La dernière heure

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s.n. 1914, 02 May. La dernière heure. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dn3zs2mx2p/
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r1 SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptables assermenté* près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNE N* 122 NEUVIÈME ANNÉE SAMEDI 2 MAI 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS •buxblls» riomcs r*. 1.00. UN MOIS. .. • 1.00. TROIS MOIS Fr 4.00 • 6.00. SIX MOIS . . • 6.00 • 12.00 UN AN . . . • (6.00 Fnt r*tr«n««r U prta ém BhomOm. ta poel mi plo*. U a'Mdats pu d'abonoomtol aeoiuL — Po»r Bruelle* indiq r, «a ('tbotout, ci l'on dMin rMMvolr l'édition dn nlr m0( do ■s&tin. — L— frai* da racoarremaat laat 4 la «har«a dn abonné* UNE AFFICHE Une afficha fait le tour de la presse parisienne Cette affiche émane de la mairie de la l(,erté-Berrmrd, commune de la Sarthe. Datée de l'avant-veille des élections, le maire y recommande à ses administrés la candidature de M. Joseph Caillaux. Jusque-là, rien d'extraordinaire. Les maires, en France, sont des personnages électifs, qui ont le droit d'opinion et de propagande, et qui en usent! Mais le maire de la Fei-té-Bernard ne s'attarde pas aux vaines généralités. Sans éloquence inutile, il va droit aux arguments. Ceux-ci secs comme une addition de reslaurant. Ce sont les chiffres des allocations, secours et subventions de tout ordre que, durant les quatre ans de la dernière législature, le député Joseph Caillaux a fait obtenir à la commune! En général, ce sont là des choses dont on parle, mais qu'on n imprime pas. En province, où l'on est blasé depuis longtemps sur les mœurs électorales, cette affiche fera seulement sourire par sa franchise sans détour. Mais à Paris, où le bon peuple vit plus indépendant des faveurs du pouvoir, elle a stupéfié.Elle a scandalisé aussi. D'abord parce qu'il s'agit de la réélection d'un homme dont la femme va passer en cour d'assises, pour avoir assassiné l'ennemi de son mari. Ensuite, parce que l'argen que M. Cailloux a obtenu du pouvoir électoral pour ses électeurs, est prélevé sur les fonds du Pari-Mutuel. Or, le Paris-Mutuel, ce sont les Parisiens qui l'alimentent, et qui se trouvent avoir ainsi fait, malgré eux, les frais de l'élection de Mamers. De tout temps, les Parisiens qui vont aux courses ont gémi de la retenue de 8 pour cent que le Mutuel prélève sur leurs paris. Cet impôt est énorme : En deux jours, à raison de six courses par jour, ces douze fois 8 pour cent ont absorbé l'enjeu risqué en commençant! Cependant, ils le tolè-rerit, parce qu'on leur a dit que celle taxe allait à des œuvres sociales. (.eur plaisir soulage une souffrance; c'est" une charité qu'un fait en s'amusant, ça val Oui, mais qui opère la répartition des fonds du Paris-Mutuel? C'est le ministre de l'Intérieur. Et comment opôre-l-il? I.'affirhc du maire de In Ferlé Bernard l'a tout à coup révélé. C'est Irès simple : Il n'arrose que les régions qui lui sont recommandées par leur député. Et plus ce député es't puissant, plus il enlève une grosse part du gâteau. La part de M. Caillaux est celle du lion! n Nous arrivons », proclame le maire « à un total de subventions de 107.170 francs! » Et il fait ressortir le traitement de faveur dont a. joui la commune. Ce maire parle d'or. En effet, il y a, en France, 30,000 communes. S'il fallait leur donner à chacune 107 mille francs, calculez : cela ferait près de quatre milliards. Les Parisiens ont beau aller aux courses avec entrain, ils ne laissent pas quatre milliards dans les griffes du Mutuel, heureusement pour eux! Ils y laissent quatre millions par an, en quatre ans seize millions, et, quand on les donnerait tout entiers aux communes, ce qui n'est pas, la commune privilégiée de la Ferlé-Bernard aurait encore reçu 250 fois sa part normale! Mais, le fief électoral de M. Caillaux compte environ quatre-vingts communes. q*iii n'ont pas moins bien voté que celle-ci; rien ne nous autorise donc à croire qu'elles avaient été moins bien partagées. Si l'on multiplie 107,000 par BO, M. Caillaux aurait alors répandu sur l'ensemble de son arrondissement une manne de huit millions et demi. Tout cet argent ne peut venir du Mutuel, c'est impossible, d'autant que le ministère de rinlérieui n'a pas toujours élé occupé par le parti de M. Caillaux. Mais les Parisiens, nés malins, se disent que l'argent des amis de M. Caillaux, quand ces ynis sont banquiers et s'appellent Rochelle, s'est encore de l'argent à eux! Ainsi ils sont bien sûrs d'avoir fait les frais de l'élection de M. Caillaux. L'ironie est amusante! Mais les théoriciens du scrutin de liste vont s'en emparer, eux qui réclament à grands cris la destruction du fief électoral unique, considéré comme abandonnant le budget national au pillage de six cents clientèles électorales aussi égoïstes que cyniques! Le maire de la Ferlé-Bernard, qui ne dit pas un mol de l'assassinat de Calmelte ni du scandale Rochelte, se contentant de rappeler tranquillement à ses paysans que leur député leur a donné 107 mille francs, el qu'en conséquence ils doivent lui prouver que » la reconnaissance est une vieille vertu française » (sic) est désormais célèbre. Il incarne le scrutin d'arrondissement dans sa beauté in génue, et son affiche entre, toute; voiles dehors, dans l'Ilistoirel Maurice de Waleffe. M. HUBERT FÉLICITÉ PAR SES AMIS UNE ŒUVRE BÂCLÉE L'AVIS SÉVÈRE D'UN JOURNAL DE L'ÉPISCOPAT I Le projet d'assurances sociales, 18 présente par M. Hubert, ne re- fp&l cueille pas, on le sait, l'approba-*rfl tion de toiis les cléricaux, loin de 1 là. M. Hubert sera l'éternel incompris. D'habitude, ce sont les prétendus démocrates de la droite qui lui refusent les félicitations. Aujourd'hui, ce sont le» conservateurs qui lui réservent leurs brocards les plus cruels. Parmi les plus déterminés adversaires du projet ministériel, figure l'organe de l'évêque de Gand. Il constate le gâchis de la situation parlementaire actuelle, l'absence de majorité en faveur d'aucun des projets présentés, contrastant avec la volonté affirmée par la Chambre d'en finir avant le 8 mai. « L projet du gouvernement, ditril, est critiqué avec énergie par certains de ses amis, accepté par d'autres avec une résignation morne. » II reconnaît pourtant que « le principe de l'obligation sera adopté par l'u-manimité de nos adversaires et par la majorité de nos amis ». Pour le reste, la loi qu'on va bâcler risque tort d'être une marqueterie incohérente, mv Srovisée au hasard des votes. Lorsque la hambre a décidé d'en finir en quatre eéan ces, rien ne l'arrête, pas même la perspective d'un gâchis qui peut durer vingt ans. Voilà donc le résultat de l'œuvre principale, dont les propagandistes cléricaux se targuent déjà auprès des masses électorales.De l'avis des amis les plus dévoués du gouvernement, c'est une loi qui sers bâclée, incohérente, qui fera perdre ui temps considérable. Encore une fois, les cléricaux von1 avoir l'air de faire quelque chose. Mai* ce qu'ils font n'a rien de commun avec une solution rationnelle, équitable, bier étudiée de l'importante question des assurances sociales. £1 ne s'agit, que de forger dare dar< un argument électoral, dont on se ser vira d'autant plus facilement que per sonne n'aura eu l'occasion de voir h nouvelle loi fonctionner. Les agents cléricaux auront donc beai jeu de faire miroiter aux yeux des élec teurs ouvriers, les trésors que la loi vi mettre à leur disposition. Dans quelques années, quand on s'a percevra qu'au lieu des assurances, or a organisé le gâchis, il y aura longtempi que la campagne électorale de cette an née sera oubliée. Il y avait pourtant moyen de résoudra le problème. L'opposition est animée de. meilleures intentions; divers projet: étaient à l'étude depuis longtemps, et i semble que si le gouvernement _avai voulu, il aurait pu apporter unr°" sofu tion étudiée, scientifique, capable de de venir l'œuvre commune de tout le Par lement. Il préfère de la fausse démocratie e de l'électoralisme d'application immé diate. LA NOUVELLE CONQUETE DE L'HOMME LE ZÈBRE DOMESTIQUÉ Les zèbres, ces coursiers sauvages des régions montagneuses, des plaines et des déserts du sud de l'Afrique et du Sahara, n'avaient guère été domesti- BUI I III III I M Un zèbre monté par une jeune anglaise qués jusqu'à présent. Certes, dans le ménageries et les cirques, des dornp teurs habiles étaient parvenus à le dresser à des exercices variés, mais ja mais cependant on ne s'était imagin que le zèbre put devenir un jour près que l'égal du cheval, avec lequel il a du reste, de nombreux points de res semblance. Grâce à la patience de l'homme, qu est parvenu déjà à domestiquer le renne, le chat, le chien, l'âne, le chameai ou même le singe, on peut considère: comme n'étant pas lointain le jour oî le zèbre, acclimaté à nos régions, ser vira aux transports et rendra, tout er coûtant moins cher, les mêmes servie: que le cheval. Le coup d'œil qu'offri rait, dans nos rues, le défilé de ce: quadrupèdes barriolés serait des plu: curieux. Mais si, chez nous, la « force auto I motrice » menace de se substituer i t. la traotio/i animale et si l'on peut crain - dre que le cheval disparaisse presqui - entièrement avant que les zèbres n< - nous soient arrivés, il est certain tou tefois que ces derniers ne manqueraien L pas d'être utilisés dans les pays neufs - où la civilisation ne pénètre que diffi cilement. LES AÉRÔNAUTES ALLEMANDS CONDAMNÉS EN RUSSIE Perm, vendredi. — Après sept heure de débats, la Cour d'appel a condamn les trois aéronautes allemand? Berlinei Haase et Nikolai à six mois de prisor déduction faite de 50 jours de détentio: préventive, pour levers de plans, fabr; cation de copies, description de point fortifiés, collectionf'ou réunion de noi velles, dissimulation de leur origine « irruption dans des joints fortifiés d l'Empire. ' > Le tribunal a laissé tomber, contr ■Berliner, l'accusation de publication d documents secrets dans un Etat qui n se trouve pas en état de guerre avec 1 Russie. Le ballon s^-ra remis au gouve: nement et les ormes à la police. Les condamnés garderont les arrêt jusqu'à ce qu'ils aient fourni chacu une caution de 2,000 roubles. — Havas L'INDIGNATION DE LA PRESSE ALLEMANDE Berlin, vendredi. — La « Gazett berlinoise de Midi » estime que 1. condamnation des aéronautes allemand à Perin est un véritable déni de justid qui ne peut que provoquer une stupe faction et une indignation sans borne: Seuls quelques journaux anti sémite rappellent que le pilote Berliner, qui es israélite, avait déjà été pré.venu de n pas avoir à retournai" en Russie et adme tent que d'as imprudences ont pu êti commises par lui et ses compagnons. Le semi-officieux, « Lokal Anz-eiger s'êffvH-ce d'atténuer la portée de cet' condamnation, mais la plupart des orgi nés déclarent que ce jugement ridiculi ment sévère et incompréhensible est u acte déclaré d'inimitié envers l'Allem: gne qui ne fera qu'envenimer les rel, tions entre les deux pays. — Havas. DEMANDEZ PARTOUT LU BESHpaElMll jfe. Mi o Centimes sï* i TEXTE. — La Semaine; De tout un peu; Mode; la Vie au fèyer; les Théâtres et 1 Arts; la Semaine.'sportive: Nos Ephém 1 ridps; Anecdotes *t Propo* joyeux. No velles littéraires: Cant-egrjl fait la be i ceut.e, par Raimond et Marie Escholier; t Mécène, par Hemt Falk ; Quarante A: ! après, par Geoi-çe? Mitchell; Votre Dam par Auguste Villeïoy — Notre roman: Ui i Ame de vingt an?» par Daniel Lesueur. i ILLUSTRATIONS. La visite des souverai: belges £ Luseiubovrg (2 photos); le Tour i Belgique (11 phoro ); les élections < France (3 photostyles événements du M i xùjue; le« matche-We football de dimancl dernier (6 photoç.'.^ui binlan militaire £ camp "de Bevi-j .o t* \3 cycliste Heiiry Gec ' ges t» vainqueur au Prix du Printem i (Arrateura): Mme Suzanne Alidry, du thé tre de la Gafté; le peintre Edmond Vî ' Hove; une femme compositeur, Mme I l bori. Caricatures diverses. UN GRAVE ACCIDENT DE CHEMIN DE FER EN ALLEMAGNE s t CINQ MORTS, NOMBREUX BLESSÉS Mayence. vendredi. — Un communiqué s officiel annonce qu'un train omnibus ve-" nant d'Alzey et allant à "Mayence est entré en collision avec un train de mar-e chandises qui manœuvrait, à 8 h. 11 du matin, en sortant de la gare de Nieder-e saulheim. ç Jusqu'à midi, on avait retiré des dé-a combres trois morts, dont le mécanicien .. de la locomotive dii train de voyageurs, et deux femmes, cinq personnes grièvement blessées et un grand nombre de 5 voyageurs légèrement blessés. La voie 11 est obstruée par les débris des wagons i- démolis. Cependant, la circulation continue par transbordement. Les dégâts matériels sont importants. — Havas. 's LE SERVICE ADMINISTRATIF ET DE SANTÉ 1. J DANS L'ARMÉE e L- e Le projet de loi apportant des modifications aux lois du 26 juin 1899 et du ^ 5 juillet 1909, réorganisant le personnel e des services administratifs, du service [_ de santé et du service vétérinaire et J édictant de nouvelles règles pour la dé-n termination par assimilation des grades des chefs de musique et de l'inspecteur J des musiques de l'armée, a été examiné par la commission de la guerre du Sénat.Celle-ci a formulé les remarques sui-^ vantes: « Il serait à désirer que les médecins vétérinaires officiers supérieurs eussent la certitude d'obtenir le grade de lieutenant-colonel ou de major 8 après un nombre d'années de service _ à déterminer. Cette légitime satisfaction leur est due. Le grade serait déclaré indépendant de l'emploi. » Il y aurait lieu aussi d'élever à 700 francs, du chef de frais d'études .'et de cabinet de consultation, l'indemnité supplémentaire de 350 francs qu'ils jg touchent actuellement. Les médecins 6- en reçoivent 1,000. r." ï II y a lieu, en effet, de rappro-n cher la situation des médecins vété-15 rinaires de celle des officiers de santé, je Ils ont actuellement cinq années d'études sérieuses à fournir et l'im-portance de leurs fonctions s'accroît le de jour en jour en présence de l'effort que l'on demande à la cavalerie. » ie En ce qui concerne les sous-chefs de " musique, la commission propose au gouvernement de décider, par arrêté à- royal ou par un projet de loi s'il le LD faut, que les sous-chefs de musique a" ayant trente années de grade de sous-officier seront assimilés, lors de leur Emise à la retraite, aux adjudants ou aux premiers sergents-majors. » LE TOUR DE BELGIQUE PROFESSIONNELS UNE ÉTAPE A ÉMOTIONS Dinant, 1" mai. — A chaque étape nouvelle, l'intérêt du «Tour» s'accroît dans des proportions véritablement extraordinaires; la première n'avait pas manqué d'attraits, la deuxième, grâce aux poursuites effrénées dont elle fut toiit émaillée, avait été passionnante au possible, mais la troisième, celle d'hier, a été beaucoup plus palpitante encore; ce fut l'étape des coups de théâtre, l'étape des émotions multiples et diverses.La première motié de la course, d'Os-tende à Hal, n'avait été marquée qut par l'élimination progressive du peloton de tous les hommes n'ayant pas encore titre de grand ténor et par un premier gros émoi: l'abandon de Marcel Buysse. À Hal, la fuite éperdue de Masson donna à la course une animation extraordinaire, une atmosphère de fièvre intense. Ce fut alors la chute malheureuse de Gau-thy qui, blessé au tibia, était remonté courageusement en machine et, ne poussant plus que d'une jambe, couvrit 20 kilomètres encore; mais le valeureux crack de Pepinster souffrait trop, il dut s'arrêter, malgré la meilleure volonté du monde, il ne lui était plus possible de remonter en machine; il se trouvait contraint à l'abandon. Son désespoir était navrant. Pauvre Gauthy ! Se voir ainsi terrassé alors que tous les espoirs lui étaient permis. Tandis que ce drame se passait à l'arrière, en tête la lutte était ardente et combien acharnée. Nous l'avons contée par le menu, nous n'y reviendrons pas, nous nous attacherons plutôt à vanter, comme ils le méritent, les acteurs principaux de cette belle bataille et à dire combien nous déplorons la disparition de notre petite armée de deux braves entre les braves. Lcô glorieux vaincus Au moment où nous quittions la Flandre, le plus fameux de ses représentants, le plus populaire et l'un des plus sympathiques de ces fa*neux coureurs flamands qui furent les premiers à faire triompher nos couleurs dans toutes les grandes compétitions cyclistes internationales, Marcel Buysse était terrassé par la guigne. Tenaillé par la Çèvre, souffrant d'un maudit furoncle mal placé, !a course était pour lui un supplice incessant auquel il ne put résister bien longtemps, il dut finir par s'avouer vaincu. On sait qu'une fatalité insigne s'est abattue, la saison dernière, sur ce vaillant. auquel toutes les compétences se plaisaient à reconnaître d'exceptionnelles qualités. Roi des guign^rds en 1933, Marcel Buysse va-t-il, en 1914, conserver ce titre peu enviable et nullement envié? Nous ne le croyons pas, sa belle constance finira bien par triompher du mauvais sort lui-même et quand viendra le jfur — que nous espérons prochain — de l'éclatante revanche, c'est avec joie qu'on fera fête à ce merveilleux athlète, si dëplorablement malchanceux. 11 est dans le «Tour» actuel une rivalité très grande, toute sportive mais non moins acharnée, entre coureurs flamands et wallons. Les premiers ayant perdu l'un de leurs «ténors», la chance du team ad-vfirô^ Allai! s'en accroître d'autant; mai* »' — I I I r'i.-.i ■ i iwi i m Ml in r iirm.irii i.Ti » nu. , . , LES CONCURRENTS SE RAVITAILLENT AVEC CÉLÉRITÉ AU CONTROLE FIXE DE HAL le destin n'a pas voulu qu'il en fût ainsi et un des meilleurs d'entre les cracks wallons a payé, lui aussi, son tribut au dieu des batailles. Dieudonné Gauthy s'était aligné dans le « Tour » avec l'espoir de réussir un exploit que nul encore jusqu'ici, n'a pu réaliser, et qui devait consister à gagner deux « Tours de Belgique » successifs. Mais une guigne infernale le poursuivit; et, après nous avoir donné plus d'une preuve qu'il n'avait rien peTdu de sa forme brillante de l'an passé, il eut à se débattre contre les coups du sort dès ia la deuxième étape, pour être finalement terrassé dans la troisième. Lui aussi a droit à de belle revanches; et nous avons tout lieu d'espérer qu'elles ne tarderont guère. Les plus vaillants C'est à Emile Masson, en somme, que nous devons la belle course d'hier. C'est à son inlassable vaillance, à sa fougue, et à son audace, que doit être attribuée toute l'âpreté de la lutte. Avant son échappade un peu téméraire, c'est lui que nous aviçns vu le plus souvent à la place de l'honneur, mais aussi de la peine, menant un train sévère et soutenu qui fit perdre contact à plus d'un. Jusqu'à la fin il s'est dépensé sans compter, et si les quatre premiers terminèrent l'épreuve avec dix-sept minutes d'avance, c'est aussi, pour une bonne part, à lui qu'on en est redevable. Emile Masson est bien, décidément, un grand crack, qui n'a d'ailleurs pas fini de nous étonner. Louis Mottiat, après lui, nous apparaît comme ayant les mérites les dus grands. Jamais l'excellent champion de Bouf-fioulx ne donna l'impression d'être à l'ouvrage; pas un seul instant même, au plus fort de la bataille, nous ne l'avons vu sans ce bon sourire qui lui vaut tant de sympathies. Le voici en tête du classement général, avec une avance qui s'est encore augmentée un peu du fait de sa seconde eC brillante victoire. Mottiat s'impose de mieux en mieux comme vainqueur probable du « Tour ». Mais la vérité nous oblige à reconnaître qu'il a été,jusqu'à présent, à tous égards, un des favorisés de la fortune; il vient de courir trois étapes sans un ennui sérieux. Toutefois, la face des choses peut changer; et alors, nous en avons l'intime conviction, nous verrons un Mottiat nouveau, plus fougueux, plus acharné à se défendre; et ce n'est pas sans avoir opposé une résistance opiniâtre qu'il se laissera ravir sa place de leader. Quant à Jean Rossius, quant à Léon Scieur, l'étape d'hier les a montrés les égaux des meilleurs; ils se sont l'un et l'autre admirablement comportés. Grimpeurs émérites, nous allons bientôt les voir à l'œuvre dans les étapes vraiment dures ; il nous étonnerait fort qu'ils n'y fissent pas merveille ! Biaise, qui termina premier des « isolés », eut fait beaucoup mieux encore, si une maudite crevaison de pneu ne l'avait, sur la fin, fait perdre contact d'avec les quatre vaillants qui terminèrent dans la -roue l'un de l'autre. Odile Défrayé a été réellement malchanceux. Alors que le combat était le plus ardent, un pneu à remplacer le retint; et, tandis que les fuyards se relayaient sans cesse au commandement pour accélérer l'allure, il était seul à lutter contre la coalition des forces ennemies.Paul Deman, victime d'une légère défaillance. fit, sur la fin, une jolie remonte ; de même d'ailleurs que Joseph Van Daele, Joseph Cassiers, Lucien Buysse et Hubert Noël. Heureuses prémices Après trois étapes si belles et qui, pourtant, s'annonçaient comme devant être les moins mouvementées du «Tour», que nous réservent les quatre autres?... Nous ne préjugerons pas de L'avenir; mais il nous sera néanmoins permis d'augurer qu'après d'aussi beaux débuts, les étapes les plus dures, que nous aborderons dimanche, nous seront l'occasion de maints sujets d'émotion et d'émerveillement. Les Résultats de l'Expédition Roosevelt Rio-de-Janeiro, jeudi. — L'expédition Roosevelt est arrivée à Manaos. M. Roosevelt, qui est atteint d'un furoncle, est actuellement légèrement souffrant. Tou3 les autres membres de l'expédition sont en excellente santé. Les résultats scientifiques obtenus par l'expédition sont considérés comme importants. — Havas. LES ÉTATS-UNIS CONTRE LE MEXIQUE LA SUSPENSION DES HOSTILITÉS Washington, jeudi. — Le général Huer-1-a a accepté la proposition de suspendre les hostilités entre les Etats-Unis et le Mexique pendant la période des négociations. — Havas. Les projets des médiateurs Londres, jeudi. — On mande de Washington au « Times » : Tous les médiateurs considèrent, dit-on, comme possible, la convocation d'une sorte de conférence de la paix. Leur intention serait Je former un gouvernement provisoire du Mexique et de prier ce gouvernement et celui des Etats-Unis d'envoyer des représentants discuter avec eux. Tout dé- Un officier de la police mexicaine en patrouille dans les rues de Mexico pend cependant des circonstances futures. — Reuter. L'attaque de Tampico El Paso, vendredi. — Le général Gar-ranza a ordonné la mobilisation de 12,000 hommes, afin d'attaquer Tampdco. Le général Villa aura le commandement de ces troupes. Un beau-fils du général Carranza déclare qu'un armistice dans le nord du Mexique est impossible. — Reuter. Les Mexicains tirent sur un navire cubain Vera-Cruz, jeudi. — Les fédéraux et les const-itutionnalistes ont tiré, à Tampico, contre le paquebot courrier cubain « AntiLîa ». Un timonier a été tué. Le commandant de l'un des navires anglais a protesté auprès des fédéraux et des constitutionnalistes. Un rapport de l'amiral Mayo dit que les rebelles, sommés de fournir des explications, répondirent qu'ils avaient tiré sur 1' « Antilla », afin d'empêcher, à l'avenir, tout navire marchand de ravitailler Tampico. — Reuter. Un Américain meaacé d'être fusillé Washington, jeudi. — D'après les nouvelles non officielles, le Dr Ryan, Américain, au service des réfugiés, devait être exécuté, demain matin,* à Mexico, comme espion. M. Bryan a fait faire des représentations pressantes à l'ambassadeur d'Espagne, représentant le général Huerta. Le vin coule Santiago-du-Ohili, vendredi. — M. Vil-legas, ministre des affaires étrangères, à l'occasion du départ de M. Blizaîdo, ministre des affaires étrangères de l'Equateur, a offert un banquet à tous les diplomates. Toutes les nations européennes^ américaines, y compris les Etats-Unis et le Mexique, y étaient représentées.M. Villegas a salué son collègue de l'Equateur et s'est félicité de la présence des représentants de toutes les nations du continent, en faisant des vœux pour la paix et la fraternité dans toute l'Amérique.M. Blizaîdo a remercié et a félicité les représentants des-chancelleries médiatrices du, triomphe diplomatique obtenu clans la médiation eatre le Mexique et les Etats-Unis. — Havas. LES APACHES AU VILLAGE Hier après-midi, quatre individus, après avoir consommé dans le cabaret des époux Hauwaerts, rue du Hêtre, à Neder-over-Heembeek, s'en allèrent sans payer et, non contents de cela, s'emparèrent de plusieurs bouteilles de liqueurs. Le garde champêtre Draps, prévenu, se mit à la recherche des malandrins, accompagné de M. Chrétien Peeters, employé communal. Les individus furent rejoints le long du canal, chaussée de Vilvorde.M.Draps voulut leur faire donner leur identité, mais au lieu de s'exécuter, les malandrins se jetèrent sur iui et son compagnon et les rouèrent de coups. M. Draps tira alors son sabre et se défendit de telle sorte que deux des personnages furent blessés assez grièvement à la tête. Devant cette attitude énergique, les malfaiteurs prirent la fuite. M. Draps, oui a été fort maltraité, devra suspendre son service pendant une quinzaine de jours. Quant à M. Peeters, il a le corps Couvert de contusions. I#s coupables sont connus; ce sont quatre dangereux malfaiteurs de Laeken. Une instruction judiciaire est ouverte contre eux. UN VAPEUR S'ÉCHOUE Tokio, vendredi. — On mande de Nagasaki que le vapeur « Siberia », appartenant à une compagnie américaine, s'est échoué à la hauteur de l'île Formose et se trouve dans une situation dangereuse.Le vapeur a 80 passagers de première classe à bord. — R«utar, LE JOUR DU MEDECIN LE BÉRIBÉRI UN MAL TERRIBLE LES MANGEURS DE RIZ On vient de faire, en médecin®, une découverte qui tout en permettant la guorison d'une des maladies les plus terribles qui déciment l'Orient, établit, au surplus, de façon lumineuse, l'importance de l'alimentation dans l'origine des plus graves désordres de la santé. Le béribéri est une affection sévissant au Japon, aux Indes, en Malaisie, au Brésil. Elle atteint des milliers de victimes de tous les âges. Elle se traduit par la fatigue, la paralysie des membres, l'atrophie générale du système musculaire, la difficulté de toutes les fonctions, la contracture des extrémités, Affreusement amaigri ou hydropique, le malade, le plus souvent, meurt par faiblesse générale, par arrêt du cœur, avec une parfaite conscience de son état. La moëlle épinière et tous les nerfs qui en dépendent sont malades, mais le cerveau demeure à peu près intact. Naturellement, le microbe étanl à la mode, on avait cru, en ces der-nière années, que la cause du béribéri était un parasite. Les causes do la maladie Cependant, au point de vue pra tique, les recherches les plus minutieuses n'avaient donné aucun résultat. Le mystère du béribéri demeurait impénétrable qunnd, en IS97, Eykman montra que le béribéri ne touchait de sa main paralysante que les individus vivant exclusivement de riz. Les peuples profitant d'une nourriture variée, où le riz n'entrait que comme un élément, ne se monlraie.nt pas sensibles au fléau. Première découverte : L'usage du riz avait donc un rapport causal avec l'affection nerveuse. Seconde découverte : Toys lei Asiatiques qui mangent du riz, et rien que du riz, ne sont pas malades du béribéri; mais seulement ceux qui ont consommé exclusive» ment une certaine sorte de riz, ou plutôt un riz préparé de certaine manière. Le riz brut ou n paddi #, ne pro« voque jamais le béribéri. Au contraire, la maladie apparaît, presque à coup sûr, chez le Japonais, le Malais, l'Indien, le Brésilien, qui ne consomment que du riz décortiqué, du riz auquel le polissage des meules a enlevé sa pellicule argentée. En résumé, le fait de ne pas avaler la minuscule membrane, sanj poids, ni consistance, peut constituer, pour l'individu qui ne vil que de riz, un danger de mort. Le roméde Mais Eykman en trouvant la cause du béribéri, trouvait du même coup, le remède. En restituant au mangeur d» riz décortiqué, la pellicule extirpé* par le polissage des graines, on l'empêchait de contracter le béribéri.La même aventure se déroul» dans le monde animal. Certains oiseaux, et notamment la poule el le pigeon, contractent la maladie, si on les tient au régime strict du riz décortiqué. Mais à ces malades, écroulés sur leurs pattes paralysées, les ailes pendantes, qu'or fasse ingérer un peu d'eau où aient trempé des pellicules de riz. aussitôt les voilà qui reprennent force et vigueur. Voilà l'atrophi« et la dégénérescence de leurs nerfi qui s'arrêtent. Il n'y a qu'une explication possible. C'est que le système nerveux de l'homme a besoin d'une substance que le riz décortiqué ne peul lui fournir. Le rôle de la vitamine Cette substance on peut l'extrairt de la pellicule du riz. Cent kilos d« « balles » en contiennent 80 centigrammes, à. peine. C. Funck l's baptisée: vitamine. L'absence de vi-tamine dans le sang provoque la misère mortelle du système nerveux. Sa réintroduction dans 1« sang, ramène la guérison. Voilà, au bref, la preuve de l'importance infinie des nourritures dans le jeu de la vie, et l'origine de lar maladie Voilà de quoi faire ouvrir les yeux aux consommateurs (que nous sommes quasi tous) de cette farine de froment tellement blutée, tellement raffinée qu'elle n'est plus que de l'amidon. Instruit par l'histoire du béribéri, du rôle que peuvent jouer certaines parties de ia céréale réputées grossières, qui oserait assurer que nos minotiers, nos boulangers ne sont pas pour quelque chose dans la production de ces grandes maladies, comme la tuberculose, qui n'atteignent que les organismes affaiblis? Qui dira les méfaits du pain blanc sur l'homme du XX" siècle? Dr Louis Delattrb.

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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