1" Ed. ** * *** CINQ CENTIMES BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'AGENCB KAVAS, 8, place des Cîartyrs, 8 (1«« étagre) à Bruxelles. La û re Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNE MERCREDI 12 AOpT 1914 N* 224 NEUVIÈME ANNÉE SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermentés près des tribunaux» les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat: PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS Nous engageons vivement nos marchands réguliers à ne pas "crier,," LA DERNIÈRE HEURE,, dans les rues, après 10 heures du soir et avant 7 heures du matin. Dans leur intérêt comme dans le nôtre, ils doivent éviter aussi de se laisser entraîner, à n'importe quel moment de la journée, par l'exemple bruyant de vendeurs occasionnels qui finiront d'ailleurs fatalement par importuner le public et déprécier leur marchandise. Toute Tannée nos numéros se placent avec la plus grande facilité, à leurs heures normales d'éditions, par quantités qu'aucun autre journal belge ne dépasse. Il en est de même, à fortiori, en ce moment. Nos vendeurs peuvent donc sans aucun danger de perdre leur gagne-pain, servir nos lecteurs avec calme et discrétion. Ils s'honoreront eux-mêmes et avec eux le journal que nous leur confions, en ne cherchant pas à exploiter la situation pénible que traversent la Patrie et l'Humanité tout entière. Nous espérons que cet appel sera entendu et qu'il n'y aura pas lieu de prendre d'autres mesures. LA VEILLÉE DES ARMÉS Paris, mardi. — Le général commandant en chef des armées dunordest s Bel- Gommariclaht en chef,' la iettre suivante : Sire, Je viens de recevoir la proclamation que vous avez adressée à l'armée belge, le 7 août, et qui contient le fraternel salut de Votre Majesté irmée française. De ce,ttC'pensée si flatteuse pour mes troupes, j"ai-hâté de vous remercier eu leur nom et au mien. Appelés, par. la plus odieuse agression à combattrele même adversaire, vos a dm irai des soldats etceux de la Frai omporteront, en tontes circonstances, conn véritables frères d'armes, eon dans le triomphe de leur juste cause, et ils marcheront ensemble à h victoire. Plaise à. Votre Majesté d'agréer l'expression de mon profond respect. (Signé) Joffre. Ha vas. CARTE DES OPÉRATIONS FRANÇAISES DE LA HAUTE ALSACE [De notre Correspondant.] Londres, mardi: Un télégramme de Genève dit qu'un escadron de uhlans îsé la frontière suisse, non loin de Délie chef-lieu du canton du le Belfort, afin d'éviter les nçaises. Ils furent aussitôt désarmés par les auto- Lsses. VouZier1\^V\ */rh.onWlle Tnil?**^*NCYvA *****O tfOfé * ° Colmar /^ ^BESANÇON ? ' QU'EST-CE QUE LA STRATÉGIE ? On sait le rôle important que joue Tart stratégique clans nos guerres modernes; aussi nous semble-t-il qu'il n'est pas sans intérêt' de dire quelques mots de cette science militaire. Von Biilow a, le premier, en [1799, distingué les expressions stratégie et tactique, jusque-là à peu près confondues et prises indifféremment comme synonymes .d'art de guerre. D'après lui, la stratégie est « la science des mouvements qui se font hors du* rayon visuel réciproque des armées combattantes, hors de la portée du canon ». Quant à la tactique, elle est la science des mouvements qui se font en présence de l'ennemi et de manière à être vu, à être atteint par son artillerie'. L'archiduc Charles, qui écrivait yers 1815 et dont la définition paraît avoir prévalu, oppose la stratégie à la tactique un peu comme l'ensemble au détail. Science des grands chefs, la stratégie conçoit et forme les plans généraux des opérations; la tactique, au contraire, art des chefs de troupes, règle des manœuvres et trace surtout les mesures d'exécution. La stratégie embrasse donc, en entier, le théâtre de la guerre. Son importance n'a cessé d'aller en grandissant à mesure que croissait la force numérique des armées. Le « théâtre de la guerre » comprend toutes les contrées où les belligérants entrent ou peuvent entrer en conflit. Il se divise en autant de « théâtres 'd'opérations où « échiquiers stratégiques » qu'il y a, de chaque côté d'armées. Chaque armée a, en outre, sa « zone », son « secteur » d'opération. La mobilisation des corps d'armées et leur concentration dans les diverses zones que leur assigne le plan général de campagne, constituent les deux premiers actes de la stratégie, et même les deux actes les plus importants de toute la guerre. Elles ont un puissant auxiliaire dans les chemins de fer et elles s'effectuent sous la protection des places pourvues de ressources suffisantes en munitiarmes, vivres, etc, et constituant la ligne fictive appelée « base d'opération ». En avant est le « front d'opéralion ». C'est sur lui qu'une fois concentrée l'armée se dirige', en suivant un faisceau de routes parallèles et rapprochées et on le dénomme plus spécialement « -front stratégique » lorsqu'on prend ^offensive, et « ligne de défense » quand on attend l'ennemi dans une position étudiée. Les lignes de défense peuvent être ou naturelles (montagnes, forêts, fleuves, etc.) ou artificielles (ouvrages de fortification). -Elles doivent, ainsi que le front stratégique, demeurer en communication directe avec la base des opérations dont nous avons parlé. Les voies qui assurent ces relations sont les lignes d'étapes-, celles qui conduisent à l'ennemi les lignes de manœuvres. Notons, enfin, que pour éviter à l'armée repoussée d'être coupée à sa base, cette base est toujours très large par rapport au point d'opérations. On appelle « triangle stratégique » le triangle qui a pour" base cette base elle-même, et pour cotes deux lignes idéales menées de ses extrémités à « l'objectif », qui est le but à atteindre. La ligne d'opération est alors la perpendiculaire abaissée du sommet sur la base et le front d'opérations, une droite comprise dans le triangle" sensiblement parallèle à sa base et plus f)u moins rapprochée-de son sommet, quand elle ne se confond pas avec lui, avec l'objectif. Un principe fondamental énoncé par le général Jomiui a présidéà toutes ses combinaisons .: porterle gros des forces d'une armée sur lespointsdéeisifsdu (he■ des opérations, sans compromettreses communications, et l'icontre ilions seulement de l'armée ennemie. Napoléon 1erexpliqua un jour une de ses méthodes stratégiq d'une façon très simple : « Voici un gâteau à manner, Öitil, que vais-je faire? Je le i pe en morceaux d'abord et j'attaque morceau par morceau. Ainsi fais-je des armées ennemies. Je coupe et décime leurs parties, opposant successivement à chacune .d'elles des forces supérieures... quoique inférieures aux forces totales de l'ennemi. » Comme on le voit, le rôle de la stratégie est considérable et le sort d'une campagne dépend de calculs précis, et les moindres conséquences doivent être pesées avec une rigueur toute mathématique et embrasser une série de problèmes aussi délicats que complexes. Maurice Villiers. LA REINE A L'HOPITAL SAINT-JEAN UNE DES SALLES DE L'HOPITAL FRÈRES D'ARMES LA DEFENSE NÉERLANDAISE LA SITUATIONMARDI LE GENERALISSIME JOFFRE ÉCRIT AU ROI ALBERT LA MOBILISATION SUR LES FRONTIÈRES INONDATIONS VOLONTAIRES RENSEIGNEMENTS OFFICIELS ON SE PRÉPARE A L'ACTION Mardi il août, 11 h. 1/2 matin. — Il résulte des rares renseignementsarrivés au département de la guerreque la situation générale est peuprovient évidemment des ■}'s par les bel- La Haye, mardi. — Dans son éditionde minuit, le « Journal Officiel » contient un arrêté royal proclamant l'étatde guerre depuis le 11 août pour les provinces du Li , du Brabant septentrional et de la Zélande, ainsi que pourquelques parties de la province de la'Gueldre, au sud de la rdVière Waàl. — Reuter. Bruxelles, mardi. — Un Hollandais de la classe de 1915 qui, comme plu de ses compatriotes, était retourné en Hollande, se croyant rappelé, vient de rentrer à Bruxelles. Il nous rapporte que la mobilisation en Hollande est en train de se faire très rapidement. Provisoirement, on ne veut pas rappeler la classe de 1915, composée de tous jeunes gens, parce que les volontaires et ngagés, qui sont plus âgés, se présentent en nombre tel, qu'on ne peut tous les accepter. Il affirme qu'à partir d'aujourd'hui tous les trains sont réservés pour les transports des militaires. Une partie de la Hollande aurait déjà été inondée. — Reuter. ligérantspour cacher leurs dispone. Pour ce qui nous intéresse ticulièremenl en Belgique, au nord de la Meuse, les Allemands ont poussé, dans la direction de l'ouest, des forces qui ne paraissent pas considérables et que notre armée 'rfaitemeni en état de repousser. Nous avons eu des engagements d'avantpostes, au cours desquels Vadversaire a été refonte. Au Sud de la Meuse, la situation n'a pas changé: les Allemands se sont fortifiés sur la ligne de VOurthe, ce qui semble indiquer qu'ils ont l intention de rester sur la défensive. % L'état moral et matériel des troupes est crée lient. . L'ANGLETERRE MET EN LIBERTÉ LES SUFFRAGETTES DES UHLANS SONT DÉSARMÉS EN SUISSE [De notre Correspondant] Londrls, mardi : Toutes les suffragettes ;.nt actuellement la peine de remuement, ont été remises en liberté condition. NOS AVIATEURS UN BEAU RAID DES LIEUTENANTS MASSAUX et daumerie Namuk, in août : Nous avons pu joinmatin, te lieu saux au ip oir ef- illant pilote, qui se

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