La Flandre libérale

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s.n. 1914, 15 March. La Flandre libérale. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4j09w09z0v/
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40* innée — Dimanche 15 Mars 19 i 4 QUOTIDIEN. - 10 CENT. 1111,1 ijuwMww— IWM«MH»HH«BW BJH jw.<Kswtoaa»ro(t B. 74 — Dimanche 15 Mars S9!4 LAFLANDRELIBЀRALE ABONNEMENTS TJT7, nrnirn „ 1 moiï* 8 moIs- I mol«. I ut. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 Î8.00 36.00 On t'abonna an bureau du Journal ef dans fous les bureaux de posta nmrrrinii 'V RÉDACTION, ADMINISTRATION RT IMPRIMRRIÏ G AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, i.GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES s RÉDACTION « Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCE» Pour la ville et les Flandres, s'adresser au fonrean «a ïonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser £ 1 l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. LE BUDGET DU CONGO La discussion du budget du Congo a été conduite par l'opposition avec un talent, une modération et une sagesse à laquelle le pays rendra certainement hommage. Ce ne sera la faute ni de M. Mechelynck, ni de M. Franck, ni de M. Hymans si la Chambre se refuse à voir clair et à prendre les mesures que commande une situation, qui n'a rien de très grave pour le moment, mais qui est, cependant, inquiétante et pourrait, si l'on n'y prend garde, devenir périlleuse., Le budget de la colonie, on le sait, est en déficit de 20 à 25 millions. Ce n'est pas précisément ce qu'avait prévu et prédit l'optimisme de M. Renkin, lors de la reprise de la colonie par la Belgique. Mais c'est bien ce qu'avaient prévu et prédit, dans des proportions moindres, assurément, les esprits sa,ges et pondérés. — MM. Franck et Hymans en étaient. Quelles sont les causes de ce déficit ? Ici encore, M. Renkin semble se laisser aller à son optimisme et se faire illusion. Ces causes seraient, d'après lui, en très grande partie transitoires: elles tiendraient à une diminution dans les recettes produite par l'abandon du régime domanial et par la crise caout-choutière.M. Franck a parfaitement remis les choses au point. Sans doute, les causes indiquées par le ministre ont eu leur influence, mais celle-ci a été minime. La vraie cause du déficit, c'est l'augmentation des dépenses, et cette augmentation tient à la manière dont la colonie a été gérée. Les chiffres cités par M. Franck ne laissent aucun doute à ce sujet. La diminution des recettes a été de 1908 à 1914 de trois millions et demi. Fin revanche en 1908, les dépenses s'élevaient à 37 millions et demi ; en 1914, elles atteindront 53 millions et demi. C'est donc là, et là seulement qu'est la cause du déficit. Et cette augmentation dans les dépenses n'a elle-même d'autre cause que la centralisation exagérée qui est l'œuvre du gouvernement et de M. Renkin en particulier. A vouloir tout faire, tout diriger et tout administrer de Bruxelles, on arrive inévitablement à créer à Bruxelles un personnel dix fois supérieur à ce qu'il devrait être, si on laissait aux fonctionnaires supérieurs résidant au Congo, l'initiative et la responsabilité qui doit en être le corollaire. Et l'augmentation du personnel, l'augmentation de la paperasserie à Bruxelles, a pour résultat inévitable, l'augmentation du personnel et de la paperasserie au Congo. M. Renkin semble s'en être rendu compte, dans une certaine mesure; il a, en effet, annoncé à la Chambre, qu'il allait entrer résolument dans la voie de la décentralisation. Mais les intentions, les paroles et les promesses de M. Renkin ont été si variables, si ondoyantes, si diverses; elles ont été si rarement confirmées par les faits, qu'on est en droit de manifester à leur égard de. singulières défiances. Et M. Franck nous semble faire sur ce point, au ministre plus de crédit qu'il n'en mérite. Et la défiance est d'autant plus de mise qu'en présence d'une situation qui se traduit par un déficit considérable, sans indiquer d'aucune manière les moyens d'y parer dans l'avenir, M. Renkin nous esquisse un programme d'immenses travaux à réaliser au Congo, et dont la dépense est évaluée de 6 à 800 millions ! Et l'on sait assez de combien la dépense réelle dépasse en général les évaluations ! Un petit milliard de dépenses — voilà ce qu'on nous offre en perspective. Ici encore, MM. Mechelynck, Franck et Hymans ont mis la Chambre en garde, avec une clarté d'exposition, une modération de langage et une autorité qui doivent avoir fait sérieuse et grande impression. Il est assurément très facile de décréter la création de quelques milliers de kilomètres de chemins de fer. Et avec la garantie de l'Etat belge, pour les dépenses à faire et pour le déficit éventuel de l'exploitation, quelle que soit la somme à dépenser, on la trouvera. Il n'était pas précisément indispensable de constituer à cette fin une grande commission financière composée des délégués de la Société générale, de la Banque Empain, de la Banque d'Outre-Mer et de la Banque nationale.Si l'on demande à ces messieurs de trouver l'argent, ils ont assurément tontes les capacités nécessaires pour le faire. Il suffira de passer chez eux. nai al dans fous les bureaux de poste - — Mais ce n'est , pas ce côté de la question qui doit surtout nous intéresser. C'est avant tout l'utilité de ces dépenses et leur rendement au point de i° vue d© l'œuvre civilisatrice entreorise n au Congo, et au point de vue finan-5" cier qu'il serait intéressant de connaî-tre.11 C'est là ce que M.' Hymans a fait ressortir avec infiniment de raison. Si ;e l'on veut faire œuvre sérieuse, ce ne >7 sont pas quelques financiers qu'il faut 11 réunir à Bruxelles, ce sont des hom-■> mes connaissant le Congo, y séjournant ^ ou y ayant été et disposés à y retour-ner pour se faire une idée, aussi exacte que possible, des besoins à satisfai-> re et des ressources sur lesquelles on e peut compter. Mais de tout cela, il semble bien, " hélas ! que M. Renkin n'ait cure. -r Son optimisme et sa légèreté lui ont déjà joué d'assez vilains tours. Il est " à craindre que sa mégalomanie lui en " joue d'autres encore. Et le pays pourrait bien finir par se lasser, non du Congo, mais du mi-" nistre qui le compromet au lieu de le servir. a ] Echos & Nouvelles u #** Oa nouveau parti à Gand S Nous lisons dans une correspondance gantoise adressée à la "Métropole" : j " Lesi antinationalistes qui avaient d'éjà désigné comme candidats effectifs MM. Huyshauwer et Eylenbosch, ont e choisi comme suppléant notre sympathi-que confrère Philippe De M'unnynck. " a Antinationalistes, MM. Huyshauwer et Eylenibosch ! Qui donc prétendait qu'il e n'était de bons patriotes, de vrais défen*-.- seurs du Trône et dla l'Autel que parmi à les cléricaux 1 i Encore uns légende» qui s'en va. J/ viv «Y* 4R> <ft> , Dans l'armée t Le ministre d'e IaJ guerre a déposé, vendredi, deux projets de loi: 1. Modifiant 1© règlement de l'école militaire, de façon à permettre aux élè-e ves de devenir officier à l'âge de 19 ans ; ^ 2. Organisant le service de santé et réglementant la situation des chefs de t mu'siçue. r Ces deux projets de loi seront votés t au cours de la difio-ussion dhi budget de la "uerre. - Le repos dominical des < elires » ^ ■ 3 La commission spéciale de la Chambre, chargée d'examiner le projet de loi sur le repos dominical des clercs et commis des notaires, avoués et huissiers, s'est 1 réunie une dernière fois vendredi. Elle > a adopté un texte en vertu duquel " il' 1 sera défendu aux notaires, avoués ou huissiers, d'employer, lets dimanches 1 et jours fériés, des clercs ou commis au-] très que Jes membres de leur famille habitant avec eux. " Le rapport a été déposé au cours de x là séance et l'objet renvoyé à la suite cie i orure u.u juui. - *** L'srarôe r Des plaintes très vives sa produisent . et des officiers affirment qu,e la réorga-3 nisation de l'armée se traduit par une ^ désorganisation générale. On a augmenté sérieusement l'effectif sans s'occuper des cadres qui auraiont dû 3 progresser également. Il en résulte une 1 réelle confusion.' Des officiers sont débordés et réclament. De plus ils protes-3 tent contre le manque de direction en général. Bref, à Bruxelles, à Anvers, * danjs plusieurs autres garnisons, il règne 3 un véritable mécontentement que l'mter-" pellation Masson-Devèze traduira, tout i en précisant les causes de cette mauvaise ^ humeur si iustifiée. 1 Protection de l'enfance dn premier âge Jeudi dernier, à 4 heures de l'après-, midi, s'est tenue, en la Salle des ventes par notaires, l'assemblée générale de la section provinciale de la Ligue pour 'a protection de l'enfance du premier âge. De nombreuses dames patronnasses de l'Œuvre, ainsi que des médecins de diverses localités de la Flandre, assistaient à la réunion. 3 La séance était présidée par M. le Dr t De Smedt, de St-Nicolas. >• Le Dr Van Cauwenberghe, secrétaire t de la section, a donné lecture de son 5 rapiport annuel, d'où i' ressort qu'en cette première année d'existence, la section a fait un sensible progrès ; la lutte contre la mortalité infantile s'organise 3 d'une façon sérieuse dans la- province. Les œuvres de puériculture déjà exis-, tantes lors de la création de la section, 5 ont été affiliées à la Ligue. Deux nouvelles consultations de nourrissons ont été fondées, l'une à Oostacker, l'autre 3 à Moerbeke. Le secrétaire émet l'espoir , de voir les saines notions de. puéricul-'' ture pénétrer de plus en plus dans les ' campagnes, et.montre la nécessité d'encourager l'allaitement maternel. - Le Dr Duquesne, trésorier, constate que la Liiguei peut envisager l'avenir avec confiance ; il ne ce ut cependant se dissimuler que plus les œuvres de puériculture seront nombreuses dans les campagnes, plus les besoins d'argent augmenteront. Il fait en conséquence un pressant appel à toutes les bonnes volontés, pour amener des membres nouveaux ; la cotisation de 3 francs, qui confère la titre de membre de la Ligue, est' si minime, qu'on peut espérer voir les souscriptions aff'uer, si l'on parvient à faire suffisamment connaître l'œuvre et ses résultats. Après quelques mots du président, remerciant tous les collaborateurs, la séance a été levée. Les nouvelles souscriptions pourront être envoyées au secrétaire, rue neuve du Casino, 5 ou au trésorier, rue de Belgrade, M. Dn hommage dn loi à sJopsia II (Le Roi a fait «avoir qu'il désirait s'inscrire pour une somme de 100,000 fr. en tête de la souscription qui sera bientôt ouverte en vue d'élever un monument à Léopold II. Il a adressé à MM. les présidents des Chambres législatives la lettre dont voici le texte : " Messieurs " J'ai été heureux d'apprendre que vous avez pris l'initiative- d'organiser une manifestation nationale pour reconnaître et célébrer dignement les services que le roi Léopold If a rendus au pays. Respectueux de lai mémoire de ce grand! 'Souverain qui illustra la dynastie, je m'associe de tout cœur à votre pensée patriotique. " P.lus que tout autre, je sais avec quel dévouement, avec quelle sagesse, avec quel ardent amour de la patrie, le roi Léopold s'est consacré aux intérêts permanents de la nation, consolidant l'existence de la Belgique à l'intérieur et élargissant à l'extérieur ses destinées économiques, par la fondation d'un incomparable empira colonial. " La nation se grandira par un éclatant témoignage de gratitude à celui dont l'histoire fera certainemeit uu de# grands monarques d'u XIXo siècle. " Il me sera agréable do figurer en tête de la liste des souscripteurs et je vous prie de me croira toujours, Messieurs,.Votre très affectionné, ALBERT. " Bruxelles, le 10 mars 1914. " Caves blindées M. Valentin de Marcy écrit do Bruxelles à la Meuse: " Une personnalité qui connut dans les coins l'ancien Etat Indépendant, après m'avoir communiqué son impression sur les séances consacrée^ au budget du Congo, m'a, — suivant la terme employé — donné un tuyau : — Il y a, m'a-t-el'e déclaré, au nu- ' méro 6 du boulevard du Régent, une maison à louer. L'immeuble, qui appartenait à Léopold II, en tant que souverain du Congo, a fait: retour aujourd'hui 1 à la nation. Cet hôtel a une1 histoire. , C'est là que;, la veille de sa mort, le , Roi envoya les fameuses malles qui étaient destinées à la baronne Vaughan. , Or, dans cette maison, il y a des caves... — Eh ! bien 1. . , — Eh ! bien, ces caves, Léopold II les i avait fait "blinder"... Vous pouvez vous rendre compte, de cette particularité, unique, incontestablement, en visitant , l'immeuble — chose aisée, puisqu'il est j à louer... " La esmpote de pomma " Le Roi venait d'être opéré ; il était ' d'excellente humeur. Le retour à la vie s semblait lui sourire, raconte ce même c confrère. j Ayant mandé le docteur Stiénon, qui se trouvait à la Villa des Palmiers, il dit au célèbre praticien : I — Monsieur le professeur, le Roi vou- c drait manger de la compote de pomme, r — Impossible, Sire. s — Une cuillerée, monsieur le profes-. r seur ? — Pas même une cuillerée, Sire. * — Serait-ce donc si mauvais 1 — Après une opération, Sire?... Je ne r la prescrirais pas pour un " empire " !... j De la^ part d'un prince de la science, le mot était excusable. I Entre, sur le fait, le docteur Thiriart. s —- Docteur, dit Léopold, le Roi voudrait de la compote de pomme 1 i. Vous n'y pensez pas, Majestet ! (Thiriar prononçait "Majestet".) c — Alors, cela est défendu ? s — Totalement, Majestet. • — Le Roi le savait... Monsieur le pro- s fesseur Stiénon le lui avait déjà dit... Seulement, le Roi espérait mettre ses médecins en contradiction ; il n'y est pas parvenu. Ce sera pour une prochaine oc- j casion. _ Le vieux monarque tourna légèrement la tête de côté : — Si le Roi ne peut pas disposer d'un 1 peu de compote de pomme, c'est que ça r £,*4- ,*7 _U x__. 5> y t no va. Xiu IX, U U.JJ 1/U11 fl'UXOI. t Tente de diamants du Congo On a vendu vendredi après-midi, à Bruxelles, 4,880 carats de diamants provenant du Coiip-o. Il v avait dix sniimis- ii r—•—~ fsionnaires. La vent-© ai produit 132,000 francs, soit 27 francs par carat. George Vesllighaust M. Westinghouae, dont nous avons annoncé la mort, était né en 1846, à Central-Bridge (New-York). Initié tout jeune à la construction mécanique dans . les ateliers de son père, il avait inventé à quinze ans une machine rotative. C'est en 1369 qu'il prit les brevets et constitua la compagnie d'exploitation de son fameux frein à air comprimé pour arrêter les trains de chemins de fer, devenu d'usage universel. Il réussit aussi, malgré beaucoup d'obstacles, à faire triompher son système de distribution électrique de lumière et d'énergie par les courants alternatifs. M. Westinghouse construisit les premières grandes dynamos pour l'utilisation de la force motrice des chutes du Niagara et les dynamos des métropolitains aériens et souterrains de New-York et de Londres. U inventa aussi un système de transport à grande distance du gaz naturel par des canalisations, un système de signaux et d'aiguillage par l'air comprimé, le moteur monophasé pour la propulsion électrique des tramways, etc. U a pris une part prépondérante dans le développement des appareils électriques et à gaz, de la turbine à vapeur, etc. Homme d'affaires autant qu'inventeur, comme Edison, il a industrialisé et commercialisé lui-même ses inventions et ses découvertes. U était président de trente sociétés représentant ensemble un capital die 600 millions de franos. U laisse un fils, M. George Westinghouse junior, qui est attaché à ses vastes entreprises. Comme beaucoup d'inventeurs, M. Westinghouse eut à triompher de nombreuses difficultés pour faire connaître et apprécier ses inventions. On cite à ce propos une amusante anecdote dont le héros .est le " commodore Vanderbilt, l'ancêtre de la dynastie des richissimes américains. Sollicité de ^'intéresser à l'invention du freyi à air, le "cominodlore " Vander-qui était aussi le "roi des chemins de fer" de son temps répondit : "Vous prétendiez arrêter un train avec du vent? Allez vous-en, je n'ai pas de temps à perdre avec des sots. " Pour un© fois au moins, le flair proverbial des Vanderbilt avait été en dé- r i. ICilUU, Le bon chrétien Cette anecdote, que publie le "Pourquoi pas? ", n'a d'autre mérite que d'être authentique... et suggestive. Deux députés catholiques causent, au Palais de la nation, dans la salle des Pas Perdus, le jour du mardi-gras. " On s'ennuie ici, dit le pxemier, -veux-tu descendre en ville, c'est le jour de carnaval ?... — Je veux bien," dit l'autre, sévère et grave. Us prennent le Treurenberg et arrivent devant l'entrée de Sainte-Gudule. Alors, brusquement, le deuxième, plus grave et plus sévère encore : " Me voici à destination. Je vais faire mes dévotions ; le jour du canaval doit être sanctifié par les vrais chrétiens... " Et, fier d'avoir donné une leçon à son collègue ahuri, il entre dans la collégiale. L'autre n'en est pas encore revenu : c'est pourquoi il raconte, à la Chambre, à qui veut l'entendre, cette histoire. — Les kaatés de la centralisation — M. Lebureau dont on s'est tant moqué, que 'Oourteline a fouaillé dans ses amusante "Messieurs les ronds de cuir" est décidément incorrigible: le ridicule ne le tue pas. M. Tibbaut, dans le discours qu'il a prononcé, jeudi, à la Chambre* a conté quelques anecdotes savoureuses, absolument authentiques, paraît-il, et qui font saisir combien notre colonie est la proie de M. Lebureau de l'administration métropolitaine.Figurez-vous que pour l'achat d'une machine à écrire supplémentaire pour le greffe du tribunal, une longue correspondance a dû être échangée entre Eli-sabethville et Bruxelles. On réclamait douze chaises pour le tribunal d'Elisa.bethville: le ministère décida que quatre chaises et deux bancs suffisaient. Voilà qui est déjà joli: cela ne dépasse pas toutefois la moyenne des plaisanteries rond-de-cuiresques. Mais voici qui est mieux. Laissons la parole à M. Tibbaut: " Un Belge s'établit au Katanga com-tae entrepreneur de constructions. U s'y ruine êt s'engage comme ouvrier a.u chemin de fer des Grands Laos dont la construction se fait par l'Etat. Mais il avait compté sans l'administration métropolitaine. Celle-ci ayant appris ce fait, fit savoir à la direction d'Afrique qu'en Europe elle recevait assez de demandes d'emploi pour que la direction d'Afrique ne songeât pas à engager de ouvriers sur place ; et elle l'obligea de ■ j ] congédier l'ouvrier, colon spontané qui méritait tous les encouragements. L'ourvrier dut donc rentrer en Europe aux frais de l'Etat ; un de nos collègues, auquel il oonta son odyssée, intercéda auprès de l'administration métropolitaine rrui, finalement, comprit son erreur et qui le renvoya en Afrique, aux frais de la colonie, comme ouvrier au chemin de fer." j La. forme, la sacro-sainte fooôrme était sauvée. Pour terminer, une historiette étourdissante et cocasse, à rendre jaloux Courteline lui-même : "L'administration métropolitaine avait, décidé de développer l'élevage de l'âne en Afrique. L'idée était bonne. Comment l'a-t-on réalisée 1 On envoya au Kasaï une dizaine d'ânesses, oubliant totalement de les faire accompagner par un mâle... Ce simple oubli est déjà coquet. Mais l'histoire se complique. Un missionnaire voulant tirer d'embarras l'éleveur officiel, lui proposa de troquer un de ses ânes contre une de ses ânesses. Refus de l'éleveur, refus basé sur ce que, pour faire cet échange, il lui fallait obtenir l'autorisation de l'administration siégeant à Bruxelles..." Après celle-là, nous pouvons tirer l'échelle. Comment veut-on que les fonctionnaires qu'on envoie au Congo puissent rendre de réels services, si, chaque fois qu'il y a une initiative à prendre, il faut en référer à l'ineffable M. Lebureau de Bruxelles 1 Guillaume ds Wied s! l'Albanie .—— Dans la proclamation que Guillaume de Wied a adressée à son peuple, et dont nous avons reproduit le texte dan® notre numéro d'avant-hier, nous lisons: "Le chemin est long et parsemé d'obstacles.... " Comme on le voit, le nouveau souverain d'Albanie ne se fait pas d'illusion sur les difficultés multiples de la tâche qu'il a eu le courage d'assumer. Ces difficultés, le correspondant du Times en Albanie nous les a rendues sensibles, il nous les a fait toucher du doigt en une série d'articles — notes de voyage et impressions de touriste — qu'a publiés le grand journal anglais. L'Albanie est la contrée la plus arriérée de l'Europe ; les mœurs des habitants ont gardé la rudesse et la sauvagerie primitives. Le pays est divisé en un certain nombre de districts presque indépendants las uns des autre® ; la population y est répartie en tribus généralement hostiles les unes aux autres. La principale occupation des indigènes est la guerre, la guerre au couteau de famille à famille, d'homme à homme: en Albanie, comme jadis en Corse, sévit la " vendetta ". Tandis que les femmes travaillent — ce sont elles qui retournent la terre, sèment, font la récolte —, leurs maris, leurs frères et leurs fils se livrent au brigandage ; ils font le coup de feu) les uns contré les autres, se tendent réciproquement des pièges. Le© maisons ressemblent souvent aux donjons médiévaux ou aux vastes et rudimentaires palais homériques : elles se dressent sur une éminen-ce. et sont construites en vue de soutenir un siège en bonne et due forme : ce sont de petites forteresses. Quand on pénètre dans la. grande salle où toute la tribu se réunit aux heures des repas — il v a parfois près 'de cent personnes assemblées, suivant le correspondant du T i-m e s —, ce qui frappe d'abord le regard, ce sont les fusils qui sont placés bien en évidence, astiqués et chargés: vision symbolique. Quelle patience, quelle décision de caractère, quelle énergie il faudra au prince de Wied pour modifier la mentalité de oe peuple de guerriers, qui est intelligent, paraît-il, et qui a le désir sincère de participer aux bienfaits do la civilisation ! L'Albanais est, par hérédité, ennemi des contraintes qu'imposent les lois et le progrès aux sociétés modernes; c'est unie nature rebelle, indépendante, indomptable : il s'est presque toujours soustrait à l'impôt, sous le régime turc; la justice, il se la rend lui-même ;Ie travail méthodi-quei, la mise en valeur d'un sol riche en minerais, cela ne l'inquiète guère. Comment Guillaume de Wied s'y pren-dra-t-il pour persuader aux Albanais qu'il est de toute néoessité, s'ils veulent être comptés parmi les peuples civilisés, qu'ils obéissent au gouvernement central, qu'ils paient exactement l'impôt, qu'ils respectent les décisions arbitrales des tribunaux? Le problème est compliqué: il ne s'agit pas seulement dei faire des lois; il faut que ces ltois soient appliquées et que tous s'y soumettent ; mais il importe tout d'abord de faire l'éducation du peuple albanais qui n'a aucune idée de la légalité. Pour faire œuvre de gouvernement, il est indispensable que le pays, troublé par d'incessantes vendettas, par des querelles sanglantes de tribui à tribu, soit pacifié. Guillaume de Wied réussira-t-il à inspL rer aux Albanais le désir de se serrer contre lui, étroitement unis, pour tra-i vailler d'arrache-pied ensemble à la réfection de la patrie, uniquement soucieux de la prospérité et du bonheur de l'Etat, de la collectivité 1 Guillaume sera aidé dans sa tâche par Essad pacha : mais celui-ci n'est, paraît-il, en Albanie, qu'un " primus inter pares parmi les nombreux et puissants chefs de tribu. Est-on d'ailleurs bien sûr qu'Essad, en promettant son appui au nouveau souverain, ait été absolument sincère, désintéressé ? On se rappelle que, l'an dernier, il y avait en Albanie, à côté de la commission internationale de contrôle, deux gouvernements provisoires : et celui de Durazzo ne s'entendait guère avec celui d'AvIona. Les principaux d'Avlona, d'ailleurs,, n'ont-ils pas déjà protesté parce qu'on) avait choisi Durazzo comme capitale? Cela n'est pas très rassurant. En attendant, la révolution gronde toujours dans le Sud dut royaume. Non! La tâche de Guillaume de Wied n'est décidément pas aisée : "Si les efforts dui souverain échouaient, conclut le Times, nous aurions à redouter pour l'Europe une crise plus redoutable encore que celle que les guerres balkaniques noua ont fait traverser. " P. H. Lettre du Hainaut Enseignement technique Les professeurs des mêmes cours aux écoles industrielles du; Hainaut se réu-i nissent périodiquement pour se faire 3 mutuellement part de leurs expériencea 1 et étudier les moyens les plus propres I. perfectionaieî leur enseignement. C'est ainsi que ce dimanche aura lieu, 1 dans le grand auditoire d'e l'Ecole provinciale das arts et métiers et du Musée industriel, à Saint-Ghislain, sous la 9 présidence de M. Romedenne, inspecteur provincial, une réunion des professeurs de constructions civiles. i Cette conférence. sera consacrée à 3 l'étude du programme du cours de tech-t nologie du bâtiment. Un exposé, de la queistion sera fait par M. Goblet, chef de service du laboratoire des recherches, et comprendra, d!es expériences et essais b sur les matériaux de construction, etc. t L'institution provinciale, établie à St-a Ghislain, poursuit sa marche asdendan-te. Elle compte à présent, avec les auditeurs de ses Maisterkurses, près de s 500 élèves. U y a quelques jours, de nouveaux cours ont été ouverts, pour brasseurs-malteurs, pour imprimeurs, [ etc., qui comptent 75 élèves. On donnera prochainement une série ' de conférences de vulgarisation sur différentes industries, sur les arts indus-; triels, l'histoire de l'art, etc.. avec pro-- icctions lumineuses en couleurs. La journée des élefeurs (Le concours1 provincial des poulains de gros trait de deux ans a lieu à Ath, le ; 2 avril. A cette occasion, les dispositions sui-' vantes sont définitivement arrêtées : 1 A 8 heures du matin, réception dea i premiers visiteurs à l'Ecole provinciale de culture et d'élevage du Hainaut ; A 8 heures 30, dans un des auditoires de zootechnie de l'établissement, confé-1 rence par M. le professeur Brichard, sur i « L'utilité des connaissances anatomi-i ques pour l'éleveur «. Après la conférence, visite des installations de l'Ecole. A 10 heures 30, concours provincial dea poulains. ■ A 1 heure, réception à l'Ecole des membres du comice agricole de Fleurus et des élèves de l'Ecole provinciale d'agri-1 culture d'hiver de Wanfercée-Baulet. —> Visita de l'établissement. A 2 heures, même conférence que le matin, donnée par M. Hespel professeur assistant. i , » wmm ^ I Lettres, Sciences et Arts a A la Libre Esthétique 1 Au (Deuxième concert de la Libre Esthétique, qui aura, lieu au Musée moderne, mardi prochain, 17 mars, à , 2 h. 30 précises, Mme Berthe Albert, cantatrice, interprétera les. quatre poèmes de J. Guy Ropart®, d'après 1' "In-p termezzo" d'Henri Heine et deux poèmes , de Stéphane Mallarmé, mis en musique i par Maurice Ravel. MM. Crickboom et j André de Vaere exécuteront en première audition la Sonate en fa pour piano et violon d'A. Parent, et Mlle Madeleine Stévart jouera desi pièctes pour piano de i MM. A. Brahy et Léon Jongen?

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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