La dernière heure

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s.n. 1914, 18 March. La dernière heure. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/mc8rb6xq4r/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Le* jours fériés de 10 à r.r.di lies annonces et réclames sont reçues auz bureaux du journal et à l'AGEKCE BAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1» étare) ; à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N" 77 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 18 MÂRS 1914 _ CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BRUXELLES PBOVOOI Fr. 1.00. UN MOIS. . . • 3.00. TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS. . • 8.00 • 12.00. . UN AN. . .. • 16.00 IPonr l'étranger le prix de BraxeQti, U port en pltu. U n'existe pas d'abonnement mensnol. — Ponr Bruxelles indiquer, en «'abonnant, ai l'on désire recevoir l'édition du «oir os celle du ^ matin. — Le» frai» de recouvrement «ont à I la charge dea abonnés. » : DES MIGRATEURS QUI NE VOYAGENT PAS Depuis le temps que les sardines, les harengs et les maquereaux entrent pour une part importante dans notre alimentation, il est singulier que l'on soit si mal informé sur les mœurs de ces poissons dont la vie en collectivité compacte mérite d'être étudiée aussi bien par les naturalistes que par les économistes : leur abondance ou leur disette ayant une répercussion profonde sur la prospérité des populations côtières. Jusqu'à présent on croyait, d'une manière plus ou moins précise, que maquereaux, harengs et sardines accomplissaient, au sein des mers de longs et mystérieux voyages de migrations. Cette théorie est, en ce moment, très sérieusement battue en brèche par plusieurs expérimentateurs sagaces. M. A. Cligny, par exemple, a observé, qu'en tous cas, les jeunes harengs de un et même de deux ans sont sédentaires et' qu'à toute époque de l'année on rencontre dans la Manche des harengs adultes. Seulement, ces derniers ne sont pas toujours en aussi grand nombre qu'entre septembre et février. Ou sont les autres} Partis pour de longs voyages, s'écrient les partisans de l'hypothèse des migrations. Pas du tout, répond M. Cligny, ils se tiennent dans les ihêmes parages mais en des points et à des niveaux où l'on ne va pas les chercher. La preuve, c'est qu'on a découvert de gros bancs épais et serrés de maquereaux, au fond de la Manche, à une époque où l'on ignorait que ce poisson fut là. Ces constatations, que l'on jugeait d'abord anormales, ont été. faites à plusieurs reprises et dans des années différentes. C'est donc que, dans les périodes où l'on croit le poisson en route pour d'autres mers, il se trouve simplement dans le voisinage des fonds où on le trouve en abondance à d'autres mo/nents. Seulement, la question n'est pas résolue ainsi pour les pêcheurs, car les lieux de rassemblements paraissent être fort variables, non pas que le poisson soit capricieux, mais parce que ses déplacements sont dictés par les besoins de sa sustentation. On le rencontre en masse, simplement où il trouva».sa n£umtm|^^aboadance.-C'est c%| Les sardines, par exemple, ne mangent rien d'autres que d'infimes crustacés qui, eux-mêmes, se nourrissent d'algues microscopiques et ces algues se contentent pour tout aliment de l'acide carbonique et des matières azotées que l'eau tient en dissolution. Mais pour incorporer cette nourriture, il leur faut la collaboration des 'Payons du soleil. Plus l'air est pur, l'eau calme et transparente, plus les rayons pénètrent profondément et plus la couche d'eau où se multiplient les algues est épaisse. C'est alors la prospérité pour les harengs, les sardines, les anchois,' les maquereaux, etc, pour les grands poissons carnivores qui accourent et, enfin, pour les pêcheurs qui s'emparent de tout. Ceux-ci sont donc, comme le paysan, tributaires des fantaisies climatéri-ques.Si les algues font défaut, les poissons, considérés comme migrateurs, cherchent ailleurs une nourriture de fortune ou plutôt d'infortune, ils disparaissent dans les eaux profondes où ils vivent dans une misérable déchéance. En effet, les expérimentateurs ont remarqué que les sardines pê-chées à la surface de la mer sont particulièrement riches en graisse, tandis que les autres étaient, en réalité, d'une maigreur extrême, bien qu'à la vue il n'y paraisse rien : la graisse étant remplacée par de l'eau. La montée ou la descente des poissons au sein des océans est donc, pour ainsi dire, fatale et ne dépend pas d'eux. Bien nourris, ils sont gras et atteignent un poids spécifique qui les font flotter facilement ; en proie à la famine, ils sont ramenés à celui de leur chair et de leurs arêtes qui est supérieur et, par conséquent, sont entraînés vers les régions"pro-fondes.Il résulte de tout ceci que lorsque les naturalistes seront complètement fixés sur les mœurs réelles des poissons qui vivent en banc, il ne restera plus aux chalutiers qu'à suivre leurs indications pour faire à toute époque des pêches abondantes mais, non, cependant, d'égales qualités, car les poissons qui vivent dans le fond des océans sont loin de fournir d'aussi bonnes fritures que les autres. L'eau qui occupe la place de leur graisse se dégage lors de la cuisson et il ne reste presque pJuS rien à mettre sur les plats. C'est là un inconvénient auquel les savants auront bien de la peine à remédier« F'Jk.- LE DRAME DU " FIGARO „ M. CAILLAUX DANS SON CABINET. DANS LE MÉDAILLON, MADAME CAILLAUX LA POLITIQUE AU REVOLVER COMMENT A ÉTÉ TUÉ M. GASTON CAIMETTE [De notre Correspondant.] Paris, mardi : Voici de plus- amples renseignements sur le drame qui s'est déroulé, hier, dans les bureaux du « Figaro » et qui coûta la vie au directeur de ce journal, M. Gaston Calmette, abattu à coups de revolver par Mme Joseph Caillaux, la femme du ministre des finances.A 6 h. 45, M. Gaston Calmette sortait de son bureau ; il était accompagné de M. Paul Bourget et du banquier Dreyfus. Le garçon lui remit une enveloppe fermée où il trouva la carte de Mme Caillaux qu'il montra en souriant à M. Bourget, lequel s'écria : Ne la recevez pas ! M. Calmette ordonna cependant d'introduire la visiteuse et, poussant lui-même le battant de la porte, s'effaça pour la laisser passer. 11^ se dirigea vers un meuble pour y déposer son chapeau et son pardessus. C'est alors que Mme Caillaux tira : M. Calmette reçut la balle au côté droit. Comme il se retournait, il fut atteint de nouveau à;, la cuisse et au rentre. Les deux autre! projectiles furent perdus. On la conduisit aussitôt au commissariat du Faubourg Montmartre, tandis que la victime était transportée à la clinique du Dr Hartmann. Au commissariat Au commissariat, Mme Caillaux reçut la visite de son mari, avec lequel le eut un entretien. M. Caillaux, après la séance du Sénat, avait appris, au ministère, par la préfecture de police, la déplorable nouvelle. Interrdgee peu après par le commissaire, elle déclara avoir « agi dans la plénitude de ses facultés, pour arrêter M. Gaston Calmette la terrible campagne dirigée contre son mari ». Après quoi, elle fut conduite à Saint-Lazare. La mort de la victime Paris, mardi. — Le bulletin Tédigé par les médecins de la clinique Hartmann dit qu'au moment de l'arrivée de M. Calmette son état était tel, que toute tentative d'opération semblait impossible. Malgré des injections de sérum, le blessé ne reprit pas complètement connaissance. A 12 h. 15, profitant d'une légère amélioration, on aécida de tenter l'opération; mais en raison de son extrême faiblesse, M. Calmette succomba au début même de l'intervention. Le bulletin ajoute qu'il était atteint par trois balles : une logée dans la région thoracique, une dans la partie supérieure de la cuisse et la troisième dans le petit bassin. — Havas. Ce que dit la presse. - Nombreux détails, dont beaucoup sujets à caution Paris, mardi. — Les journaux donnent des détails complémentaires sur le drame, sur l'interrogatoire de Mme Caillaux et sur la visite que le ministre des finances fit au commissariat de police. Le « Figaro », qui paraît encadré d'une large bande noire, dit que M. Calmette, après l'attentat et quoique mortellement attefnt, garda toute sa lucidité, son sang-froid et sa courtoisie. Comme on le déshabillait, il s'excusa auprès de ceux qui s'empressaient autour de lui : « Je vous donne bien du mal. Excusez-moi. » Le « Matin » ajoute qu'à ce moment M. Calmette recommanda à un de ses collaborateurs : « Faites attention à mon portefeuille. Mettez « ça » de côté, » « Ça », dit le « Matin », désignait une pièce du dossier constitué par M. Calmette contre M. Caillaux. C'était un pro-çès-yerbal relatif à l'affaire Rochette, que . ie directeur du « Figaro » avait lu à ses intimes. Le « Figaro » dit que M. Calmette supporta le premier pansement avec un admirable oourage, malgré ses souffrances, mais ensuite il murmura : « Je ne suis pas très bien. » On lui offrit quelques gouttes de cordial, qu'il accepta. Au moment de quitter son bureau, il remit à un collaborateur ses clefs et divers papiers. L'attitude de Mme Caillaux Selon certains récits, il résulte que Mme Caillaux resta longtemps spectatrice de la scène qui se déroula après son geste tragique. Cependant on la fit passer dans le bureau de rédaction voisin de celui de M'. Calmette. Il se passa plus de 20 minutes avant que les agents ne l'emmenassent. Les rédacteurs l'entouraient, silencieux. Elle fit à ce groupe cette déclaration : « Puisqu'il n'y a plus de justice en France, le revolver seul pouvait arrêter cette campagne. » — Après ce que vous avez fait, Madame, interrompit quelqu'un, vous devriez vous taire. » Un autre s'écria : « C'est un scandale que cette femme demeure dans cette maison à écouter les râles de celu^ qu'elle a voulu tuer. » Ce récit est du « Matin » et. diffère légèrement de celui du « Figaro ». Elle y deir ïura, d ce journal, 20 ini- A la fin, quelqu'un supplia les agents de l'emmener. On ne sait si le commissaire de police Carpin rendit publiques les déclarations de Mme Caillaux, selon le désir de celle-ci. Cette relation de M. Carpin comporte, dans la reproduction faite par le « Journal », quelques précisions non données dans les autres journaux. Les voici : Mme Caillaux ayant dit que le « Figaro » devait publier des lettres intimes qui la regardaient, elle ajouta : « On avait écrit et on avait dit de mon mari et de moi-même des choses trop infâmes. Je ne voulais pas que cela continuât. Quand je songe qu'on a été jusqu'à dire ' que ce collier de perles que je porte avait été offert par l'Allemagne, mon parti fut vite pris. J'achetai un revolver, je me fis conduire chez moi où je chargeai cette arme et où j'écrivis une lettre destinée à expliquer à mon mari l'acte que je préméditais. » L'attitude de M. Caillaux Le « Matin » prête à M. Caillaux ce propos : « Que voulez-vous. Je regrette que M. Calmette soit si grièvement atteint. Mais je ne puis pas désapprouver ma femme. » M. Caillaux aurait alors fait part au magistrat des craintes qu'il éprouvait, depuis le matin, et qu'il avait même manifestées à plusieurs sénateurs, en raison de l'état d'esprit de sa femme. « Ce matin, aurait-il dit, quand elle revint de chez le magistrat qu'elle allait consulter sur les moyens' de faire cesser la campagne du « Figaro », je lui trouvai des yeux hagards qui m'inquiétèrent. Je tentai de la rassurer, mais sans y réussir. » L'enquête judiciaire Paris, mardi. — Dès 9 heures du matin, de nombreuses personnes sont venues s'inscrire au « Figaro » où des registres ont été déposés dans le vestibule. A 9 heures et demie, MM. Lescouve, procureur de la .«République ; Boucart, juge d'instruction; Bacard, secrétaire général du Parquet; Mouton, directeur de la police judiciaire et du bureau du service de l'identification judiciaire, se sont rendus au « Figaro » pour se livrer à la reconstitution du crime d'hier soir. M. Boucart a tout d'abord entendu divers employés du « Figaro » pour fixer l'heure d'arrivée de Mme Caillaux et de son introduction dans le cabinet de M. Calmette, puis il a minutieusement visité le bureau du directeur du « Figaro », repérant l'emplacement qu'occupait Mme Caillaux au moment où elle a tiré sur M. Calmette et l'endroit où se tenait ce dernier lorsqu'il fut atteint par le premier coup de feu. M. Boucard a pu se rendre compte de la trajectoire des projectiles, en retrouvant les traces des deux balles qui n'atteignirent pas le directeur du « Figaro ». Le magistrat a placé les scellés sur le bureau de M. Calmette et a emporté divers documents qu'il examinera au palais de justice. M. Boucard, juge d'instruction, n'a pas saisi le portefeuille de M. Calmette, qui se trouvait entre les mains des rédacteurs du « Figaro ». Ceux-ci ont déclaré l'avoir placé dans un coffre-fort. Avant de se rendre rue Drouot, Mme Caillaux écrivit à son mari une lettre dans laquelle elle disait : « A l'heure où tu recevras cette lettre, j'aurai fait justice. » Cette lettre ne parvint que très tard, hier, dans la soirée, à M. Caillaux, qui ['a remise au juge d'instruction. M. Boucard s'est rendu, cet après-midi, à la maison de santé de Neuilly, pour assister à l'autopsie du corps de M. Calmette. — Havas. .(Voyez suite en page 3) L'AUTONOMIE DES CHEM1NS[DE FER LA FAUSSE ÉTIQUETTE LES BONNES PLACES A LA CURÉE I Le gouvernéàfflènt et ses amis financiers sont fort occupés, en IMyl ce moment, de la transformation * qu'ils se prépaient à faire subir à l'administration des .çh<ynins de fer. Comme d'habitudaÔjt?o messieurs s'emparent de l'étiquetera «ne, réforme longtemps pTÔnée par Î^BBpsifcion, et essaient de la coller sur «Kr-anigances qu'ils préparent. L'autonomie des Chemins de fer, que nous proposent les ^cléricaux, ne nous dit rien qui vaille. Pour autant que l'xfo sache par les indiscrétions voulues.'J» fragmentaires de la presse officieuse^? semble qu'il s'agisse tout bonnemenjyiîe supprimer, pour le gouvernement, irai te responsabilité dans la gestion duateilway, tout en le laissant maître absc^de cette vaste entreprise; X' On annonce, notamment, que vingt places d'administrateur du réseau national seront crééesldont les titulaires seront nommés par 1<| gouvernement, au traitement de 20,000® 25,000 francs par an. Le projet d'autonomie n'est pas encore en discussion, fcue l'on proclame déjà combien il y aura de parts du gâteau, et que le parti ^clérical est en rumeur, les futurs candidats se ruant à la curée. Ce fait est typique. Il peint l'idéal clérical en Belgique et dévoile les appétits sordides qui inspirent ses prétendues réformes. UN HOTEL CAMBRIOLÉ A FQREST D'audacieux malfaiteurs se sont introduits, la nuit dernière, dans l'hôtel que M. G... occupe, avec sa famille, chaussée d'Alsemberg, 81, à Forest. Ils ont escaladé un mur du jardin, puis ont brisé une vitre, qu'ils avaient préalablement enduite de savon mou. Par l'ouverture ainsi pratiquée, ils ont fait « jouer » la clef de la porte et sont entrés d.^ns ^'habitation Les sous-sols, le rez-de-chaussée et le premier étage ont été visités par les voleurs. Tous les meubles ont été fracturés et leur contenu éparpillé sur le parquet. Une grande quantité d'objets d'art et de pièces d'ar-genteri^ ,ont été enlevé. Ce n'est que ce mat m, A 6 6 . /n11fk la ser vante s'est apeïoïw"m. G... est en voyage en ce mSJuKnt. Plainte a été déposée à la police, qui a ouvert une enquête. Le préjudice causé n'est pas encore exactement connu. On ne possède aucun indice sur les auteurs de cet audacieux coup de cambriolage. Le Home Rule et l'Ulster Londres, mardi. — A la Chambre des Communes, M. Asquith a dit que ses déclarations de lundi, au sujet de l'Ulster, ont été faites afin de servir de base pour l'élaboration d'une solution. L'accueil qui leur a été fait n'est pas encourageant. Il attend un vote de principe avant de donner des détails. M. Bonar Law déclare ne pas pouvoir discuter dans ces conditions. M. Asquith donnera bientôt, dit-il, l'occasion de discuter la politique du gouvernement. — Reuter. LE FEU A UCCLE Lundi, vers 8 heures du soir, un incendie s'est déclaré dans une chambre à coucher du premier étage du n* 51 de la rue de Bruxelles, à Uccle. Des voisins sont accourus et ont organisé les premiers secours, en attendant l'arrivée des pompiers de la commune. Ceux-ci mirent plusieurs lances en activité, et, _ après une demi-heure d'efforts, l'incendie put être maîtrisé. Les meubles qui garnissaient la pièce ont été détruits. Les causes du sinistre sont inconnues. Un Paradoxe politique Londres, mardi. — On mande de Sain-t-PétersbouTg au « Times » : Le « Novoie VTemia » prétend que des conversations sont engagées entre Berlin et Paris, dans ! le but de faire entrer l'Allemagne dans la Triple-Entente. Le « Times » croit qu'il s'agit d'un ballon d'essai. — Reuter. MORT TRAGIQUE D'UN EXPLORATEURS CÉLÈBRE Sir John Murray qui est mort dans les circonstances tragiques que nous avons rapportées hier. Effroyable Mort d'un Yirtuose du Looping Le premier aviateur belge qui osa rééditer les vols prestigieux de Pégoud tombe dans la baie de Saint-Sébastien et se noie. Son corps n'a pas encore été retrouvé. C'EST LA PREMIERE VICTIME DU LOOPING Pour la première fois, depuis que Pégoud osa ses virages sur l'aile èt ses vols la tête en bas, il nous faut enregistrer la mort d'un maître de la nouvelle école. L'information que l'on va lire et que les perturbations télégraphiques ont retardée dans la transmission, nous frappe d'autant plus que celui qui vient de payer de sa vie la Tançon du progrès est un Belge. Hanouille n'avait "pas attendu, pour rééditer les exploits de Pégoud, que beaucoup d'autres les eussent essayés avant lui; il était, en effet, le troisième en date qui risqua la grande aventure au sein du plus perfide des éléments. Après Pégoud, ce furent l'Anglais Hucks et puis notre malheureux compatriote qui, de propos délibéré, fournirent la preuve que tout aviateur doué d'une suffisante maîtrise et d'une belle dose de sang-froid était à même de se livrer à la haute école aérienne. C'est, d'ailleurs, du jour où Hanouille réussit les prouesses qui lui valurent la célébrité, que les «loopers» devinrent légion.« Hanouille, nous télégraphie notre correspondant, participait à la Semaine d'aviation de Saint-Sébastien. Lundi L'aviateur Hanouille après-midi, à 3 heures, il exécutait des vols merveilleux au-dessus de la baie, qu'il survolait depuis une heure déjà, lorsque, brusquement, les nombreux spectateurs qui l'admiraient perçurent le bruit d'une explosion. L'aviateur, projeté de son appareil, tomba à la mer et se noya. L'appareil, tombant beaucoup plus lentement que le pilote, ne fut qu'endommagé. Des barques, des bateau* -rie. pêche, se portèrent immédiatement'" p-i secours du naufragé, mais, . malgré les plus actives recnèrcnés,'*son corps, à sept heures, n'avait pas encore été retrouvé. » En voyant Hanouille précipité dans les flots, son frère, qui se trouvait sur le rivage, se précipita à son secours, de même qu'un Espagnol, mais leurs efforts furent vains; le frère de Hanouille faillit même périr lui aussi et on le retira de l'eau à demi asphyxié. » L'émotion est grande à Saint-Sébastien où l'on appréciait beaucoup la virtuosité de l'aviateur belge. » On attribue ce terrible accident soit à l'explosion du moteur, soit a ime rupture des commandes. L'appareil a été remorqué et la justice l'a saisi. Une enquête est ouverte pour établir les causes exactes de cet effroyable accident. .» Pilote habile autant que modeste, Elie Hanouille s'était acquis d'unanimes sympathies. Il était né à Suxy (province de Luxembourg) le 21 janvier 1878. Détenteur du brevet n° 42 délivré par l'Aé-ro Club de Belgique, il avait fait son apprentissage à l'aérodrome d'Issy-les-Moulineaux, sur monoplan, et passé avec grand succès les épreuves officielles le 16 septembre 1911. Toutefois, c'est depuis la fin de l'année dernière seulement que ses audacieuses prouesses lui avaient acquis une réelle célébrité. Hanouille était un des rares loopers qui boucla la boucle le corps à l'extérieur du cercle décrit par l'appareil, exercice accroissant considérablement le danger. En décembre dernier, ses exhibitions à Nice, puis dans différentes villes du littoral méditerranéen lui valurent d'éclatants succès. Il venait de terminer une tournée triomphale en Algérie, lorsqu'il arriva, il y a une huitaine de jours, à Saint-Sébastien, où il devait terminer prématurément d'une manière tragique sa carrière glorieuse. Un nouveau Gombat au Mexique New-York, mardi. — Une dépêche de Laredo annonce que les fédéraux mexicains auraient battu les insurgés au Canyon Bustamente. Il y aurait 500 tués et blessés. Les insurgés se seraient enfuis, abandonnant une grande quantité d'armes et de munitions. — Reuter. Une machine infernale Londres, mardi. — On mande de Melbourne au « Daily Telegraph » : M. Lee, secrétaire du bureau de colonisation a été grièvement blessé, aujourd'hui, par l'explosion d'un paquet qui lui avait été envoyé de Sydney. Des experts ont déclaré que le paquet contenait de la dynamite. Deux autres personnes ont été blessées également et le local a été partiellement détruit. — Reuter. LES HOLLANDAIS EN ALBANIE La Haye, mardi. — Le ministre de la guerre a reçu un télégramme d'Albanie portant que les nouvelles, suivant lesquelles des officiers hollandais auraient été faits prisonniers, sont complètement fausses. — Reuter. La Haye, mardi. — La reine des Pays-Bas a reçu, du prince d'Albanie, un télégramme lui exprimant sa. grande sympathie pour le travail si promptement accompli par les officiers néerlandais et sa reconnaissance pour les services rendus par eux. — Reuter. A LA CHAMBRE BELGE L'ÉTAT MATÉRIEL ET MORAL DE L'ARMÉE MM. DEVÈZE ET MASSON INTERPELLENT SEANCE DU MARDI 17 MARS La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Nerincx. La Chambre aborde immédiatement l'interpellation par MM. Devèze et Mas-son à M. le Ministre de la guerre, sur l'état moral et matériel, de l'armée. M. Devèze. — U y a un an, le gouvernement obtenait des deux Chambres le vote d'une nouvelle loi jle. milice, en leur apportant un double aveu: — D'une part, en cas de guerre européenne, notre - situation internationale né nous permettait pas de fonder sur la seule fois due aux traites, la sécurité de notre indépendance.— D'autro part, malgré les charges financières considérables que la Belgique avait acceptées depuis de longues années, nous n'étions pas prêts — no disposant pas de l'armée de campagne nécessaire pour opposer à la violation du territoire une résistance efficace.- A ce double aveu, s'ajoutait bientôt l'indication non équivoque de ce que le département de la guerre estimait devoir aussi réfermer l'esprit de l'armée, son moral, lui inspirer une fièvre d'activité et de travail; et spécialement rajeunir le haut commandement et préciser ses responsabilités. Nous ne discutons pas ces affirmations du ministère. Mais au terme de l'étape parcourue, nous venons, M. Masson et moi, lui demander : Trois questions — Ce qu'il a fait do l'armée de campagne : est-elle prête à la mobilisation? — Ce qu'il a fait de nos forteresses: sont-elles prêtes à la défense? — Ce qu'il a fait du moral de l'armée: est-il meilleur? A-t-on développé, au sein du corps d'officiers, les sentiments de confiance, de sécurité, de discipline indispensables à l'accomplissement de sa mission? Dans l'examen de ces trois questions,nous sommes résolus à écarter toutes préoccupa^ tions d'ordre politique. Nous plaçant sur le terrain de considérations exclusivement militaires, nous ferons abstraction, ainsi que nous en avons le devoir patriotique, des légitimes méfiances que nous inspirent les. tendances du gouvernement.La gravité des faits que nous exposerons dans leur simplicité saisissante nous apparaît telle, qu'elle doit émouvoir, sans distinction de parti, tous les Belges soucieux de l'avenir de leur pays. L'ARMÉE DE CAMPAGNE L'INFANTERIE L'examen de la situation de l'armée do campagne comporte d'abord celui de l'état do 1 infanterie, en faisant abstraction des 13* et 14* régiments de ligne, affectés à la défense mobile des positions de Liège et de Namur. La réorganisation de l'infanterie a été basée sur le dédoublement des unités de paix lors du passage sur le pied de guerre. Elle a consisté dans la constitution pour l'armée de campagne, de 216 compagnies a doubles » formant 54 bataillons et 18 régiments. Lors du passage sur le pied de guerre, cette composition nous donnerait 432 compagnies, 108 bataillons, 36 régiments — groupés en 18 brigades et 6 divisions. Les états-majors de brigade, au nombre de 18, et de division, au nombre de 6, sont constitués dès le temps de paix de façon permanente.pied de paix comme sur le pied de guërre, 17 régiments, formant 8 brigades et 4 divisions.Les régiments étant formés à 4 bataillons et la division ayant un bataillon divisionnaire de carabiniers, cette organisation correspondait à <r 68 bataillons de mille hommes », formés à 4 compagnies de 250 hommes, à 3 pelotons. La première question qui se pose est de savoir si cette augmentation formidable des cadres : constitution d'un cadre pour les compagnies, les bataillons et les régiments dédoublés, constitution d'un régiment do plus au piod do paix; constitution de dix etats-majors de brigade et de deux états-majors de division répond à une augmentation réelle des effectifs? L'Augmentation est de 1,000 hommes A cet égard, les dispositions prises, du 15 décembre 1913 au 15 décembre 1914, sont tout à fait suggestives: il en résulte qu'à raison de la penurie d'effectifs, les compagnies devront être constituées, au pied de guerre, à deux pelotons au lieu de trois, soit h 170 hommes au lieu de 250. Ainsi les 68 bataillons prévus jusqu'ici donnaient en temps de guerre 68,000 nommes; et pendant la période qui commence, les 108 bataillons ne donneront que les deux tiers de 108,000 hommes, soit 69,000 hommes. Soit une majoration réelle de l'effectif de l'infanterie de campagne de 1,000 hommes ! Il manque 800 officiers Or, comme nous le montrerons tout à l'heure, il y a, par suite de la réorganisation, pénurie d'officiers de l'active, et pénurie d'officiers de réserve. Pour parer à la première, le ministre de la guerre est obligé d'abaisser do façon inouïe le niveau des connaissances scientifiques exigées de l'officier. Dans les armes seules, il manque 800 officiers. Pour parer à la seconde — il manque notamment 323 lieutenants et sous-lieutenants de réserve, il a dû prévoir l'accession au grade d'officier de réserve de certains miliciens après douze mois de service et deux rappels, alors qu'on estime qu'il en faut quinze pour.former un simple soldat! La sagesse imposait de ne pas faire de <t bluff » ; de ne pas multiplier les unités avant d'avoir des nommes ; et de procéder à une augmentation progressive du nombre d'unités et des cadres, à mesure que s'accroîtrait le nombre de classes de milices provenant du service généralisé. De la sorte, le ministre de la guerre eût pu, en renforçant pendant les années qui vont suivre les promotions de l'Ecole militaire, pourvoir normalement à la formation du cadre d'officiers supplémentaires. L'armée manque de cohésion Du moins, peut-on dire que ce système a donné des effectifs de paix tels; que les unités gardent en campagne la cohésion nécessaire?Le principe, admis par les autorités militaires, est que l'unité de guerre ne doit pas contenir plus de 50 % de réservistes. Dès maintenant, la compagnie dédoublée comptera deux tiers de réservistes ! Et lorsque l'augmentation des contingents à venir permettra d'atteindre l'effectif de 500 hommes par compagnie, elle devra en rappeler 385 — soit 77 % ! En Allemagne, les compagnies passent au pied de guerre par le rappel de 22 % de réservistes. C'est la proportion renversée. Et le mal est d'autant plus grave, que dans l'organisation arrêtée le 8 janvier 1914, les régiments formés 'par le dédoublement seront exclusivement composés do compagnies bis et que l'affectation des classes est établie de telle manière, que les compagnies bis sont « exclusivement » composées de réservistes ! Et dans cette organisation, on a prévu le rappel des classes 1900 et -1899, ce qui est une illégalité, puisque la durée du .service, sauf circonstances exceptionnelles, est limitée à 13 ans, et que lo roi seul peut maintenir ces classes sur les contrôles, à la condition d'en donner avis aux Chambres. Quelle sera donc l'homogénéité d'une brigade, dont un régiment sera tout entier constitué par l'appel de réservistes? Ceci montre qu'il eût fallu, selon ce que nous demandions, composer l'infanterie de campagne d'un nombre de classes moindre, mais prendre pour chaque classe de milice, la totalité du contingent ;appolublc. C'est la thèse que n'a cessé (le - défendre l'opposition dans le débat militaire. L'ARTILLERIE J'en viens à l'artillerie. Elle était constituée, avant la réorganisation, à 48 batteries de 6 canons de 7.5, soit 288 canons. De- Fuis la réorganisation, elle comprend : pour armée de campagne : 24 groupes de canon* de 7.5, soit 288 canons; 12 groupes d'obu-siers, soit 144 obusiers; auxquels il faut ajouter l'artillerie lourde d'armée (en projet).Il en résulte d'abord que les 288 canons d» l'ancien régime suffisent à pourvoir aux besoins du regime nouveau. Deux questions se posent: Que valent nos 288 canons ? Sont-ils approvisionnés de façon suffisante en projectiles?. Avons-nous les 144 obusiers? Des canons sans provisions En ce qui concerne les canons, un tiers des batteries n'avait pu être utilisé jusqu'ici à défaut de chevaux et d'hommes. Par ordre du ministre, les troisièmes batterie® sont attelées depuis le 1" mars — mais la pénurie de chevaux et d'hommes n'en subsiste pas moins. De plus, bien que la batterie d'expérience ait fait sans encombre 4,500 kilomètres, les boîtes de roue de la plupart des canons sont usées. Il faut les remplacer. Donc, fourniture défectueuse. Par contre, l'approvisionnement en projectiles est tout a fait insuffisant. Il faut au moins 2,000 coups par pièce, d'après l'avis du capitaine de Séligny dans son a Essai sur la guerre russo-japonaise ». Or, nous disposons à Anvers et dans le* parcs de campagne, au total, de 620 coups par pièce! La situation est inquiétante — au point qu'en janvier, une commande de munitions importante a dû être passée. Quand aurons-nous des obusiers? En ce qui concerne les obusiers, il n'existé encore que des études! Les premières recherches datent de 1901» La première commission de 1907 conclut h, écarter les calibres supérieurs à 9.5. Le ministre approuve ; nomme une nouvelle commission qui, cette fois, se prononcé pour le calibre de 9.5. Le ministre approuve! encore. On commande alors — en 1911 — une batterie d'essai de 4 obusiers. Une nouvelle commission, en novembre 1912, est chargée de reprendre des expérien*-ces comparatives entre le 9 c. 5 et le 10 c. 5.-; Le 26 mars 1913, alors que les travaux de cette nouvelle commission ne sont pas ter-j minés, une dépêche ministérielle remet tout] en question. Voici donc que s'engagent sur nouveaux frais de nouvelles expériences. Le 3 mai> 1913, le ministre donne à l'inspection géné-j raie de l'artillerie l'ordre de les conduire, de façon qu'elles soient terminées pour la' fin de l'année. Nous sommes en mars 1914,' et les études continuent toujours. Elles ont coûté jusqu'ici plus de 300,000 francs. i En conclusion, pour l'artillerie de cam-pagne : dos canons ayant besoin de réfection'; et insuffisamment approvisionnés en munitions. Pas d'obusiers. Ajoutons : pas de matériel téléphonique d# campagne; manque de chevaux. LA MOBILISATION Si de telles défectuosités existent, peut-ofc. du moins considérer que le passage du pieâ. de paix au pied de guerre serait possible sans accroc? Non. a^pas de^^d'opérationff^co;ivej mière section de l'état-maior de l'armée, dont le major Maglinse est le chef. On en a dessaisi cette section et l'on a chargé une commission spéciale présidée par le sous-chef d'état-major de l'armée. La cause de cette décision et du retard1 qui en est la conséquence: les mauvais' rapports existant entre le chef de l'état-major do l'armée et le cabinet du Ministre de la Guerre. 2" Il n'y a pas de document arrêtant: l'organisation de l'armée sur pied de la! guerre. On n'a toujours que l'ancienne,-alors que tout est modifié! L'Etat-Major de l'armée avait préparé un projet approuvé par le ministre. Les épreuves^ en avaient été envoyées aux: états-majors et l'ordre d'impression avait été donné. La commission nommée pour se substituer à la première section a tout arrêté.' Son président donna ordre d'arrêter l'impression.3° Les avis modèle T, qui doivent être adressés aux miliciens rappelés, ne sont pas en ordre. 4* Le carnet de trains à mettre en circulation pour transporter les réservistes à leurs corps et à leurs dépôts et les troupes à leur concentration, est resté le même qu'avant la réorganisation ! Or, des corps et des dépôts ont changé de garnison et. les affectations des hommes se sont modifiées! 5" Le charroi des divisions d'armée est prévu comme devant se faire par automobiles, pour la plus grande part. Le projet d'organisation nouvelle prévoit 1,381 chauffeurs, 1,074 automobiles, 86 motocyclistes.Et l'on s'imagine qu'il suffira de réquisitionner, alors qu'il faut des camions pour gros transports et des voitures spéciales pour blesses (60 par division, dont 35 pour blessés couchés). En ce qui concerne l'armée de campagne, on peut donc dire, dans l'état actuel des choses, qu'elle est mal composée, mal outillée et qu'à raison de son manque de préparation, elle n'est pas mobilisable. Aiors que le danger sera évidemment soudain et que l'armée, réorganisée à grands frais, ne remplira, dans une mesure quelconque, le rôle qui lui est dévolé, que si sa mobilisation est en quelque sorte instantanée ! Deux jours de gâchis et d'hésitations suffiront à tout perdre. LES FORTERESSES Nous savons déjà, en ce qui concerne l'état d'habitabilité des forts, l'imprévoyance insensée dont on n'a cessé de faire preuve. Deux critiques, à titre d'exemple, et qui subsistent: On ne trouve, dans les forts, ni matériel et approvisionnements pour la fabrication du pain, ni fournitures sanitaires permettant le faire les opérations soùs lo chloroforme. LA DEFENSE D'ANVERS M. Terwagne. — C'est inouï! M. D evèze. — Attachons-nous spécialement à la position d'Anvers: Pour la défénse du Bas-Escaut, le ministre Hellebaut avait acquis, en 1909, hait canons do 28 chez Krupp. On a toujours prétendu que ces canons existaient avant la commande, et avaient, en réalité, été refusés par l'administration do la • marine allemande. Ces canons sont toujours chez Krupp. lia nous coiitent, en ce moment, avec les intérêts, plus de 6 millions. Et l'ouvrage auquel ils sont destinés n'est m construit ni même en construction. Enfin, nous n'avons pas de munitions pour nous en servir. On n'a même pas encore entamé l'étude du projectile du canon de 28. M. Terwagne. — C'est de la carotte! (Hilarité à gauche.) M. Devèze. — M. de Broqueville paie évidemment l'erreur commise par ses prédécesseurs.M. Mechelynck. — Les ministères sont indivisibles. - (Voyez suite page 2.)

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