La dernière heure

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s.n. 1914, 19 May. La dernière heure. Seen on 17 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jd4pk08q4f/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Le» jour» férié* de 10 à midi lies annonces et réclame» sont reçues nui bureaux du journal et à l'AOENCE H&VAS, 8, place des Martyrs, 8 (1" étape) & Bruxelles. . La Derniere Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ABONNEMENTS •«trxiu.M iionra Fr. I.OO. UN MOIS. . . • *.00. TROIS MOIS h «.00 « «.00. SIX MOIS. . • 6.00 « 12.00 UN AN . . . • 16.00 fovr rttnnsm U itk *• Iranflu, l» part •m pis*. U o'*xiit« p*a d'ibmoinral - Pow BraeO» indiquer. i'iIwumL ai l'on dfaif roceroir l'édition d« Mil ««11* dm g matin. — Lot frai* d® moiwiawl «Ml i I U chars* de» abonni* V .j N 139 NEUVIEME ANNEE S- MARDI 19 MAI 1914 CINQ CENTIMES SUPERSTITION BIEN COMPRISE La pratique superstitieuse-a peut-s.fxe un caractère enfantin, mais 'esprii qui ia guide traliit l'esprit ie conservation bien humain. Vouloir ôtre heureux, c'est l'être léjà. Le superstitieux est souvent le plus heureux des hommes. Les esprits forts — on appelle souvent ainsi ceux qui croient à ,out mais affectent de ne croire à 'ien — ont, de tout temps, tourné >n ridicule les pratiques superviseusesOnt-ils songé que la superstition, jui constitue presque une religion ivant ses lois sinon ses rites, a jxcité bien souvent l'énergie, re-evé le courage ou simplement em-Dèché son pratiquant de faire des jôtises? Et, en effet, se croire sauvé d'un langer parce qu'on a touché du 'er, qu'est-ce sinon se donner des forces pour "éviter ce danger? Se croire pèrdu pour avoir mis es couteaux en. croix, par contre, s'est s'enlever toute énergie et ;réer les dangers autour de soi. Au fond, la chance et la guigne :omine le « culot » et la timidité, :ie sont que le résultat d'une superstition inconsciente. Au lieu de rire des pratiques superstitieuses, dégageons-en la le-;on : A part les catastrophes qui dépassent ses forces physiques, il l'arrivé de mal à chaque homme jue celui que cet homme n'a pas a prévoyance de conjurer. Le superstitieux est d'une admirable prévoyancel Prenons exemple sur lui. Pourquoi la plupart des gens se èvent-ils maussades, grognons et înnuyés d'avoir à reprendre leur abeur quotidien? C'est qu'ils ne se sont pas cou-;hés en se disant : « Ah! la bonne ournée que je passerai demain! » it qu'ils ne savent pas l'effet que jeut produire sur l'organisme cette simple pensée que toute une nuit le subconscience va lentement lévelopper dans le cerveau. i Pourquoi tant de gens n'obtien-ient-ils jamais rien de ce qu'ils lésirent? C'est qu'au fond ils ne désirent ■ien bien sincèrement et se croient 'oués à une éternelle médiocrité : L'ambitieux est un superstitieux [ui ne »'avoue pas mais que sa su->erstition fait agir. Pourquoi y a-t-'il au monde tant l'aigris et d'envieux? C'est que ;eux-ci n'ont jamais la saine su->erstition de se dire que le bien qui irrive à leurs voisins leur arrivera ;ertaine.ment aussi. Remarquez, à ce propos, que les mvieux n'ont jamais de supersti-ions : L'envie les empêche de s'oc-;uper d'eux-mêmes. Remarquez, en outre, que tous es grands arrivés ont été supersti-ieux.Le mot légendaire de Napoléon : Impossible n'est pas français », mpliquait chez son illustre au-Bur la plus fructueuse des supers-itions.Remarquez encore que les gens ienfaisants sont tous, plus ou loins superstitieux. Ils aiment int la vie que la moindre douleur îur semble une atteinte à leur ontentement et qu'ils s'empres-ent de l'apaiser. Entrer dans le domaine anecdo-que et conter les catastrophes ou îs fortunes amenées par les su-erstitions nous entraînerait trop )in. .Le nombre d'hommes publics, uerriers, comédiens, avocats, po-ticiens, qui se sont donnés du oeur en regardant un fétiche ou n serrant simplement un mou-hoir que les plus belles promesses e leur eussent pas fait lâcher, est icalculable. Les anciens, qui en tout nous nt devancés, étaient superstitieux :>mme nous ne savons plus l'être ; nombre de victoires ou de défaits ont été dues aux croyances îspectives des combattants. Voilà tout un cours de supersti-on, direz-vous, bien plus, un ppel à la superstition. Non pas, mais considérant que : superstition est née du besoin a se protéger, de vivre et de réus-r et considérant encore que homme, au début de notre race, /ait du bonheur et des moyens 3 l'obtenir d'une conception toute istinctive d'où sont, au cours des ècles, sorties les pratiques su-îrstitieuses, considérant tout cela, i peut, à juste titre, penser que, « la crainte a fait les dieux, soit ! )ns, soit mauvais » l'espérance ; vaincre ces derniers a créé la ; îperstition. Nous ignorons le fait qui a donné ' îissance à chaque pratique exté- i eure, mais la cause invisible en < ;t évidemment l'espérance et le ' jsoin d'être heureux. Au lieu de prêcher la supersti- : jn, tout ceci ne prêche que la con-ince en soi ou, du moins, ne prê- [ ie rien du tout et ne fait qu'affir- ! er ce que tout le monde connaît... ai f, peut-être, les rieurs de tout 1 l'heure. LES SOUVERAINS DE DANEMARK! qui arrivent aujourd'hui, mardi, à Bruxelles LE CRIME DE LA RUE^JOSEPH CLAES MiCHÏELS ET SON AMIE DEVANT LE JURY Comme nous l'annoncions hier, en publiant l'acte d'accusation de cette affaire, Raymond Michiels et sa maîtresse Elisa Vandenhouden, ont comparu aujourd'hui devant le jury du Brabant. M. le président Michielsens a ouvert l'audience à 9 h. i/4. LES PIECES DE CONVICTION La table des pièces de conviction est abondamment chargée d'objets disparates : des vêtements, des liens, du linge, de la vaisselle, des obligations de la ville de Bruxelles y sont étalés. Autour de la table sont disposés différents meubles provenant du petit café de la rue Joseph Claes, notamment l'armoire qui a été fracturée, une table et un poêle. LES ACCUSES Raymond Michiels est un jeune homme maigre et pâle. Il n'a pas l'apparence de santé et de force que l'on pourrait attendre chez un déserteur du régiment des grenadiers. Il est blond et imberbe. Le visage est sans expression particulière. Sa maîtresse Elisa Vandenhouden, vêtue assez; pauvrement de noir, n'a pas meilleure mine. Elle se tient modestement dans le box des accusés. Chez elle aussi les traits sont neutres, le teint est pauvre et anémié. Elle n'a même pas le charme de la jeunesse. Après la lecture de l'acte d'accusation &t l'appel des témoins, M. le président commence l'interrogatoire du premier accusé. CE QUE DIT MICHIELS Raymond Michiels répond d'abord à yoix basse, puis s'exprime ensuite avec plus d'aisance. Nous apprenons ainsi lu'il s'est engagé dans l'armée à 16 ans. Son père était sergent d'armes et il voulait devenir professeur d'escrime. Il était lu service depuis un an et demi, avait obtenu le grade de caporal et se préparait à l'examen de sous-officier, lorsqu'il iit la connaissance d'Elisa Vandenhou-ien en 1912, au mois d'octobre. Un mois après, alors qu'il avait fait généralement du bon service, il déserte ît s'enfuit à Lille. Son père le fait rechercher par son :rère. Michielis rentre à la caserne et est condamné à deux peines de 8 jours de prison. Après sa détention, il entre à .'hôpital, le 15 mars 1913, et cinq jours iprès, déserte à nouveau. Il habite ïhaussée de Mons et, le 2 mai, oommet m vol de 700 francs rue de la Roue, lans une maison où il avait trouvé un împloi. Les deux amants s'enfuient de nouveau à Lille. Lorsqu'ils ont dissipé la somme, ils reviennent à Bruxelles en >ctobre 1913 et habitent rue Bara. Elisa Vandenhouden se place comme serveuse m divers endroits et, le 6 novembre, rue foseph Claes, où devait se commettre e crime. M. le président. — Comment avez-vous ait la connaissance de votre maîtresse? L'accusé. — Elle était serveuse dans in café de la rue des Chanteurs, à Mo-enbeek.D. — Vos relations se sont rapidement louées? R. — En une journée. D. — Le lendemain, Elisa ne vous a-t-illo pas écrit? R. — Si, elle me disait de ne plus evènir, car elle était mariée. D. — Vous y êtes retourné néanmoins? R. — Oui. D. — Dès que vous avez fait la con-laissance d'Elisa Vandenhouden, votre ervice à la caserne s'en est ressenti? R. — Oui, mon père a été mis au cou-ant de la chose et a demandé mon hangement do corps pour Anvers. Elisa ne voulait pas me suivre dans ette ville, c'est alors que j'ai déserté. D. — Pour le vol de la rue de la Roue, ous avez été condamné, depuis votre détention, à 8 mois de prison, et votre naîtresse à 4 mois pour recel. L'interrogatoire du président porte lors sur l'emploi du temps dans la jour-tée du 6 novembre et sur les circonstan-es du crime. Michiels raconte que la veille, sa maî-resse ayant vu dans un journal qu'on emandait une serveuse rue Joseph 'laes, ils se rendirent ensemble à cette dresse, Michiels attendit dans la rue. Le soir, Elisa raconta à l'accusé que a patronne était aveugle. Le lendemain, elle vient le rejoindre ans leur chambre, lui dit que la vieille vait de l'argent et lui propose de la oler. Vers 4 heures, Michiels s'est présenté u café, sa maîtresse a ouvert ia porte e façon à ce que l'attention de l'aveu-le ne soit pas éveillée par le bruit du ' Aussitôt, Elisa a refermé la porte à clé et poussé le verrou. L'accusé raconte les circonstances de son crime en faisant une large part à la collaboration de sa maîtresse. M. l'avocat général à l'accusé. — Remarquez bien, Michiels, qu'à votre point de vue personnel, vous n'avez aucun in-, térêt à charger votre maîtresse. Votre culpabilité est complètement établie par vos aveux. Accuser faussement votre maîtresse ne saurait alléger votre faute. M* Soliier. — Comme les droits de la défense et ceux de l'accusation sont égaux, me serait-il permis d'interrompre ainsi un interrogatoire? M. le président. — Evidemment, M* Sohier, vous pouvez également me faire poser certaines questions. M* Sohier. — C'est une question de forme. Michiçls raconte que l'aveugle ayant oommaridé à sa maîtresse d'aller à la cave prendre son café, il est descendu avec elle. Là, d'après lui, ils se sonL concerté pour savoir comment ils allaient attaquer l'aveugle. Michiels explique que lui et sa maîtresse ont agi absolument de commun àcoord et que leur coopération dans les sévices et le vol a été égale. Il affirme qu'ils n'avaient pas l'intention de tuer l'aveugle, mais seulement de la réduire à l'impuissance. INCIDENT Elisa Vandenhouden nie plusieurs des s accusations que son amant porte contre elle. ^ _ Sur le pO'int de savoir comment la vie- ]. time a été bâillonnée, M. le président j interroge l'accusé après avoir fait sortir s Elisa. i A la rentrée de celle-ci, M* Sohier af- p firme qu'elle doit être instruite, aussitôt, de ce qui s'est passé pendant son ab- d sence. e M. le président déclare qu'il a le droit n d'interroger d'abord l'accusée sur le p point de détail en litige. c M* Sohier dépose des conclusions dans a le sens de sa thèse. F Elles sont rejetées par la Cour sur avis P conforme du ministère public. 1' M. le président interroge alors l'accusée sur la question des bâillons. D'après Michiels, elle aurait placé un des essuie-mains qui enserraient la tête , de Uaveugle. ° Elisa Vandenhouden prétend n'avoir ^ pas toucher au bâillon. P L'audience est levée à midi et quart. r (Voyez suite page 2.) p 1 f! UN ALCOOLIQUE QUI N'AIME PAS LE VIOLON f Un individu qui était ivre et qui refu- c sait de décliner son identité, commettait , des désordres, rue de l'Amigo, lundi, a verr3 deux heures du matin. Un agent voulut le faire déguerpir, mais le po- 01 chard buveur se mit en état de rébel- u lion. 11 fallut l'intervention de trois ^ autres agents pour le conduire au commissariat de la rue du Poinçon, d'où il P fut dirigé sur l'amigo. En cours de route, l'alcoolique eut une rj violeiite crise de fureur. Il démolit le li taxi dans lequel il avait été poussé. Les 1* policiers furent roués de coups et eurent leurs vêtements complètement lacérés. L'officier de police Voisier a ouvert d une instruction à charge du forcené, e; dont on ignore encore l'identité. p LES REGRETTABLES INCIDENTS DE LIÈGE FACHEUSE INTOLÉRANCE POUR ÉGARER LE DÉBAT A L'INSTAR DE LA RÉACTION DR L'arrondissement de Liège pos-m sède actuellement treize repré-klï—J sentants quatre cléricaux, [' * six collectivistes, et trois libéraux : MM. Neujean, Van Marcke et Fléchet. Ces deux derniers ne sollicitent pas le renouvellement de leur mandat et ils sont remplacés sur la listé par M. Van Koegarden, un grand industriel de la région, qui fut pendant plusieurs années membre de la Chambre puis du Sénat, et par M. Journez, un éloquent avocat qui siégea également au Parlement comme élu de l'alliance ra-dico-socialiste.Etant donné les chiffres électoraux obtenus par les différents partis, en 1912, un seul siège est en discussion : le troisième des libéraux. Les collectivistes s'efforcent de le leur enlever. La tentative serait fort naturelle, puisque les deux partis combattent séparément, si les procédés employés se maintenaient dans les limites d'une lutte loyale et courtoise. Nous persistons à penser, avec pas mal de socialistes," que les chefs du collectivisme, en lâchant le cartel en 1912, le soir même de sa défaite, ont commis une faute lourde. U n'a pas été possible d'en atténuer les conséquences, mais on aurait pu cependant esperer un accord unanime entre les anticléricaux, pour apaiser les égoïsmes de groupes et éviter les violences regrettables, les déchirements fâcheux.Un plan fort clair Les dirigeants collectivistes semblent en avoir décidé autrement. Il y a quelques jours, les libéraux organisaient, à Seraing, une réunion privée où leurs candidats devaient prendre la parole, ainsi que M. Paul Rymans. Leur local fut envahi et la réunion finit dans l'agitation.Dimanche, à Liège, les mêmes scènes ont recommencé ét M. Hymans n'a pu parler. Le prétexte de tout ce boucan et de ces atteintes à la liberté de réunion, c'est que M. Van Hoegarden est candidat. Pour les besoins de la cause on 'e charge de tous les péchés du capitalisme et l'on feint d'oublier les autres éléments du débat. Le procédé ne date pas d'hier. Nous l'avons vu employer à Bruxelles contre M. Emile Feron qui était accueilli,Yil y a quinze ans, dans tous les meetings, par les cria, furieux ;£hu,.,Retourner a .Ver-viers ! », parce qu'il s citait permis d'etze candidat, dans cet arrondissement, sur une liste de libéraux unis et que les cléricaux avaient éliminé, au ballottage, les députés sortants d'extrême gauche. Puis ce fut la scie plus tragique et tout aussi injuste : « De. Mot a les mains rouges! » Le moindre défaut de ce genre d'indignations auxquelles il faut rattacher la campagne dirigée en ce moment contre M. Van Hoegarden, est leur manque absolu de spontanéité. Elles sont savamment' organisées par des connaisseurs en psychologie des foules qui savent, par expérience, combien il est plus facile de déchaîner les passions des auditeurs de meetings contre la personnalité d'un candidat, que de propager paisiblement des principes. A Liège, le fait est d'autant plus évident que l'élection de M. Van Hoegarden est assurée d'avance, mathématiquement, par le mécanisme de la R. P., puisqu'il est présenté comme premier candidat. A quoi rime donc cette frénésie anticapitaliste qui ne s'exerce d'ailleurs pas, lorsqu'il s'agit d'élite, sous les auspices de la Populaire, des sénateurs également bien rentés? La véritable question C'est M. Journez, le troisième candidat libéral, et non M. Van Hoegarden, que l'on fera échouer si le^ collectivistes parviennent à enlever des voix aux libéraux.Que reproche-t-on à M. Journez au point de vue démocratique? Pourquoi faut-il lui préférer un collectiviste, voilà toute la question? Les organisateurs de boucan dans les meetings libéraux ont bien soin de ne pas l'aborder. Ils préfèrent employer le système peu franc et peu digne de la cabale. En foulant ainsi aux pieds tous les droits de la liberté de réunion, ils donnent une bien piètre idée de la société de leurs rêves, qui apparaît devoir être un insupportable enfer plutôt qu'un séjour paradisiaque. Sa réalisation est heureusement des plus problématique. Mais ce qui est très réel et fort décourageant, c'est de retrouver dans des milieux qui se flattent de tout régénérer, le même esprit d'intolérance et de brutalité que chez les pires réactionnaires. Les ouvriers sérieux ont tout à perdre dans de pareilles aventures où leur cause ?st comoromise d'un cœur léeer nar une LA "CÂRT HORSE PAB..ADE; UN SUPERBE SPÉCIMEN DE GROS ATTELAGES APRÈS LE XXIVe BORDEAUX-PARIS LES BELGES ÉTAIENT LA... ET LES AUTRES N'ONT PAS EXISTÉ m Le XXIV* Bordeaux-PaTis, qui s'est >ouru dimanche, a bien été la course la )lus singulière, la plus ahurissante qui oit : La présenoe, dans le lot des chaînions, de nombreux jeunes débordant e fougue, avait fait prévoir un début e course particulièrement rapide; on vait supposé que les nouveaux venus ans l'épreuve fameuse allaient tout de uite, après le départ, se démener comme e beaui diables, jouer des jambes fré-létiquement vite, afin d'oublier au plus ôt les « vieilles gloires » plus lentes à e mettre en pleine action et qui ne de-iennent réellement redoutables que arsque la fatigue déjà exerce son in-uence sur les organismes moins aguer-is.Or, ce fut tout le contraire qui se pro-uisit : l'épreuve comportait quatre ents kilomètres sans entraîneurs et eux cents avec entraîneurs; cette der-lière partie seule compta; la première nt. dés^RT>érftmiPint, sor>r>rifinnp. i egai ae certains autres; U n osait pas se risquer à jouer les cavaliers seuls, mais cette confiance qui lui manquait lui est venue maintenant; il a osé dimanche, et c'est là -le secret de sa victoire. En France comme en Belgique, chacun aujourd'hui chante les louanges du crack vaillant de Reckem, d#nt la gloire n'est pas mince de s'être, sans conteste, affirmé le meilleur dans une telle aventure, l'avoir nettement, régulièrement battu, sans excuse, tous les vainqueurs des précédents « Bordeaux-Paris » : Mottiat, Emile Georget, Faber, Van Houwaert-3t Trousselier, qui décrochèrent la palme en 1907, 1908, 1909, 1910, 1911, 1912 et 1913. Les plus glorieux des vaincus Marcel Buysse et Cyrille Van Hou-tvaert ont, après Paul Deman, été les plus méritants. Marcel Buysse n'a pas été exempt de guigne; il demeure l'éternel second, mais l'acharnement farouche avec lequel il Les deux premiers : à gauche, Deman ; à droite, Buysse que les entraîneurs furent entrés dans la danse, se modifia immédiatement du tout au tout; de lamentableîhent monotone qu'elle avait été jusqu'alors, elle devient passionnante à l'extrême. L'élimination commença, rapide : de vingt-cinq qu'ils étaient, ils ne furent bientôt plus que neuf entre lesquels la partie devait se jouer; ils restaient quatre Français : Emile Georget, Luguet, Trousselier et Crupelandt; un Luxembourgeois : Faber, et quatre Belges : Van Houwaert, Mottiat, Rossius et Maroel Buysse. Pourtant, ce n'était aucun d'eux qui devait remporter la pailme : De l'arrière, du clan des oubliés, un homme surgit, auquel nul ne pensait plus, un tout petit coureur bien modeste, dont on avait, certes, maintes fois, eu l'occasion de vanter les mérites, mais qui, ayant été lâché, ne paraissait plus de taille à venir inquiéter les grands ténors habitués des victoires. Ce fut un véritable coup de théâtre, lorsque l'on vit Paul Deman faire une remonte incroyable, passer en vitesse, les uns après les autres, les coureurs les plus fameux, les Faber, les Georget, les Crupelandt, Trousselier et Mottiat lui-même, son maître du récent « Tour de Belgique », pour revenir sur deux de ses compatriotes, sur Marcel Buysse et Cyrille Van Houwaert, auxquels on ne croyait plus alors que la victoire put échapper. Ces deux valeureux Flamands luttaient avec un acharnement sans pareil, donnant le meilleur d'eux-mêmes, lorsque brusquement à leurs côtés parut Paul Deman. Et leur ahurissement à l'un et à l'autre ne connut pius de bornes, il n'eut d'égal que celui des suiveurs, spectateurs émus ^le ce sensationnel exploit, lorsque le crack de Reckem, d'une pédale irrésistible, leur faussa compagnie et, dans le sillage d'un seul entraîneur, s'en fut vers la gloire. Le vainqueur du Derby Une performance aussi belle était bien faite pour provoquer l'enthousiasme des plus sceptiques; quelqu'un ayant vécu cette admirable fin de course et qui en narrait les péripéties après l'arrivée triomphale de Deman sur le ciment du « Parc des Princes » à Paris; déclarait avec un accent de conviction' profonde : « J'ai vu bien de belles choses au long des grands chemins en suivant les routiers, jamais je n'ai rien vu de plus beau ! » Il ne manquait à Paul Deman qu'une victoire aussi retentissante pour le sacrer définitivement l'égal des meilleurs. Lorsque, en 1909, il gagna un « Tour de Belgique-Amateurs » et'lorsque; en 1911,il triompha dans le Tour de France, comme « isolé », il s'imposa déjà à l'attention générale; mais il fit par la suite de mauvaises saisons, il fut poursuivi par une guigne noire; il a fallu que vienne 1914 pour le retrouver en forme. Cette forme s'est perfectionnée, affinée; Paul Deman, en machine,.est maintenant un des plus élégants routiers qui soit, son coup de pédale, à la fois'souple et-puissant, fait qu'on le distingue tout de suite dans un lot de coureurs. Au lendemain de notre grande randonnée classique} lorsque 1(> moment fut venu pour nous de rendre à chacun selon ses mérites, nous n'eûmes, après beaucoup d'éloges, qu'un seul reproche à adresser à Deman, celui de n'avoir pas fait montre d'une confiance suffisante en des moyens physiques : exceptionnellement brillants. Malgré sa valeur.il n'osait pas se croire lutte contre ie sorb auicinx- que uoirure ses rivaux, finira bien par le faire triompher.Van Hôuwaert a été, une fois de plus, Thomme de la course. Si la dernière partie de ce grand drame de la route a été si palpitante d'intérêt, c'est au vieux lion de Flandre qu'on le doit; c'est lui, avant tout autre, qui l'artisan de la dislocation définitive du peloton. Ses démarrages rageurs lui permirent de se sauver et s'il a dû s'incliner ensuite sous ia poussée des jeunes., sa gloire n'en est nullement ternie, son mérite n'en est pas moins grand de rester sur la brèche, de batailler toujours avec tant de brio, une telle fougue, une _ telle ardeur et une telle âpreté, lui qui déjà courait les grands chemins en triomphateur, alors qué ses vainqueurs d'hier n'en étaient pas encore à essayer leur premier vélo.Van Efouwaert jouit en France comme en Belgique, comme partout du reste, d'une réputation unique, dont il y a peu d'exemples dans l'Histoire sportive, mais dont nul ne s'étonne, car si jamais popularité extraordinaire a été méritée, c'est bien celle de ce coureur modèle, toujours égal à lui-même, redoutable aux meilleurs et qui n'abdique jamais. Des constatations qui s'imposent Ce n'est pa/s^ sans plaisir que nous avons connu, dimanche soir, la victoire de Deman et le succès remporté par Marcel Buysse, car c'était la démonstration qui s'imposait une fois de plus de l'excellence du « Tour de Belgique » comme entraînement aux grandes compétitions internationales qui suivent. Si Deman a vaincu, c'est en partie à notre « Tour » qu'il le doit; sans lui, il n'eut pu trouver aussi bien cette forme merveilleuse qui le fit, dimanche irrésistible. Quant à Maroel Buysse, qui accomplit de si belles performances dans les premières étapes de notre randonnée, il n'est pas dit qu'il n'eût pas fait mieux dans « Bordeaux-Paris » si lia malchance n'avait voulu qu'il ne puisse parfaire dans le « Tour » un judicieux entraînement en vue du Derby de la route. Et puisque les valeureux routiers belges viennent de réussir dans la plus vieille et la plus fameuse compétition routières, puisque Mottiat, Vandenber-ghe et Van Houwaert prirent les trois premières places en ]913, que Deman, M. Buysse et Van Houwaert ont été les héros de 1014* nous sommes en droit d'avoir les plus grands espoirs pour 19.15, car non seulement l'incontestable supériorité des nôtres s'avère de plus en plus, mais... jamais deux sans trois... Et maintenant, vienne le.« Tour de France » !... UN CHIEN, CRUEL INTRUS Un négociant du boulevard du Hai-naut, M. B..., en entrant dimanche, vers la brune, dans le magasin qu'il exploite et dont la porte avait été laissée ouverte, se trouva en présence d'un grand fox-terrier qui y sommeillait su.r le tapis. Le négociant voulut faire partir cet intrus étrange, mais celui-ci montra ses crocs et fit entendre par des grognements si'rmfiefitifs que l'ordre d'expulsion n'était p«s de son goût. M. B... voulut alors saisir le fox par le dos pour le faire sortir. L'animal, rendu furieux, se tourna d'un mr-ivemcnt brusque et mordit cruellement le négociant. . Le fox rébarbatif a été placé en observation par ordre de la police.. M. B... a fait immédiatement cautériser ses mor- UNE COLOSSALE AFFAIRE DE FAUSSE MONNAIE 24 ACCUSÉS 20 AUDIENCES (De notre correspondant) Amiens, lundi, -r- Devant la Cour d'M» sises d'Amiens, qui va lui consacrer un# session spéciale comportant une vingtaine d'audiences, s ouvre aujourd'hui undi, les débats d'une colossale affaire le fausse monnaie que nos lecteurs connaissent déjà sommairement. Les accusés sont au nombre de vingt, juatre. Le dossier comprend plus d# 1,000 pièces de procédure. Et l'on estime i plus de 100,000 francs la somme représentée par les fausses pièces que jette bande de faux monnayeurs a lanoé ians la circulation. Logiquement, c'est à Paris que ce /aste procès aurait dû avoir son denoue-nent, mais la procédure criminelle îxige que l'affaire soit jugée au lieu où i été découvert le premier crime. En .'espèce, c'est Amiens. Les faits Le 13 septembre 1913, les nommés Mo. reau et Grizard, venant de Paris, arri-/aient dans la soirée à Amiens, porteurs ie fausses pièces de 5 francs. Ils se •endaient aussitôt chez divers commer-?ants où ils réussirent à mettre en circulation quelques-unes de ces pièces. Mais ils furent signalés à la police qui, e soir même, parvint à arrêter Moreau, ,andis que Grizard prenait la fuite et » retournait à Paris, où il fut arrêté. L'information ouverte permit de découvrir que Moreau et Grizard étaient iffiliés à une vaste association de faux nonnayeurs, comprenant tous les accusés actuels et dont les principaux ate-iers étaient dirigés, à Paris, par Del-Duech. Dubuisson, Charrier, Venator el 6t Albin Léonard. Ils habitaient dans des hôtels meu« Dlés qu'ils quittaient dès qu'ils craignaient d'être surveillés, pour se transporter dans d'autres hôtels. Grâce à ces précautions, ils purent, pendant un cer-,ain temps, prolonger leur coupable in-lustrie. Ils étaient en relations avec un certain nombre d'individus et de proS* ituées qui venaient chez eux s'approvisionner de fausses pièces qui étaient îmises ensuite, de préférence en province.Les fausses pièces Les contrefacteurs ont fabriqué de* pièces de 5 francs à l'effigie « U»»^mi et j'orce », millésime 1873-1876, ^Jx que les pièces de 2 fr. à l'effigie ae la « Se-neuse », au millésime de 1912. Elles sont composées d'étain et d'antimoine. )n a retrouvé les moules en plâtre ainsi lue les piles électriques qui servaient à irgenter les fausses pièoes par le procédé le l'électrolyse. Après quelques tatonne-nents, les faux monnayeurs étaient ar-ivés à fabriquer des pièces d'une imita-ion parfaite. ïîs produisaiept jusqu'à »0 pièces dé 2 francs par jour et 20 pièces" le 5 francs. Ils vendaient les premières 1.60 fr. et les seconaes 1 fr. 50. Les accusés Les vingt-quatre accusés sont : Delpuecn Jules, dit c Emile le rasé >, 12 ans, typographe, né à Paris; Dubuia* ion Georges-Camille, 29 ans, dit Georges Montagne, terrassier et souteneur, lé à Montereau (Yonne); Venator Henri jouis, 32 ans, camelot, né à Paris, arrê^ é en Belgique; Charrier Jules, dit Ju« ot, 33 ans, journalier, né à St-MicheL» n l'Herm, libertaire; St-Albin Léonard, 8 ans, dit Bébert, papetier, né à P^ is, souteneur; St-Albin Emile, 20 ans, >apetier, né à Paris; Colombo André, 9 ans, peintre, né à Courtaoult (Aube), lit Ncénœil, dit le Bouchon; Néan Gas-on, 39 ans, comptable, né à Paris, dit Neuville, dit Binoclard; Moreau Gabriel, 19 ans, terrassier, né à Flairy-la-tivière (Marne), anarchiste; Gizard Cé-estin, 28 ans, camionneur, né à Nasbi-tals (Lozère), dit Tintin, souteneurj ludre Henri-Aimé, 30 ans, garçon d'hô» el, né à St-Léger de Peyre (Lozère), dit ■lémé; Chaput Auguste-Eugène, 30 ans, lit Eugène ae Paris, lutteur, né à Niortj >aillé Roger, 26 ans -chauffeur d'auto, té à Poitiers; Ferret Henri, 27 ans, pape-ier, né à Bouce (Eure et Loire) ; Poiret jucien, 19 ans, typographe, né à Paris, outeneur; Simon Gaston, dit Hobbé, 3Û ,ns, bottier et interprète. Les femmes sont : Balestra Marie-Gabrièlle, 25 ans, dit* îaby, fille soumise, née à Montaiorency Seine-et-Oise), maîtresse de Gizard j ^rantz Joséphine, dite Berthe, 30 ans, ►lumassière, née à Paris, maîtresse de It Albin Léonard; Demarle Jeanne, 19 .ns, fille soumise, née à Paris, autr« naîtresse de St Albin Léonard; Thoinas larguerite, 21 ans, dite Margot, fille oumise, née à Riom, maîtresse de Char-ier; Pouteau Marie-Louise, 29 ans, sanl rofession, demeurant à Paris, maîtresse e Delpuech; .Robert Suzanne, 25 ans, •rocheuse, née à Paris, maîtresse d« 'erret; Solbach Marie, dite Mariette dt Jelleville, 20 ans, fille soumise, née à 'aris, troisième maîtresse de St Albin .éonard; Ulrich Emilie, dite Liline, 26 ns, fille soumise, née à Gentilly (Seine), maîtresse de Dubuisson. Certains de ces faux monnayeurs son1 es hommes instruits et montrant un« ertaine distinction. Mais la plupart 'entre eux ont déjà subi des condamna-pns, notamment pour fausse monnaie, 'lusieurs sont relégables. Deux ou troii ont des anarchistes militants. Et l'on 'attend à des audiences mouvementées. Les débats s'ouvrent aujourd'hui à lidi. Des précautions spéciales sont ri ses. Il a fallu d'abord donner à la aile de^ assises un aménagement par-iculier vu le nombre des accusés et det îmoins : on en entendra soixante. La longueur des débats entraînera la omination de jurés supplémentaires. Et haque accusé a son avocat. LA GRÈVE MARITIME EN ESPAGNE Madrid, dimanche. — La grève des of-ciers de la marine marchande continue vec une tendance à l'aggravation. Dès emain, plusieurs vapeurs de pêche y articiperont. Les démarches du gouvernement pour rriver à une solution du conflit ont eu n résultat négatif. Elles se sont heures à l'intransigeance des deux parties^ - Havas. UNE PAGE DE PLUS POUR LE FOOTBALL

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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