La dernière heure

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tr SEUL JOURNAL BELGE | ayant fait contrôler et certifier par expert* comptables assermenté» prè» de» tribunaux, les tirages quotidien» et moyen» de ses numéros payants. Constat : ! PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS L La Dernière Heure * LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ * N* 159 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 8 JUIN 1914 CINQ CENTIMES mmmmam ABONNEMENTS BBUXKLLM PROVINCE Fr. 1.00. . UN MOIS. . . • 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS. . • 8.00 • 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Pow* l'Aruisr U prix de Bruxelles, U port m pin». Il n'existe pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiauer, en «'abonnant, si l'on dis ire recevoir l'édition du soir ou celle du matin. — Les frais do recouvrement «ont à la charge des abonnés. LES VIVANDIERES ONT FAIT LEUR TEMPS Autres temps, autres héroïnesl Les cantinières, en dehors du temps de paix, n'ont plus d'existence légale. Ainsi vient d'en décider le ministre de la guerre, en Jj'rance. En Belgique, il y a belle lurette déjà que nous ne connaissons plus la vivandière en cotil-îun court, portant guêtres et cein-jiron, le corsage bombé, le cha-mau en cuir et le tonnelet suspendu en sautoir. C'est une image pittoresque qui s'efface de la tradition et qui ne survivra que dans les cortèges his-oriques, les musées ou les revues théâtrales. Mais la chanson l'immortalisera comme déjà elle le fit précédemment; les grognards napoléoniens évoquaient la plantureuse et robuste et jolie cantinière, leur compagne : Il fallait voir la Grande Marianne, La vivandière du régiment! Qu'elle était belle, nom d'une Peau dAne! L'grand Turc en eût fait sa Sultane Tant son regard était charmant (bis) Vlan... Ceux qui viendront après nous, apprendront que « les cantinières, désignées pour ravitailler les troupes, à des prix modiques, étaient choisies par le colonel et commis-sionnées par le conseil d'administration, qu'elles étaient prises autant que possible, parmi les femmes des militaires non gradés, qu'elles étaient pourvues d'une voiture à deux chevaux, du modèle réglementaire, qu'elles tenaient un cahier de quittances signé à chaque prêt, par un adjudant, qu'il y en avait une par bataillon d'in-anterie, deux par régiment de cavalerie et trois par régiment d'artillerie et, enfin, qu'elles étaient :nobilisées .en temps de guerre. » Ils apprendront aussi qu'on les traita durement parfois, mais que souvent on admira leur abnégation, :eur bravoure! N'a-t-on pas dit des cantinières qu'elles suivaient les armées « absorbant une partie nécessaire des subsistances, gênant la marche des troupes, ralentissant le transport des bagages, objet continuel de .distraction et de dissolution S5ur les militaires qu'elles énervaient et dont elles amolissaient le courage »? Par contre, l'histoire est marquée de véritables prouesses guerrières ou héroïques de ces femmes ;'i l'allure crâne : C'est Joséphine Tinquart du 63® qui, pendant la retraite de Russie, sauva son colonel; la mère Jourdan qui se distingua aux Pyramides et à Waterloo; Marie Tête-de-Bois qui, après dix-sept campagnes, tombe à Waterloo, frappée d'un biscaïen et s'écriant : Vive la France! C'est encore Antoinette Tremoreau sauvant le drapeau des zouaves; Perrine Gros, tracassée par un obus en soignant un blessé; Antoinette Moron, décorée au siège d'Anvers; ce sont les sœurs Problig qui se battirent en soixante-dix ou encore Cathérine Hubscher dont les exploits nous sont narrés dans Madame Sans Gêne. Et que d'autres encore furent portées à l'ordre du jour et récompensées!Déjà, en ces derniers temps, l'uniforme de la cantinière fut modifié; puis le costume fut interdit, et il n'y avait plus pour distinguer « la militaire » accréditée, qu'une plaque de fer blanc arborée au bras. Le baril en bandoulière était, il est vrai, toujours resté le plus dislinctif des symboles; il était le bienvenu pendant les heures torri-des des grandes manœuvres, comme la petite voiture à deux roues, cahotante et chargée de provisions, était impatiemment attendue . des troubadours que tourmentait la boulimie. Elle ne manquait pas de pittoresque et de réconfort, cette « bagnole » roulant cahin caha, par les routes poudreuses ou les pavés raboteux! Certes, il faudra toujours des voitures, pour le transport des vivres, mais ne leur enlève-t-on pas le plus original cachet? Désormais, les guerres futures» ne verront plus de vivandières; il y aura des cantiniers qui pourront avoir des femmes; mais en cas de mobilisation, celles-ci resteront chez elles à garder leurs bébés. Autres temps, autres héroïnes : la cantinière fera place à l'infirmière, l'uniforme sera remplacé par la blouse d'hôpital portant, sur la poitrine, la Croix rouge de la convention de Genève. Le dévouement féminin n'en sera pas moins grand, sans doute. Il n'aura fait que changer de forme. Déjà, durant les dernières hostilités balkaniques, des femmes vaillantes, se sont portées au secours des blessés, les soignant, les consolant, les ranimant d'un sourire ou d'une parole. N'est-ce pas un autre mode aussi touchant de l'apostolat? R. H. [VOYEZ DEMAIîT 1 PAGE FOOTBALL J IL N'Y A PIRE SOURD... UNE DISTRACTION CALCULÉE UN OISEAU DE COLOGNE SERINÉ RUE DE LA LOI DES ARGUMENTS RÉFUTÉS VINGT FOIS i Le « Patriote » ne répond jamais d aux questions qu'on lui pose; i] jï^i se borne à interroger les autres, **rl et à faire semblant de ne pas avoir lu les réponses qif'on lu: faits. C'est un système de polémique d'un* étonnante simplicité. Il n'a jamais montré — il est si dis trait — comment on pouvait justifie] qu'un parti en minorité dans le corps électoral, ou tout au moins dont la ma jorité est douteuse, disposât néanmoins à la Chambre d'une majoriU! de 12 voix Il n'a jamais démontré non plus qut son parti a conservé la majorité des vo tes, mais il discutaille à propos des cal culs de l'opposition et fait flèche de tou bois pour sauver le ministère, dont soi ami intime, M. Renkin, est le plus im posant ornement. Il a enfin trouvé quelqu'un,à peu près de son avis. C'est un journal réaction naire d'outre-Rhin, qui a la spécialité de voler au secours de notre gouverne ment clérical dans tous les moments dif ficiles. L'intervention de cette réserve d< la garde du ministère indique donc q'u< celui-ci n'est pas sur un lit de roses. Le journal allemand, cependant, n< conteste pas que notre gouvernement n'i pas obtenu la majorité des votes. Il re connaît qu'une majorité de 7,000 voh s'est prononcée contre lui. Mais il expli que que les voix données aux candidat: isolés et dissidents n'iraient pas à l'op position, si ces électeurs n'avaient. qm le choix entre l'opposition et le gouver nement. Ce n'est là que simple hypothèse d'of ficieux amateur. Un fait, par contre, es certain : les électeurs pouvaient voter le 24 mai, pour Je gouvernement; la ma jorité d'entre eux ne l'ont pas voulu. D'ailleurs, comme si cet interprétateu: inspiré se rendait compte de la faiblesse de son argument, il en ajoute un autre emprunté aux gazettes cléricales : En outre, se pose la question de savoir qu reprendrait le pouvoir; les cléricaux, mêm< après les dernieres élections possèdent tou jours une majorité importante vis-à-vis dei libéraux et des socialistes respectivement qui n'auraient donc pas drpit à former 1< cabinet. On ne peut vraiment considérer les libé raux et les socialistes comme un tout, mê me au point de vue de la tactique, car ili ont mené la lutte séparément et souven les uns contre les autres, depuis que, il 3 a deux ans, beaucoup de lib-lraux, et noi des plus mauvais, ont fait connaître de h façon la plus formelle qu'ils n'admettaieir d'aucune manière une communauté d'inté rêts libérale-socialiste. Là-dessus, il démontre triomphale ment que le pouvoir ne peut être con testé au parti clérical, et le « Patriote : déclare que nous ne répondrons pas i ces questions. Nous demandons pardon à nos lecteurs de répéter encore ce que nous avons di' déjà plusieurs fois, /car nous n'avons cessé, dans tous nos articles, de rencon trer cet argument spécieux. L'opposition ne réclame pas le pou voir à l'heure actuelle. Mais elle con teste formellement la légitimité de h majorité parlementaire dont bénéficie 1< parti clérical, alors qu'il est en minorité certaine dans le corps électoral. Aucun homme de bonne foi ne peui dénier que cette situation est tout à faii contraire à la saine raison, et au prin cipe même du régime parlementaire. Que lé corps électoral soit loyalement appelé à se prononcer de façon catégo^ rique, dans une consultation organisé* par un ministère choisi en dehors des partis politiques, nous n'en demandons pas davantage. Les cléricaux qui se piquent de démo cratie, devraient être avec nous, pour ré> clamer cette simple mise au point, don1 la première conséquence serait de réduire à néant les résistances ultimes è la revision. Si la droite n'avait plus, au Parlement, que la majorité « relative » correspondant à son chiffre électoral, voilà qui changerait bien des choses ! Le « Patriote » lui-même verrait peut-être ses plus chères espérances se réaliser. Il pourrait arriver que le portefeuille des colonies fût mis à la merci d'un* seule voix : celle de M. Colfs. LES FINANCES RUSSES DEVANT LA DOUMA IMPORTANTES MESURES Saint-Pétersbourg, samedi. — Répondant à des observations de MM. Proto-popoff et Chingareff, qui insistaient sui la nécessité pour la Russie de ne rien faire qui puisse éloigner les capitaux étrangers, le ministre du commerce a déclaré, à la Douma, qu'il n'a jamais eu pour bût la limitation des émissions d'actions. Le règlement, qui a provoqué les plaintes» du public, ne contient que deux articles. Le pretnier traite de l'acquisition des propriétés foncières et prescrit que, dans chaque cas particulier d'acquisition d'une grande propriété de ce genre, la question de savoir si cette acquisition est nécessaire doit être examinée. S'il est reconnu que la superficie indiquée est réellement nécessaire à l'entreprise, l'acquisition doit être autorisée.Le second article apporte certaines restrictions à la constitution des conseils d'administration des sociétés commerciales et industrielles. Son but est d'assurer l'efficacité des lois existantes concernant les propriétés foncières des israélites. La portée de ce règlement a été considérablement exagéfée. Le but principal qu'on s'est proposé pour le moment, est de développer l'esprit d'entreprise privé et d'introduire des capitaux en Russie. Le ministre déclare avoir entendu les industriels et les capitalistes étrangers faire allusion à la crise de 1898, qui a ruiné un grand nombre d'étrangers, et qui fait considérer encore aujourd'hui par les capitalistes étrangers qu'une grande prudence s'impose pour le placement de leurs capitaux dans les entreprises russes. Le ministre estime que cette prudence est assez peu justifiée, attendu que, si à l'époque de cette crise, l^s débouchés commerciaux étalent restreints et peu surs, ils sont assurés • u-jourd'hui poux d» loucues années. — Reuter.. LES VICTIMES SALUTISTES DU NAUFRAGE DE L'UEMPRESS OF IRELAND,, UN INTÉRESSANT INTERVIEW Combinaison inespérée du sort, me voici en présence d'une personnalité marquante : M. Clarcke, vérificateur international des finances salutistes.Arrivé à Bruxelles le matin, il s'est plongé immédiatement dans les livres. Debout,devant un pupitre haut perché, il frappe ' par sa robustesse et sa taille rigide. Autour de lui, dés collaborateurs œuvrent silencieusement, dans le calme religieux qui règne en ce petit liôtel clair de l'avenue des Villas, où, sous la direction d'un Français fort aimable, l M. Jeanmonod, siè-■ ge l'état-major. M.Clarcke dépose i le crayon. Il me . parle de la tragédie : de 1' « Empress of Ireland » avec l'ac-. cent d'un fataliste, ; ou plutôt sur le ton A 'n„ : M. Rees, une des victimes de FuEmpress of Ireland,, entouré de sa famille qui a péri avec lui considère l'humanité comme une pous- la région, dont il suivait, pourrait-on 5 si ère tourbillonnante, dont les fins ter- dire, jour par jour, l'évolution. Dans ^ restres, quelles qu'elles soient, ne sont ces conditions, il' eut été impossible de . qu un accident de nature à préparer une l'induire en erreur. Il savait que, dans . vie meilleure. Et pourtant, sa voix prend tel endroit, le taux des salaires devait _ de la gravité, lorsqu'il parle de 1 héca- être d'autant; pour tel autre, il détermi- . tombe. n ait les heures de travail. Il s'évertuait, — Il y avait 170 officiers à bord; 25 seu- €n un mot, 'à rendre le moins pénible ; lement survivent à la catastrophe. Fi- possible, pour les; individus, le redouta-. gurez-vous une province qui perdrait ble phénomène de l'émigration. brusquement ses maires et ses échevins. Un personnage aùssi, le colonel Maid- . Presque tous les chefs canadiens sont ment, mort également avec sa femme. . morts; il faudra quelque temps » pour C'était un prodige polyglotte. Il parlait combler les vides, non pas' que les éner- couramment, en effet, huit langues et ' gies fassent défaut — il y a encore un de (n.ombreux dialectes. Dans tous les bon millier d'officiers dans ce pays — pays du monde, il' pouvait dire : « ^ . mais chacun, comme il convient à toute suis dans mon hom ! » Tempérament armée régulièrement organisée, occupait nerveux, il demeurait plusieurs jours, si : son poste et sa place nettement définis, besoin était, sans nourriture, qu'un peu — Connaissiez-vous ceux'qui ont péri? 4® pain et d ail aliment en lequel il — Oh! oui, très bien. découvrait, declarait-il en rianj;, des pro- — Par exemple, le commissaire Reess priétés magiques. Sa conversation était » — Je dois vous dire que la grande ma- NPIeinei« séduction; il était reçu à la ; jorité des officiers sont, comme moi, d'o- pour d Angleterre. Edouard VII le tu-1 rigine anglaise; quant au commissaire '°yait- I' Rees, directeur général au Canada, l'uni- J'ai connu encore le chef de l'orches- vers entier le connaissait. ire qui a péri dans la catastrophe. Il . Il Tint dans l'Aimée du Salut avec sa Londonien et s'appelait Haimegen. . femme, qui-y. occupe le - grade de capi- ^ es' ur! Jt"He ;mlïc de j® ans. II ^ taine, il y a un p4u plus de quarante îflle situation dans 1 m- : ans. Il dirigea d'&or<f l'œuvre dans le dust«f; mais il avait un grand amour ■ Sud-Alricain.. .puis en Suède. Lorsqu'il. p° lrj£ mu^uo.jn^omposait des airs entra dans nos rangs, il était, malgré sa IJ V "■ " : jeunesse, à la tête d'*ne taanuflcture fs lorsque ayant entendu un hymne • anglaise de 1 Armee du Salut, il laissa le genre ., ,, qu'il avait pratiqué avec succès'jusque- C était un esprit a une noble culture là, entra dans notre musique, y composa et un grand caractere. Attire surtout (3es morceaux graves et religieux. Puis, vers les. miseres collectives, le problème se sentant converti, il abandonna sa si- ■ de 1 émigration 1 avait jris tout en*:«r. tuation et vint définitivement à nous. » ■ Grâce a lui, 80,000 individus de toute M. Clarcke termine l'évocation de ces 1 race et de tout pays, avaient pu emigrer souvenirs par quelques statistiques sur dans des^ conditions pas trop desastreu- }€s forC€s salutistes au Canada. L'Armée ses. U s obstinait a veiller sur les sa- comprend : 472 centres; 025 officiers re- ; laires et a exiger qu ils fussent confor- guiiers, indépendamment des 3,665 offi- 1 ^es aux Promesses et aux engagements. ciers ayant une position dans la vie ci- Besogne ingrate, au contact de laquelle vjje. j ggj fanfaristes; 54 institutions so- une forte, nature seule pouvait resister ! ciales et 57 écoles • Le commissaire Rees remplissait sa mis- • * , , • sion avec une bienveillance et une amé- —Maintenant, dit-il, cest a la grâce • nité qui désarmaient les plus scepti- de Die'u et travaillons. 1 ques, les plus utilitaires; au surplus, il Et le vérificateur général des finances avait une connaissance parfaite des be- salutistes reprit son crayon. soins et des ressources économiques de Jean Bar. t 1 *■ — L'ALBANIE SE DISLOQUE LES PUISSANCES S'ÉMEUVENT QUE SERA-CE DEMAIN? Vienne, dimanche. — Le « Deutsche Volksblatt » croit savoir que le cabinet de Berlin, à la suite de la démarche du roi Carol en faveur du prince d'Albanie, est prêt à faire, à Constantinople, des représentations en vue de persuader la Porte que l'appui prêté par elle aux insurgés albanais ne modifiera en rien l'attitude des puissances vis-à-vis de l'Italie et que les efforts tentés pour retarder la consolidation de la situation intérieure du pays demeureront sans résultat. Le journal conseille d'ailleurs au prince de Wied de ne pas compter sur le résultat de la démarche pour surmonter les difficultés actuelles et ajoute que le prince fera bien de prendre, dès maintenant, les mesures nécessaires, autant qu'il est possible, car on doit se dire dans les Balkans: Seule la manière forte et même brutale donne des résultats.Le même journal apprend de source diplomatique que l'avance de dix millions consentie par les banques autrichiennes et italiennes au prince de Wied sur l'emprunt de 75 millions consenti par les puissances, est aujourd'hui presque épuisée. La question de l'emprunt, toutefois, rencontre de grosses difficultés causées surtout par la résistance de la Russie, qui demande, d'une façon pressante, que l'emprunt consenti au Monténégro par les puissances soit incessamment conclu. La diplomatie de la Triplice nourrit actuellement le projet de faire des deux questions une seule, c'est-à-dire de faire dépendre son adhésion à l'emprunt monténégrin de l'adhésion de la triple entente à l'emprunt albanais. — Havas. LA SITUATION A DURAZZO Durazzo, dimanche. — Ce matin, Tur-khan pacha s'est rendu à la légation d'Italie, pour exprimer ses vifs regrets de l'arrestation du colonel Murichio et du professeur Chinigo. Il a engagé des pourparlers avec le baron Aliotti, pour le règlement de l'incident. En effet, hier soir, à la suite des décisions prises par le conseil des ministres, Turkhan pacha adressa au ministre d'Italie une lettre dans laquelle il exprimait, au nom du gouvernement albanais, ses vifs regrets pour le procédé illégal employé contre le colonel Murichio et faisait savoir qu'il arrêtait définitivement toute poursuite contre lui. En outre, le gouvernement albanais s'est déclaré prêt à donner toute satisfaction au fjouver-nement italien. Selon la volonté exprimée par M. Aliotti, on procédera à l'examen des papiers saisis chez le colonel Murichio. La ville est calme. L'état de siège est toujours en vigueur. — Havas. UN POCHARD VEUT REVOLVÉRSSER LES PASSANTS M. Georges G..., demeurant rue des Plantes, à Saint-Josse-ten-Noode, * passait, dimanche vers un: heure du matin, rue des Augustins, lorsqu'il fut accosté par un individu pris de boisson, qui l'accabla d'injures et le menaçait d'un revolver chargé de six balles. M. G... réussit à maintenir le poignet du pochard. A cet instant, arrivait un agent de la 3me division, qui s'empara du dangereux bonhomme et le conduisit au commissariat du Nouveau Marché aux Grains. C'est un magasinier du nom de Victor S..., domicilié Marché du Parc. Procès-verbal lui a été dressé du chef de menaces à main armé, port d'arme prohibée etu ivresse publique. Le revolver a été saisi pour être déposé au greffe du tribunal. LES ARMEMENTS RUSSES Saint-Pétersboiiiio, dimanche. — La commission de la guerre et de la marine de la Douma, a adopté, en séance secrète, le projet de loi concernant les crédits demandés pour l'augmentation de la flotte de la Mer Noire. — Reuter. M. MAUSER l'ihventeur du fusil qui porte son nom. Il visnt d« mourir en Allemagne. LA CRISE FRANÇAISE L'ÉCHEC DE M. VIVIANI L'OPINION DE LA PRESSE Paris, dimanche. —■ Les journaux commentent l'échec-de M. Viviani. Les organes de droite, modérés et radicaux dissidents sont unanimes à reconnaître que le.prochain président du conseil devra prendre nettement parti pour les trois ans. M. Clemenceau engage les radicaux à ne pas se diviser sur une question non politique, mais de technicité. Les journaux radicaux unifiés et socialistes préconisent un ministère homogène, partisan du programme de Pau. M. DELCASSÉ SE RECUSE Paris, dimanche. — M. Delcassé, atteint d'un refroidissement • compliqué d'un anthrax, a passé une mauvaise nuit et n'a pu se rendre chez le président de la République. Il lui a fait savoir que, malgré toute sa bonne volonté, il se sentait manifestement hors d'état de se charger, en ce moment, de la formation d'un, cabinet. Ses amis témoignent beaucoup de Te-grets de cette fâcheuse coïncidence, et expriment la convifetion, qu'il aurait 'pu dénouer rapidement la crise. Le président a reçu M. Clémentel et M. Jean Dupuy. M. Jean Dupuy a déclaré au président, que dans les circonstances présentes, il ne se croyait pas suffisamment désigné et que . parmi ses collègues du Sénat, il pense que M. Peytral, par exemple, est plus qualifié. Le président de la République a fait appeler M. Peytral, pour conférer de nouvelu avec lui. M. PEYTRAL AUSSI Parts, dimanche. — En quittant l'Elysée, "M. Peytral a déclaré qu'il n'avait pas cru devoir accepter l'offre que lui avait faite le président de la République de constituer le cabinet, mais que, néan- M. JUSTIN GODART dont l'opposition à la loi militaire a entraîné l'échec de M. Viviani. moins, il était disposé à accotrder son concours à un cabinet. Le président de la République a fait appeler, à titré consultatif, MM. Dou-mergue et Ribot. — Havas. OU EST CETTE ENFANT? La police a transmis, dimanche matin, dans toutes les directions, le signalement d'une fillette, Marie Camphyn, âgée le 10 ans, demeurant avec ses parents, 446, rue de Mérode, à Forest. Elle a disparu depuis samedi après-midi, à la sortie des classes. Au moment de sa fugue, la jeune fille était habillée d'une robe en satinette noire à pois blancs. UN VOLEUR DÉNONCÉ Hier, les époux V..., rentrant dans l'appartement qu'ils occupent rue de Bo-deghem, Constatèrent qu'un vpleur s'y était introduit au moyen d'une fausse clef. Le malfaiteur a fouillé les meubles et fracturé un coffret dans lequel il a fait main basse sur les bijoux et l'argent de ses victimes. La concierge de l'immeuble, informée du vol, déclara que le cambrioleur devait être un proche parent des préjudiciés, qu'elle avait aperçu dans l'appartement. L'officier de police Boeraeve a arrêté, dimanche matin, la personne désignée qui, confrontée avec sa dénonciatrice, au commissariat de la 3me division, a été formellement reconnu par celle-ci, malgré ses dénégations. UN NAUFRAGE DANS LA TAMISE Londres, samedi. — Le vapeur anglais « Ercole » a été coulé dans la Tamise, près de Greenwicli, à 11 heures du soir, à la suite d'une collision avec le transatlantique « Corinthian ». Les 17 hommes d^ l'équipage de 1' « Ercole » ont été sauvés. — Reuter. UNE FAMILLE A LA CASERNE Liège, dimanche. — La caserne de la Chartreuse héberge, en ce moment, une femme et quatre bambins, la famille d'un ouvrier qui purge, en ce moment, une peine de huit jours de prison qui lui a été infligée naguère par contumace pour le manquement suivant aux règlements militaires. Le mari étant encore inscrit sur les contrôles de l'armée, était allé, en 1910, travailler à l'étranger, sans avoir pris la précaution de solliciter l'autorisation nécessaire, et porté manquant en 1910, il fut condamné à huit jours de prison. Ces jours dernier?, il rentra au pays, innovant la peine dont il était frappé; il fut arrêté. Comme-sa petite famille était dénuée de ressources, l'autorité militaire l'a recueillie, eu ■ attendant la libération du mari. L'AFFAIRE WILMART ET CONSORTS AVANT LA PREMIÈRE AUDIENCE Les derniers aménagements de la salle d'audience, où doit se juger l'affaire Wilmart et consorts, comme on désigne au parquet l'escroquerie aux faux titres Gand-lerneuzen, sont à présent terminés.Ces travaux s'imposaient par la nécessité de pouvoir mettre à la disposition du tribunal les pièces à conviction du procès. 72,000 titres!. On s'imagine difficilement, quand on ne l'a pas vu, le volume que cela représente et la place que cela prend. Un large corridor, de deux mètres de largeur sur quatre mètres de profondeur, qui s'ouvre derrière le tribunal et longe la chambre du conseil, a été affecté pour les recevoir. Les titres ont été disposés sur des rayons Ciui s'élèvent jusqu'au plafond et qui tapissent l'es murs. Les papiers et les livres de comptabilité représentent un poids de 5 à 6,000 kilos. Dans la salle d'audience, une grande armoire a été placée; elle est destinée à recevoir le dossier de l'affaire, qui se compose d'une trentaine de gros cartons ventrus d'une dizaine de centimètres d'épaisseur.Le banc des prévenus a été reculé, de manière à permettre de disposer des tables pour les membres de la presse. Les deux bancs des avocats ont été agrandis par une table qui les relie. LES TEMOINS Les témoins de l'affaire seront au nombre d'une quarantaine. Ce sont, notamment, M. le juge d'instruction Devos; les experts : MM. Aussems, chef du service de la Banque Nationale, Defosse, Du-mon, Harte, Carpentier et Pairoux, comptables; Van Breusé et Beckers-He-ger, ingénieurs, et M. Barbier, contre-ex-pert désigné par la défense. Sont cités, en outre, MM. le général Jenart, président du conseil d'administration de la compagnie Gand-Terneu-zen; Berlo et Helin, commissaires; Gérard,. Costemans, Basset, employés de la compagnie; De Rudder et Huys, directeur et secrétaire actuels. Seront entendus également, MM. Henri Cuypers, directeur de l'imprimerie Vve Monnom, où furent imprimés la plupart des titres, Duforeeuw, concierge du siège social; Kellens, ancien chauffeur de Wilmart. A la demande des défenseurs, le procureur du roi a fait citer vingt-deux témoins à décharge, notamment MM. Delannoy, directeur de l'Union du Crédit; Sano; Van der Maele, chef du service des titres dans cet établissement; Francqui, de la. Société Générale; Blon-deel, becrctairo de la Banque de Bruxelles; général Thys, président de la Banque d'Outremer; les anciens associés et employés de M. Van Hentenryck: MM. Heisdsick,-Verhaeren, Moeremans, Peters, Tournois et . Van Zuylen, ainsi que M® Levêque, curateur de sa faillite, plusieurs personnes ayant fait des reports de titres Gand-Terneuzen; MM. Mevnne, Faes et Vritlîoff; M. Swarth, ancien associé de l'agent de change Rénaux, reporteur de Wilmart, qui mourut tragiquement dans un accident d'automobile. L'INDIGNATION ANGLAISE fftNTRF. I.F.S SUFFRAGETTES MISS MAKÏ BLUMrlfcLU la suffragette qui est allée interpeller lé roi George dans son palais. La « démarche » insolite tentée nar les suffragettes au palais de Buckingnam a littéralement indigné le loyalisme anglais, ce que n'avaient pu faire tous les méfaits commis par elles. Les journaux ont haussé le ton du coup, et réclament tous les sanctions le» plus sévères. ! Voici comment s'exprime, notamment, le « Times » : « A présent, il n'y a plus à en douter, l'opinion publique s'indigne profondément des excès et des violences criminelles dont se rend coupable l'élément suffragiste. Il est grand temps que des mesures énergiques soient prises pour faire face à la guerre ouverte qu'elles ont déclarée à la société. Autrefois, on raillait volontiers la pro-pagande des militantes, aussi longtempi que celle-ci se bornâit à des parades innocentes devant la Chambre des Communes. On tolérait même le pillage dei boîtes aux lettres, et, en passant, quelques bris de vitres. „ Mais, aujourd'hui, les choses ont prij une tournure toute différente. Les mili- • tantes défient l'autorité publique; elle» ne respectent même plus la personne du .roi. Elles incendient les édifices publics, détériorent les tableaux des musées ei les monuments, jettent le trouble dans toute l'organisation sociale. Le mouvement féminin a prn, aujourd'hui, le caractère d'un di''j.'.iblicv-Xt ^ -- .1 "** -sur l'opinion, une consternation profond ^ de, contre laquelle il faut que les pouvoirs réagissent sans tarder. Il paraît, qu'en haut lieu, on songe à rendre responsables les souscripteurs du mouvement, pour les dégâts qui seront causés par les militantes. La loi anglaise prévoit le cas dans l'article, qui dit : « Seront rendus responsables des crimes ou délits commis par des tierces personnes, ceux qui, par une intervention pécuniaire, auront contribué à la réalisation de ces délits ». —- A TOUTES PÉDALES DE PARIS A BRUXELLES L'ANNUEL GRAND MATCH FRANCO-BELGE A ÉTÉ DISPUTÉ APREMENT PAR UN TEMPS AFFREUX LES ABANDONS FURENT NOMBREUX LOUIS MOTTIAT TRIOMPHE CINQ BELGES EN TÊTE Ainsi que nous 1 avons dit dans une précédente édition, nombreux sont les Parisiens qui, partis de chez eux, samedi soir, sont allés passer la nuit à Vil-liers-sur-Marne, pour profiter de l'occa- ■ sion qui s'offrait à eux de pouvoir admi- . rer de près tous les grands cracks fran- , çais et belges devant disputer Paris- ; Bruxelles. Les coureurs, en grande majorité, étaient installés à Villiets depuis samedi matin et, couchés'depuis midi, pour la plupart,ils s'étaient préparés,par un long et judicieux repos, aux fatigues de la grande randonnée franco-belge. • Dès 10 heures du soir, des nuées de cyclistes et de motocyclistes s'accaparent de tout Villiers, les automobiles, eux aussi, arrivent de plus en plus nombreux, à mesure que l'heure s'avance. Dans la grande rue, règne une anima* tion certes inaccoutumée à pareil mo ment. Les bonnes gens de ce coin joli de la banlieue parisienne ne peuvent guère espérer pouvoir dormir avant 2 heures du matin. Us n'y songent d'ailleurs pas, car, pour eux aussi, le spectacle a son attrait. Dès 11 heures du soir, c'est la grande foule au café Séminelj où doit s'installer le contrôle du départ. Lorsque celui-ci s'ouvre, une demi-heure plus tard, c'est la cohue et lorsque les coureurs arrivent, il leur faut jouer des coudes pour parvenir jusqu'à la table des officiels.M. Jean Aicard, arbitre de l'épreuve pour la partie française do l'itinéraire, préside aux opérations préliminaires, assisté de MM. Matins, Charton et Gir-may, délégués de l'Union Vélocipédique de France. * Ce sont les Australiens Kirkham et Snell qui, avec l'assérieu, signent les premiers; puis, les coureurs se succèdent rapidement. Depauw et Dupont, j premier et dernier de la liste des énga- | gés, se présentent ensemble; tous deux prétendent arriver en tête à Bruxelles c pour disputer le sprint final. Et Dupont d'ajouter: « Comme c'est c probablement le dernier Paris-Bruxelles ^ que je cours, je veux le finir en beau- c té. » Et ce vieux de la vieille, qui courrait déjà l'épreuve comme amateur et ] la gagnait en 1906, file tout souriant. [ La foule est de plus en plus dense; 1 les cyclistes s'éclairant de lampions ar- j rivent de toutes parts. Le public fait entendre de vibrantes icclamations, lorsque Van Houwaert ipparaît; ces clameurs enthousiastes se renouvellent pour Lapize, Petit-Breton, Marcel Buysse et Faber, pour Dethier, pii fait sensation avec son maillot tri-ïolore; pour Mottiat, que l'on admire ît que l'on ovationne plus frénétique-nent encore que les-précédents. î .. T t ; ui LE VAINQUEUR Louis Trousselier, toujours populaire, ecueille, lui aussi, une bonne part de •ravos. Sur 84 poinçonifés, il ne manque que ieux concurrents: Godivier et Henri davoine; tous deux s'abstiennent pour ause de deuil; il y aura donc .82 parants. Le contrôle est levé à minuit uarante. Quelques-uns des nôtres manquent à appel, mais, comme qn,le verra plus ain, il en_ reste .•■ufiisamment. pour que ous ayons une entière confiance dans issue de la bataille. (Voir suite en page 2.)

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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