbe liétirée de trente-sept hei I tares qui s'élend .le long de la route d'Aï ■ bel à la 'frontière thaïlandaise, sur 8e terr I loire do la commune susdite, n'attendait pic I uue la cognée promise pour disparaître I son tour : les 'arbres portaient la marque d I sacrifice. -Il en ■instruisit aussitôt le comit I du Touring Oluib de Belgique, protecteur c'< I signé des bans 'hêtres contre les méchanl I- humains. Les -amis des arbres s'émurent < I adressèrent une requête ù d'administrafio I communaSe ide Rennersdacl; cette requét | était accompagnée d'une lettre du .présider [ tle ta puissante association, M. Séant, qt I fait partie avec irnoi ide la Commission royal des Silos, ce qui lui donne un titre suppl. I mentaire, pour défendre la cause de l'es [ thétique naturelle. Et voici la réponse qu'obtint M. Séaii (j'emprunte cela au récit que fait de l'aver [ lure M. Cotai, dans le dernier Bulletin d | Touring ) : | « Votre, vos. si vous voulez, délégués on I manqué aine 'belle occasion ; ils vous on I icurité. Nous saurons mettre votre pétitio: I au point. » I C'est signé : « Baron de FUratenberg. Ce nom de Eiirsteniberg, géographique I ment pariant, est très répandu en Alterna I gne; de plus, il appartient ù deux famille I illustres, .dont l'une, les princes, originair [ du grand-duohé de Bade, 'compte dans s; I lignée deux prélats fameux, évéques d I Strasbourg et en môme temps princes abbés de Stavelot, au temps de Louis XIV I l'autre, 'les barons, d'origine westçhaîienne I C'est probablement à une branche de celle I ci qu'appartient le signataire idu texte laco I nique reproduit plus haut. | M. Cdland lui dédie cette observation u .Dans le voisinage de notre frontière, non: avons rencontré en Allemagne des geii: | très policés. -Ii faut croire que le déracine ment ne va pas à itous les Allemands... » H pourrait bien y avoir là une légère er rcur, en cé sens que le déracinement doi tiater de trop loin pour qu'on l'attribue ;\ !c personne du correspondant de Al. Séant : er effet, Je bon Van der Maeilen, dans son die 'tionnaîre géographique de 1» province de Liège, publié en 1831, écrivait déjà ceci, i l'article « Hu.mbourg n : « .On y remarque un château, à O-psinnieh (dépendance actuelle il» Remersdael), d'une construction' antique: t appartient à M. le baron de FOrstenberg. > I Le propriétaire actuel, qui est évidemment [ do la génération' salivante, a donc eu tout le loisir de se belgiser. Mais cela n'est qu'un délai! sans impor-'•■""e. Ce qui importe, c'est de sauver les j arbres. L'affable laconisme de AI. de Ftirs-j fîiïberg ne permet pas de saisir très clairement ce qu'il a entendu par ces mots : «Vos délégués vous ont leurré. » Si cela signifie Vie l'on s'est trompé sur les intentions ar-i'or.cides des dirigeants de Reimersdael ot <1» il n'est nullement question d'abattre les ''Cires, M. Calard riiposte à cela par ces affirmations catégoriques : I, " ' ^it que nous signalons est indénia->'-• La délibération de décembre dernier du couse»; communal de Beiiiersdacl ne -laisse aucun doute sur l'attentat qui va se perpé-«i l'on n'y met opposition. Nous avons ■i, de nos yeux vu, le commencement du sa-crsice; nous avons vu les arbres, marqués pour la mort. iL'évidence est là. » Et il ajoute : ; Au 1,0111 <'és S5,000 membres, du T. C. II., nous protestons éncrgiquomcnt. » I \1K chiffre de protestataires déjà suffi--• •liment respectable, 'On peut ajouter tous i'irlo ?U,'' snns 6lre Touring, estiment que *hc vandalisme destructeur de forêts toléré ° asssz c^er P3llr 'Pouvoir être encore * * * LE BARRAGE DE L'OURTHE Affaire itoujours pendante. Les partisa du .projet tiennent bon; tes -vrais amis de nature continuent à le combattre de tout de leurs forces. i'jj Je dis les vraiis, parce que ces partisa ié- n'ont pas manqué, seJon les meeurs s u. tueUes, d'arborer le initoie drapeau que leu ■jj. adversaires. ,Ie Par une 'pétition- .adressée à la .Oliambro ,]e couverte do plus de vingt onillle signaturr ar ces derniers ont protesté contre le projet barrage e.t demandé ce que nous ne cesso: ir. de réclamer à cor et à cri à l'exemple d s_ autres pays, rétablissement d'un parc n jj_ jtional dans la région su.peribe et caixictéris s que du conifluent des Deux Ourthes, ce; rl' que notre pays est intéressé à conserv es plus qu'aucune autre en son état naturel a. qui est pnéciséanent guignée par les fabi cants de barrages avec lacs artificiels. Nul le n'est plus digne d'élue réservée, proclam ,11 intangible. j'e Cette pétition a élé soumise à l'examt jj. d'une coirunission, — et, tout dernièremer -0 on a fait courir le bruit qu'elle avait été m I aiccueililie par ladite commission. 'Or, ce bruit est iaux et la nouvelle partr teonent inexacte. La commission a déposé un rapport < s' sont présentés tour à tour les arguments a< f' deux parties, 'barrageux et anti-barrageu ^ rien de plus. De conclusion, point; le rappo teur s'est comtenté d'exposer le pour et contre. La question reste donc entière; c'e J" le Paifleinent qui décidera, sans que l'avis t rapiporteur .puisse influer sur sa décision. Pour moi, j'ai dit 'tout ce que j'avais à di, Jj sua- lia conservation ide ce merveilleux sit d'autres défenseurs sont venus briHanume! " et abondamment à la rescousse; j'éprouv j rais une certaine honte à y revenir encor | parce qu'il est pénible d'insister sur des v rilés aussi claires et qui s'iniposent comn j ceBe^ci. l' Quand l'affaire viendra devant îles repr „ sentants du pays, je ne doute pas qu'r . n'entende des voix éloquentes s'élever poi la défense du site menacé par les barban sous prétexte de civilisation. Jean d'ARDENNE. 1 i»o—< t iE^US FAITS,_PR0F0S MENU! POLITESSE DES PEUPLES 1- j. L'un a cric : u Vive la France! », a s lieichslag; l'autre devra (on csl poli ou on n ■<x L'esl pas) crier : « Vive l'Allemagne! » a u Palais-Bourbon. Malheureusement, la pli <3 pari des assistants ont ri, tes autres ont et scandalisés. Les députes au lieichslag, e s majorité, ne veulent pas qu'on crie « Viv it la France! » (sentiments réciproques, s an q doute, des députés français à l'égard de l'A e lemagneJ, et si on ne veut pas que vive un 1 nation, cela signifie, ou je me trompe [or, ^ qu'on veut qu'elle meuve. Voilé de beau Q sentiments qui s'étalent in-lempeslivemeni >_ Mais un <sociaiiste a fait, remarquer . « Vous crierez <« Vive la France! » le fou ou le Kaiser et le 'président se feront un ^ visite... ». Evidemment, et reste à organisa cette visite, en la rendant d'abord possible j et c'est môme un des ressorts qu'emploie /or la diplomatie moderne, cet enthousiasm progressif et communicalif des foules prove que par la promenade d'un aimable ou d'v\ imposant monsieur sous des drapeaux, de lanvpions, avec de la musique. En Albanie, on procède ainsi pour crée " l'âme albanaise. Cinquante ans d'hymne na • tional permettront; de célébrer le jubilé pa - Lriotique d'une nation où il n'y avait que de. s clans et des races ennemis. C'est le procéda 2 qu'on emploie pour faire chanter les vérins i mais il es\l bon pour les hommes... Alors... Aiors, il csl évident que le jour où il n'\ - aura plus entre France et Allemagne h ; grosse quesiion qui crée un devoir inélucta ■ ble à l'une des deux nations, et que l'autr< - se doit, puisqu'elle (u\t la plus forte, de faci • Hier, il suffira de quelques cris cordiaux hymnes nationaux et lampions, pour que le, : haines s'envolent à jamais. Ce vieux philo i sophe d'Edouard Vil connaissait le truc e \ ?,n joua. On crée des patries et des ententes avei des lampions, des imisiques, des cortèges e . dés discours; les gens ne demandent pu; mieux que de se blouser eux-mêmes. On li constate vin-gt fois depuis que c'est la démo cratie elle-même qui reçoit ses visiteurs dam sa rue... Demain, tout Bruxelles aimera li Danemark comme Paris l'aime aujourd'hui Y 'est-ce pas ingénu, et charmant? et qu'il es donc facile de désarmer les peuples Malheureusement, le désarmement n'en richirait pas Krupp. BOB. Au jour le jour Lâ POLITIQUE On n'imagine pas les effets comiques Mk' produits par le système d'iiistoire «i 'a Père Loriquet », qui est en usage chez les cléricaux !... Si le jésuite de ce nom fut célèbre poui avoir rédigé un manuel d''histoire, racontani que 1-e général Buonajparte Avait été simplement au service du roi légitime, les journaux cléricaux font constamment usage de procédés de polémique sortant de la même école. Nous venons d'en avoir encore un exemple. Le -VA'0 Sicclc a raconté l'alliance électorale des .socialistes et des cléricaux français, fous des journaux do France avaient commenté la chose avant lui. Mais c'est Irop encore, dans le monde clérical que d'avouer l'évidence et voici plusieurs journaux du parti qui nous apprennent crue jamais des j série aux n'ont favorisé des socialistes en i France, à «es derniers scrutins. | En veine d'arranger la vérité (laquelle, du reste, leur impose depuis quelque temps de nombreux mécomptes), tes mêmes .cléricaux ont entrepris de « présenter » l'affaire des petits-frères arrêtés à Lille. Par exceiptioi il ne s'agissait pas d'une affaire de mœur ns et ce premier succès eût dû satisfaire h ]a journaux de droite. Mais voilà : si 1'affa,il es est politique, dïle est aussi- incroyablemei significative ! as Alors, pour l'instant, on se borne à dit IC. qu'elle est exagé-uée, infiniment exagérée. rs Les petits-frères ne votaient pas pour de monts, mais simplement des absents, plus o moins nombreux, il est. vrai. s Bap,petons simplement ceci : Peu nou chaud lia forme des fraudes commises ls IVItranger par les « petits frères ». Ce qt ,s nous y intéresse, c'est île n témoignage d a_ moralité » ainsi dévoilé à tous. Une parenl lj. d'un des inculpés a dit : « 11 a souffert pou 1e la bonne cause. » t.a bonne cause, pour ce ,r gens-là, c'est la. fraude, les procédés les plu c{ maiHionnètes. Ce fait se joint à l'histoire de •j. suisses ide l'église .Sainte-Guduile, lesque! Ie corrompirent des électeurs sur l'ordre môm •>e du' clergé. Le tout, nous montre comment no adversaires entendent il'lionnôteté, et d ,n quelle nature sont ces congréganistes auj j quels vient d'être livré l'enseignement pu a] blic de Belgique. j- PETITE CHRONIQUE ï3 Regarda en arrière ^ 18 mai l902.— Couromiemoni'd'Alphonse XIII r" roi d'Espagne. 31 u Les beaux dimanches. iNous avons eu, .hier, une véritable journé< e d'été. A voir le ciel chargé de gros nuage: jusqu'au comme ne einient de l'après-dîner, i ^ entendre siffler dans .les fils du téléphone uni ibr,ise qui faisait du 100 à la seconde,un étran ger eût pu s'y tromper. Pour un Bruxelloii 'bruxelîisant aucun doute n'était i>ermis : c'é ^ tait bien l'été — l'été à BruxeUes I On le reconnaît chez nous à quelques plié nomènes inflexibles qui se produisent tous le: n ans à la môme <spoque. Et tout d'ahoixl, er ir été — le véritable été — îles cafés, brasseries 's et catberdouiohes du bas de .lia ville gfcourMen jusqu'à 1 heure tapant d'innombrables con som/mateurs de far.o, de camibijc, de boone _ kaanp et de vieux-système. A partir de ce mo % ment jusqu*à la nuit tombante ces même; à établissements sont- vertigineusement vides Les foules altérées ont envahi tous les tram ways qui. mènent aux guinguettes de £»a.n u lieue... q Un autre signe infaillible, c'est la haussa u subite qui se produit sur le fromage blanc — plattekees — les oignons veits et le noix j raifort dit le ramonaiche enragé. A côté de ces signes caractéristiques, il en c est quelques autres moins décisifs : .la multiplication des bottines jaunes, la floraison S -des chapeaux de paille, le pullulement de* « chochetés » de musique. c ,11 an™ parfois aussi qu'il fasse beau. ' Mais c'est bien rare. c <r==S> Naïve simplicité. I Le colllaborateur parisien du « XX® .Siècle » signale avec surprise la façon dont un jour-' nai allemand aipprôcie .les élections françai-j &es. Voici l'extrait essentiel de l'article d'ou-tre-Rhin, : En votant pour les socialistes dans bien des ^ circonscriptions, les électeurs catholiques ont j voulu exprimer leur désir de voir affirmer au liberté du culte et de l'enseignement. Ces deux , principes figurent au programme socialiste et ' non pas à. celui des radicaux. Les catholiques " n'ont donc pas pratiqué la politique du mal - extrême, comme on l'a dit ; iLs se sont confor-? més, au contraire, au principe du moindre mal. ' (Convenons avec notre confrère que cette ex-' plication assez sim(pLe nie (paraît pas bien s'accorder avec les réalités. ' 'Mais ce qu'il y a d'amusant, c'est que lui-r môme, après il'avoir reproduite et critiquée, ' en formule une seconde encore plus simpliste ' ô4 plus criticable : , Savez-vous comment les socialistes compren-• nent la liberté du culte ? Leur rêve serait de voir les églises transfonnées en maisons du " peuple ou lçs fidèles pourraieait célébrer leur culte, le matin, et les prolétaires conscients tenir des meetings l'après-midi. f .Non, n'est-ce pas? S'il ne s'agit pas de sec-! tarisme -politique, qu'un homme int-elligent , nous fasse grâce de ces calembredaines ! Et si c'est de la phraséologie électorale, — qu'il adopte la formule d'il y a deux ans, encore plus simple : Libéraux : Bonnot i Socialistes : Garnierî « La Justice embrassant le Droit »• Joli sujet ide pendule..., joli sujet do tableau aussi, se dit notre talentueux peintre X.... lequel prit prétexte de cctie émouvante e.t symbolique donnée pour couvrir de rouge, de bleu et de vert une toile de plusieurs pieds carnés. L'auteur de cette remarquable peinture l'a présentée à «M. Carton de Wiart, qui a Oipiné d'un air pince-sans-rire : « Je vois, je vois : la Justice embrasse 3e Droit. Elle est contente de le voir. Elle a si peu l'occasion <de le rencontrer. » Les ponts du vieux BruxeUes. 'Dans son article : « Le port de Bruxelles », la « Chronique » a dit que.l'histoire ne garantit pas l'usage auquel on. employait il es nombreux moulins qui, avant le voûtement de la Senne, mettaient une note si pittoresque dans «l'aspect de la ville. .Un de nos amis, -pour qui ni le présent, ni le passé de la capitale n'ont de secrets, nous envoie à ce propos une note qu'il a extraite d'un livre paru à Bruxelles, chez Pauwels, imprimeur sur le iGrandiManohé, en 1777 : « Bruxelles illustré ou description chronologique de cette ville », par J.-A. P«ombaut. Elle est ainsi conçue : •« Cette rivière (la Senne est d'un grand secours pour les .moulins à grains, à papiers, à (foulons et pour -les tanneries, les teintureries, et les brasseurs, qui se. servent de son eau pour faire la bière, qui est la boisson ordinaire des habitants, « Un mot héroïque. 'i Le « Journal des Tribunaux » a enregistr s ce court idialogue, qui est d'un héroïsme sim e pie, profondément émouvant... tt « Vu tantôt, dans les couloirs, notre ineffa ible confrère T..., le plus consciencieux de no c gardes nationaux. — On m'a dit que tu avais déjà « encaissé s quatre jours de prison... u — Et 100 francs d'amende!... Oh ! j'irai biei jusqu'à trente -jours de cellule. s — Cela t'émeut-il ? — Non, puisque j'ai raison « en droit... » 'i 6=^=3 0 Films sensationnels. e y .Le « ciné » -triom/phe i a Paris seulement s pour la saison dernière, il accuse seize mil s lions de- recettes. Antoine, — .une .des plus ra s .res intelligences du temps, — fait, piteuse s ment, faillite à l'Odéon ; mais, .ténébreux oi e (plaisants, interminables .toujours, ingénus,.m s vraisemblables et sempiternels, les films, -e qu'ils soient de la marque Chose, "Truc oi Machin, — ne- lassent ni l'attention, ni la fa veur-du public. Le « divin » d'Annunzio, lui même, ne résiste plus à la mode, et vient d'é cr.ire, pour le ciné, un drame, — d'amour évidemment! — « Cabiria ». Rome et Milar représentent, actuellement, cette romanesque histoire; qui a coûté, aux éditeurs, la baga telle .d'un million deux cents mille francs.. Ce n'est pas tout!... De plus fort en plus lort comme chez Nicolet : Le propre frère de Guil » .laume II, le prince Henri de Prusse, a conçi un « film », lors de son récent voyage er Amérique du Sud. « Fidèle jusqu'au bassir de .natation j», — c'est le titre, oui, madame — a .été « tourné », — -nous apprennent leï ' gazettes émerveillées, — à bord même di ' vaisseau princier, le « iCap Trafalgar ». L( J Kaiser, — beureux homme 1 — en aura la pri nieur. « Et nunc erudimini »... Attendons, avec patience, cet auguste « bas sdîi de natation » et cette somptueuse « Cabi ria . », qui ne sauraient manquer d'arrivei jusqu'à .nous. Fasse le ciel que ces filims sen sationnels nous changent des inévitable* eows-boys, Bocamboles ou autres Fantomas | et puissions-nous, pendant quelques précieux instants, oublier l'aihurissement conventien nel de Prince-Rigadin ; le sourire, aux dents espacées de Max Linider ; et surtout, ah I sur tout, les attristants et ipuériils mélos, qu< ' «" tournent », avec une tragique et implacable conviction, ces messieurs et dames de la Co médie-Carré !... Tous au Marché de la Madeleine. iLa troisième et la dernière après-midi delà kermesse tlan.dro-uall-onne de la Zwans Exhibition sera 'celle d'aujourd'hui, ilunidj, de 3 à 8 heures. Ceux qui n'y ont pas encore étc y seront tous. La 'fantaisie de nos artistes s'est donnée le libre cours, et qui. n'a pas vu le Cirque artistique et 'littéraire, la célèbre voyante, le Musée des nouveautés scientifiques, le .célèbre Palais ide la Danse, n'a rien vu. L'entrée générale est de 1 franc. Non voiles à. ia mate Au Salon., devant un marbre .magnifique : — .Hein, F-ifine. que. dis-tu de cet Apollon ? — Qu'iL sera bien plus beau en automne. — Pourquoi ça ? — A cause de la chute des feuilles. >-*»♦<&-< — Affiche électorale Mes chers concitoyens. Depuis ilengTtemps des critiques ont été élevées contre notre système de procéder aux consultations nationales ; CES CRITIQUES SONT JUSTIFIEES. Le gouvernement auquel fai l'honneur 'd'appartenir est décidé à faire régner, dans les élections législatives du 24 mai, PLUS DE LOYAUTE ET PLUS DE JUSTICE. iSoucieux de poser (1) des actes conformes "à la plus stricte légalité, il a arrêté, pour le prochain scrutin, les règles suivantes, que j'ai l'honneur de porter à votre connaissance: L Tout citoyen beûge, âgé de 21 ans et ca« tholique, est électeur à deux voix ; 2. Tout autre citoyen beige disposera d'une voix, sauf les exceptions ci-après stipulées; 3. On doit voter à la fois en français et en flamand. Tout bulletin uni-lingue est nul de plein droit; 4. Chaque électeur se rendra au bureau de vote, porteur de sa carte. Toutefois aura droit à obtenir une carte, à rentrée du bureau et sans avoir reçu de convocation, toute personne qui justifierait avoir son domicile ou sa résidence dans l'arrondissement de Lille. 'Cette carte lui' donnera droit à une voix, lElle lui .donnera droit à deux voix, si le titulaire justifie de son affiliation à un ordre religieux. Si le titulaire est porteur d'actes de décès de ses parents ou amis, il aura 'droit à autant de voix qu'il produit d'actes de décès, plus deux ; 5. Tout francnmaçon sera privé du droit de vote ; G. iM.le comte Woeste est chargé par le gouvernement 'd'assurer dans tout le ^ays la sécurité et la sincérité des opérations électorales.Il devra spécialement s'occuper de réprimer avec sévérité tous actes de fraude, de corruption, ou de simple pression. L'arronidissement "d'Alost n'est pas soustrait à cette judicature extraordinaire ; 7. Les électeurs qui seraient hésitants sur la portée de leurs droits ou de leurs devoirs peuvent et doivent se renseigner à cet égard. 'Ils n'ont qu'à s'adresser à l'église Sainte- j Gudule, Parvis Sainte-iGu'dule, à Bruxelles. On leur fournira tous les éléments nécessaires pour former ou appuyer leur conviction. Prière de demander Je suisse. Fait à Bruxelles, le 17 mai 1014, Baron Ch. DE BROQUEVILLE, ministre de la guerre, chef du .cabinet. p. c. c. SILLY. (1) Nous regrettons de devoir transcrire cette expression vicieuse : c'est une de celles qu'affectionne le plus l'honorable chef du' gouvernement. — S. s MANNEKEN-PIS ■(Sur l'air de «M. Dumollet») 3 Bon voyage A iMannelven-Pis , Qui pour Lyon .part en grand équipage, iBon. voyage ! A Manneken-Pis Représentant patenté du pays ! Fier plébéien, d'allure un peu gauloise, Il fera prime au pays des raisins ; Nui mieux ique lui de l'âme bruxelloise 'Ne ipeut donner l'idée à .nos voisins. Jovial, frondeur, fort .dédaigneux des nippe 1 Dont aux grands jours on. va l'enveloppant, Il rougirait ide trahir ses principes Pour obtenir un pouce de ruban. 1 N'obéissant qu'aux lois de la nature, ■ Le voit-.on vivre en se croisant les bras, ■ Battant la tlem/me et roulant en voiture, 1 Ainsi que, font Jes .repus d'ici-bas? ■ Sourd à l'émeute, insensible aux averses, • 11 fait -sa tâche en silence et debout ; ■ S'il reste froid d'ans 'les pires .traverses, ' C'est qu'il est sûr de tenir le bon bout ! i A-t-il jamais, comme tant 'de notables, ■ Frotté la manche à. nos hommes d'Etat, Et soi-disant pour aider ses semblables . Sollicité le (p.lus mince mandat ? ■ Rien rie lui chaut que ce que font en. ville Ses bons amis les.(buveurs tle faro Et, malgré lui, sur son socie immobile : Parfois s'il pleure, eh 1 c'est de rire trop 1 , Resté Mêle aux frauches habitudes i De bons aïeux vantés pour leur grandeur ; Il fut témoin de bien des turpitudes; . C'est lui pourtant qu'on taxe d'impudeur ! Qu'Importe ! .Seul, en ce siècle hypocrite, 11 se conduit avec sincérité, Ne trempant .point ses doigts dans l'eau bé ■ Et préférant à tout (la liberté 1 [nite Bon voyage A Manneken-Pis !... etc. POLICHE. LA VIE BRUXELLES LE BEAU DIMANCHE. — LE FAUBOURG DO MINICAL. — LA FOULE BRUXELLOISE. -LA PAIX DE L'AME ET LA SATISFACT.Ot DES APPETITS. SOIREE DOMINICALE CINEMAS ET MUSIC-HALLS — EXOTISME iLes gens qui se piquent d'avoir de la con versation, .des idées, des ■sentinieiit-s rares ont beaucoup de mépris pour ceux qui par ient ide* la -pluie et du beau lein.ps. Ils oui lorl ce sont eux .qui .rciprésenten't lu sagesse éter neilte, l'Iiuinible sagesse .peput-aire qui 11e voi pas plus loin que le bout de son nez, mai: qui, du anoins, voit, nettement ce qu'il y a ai bout .de son nez. La pluie et le beau temps Mais c'est peut-Ctre ce qu'il y a .de pins im portant pour les hommes. Par les froides journées d'hiver, sous 111 ciel bas, pourrail-on concevoir autre c-liosi que de Dugubne? Il suffit, quand on se réveille, de voir 111 rayon tle s-oUeil s'inftll-ier au travers de se: rideaux, dans I.o désordre de la commode, e vous taire des grimaces dans l'armoire i glace, -pour s» sentir une ilme des diman ctoes. Un peu de beau temps et l'on est prô à. t'roU'v-er que les hommes sont aderaibles que la politique est un sport plein de grandeur et de noblesse, et que la vie tittérai-w est une idyilile composée par des gens d'esprit.* * * Le fait est que c'est bien joli, un dimanche matin à BruxeMes. Dans le quartier que j'habille, et qui n'est pas trop loin de la e un-pagne, ii a encore un petit air rural tout è fait gentiJ. Parmi les gens qui vont à la messe, on voit les familles bien pensantes de la grande avenue : monsieur en complet sombre, l'air ennuyé et distant, madame vùtue avec ce dédain de l'élégance à. quoi se reconnaissent les gens bien n'és dans l'ordinaire de la vie, et les cinq ou six entants, garçons et Ailles, dans l'unitoiune interchangeable des famiUes nombreuses; on voit l'automobile de la .riche Mmc van X..., devenue dévote depuis qu'elle a une automobile. On voit de jolies dames toutes -parées, et fort pressées d'expédier le bon Dieu pour passeï lï des occupations .plus profanes. Mais on voit aussi de bonnes vieilles paysannes, arborant au-dessus du mouchoir traditionnel qui recouvre leur chignon, un .de ces chapeaux couverts de roses bleues comme on n'en fabrique que pour le village; on voit aussi « les petites files de chez les sœurs », qui ont les cheveux bien tirés sous un bonnet blanc, et. des joues -luisantes comme peintes par Léon Frédéric. On voit même, û merveille! quelques muralohetis portant encore la .vieillie oasquette de soie brabançonne. Et après la messe, il y a des gens qui s'attardent longuement chez le pâtissier, comme en province, tandis que les hommes libres, au café d'en face, un beau café, étirucelant de gilaKès, un Cosmopolite 011 un Universel, commentent les journaux, ou font leur première partie, la partie apéritive. Mais, à cent mètres de là, le long de la. chaussée qui file vers tes champs, il y a un autre .vieux cabaret, avec, au mur, comme dil Jules Deilacre, dans son Clvant provincial : Avec aux murs, des cadres tout en or Où posent l'ancien Roi «t sa famille El les affiches violentes du notaire Et le râtelier de pipes en terre Et le eomptoir ventru qui brille tDe cuivre, d-'étains -et de poteries Et l'a luisante pompe à bière Dressant ses bras en porcelaine Où pend la lettre mortuaire -De la semaine. Ce sont les savoureux contrastes de nos ,faubourgs, où la vie se transforme d',année en année, qui .bientôt, vont s'uniformiser en une immense cité de .petite bourgeoisie con-.fortaJule, mais où persiste encore pour un -peu de temps un peu de celle bonhomie brabançonne qui faisait le charme du vieux Bruxelles. *** Matheureusemenl, dès que l'heure du déjeuner a passé, cet air gentiment provincial .du dimanche suburbain disparaît. Le long des aivenues, le long des boulevards, le long des chaussées, c'est la longue théorie des fa milles endimanchées. D'où diable sortent tous ces Bruxellois qu'on voit, jia.r un beau! dimanche, s'avancer en années compactes vers tous les cafés, vers toutes les guinguettes, vers tous les jardins, vers tous les lieux où l'on s'amuse, ou, du .moins, où l'on 'a. l'air de s'amuser. 13s grouillent au Bois de la Cambre, le long de l'avenue Louise, au paire Oosaphiit, au pare de Koekelberg, un découvre des familles dans le moindre taillis (le la. forêt de Soignes. Pas un cabaret où l'on ue fasse des consommations effrayantes de café-craimique, de lambic-gucuze, d'omelettes au jambon et de tartines au fromage., On en voil jusqu'aux confins de la grande banlieue, vers Over-Yssclie, Tervuereii. La llu'pe, Waieiîbo, Bercham, et ils sont tous 3 également propres, luisants, placides et sa-tfeifails.Eu vérité, BuuxeMes, en temps ordinaire, pent-iil contenir lant de gens heureux de vivre? Car l'impression dominante d'un dimanche tbrjxeilois, c'es-t une satisfaction étalée et pacifique. A regarder les figures de ces promeneurs, on dirait que jamais ni une inquiétude ni un chagrin niait effleuré l'âme apaisée de tous ces braves gens. H est bien rare qu'on voit .parmi eux ces visages ardents et flétris, tourmentés et. aventureux-, comme lassés d'une fièvre constante, qui rendent à la -fois si 'laides, et si belles, certaines foules de Paris. Ils n'ont pas eu de déceptions hier; do demain, ils n'attendent rien de trop. 'III est facile d'assommer de quelques ironies bien 'littéraires ces foules bourgeoises du dimanche. Jules Jouy, je crois, ou Mac Nab, ou qualqu'aulre barde du Cliat Aoir, a, jadis, décrit avec une amusante férocité les m bourgeois » qui se promènent dominica-lemenl. 11 suffirait .d'adoucir certains traits, d'en 'renforser d'autres, .pour obtenir une cluarge assez juste du dimanche bruxellois.. Mais ù tout prendre, cette sagesse tranquilla dont il est l'illustration a sa beauté. Peut-être en se contentant du confortable solide que le hasard et leurs ancêtres leur ont fait, . ces braves gens qui par une excursion ù Maeder Lambic satisfont à la fois leur besoin ' de sociabilité et leur amour de la famille et leur admiration pour la nature, nous ind-i' quent-iils la voie du Progrès. De bons esprits assurent que la société -saine de l'avenir sera ■celle où chacun possédera, dans un faubourg . bien aéré sa petite maison avcc un jardinet devant la porte.et une boute de verre « esthétique » au milieu du jardinet, où chacun sera assuré du café, de quatre pains dans la semaine, -et du cràmîque le dimanche... * * * ... Et la journée se tcimino .au' cinéma. Dans l'avenir, le cinéma sera sans d-oule. 1 vraiyamblabement antialcoolique, sociologi-: que instructif et foralisaleur. Pour le mo-• ment, on y voit des dames épouvantables, historiques et modernes,des scènes de guerre - et de massacre, R-ocambole, Fantomas, Nie le , Carter et autres personnages sympathiques - qui exaspèrent les professeurs de morale, : mais qui amusent le bon public. Et n'ou- - M'ions .pas que même chez les professeurs de t moralle,-itl y a un effîé bon public qui subsiste., i Pour moi, j'avoue pourtant que le cinénin 1 11a m'eniclianle guère. Ce-Me humanité sacca-! dée et gi-ini-anante me lait l'effet d'une cari- - càtune craeffle et comme mécanique de l'humanité wéritable. Tout cela me semlilo 1 n'avoir qu'une réalité schématique cl hors : la vie. Jamais mon imagination 11e s'accra* ehe à ces pantins documentaires el brutaux, 1 el je nie demande comment 011 peut frémir ; ii voir se dérouler leurs aventures. Seule-. nient, je suis bien obligé de constater que i .l'on frétait. Donc, c'est moi qui ai tort. A cité ctu cinéma, il y a du reste le music-iliall, où cette kermesse permanente en plein air, qui s'intitule à l'américaine Luna Park. .Là aussi, les bonnes, gens qui n'-on-t pas d'imagination Irouivent à. se safi-sfair.e de -plaisirs dont l'origine anglo-saxonne suffit à démontrer la saine puérilité. On y peut comparer toutes les variétés du toboggan,, de la monliagne russe, et du water-diu-le; les i-mi-l al ions les plus réussies du roulis et du tangage. On y peut faire des cartons, casser de la \aisselte, danser au son des valses -viennoises ou entendre chanter la romanche ■américaine. Rien de meilleur pour détendre Iles nerfs ou reposer l'intellect fatigué par toute une semaine de combinaisons financières et commerciales. Mais .si, par surcroît,: à. cette soif légitime et hygiénique de distraction, .vous joignez quelque besoin d'imagination voyageuse, vous pourrez les satisfaire auss'. A la nuit tombée, ce music-haH flamboyant qui dresse ses palissades le long -du canal a vraiment l'air d'un coin de pays neuf. Avec cet immense entrepôt tout noir, cette vaste place déserte nue sillonnent quelques automobiles, ces cabarels dont les vitres éclairées brillent dans le lointain, et tout près rte vous, cette débauche de lumière crue, cette violence de musiques cacophoniques, où la Brabançonne, Sambrc-e!-Meuse se méfient au One-Step ou ù la Veuve joyeuse, cela vous a des airs étranges et fantastiques hors des temps; hors d'Europe surtout, c'est un pays d'aventures artificiel el mensonger; c'est l'Amérique ou l'Océanie ou quelque concession de Shanghaï; une vision d'exotisme brutal, comme nous t'aimons depuis Kipling. Voilà qui est bien dangereux pour quelqu'un qui vient de goûter jusqu'à la lie la paix d'un dimanche bruxellois. Heureusement, l'échoppe aimbu&mfe d'un marchand de pommes de terre frites et son honnête odeur de suif, vous lappîlïrera à point nommé que vous n'avez point quitté le confort de la patrie, el. l'a patrie du confort... ERGASTE. Echos parlementaires LES TRAVAUX D'HERCULE Qui donc proposait de faire distribuer des dragées d'Hercule à nos pères conscrits '! Ils n'ent ont, palsambleu, pas besoin et nous les croyons de taille à en remontrer au vainqueur de Géryon. Qu'a-t-il fait, après tout, le héros antique î I! a nettoyé les écuries d'Augias ? Parfait, mais nous le défierions bien de débarrasser la litière parlementaire dans le temps que vont le faire nos vsénateurs. Voici, en effet, ce qu'ils auront à expédier de projets de lois divers d'ici samedi ! 1. Budget des voies et moyens du Congo; 2. budget dès dépenses ordinaires du Congo; 3. budget métropolitain de la colonie; 4. budget des recettes et des •dépenses pour ordre du Congo; 5. pension à Mmc veuve Cassart; 6. continuation de la discussion du budget de l'agriculture et des travaux publics; 7. budget dos finances; 8. budget de la dette publique; 9. régu-

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