La Flandre libérale

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s.n. 1914, 19 May. La Flandre libérale. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0p0wp9vn3g/
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40e Année - Mardi 19 Mai 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 139 Mardi 19 Mai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. I mois. I mol*. I ». BELGIQUE i Fto 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni u bureau du lournal el dans (oui lut bureaux d« Mita RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANE ABONNEMENTS ET ANNONCES : "-RÉDACTION — Téléphone S 2 Téléphona 13 Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnreas <£l Journal. — Pour le reste dn pays et l'étranger, s'adresser â l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles,, Le Manifeste de l'Association libérale ■[Association, libérale constitutionnell ■ démocratique de l'arrondissement d ^fcd-Eecloo vient d'adresser aux éle( K ]e manifeste suivant : Gand1, le 15 mai 1914. Messieurs, H],k élections de 1912 n'ont donné a' Muvernement, pour tout le pays, qu'un Hjorité de 80,000 voix. ^■L'iniquité de notre régime électoral e: H résulter une majorité parlementair Hces élections ne furent pas une victoi ^■pour lea idées cléricales ; M. de Bro ■tulle, chef du cabinet, en fit en plein ^■smbre l'aveu formel ; il promit d ^Bivemer avec modération. ■a majorité obtenue par le parti cléri H est le résultat de la calomnie, de li Hiuption et du mensonge. ■Les cléricaux avaient odieusemen ^Bcti en assimilant les libéraux à de ^ftinot, à des Garnier. Ils avaient cyni ■raient corrompu en octroyant jusqu'à! ^Ktin des élections les faveurs gouver ^■nentales les plus injustifiées. Il ^ftient menti en déclarant solennelle ■nt qu'ils ne créeraient ni impôts plu ^Brds, ni charges militaires nouvelles ^■promettant la paix scolaire. ■Lœ BLauvaise |oi trompa le. pays, il ■m sauvés. Hîe danger passé, le parti clérical reni; ■us ses engagements. B-u lendemain du scrutin, il proposa e ^■voter le service militaire général qu'i ■utcombattu ; il fit voter pour 40 MIL ^WNS d'impôts nouveaux ; il achève di Hh voter une loi scolaire sectaire et in ^■jtitationnelle. ' Rfoilà l'histoire d'hier. ] histoire de tout son règne, W W, Ies cléricaux ont conquis I( ^■N°ir au cri de : " A bas les impôts.. I"011 h0mme... pjus un canon !" ^Vr'en '884, le contingent annuel étail ^■13,309 hommes. "14. il. s'élève à 33,000 hommes.. ■°Ur la seule défense d'Anvers, le gou' ■nement clérical a fait valoir la ■"ne fabuleuse d'e 150 millions de francs e La dépense est faite, les canons son e payés, mais... Anvers n'est pas défendu - et ies canons sont toujours en Allemagne En 1882, les impôts nouveaux ne s'éle vaient qu'à 15 MILLIONS. Le gouvernement clérical les a tous cOn servés, et, de plus, depuis l»rs, les impôt: indirects ont triplé et se sont élevés de Si 1 à 161 millions de francs. En 1884, la dette publique était de ur millard ; elle dépasse aujourd'hui le cbif fre effarant de 5 milliards. En 1914, les budgets pour la Belgique votési par la Chambre, sont en déficit de 6 MILLIONS et le budget du Congo de 21 raillions. 3 Ces chiffres sont tristement éloquents ils révèlent une situation financière an goissante. Et cependant les chemins de t fer sont désorganisés, les travaux public; entamés restent inachevés et improduc k tifs... les ressources nécessaires pour les 3 lois d'assurance sociales font défaut. Messieurs, i Conserverez-vous plus longtemps vo-3 tre confiance au parti qui accule le pays à la déroute financière ; qui consacre le 3 triomphe de l'enseignement privé et con-; fessionnel sur l'école publique, ouverte à tous,-tolérante et pacifique; au parti 5„ _qjii._£ou le . aux-pieds la^ - Conatitutkœ,--r4;v^ de supprimer la liberté de conscience et t, refuse l'égalité politique parce qu'il ne peut se maintenir que par la fraude et : l'injustice de nos lois électorales ï 1 1 1 Messieurs, l'heure est grave. Fortifier ou maintenir la majorité cléricale, qui ne cesse d'e vous leurrer, c'est condamner la Belgique aux pires désastres.Entre les deux partis extrêmes, le parti libérai demeure seul le défenseur attitré de la liberté de conscience, de l'école pu= blique sérieusement organisée et accessi ' ble à tous ; il peut seul conserver l'Ordre social, réaliser l'honnêteté dans la gestion financière, et instaurer l'égalité politique pour tous les citoyens. Messieurs, vous assurer&z le triomphe de ces idées, en votant pour, j CANDIDATS EFFECTIFS : ■ MECHFTVNrKE\fltn^r' boummestre de Gand> 3'éputS sortant. H Rnveer ' ALBERT' avocat, député sortant. I UPPFn'- AI*THUR' avocat, député sortant. I DP sirrHr«UL«^^nieUr' député suPP]éant sortant'. I b1dSERHP^?0LPI1?' aV°Cat' C°nSeiIler Pr°vinciaT. I °E SAEGHFP (:0IlsellIer Provincial, député suppléant sort. I VAv " EMILE- ancien notaire à Bottelaere. I VAN ZFIF Eipa^ARLES' dSrecteu,r de banque à Eecloo. I TERT7WFM , ™ pî'°priétaire' b°urgmestre de Bouchauto. IgITTEF PMirp mdustrie1'«veiller communal à Gentbrugge. I UQRANfiF pm'it n g0Tnt' conseiller communal à Mont-St-Amand I EMILE, industriel à Deynze. ■ CANDIDATS SUPPLÉANTS : ingénieur. I b5dd"G„TheI,NTLI,HE' I DP oîî!1, HENRI, avocat. I VAN DOfiBvc' EMILE, ancien notaire. I V\N ZFt F id CHAI*LES> directeur de Banque. ■ AN ZELE, JEAN, propriétaire. I POUR LE COMITÉ CENTRAL : » ■- secrétaire, T , ., . ■ Hubert FRAPVC Le Président> ■ S' Reml DE RIODER. ur le» libéraux sous le N° 2 dans la case au=dieissus die lia liste. I'iection du 24 mai mis6'1."0?,? aPpeIer l'attention de tion ri„ 'InP°rtaQce extrême de e«r inr>n'C k1Q0n e*' sur devoir :e individu mettre leur in-J et dp Ue au 8ervice du parti «e ses candidats. S'SiDonÛnS de 19^2 ont été man" unes onF°'l/nos,ldées' d(mt quel-•aaires nU réalisées par nos notre iJncaux' tout au moins rait un m itnce Parlementaire, et 5tneût noifi Ur/ubllc si un flé" pin n devai.t marquer le sut, à, rv, serait le découra-Partis ner °aême où entre les des soln ; en(^ent imposer an al pSn?nVXtrêmes' un parti nécessaireevient de J°ur ec [dietef'^ ^^^dération doit suffire aux modérés qu'aus radicaux, leur ligne de conduite : voter et faire voter pour la liste libérale. A Gand, notamment, ce devoir est impérieux. Nous ne savons pas ce qu'y sera l'élection, ni comment le corps électoral jugera la réforme militaire, la revision de notre législation scolaire au profit des congrégations, les gaspil-lagei? financiers, et les impôts nouveaux. Nous pouvons pourtant augurer que nos ultra-modérés, effrayés jadis par le cartel, reviendront tous à leurs anciennes amours. Les cléricaux, d'autre part, vont incontestablement perdre nombre de voix au profit des démocrates flamingants, comme les socialistes ont à compter avec la liste des dissidents. La conquête d'un quatrième siège n'est donc pas impossible, si pas une voix libérale ne fait défection, sous aucun prétexte. Nous disons sous aucun prétexte, parce que nos amis devraient vraiment 1 être d'une naïveté désesnérante, pour se laisser prendre aux appels intéres sés qui leur sont adressés à la fois par tous leurs adversaires, surtout par les cléricaux et les socialistes. Tous pronostiquent que les libéraux sont certains de conserver leurs trois sièges avec un bel excédent, mais tous reluquent cet excédent. Tous voudraient détacher à leur profit un millier de voix : les démocrates-flamingants et les socialistes dissidents, sous nrétexte d'atteindre un quorum impossible, les cléricaux pour conquérir un siège nouveau et les socialistes pour conserver le siège de M. Lampens. Si, par impossible, ces suggestions devaient être écoutées, tous ces larrons, au lendemain de l'élection, ne sauraient aucun gré aux libéraux de leur étrange désintéressement et, comme de juste, leur riraient au nez. Nous sommes d'autant plus autorisés à prêcher le ralliement de toutes les forces libérales, sans aucune exception, que nous savons, de bonne source, que l'Association libérale n'a rien négligé pour assurer le succès de ses candidats. Elle mène une campagne électorale pratique et prudente quoique discrète. Partout où ses délégués locaux le jugent utile elle organise des meetings. Ses candidats s'y prodiguent avec l'aide d'orateurs et de propagandistes avisés. La propagande par brochures, tractis et publications diverses a été poursuivie depuis deux ans, sans défaillance et sans interruption, tant à la campagne qu'en ville. Notre vaillant con-.frère le Vaderland a mené un<« beili* campagne, et nous-mêmes croyons avoir fait de notre mieux pour éclairer l'opinion publique. A nos amis à faire le reste. Ils sont nombreux parmi nous ceux qui disposent d'une influence considérable sur nombre d'électeurs hésitants, par leur caractère, par les services rendus à la chose publique et aux intérêts privés. Nous comptons sur eux pour qu'ils fassent les démarches nécessaires autour d'eux. S'ils remplissent leur devfiir nous enregistrerons un beau' succès et l'avenir fera le reste. Echos & Nouvelles *** Les palloodlts dt M. ïerhsegen Le Vo lk n'est pas satisfait parce que nous avons trop longuement insisté sur les savantes pirouettes qu'a exécutées M. Verhaegem. Il paraîtrait que M. Ver-haegen n'a pas cessé un instant d'être ludique avec lui-même; on peut parfaitement suivant notre confrère, plaider à Bruxelles la cause du S. U. et signer à Gand un manifeste où l'on s'affirme irréductiblement hostile à l'abolition du vote plural, sans qu'il y ait pour cela contradiction entre ces deux attitudes ou palinodies. Comprenne qui pourra. Le Volk, d'ailleurs, — il faut lui rendre justice, —■ n'insiste pas: la cause qu'il defend est trop mauvaise. La Rente belge Pendant la campagne électorale de 1,912, aux critiques de l'opposition mon tranfc combien, par suite de la déplorable gestion financière cléricale, la rente belge était tombée en défaveur, Ie« propagandistes catholiques opposaient, pour prouver que le mal était général, ces chiffres relatifs à la valeur de certains fonds d'Etat à cette époque : 3 p. c. or russe, 83 ; 3 p. c. allemand, 82 ; 3 p. c. Pays-Bas, 80 ; 3 p. c. Belge, 88. Et les journaux ministériels en concluaient que la Belgique était donc en meilleure pose que les autres nations. Nous leur répondions: la Belgique a, en matière de fonds_ d'Etat, une place qu'elle doit à des circonstances, spéciales: elle n'a, à entretenir ni armée ni marine, commei les trois autres Etats auxquels vous la, comparez. Mais voilà qu'aujourd'hui, malgré cette situation favorisée, le cours de la Rente belge est tombé bien en dessous de ceux qui avaient servi d'exemple : 3 p. c. or russe 87,80 ; 3 p. c. allemand, 79; Pays-Bas, 81,25 et Belgique, 76,80!! Dn meellng llbiral troublé par les socialistes Un meeting organisé dimanche au Cirque des Variétés, à Liège, par les Libéraux-Unis a été troublé par les socialistes qui y étaient venus nombreux. M. Magis, qui présidait, avait annoncé que, puisque les socialistes avaient manifesté le désir de poser des questions aux candidats au sujet de la revision, la parole serait donnée à M. Troclet après que MM. Devèz-ei et Hymans auraient parlé. Des, interruptions ont marqué 7|e commencement du discours de M. Devèze qui a pourtant pu faire le procès du régime clérical et développer le programme libéral. Mais lorsque M. Hymans, qu'une partie de la salle acclamait, gagna la tri bune, le tumulte devint tel, il y eut, dans_ la salle, tant de colloques, que M Magis se décida à lever la séance. On ne peut que déplorer de pareil: incidents. Consternation Nos organes cléricaux sont consternés le gouvernement français a décrété L fermeture du refuge d'Annapes, dont i tolérait le maintien parce qu'il abritai des petits-frères âgés et infirmes et qu n'était autre, en réalité, qu'une officin de fraudes électorales. La décision porte que les frères âgé et infirmes hospitalisés, à Annape pourront être transférés dans les autre établissements de l'espèce dont le gou vernement français continue à tolère 11e|xistence( ; elle revêt donc davantag le caractère d'un avertissement et d'un leçon qu'un acte d'autorité. N'importe. Nos journaux catholique y vont de leur couplet pleurard sur ce infortunés et innocents vieillards obli gés de quitter leur asile et dépaysés bru talement. C'est toujours la même chose. Quani Mgr Montagnini, oublié adroitement ei France par la nonciature, a été forcé d' fermer l'office de conspiration contre L gouvernement républicain qu'il avai créé à Pai-is, et quand le gouvernemen a saisi le® papiers de ce conspirateur les cléricaux ont crié au scandale. Il faudrait tout tolérer de leur part le principe est que l'on ne se défenc pas contre l'Eglise. Ils ne sont pas en core parvenus à comprendre que 1< " tant va la cruche à l'eau... " est vra pour eux comme pour les autres. C'a ne prouve pas en faveur de leu: intelligence. Le mnameattolêspolit-H On songe, paraît-il, à édifier place du Trône, à Bruxelles, le monument de Léopold II. Il est depuis longtemps question d!e désaffecter les écuries du Roi qui s'étendent de la place du Trône jusqu'au Jardin des Académies. On profite rait de la circonstance pour raser ce bâtiment et y placer le mémorial du grand Roi défunt. C'est du moins l'idée que l'on caresse en haut lieu, dit-on. Christian X On a, déjà conté pas mal d'anecdotes au sujet du roi de Danemark. En voici une dont on appréciera la saveur : Christian X, malgré son aspect mar tial et sa haute stature, est un souverain fort débonnaire. Il aime à se promener sans escorte parmi ses sujets. Dernièrement, à Copenhague, il vit ve nir dans la rue un groupe de jeunes gens -ni, la casquette sur l'oreille, se campaient fièrement devant lui. Sans s'émouvoir, le monarque danois s'avança en souriant à leur rencontre, et ôtant son chapeau: — Pardon, je vois que vous ne me connaissez point. Permettez-moi de me présenter. Je suis Christian X. Les autres, confondus, saluèrent à leur tour. Le roi de Danemark détient, parmi les souverains, le record de la taille. C'est d'ailleurs là une tradition de famille. Les rois de Danemark ont, en effet, toujours été fiers de leur haute stature, et le monarque actuel, a,vec ses six pieds quatre pouces, n'est qu'un nain à côté de Christian 1er, qui mesurait huit pieds, c'est-à-dire 2 m. 40. U est enterré dans la cathédrale de Rus-kild. On ne lui a élevé aucun monument; pour conserver son souvenir d'une manière durable, on a seulement gravé un trait sur un pilier à 2 m. 40 au-dessus du sol. *** Le préluda dlroree de i'ex-rol Ninoël Les journaux ont annoncé, puis démenti, que la jeune femme de l'ex-roi Manoël serait en instance pour obtenir à Home l'annulation de son mariage. On ajoutait même que le prince de rio henzoïlern allait arriver à Twiuckenham pour emmener sa fille. Informations prises auprès du marquis de Lavrado, secrétaire du roi, tout cela est pure invention, affirme le correspondant londonien de 1' "Eventail". Le roi l'a autorisé à le déclarer publiquement. Un seul détail est exact. Le prince de Hohenzol-lern est, en effet, attendu à Twickenham, mais il s'agit d'une simple visite, qui se prolongera pendant plusieurs semaines et n'a absolument rien de commun avec les bruits, malveillants que l'on fait courir. Le tolti vxgoérlen Le succès toujours grandissant du répertoire wagnérien, que la " saison " de fin de campagne, au théâtre de la Monnaie, entretient pieusement, a eu des résultats assez amusants, écrit un confrère bruxellois. Les bureaux d'état-civil do l'agglomération bruxelloise enregistrent un nombre croissant d'actes de naissance dont les "titulaires" portent un prénom tiré de I' "Anneau du Nibetlung" ou des autres opéras de Wagner. Ce que l'on trouve depuis quelques années des Eisa, des Sieglinde, des Senta, des Siegfried, des Walther, des Eva, qui vagissent, grandissent et attestent, pour les historiens à venir, la généralisation du culte wagnérien, est inimaginable. 1 " Le sens nu scraiin do u mal „ Une brochure clérleaie Nombreux sont les libéraux qui ont reçu cette brochure cléricale, prétendû-^ ment écrite par un libéral indépendant. 1 Ecoutez le bon apôtre t j " Commei tous les libéraux nous redou-B tong l'esprit clérical. La conviction que nos adversaires professent de posséder la 3 vérité suprême est dangereuse (p. 8). s 9 II n'a pas de haine pour le socia- " lisme. [ j " U (le socialisme) est né du désir1 d'es hommes les plus humbles d'améliorer leur sort et de préparer à leurs enfants ^ u» avenir plus assuré. Cette, préoccupation est. un gage de progrès mioral et matériel : elle a droit à tout notre respect, à toute notre sympathie. Beaucoup d'es-. prits élevés qui ont consacré leurs efforts à cette cause ont obéi aux sentiments les plus nobles du cœur : la pitié, la soif de ^ justice, le souci de la digniité de l'hom-3 me. (page 6). ^ Il est partisan de l'enseignement neutre : l " Nous professons que l'enseignement doit être indépendant de tout dogme le-i ligieux ; qu'uni enseignement neutre res-i pecte toutes les convictions et qu'il est paa1 conséquent de nature à satisfaire tous • lés pères de famille", (page 9). 'i ^hutoT^6 °'Ue Car^ retardé " U ne fallait pas, de cartel pour réduire, le^ parti clérical à l'impuissance. Sa, majorité s'effritait d'elle-mêmie. Qu importait que le parti libéral perdît des voix à gauche s'il en! gagnait à droite ? L'opposition grandissait et une politique de conciliation s'imposait (p. 7). Lui aussi, comme tous les libéraux, il redoute l'esprit clérical. " La conviction que nos adversaires professent de posséder la vérité suprême est dangereuse. " Après cette profession de foi on s'attendrait à voir le bon apôtre conclure a la nécessité de voter pour les candidats libéraux. Il n'en est rien. Tout au contraire, il engage ses lecteurs à voter pour les partisans du vote plural, maigre son injustice, parce qu'il le considère comme une garantie de sagesse et de modération dans la gestion de nos affaires communes et dans l'éla-, boration de nos lois sociales, (page 1.) Il repousse le suffrage universel, non qu'il trouve le système 'électoral actuel plus juste, mais toute sa sympathie pour le parti socialiste, ne l'empêche pas d'en avoir peur, et si le suffrage universel devait amener ce parti au pouvoir, on peut craindre qu'il n'en abuse pour consacrer les ressources du pays au profit exclusif de ses membres. (page 7.) La poltronnerie n'est pas un beau sentiment, cependant c'est à elle qu'il fait appel pour gagner des voix au parti clérical. Mais que fait donc le gouvernement clérical des ressources du pays? Ne les consacre-t-il pas, lui, au profit exclusif cle ses membres? Ses lois sociales sont des lois de façade, sa loi scolaire ne servira que le parti clérical. Toutes les œuvres cléricales, mutualités, syndicats, écoles ménagères, reçoivent des subsides de l'Etat, les libéraux sont exclus systématiquement de toutes les fonctions publiques. Les finances de l'Etat sont mises au pillage pour l'Eglise et le parti qui la soutient. Personne ne sait ce que ferait le parti socialiste, s'il venait au pouvoir, car pour le savoir, il faudrait d'abord qu'il y arrive, et cela ne paraît pas prochain. Mais le parti catholique est au pouvoir — et nous l'en voyons abuser de la façon la plus éhontée, pour le seul profit de ses adhérents et de ses créatures. L'égalité des Belges n'existe plus que dans la Constitution. Les cléricaux sont devenus une caste privilégiée dans l'Etat. Ce n'est pas là un péril possible, c'est un mal actuel. L'oppression cléricale existe, mais, celle-là, notre jésuite ne la craint pas. Il a de bonnes raisons pour cela. Il est partisan, dit-il, de l'enseignement neutre, mais il n'en approuve pas moins la loi Poullet, parce que si l'école confessionnelle doit être une pépinière d'électeurs cléricaux, ce n'est pas une raison pour en priver les pères de famille -qui la réclament pour leurs enfants, (page 9.) II déplore que le cartel ait retardé la chute du gouvernement clérical qui, il le reconnaît, écarte systématiquement les libéraux des fonctions publiques, qui a brisé la carrière d'hommes éminents pour des raisons politiques, qui veut imposer l'enseignement confessionnel à tous les enfants, dont les journaux tiennent les élèves des écoles neutres pour de la graine de bandits, qui a glorifié Brifaut ! (page 12), et tout cela... pour engager les électeurs indépendants à voter pour le gouvernement, auteur de toutes ces turpitudes.Pour quel motif demanderez-vous ? Parce qu'on doit redouter des représailles.C'est toujours à la peur que le courageux anonyme fait appel. C'est ia peur qui a entraîné, il y a deux ans, des électeurs à se séparer du parti libé-, ral, c'est elle qu'il cherche à réveiller en eux. Rétablir la justice, réparer le mal fait, il appelle cela des représailles. Ce jésuite masqué voudrait bien nous faire jouer le rôle du guillotiné par persuasion. Mais il y a plus ! Il traite d'esprits débiles, ceux que retiendrait la honte de trahir leurs principes en votant pour les cléricaux le 24 mai. D'avance, il justifie la trahison ! il est prêt à la louer.- Et cela ne surprend pas de la part d'un jésuite. _ Cette brochure est l'œuvre d'un clérical, doublement jésuite, et elle sera jugée comme telle par tous les honnêtes gens. Personne ne s'y laissera prendre. Au surplus, de pareilles manœuvres ne nous déplaisent pas. Elles montrent de quoi nos adversaires sont capables . pour être victorieux an srrntin , Elles détourneront d'eux tous les gens de cœur qui peuvent encore avoir conservé quelques illusions sur leur loyauté et leur sincérité. G. V f REVUE DE LA PRESSE 9 Bons apôtres La. presse cVopposition a tort, paraît-il, de généraliser et de conclure de l'incident de Lille que les fraudeurs opèrent partout et s'apprêtent à passer la frontière et à envahir la Belgique, le 24 mai, pour sauver le gouvernement clérical. Avec ça, dit le "Matin" d'Anvers, que les journaux catholiques n'ont pas annoncé, comme une magnifique preuve de courage civique, que la colonie belge de Rome va se mobiliser en corps pour venir voter, organisant un voyage collectif qui tiendra du pèlerinage et de la partie de plaisir. L'article 56 du code électoral porta cependant bien que " le domicile électoral du citoye» est au lieu de sa résidence habituelle, c'est-à-dire au lieu où il habite d'ordinaire avec sa famille ". Mais, en dépit de cet article, les catholiques belges fixés à Rome trouvent moyen de conserver leur domicile électoral en Belgique. C'est de la fraude av'ouée, proclamée et la presse catholique en tire même vanité.Rome est pourtant loin. Qu'est-ce que cela doit être pour tous les Belges catholiques fixés en France, en Allemagne, en Hollande, etc. 1 Et nous aurions tort de généraliser'. Quand on paie le voyage d'un Belge établi à Rome, on paye encore bien plus facilement celui d'un Belge habitant Roubaix ou Halluin. JEt les subsides aux congrégations, aux organismes catholiques, dont l'emploi n'est ni justifié ni contrôlé, ne sont pas faits pour les chiens caniches. C'est très bien organisé et nos cléricaux sont passés maîtres en ce genre d'exercices. Cartel clérico-socialiste Les syndicats allemands sont en émoi: le gouvernement se propose, pwraAt-il, d'adopter des réformes importantes à la législation sociale; il serait question notamment de mesures restrictives du droit de coalition. Aussi la, puissante Société pour la réforme sociale a-t-elle organisé la semaine dernière, à Berlin, une réunion de protestation où étaient représentés, entre autres, les délégués des principaux syndicats ouvriers. Or, que vit-on à cette réumon? Le correspondant allemand du clérical Journal de Bruxelles nous l'apprend: " Les syndiqués chrétiens, — lesquels ont beaucoup à pâtir des procédés en usage parmi les socialistes, — se sont unis à ces derniers et, sans aucune allusion à leurs griefs, ont énergiquement protesté contre toute mesure spéciale de protection." A rapprocher de l'offre non déguisée de la catholique et antiparlementaire Action démocratique dont nous parlions Vautre jour: " Le syndicalisme chrétien ne repousse aucun concours, qu'il lui soit même apporté par d'autres classes sociales, voire par des hommes inféodés à une politique, à une condition toutefois: c est que ce concours soit radicalement désintéressé et que l'autonomie absolue du syndicalisme chrétien reste sauve."

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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