La Flandre libérale

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s.n. 1914, 29 April. La Flandre libérale. Seen on 06 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/610vq2sv1h/
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40' Innée — Mercredi 29 Avril 1914 QTOTÏBim - 10 GENS S. H9 — Mercredi 29 JLvrll 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moli. g mois. i moil. 1 m. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonni au bureau du Journal el dans tous las bureaux di posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ©AND, I, RUE DU NOUVEAU BOÏS, l, G AND ft£®MfcEMENTS ET ANNONCES î II <=» RÉDACTION « Téléphone 32 Téléphone 1S ANNONCES Porar la ville et les Flandres, s'adresser aa bnreae JonraaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'&dresss? â l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» D'UN COR LÉGER M. le ministre Benkin a été' interviewé par M. Gérard Harry pour compte de grands journaux anglais et américains à l'occasion de l'anniversaire de la découverte du Congo par Stanley. Il a affirmé, une fois de plus, sa foi dans l'avenir de notre empire colonial : " En fait, a-t il dit, quoi que nous sachions déjà des richesses du Congo, noms sommes incapables de les évaluer encore, même approximativement. Elles dépassent peut-être tout ce que nous nous plaisons à imaginer. Nos prospecteurs n'ont encore étudié que la surface du. sol et ne peuvent que supputer ce qu'en recèlent les profondeurs. Et pourtant, sans parler du cuivre du Katanga et d'e l'or de Kilo, et en laissant- de côté le caoutchouc, voyez quels trésors se sont révélés déjà, sous forme de minorais de fer entre le Lualaba moyen et la région des lacs, et sous forme de houille dans la région de la Lukuga, sur la ligne du chemin de fer du Tanganika, où le combustible s'offre en couches de plus de deux mètres d'épaisseur, si bien que lorsqu'on les entaille et les sectionne on a le spectacle de véritables murs de cfaarbon! " Ce sont là, évidemment, des déclarations intéressantes et qui nous rassureraient tout à fait si l'on pouvait encore attacher une importance à ce genre d'affirmations ministérielles. Naguère, lorsqu'il s'agissait de décider de la reprise, le ministre actuel et ses amis n'affirmaient-ils pas de même que le Congo était un nouvel Eldorado et n'engageaient-ils pas, un peu imprudemment, nos compatriotes à partir pour l'Eden africain, le Katanga? Tout le bluff qui s'est fait à cette époque a surtout servi au fructueux lancement d'affaires financières et — répétons-le — comme disait naguère M. Barthou à la Chambre française, tout le monde n'y a pas perdu. M- Benkin consent cependant à faire quelques réserves. " Sans doute faut-il attendre, pour mettre en valeur toutes le» ressources connues et inconnues de notre dépendance africaine, l'achèvement de notre outillage de transports, par voie ferrée surtout, car les richesses de la "Greater Belgium " gisent beaucoup plus dans1 l'intérieur du vaste pays qu'à proximité des fleuves et steamers. Mais cet outillage et celui des colonies anglaise,, française, allemande, portugaise, qui doit s'y raccorder et mettre, par exemple, telle ou »telle d'entre elles en relations directes ave<} l'opulent bassin du Kasaï, se complètent rapidement et le développement de l'Afrique centrale marche et continuera à marcher à une aJilure qu'ignorèrent lesi pionniers des grandes colonies anglo-saxonnes ou espagnoles de l'Amérique. Car ceux-ci ne possédaient pas les merveilleux moyens de pénétration, d'investigation, d'exploitation que le- progrès a mis à la disposition de notre siècle. Ils sont tels que notre patience d'ensemenceurs du C'ongo n'a à encourir qu'une épreuve relativement bien courte. " Et quand on y songe, on s'étonne de la facilité avec laquelle certains de nos compatriotes s'effarent des difficultés budgétaires de notre colonie. Il y a là une confusion absurde. Quel rapport existe-t-il entre ces difficultés et la valeur intrinsèque d'un territoire? " Espérons également que l'épreuve sera courte. Mais s'il faut au Congo, tout de suite, un milliard, ce sera une épreuve assez sévère, on en conviendra.Et cela explique suffisamment l'effarement de certains de nos compatriotes. C'est l'étonnement de M. Benkin qui est étonnant ; n'a-t-il pas naguère affirmé solennellement que le Congo était une "excellente affaire", "de l'or en barres", la colonie idéale? Au bout de deux ans on nous présente un budget en déficit de 50 p. c. On nous réclame, à l'extraordinaire, un milliard. Et nos compatriotes n'auraient pas le droit de s'effarer? Mais s'ils en étaient là, c'est que tout l'intérêt que portaient autrefois les citoyens à la chose publique aurait disparu et ce serait fort grave. Ce qui est le plus effarant et le plus regrettable, dans tout cela, c'est la légèreté et l'imperturbable optimisme du ministre. Evidemment, pour être colonial, il faut être optimiste. Mais cet optimisme ne peut être aveugle, surtout en matière coloniale, car là surtout il peut coûter cher. Or, il convient d'être extrêmement prudent- Les convoitises de certains de nos voisins, en Afrique, sont évidentes — et d'ailleurs s'expliquent. Le professeur Delbruck, directeur du Preus-sisclie JàhrbucKer, interviewé par la Dépêche de Toulouse sur des sujets d'ordre international et notamment sur un nouveau partage de l'Afrique disait, ces jours-ci : — Si l'empine ottoman venait à êt-rt démembré, vous n'en .voudriez donc pas votre part? — Oh ! pas du tout. Seulement, pai des conversations, nous tâcherions d'obtenir des compensations autre part. La France, par exemple, devrait nous donner tout le Congo' pour que nous lui laissions les mains complètement libres au Maroc. Vous savez que cette question n'est pas définitivement réglée et que nous nous sommes réservé dans ce p-.'.ys certains droits. Moi j'aurais préféré que la question fût définitivement réglée les Français au • Maroc avec tous les droits politiques qu'ils désirent, mais, d'autre part, tout le Congo* pour nous. Je l'ai écrit dans les "Preussische Jahr-bucher".— Mais j'ai souvent entendu dire par des Allemands, depuis mon arrivée ici, que le Congo est un fort mauvais morceau, qu'il n'y a là-bas que des mouches tsé-tsé. — Nous saurons bien nous en débarrasser.— N'aimeriez-vous pjîs mieux nous prendre une autre colonie? Madagascar, par exemple. — Ça ne vaut rien pour nous. C'est tout le Congo qu'il nous faut. Sans croate, par des conversations, car s'il fallait l'acheter au prix d'une guerre cela n'en vaudrait pas la peine. — Et vous voulez aussi le Congo belge, sans doute? — Si l'Etat belge fait banqueroute ! Il est vrai que la France a un droit de préemption, mais nous ne lui permettrons jamais d'user de ce droit. Qu'en pense M. le ministre? Ne croit-il pas que l'on spécule sur notre impuissance à mettre le Congo en valeur?Dans ces conditions, avant de nous lance iJ dans des entreprises formidables, qui pourraient menacer d'épuiser notre crédit et de nous entraîner aux pires résolutions, ne convient-il pas de faire examiner le problème congolais par un autre organisme qu'un comité de financiers? Il faut que des personnalités compétentes, désintéressées, nous fassent connaître librement les résultats d'une enquête qu'elles iraient faire sur place et nous suggèrent les moyens d'exploiter notre colonie, et de nous en tirer avec honneur ! Des discussions qui auront lieu autour d'un tapis vert ne seront pas acceptées par la Belgique,d'un cœur aussi léger que celui de M. le ministre. Echos & Nouvelles L'état moral des eTHoieri Le désarroi dans lequel se trouve notre corps d'officiers depuis que M. de Broqueville préside à ses destinées ne fait que s'accroître. Notre devoir envers le pays et l'armée nous impose de constater que le ministre n'est plus que le jouet d'une camarilla avide d'arriver aux hauts grades le plus rapidement possible, et qui dans ce but lui fait méconnaître les droits les plus légitimes de l'officier de troupe. Les dernières nominations ont en effet prouvé que les commandants d'unité, c'est-à-dire ceux qui journellement sont à la tâche et auxquels incombent toutes les responsabilités, n'ont plus la moindre garantie d'obtenir le grade de major, alors même qu'ils sont proposés avec les notes les plus brillantes par leurs chefs hiérarchiques et qu'ils satisfont à l'épreuve de Bruxelles. Ces agissements inqualifiables provoquent à juste titre parmi les officiers de troupe, dit un confrère, un vif mécontentement et un découragement préjudiciable) au bon fonctionnement de l'armée, mécontentement et découragement dont plusieurs lieutenants généraux se sont fait l'écho au comité d'armée réuni à Bruxelles, le 21 avril. Le ministre n'a pu réfuter leurs légitimes protestations et il ne paraît nullement se rendre compte à quel degré il porte atteinte au prestige des chefs de corps et des généraux qui, eux seuls, connaissent réellement la valeur des officiers dont ils se sont portés garants, en les proposant au grade supérieur. Souhaitons que M. de Broqueville ne s'entête pas à laisser perdurer l'injustice commise envers de bons officiers et qu'il se dégage le plus tôt possible de l'influence néfaste de son entourage pour leur accorder les réparations nécessai- Les promotions militaires Nous avons annoncé que le colonel C'u-velier, commandant l'Ecole militaire, serait promu au grade de général-major au prochain mouvement trimestriel. Les six autres colonels commissiomnés seront éga lement élevés au mêmie grade. Ce sont les colonels De Ryc-kel, sous-chef d'état-major général; de Castres de Tersao (BrasscJiaeM ; Bertrand (Liège); Bam-sart et Henrard (Namur), et Werbrouck ( Anvers) Trois autres colonels seront encore promus lei 26 juin. La gestion Snanelire des clérUsnx Les cléricaux prétendent que l'éta deplorable de nos finances est dû 1; loi militaire. M. Franck, dans l'excel lent discours qu'il a prononcé dimanch à Alost, a fait, une fois de plus, bonn justice de ce spécieux argument: *' Il est inexact que l'état déplorabl de nos finances soit dû à la loi mili taire, a dit le vaillant député libéra d'Anvers. Nous avons démontré que l'ac croissement des ressources normales : ete, en cinq ans, de pius de 40 million par an, soit amplement de quoi fairi face aux charges nouvelles. La véritable cause est ailleurs : c'est d'abord les cm prunts à jet continu, qui font que nom avons chaque année plus de 200 million! a payer pour le' coupon de la dette,, soi plus que "te «'apportent les douanes e-contributions directes réunies. Ces' le manque d'économie, do sagesse et di méthode, se traduisant par des centaine! de millions de travaux inutiles et élec toraux, par l'accroissement incessant di tonctionnarismr,; au point que la Belgi que* est devenue, avec la France, le pays ou, abstraction faite de la régie du cbie min de fe,r, il y a proportionnellemenl le plus de fonctionnaires et d'employés publics.^ *** ^ieeptlon joarnallstiqna L'Association de la presse étrangère, à Bruxelles, organise, pour le vendredi, 1er mai, à 8 h. 1/2 du soir, une soirée musicale, suivie d'un raoût, dans les salons do la Grande Harmonie. _ C'est la première fois que l'Association des journalistes étrangers accrédités en Belgique organise une telle réception. L Association suit ainsi l'exemple donné_ dans les autres grandes capitales européennes par les associations similaires. Elle désire, par cette soirée, prendre un contact plus-étroit avec les milieux politiques, littéraires, scientifiques et artistiques et a-voo la société bruxelloise.*** L'enseignement Industriel un 1818, dans!* H lsast Toute école industrielle moyenne, dans le Hainaut, comprend à sa base des cours généraux préparatoires destinés à développer et consolider les connaissances des élèves. Ces cours les préparent à suivre avec fruit les diverses spécialités formant le programme essentiel de l'école. Voici le tableau répartissant les élèves S4i point de vue des cours : Cours généraux préparatoires, 8457 ; cours technique (exploitation de la houille, mécanique, électricité, dessin industriel, constructions civiles, etc), 4420 ; 48 cours de comptabilité, 3711 ; 13 cours d'anglais, 816 ; 12 cours d'allemand, 480 ; 1 cours d'espagnol, 43 ; 7 cours de flamand, 213; 22 cours de sténographie, 1005; 17 cours de dactylographie, 608 ; 25 cours d'arts industriels (peinture sur porcelaine, imitation de bois et marbres, modelage, etc.), 717. Nous obtenons ainsi un total de 20,479 inscriptions ; il y a lieu de noter qu'un élève est parfois inscrit pour suivre plusieurs cours. La population nette des écoles industrielles est de 17,275 élèves. Les résultats de l'enseignement qui se donne dans les écoles techniques du iHJa'jij'iaut apparaissent de façon tangible dans les diplômes et certificats délivrés à la fin ded'année scolaire. 1754 brevets de capacité ont ainsi été délivrés, en 1913, dans les écoles industrielles moyennes et 92 dans les écoles industrielles .supérieures (soit, en tout, 119 en plus que l'an dernier) ; en outre, 49 jeunes gens ont obtenu le diplôme de géomètre-arpenteur devant le jury de Mons. (La situation de l'enseignement industriel du Hainaut, pour 1913, mise en lumière par le rapport de M. Romedenne, est donc magnifique. La population s'est accrue de plus d'un millier d'élèves et le rendement des études est vraiment remarquable. Les chiffres ci-dessus en sont la preuve formelle.ienamsBt Paul Jaossn Nous commençons aujourd'hui la publication des listes de souscription : Première liste. — M. Ernest Solvay, 5,000 fr. ; M. Prosper Hanrez, sénateur, 1,000 fr. : Association libérale de Bruxelles, 500 fr. ; M. Sam Wiener, sénateur, 200 fr. ; MM. Bernheim, père et fils, 30 fr. ; un libéral, 1 fr. ; M. Coens, 5 fr. ; M. Dereymaeker, 20 fr. ; Parti ouvrier, 100 fr. ; M. L. Lazard, 100 fr. ; M. F. Lazard, 100 fr. ; Cercle libéral progressiste de Bas-Oha, 20 fr. Total de la première liste: 7,076 francs. Les souscriptions peuvent être envoyées au secrétariat du comité, chez M. Simon Sasserath, avocat, 51, rue du Trône, à Bruxelles. fiarflen-pirij Il y aura garden-party au château royal de Laefcen, le lundi M. mai prochain.%%% Le blane de céruse Au moment où la question du blanc de céruse est à l'ordre du jour, il n'est pas sans intérêt de publier l'extrait suivant du " Journal Officiel " de la République française. " M. Jules Louis Breton, député, avait demandé au ministre du travail : " 1° S'il croit être suffisamment armé par la loi du 20 juillet 1909 pour interdire, dès le 1er janvier 1915, l'emploi dans les travaux de peinture en bâtiments de toutes les couleurs blanches à base de plomb ; 2° (Si pour appliquer cette loi. dans son esprit comme dans sa lettre, il ne juge pas qu'il est nécessaire de la compléter par une disposition assimilait à la céruse tout produit blanc employé en peinture et dont la teneur en plomb dépasse 3 p. c. " Le, ministre a répondu : " La loi du 20 juillet 1909, dont les dispositions ont été incorporées dans les articles 78 et suivants du livre 11 du Code du Travail, n'interdit, à partir du 1er janvier 1916 que l'emploi de la céruse, de l'huile de lin plombifère et des produits spécialisés contenant de la céruse-. Il faudrait une nouvelle loi pour étendre l'interdiction à toutes les couleurs blanches à base de plomb et notamment à tout produit blanc employé en peinture et dont la teneur en plomb dépasse 3 p. 100. " Si l'emploi de la céruse et des produits spécialisés renfermant de la céruse a été interdit dans l'industrie de la-peinture -en bâtiments, c'est en raison du risque d'intoxication saturnique que , courent les ouvriers qui emploient ces matières. Il est évident que si ces matières doivent être remplacées par des produits _aussi_ dangereux pour la santé des ouvriers, il y aura lieu d'envisager l'extension à ces produits de l'interdic-, tion édictée par les articles 78 et les suivants du livre 11 du Code du Travail. La question est actuellement à l'étude en ce qui concerne un produit blanc à base de plomb qui a été proposé à des entrepreneurs de peinture en bâtiment pour remplacer la céruse. " Il faut espérer que notrei législation belge ne présentera pas de pareilles lacunes.« Les iLlrailes de S&iat-Basolt » Les conventions entre l'Etat et les princesses de Belgique auront une heureuse conséquence pour le Musée ancien de Bruxelles. L'Etat est entré en possession du tableau de Rubens : " Les Miracles de Saint-Benoît ", admiré à l'Exposition de l'Art ancièn en 1910. Le ministre des sciences et des arts s'est empressé de mettre le tableau à la disposition de la commission des musées. Le chef-d'œuvre est à présent exposé a.u Palais des beaux-arts, rue de la Régence. * RETDE DE LA PRESSE Les finances puni ques et les cléricaux La Gazette consacre un article au discours que M. Franck a prononcé dimanche à Alost et dont on trouvera un extrait dans nos " Echos Notre confrère conclut ainsi ; On ne peut compter sur un gouvernement clérical pour revenir à l'économie, à l'ordre et à la sincérité dans les budgets. Ceux qui n'ont point cessé en effet de se proclamer les agents de la prospérité nationale ne pourront jamais avouer à quel point ils ont déçu les aveugles qui s'étaient fiés à eux. Ils devront continuer à recourir aux plus pernicieux artifices, aux mensohges les plus effrontés pour farder la situation jusqu'à ce qu'elle soit devenue inextricable.Si les élections prochaines ne leur donnent pas un sérieux avertissement — et qu'en peut-on attendre, liélasl avec, te suffrage falsifié qu'ils maintiennent en vigueur parce qu'il est leur seul appui — ils continueront dans la même voie et nous conduiront à un désastre. La Dernière Heure, d'autre part, écrit: ^ " Aujourd'hui, l'Etat vit d'emprunts. Toute i'année, ses agents sont en chasse, cherchant des prêteurs dans les coins de l'Europe, mendiant 200,000 francs à la fois chez des fournisseurs qu'il favorise d'autre part, ou en payant des taux très onéreux. _ La dette s'est enflée dans des proportions si effrayantes, qu'un officieux mettait ses amis du gouvernement en garde contre le danger de tels excès, il y a quelques jours encore. La situation monétaire est inquiétante ; de graves mesures ont dû être prises pour conserver nos écus. Malgré des impôts nouveaux frappant lourdement le monde du travail, les dépenses continuent à dépasser les recettes et le gouffre se creuse de jour en jour plus profond. Les causes rie ce triste état de choses sont claires." Le péril D'un artiale de ^'Avenir du Tournai-sis : " Quand un parti est au pouvoir depuis trente années, qu'il ne> s'y maintient que par des procédés d'une correction douteuse, qu'il ne représente au maximum que la moitié du pays, qu'il a contre 'lui la majorité de l'opinion des grandes villes et des centres les plus éclairés, c'est faire courir un grave péril à la paix intérieure que cto lui octroyer une force d'ailleurs disproportionnelle à son importance réelle. Car alors, il suffit d'une injustice un peu trop criante, d'une mesure législative ou administrative un peu trop sectaire, pour susciter les protestations légitimes de ceux qui se trouvent spoliés et considérés comme des étrangers et des ennemis dans leur propre patrie." Une mauvaise p'aîsanterie La -presse ministérielle essaye de justifier par un tas d'arguties le retard subi pa rie dépôt du rapport sur le projet de loi des assurances sociales. Ce rapport, dit-elle en substance, eût été déposé quatre mois plus tôt1 s'il y avait eu la moindre chance de voir la Chambre gagner quatre mois de séances : C'est inimaginable, réplique le "Matin" d'Anvers. Alors, il ne faut donc déposer un rapport qu'au moment de la discussion d'un projet de loi, sans doute afin d'enlever au Parlement la possibilité de l'étudier. >Et le dépôt du proj et -date de 1912 ! Ce projet pourrait être rapporté depuis plus l'un an ! C'est l'inverse qu'il faudrait faire. Il levrait être convenu qu'un projet de loi le peut être discuté que six mois, au noins, après le dépôt du rapport. Les membres du Parlement pourraient ainsi ■'étudier convenablement. Mais ce n'est pas dans les usages. Tant pis F , D'autre part, c'est l'ancienneté qui devrait former la règle de la discussion des irojets. Le gouvernement a déposé le irojet des assurances sociales avant lo >rojet scolaire. C'est cependant à ce der-îier que la priorité a été donnée. Si cette règle était adoptée, il n'y aurait pas toutes ces discussions qui n'ajoutent rien à la majesté de notre légis-ature.Le pays commence à se lasser de ce )yzantinisme. Le régime parlementaire ist discrédité et il devient évident que ii _lo Parlement ne sert pas à autre chose ju'à couvrir toutes les fantaisies du gou-'ernement il devient complètement inu-ile.Une Itçon D'une chronique que consacre dans un 'ournall bruxellois notre distingué collaborateur M. L. Bumont-Wilden à l'élection de l'abbé Lemire : "N'en déplaise aux brillants théori-:iens qui ont accumulé tant d'arguments ngénieux contre la République, le mot i pris, pour le paysan français, même lamand de race, une valeur mystique, ja République c'est pour lui la chose des petits, de£ humbles, dles pauvres, :'est 1a- force mystérieuse qui le protégera contrç le château et l'usine. A tort >u à raison, il y croit de toutes ses for-:es, de tout_ l'espoir obstiné du peuple, j'abbé Lemire est républicain, à n'en ias douter. Son adversaire, gros proprié-,aire foncier, est suspect, très suspect, le n'aimer point la République. Le payai) n'hésite pas, d'autant que l'abbé lui )ersuade ce qu'il ne demande pas mieux [ue de croire : qu'on peut être catholi-[ue et républicain. Après tout, aucun oncile, aucun pape n'a dit le contraire. 5t s'il ne préfère pas encore la Républi-[ue à sa religion, il la préfère déjà à on évêque. C'est là une précieuse leçon pour les atholiques français. C'est une leçon aus-i pour les catholiques belges, à qui cette listoire montre ce qu'il peut en- coûter le faire intervenir le confessionnal en aveur de gros propriétaires conserva-eurs." Les élections en Suèie Les élections suédoises, ainsi que nous l'avons indiqué il y a plusieurs semaines déjà, devaient avoir essentiellement pour but d'indiquer si le pays était favorable au programme de réformes militaires présenté par M. Hammars-kjôld.Nous connaissons actuellement les résultats complets de ces élections : elles constituent pour le parti libéral un échec sérieux, tandis qu'elles ont renforcé les partis- extrêmes — conservateurs et socialistes.Ont été élus : 86 membres de 1a- droite, 71 libéraux et 73 socialistes; les différents partis recueillirent respectivement et globalement 286.040, 244.718 et 229.339 voix. 1 L'ancienne Chambre, comme le fait remarquer le correspondant suédois du " Nieuwe Rotterdamsche Courant " comprenait 64 conservateurs (188.639 voix), 102 libéraux (239.497 voix) et 64 socialistes (170.590 voix). Il s'ensuit donc que la droite obtient aujourd'hui 97.401 voix, les libéraux 5,321 voix et les socialistes 58.749 voix de plus qu'en 1911. Il ne faut point oublier qu'en Suède pas plus qu'en France on n'est astreint à voter. Quelles sont les causes du recul libéral 1 D'après le collaborateur du grand journal hollandais, on reproche aux ^libéraux d'avoir formulé un programme manquant de netteté en matière de défense nationale. Sans doute, M. Staaff, le cEef du ca binet libéral, s'était avec la plupart de ses amis rallié à l'avis de la commission de la défense nationale, dont il avait accepté presque toutes les conclusions. Mais. M. Staaff, tout de même, avait formulé des réserves au sujet de quelques-unes des propositions de la commission ; il n'était pas partisan de la solution immédiate que préconisaient, que réclamaient les conservateurs et les chauvins, excités, et effrayés en même temps, par Sven Hedin, et qui croyaient à l'imminence du " péril russe M. Staaff voulait ajourner la question jusqu'après les élections lesquelles devaient avoir lieu en septembre prochain, afin que le corps électoral eût l'occasion de donner son avis. On soupçonnait aussi les libéraux d'avoir conclu avec les socialistes un pacte secret qui leur liait les poings et les empêchait de se prononcer catégoriquement sur le problème des nouveaux armements. D'autre part, les conservateurs ont recouru à tous les moyens de pression dont ils disposaient pour décider les citoyens à participer aux élections et — naturellement — à " bien voter ", comme disent les évèques français; ils se sont livrés à une propagande intense; ils se sont notamment efforces de convertir à leur cause la masse des " indifférents les "flottants" (style belge) : pour cette fin, ils ont trouvé dans la personne des gros propriétaires fonciers et des pasteurs d'utiles et de précieux agents électoraux. Quant aux socialistes, on doit attribuer leurs progrès à la discipline merveilleuse du parti : tous ont donné partout comme un seul homme. Ils ont su d'ailleurs, eux aussi, profiter des divergences de vues des libéraux et les exploiter à leur avantage. Les électeurs n'avaient à se prononcer au fond que sur uni© question : pour ou contre la nouvelle loi militaire. Les conservateurs étaient pour sans ambages ; les socialistes, contre catégoriquement ; les libéraux étaient pour, mais avec des réserves : c'est ce qui explique le succès des éléments extrêmes que les libéraux avaient voulu vainement concilier ; la formule à laquelle ils s'étaient ralliés, en s'efforçant de contenter les uns et les autres, ne satisfit personne. C'est ce qui arrive toujours en pareils cas. La masse des électeurs, toujours simpliste, ne s'embarrassa, point de subtilités ou de considérations qui lui paraissaient -— à tort — dénoter un manque de franchise ou d<s courage : de là l'échec du parti libéral. Quoi qu'il en soit, la droite ne constitue toujours qu'une simple minorité à la Chambre des députés. Le ministère Hammarskjôld ne pourra subsister qu'en •sssayant de s'entendre avec la partie libérale de l'opposition, et donc, vraisemblablement, qu'en consentant à sacrifier une .partie, peu considérable d'ailleurs, de son programme militaire. P. H. Nos souverains à Luxembourg L AKKiViifc Le train royal a fait son entrée lundi, à, 5 heures, dans la gare de Luxembourg, ^•mptuieusement pavoisée, pendant que a musique jouait la "Brabançonne". Une rouie compacte et sympathique a salué d'arrivée du Roi et de la Reine ies Belges. Sur le quai de la gare était- rangée la 30>mipagnie des volontaires commandés par le major Vaa Dyck. La grande-duchesse: Marie-Adelaïde ivait passé la compagnie en revue avant .'arrivée du tram royal. A l'arrivée du train, la? grande du-ïhesse s'est avancée au-devant du Roi jui l'a saluée et Hui a baisé la main, puis au-devant de la Reine qu'elle a embrassée. Puis la grande-duchesse Marie-Anne, mère de la grande-duchesse 'égnante, et la princesse Charlotte, sa sœur, ont salué le Roi et la Reine. (Sur le quai de la gare se trouvaient ;ncore ~'e ai.inistre d'Etat, M. Eysc'hen, :t les trois autres membres du gouvernement luxembourgeois, MM. Monge-îast, de Waha et Braun, le ministre de Belgique et la comtesse Van den Stcen le Jeïiay, et la cour grand-ducale. Après que le Roi eut passé en revue a compagnie des volontaires, les souve-■ains sont entrés dans le pavillon de 'a ;rande-duohesse à la gare. ^Sur la place, de la Gare, déblayée et )ù a pu seule pénétrer la Société des :x-sous-officiers de l'armée belge, dia->eau en tête, les landaus de la cour, attelés à la Daumont, et des piqueura en ivrée XVIIIe siècle, attendaient. Le Roi et la grande-duchesse sortiren-i'abord et montèrent dans la première toiture. Des cris de: Vive le Roi! Vive la Bel-

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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