La Flandre libérale

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s.n. 1914, 12 April. La Flandre libérale. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3t9d50gh2b/
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40'innée — Dimanche 12 Avril 1914 GUOTÎDIEM. - 10 CENT* I. 102 — Dimanche 12 Avril 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I moi». 8 mois. 1 mo!i. 1 M. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du journal et dans tous las bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE fiAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l.GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ; - RÉDACTION -Téléphone 32 Téléphone f 3 Pour la ville et les Flandres, s'adresser au bareaa éa Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser h l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. En ce temps-là.... *ir 'A fur et mesure que s'éloignent les années, il semble que le souvenir du Congrès national revête une grandeur de plus en plus souveraine. Sait-on que la grande assemblée, qui s'était constituée le 10 novembre 1830, vota le 7 février suivant la Constitution? Il ne lui avait pas fallu trois mois pour élaborer le pacte fondamental de la nation belge, que consacra un vote d'ensemble unanime. Ses cent dix-neuf articles avaient donné lieu à des discussions dont on ne saurait assez admirer aujourd'hui la noblesse et l'élévation. Certes la grande éloquence, parfois, du ton est de nature à provoquer des sourires sceptiques, sourires condescendants d'hommes supérieurement avertis que les tirades émues et les sonorités des grands mots évocateurs n'impressionnent plus, mais que de bonne foi émane des débats, quelle noblesse de sentiments, quel patriotisme éclairé, quel esprit de tolérance réciproque, quel amour de, la liberté, — de la liberté vraie, respectée chez tous, dans toutes ses manifestations, et particulièrement dans le domaine de la conscience ! Au premier rang deg constituants qui l'exaltaient, qui en proclamaient la nécessité, qui mettaient en elle leur confiance figuraient les treize membres du clefgé catholique que comptait l'illustre assemblée. ©©© Pas une note discordante. " Sans la liberté pleine et illimitée d'opinions, qui emporte nécessairement la liberté de se tromper, avait dit de Potter dans son manifeste fameux, la vérité elle-même est frappée à mort." Ce fut le leit-motiv de toutes les délibérations touchant aux rapports de l'Eglise et de l'Etat. L'abbé de Lamennais venait de fonder VAvenir, auquel collaboraient des esprits enthousiastes, les Lacordaire, les Montalembert et tant d'autres, prêtres et laïcs, hostiles à tout despotisme, confiants dans la toute-puissance de la vérité, rejetant l'apparence même de la contrainte "dans le domaine essentiellement libre dé la conscience et (le la raison ' ', demandant en conséquence la liberté de conscience "sans distinction comme sans privilège". "Nul, affirmaient-ils, ne doit compte de sa foi au pouvoir humain." Dans sa requête au Congrès, le prince de Méan, archevêque de Malines, ne réclamait pour les catholiques aucun privilège : "une parfaite liberté avec toutes ses conséquences, tel était, selon lui, l'avantage que les catholiques voulaient partager avec tous leurs concitoyens ".(1 j Mais, avait fait' observer Defacqz, la liberté ne consiste pas seulement à' pouvoir faire ce qu'on veut, elle consiste surtout à pouvoir s'abstenir de ce qu'on ne veut pas faire. C'est pourquoi il proposa l'amendement qui devint l'article XV de la Constitution et oui stipule que nul ne peut être contraint de concourir d'une manière quelconque aux actes et aux cérémonies .d'un culte, ni d'en observer les jours de repos. L'article fut l'objet d'un vote unanime. . Indépendance du culte, liberté de conscience, tolérance réciproque, — telle était la note générale. ©©© Le contraste était grand avec ce qui s'était passé seize ans auparavant. L'Empire venait de s'écrouler et les provinces belges allaient être réunies à la Hollande avec la stipulation, déjà inscrite dans la Constitution établie dans ce dernier pays, assurant à tous les cultes une protection et une faveur égales et garantissant l'admission de tous les citoyens, quelle que soit leur croyance religieuse, aux emplois et offices publics. Cette stipulation avait provoqué dans les rangs du clergé catholique une opposition formidable, à la tête de laquelle se trouvait l'évêque de Gand, Prince de Broglie. Ses vicaires généraux ne demandèrent rien moins au congrès de Vienne que le rétablissement des anciens privilèges et la proscription des cultes dissidents. Quand Parut la loi fondamentale du nouveau r°yaurûe, les évêques proclamèrent que 'es représentants de la nation ne pouvaient prêter le serment qui leur était demandé sans se rendre coupables d'un Srand crime. " Jurer de maintenir la liberté des opinions religieuses et la Protection égale à tous leg cultes, qu'est-ce autre chose, disaient-ils, que (1) Th. Juste: "Le Congrès national." de maintenir, de protéger l'erreur comme la vérité." Tout le "jugement doctrinal" des évêques était conçu dans ce goût. Parmi les articles "qu'un véritable enfant de l'Eglise ne pouvait s'engager par serment à observer et à maintenir", figurait notamment celui qui proclamait la liberté de la presse. Le clergé belge se retrouvait en 1814, après la Révolution et l'Empire, dans le même état d'esprit que sous Marie-Thérèse et Joseph II. Il n'avait rien appris, rien compris, rien abdiqué de ses prétentions surannées. Les quinze années de régime hollandais devaient le conduire à d'autres idées et à d'autres sentiments. Entre le manifeste 3u prince de Broglie aux puissances de l'Europe et la requête du prince de Méan au Congrès national, il y avait un abîme. Il y avait la reconnaissance d'un monde nouveau, le Ralliement à l'esprit moderne, l'acceptation du principe de la liberté. ©©© Nous sommes loin aujourd'hui du courant large et généreux qui caractérisa l'aube de notre indépendance. - A. S. Billet bruxellois m. SAM WIENER 11 n.vril Ce matin, on s'arrêtait, ru© de lai Loi, devant une auto jetée à travers du tiot-toir. Les figures étaient consternées : — C'est ici?... C'était là, en effet, que M. .Sam Wiener avait été tué, là, dans la nuit. Très connu, très répandu, recevant beaucoup, dînant en ville ou allant au théâtre presque chaque soir, M. Sam Wiener, grand, de puissante carrure, la, démarche un peu pesante d'homme bâti pour vivre cent ans, était un© physionomie! familière de Bruxelles. Il travaillait beaucoup, mais il avait une grande facilité et sa haute expérience, sa méthode lui permettaient d'accomplir nnei tâche considérable sans jamais paraître las. Il était, en un mot, de toutes les premières, au Palais, au Sénat, à la ville. Naturellement affable, sans aucuns pose, — et sans rien non plus de cette familiarité excessive qu'affectent certains politiciens. C'était le conciliateur par essence. Il lut avec M. Goblet d'Alviella le meilleur artisan (côté doctrinaire) de la réconciliation des libéraux bruxellois. Il n'avait pas le sectarisme de comité et savait s'élever toujours au-dessus des petites misères quotidiennes. Depuis la disparition de M. Dupont, il était le leader libéral du Sénat. Il est inutile de rappeler ici quel fut son rôle, quelle fut son activité. Chaque fois qu'un débat important se produisait, il prenait la parole et conduisait l'attaque avec une sûreté, un sang-froid, une vigueur que sa courtoisie native n'empêchait pas d'être ardente. Jamais il ne fut pris aui dépourvu. C'était un débater hors pair. Ce fut un peu une victoire personnelle, pour lui, qu© le vote de la dernière loi militaire consacrant enfin — bien qu'elle fût insuffisante — des principes depuis longtemps défendu®. Il était entré dans la politique en 1834... iSi les institutions politiques de notre pays fonctionnaient normalement, M. Sam Wiener aurait joué évidemment un rôle important. Il aurait été ministre et aurait pu Spnnea* au pays l'impulsion de son talent, de sa grande habileté. Quoique limité dans l'opposition, son rôle fut cependant très utile et, à coup sûr, il aurait été prochainement nommé ministre d'Etat: cette platonique récompense lui était due largement. Il est mort trop tôt, et le parti libéral fait en lui — cei n'est pas un vain cliché — une, perte extrêmement sensible, car M. Sam Wiener ne ménageait pas plus ses denietrs quei sa peine, et il était toujours au premier rang dei ceux qui ne se contentent pas de payer de mots. La cause avait en lui un grand défenseur.Ce n'était pas seulement un homme politique, un avocat et un administrateur, (M. Sam Wienea* n'était pas un financier, comme des journaux cléricaux affectaient de le direi; il était simplement administrateur de la Banque de Bruxelles), c'était aussi un amateur d'art et un lettré. Son hôtel de l'Avenue do l'Astronomie avait comme luxe prin cipal des objets d'art, et M. Sam Wiener avait notamment un magnifique Laermans. Il avait même trouvé le temps d'écrire, de rédiger des notes de voyage. Mais il aurait pu, si la mort ne l'avait fauché si brusquement, si brutalement, nous donner un volume bien plus cif-rieux, le livre sur Léopold II que l'on attend. Avocat dei laj Liste civile, il était devenu »eu à peu l'un des coonmenstus habituels du roi défunt, pour leque| il nourrissait une vive admiration, tout .'en déplorant les erreurs privées de la fin du règne. Léopold II lui avait confié souvent deg missions privées. M. Sam Wiener gardait là-dessus une grandel réserve, mais il m'avait dit cependant qu'il allait classer des notes, d!es souvenirs et qu'il allait les soumettre à qui de droit... Hélas! nous proposons, et l'on dispose... Echos & Nouvelles La marche vers la monopole de l'^nselgnument de l'Eglise M. le sénateur Speyer a dit le mot exact au Sénat. iLe gouvernement fléri-cal veut rétablir au profit de l'Eglise le monopole de l'enseignement. Tout, dans le projet de1 loi scolaire, tend vers ce but. La loi que la/ majorité veut imposer au pays ne sera pas même une foi d'égalité. Elle mettra l'enseignement confessionnel au-dessus de 1 enseignement officiel, puisque, comme l'a dit M. Speyer, "si une école est créée par des citoyens appartenant à toutes les • 011-fessions, elle recevra moins,de subsides que l'école Confessionnelle créée à l'usage des seuls catholiques ". De plus, dès maintenant, il y a déjà près die trois fo 's plus de clauses confessionnelles que de classes publiques, comme le montre1 ce tableau produit par le sénateur libéral de Namur: Total des classes prim. Provinces : Neutres Confess. Anvers 813 1,809 Brabant 1,565 2,4G8 Flandre Occidentale. . . 63 2,321 Flandre Orientale . . . 400 2,667 Hainaut 1,454 1,933 Liège 1,379 1,321 Limbourg 1 ( !) -818 Luxembourg 58 817 Namur 108 1,086 " Total. .. . 5,841 15,240 Les cléricaux ont donc préparé, de la façon la plus perfide, l'abdication de l'Etat en matière d'enseignement. Le projet Poullet a été prétendument déposé pour assurer la liberté du père de famille et cette liberté n'existe pas dans quantité de communes où il n'y a plus que des écoles libres ! M. le sénateur De Bast a fait ressortir, fort à propos, que le gouvernement, en repoussant l'amendement Nolf, tendant à réclamer la suppression des écoles mixtes sur requête d'un certain nombre de pères de famille, veut favoriser la désertion des écoles mixtes pour filles au profit de l'école du couvent. Toujours en vue du même but: la destruction die l'enseignement officiel ! M. le comte Goblet d'Alviella n'a-t-il pas rappelé cet édifiant aveu qu'a laissé échapper le député clérical M. Nobels: le projet de loi, dit-il, constitue un trait d'union "entre l'état actuel et un avenir meilleur" t L'avenir meilleur, c'est le monopole complet et définitif de l'Eglise en mai-tière d'enseignement. La démonstration de M. le 'Sénateur iSpeyer no laisse aucun doute à oet égard. *** Ces tentes pour notre irmée Tous ceux qui suivirent attentivement les grandes manœuvres l'an dernier, remarquèrent les fatigues qu'une nuit de bivouac imposa aux: troupes, faute d'abris appropriés. Il y avait là certainement une lacune dans notre matériel de campement, lacune d'autant plus sérieuse que la guerre moderne obligera souvent les combattants à bivouaquer. Aussi la question a-t-elle retenu l'attention de notre état-rtiajor qui mettra prochainement à l'essai un type de tente individuelle: chaque homme serait porteur d'un élément ue tente et la réunion d'un nombre quelconque de ces éléments permettrait d'abriter un nombre égal de soldats. ' La "Vie militaire iilustrée" de ce mois dbnne des reproductions trè<s intéressantes de ce système de tente qui a — paraît-il — l'avantage très appréciable de permettre aux hommes d!e se servir aus-ii de la toile comme d'un manteau imperméable.Ce procédé semble donc fort pratiqua, mais son adoption doit nécessairement être subordonnéei à un allégement de la charge actuelle du fantassin, qui ne saurait être augmentée du poids de cette tente (1,900 grammes). Une exposition d'art pour nne eonlirente L'Université populaire de Dour organise en son local une exposition d'art qui restera ouverte du 12 au 28 avril prochains. Cette exposition est limitée. On n'y ai réuni que soixante-dix œuvres de vingt-sept artistes flamands et wallons. Parmi eux se trouvent; Albert Baertsoein, Emile iQlaus, Desmet L. et G., et Gikoul Victor d'une part, et d'autre part, François Joseph, Frédéricq Paul, Jamotte Georges, Lambert Camille, Paulus Pierre et Eassenfosse Armand.Cette exposition est l'indispensable complément d'une conférence que donnera le 26 avril prochain, sous les auspices de l'U. P., notre concitoyen M. Rodolphe De Saegher, qui -s'occupera des caractéristiques flamandes et wallonnes en art. Les œufs de Pâques Ces jours-ci, les étalages des pâtissiers offrent un aspect merveilleux ! Toutes les poules aux œufs d.'or, les oiseaux miraculeux des contes de fées ont passé par là. Et ils ont pondu des montagnes d'oeufs dfe sucre et de chocolat.• Où est le temps où nous nous irrê-tions émerveillés par le spectacle de quelques coquilles teintes en bleu, en rouge et en jaune! Cet usage die distribuer des œufs de Pâques remonte à fort loin. Certains croient qu'il s'agit d'une tradition bolique de l'Eglise primitive. Quoi qu'il en soit, c'est au XVIIIe siècle que cotte coutume, comme beaucoup ci autres, se pratiquait de la façon la plus luxueuse et la plus jolie. Louis XV distribuait des œufs qui étaient décorés par Lancret et Watteau. Il est vrai qu'en ce temps, les gens ne se rendaient peut-être pas bien compte de la valeur du cadeau. Qui sait si Mlie Victoire d'e France ne bouda pas le jour où son père lui remit un œuf somptacux enluminé par le génial auteur de 1' "Embarquement pour Cytbère"'. Pour apprécier ces œufs-là, il fallait être connaisseur. Protestation bizarre] On sait que le parti de la rose blanche en Angleterre ne reconnaît pas le roi Georges V comme souverain,mais s'obstine dans une querelle généalogique qui fait rU la reine Marie-Thérèse, femme do Louis III de Bavière, l'héritière de la couronne d'Angleterre. Ces frondeurs, pour marquer leur refus de reconnaître l'usurpateur, ont coutume de coller à l'envers, la tête en bas, les timbres représentant le roi George. Personne, on le comprend, ne daigne s'occuper de cette protestation bizarre contre la maison de Hanovre. Cette, idée d'attribuer une signification politique à la manière de coller les timbres, vient de Haïti. En 1888, lorsque le président d'alors, le général Salomon, fut renversé, on trouva au palais présidentiel des milliers de feuilles de timbres à l'effigie du président Salomon. Comme il eût été assez onéreux de détruire tous ces timbres, le nouveau gouvernement décida de les employer, mais en les collant à l'envers. Les lettres affranchies de timbres collés de la manière normale étaient remises par la poste aux destinataires, mais taxées comme lettres non-affranchies. m# Les femmes dans l'admlalitratlon communale en Allemagne N'ayant pas droit de vote, et ne jouissant pas du droit d'éligibilité, les femmes ne peuvent évidemment pas entrer aux conseils communaux, pas plus en Allemagne que chez nous. Mais il faut savoir qu'en Allemagne beaucoup plus que ohez nous, les conseils communaux ont recours à la nomination) de commissions spéciales de toute sorte et qu'i's en choisissent les metmbres, même en dle-bors de leur propre sein, parmi les citoyens compétents. C'est dans ces commissions que les femmes peuvent donc être appelées! aussi bien que les hommes, et, certes, il y a actuellement une tendance à abandonner la tradition, eu les y appelant, bien qu'en nombre limité. La vit le la plu® avancée dans ce sens est, paraît-il, celle de Darmistadt, capitale du grand-duché de Hesse. Dans cette ville, on compte 15 femmes siégeant avec voix délibérative dans les sept commissions suivantes : la commission des plantations, la commission des1 écoles de travail manuel pour garçons, la commission de l'hôpital, la commission des salles de lecture, la commission des bâtiments, la commission des bains et 'a commission de la bienfaisance publique. Dans cette dernière commission il y a trois femmes, dans chacune des autres il y en a deux. De plus, on a admis dtes femmes avec voix consultative dans le oomité de politique sociale (3), d'ans le comité des écoles (2) et dan.g le bureau administratif du lycée de jeunes filles (2), Enfin deux femmes font partie du comité de direction des classes ménagères pour adultes. Cela fait en tout vingt-quatre femmes qui sont employées aujourd'hui dans l'administration communale de la ville de Darmstadt. Ailleurs, elles sont moins nombreuses ; par exemple, à Cologne elles ne sont que quatorze. Mais le mouvement n'est qu'à son début, et nous ne doutons pas qu'il n'aille s'accroissant. Nos édiles aougeront^ils, un jour à recourir aux services des femmes instruites de Gand ? Excès de eonflanee " Toute femme qui contracte un hymen, proclame miss Kestown, représente uni valeur qu'aucune dot ne, saurait attein dre..." " ...Son âme contient des ressources in finies. L'époux y peut puiser sa vie du rant... Trésor du monde, elle réunit er elle la pureté du ciel, la poésie profonde de la mer, l'ardeur brillante du soleil...' Ayant pastiché ainsi le "Optique des Cantiques", miss Kestown conclut: "Les femmes riches doivent, au seui du mariage, renoncer à leurs richesses sinon chaque baiser, chaque caresse et les sentiments les plus sacrés risqueront d< n'avoir que la dot pour cause... Et l'abolir sera donc le triomphe de l'amoui éternel !..." Sans doute, sans doute... Tout de même, par prudence, nous leui conseillons de garder sournoisement quel miiPCj cmK Journalisme spirlllil» Mis® Estella Stead1, fille du fameux journaliste William- fâtead qui périt à bord du "Titanic", vient de publier un livre de souvenirs sur son père regrette. William Stead était uni large et noble esprit, et un grand cœur. Sa campagne de presse en faveur des Bulgares massîu-créa par les Turcs le rendit célèbre on Eurapa Plus tard, il prit la défense des enfants travaillant dans les usines, et devint un des plus éminents pacifistes du monde. 'Stead était aussi un spiritiste conv.tin ou et le livre de misse Estella Stead contient, à ce sujet, de curieux détails. Le grand journaliste se croyait sous l'influence directe d'une puissance mystérieuse qu'il appelait son "téléphone Humain ", et qui lui dictait ses1 articles. Deux mois après sa mort tragique, le cercle spiritiste fondé par lui, à Londres, reçut un message spiritiste de Stead, qui disait simplement ceci: "Tout oe que je vous ai dit est vrai". Un catéchisme électoral A la fin du mois de février dernier, un certain nombre de catholiques se réunissaient à Paris aux fins de constituer un comité en vue jles prochaines élections. Au cours de la séance, M. de Bellomayre, qu'entouraient Messieurs Keller, Nourisson, Souchon et Guiraud, tous royalistes notoires, M. de Bellomayre s'exprima en ces termes : " Notre attitude vis-à-vis d'e ceux qui briguent les suffrages populaires dépendrai de l'attitude dui candidat lui-même. S'il inscrit notre formule dans sa profession de foi "publique", il sera le "bon" candidat: nous le soutiendrons toujours et toujours nous voterons pour lui. S'il répudie notre formule et s'il se déclare partisan des lois " intangibles ", il sera le "mauvais" candidat; nous le combattrons toujours et "jamais1" nous ne voterons pour lui. iS'il repousse notre formule, sans s'avouer partisan des lois "intangibles", il sera le candidat de 1' "équiyoque" : à son égard, — en réservant des " hypothèses" exceptionnelles — la logique, la sincérité, la dignité commandent l'abstention ou le bulletin blanc. Cette déclaration intransigeante avait au moins le mérite de la clarté : elle prêchait l'abstention dans tous les cas où aucun candidat n'accepterait le programme des revendications catholiques dressé par ces messieurs. Immédiatement certains journalistes " libéraux " (lisez cléricaux modérés) relevèrent ce que ces conseils avaient d'inopportun et de dangereux : si nous adoptions, disaient-ils, l'attitude que nous recommandent M. de Bellomayre et ses amis, nous assurerions " le triomphe des plus mortels ennemis de la religion et l'avènement de la politique des Combes, des Debierre et des Jaurès ". Se montrer intransigeant et inflexible est bien ; mais tenir compte des réalités, des nécessités de la politique, faire en un mot de prudentes concessions à l'opportunisme, est mieux encore. Bref, les libéraux, qui connaissent exactement la situation, dénonçaient le péril que risquaient de faire courir à l'Eglise les suppôts du Grand Parti Catholique, pour peu qu'on les écoutât. Dans plus de 150 circonscriptions, en effet, c'est-à-dire dans une sur quatre, l'opposition progressiste, libérale ou conservatrice n'a pas de candidats. Dans ces circonscriptions, c'est entre blocards et briandistes que va se livrer la bataille.Ces derniers, pour la plupart, se déclarent partisans du maintien des kl! U - — lois dites laïques, mais ils se prononcent nettement contre le monopole de l'enseignement, pour le maintien de la loi de trois ans et pour la réforme électorale. On se rappellera combien ont été nets sur chacun de ces points, les discours prononcés par les leaders de la Fédération des gauches, MM. Briand, Barthou et Millerand. Que va-t-il se produire aux élections ? C'est que, au second tour de scrutin, dans les trois quarts des ballottages, la lutte sera circonscrite entre un républicain fédéré et un radical unifié ou un socialiste unifié: or, si les catholiques s'abstenaient, comme le leur ordonnent ces messieurs du comité du Grand Parti Catholique, il arriverait fatalement que les candidats de la Fédération des gauches et du parti républicain démocratique seraient écrasés, éliminés presque partout. La mise en pratique des théories prônées par MM. Keller, de Bellomayre et consorts aurait donc comme conséquence inéluctable la défaite, la ruine définitive du cléricalisme en France, de l'aveu même du correspondant du XXe Sièàle. Il était indispensable de " remettre les choses au point sans retard, d'autant plus que les idées de ces Messieurs de Paris gagnaient du terrain, comme en font foi diverses résolutions votées par les catholiques de Montau-ban, de Cahors et d'Auch notamment. Ce fut Mgr Sevin, archevêque de Lyon, qui se chargea dé dicter aux catholiques de France leur devoir et leur attitude et de régler leur intervention' lors des prochaines élections. A vrai dire Mgr Sevin est dans le fond aussi intransigeant et non moins antirépublicain que MM. Keller et consorts ; il est de plus complètement acquis aux principes rigides de l'intégrisme : dans ces conditions il peut à première vue paraître étonnant que ce soit lui qui ait entrepris de démontrer à ces Messieurs de Paris qu'ils s'étaient trompés. Mais Mgr Sevin est, comme tous ses collègues de l'épiscopat, un casuiste de première force : ce n'allait être qu'un jeu pour lui de concilier l'intransigeance et l'opportunisme et de prouver que MM. Keller et consorts avaient tort, sans cesser cependant d'avoir raison. Que fit l'archevêque de Lyon? Il imagina d'éditer, dans la partie officielle de la Semaine religieuse de Lyon, un catéchisme électoral : c'est, on va le voir, un petit chef-d'œuvre de casuistique et d'hypocrisie. Sous forme de demandes et de réponses, Mgr Sevin envisage tous les cas qui peuvent se présenter; il répond âl toutes les objections, " en invoquant l'autorité des docteurs ". Voici, d'après le XXe Siècle, quelques extraits de ce manuel d'un nouveau genre : : " D. — Un catholique peut-il voter pour un candidat mauvais ou pour une liste où sont inscrits des candidats mauvais, afin d'éviter un plus grand mal? R. — Oui, sous "certaines conditions " et dans les circonstances ordinaires. Telle est la ligne de conduite tracée, au moins par la plupart des docteurs. D. — Comment la légitimer 1 R. — Par application du principe d'un usa-v courant dans la vie: entre deux mauix qu'on ne peut éviter tous les deux à la fois, il faut choisir le moindre. " Les conditions réclamées par Mgr Sevin et " la plupart des docteurs " sont au nombre de trois : " 1° On ne peut voter pour un candidat mauvais que si l'élection d'un candidat catholique est impossible. 2° On ne peut porter sur une liste catholique des candidats étrangers à nos principes que si le succès d'une liste purement catholique est impossible. 3° On ne peut jamais voter pour un candidat dit moins mauvais que son rival, s'il a la haine de l'Eglise, ou s'il professe d'ailleurs des principes subversifs du bien public. " Que nous voilà loin de la précise rigidité de M. de Bellomayre ! Voici un extrait, non moins suggestif que les premiers : " D. — Est-il permis de voter pour un candidat mauvais, même lorsqu'il n'est pas en concurrence avec un candidat plus mauvais 1 R. — Oui. En certaines circonstances exceptionnelles. Ainsi il sera permis de voter pour un hérétique, un athée, si leur accession au pouvoir est nécessaire ou grandement utile au bien public, et s'ils sont bienveillants pour l'Eglise ; mais il sera interdit de le faire, si ce candidat, orateur, financier, soldat, administrateur de haut mérite, est un ennemi de la religion ou professe des principes subversifs.Nous voterons pour lui dans la première hypothèse émise, parce que le bien produit par son élection l'emportera sur le mal qu'elle est de nature à engendrer ; nous ne voterons pas pour lui, dans la seconde hypothèse, puisque le mal l'/iTVinnYi4-ftM« nilv In Uînn "

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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