La Flandre libérale

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s.n. 1914, 01 April. La Flandre libérale. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2r3nv9bt4z/
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40' lanée — Mercredi Ier Avril 1314 QUOTIDIEN — 10 CENT. E. 91 "* Mercredi Ier Aïril 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 mois. S mots. t ir,oil. I as. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni an bureau du Journal et dans tous Iss bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE SÂND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : J — RÉDACTION — Téléphone 32 I Téléphone 13 AINTVOJVOES Pour ïa ville et les Flandres, s'adresser an bureau ïonrnaî. Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser A l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. L'EMPRUNT A JET CONTINU -w La détresse financière de la colonie n'est pas moins grande que celle de la mère patrie. Pour y parer nos grands hommes d'Etat cléricaux ont recours au même système : ils réclament les ressources à"l'emprunt. Ils empruntent pour la Belgique, ils empruntent pour le Congo ! A ce comp-L]à il n'est pas étonnant que notre crédit soit discrédité à l'étranger aussi bien que chez nous-mêmes. M. Mechelynck et la Flandre libère elle-même ont, à maintes reprises, signalé l'importance de la dette congolaise et la gravité de la situation finance de notre colonie. Il n'est pas mauvais d'y revenir, au moment où le corps électoral de la moi-lit du pays va avoir à se prononcer sur la gestion générale de nos adversaires. - On sait que l'ensemble des comptes des cinq budgets qui sont clos donne an excédent de 6 millions, lesquels n'ont été obtenus qu.'en portant en recettes plus de 12 millions provenant je la réalisation de valeurs du portefeuille du Kasaï, ce qui veut dire qu'en réalité l'ensemble des cinq budgets lontil s'agit laisse un déficit de 6 millions.Pour ce qui est des budgets de 1913 et 1914, leur déficit dépasse 32 millions, sans les surprises, e't cela fait un joli denier ! Or, pour arriver à com-11er ce déficit, à quelles mesures peut donc recourir M. Renkin ? A l'em-prurit. Or, la dette congolaise- est déjà suffisamment forte et elle n'a plus be-soin des exemples de la dette belge, son-aînée. Elle court toute seule, et si vite ! Rappelons qu'au moment de la reprise la dette congolaise se décompo-'fflif de cette façon : al Dette consolidée .■ 104,422,200.—• [b) Dette flottante. . S,954,450.— c) Caisse d'épargne . 2,928,596.34 il) Fonds de tiers. . 1,200,000.— Total. . 114,505,246.34 A la fin novembre de l'année 1913, le détail de la dette congolaise se pressentait comme suit : ») Dette consolidée . 149,422,200.— 1)) Dette flottante . . 85,499,000.— c) Caisse d'épargne . 2,928,596,34 P) Fonds de tiers . . 1,200,000.— Total. . 239,049,796.34 Et des accroissements immédiats résultent de l'émission de bons du Tré-j® pour une eomme de 56 millions M mille 609 francs 54 centimes, ce importera l'ensemble de la dette con-plaise à près de 295 millions et demi (avant la fin de l'année courante, sans jwmpter que la politique des chemins I® 1er congolais exigera probablement I®nouvelles émissions de l'emprunt de I ce qui permet de prédire que la I «te dépassera les 300 millions et aura I donc triplé en six années. Si l'on con-I ™ere les recettes de la colonie on cons-l'aie que le service de la dette absorbera 1® 1914 presque la moitié des ressour-|cts congolaises. *** I ^°ilà la situation. Elle prouve que le pouyernement n'a pas été à même de I °«ir des difficultés financières dont il Hait en soin de voiler l'éventualité |ors de l'annexion. In, me en Belgique le désastre fi-I s'accentue au Congo. On use I »! 'les mêmes procédés qu'ici. On ' anque d'argent et on gaspille avec [ e Prodigalité insensée et une incons- C1™ce au moins égale_ Le 6C1' ce ,n'est pas le moindre souci L,«« !lui pensaient hier que l'anne-lirmïo't - un heureux et qui au-I niPr,f constatent que le gouverne-li Procède à un sabotage systéfna-[ Jo ! aus^ ^ien des finances congolaise des finances belges, t c< , *a(?on on court tout simple-a 1» ruine. 1 's ~ce la qu'on voulait en venir? *** [ scandale0601 fait en tout cas un ]oli t » "Tunt à jet continu constitue tant ivi 'T6 "nancière déplorable au-indi'^ t,s collectivités que pour les I à aiipinf' n'.es^ Pas un électeur — qui ne pAt|arti qu>iI appartienne, — ru» Un . fumera au fond de lui-mê- Et 1, T^me- I n®ud do ^ues^on financière sera le I toralp. a ^oc^aine rencontre élec- donc confiance 1 Echos & Nouvelles datations dus I'armêi A la suite des récentes promotions mi litaires, les mutations suivantes ont ét [ ordonnées : Le colonel Hennebert est désigné pou: le 5me régiment d'artillerie. Le colone Thiry est désigné pour commander provi soirement l'Ecole des pupilles. Le oolo nel Dossin est chargé du oommandemen du 4me d'artillerie. Le colonel Vermeu len est désigné pour le régiment d'artil lerie de siège. Le colonel Eckstein est de signé pour l'artillerie de forteresse d< Liège. Le lieutenant-colonel De Mey est dé signé pour le service de la fortificatioi de la position fortifiée d'Anvers et êtr< commandant du génie du premier sec teur. Le lieutenant-colonel Gauthier, th 6me chasseurs à pied, est désigné pour L 4me de ligne. Le major baron de Renet te, du 2mé guides, est désigné pour 1 5me régiment des lanciers. Le majo: Deisser, des grenadiers, passe au 8me d< ligne. Le major Gateau, du 1er carabi niers, passe au 2me carabiniers. Le ma jor Pontus, du 6me d'artillerie, passe ai 2me. Le major Geeroms, du 9m© de ligne passe au 6° de ligne. Le major de Posch des grenadiers, passe au Vme de ligne Le major Jonckheere est désigné pour L 5me de ligne. Le major Piette, de l'artil lerie à cheval, est désigné pour le 4m< d'artillerie. Le major Tallo^ des grena diers, passe au 1er de ligne. Le majo: Hollmann, du 1er carabiniers, passe ai 1er chasseurs. Le major Vidrequin, di lOme de ligne, passe au 1er de ligne. L major Mallego, du 6m© de ligne, est dè signé pour le lie de ligne. Les Indices Éeonomlquas L' "Action économique", qui suit d* très iprès les indices économiques, publi des observations peu encourageantes desquelles il résulte que _ nous serion entrés dans une de ces périodes de baiss des prix qui caractérisent les dépression; économiques : "L'impression pessimiste- qui se dé gage de pareille constatation se renforc encore par suite de la diminution de; commandes faitesi à un certain nombri de trusts, cartels ou- grandes exploita tions. Aux assemblées générales du dernier automne se sont fait jour les do léances de nombre de dirigeants d grosses entreprises allemandes. " Ces constatations, certes, ont leu contrepartie1 dan® un certain- nombr d'indices rassurants. Mais il est une der nière raison qui incite à redouter un crise. iC'est l'existence de cette loi qu veut que les effroyables et improductive consommations de capitaux qui'entrai nent les guerres modernes soient, , échéance plus ou moins rapprochée, sui vies d'importantes dépressions. " Qu'elles soient ou non le signa d'une période de surexcitation factice les folies guerrières pèsent lourdemen sur la vie des peuples " Or, si l'on adopte les chiffres^ don nés par M. Neymark, on reste effray par l'énormité des sommes dépensées o à dépenser par ces folies guerrières. " D'après lel savant économiste, !; .dernière conflagration a coûté plus d 25 milliards aux peuples balkaniques. " En 1913, la France, l'Angleterre l'Allemagne, la Russie, l'Autriche, l'Ita lie ont dépensé plus de 3 milliards ei préparatifs belliqueux. " Antérieurement, la guerre angle boer avait dévoré 6 milliards, la guerr .ruisso-japonaiee 10 milliards, la guerr italo-turque deux milliards et demi " Ces dépenses improductives pèsen effroyablement sur le mécanisme de !-vie économique contemporaine. " Il est à craindre_que nous ne devion encore en ressentir plus cruellement le effets et qu'une crise économique pre chaine ne vienne révéler aux peuple que, par suite de la solidarité des mai chés financiers, ils sont tous appelés_ supporter -dans quelque mesure le poid -des erreurs, des fautes et des ambition de -quelques-uns. '' La eoloane du Congo On a vu récemment que le Roi avai souscrit un'e somme de cent mille fran< pour le monument à élever au roi Lé< pold II. Le projet se précise déjà et o va, paraJilfc-il, élever un monument qi sera le pendant de la colonne du Coi grès ; ce sera la colonne diu Congo. On projette de la situer à la plat Poelaert, à Bruxelles; elle s© profilera ainsi sur l'imposant panorama de- la ce pitale et l'horizoni du Brabant. Seul* ment, cette colonne atteindra probabh ment cinq ceints mètre®, de manière constituer une curiosité nouvelle de l'ai de 'bâtir, si cher au défunt souverai belge. L'EiposIlion maritime de Londres Le 25 septembre prochain s'ouvrira, Londres, une exposition) maritime inte nationale'. Nous ne désirons pas entrer en déta su-r les motifs qui ont guidé les édi'n de notre métropole, en s'abstenant c participer à cet excellent moyen i. faire de la réclame pour notre grand po national et ainsi, en même temps, poi , III f — " notre commerce! et notre industrie. Comme Belges (quoique Gantois), nous ne pouvons que regretter fortement cette malheureuse abstention Pourquoi n-e pas suivre le bon exemple donné par les ports- de Rotterdam et -d'Amsterdam, nos d'eux grands concur--rents?Ce qui noug frappe surtout, ce qui nous alflige, c'est que, comme en mam-; tes occasions, le gouvernement semDie avoir ignoré l'existence de notre- bon port de Ganid. ~ En effet, le 26 novembre dernier, le consul général de Belgique à Londres fit part à M. Davignon, ministre des affaires étrangères, de l'adhésion de la Hollande à l'Exposition de Londres, s tandis que, le 4 mars, le ministre télégraphia à la ville d'Anvers que M. Luke-, manager de l'Exposition, devait être 1 reçu. 3 Nous croyons savoir que la ville de Gan-d n'a reçu aucune communication au 1 sujet -die cette exposition, et l'on se de-5 mande donc, à juste titre, ce qui peut " bien justifier- -pareille attitude. Le port de Gand est-il peut-être devenu q-u-antité négligeable, arprès 1-es 3 millions dépensés pour son- amélioration ; le port de Gand n''a.-t-il peut-être plus besoin de faire de la rédlame? Nous aimerions bien connaître- le mot ' de l'énigme ; nous aimerions bien savoir ' pourquoi le port de Gand n'est pas traité sur- un pied d'égalité avec les autres 5 ports nationaux. Que l'on ne dise pas que c'est l'effet du hasard', un simple oubli de quelque " haut fonctionnaire. C'est une excuse ' inadmissible. 1 Non, c'est bien trop souvent que le 1 port de Gand est traité en marâtre par ' Le gouvernement ou ses administrations. Malgré les requêtes, les protestations, voire- même les interpellations au Sénatj Gand n'obtient pas satisfaction. Le Chemih de fer maintient en faveur d'Anvers -des tarifs exceptionnels provi-» so-ires, que l'on! devrait rendre égale-j ment applicables au- port de Gand'. Quand on insiste auprès de l'adminie-j tration du Chemin de fer à Bruxelles, on g répond tout -simplement : "Il n'y a pas . lieu ; si noue vous donnions les mêmes tarifs, vous n'auriez pas quand même oes transports. " (Sic.) Quand il s'agit de remboursement de 5 frais de chômage, -un "lock-out" à An-' vers suffit pour que le chemin, de fer acoorde une forte restitution, tandis qu'à Gand une grève générale ne constitue même pas un cas de force majeure, n'est J même pas, aux yeux du ministre, un mo-s tif justifiant le remboursement de- chômage au même titre qu'à Anvers. La Constitution du 7 février 1831, mo-à -difiée le 7 septembre 1893, art. 6, dit: " Il n'y a dans l'Etat aucune dHstinc-3 tion d'ordres ; les Belges sont égaux de-1 vant la loi. " On se demande vraiment, si la Constitution est encore en vigueur. 1 Les Gantois ne -sont pas des jaloux, ils ne réclament que leurs droite, ils ne de-. mandent que l'égalité pour tous les ports -belges. ^ ' Faut-il peut-être que l'on ajoute à l'art. 6 de la Constitution : "Les ports de Gandl et d'Anvers, toutefois, ne seront ■; pas égaux: devant la loi. " Il est possible que cela soit le seul moyen 1 -pour que le port -de Gand -soit considéré et qu'il -obtienne satisfaction. s L'éelose da Krulsksns 1 Parmi les travaux très importants qui sont prévus pour assurer les agrandissements projetés des installations maritimes e d'Anvers se trouve l'écluse du Kruiskans, qui doit mesurer 270 mètres de long suï ' 35 de large. , On a- procédé, lundi, au gouvernement provincial, à l'ouverture des soumissions. Treize firmes se trouvaient en présence. La plus basse soumission présentée se s monte à 13,798,989 fr. et prévoit un délai s d'exécution de quatre ans. La plus élevée atteint 27,000,000 envi-s ron. Les différentes soumissions doivent être à présent soumises à l'examen du minis-3 tre, qui a trois mois pour prendre une s décision. %%% Le rSIe di Léopold 11 t Dans la récente conférence qu'il a faite à Paris et dont 1' "Action économique" publie cette semaine les passa-' ges relatifs à l'activité économique de r- la Belgique, M. Paul Hymans évoque la figure de Léopold II: " Roi d'affaires, a-t-on dit. Oui, mais ;f> il ne les faisait pas pour lui. Il les fai-sait, tselon son expression, pour le1 pays. " Il prononce souvent ces mots-là: le J pays. Il y appuie, de sa voix forte et ^ graisse, avec un accent de grandeur qu-i a impressionne. Il a le sens de la majesté. ,fc Et quand il parailt dans les actes et les n cérémonies de son office constitutionnel, en uniforme, avec' sa massive carrure, -sa grande barbe blanche, le port altier de la tête, le regard perçant et -dominateur, il est vraiment — et de pied <-n cap — le Roi. à " Il a l'art de séduire autant -que de r- commander. Il sait le sourire et l'ironie. On le craint un peu ; on médit de il lui parfois. Mais on le tient pour grand. 3S Et on en est fier. te " Il a, en somme, en vingt-cinq ans, le; créé en Afrique un em-pire. Et c'est une "t page étonnante de l'histoire du monde, ir II a transformé son pays, élargissant les « I horizons, secouant les énergies et les jetant sur le champ de bataille des rivalités économiques. Sans doute, il a ainsi, par un inévitable contre-coup, excité les appétits d'argent, la soif du luxe, et, dans une nation déjà par tempérament positive et portée aux affaires, singulièrement intensifié l'esprit matérialiste et mercantile. Mais il a transposé en quoique sorte les facultés instinctives du peuple belge ; il les a haussées à son idéal ; il a *su en extraire de la gloire. Ce fut un conducteur d'hommes, un puissant réalisateur de ohoses. " Et dans les perspectives d'un passé proche encore, son effigie en plein relief, se profile sur une époque. " L'édsetlion pspolalre La Ligue d'e l'Enseignement, en vue de favoriser la diffusion de l'éducation populaire, organise un service de projections lumineuses. Elle met à la disposition des cercles un-e liste des conférenciers et des sujets à traiter, où ils pourront faire un choix à leur convenance'. Les comités locaux qui font appel à ce service ont à supporter le® frais dlei déplacement et de séjour éventuel du conférencier et de l'opérateur, ainsi que les frais d'expédition du matériel. Ces frais pourront être réduits à la demande des comités dont les ressources sont fort restreintes. Dans les communes où il n'existe paa d'œuvre organisée en vue de cet enseignement, la Ligue supporte' les frais ci-dessus. En vue de conserver" à ces conférences un caractère exclusif de vulgarisation scientifique, la Ligue désire qu'elles ne soient encadrées d'aucune manifestation] politique ou philosophique, eous quelque forme que ce soit. Adresser les demandes à M. Temmer-man, avenue Voltaire, 3, à Scha-erbeek ou au -siège de la Ligue, boulevard' du. Ifainaut, '110.. Bruxelles. Le sermon do earé Cette adorable histoire toute parfumée d'e lavande comme une colline de Provence, Mistral aimait à 'a raconter. Un jour, le curé de Roquevaire, exaspéré par la mauvaise conduite de ses -ouailles, monta en chaire et fit un sermon effrayant. — Gens de Roquevaire!, cria-t-il, la trompette du jugement dernier sonnera-.. Gêna de Roquevaire, l'heure viendra de payetr vosi péchés au Seigneur ! Gens de Roquevaire, les portes de l'enfer s'ouvriront devant vous ! Emu® par le ton du curé autant que par sa harangue, les fidèles tremblaient. Seul, au pied de la chaire, un gros homme riait de bon cœur. Furieux, le prédicateur s'arrêta. — Qu'as-tu à rire ainsi, cria-t-il au brave homme... Le -sort des gars de Roquevaire ne te fait-il pas trembler?... Alors, secoué par le rire, le bon Provençal lui répondit : — M'en fouti. siou d'Auriou. (Je m'en moque, je suis d'Auriol). ->—«® © <s»~4 itës foipgs ennemis .—*—. M. Georges Ramaiekers, directeur de la revue mensuelle " Le Catholique " consacre un article aux intégristes, qui commettent régulièrement, sans s'en douter, semble-t-il, le péché capital d'orgueil. M. Ramaekers croit stigmatiser les tenants de l'Intégralisme on les qualifiant d' "orgueilleux de l'orthodoxie" : " Le péril de cet orgueil, dit-il, n'est pas moins dangereux que celui de l'œuvre libérale ©t de ce modernisme qui a peur du ri rs des servantes : la science athée et le philosophisme. " Les rédacteurs de la " Correspondance Catholique ", la feuille gantoise intégriste dont nous avons maintes fois parlé, eprouveront-ils la vérité du vieux dicton populaire que M. Ramaekers leur i appelle par la voie d'insinuations prudentes : Les extrêmes se touchent " 1 On peut en douter. Les intégristes n'admettent pas qu'on leur fasse la leçon ni même qu'on leur donne des conseils. Ils relèvent la tête un peu partout et n'ont d'ailleurs jamais été désavoués par le pape. Ils reflètent au contraire très exactement — avec, peut-être, trop d'éclat et de bruit — les tendanoes de Pie X. C'est donc à de dangereux adversaires que s'attaque M. Ramaekers. Le directeur du " Catholique " reproche aux intégristes de se mêler de ce qui ne les regarde pas. Sans doute, convient M. Ramaekers, il y a " quelque chose à faire " dans le sens de l'épuration de l'Eglise, tâche que les intégristes se sont assignée : mai» le» réformes à introduire, les " exécutions ", s'il y a lieu, c'est l'affaire du pape, et du pape seul. Toutefois M. Ramaekers reconnaît que Rome a " ratifié certaines condamnations " qu'avaient prononcées les intégristes.Mais cette considération ne retient , nullement M. Ramaekers dé direl leur fait, très nettement, aux intégristes. Votre programme m'est sympathique, affir-me-t-il. 'Mais que vous vous y prenez mal pour l'appliquer ! Evidemment, les intégristes "n'ont pas la manière" : car, pour le fond, le but qu'ils poursuivent -est celui que tous les catholiques s'efforcent d'atteindre. M. Ramaekers l'avoue: " Elles sont aussi quelquefois téméraires, dit-il aux intégristes, vos façons de polémiquer* contre des frères par1 le baptême et par le zèle qui luttent " somme toute avec la m ê m e intention que la vôtre.... " Quelle'est donc cette commune intention 1 Tout le monde le sait. Les catholiques, les intégristes et les... autres, veulent subordonner le pouvoir civil à l'Eglise, confessionnaliser toute la vie sociale, faire du- Pape l-el chef suprême et omnipotent de notre société, comme au Moyen Age. 'Ce programme, qui -est celui de t o ui s les catholiques sans exception, les intégristes, à la différence des autres, l'affichent avec ostentation, ils le claironnent; car ils ne savent pas dissimuler... comme les autres. Maladroits, est tenté de leur direl M. Ramaekers, maladroitsi intégristes qui', comme Alceste, êtes si peu sociables, parce que vous ne voulez pas accepter " l'hypocrisie dut siècle et qui révélez. sans ménagements les secrètes intentions de l'Eglise. Car ce qui provoque, en réalité, la colère de M. Ramaekers -et de la plupart des catholiques contre les intégristes-, c'est la franchise, lai sincérité brutale qui ne permet pas à ceux-ci de pactiser avec l'habituelle hypocrisie cléricale, ni av-efc avec le jésuitisme " chattemiteux " du clergé contemporain.Mais pour le fond, soyez bien convaincus qur'entre M. Ramaekers et tous les catholiques prétendument libéraux d'une part, et les intégristes d'autre part, il n'y a pas la moindre différence. P. H. — REVUE DE LA PRESSE Assurances sociales Pour pouvoir se présenter devant les électeurs, des cadeaux plein les mains, le gouvernement veut faire voter au pas de charge le projet de loi sur les assurances sociales. Malgré les multiples études et discussions préliminaires, le projet n'est pas assez mûr pour qu'il soit possible de l'expédier en dix séances, remarque l'Indépendance belge et notre confrère conclut : "Le projet relatif aux assurances sociales est- un des plus importants présentés en oes dernières années au Parlement. Le débat qui va se produire va permettre aux différents partis d'affirmer nettement leurs tendances sociales. Aux dispositions du projet catholique, qui ont surtout pour but de faire des assurances sociales des instruments au service de certaines influences politiques,- on oppose à gauche des formules d'application qui tendent à garantir la parfaite neutralité de l'entr'aide. La question se pose donc sous un aspect extrêmement grave et il serait dangereux de la résoudre avec trop de hâte. Pour se tirer d'embarras, on proposera de disjoindre, dit-on, du projet la partie relative aux pensions de vieillesse et de renvoyer le surplus à une commission spéciale qui présenterait un projet remanié et refondu à la rentrée de novembre. La droite n'oserait évidemment pas se présenter devant le corps électoral sans avoir pris position sur la question des pensions d-e vieillesse, mais- le fait de vouloir renvoyer l'ensemble du projet relatif aux assurances sociales à une commission spéciale, pour y être étudié à fond, prouve simplement -que- le projet présenté soûls la responsabilité du gouvernement n'inspire aucune oonfiance, même à la droite, qu'il a été "bâclé" et doit être iremb sur le métier." Calme plat La session des Chambres finit dans wie atmosphère de véritable inertie après des débats si mouvementés. Les élections aussi, — faut-il l'ajouter, — ne semblent plus guère susciter les enthousiasmes d'autan. La presse catholique jubile et en prend texte pour chanter sur tous les tons l'éloge du régime catholique. Le Matin lui met une sourdine : " La presse catholique met en lumière la tranquillité de cette fin de session et, en quelque sorte, sa monotonie. Les budgets sont discutés dans un hémicycle désert ; on dirait qu'une pompe- à mercure a réussi à établir, au Parlement, le vide le plus absolu. "Evidemment! " A quoi sert-il de discuter les budgets ? C'est absolument inutile : on sait rniq les observations des membres du Parlement n'ont aucune chance d'être accueillies. Le siège de la majorité est fait ; elle a abdiqué entre les mains des i—iiiiibb—————m ministres et elle couvre imperturbablement les prévisions les plus fantaisistes et les actes les plus absolus d'autorité. " La discussion budgétaire, l'exercice des attributions les plus importantes de la législature, sont devenus une simple formalité. " Et il en sera ainsi aussi longtemps que les ministres ne seront pas ce qu'ils doivent être, c'est-à-dire d-es administrateurs responsables, aussi longtemps qu'il n'v aura- pas incompatibilité des fonctions de ministre avea un mandat parlementaire, aussi longtemps qu'il existera une confusion entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. " Les inconvénients du régime -sont tels que nous en arrivons à l'atonie, à l'apathie, à l'indifférence. Le cabinet exerce un: pouvoir aussi absolu qu'un despote quelconque. Les ministères sont des satrapies. " Ce n'est certes pas cela qu'avaient rêvé nos constituants et cela ne fait que croître et embellir depuis qu'une majorité servile ratifie tout sans examen. " Tout, jusqu'aux grossières erreurs telles que celle- figurant dans l'art. 16 de la loi scolaire, voté aveuglément. " Et l'on se demande comment, et quand cela prendra fin." HOMMES ET LIVRES + Le plagiat de Stendhal Une des plus belles manifestations littéraires d'aujourd'hui est sans contredit celle d'Edouard Champion, éditant les œuvres" complètes de Stendhal, le connu et l'inconnu, ce qui a couru le momie et ce qui sommeille encore dans l'ombre des bibliothèques et des archives. C'est une noble entreprise, comme aimaient à les risquer les libraires d'autrefois, qui ne se bornaient pas d'être des marchands, et voulaient attacher leur nom à un monument.Tout permet de prévoir, d'ailleurs,qu un vif succès répondra aux courageux efforts du jeune éditeur, digne continuateur de cet aimable et regretté Honoré Champion, si accueillant et souriant, qu'il me semble revoir toujours, dans le cabinet du niai Malaquais où l'on ne parvenait qu'après avoir traversé toute la librairie, et où il donnait assez l'idée du dieu des livres. Editer Stendhal' n'est pas une mince affaire, surtout si l'on ne veut pas laisser die côté une seule ligne de cet extraordinaire remueur d'idées et de paradoxes. C'est, à proprement parler, un labeur gigantesque. Mais ce qui est fait est un gage de la parfaite exécution du plan annoncé. Nous avons eu la restitution du texte complet d'Henri Brulard, autobiographie éminemment curieuse, et voici maintenant, avec deux volumes supplémentaires, l'un de M. Paupe sui la Vie littéraire de Stendhal, l'autre de M. Cordier, qui a dressé une précieuse Bibliographie Stendhal i e n n e, voici, dis-je, les Vies de Haydn, d© Mozart et de Métastase, le premier ouvrage de Stendhal, écrit et publié en 1814, sous le pseudonyme de Louis-Alexaudre-Bombet.Dans cette étude se manifeste le penchant violent que Beyle éprouvait pour la musique, et l'on comprend l'amour avec lequel il devait tracer ces physionomies d'illustres compositeurs. N'a-t-il pas écrit dans la Vie d'Henri Bru-lard : " La musique a peut-être été ma passion la plus forte et la plus coûteuse ; elle dure encore à cinquante-deux ans et plus vive que jamais. Je n© sais combien- de lieues je ne ferais pas à pied, ou à combien de jours de prison je n-e me soumettrais pas pour entendre Don Juan et le Matrimonio segré-t o, -et je ne sais pas pour quelle autre chosé je ferais cet effort... " Malheureusement pour le prétendu Louis-Alexandre-César Bombet, 1© moment jie se prêtait guère aux travaux de ce genre. On était encore sous le coup de la catastrophe napoléonienne, qui fit écrire plus tard! à Henri Beyle cette phrase prodigieuse: "En 1814, je tombai avec Napoléon. " Stendhal devait se relever par la suite, et non pas seulement pour Cent Jours. En attendant, il fut victime des événements. Les Vies de Haydn, deMozartetdeMé-tastase se heurtèrent à l'indifférente générale, et l'édition resta dans les magasins de Didot. Vainement, trois ans plus tard, on simula un deuxième tirage. L'insuccès resta le même, et, pourtant, ce ne fut pas faute de tapage autour de ce volume si injustement dédaigné. Il avait à peine vu le jour, en effet, qu'une accusation de plagiat, trop justifiée, arriva d'Italie. Le sieur Bombet, disait-on, n'est qu'un audacieux voleur. Il a publié» sous son nom un ouvrage italien, paru en 1812, teous le

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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