La dernière heure

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s.n. 1914, 20 August. La dernière heure. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tq5r786r1h/
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reEd. DU SOIR CINQ CENTIMES BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'AGENCE KÂVAS, 8, place des martyrs. 8 (1Métagre) à Bruxelles. * ¥ * N*232 La Dernière Heure1 LE PLUS GRAND JOURNAL BEIGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ NEUVIEME ANNEE JEUDI kO AOUT 1914 SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS LA GUERRE FRANCO ALLEMANDE LES BELGES RÉSISTENT ÉNERGIQUîMENT ET LES FRANÇAIS SONT LA ! Le généralissime des armées françaises Joffre (+) partant pour le théâtr' des opérations■ Au-dessus : Une collecte enfantine au profit de la Croix rouge Audessous : Gardes civiques retranchés derrière une barricade, aux environs de Bruxelles son mieux ; elle s'est admirablement acquittée de cette tâche terrible, sachant qu'elle n'avait aucun secours à attendre. LES ALLEMANDS BOMBARDENT DIEST ET TIRLEMONT Lorsque nos cavaliers, se repliant vers nos lignes retranchées, eurent cédé le terrain, les hordes allemandes s'avancèrent jusqu'à Diest. Ils mirent la gare au pillage, puis leur artillerie bombarda la ville. Les habitants s'enfuirent, éperdus, abandonnant leurs demeures et gagnant la campagne par la seule issue libre encore : la porte de Louvain. Oe fut sur la grand'route une galopade effrénée de gens affolés, ne sachant où aller, que devenir. Il n'y avait pour défendre Diest qu'une compagnie de carabiniers cyclistes; ils se comportèrent en braves, mais comme partout il eut été insensé de vouloir résister avec une poignée d'hommes au fllot envahisseur, eux aussi battirent en retraite; déjà de nombreuses maisons de la ville avaient été détruites par les shrapnels, d'autres flambaient. Quel va être le sort des infortunés qui, n'ayant pu fuir en temps suffisant, se sont terrés dans les caves? La question peut se poser aussi pour les habitants de Tirlemont, l'autre point extrême auquel sont parvenus les Allemands. Là, trois trains ont encore pu quitter la gare; affolés, les gens s'y étaient entassés en nombre invraisemblable, ils sont partis pour Louvain et Bruxelles sans rien, sans savoir... L'artillerie ennemie a bombardé la ville et comme le dernier convoi partait, déjà une dizaine de maisons flambaient... Il était à ce moment quatre heures de l'après-midi. On s'attend pour cette nuit à de nouvelles alertes, à de nouveaux combats. S. O. Buth. LES OBUS ET LEURS EFFETS Les engins employés par les armées modernes sont d'une puissance terrible et leurs effroyables effets ont été constatés, notamment, sur terre dans les guerres récentes des Balkans et, sur mer, lors de la guerre russo-japonaise. C'est surtout dans les combats navals qu'on emploie les projectiles les plus destructifs. Il faut nous attendre au récit, dans ces jours prochains, d'une infernale hécatombe d'hommes, quelque part dans l'océan, et à la relation des formidables ravages que peuvent occasionner les obus employés dans la marine. Pour se rendre compte de ce que peuvent produire ces instruments de mort, il importe d'avoir une idée exacte de la structure du projectile et de la façon dont s'exerce son action. Il n'est personne qui ignore l'aspect extérieur d'un obus : ce cylindre d'acier terminé par une pointe de profil ogival, avec sa gargousse qui lui fait suite et qui contient la charge, ressemble à une balle de revolver énorme, avec sa cartouche. Les" projectiles les plus fréquemment employés peuvent se diviser en deux catégories principales : la première comprend des obus lancés par les grosses pièces et destinés à attaquer les navires dans leurs œuvres vives, à trouer et à disloquer les cuirasses qui les protègent et à détruire les cloisons aménagées en arrière comme obstacle à l'envahissement de l'eau. Ce sont les « obus de rupture ». Ils sont lourds, résistants et possèdent une grande force de pénétration. Ils contiennent une charge d'explosif relativement faible et sont disposés pour n'éclater qu'une fois la cuirasse traversée, le système de l'amorçage de l'explosif étant disposé à l'arrière. Leurs résultats sont, en général, assez aléatoires. Il est difficile, on le comprend, d'atteindre un navire exactement à la flottaison. Si le projectile touche hors de ce but, trop étroit, les ravages qu'il occasionne ne sont pas proportionnés à l'effort, étant donné le prix que coûte un pareil coup de canon. La seconde catégorie est formée des obus destinés à attaquer les navires dans leurs œuvres mortes, c'est-à-dire dans la partie non protégée par la cuirasse ou faiblement blindée. Ces obus sont à « grande capacité » c'est-à-dire qu'ils contiennent une charge très volumineuse. Sous la poussée de la masse gazeuse produite par la décomposition brusque de l'explosif, les parois des espaces clos sont enfoncées. Les cloisons, les ponts sont renversés, soulevés, tout est déchiqueté. De plus, les vapeurs épaisses qui se dégagent sont essentiellement asphyxiantes. Il faut près d'une demi-heure pour que l'air dans le rayon d'action d'un pareil obus redevienne respirable et, si le projectile provoque, par surcroît, en explosant, un incendie, il ne faut pas compter d'essayer de s'en rendre maître. Ces obus sont en acier à parois plus minces que les obus de rupture de manière à posséder une plus grande capacité intérieure, puisque c'est surtout de leur charge explosive que l'on attend les effets de destruction. La détonation de ces obus est amenée par une fusée d'une structure spéciale nommée « fusée percutante de culot » parce qu'elle est placée au fond du projectile. La description technique de cette fusée est assez compliquée, il nous suffira de dire que c'est par le fait môme que l'obus est lancé dans l'espace qu'elle se trouve armée. Auparavant il n'y avait aucun danger qu'elle s'enflamme. Il est nécessaire pour que les effets du projectile soient plus grands, que celui-ci ait pénétré le plus avant possible dans les blindages et que la fusée ne s'enflamme pas à l'instant même du contact. On arrive à ce résultat en plaçant entre la fusée et la charge une line quantité de pulvérin. Le temps que met cette composition à brûler produit le retard désiré. Parmi cette seconde catégorie d'obus on peut ranger une variété de projectiles chargés de mitraille et qui éclatent un peu avant d'arriver au but; ce sont, notamment, les schrapnels qui couvrent leur champ d'action non seulement de leurs propres débris, mais aussi d'une grêle de balles. L'éclatement de ces engins éminemment meurtriers est réglé par une fusée à double effet. Celle-ci est pourvue à la fois d'un système « à temps » c'est-à-dire dont le moment précis d'inflammation est réglé avant le départ et d'un autre mécanisme à percussion qui provoque toujours l'explosion à l'arrivée mùme quand le système « à temps », par suite d'un réglage incertain, n'a pas fonctionné. F. C. MARDI, NOS TROUPES ONT COMBATTU VAILLAMMENT MAIS ELLES ONT DU SE REPLIER DEVANT LA SUPÉRIORITÉ ÉCRASANTE DU NOMBRE (De notre envoyé spécial) C'en est fait maintenant, disions-nous hier, de la période d'attente, nous allons entrer aujourd'hui même dans une phase nouvelle des opérations. Nous avions nrévu juste. A l'heure où nous écrivions ces lignes un combat important se préparait qui devait marquer une nouvelle avancée des troupes allemandes vers l'intérieur du pays. L'ennemi était lundi sur le front de Herck-la-Ville-Saint-Trond; devant la supériorité écrasante du nombre, les nôtres ont dû se replier en bon ordre et l'envahisseur occupe mardi soir la ligne Diest-Tiriemont. Telle est la situation. Pour garder notre première ligne, qui s'étendait sur la ligne de démarcation Sichem, Diest, Haëlen, Geet-Betz, Budingen, Neerlinter, Grimde, Tirlemont, nous n'avions en tout et pour tout, que notre unique division de cavalerie; une simple compagnie de carabiniers-cyclistes gardait le point le plus menacé: les vieux remparts de Diest. Oes troupes étaient, en quoique sorte, abandonnées à elles-mêmes, ayant pour mission de tenir le plus longtemps possible pour se retirer ensuite vers notre seconde ligne de retranchements, position préparée oii nos troupes se trouvent massées en nombre, dans des situations avantageuses, dont on comprendra que nous ne citions pas les emplacements exacts; nous dirons cependant qu'elles gardent de façon sûre toutes les voies d'accès vers Louvain et Bruxelles, qu'au Nord la liaison est établie avec nos troupes gardant la place d'Anvers et qu'au Sud. nul ne l'ignore plus, se trouvent nos bons amis Les Français; il y a plus encore et mieux peut-être, mais c'est Là tout ce que nous pouvons dire; c'est d'ailleurs amplement suffisant pour T ceux qui appréhendent un raid de cavalerie allemande sur Bruxelles. UN AVION ALLEMAND DESCENDU C'est à Geet-Betz, qu'à trois heu demie du matin, le feu fut, si l'on peut nis aux poudres : le jour pointait à peine lorsque les sentinelles signalèrent un avion allemand volant assez bas. Une salve nourrie lui fut envoyée, puis une seconde ; l'appareil s'enflamma en l'air ot alla s'abattre dans la ^direction de Rummen, c'està-dire du côté ennemi- UNE ATTAQUE AU PETIT JOUR Les coups de feu avaient provoqué une ilerte dans le village, mais lorsqu'on se fut rendu compte de ce qui s'était passé, le calme se rétablit. Pas pour longtemps... A six heures, nouvelle alerte, plus sérieuse cette fois : l'ennemi s'avance en nombre et tout de suite il attaque vigoureusement. Sa cavalerie et son infanterie, en masses profondes, sont soutenues par l'artillerie et les mitrailleuses. UNE BATAILLE RANGEE Ce ne sont plus, cette fois, de simples escarmouches, mais une bataille rangée sur un espace de plus de dix kilomètres. Les Allemands se sont avancés à la fois sur tout le front ; ils attaquent Haelen, Loxbergen et Cortenaeken au Nord et Budingen au Sud, mais c'est sur GeetBetz qu'ils portent leur action principale et tentent leur trouée. Les nôtres résistent avec une énergie farouche. Nos cavaliers, guides, chasseurs et lanciers, ayant mis pied à terre, se sont couchés au fond des tranchées; pendant plus de deux heures, sous la mitraille et se comportent en héros. Mais à Geet-Betz, tandis que nos cavaliers, faisant service de fantassins, vaillamment, font le coup de feu, un parti de cavaliers ennemi, audacieusement, a contourné la position et, sans s'attaquer aux hommes, s'est rué vers les chevaux, qu'ils tuent presque à bout portant. Les nôtres, sur ce point, ne cèdent le terrain que pied à pied, s'abritant de leur mieux, décimant les troupes allemandes, mais eux-mêmes subissent des pertes, assez sérieuses ; pourtant, il n'y a ni déroute, ni débandade, tout se passe dans l'ordre le plus parfait, UNE MORT HEROÏQUE A Budingen, nos troupes montées résistent mieux encore. Dans une tranchée où il se trouve avec sept cavaliers, le lieutenant comte Wolfgan d'Ursel est frappé à la tête, il tombe; ses hommes s'empressent, mais Cnii de dire: « J'ai mon compte, laissez-moi, faites votre devoir ! » Ce brave soldat dont les cavaliers ne peuvent parler sans admiration profonde est mort en héros. Et ici aussi c'est la retraite, mais une retraite sans déroute d'aucune sorte. Les cavaliers belges ressautés en selle protègent l'échappade de leurs camarades dont les chevaux ont été tués et chacun de leurs coups fait une victime dans les rangs allemands. DIFFERENCE DE POINT DE VUE Mais qu'importe les morts pour l'enne-mi!Plus il en tombe et plus il en revient!.... On n'a pas chez lui, le respect de lavie humaine que l'on conserve chez nous, o instinctivement même sur lechamp de bataille;les officiers font toutce qu'ils peuvent poui sauver leurs, sol'• lais; les Allemands, par contre,lancentleurs troupes en va:s pre- miers, les seconds, les' troisièmes sont fauchés, mais tes quatrièmes parfois passent, leur but est atteint, les troupiers pour eux, c'est de la chair à canon, sans plus... DES BLESSES Leur tir est mauvais, on a pu le constater encore, mais fatallement certaines de leurs balles portent; au plus fort de la bit aille, deux d'entre elles atteignirent au bras droit le commandant de Favereau; les lieutenants Van den Corput et de Menten eux aussi furent assez sérieusement blessés. 240 CONTRE 2000 Pendant toute la durée de l'engagement, près de Budingen, deux escadrons des nôtres, c'est-à-dire 240 hommes, tinrent en respect, avec une invraisemblable audace, 2000 Allemands qui, malgré leur supériorité numérique telle, qu'elle paraissait devoir être écrasante, ne parvinrent pas, sur ce point, à avoir raison de nos défenseurs, merveilleux de bravoure et d'audace guerrière, ils se seraient fait exterminer jusqu'au denrer, si n'avait été sonnée la retraite. Le rôle de notre cavalerie n'était pas, au surplus, de vaincre ou de mourir, il consistait tout simplement à retenir de FRANCE ET BELGIQUE ■ Nous avons salué les pre- r\tti_J mierssoldats belges tom- Dfli bés sous les forts de Liège pour la défense de la Patrie. . Découvrons - nous aujourd'hui devant les enfants de France tombés à leur tour, en héros comme les nôtres, sur les rives aussi de la Meuse, face à Dinant. Les uns au nord, les autres au sud ont fait leur devoir : les Belges, avec cette ténacité, cette farouche résolution, cette rage froide qui sont nos vertus propres; les Français avec cet élan irrésistible, ce courage enjoué, l'entrain furieux qui sont les qualités de leur race guerrière. Les flots légers de la Meuse ont porté jusqu'aux portes de la Cité ardente du sang français pour, qu'il fût mêlé au nôtre. Nous étions unis de cœur, nous sommes unis par le sang. Il était déjà écrit dans l'Histoire que la France nous avait aidés à assurer notre indépendance. Il y sera bientôt inscrit qu'Elle nous a aidés à refouler les hordes barbares vers les rives du Rhin. France et Belgique, nous sommes à l'avant-garde des nations. Nous défendons un patrimoine universel. Nous combattons d'un seul cœur, d'une seule force, pour le triomphe de la liberté et des droits de l'Homme. LES NOUVELLES VICTOIRES RUSSES [De notre Correspondant.] Londres, mardi : Les troupes russes ont forcé une division autrichienne à reculer, près de Kielee, en Pologne. Les Russes, ayant ensuite traversé la frantière, près de Narol, taillèrent en pièces le onzième régiment de dragons autrichiens. Les Russes occupèrent Belzac et Lubica. LE TSAR A MOSCOU [De notre Correspondant.] Londres, mardi : On mande de SaintPétersbourg que le tsar est arrivé hier à Moscou, où une manifestation enthou- hu fut faite. AAujourd'hui, un service solennel a été célébré à la cathédrale. UN APPEL AUX RUTHENES [De notre Correspondant.] Londres, mardi : Le grand-duc Nicolas publie un appel aux Ruthènes de Galicie, leur rappelant qu'ils sont les derniers Russes encore sous la domination étrangère. • COMMENT LES RUSSES FRANCHIRENT LA FRONTIERE AUTRICHIENNE Saint-Pétersbourg, lundi (dépêche retardée). — Un communiqué officiel au sujet des mouvements sur la frontière de Galicie du 13 au 17 août, dit : Les opérations des détachements chargés de la défensive et du service de reconnaissance ont provoqué une série d'attaques livrées par la cavalerie, soutenues par l'infanterie et l'artillerie. Dans les provinces de Petrokof et de Kielee, la cavalerie ennemie, en reconnaissance, occupait un front de plus de 50 miles s'étendant le long de la ligne Tschenstochov, Andrew, Sandomir, soutenue, dans ses opérations, par l'infanterie et la cavalerie. Le 14 août, les avant-postes de ces forces atteignirent la ligne de Zachivost, Zachikovo, Ianof, Tarnogorod et pénétrèrent, sur une courte distance, dans le territoire russe. On nous rapporte que ce mouvement offensif fut repoussé par les troupes russes. Les tentatives autrichiennes, pour avancer d'Hidrew vers Kielee, échouèrent le 15 août; les troupes russes réussirent, par une série de brillantes attaques de cavalerie, à déloger l'ennemi de Kielee et à occuper la ville. Dans le district de Fomaschoff, la ca- L'ARMÉE FANTOME L'embarquement et plus encore le débarquement des Anglais se sont effectués sou'la conspiration du silence. Le général russe Jilinsky commandant du corps d'armée de Varsovie dirigé sur l'Allemagne valeric russe faisant une vigoureuse pointe en avant, coupa l'avant-garde autrichienne et franchit la frontière de Galicie, pénétrant sur une distance d'environ huit miles. Au village de Narol, à peu de distance de Tomaschoff , la cavalerie russe infligea de sérieuses pertes au 11° régiment de dragons, dans un violent engagement à l'arme blanche. Sur les autres parties de la frontière, la situation demeure la même. La cavalerie russe est partout en contact étroit avec l'ennemi. — Keuter's TéL O. Par toutes les routes du sud de l'Angleterre, à travers le comté de Kent et le Hamphsire, de longs trains de transport et d'artillerie ont roulé jour et nuit. Vers quelle destination? C'est le secret des dieux. Même lorsque, le 11 août dernier, le roi se rendit à Aldershot pour dire au revoir à la Force Expéditionnaire, et fut reçu avec enthousiasme par des milliers et des milliers de ses soldats, le fait ne fut pas ébruité. Le télégramme d'adieu du roi à ses troupes à Southampton ne fut jamais publié, que les soldats anglais aient quitté leur pay h comme une armée fantôme et qu'ils soient toujours des fantômes pour l'ennemi; c'est une chose dont nul Anglais ne doute. Lors de la guerre de Crimée, par exemple, ils se mirent en marche musique et drapeaux en tête; on savait comment se ferait la traversée; mais les sousmarins, les mines et les bombes, ces engins secrets de la mort n'étaient pas encore connus. LETTRES EDIFIANTES DE SOLDATS ALLEMANDS " NOUS FUSILLONS TOUT LE MONDE,, Paris, mardi. — 23 h. 50. Communiqué du ministère de la guerre. Près de Dinant, les Français ont abattu un avion allemand dont le pilote a été tué et l'observateur fait prisnonier. L'appareil est intact. Les troupes françaises ont saisi de nombreuses lettres de soldats allemands provenant de Badonviller, à quelq-ies kilomètres de la frontière. Plusieurs de ces lettres démontrent que les Allemands eut fait soixante kilomètres en France, l'une d'elle dit : « Nous serons à Paris à la fin du mois »; une autre dit : « Nous sommes dans le sud de la France ». La plupart des lettres injurient les soldats français. Il convient de remarquer que les soldats allemands qui les écrivirent reculent depuis quatre jours devant les Français. Les soldats allemands déclarent qu'ils ne manquent pas d'argent, qu'ils en obtiennent sous menace " mangeable et buvable. Un autre écrit que la première ville rencontrée à la frontière fut complètement détruite. Tous les Français civils furent fusillés. Si on a seulement la mine suspecte ou malveillante, on fusille tous les hommes, jeunes gens, adultes. Un autre écrit qu'il a vu passer trois convois de paysans français prisonniers et que tous seront fusillés. Dans une autre lettre, on lit : « Nous avons fusillé les habitants de quatorze à soixante ans. Nous avons abattu trente pièces ». Vingt autres lettres portent constamment ces phrases : « Tout fut fusillé ou tué. Nous ne laissâmes aucun habitant vivant, sauf les femmes ». Cette, fureur est motivée par l'accusation que les civils tirent sur les Allemands et que' le gouvernement français leur a fait distribuer des armes et des munitions. Tout le monde, même en Allemagne, sait que cela est faux. lettres saisies indiquent que de rvistes allemands sont morts de chaleur sur la route.^ Le régiment bavarois engagé dans la région subitclos pertes colossales. Le maire et les notables de Blamont ont été condamnés à mort par les Allemands, mais l'arrivée rapide des troupes françaises,le désordre de la retraite des lands leur sauvèrent la vie. — Havas. UN FONCTIONNAIRE HEROÏQUE Paris, mardi. — 23 h. 30. — Le « Journal Officiel » publie un décret nommant chevalier de la Légion d'Honneur, M. Benoit JosephEdmond, maire de Badonviller, qui, après des actes de sauvagerie et des meurtres commis par des soldats allemands dans sa commune, l'assassinat de sa femme et l'incendie de sa maison, continua, avec un sang-froid et une fermeté admirables, à assurer, sans^ défaillance, la protection et la sécurité de la population. Il sauva ensuite la vie d'un prisonnier allemand, malgré la juste colère des habitants, donnant ainsi un magnifique exemple d'énergie et de grandi in d'âme. — Havas. LES SECOURS POUR LES BLESSÉS EN FRANCE Paris, mardi. — Le « Journal Officiel » publie un décret autorisant les sociétés de courses parisienne-, à affecter, à ia création et au fonctionnement d'œuvres pour les blessés militaires, une partie des ressources provenant du prélèvement sur le parimutuel pour frais de fonctionnement et de surveillance. — Ha\ LES SYMPATHIES GRECQUES POUR LA FRANCE A i .i i nes, mardi. — A la suite du rappel de la mission militairefrançaise, M nizeios a adressé, au chargé d'affair* France, une lettre dans laquelle il dit que la Grèce entière gardera le souvenu impérissable des éminents services rendus par la mission et des grands enseignements qu'elle donna. Le concours de la France à la Grèce constituera un chaînon de plus pour la séculaire et immuable amitié que tant de souvenirs et d'intérêts communs ont créé et développé sans cesse entre les deux pays. — Hayas. Paris, mardi. — L'Association « Giordano Bruno » de Rome a envoyé au Cercle Bcrthelot et à l'Union des Cercles civiques, un télégramme exprimant aux libres penseurs français et à la France tout entière, ses sentiments de solidarité la plus ardente, le télégramme dit : « L'avion que vous subissez n'a pas de précédent dans l'Histoire. On veut étouffer la France démocratique, manteau de la liberté mondiale. Jamais, plus qu'en ce moment, nous ne nous sommes sentis vos voisins. — Havas. SUCCES FRANÇAIS AU CONGO Bruxelles, mercredi. — La légation de France à Bruxelles confirme les communiqués officiels que nous avons publiés hier. Elle ajoute, qu'au Congo, les troupes françaises ont délogé les Allemands de Zinga et de M'Baiki. PARIS NE MANQUE PAS DE VIVRES [De notre Correspondant.] Paris, mardi (par Londres). — Les marchés de Paris sont très bien approvisionnés en viandes, légumes et fruits. Les prix sont restés normaux. Les champs de courses de Longchamp à Auteuil, ont été utilisés comme pâturages pour les bestiaux. De nombreux hôtels-restaurants sont restés fermés faute de clients. Le préfet de police a prohibé la vente de l'absinthe. LE FILS DE GORKI S'ENROLE EN FRANCE [De notre Correspondant-] Londres, mardi. — On mande de Rome que le fils de l'écrivain russe, Maxime Gorki, a quitté San Remo pour s'enrôler dans un régiment français de Nice. Il a demandé à être envoyé au front des troupes. Un lignard français gardant un poste d'aiguillage CE QU'ETAIT LE CROISEUR AUTRICHIEN COULÉ A ANTIVARI Paris,, mercredi. — Le « Gaulois » annonce 'que le croiseur autrichien coulé tivari par un navire français est le « Zenta », de 2,400 tonnes, portant 16 pièces de canons de différents calibres, et un équipage de 17 officiers et 285 hommes. Il y aurait 301 morts. ENCORE UNE CAPTURE Oran, mercredi. — Le navire autrichien « Emilia », ayant- à bord un chargement de sucre et de café à destination de Trieste, a été capturé au large d'Oran par une canonnière française. L' « Emilia » jauge 3,597 tonneaux et a 2G hommes d'équipagi . — Havas. UN TORPILLEUR AUTRICHIEN COULÉ [De notre Correspondant.] Londres, mercredi : On mande de Roçu de Pol a, annonce qu'un torpilleur autrichien, heurtant une mine à l'entrée du port, immédiatement. Un seul marin fut sau- UNE RECOMMANDATION AUX CIVILS Le ministre de l'intérieur recommande aux civils, si l'ennemi se montre dans ii : De ne pas com bail rc; De ne pioférer ni injures ni me- s; • De se tenir à l'intérieur cl de fermer lo^fenêtres afin qu'onno puisse direqu'ily ;i eu provocation; Si les soidals occupent, po défendre, une maison ou un hameau isolé, de l'évacuer, afin qu'on ne puisse dire' que les er ont tiré; L'acte do violence commis pur un seul civil serait un vérit; crime que la loi punit d tion et condamne, car il pourrait servir de prétexte à uni sanglante, au pillag cre de la population innocente, des femmes et des enfants. • Le bourgmestre invite les habitante à faire remise à la commune de toutes les armes à feu, sans aucune distinction, et des munitions qu'ils auraient en leur possession. Les armes ainsi livrées feront l'objet d'un inventaire dressé par l'administration cammunale et seront restituées après la guerre aux intéressés.

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