La Flandre libérale

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s.n. 1914, 25 April. La Flandre libérale. Seen on 12 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8w3804z76v/
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40" innée — Samedi 25 Avril 1914 QUOTIDIEN. - 10 CEXB. H. 11S — Samedi 25 Avril 1814 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. S nsofe« S sa. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Pr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'ibonna an bureau du Journal et dans tous lu bureaux ia Mita RÉDACTION, ADMINISTRATION 1T IMPRIMERIE QAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : 1 •• RÉDACTION -Téléphone 32 ! Téléphone 13 ANNONCES Poar ïa ville et les Flandres, s'adresser atî ïmreaa âi Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, CONDAMNÉS DE ROME Un journal clérical intégraliste, Picardie, d'Amiens, s'est occupé, u fois de plus, ces jours-ci, de l'hyc moderniste, aux têtes toujours rena santés, que Pie X s'est assez vair ment évertué d'abattre depuis d ans : " Il est toujours intéressant, écrit feuille chasseresse d'hérésies, de s voir ce qui se passe dans les para£ des démocrates-chrétiens ou des ade tes de l'union pour l'action morale : ] bons catholiques ne sauraient être i différents aux menées de personnag si dangereux." Parmi ces personnages "dangereux pour les "bons" catholiques, il co vient, paraît-il, de signaler particul: rement les rédacteurs et collaborateu du Bulletin de la Semaine, fondé i 1904, par M. Pierre Imbart de Tour, professeur à l'Université de Bc deaux. Il y a quelques années, l'abbé Mi ri appréciait ainsi le Bulletin de la S maine : Les laïques cultivés, les cardinal verts (1) et ceux qui aspirent à le succession, se sont enfermés en un i lence plein de dignité, de cette digi té un peu grave, chère à l'esprit i peu vieillot, mais toujours pointu ingénieux, de la bourgeoisie français Le Bulletin de la Semaine, organe, Paris, d'un groupe de catholiques \i ques, est un remarquable spécimen i cette gravité taciturne qui se conten de donner des indications formulé avec une délicate sobriété." Grâce à la fortune personnelle < son fondateur, le Bulletin de la Semt ne a résisté jusqu'ici à tous les assau de l'intégràlisme. Une circulaire lancée par sa r'éda tion fournit à une Vigie de l'antim dernisme l'occasion d'une nouvelle a taque. La Vigie trouve mauvais que le Bile tin, dans cette circulaire "réclame' se targue d'être "la plus complète, moins chère des revues consacrées l'exposé des questions intellectuelle politiques et morales." Est-ce, demande méchamment Vigie, par pudeur ou par prudence qi le Bulletin ne souffle mot des que tions religieuses ? " Puis elle passe en revue la rëdactic du Bulletin : " Le président du conseil d'admini tration est toujours M- Imbart de Tour, le rédacteur en chef M. Rao Narsy (alias Scarpatett) et le secr taire de rédaction M. Joseph Gravie] nous relevons également la liste d< écrivains et des hommes j>olitiqu< dont le Bulletin s'honore d'avoir collaboration et parmi lesquels noi trouvons : M. Hanotaux (un il croyant), M. Lefas (député tombé c l'A. L. P.(2) dans le groupe progressi te. et du parti progressiste dans la Jei ne-République de Marc Sangnier), IV Lemire (le prêtre suspens), M. l'abl Brémoncl (un condamné de l'Index Mme Jean Brunhes, M. Ernest Lin net (troisième condamné de l'Index^ M. Fonsegrive (le modernisant direi teur de la feue Quinzaine et l'autei de tant d'écrits suspects), M. A. Jar ne (l'ancien briandiste de la Crois aujourd'hui rédacteur à la Libre Pan le de Drumont et collaborateur au d< mo-libéral XXe Siècle de Bruxelles o il se livre à des propos qui sentent pa: fois le fumiér!), M. Paul Gemahlin (un apôtre du Sillon ancien et noi veau), M. l'abbé Klein (encore un coi damné de Rome), etc." Ce qui nous intéresse particulièn ment dans cette énumération, c'est 1 certificat décerné à nos confrères d XXe Siècle, englobé par la Vigie et 1 Picardie parmi les "condamnés de Rc me". Dans quel sens faut-il, ici du moins entendre ce qualificatif? Dans le sens d'une condamnation ir directe, quoique nominative pour oue ques-uns, d'une condamnation tout fait impersonnelle et anonyme pour k autres. L'abbé Klein, 1© principal prc pagateur de l'américanisme en France n'a jamais été personnellement "cor damné" par Rome. L'expression es d'ailleurs un peu impropre, et, comm telle, plutôt perfide ; les condamnation de l'Index frappent les écrits, non k auteurs. De plus, l'abbé Brémond, l'ai (1) Membres catholiques de l'Acad< mie française, dont les insignes sont d< palmes vertes. 'N. D. L. R.). (2) L'alliance libérale populaire, d clérical Jacques Pi ou. (N. D. L. R. ). bé Dimne't, le professeur Bureau o déclaré qu'ils se soumettaient à la co damnation de leurs écrits. Dès lors, charité chrétienne et l'équité devraie empêcher d'autres écrivains catholiqu de leur reprocher cette condamnatio Mais l'intransigeance va rareme sans fanatisme : beaucoup de journ listes intégralistes ont des cervell d'inquisiteurs et happent l'adversai avec des dents de requin. Nos lecteurs se souviennent pei être qu'il y a tout juste un an, le es dinal Andrieu, archevêque de Bc deaux, défendit au clergé et aux fid les de son diocèse, comme "dangerei pour la doctrine et l'esprit de l'Eg se", plusieurs numéros du Bulletin i la Semaine, où se trouvaient reprodi tes des déclarations de MM. de Br queville, Carton de Wiart et Woest affirmant, avec une audace et une i conscience stupéfiantes, le caractè non-confessionnel (!) du parti cath lique, et l'indépendance de ce pai vis-à-vis de l'Eglise. Plusieurs autres évêques de Franc et le cardinal Merry del Val, ont a prouvé, à cette occasion, la condamn tion du Bulletin de la Semaine par cardinal Andrieu. D'où il suit qu'à la liste des "coi damnés de Rome" donnée par la Vigi il y a lieu d'ajouter les noms du barc de Broqueville, de l'Eminence gri; chère à Pierre Daens, et de Carton ( Wiart aux redingotes impeccables, -plus impeccables, paraît-il, que se orthodoxie, suspecte " d'indépendai ce "... Les " condamnés "de Rome ", qi nous sommes nous-mêmes, peuvent ; vanter d'être en " illustre " compi gnie... X. Echos & Nouvelles «O* VF???# Lta élections législatives M. Paul Neven, notaire à Tongres, accepté d'être candidat des libéraux < Tongrés-Maeseyck aux élections prochf ne®. m* Les dépolis eithollqad it li flniaea On sait que M. C'ooreman, nommé d recteur de la Société Générale, a envoj sa démission de député et qu'il n'a co: senti à la retirer que pour prendre pair à la demande de M. Schollaert, an vol de la loi scolaire. Mais depuis, l'ancie président de la Chambre, qui est sortai en mai prochain et qui ne sollicite pli le renouvellement de son mandat, n' plus paru dans l'hémicycle. " C'est un excellent exemple, dit i "Presse", d'Anvers, qui évitera aussi la droite le reproche de trop penche vers la finance. " Que l'exemple soit excellent, cela n'en pas douteux, mais que les députés-adm nistrateurs le suivent, voilà qui nous lai se sceptique. Question ammnte M. Buyl vient de poser au gouvernf ment la question suivante : "En lisant dans les annexes du "Comj: te rendu analytique" le texte des que; tions posées à MM. les ministres par k membres de la représentation nationale e des réponses1 qui leur sont faites, je con: tate que les questions sont toujours 1 bellees avec la plus grande politesse e dans la forme la plus courtoise!. " Par contre, je constate également qu les réponses faites aux membres de Toi position et à quelques membres non pr: vilégiés de la droite sont fréquemmer conçues dans un style qui manque de 1 plus élémentaire urbanité ; souvent, MM les ministres se contentent de répondr "oui" ou "non", alors que — j'en ai l'ai surance — lorsqu'ils répondent à 1-eu huissier ou! à leur domestique, ils ne d sent pas "oui' 'ou; "non", tout court, e ne manquent point de dire: "Oui, Jean-Baptiste" — "non", Isidc re. " " Le ton déplaisant que les ministre adoptent vis-à-vis de certain® députés es d'autant plus surprenant qu'en généra ils sont eux-mêmes recrutés parmi le membres si polis de la législature. " Le gouvernement ne pourrait-il es pliquer la cause de cet usage si désagréa ble, parfois vexant, toujours froissant efi en tout cas, dépourvu d'élégance?... " *** 1 propos des eaudld*tares wallonnes Le Comité d'action wallonne de Liég< d'accord avec l'Union des Femmes d Wallonie, la Ligue nationale antiflamir gante, la section liégeoise des Amitié françaises et l'Union des anciens miil: taires die Wallonie, vient de voter un oi dre du jour prenant acte des promesse faites par M. diei Broqueville à MM. Br; conier et de Crawliez qui voulurent e présenter comme candidats wallons e en ont été dissuadés par le ethef du cab net. L'ordre du jour ajoute qu'il n'est pa possible de considérer ces messieurs co me les délégués permanents des Ligi: wallonnes; auprès du gouvernement, • I'i semblée wallonne ayant seule le droit parler au nom de la Wallonie. 4V Très slmpli M. Monville a posé à M. Renkin questions suivantes: \ " 1° S'il est exact que le gouverneme songe à mettre un certain nombre, fonctionnaires en disponibilité ; 2° co: pient il justifie cette mesure; 3" s'il < exact que les trois agents qui ont co: posé la commission de réorganisati Boint désignés pour diriger les servie nouvellement créés ; 4° si la nouvelle ( ganisation constituera une économie bu gétaire ; 5° si à la réduction du perso nel belge correspondra une augment tion du personnel congolais. " M. Renkin, après avoir longuement m dite, a répondu... qu'il ne répondait p£ Le gouvernement, dit-il, n'a pas à s'e pliquer sur ses intentions. C'est très simple. Mais les questio pourraient bien se transformer en inte pellation. On se demande, si les ministres ont droit de ne pas répondre, ce que signii Il disposition de l'article 88 de la Co stitution portant que les Chambres o le droit de requérir la présence des rt nistres. ■Ça n'a aucune signification si leur pr sence n'est pas requise pour s'explique Ce n''est certes pas pour contempler le auguste faciès que ce droit a été doni au Parlement. Nos ministres deviennent des tsars il est grand temps qu'ils soient remis leur place. Et un peu rudement! i pleins Terres!... Antoine Clesse a chanté " la bière c pays" : mais nos contemporains, héla boivent — de plus en plus — des bièr étrangères. L'an dernier, les Belge® oi consommé pour plus de six millions c stout, scotch et autres " aies " anglaise Ajoutez à cela l'effroyable oonsommatic de bières allemandes! Pour la dentelle Nous recevons, avec prière de l'ins rer, ce communiqué: " " L'Union nationale dentellière en vue du perfectionnement de) la mai d'oeuvre qui aura pour heureuse cona quence die procurer aux ouvrières ui meilleure rémunération, vient de mett: en pratique un système! d'apprentissaj intuitif, plus rapide, moins routinier qi celui en usage aujourd'hui, en dei mots : rationnel et moderne. " Elle vient aussi d© mettre à exéc tion une mesure fort utile à l'industr dentellière, à ses représentants et à s ouvrières. "En effet, "L'Union nationale de: tellière " a fait appel à quelques jeun filles des divers centres de productio afin d© leur permettre de venir suivre 1 cours de technique et de dessin, et < profiter de leur séjour à Bruxelles, poi assister à des cours d'art décoratif éventuellement de broderie. " Tous le§ cours faits par " L'Unie nationale dentellièrei " sont gratuits. " Ces jeunes filles, choisies avec le pli grand soin, après avoir suivi ces cou pendant deux ou trois ans, porteroi I dans leur région, au profit des jeun 1 ouvrières, les fruits de leur apprenti s.^ge perfectionné. '' Elles seront aussi à. même de1' do lier à 1:68 dernières quelques notion® < dessin • nul doute que les essais mis exécution éveilleront chez nos jeunes o vrières de province (éloignées de toi centre d'art) un goût plus raffiné et v plus grand de sir de^ perfectionner main-d'œuvre dentellière. " Enfin, des horizons nouveaux surg ront pour elles et aideront peut-être faire naître chez certaines d!es compéte ces d'art insoupçonnées jusqu'ici. " U résultera, en tous cas, de ces m sures une amélioration générale poi l'industrie et " une augmentation de s laire inhérente à une meilleure mai d'oeuvre ". " "L'Union nationale dentellière" e heureuse d'unir ses modestes efforts ceux tentés par notre gracieuse souv raine, S. M. la Reine Elisabeth, en co tribu>ant, à l'aide de moyens pratique à la rénovation de l'art de la dentel et à l'amélioration du sort des ouvrièn par: "1° La création de cours del teohniqi et de dessin dentelliers ; " 2" La délivrance de diplômes aux f bricants soucieux d'une main-d'œuvre i réprochable et qui auront produit d dessins artistiques nouveaux; " 3°l L'octroi de prix aux ouvrièn dentellières qui se distingueront par ! parfaite exécution de leur travail, et "4° Un apprentissage méthodique perfectionné, respectant cependant h anciennes traditions du métier. " L'Impôt sur le revenn La Suisse a depuis longtemps un ir pot sirr le revenu, établi1 d'après les d' clarationis du contribuable. Le premu dei ce mois, uni rentier die Zurich, ta? jusqu'à 'présent pour 50,000 francs c rentes, eurfc le chagrin de recevoir un p pier officiel l'avertissant quei les inspe< teurs du fisc venaient de s'apercevoi que., depuis plusieurs années, il décla rait un revenu inférieur à la réalité. L papier se terminait par le consieil près sant d'indiquer sans détour ses tressoui ces véritables, s'il voulait échapper ; une forte amende. Le rentier, qui se sen tait en faute, prit aussitôt sa pluîne et par une lettre mouillée de repentir avoua au percepteur qu'en effet depui dix ans il fraudait le Trésor ; en matièr d excuses, il alléguait le poids d'une fa mille nombreuse, la dureté des temps le peu de part qu'il prenait aux dépen ses publiques ; mais enfin sa bonne fc l'obligeait die reconnaître qu'il avai 100,000 francs de revenu et non pa 50,000. Sa lettrei au percepteur était ; peine partie qu'un second papier, offi cieux celui-là, venait charitablemen l'informer que le précédent était l'œu vre d'un aimi facétieux, enhardi à cett privauté par; le premier avril. Le ron tiesr trouva la plaisanterie médiocre après sa confession écrite au fonction naire fiscal, il n'y avait plus rien à fair< que de passer sans récriminer de la classi de.g_ contribuables moyens à la classe su périeure et de payer deux fois, oui m&mi trois fois plus, puisque l'impôt est pro gressif; mais ce bourgeois de Zurich es timei^qu'0 deux choses gâtent le plaisi: de vivre : l'impôt sur le revenu et h poisson d'avril. %%% One œam potthime de Ldea Tolstiï M. Bulgakow, ancien secrétaire di comte Tolstoï, a fait récemment, à Saint Péter,slbourg, une conférence sur la bi bliothèqu'e du célèbre écrivain russe. Cette bibliothèque renferme 6,95( ouvrages, en 32 langues différentes. 1)( ces livres, 3,505 sont écrits en langui russe, 3,413 en anglais, 1,015 en français et 602 en allemand. Parmi les manuscrit: découverts par éM. Buigakôw après 1e mort de Tolstoï, se trouve le scénaric d'une pièce intitulée: "Peter Mytar" Le personnage principal est un hûmm< qui a amassé, au cours de son existence, une! fortune immense. Jamais il n'a fail de bonnes actions. Il tombe malade, et. une nuit, il se voit lui-même en rêve' tandis que, pendant le jugement dernier! on le place sur la 'balance. Le verdict esl favorable, grâce à un morceau de pair jeté dans le plateau par un vieux mendiant à qui Mytar fit un jour l'aumône pour s'en débarrasser. Peter Mytar se .réveille et, pau après, 'se rétablit. Dès ce moment, il tombe dans l'excès contraire. Sa prodigalité est excessive, malgré que sa femme et ses amis s'efforcent de lui prouver que sa générosité ne provoque que du dépit eit de l'envie parmi ceux-là mêmes qu'il comble de bienfaits. Finalement, Peter Mytar se laisse vendre comme serf. Un ami le découvre dans cet état, et alors, brusquement, il disparaît...■ ->-•••-< L'ACTUALITÉ 9 Le régime alimentaire et la mentalité Un fait de la plus haute importance, au point de vue de l'hygiène, nous a été révélé ce® jours-ci. On nous apprend, d'après l'avis autorisé de membres du congrès international de chirurgie, que des germe® pathogènes peuvent être modifiés par le bouillon ou le corps solide que les bactéorologistes leur donnent comme milieu de culture. Faites-lea se développer sur une tranche de pommes de terre, par exemple, ils seront capables de produire tell© maladie ; cultivez-les dans de la gélatine;, et une autre propensité se manifestera, une nouvelle infection sera produite. Cette influence surprenante du régime a été prouvée, étrange coïncidence, au moment où la question de la modificar tion d'u caractère humain par le régime et le milieu est discutée avec passion. L'histoire de l'héroïne de Bernard1 Shaw, la duchesse Eliza Doolittle, une ex-bouquetière, ne peut-elle être considérée comme complétant la nouvelle théorie bactéorologique 2 On s'efforce de nous persuader que pour les bonlmes, comme pour le® germes, un changement die nature peut être obtenu par un choix judicieux d'aliments, du* corps et de l'esprit. U est inutile de pousser plus loin la comparaison. Le fait qui importe et que nous pouvons vérifier autour de nous, c'est celui-ci: oui ou non le caractère- et les aptitudes morales et mentales sont-ils déterminés par le régime, ou simplement influencés par lui? DE LAI BOUCHE AU CERVEAU. Signalons seulement en passant le fail notoire que les très gros mangeurs, sans délicatesse et sans mesure,sont généralement des êtres lourds, endormis, peu in telligents, sauf évidemment des adoles cents, paroe qu'ils grandissent, et des adultes soumis à un travail très fati gant. Par contre nous avons tous observé le triste» effets du défaut d'une nourritur substantielle sur l'organisme, y compri le cerveau. " In medk» virtus en cec comme en toute chose. Faire trop bonn chère, c'est sacrifier l'intelligence à 1 matière. Les capacités de l'homme son limitées, il lui est difficile à la fois d digérer et de penser. Le philosophe qu se laisse sédiuire par les plaisirs maté riels, se perd comme l'armée d'Anniba dans les délices de Capoue. Un peuple frugal est presque toujour intellectuel. Tant que les Ecossais se son nourris principalement de bouillie d'à voine, la viande étant considérée un pei comme un luxe, le type national était re marquafclement intelligent. La vie sim pli a pour corollaire habituel une men talité élevée. Et s'il nous vient à la pensée, des ker messes et des ripailles dont la littéra ture et l'art nous ont transmis le souve nir et qui pourtant se rapportent à de époques de grand1© cultuire et de lutt ardente pour la liberté nationale, reli gi eu se ou philosophique, c'est que trè probablement ces fêtes, d'un matérialis me un peu excessif, étaient des excep tions d'autant plus notées qu'elles tran chaient plus sur l'austérité, la frugaliti de la vie journalière. Et les Ecossais d'aujourd'hui 1 direz vous. Oui, ils sont moin® intellectuel: que leurs ancêtres, mais leur régimi aussi a changé. La viande est devenui leur principal aliment. Et ils ont acqui: de nouvelles qualités: la puissante ex pansion industrielle de l'Ecosse, en ce dernières années, pourrait bien être ei rapport avec le régime tout différent qu s'y est implanté. Une alimentation trop pauvre et troj uniforme produit des individus physique ment et mentalement inférieurs et ayarn une physionomie particulière-. Les quar tiers pauvres de nô® grandes villes, 1 es asiles, les écoles de réforme en fournis-sent la preuve irrécusable à tout obser vateur attentif. Et par contre les quartiers élégants ,d< ce3 mêmes villes peuvent nous fournir de» échantillons de l'extrême opposé, de l'abus des jouissances matérielles. U serait évidemment exagéré de pré tendre qu'un échange des régimes de ce: deux pôle® opposés de la société, mêm< si ce changement était introduit dans ui âge très tendre, renverserait leurs con dirions physiques et mentales. Mais il est oertain qu'un bon régime aura pour effet, même sur un adulte! fail à des aliments pauvres, grossiers, de lu: donner plus d'assurancei et que son apparence physique en sera modifiée. Au point de vue) médical l'influence des aliments sur le caractère est plus évident encore. Le tempérament dépend en grande partie des conditions physiques. Le mot "mélancolie*', qui signifie "bile noire", est caractéristique et aussi l'expression- "se faire de la bile". La cause de notre humeur, triste ou méchante, c'e'st au fond1 notre foie. Si nous ne tenons pas compte des caprices de cef organe, il se venge cruellement. Si noua abusons des bonnes choses de la vie, nousi aboutissons à un état de mauvaise santé et de fâcheuses dispositions morales. Le médecin nous met au pain sec &t un changement temporaire intervient. Si l'expérience ne nous a pas rendus plus sages, tout est bientôt à recommencerUn bon régime fait la grandeur morale et intellectuelle d'un peuple. Le roastbeef des Anglais et leur manière de vivre hygiénique, bains, sports, ont pro duit une nation forte et saine1, un peu positive, sans doute ; mais nous avons beaucoup à apprendre d'eux. C. REÏOE DE U PRESSE Leur programme Une bonne, réponse — concise et vigoureuse — de Z'Etoile à certaines feuillet de droite, qui ont fait de vains efforti pour prouver que les cléricaux ont un programme : " Avant 1884, les cléricaux déclamaient contre l'esprit de centralisation et contre l'intervention de l'Etat, — de Monsieur1 l'Etat, comme le disait feui Haulle-ville — et depuis 1886 on les a vus entrer à pleines voiles dans la voie de l'interventionnisme." Devenus à leur tour Monsieur l'Etat, ils ont réglementé à tour de bras, et fait des mamours aux socialistes! Ah! 1e beau programme, fidèlement réalisé. " Pendant un quart dei siècle, le parti clérical a refusé de faire lesi sacrifices nécessaires à la défense nationale. U n'a cessé, pour duper l'électeur ignorant, de représenter les libéraux comme asservis à l'ogre du militarisme. U a marché aux élections au cri : " Pas un homme, pas un canon, pas un soui de plus! " Et depuis qu'il est au) pouvoir, on a fortifié la ligne de la Meuse, établi une nouvelle ligne de: défense autour d'Anvers, supprimé le remplacement, décrété le service général et réclamé des millions pour la réorganisation de l'armée! Ah! le beau programme, et fidèlement réalisé ! " Pendant des années, les cléricaux ont fait la guerre au principe de l'obligation scolaire, prêché sur tous le,g toits que l'instruction obligatoire n'était pas nécessaire en Belgique, accusé des inten-tions_ les plus noires les libéraux qui l'avaient inscrite dans leur programme, et voici que le gouvernement clérical se vante de décréter l'instruction obligatoire! Ah! le beau programme, et fidèlement réalisé! " — —< Od peu ne littérature électorale ^ La lutte électorale bat son plein en France. Elle a, comme d'habitude, provoqué l'éclosion de toute une littérature,^ littérature spéciale et savoureuse a laquelle M. Emile Henriot a consacré dans 'le Temps le spirituel article que voici: Il y a une littérature électorale. Ella fleurit depuis quelques semaines le long des murs de la> France entière, imprimée sur papier rouge, ou jaune, ou vert, ou bleu. Cela fait, sous les caresses d'u soleil printanier, un bariolage de papil-Ions et de placards aux vives couleurs que 1 on dirait issus du dernier carnaval. Ils attirent le passant, et par avance l'édifient sur l'état d'âme du candidat, de ses amis, de ses adversaires, du parti qui le recommande. Or, le® candidats aux élections législatives usent d'un style que M. de Buffon n'avait certes pas prévu, mais qui toutefois mériterait une page à part dans lejs anthologies. ILa littérature électorale a un vocabulaire ■— assez restreint, il est vrai, mais énergique. 'Cela tient sans doute à ce que les mots français sont susceptibles d'être pris dans les acception® les plus différentes et les plus nombreuses. Le Huron de Voltaire, s'il débarquait à Paris en ces jours privilégiés où les arbres eux-mêmes semblent élire le printemps avec les _ milliers de petits, bulletins verts qu'ils agitent au -bout de leurs branches, serait assurément surpris» de voir tant de candidats différents se réclamer des mêmes formules, et que la vérité, la liberté, la justice pussent servir de mots de passe à des opinions si opposées. Unifiés ou libéraux, indépendants ou radi-icaux-socdalistes en usent pareillement; et dans tous les quartiers de Paris, dans le huitième arrondissement comme dans le douzième, ou le vingtième, ce sont les mêmes "revendications ', les mêmes "explications loyales", les mêmes "Vive la République!", les mêmes "intérêts du peuple", les mêmes "politique de réalisation" dont on se sert. U n'y a de différence que dans la manière... et dans le style. Le style électoral1 est simple. U eat impératif et catégorique, il procède volontiers par interjections, il use partout de l'appel direct: "Citoyens!" "Républicains! " "Electeurs du IXe! " —■ ou bien, délaissant le® foules, c'est au concurrent qu"il s'en prend, et le "Pauvre homme!" et lei "Un bandit!" alternent aussi bien avec le "Monsieur" tout court, combien plus méprisant celui-là: le dernier degré de l'insulte. D'autres préfèrent, en un mot décisif, indiquer au lecteur de l'affiche, dès la première ligne, l'esprit ( 1) du programme: "A bas les trois ans!" en est un, qui n'a point besoin d'autre commentaire. "A bas les quinze mille!" ou "Ne votez pas'" en disent assez, eux aussi. "'Il faut que cela cesse", affirme l'un; et l'autre; "N'oubliez pas que..." en gros caractères; "Tout plutôt que ça!..." "De® faits!" "Réponse à un -calomniateur...", etc. C'e en quoi toutes ces enthousiastes apostrophes se ressemblent, dans leur virulence, c'est par une singulière abondance de points d'exclamation. Mais on n'est pas là pour faire des phrases, n'est-ce pas? Et les syntaxes compliquées ne sont pas celLes qui conviennent aux affiches. U faut conclure vite; et chacun de conclure en &'exclamant. Pour les idées, elles sont fort claires. Des mots, des faits, des apostrophes, quelques -chiffres; et la conclusion, toujours la même: "Votez pour le citoyen un tel..." La forme seule en varie; et chaque arrondissement, à Paris, a la sienne. On e-st^ presque "régence" dans le faubourg Saint>-Geirmain ; courtois aux alentours des Champs-Elysées et de la Plaine-Monceau ; académique même, aux Halles et du côté de l'Institut. Dans les quartiers du centre, les revendications demeurent volontiers techniques et professionnelles. Mais il faut monter à Bel-leville, dans le 12e arrondissement, à la Nation, dans le lie, dan® le 20e, si l'on est amateur du truculent langage et de passions fortement exprimées. "Les anarchistes ne votent pas, y peut-on lire, car voter, c'est abdiquer -ses droits entre les mains d'un individu qui..." — "Un radical socialiste, affirme Le citoyen Ru-ffet, est le représentant de l'indigence d©

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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