La Flandre libérale

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10 September 1914
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s.n. 1914, 10 September. La Flandre libérale. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pk06w97h8b/
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49° iMâi — Jeudi 10 Septembre 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 218 *» Jeudi 10 Septembre 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mot». I mofi. fi «oîa. S se. BELGIQUE s FrB 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE * Fr, 3.75 9.00 Î8.00 S6»CQ 9)a s'akonna ai iureau tfu Jturnal it dans (eut in humai if peto KÉDAOTION, âDÏÏIMSTBATION IT UPBQHSH mm, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, !, i» ABONNEMENTS IT ANNONCES 3 jj RÉDAgTIQl Téléphone 32 il Téléphone f $ ftoir k ville «S ïes Flandres, s'adresser m ifr«rea« m fcrarnaL — Pour ïe reste dss pays et l'étranger, s'airsiwir ft l'Office le Publicité, ne Neuve, 36, à Bruxelles., L'ENTREVUE D'OORDEGEM Dans la lettre que le général ooipman dant les troupes devant G and, von Boehn, a fait remettre, le lundi 7, au soir, au bourgmestre par le garde des chasseurs à cheval liégeois Wiser, fait prisonnier le jour même aux environs de Gand, le général dit qu'il est arrivé devant Gand avec de très grandes forces, surtout avec une artillerie nombreuse, composée spécialement de très forte artillerie de siège de gros calibre. " J'ai reçu, écrit-il, des informations qu'on a de nouveau armé la garde civique se trouvant à Gand. J'en conclus qu'en y avançant sur Gand, j'aurai à compter sur une résistance armée de la part de la garde civique et probablement, d'après mes expériences des derniers jours, aussi die la population. Je n'ai nullement l'intention de me battre avec de paisibles bourgeois. Je décline donc la responsabilité si des combats ont lieu dans la ville lorsque j'entrerai à Gand." Il ajoute qu'il brisera cette résistance, sans égards, par tous les moyens dont il dispose. Pour éviter cela, écrit-il, " je vous prie dtei vious rendre demain 8 septembre, à 9 heures du matin, à mon quartier général à Oordegeim, en apportant un drapeau blanc. "Je ferai alors savoir à la ville sous quelles conditions je pourrai renoncer à des moyens de force contre la ville qui forme l'endroit die rassemblement pour la garde civique. " Comme nous l'avons annoncé hier, k bourgmestre accompagné du prisonniei belge s'est rendu au quartier général à Oordegem. Il fut reçu avec une certaine solennité par Son Excellence le général von Bœhn, entouré de six officiers de son (itat-major. L*> bourgmestre a pris k premier la parole et a prononcé en français la petite allocution dont voici pour autant qu'il puisse îoppelei le texte exact : Excellence, J'ai répondu à votre appel. Après beaucoup d'hésitation, croyez-le bien. Mais, en presenee des menaces si terribles poui la ville_ de Gand, que renfermait votre lettre, j'ai pensé que mon devoir de bourgmestre et le souci de la conservation de la cité, que j'ai l'honneur d'adminis trer m'imposaient l'obligation de faire taire toute autre considération. Comme vous le voyez, je ne me présente pas en chemise et la corde au cou, comme les Gantois de l'époque de Charles V. C est en citoyen belge, attaché inebranlablement à sa patrie, à son Souverain, que je me présente devant vous et que je vous parle. L'armée belge, obéissant à la volonté de son chef suprême, le roi Albert, dé fend pied à pied le sol de la patrie. Elle a, comme c'était son devoir, op posé les faibles troupes dont elle dispo sait dans la région, à la marche en avant des troupes ennemies. Vaincue par le nombre, elle s'est retirée devant vous. Vous vous trouvez maintenant devant une ville ouverte où il n'y a plus aucune force armée. Le bourgmestre et les échevins de 1s ville de Gand, représentant l'autorité ci vile, mettent leur cité et ses hauu sous la protection des lois qui régissenl les relations entre peuples civilisés ei temps de guerre. Ils feront ce qui est en leur pouvoii pour éviter tous actes d'hostilité de 1e part de leurs concitoyens. Les recomman dations les plus expresses ont du rest: déjà été faites pour les éviter ; elles se ront exécutées, nous en avons le ferme espoir. Nous vous demandons, s'il est possibli encore, de vous détourner de notre ville et de nous en laisser l'administratioi sans l'intervention de l'autorité alleman de. Le général comprenait un peu le fran çais. Il se fit traduire par un officie d'ordonnance les passages qu'il n'avai pas très bien saisis. La conversatioi continua alors en allemand. Le bourg mestre a naturellement insisté surtou sur la non entrée à Gand des troupe ennemies. Après avoir obtenu ce point capital il a débattu les autres conditions et , fini par consentir aux réquisitions don nous avons publié hier les détails. Le général von Bœhne a insisté à plu sieurs reprises sur ce que ces requis tions seraient payées; l'entretien s'es terminé sur ces mots du général: "Aprè tout, la ville de Gand ne nous a fai aucun mal. Nous ne voulons lui impe ser aucune charge En effet, a répond le bourgmestre, c'est l'évidence. <e— IM. Braun s'est alors retiré. Le garde Wiser a été mis en libert sur parole. Ils sont rentrés ensemble Gand. SEANCE DU CONSEIL COMMUNAI DU MARDI 8 SEPTEMBRE M. le bourgmestre entre à 5 heures e demie dans la salle des séances. Tous le membres se lèvent à son entrée et li font une émouvante ovation. M. Braun rend compte au conse de son entrevue du matin avec M. le ge neral von Bœhn, et des conditions aux quelles celui-ci a renoncé à entrer e: ville. (On a pu lire plus haut le text de la déclaration faite par M. Braun a commandant des forces allemandes). Cette déclaration, lue par M. le boure mestre, est écoutée dans un profond s: lence, et finalement très applaudie. M. Braun fait l'exposé de l'incident d guerre survenu vers midi devant 1 V o o r u i t, rue neuve St-Pierre, caus par 1 entree inopinee en ville de deux so dats allemands en armes et d'une autc mitrailleuse belge, montée par un off: cier et trois autres soldats. M. Brau ajoute qu'il s'est rendu à Oordegem, pui à Hauthem-St-Liévin, à la recherche d commandant des forces allemandes, pou exposer les conditions de la rencontre, e qu après de Jongs pourparlers il a p obtenir que l'incident serait considér comme un fait de guerre n'entraînnr pour la ville de Gand aucune conséquer ce. Le blessé allemand est mis sous 1 protection de la ville et de M. Van Hé< consul américain, qui a été d'im précieu secours pour le bourgmestre, et il ser rendu aux autorités allemandes dès qu son état le permettra. , Le conseil applaudit cet exposé, et IV: Casier propose de voter des remercîmenl à M. Braun. — Adopté à l'unanimité. Le conseil décide de faire rédiger un communication, destinée aux journaux concernant la correspondance échangé avec M. le général von Bœhn. et la ai claration faite à celui-ci par M. Braui au nom de la ville de Gand. La séanœ est levée à 6 h. 15. POUR LA DEFENSE D'ANVERS Hier matin, sont arrivés à Anvers qui tre grands obusiers de 112. Ce sont d( pieces formidables sortant des usin< Creusot et que la France nous envoie poi fortifier Anvers. DANS LA REGION DE PUERS Lundi il y a eu un combat sanglant ei tre Puers et Puers-St-Amand. Il s'agi sait pour les troupes belges de déloge coûte que coûte, la troupe allemano assez nombreuse cantonnée dans cette r< gion.^ Grâce à l'intervention efficace d'un d< A°r^S' ^ assaut de nos troupes contre S Amand a réussi au-delà de toute attei , te._ Les Allemands laissèrent, sur le ce i rain, un nombre considérable de mor et de blessés. Pour faciliter la besogne, i fort a dû diriger son feu sur une fabriqi et sur l'église. Le clocher de celle-ci été légèrement endommagé. ; Quelques Allemands s'avancèrent ve: 1 Escaut et firent des tranchées apparer ment pour couvrir la traversée du fleuv . Le fort intervint encore et provoqua ut fuite désordonnée de la troupe ennemi Des ouvriers travaillent à la répar, tion du chemin de fer, à Baesrode. Il reste quelques Allemands aux em ; rons d'Opdorp, à l'extrême Nord-Ou^ , de la province du Brabant. Du côté c ; Puers, il semble qu'ils aient disparu. ' UNE ESCARMOUCHE , A DESSELGHE , Mardi matin, des éclaireurs alleman i furent signalés dans la région de Dee lyck, Desselghem et Beveren-sur-Lys. Aussitôt un peloton de 45 fantassin précédés de cinq gendarmes belges, portèrent à leur rencontre, r A Desselghem les gendarmes firent f. t sur une voiture attelée de deux chevai et contenant 27 uhlans. L'attaque eut li prématurément avant l'arrivée des se dats belges encore en marche. La voitu t fit demi-tour et parvint à s'échapper e] s portant les Allemands. Cependant, la fusillade était engag par les fantassins belges contre les écl; ' reurs uhlans, dont deux furent tués, i i blessé et un prisonnier. t Le blesse fut transporté en voiture a tomobile à l'hôpital de Courtrai, et prisonnier gardé à vue à la gare de cet " ville d'où il a été dirigé ensuite ve L~ Thielt. b """"L'EMBUSCADE DE ZAMMEL s ^ Voici quelques renseignements pré< qui sont donnés au "Bien public" au s jet de l'embuscade dans laquelle so u tombées, samedi dernier, trois mitra leuses et où ont trouvé la mort, le caj Itaine Hankar, le comte de Villermont et M. de Zulogar. Les Allemands avaient pris position à un tournant de la route qui mène de Zammel à Westerloo, au nombre d'environ septante. Ils s'étaient embusqués dans un épais taillis de chêne et personne ne les avait vus venir. , Quelques-uns d'entre eux seulement se montrèrent aux alentours et leur vue suf-a. fit à mettre les paisibles habitants en fuite. La troupe ennemie put donc préparer à l'aise soin embuscade. Les trois mitrailleuses étaient arrivées à mi-chemin entre Zammel et Westerloo, t lorsque la première subit à bout portant le feu des Allemands embusqués. ® Ceux qui la montaient, le capitaine i Hankar, le comte de Villermont et M. de Zulogar furent tués. La seconde auto que l conduisait le prince Baudouin de Ligne subit également une vive fusillade. Tous ses occupants furent blessés. Le baron - Ryclof de 't Serclaes, qui n'était blessé n que légèrement, eut cependant le temps e de se servir de sa mitrailleuse et d'abattre trois Allemands. La troisième mitrailleuse que conduisait le brigadier Strauss, put alors ouvrir :- un feu nourri sur les Allemands qui pri-rent la fuite, emportant plusieurs morts et blessés. La troisième voiture se porta au se-e cours des occupants des deux autres et e put heureusement emporter nos soldats morts et blessés, sauver toutes les mitrailleuses et prendre à sa remorque la seconde voiture, ne laissant sur les lieux que la première voiture tout à fait hors - d'usage. Q Les blessés furent conduits à une ville voisine. Leur état, quoique grave, ne s semble pas désespéré. u r DE FOLKESTONE A OSTENDE ^ C'est un spectacle lamentable, et en u même temps réconfortant, qu'offre ac-é tuellement la jolie plage anglaise : lamen-t table par l'aspect des milliers de réfugiés belges (il paraît que le gouverne-L~ ment anglais estime qu'il y en aura cent a mille, rien que pour Anvers) qui arri-s, vent à ce havre de repos ; réconfortant x par les efforts que les Anglais, secondés par les Belges riches qui se trouvent là, a font pour soulager beaucoup de souffran-& œ<î... Un correspondant de "l'In dépendance", r qui a fait ctïs jours-ci à bord de la malle de l'Etat la traversée de Folkestone à ;s Ostende, en donne le récit suivant: " Parti à 7 heures, le paquebot n'est e arrivé à Ostende qu'à une heure du ma-'j tin. e " Pendant sa marche il était constam-ment arrêté par des torpilleurs anglais et dans la nuit leur porte-voix clamait: ' "Où venez-vous? D'où venez-vous? Pre nez, garde à la route directe? Incline» vers le sud." " Puis -les mots sinistres venaient: "T1 y a du danger et nous allons vous précé-v- der"- ;s " Et les quelques passagers, qui er->s raient sur le pont, à cet avertissement ;r tressaillaient. " Que de craintes, que de désagréables réflexions en l'espace d'une minute. " La malle poursuit son voyage, lente-ment... Une projection lumineuse enveloppe le pont et les hautes cheminées -c'est un nouveau torpilleur qui apparaît j à l'horizon. i_ " Décidément la route n'est pas sûre et le navire anglais annonce qu'il pren-,s dra l'avant, nous indiquant le chemin loin des mines flottantes. ï- " Et c'est dans son sillage bienfaisant r. que la malle a pu faire une partie de ts la traversée et gagner Ostende sans autre [e mésaventure. [e " Vu ce danger des mines flottantes, p les malles ne sont pas parties pour Folkestone. L'on espère qu'elles reprendront ,.s demain mardi leur service, la mer devant 1_ en être nettoyée." Les opérations an Francs i- . Communiqué officiel I* Bordeaux, 8 septembre. Les armées alliées, y compris les élé ments de la défense avancée de Paris sont en progression continue depuis le rives de l'Ourcq jusque dans la région d' Montmirail ; l'ennemi se replie dans 1: r" direction de la Marne, à Prémont et ; s Sezanne. se Les troupes franco-anglaises ont fait d nombreux prisonniers, dont un batailloi îu d'infanterie, une compagnie mitrailleus lx et de nombreux caissons. 3U ,1_ De violents combats se sont livrés en re tre Fère!-Champ(enoise et Vitry-le-Fran n- çois et la pointe sud de l'Argonne. Nou n'avons été nulle part refoulés et l'enne ^ mi a perdu du terrain aux abords d m Vitry-le-François, où un mouvement d retraite de sa part a été nettement cons ^ taté. ^ Une division allemande a attaqué su rs l'axe de Château-Salins et Nancy, mai elle a été repoussée au Nord de la foré de Champenoix. D'autre part, plus à l'Est, nos troupe 1S ont repris la crête de Samandray et 1 col des Journaix. il- Pas de modification dans la situatio: ►i- d'Alsace. MOUVEMENT DE TROUPES ALLEMANDES Tout un corps d'armée allemand paraît descendre vers le. Sud, passant entre Audenarde et Grammont, sa droite appuyée à l'Escaut. Il est probable que ces troupes sont destinées à renforcer l'aile droite allemande, qui semble avoir subi un échec en France. De nombreux fuyards allemands remplissaient dès lundi matin les bois de Dottignies entre Courtrai et Herseaux. LA RESISTANCE DE MAUBEUGE Le ministre de la guerre a adressé au gouverneur de Maubeuge la dépêche suivante : " Au nom du gouvernement de la République et du pays tout entier, j'envoie aux héroïques défenseurs de Maubeuge et à sa vaillante population, l'expression de ma profonde admiration. " Je sais que vous ne reculerez devant rien pour prolonger la résistance jusqu'à l'heure, que j'espère prochaine, de votre délivrance." D'autre part, le commandant en chef a cité à l'ordre des armées le gouverneur de Maubeuge pour sa belle défense. LE BUTIN DE MULHOUSE Bordeaux, 8 septembre. — Un train de Belfort a amené, à Lyon, 15 canons de campagne, 52 caissons garnis d'obus, une cuisine roulante, le tout pris aux Allemands à Mulhouse. Ce butin a été conduit à l'arsenal de la Mouche. LES JOURNAUX PARISIENS Paris, 8 septembre. — Plusieurs journaux, parmi lesquels le "Journal des Débats" et 1' "Humanité" annoncent qu'ils continueront à se publier à Paris, jusqu'à ce qu'ils soient obligés de s'installer ailleurs.NI CRIS NI MANCHETTES Paris, 8 septembre. — Le gouvernement militaire de Paris a pris l'ordonnance que voici : _Art. 1er. — Les journaux et écrits périodiques ne pourront publier des titres d'articles d'une largejir supérieure à la largeur _ maxima de deux colonnes. Les titres dits "manchettes" sont absolument interdits. Art. 2. — Les journaux et écrits périodiques pourront continuer à être vendus par des porteurs sur la voie publique, mais ils ne pourront être criés même par le titre du journal. Art. 3. — Les journaux et écrits périodiques qui useront de ce mode de vente feront figurer en tête de la première page la mention : " Ce journal ne doit pas être crié . ECHANGE DE PRISONNIERS... Paris, 8 septembre. — L' "Eclair" dit que, d accord avec la France et l'Allema-gne, le Conseil fédéral de Berne a décide cle rapatrier, au fur et à mesure, un nombre égal de soldats du même grade chacun des deux armées belligérantes. W«c2ïL2'000'000 ALLEMANDS TRA-VERSERENT LE RHIN EN 19 JOURS Copenhague, 7 septembre. — Une dé-peche de Berlin dit que le département militaire des chemins de fer de Cologne estime que le nombre total d'Allemands qui traversèrent le Rhin durant les 19 jours de la mobilisation, s'élève à 2,026.000. Les trains traversèrent cinq ponts rhénans transportant des chevaux, des canons et des munitions. L'appel aux armas en Angleterre Londres, 8 septembre. — Plu® de cin-; quante recrues vont rejoindre chaque i jour les bataillons de la cité. Environ 23,000 hommes ont été incorporés au régiment de volontaires de Londres durant la semaine dernière. A Birmingham, on compte environ 4.500 engagements, et la souscription ouverte pour couvrir les frais d'équipement du bataillon de la ville, s'élève déjà à 350,000 francs. 16,000 recrues ont déjà été acceptées pour l'armée de lord Kitchener. Bans six districts, 20,000 recrues ont été levées le 12 août, et d'autres se font , inscrire avec une moyenne de 2000 par 3 j°ur- 3 Une voiture de tramways portant comme destination le mot: " Berlin à 1 l'avant et à l'arrière, circule dans les 1 nombreux faubourgs de Leeds. Les côtés de la voiture sont ornés des inscriptions 3 suivantes : " On demande de suite 5,000 recrues — " Venez de suite ; n'attendez pas qu'on vienne vous chercher " ; — 3 "La population de Leeds prendra soin de vos familles et de vos maisons. " Dimanche, cette voiture était suivie de plusieurs autres dans lesquelles avaient ' pris place des notables die la villes A 3 chaque carrefour, le lord-maire et une - autre personnalité prononçaient de pa-e triotiques discours. e Un important discours de Lord Rosebery r Londres, 7 septembre. — Prenant la s parole dans un " meeting de recrute-t ment " à Broxburn, lord Rosebery fit lei déclarations suivantes : « g " Cette guerre est la plus grande guer-e re que le mondie a jamais vue. La bâtai 11 < de Leipzig, dans laquelle la Russie, l'Autriche et la Prusseï combattirent l'empe 1 reur Napoléon et- l'écrasèrent, fut appe lée la Bataille des Nations, mais elle ? n'était pas la bataille des natiems, elle n'était que la bataille des grandes armées. Il était réservé à la guerre présente d'être la Bataille des Nations. " A oe moment, en Europe, tout homme qui peut porter les armes est soldat, excepté en quelques pays. " Dans toutes les grandes puissances, sauf l'Italie, tous les citoyens sont à l'armée. Nous ne sommes pas encore dans cette situation, puisque la conscription n'existe pas chez nous. Mais souvenez-vous de ceci : la loi commune de la Grande-Bretagne fait, à chaque homme valide et capable de porter les armes, une obligation de répondre à l'appel du pays. " Il y a une chose que tous doivent se dire : Ceux qui vont combattre, vont combattre pour une chose juste. Nous luttons pour l'indépendance de la-Belgique contre une puissance qui, après l'avoir garantie, l'a foulée aux pieds. Nous luttons pour la liberté ele la France, une nation amie, qui est notre alliée. Mais nous luttons aussi pour la loyauté des lois internationales qui, si nos ennemis étaient vainqueurs, seraient déchirées et détruites pour jamais. " Mais nous ne luttons pas seulement pour la Belgique, la France et les lois internationale®, nous luttons aussi pour nous-mêmes. " Nous ne combattons pas pour gagner un pouce de territoire. Nous ne combattons pas pour avoir un avantage pour nous-même. Nous nous battons pour défendre nos propres libertés contre unie oppression qui serait intolérable. " LES PERTES ANGLAISES Londres, 8 septembre. — Les journaux de Londres publient l'état des pertes subies par l'armée anglaise, depuis le début des hostilités. Le bilan s'établit ainsi : Tués 63 officiers 212 soldats Blessés 162 officiers 1.061 soldats Disparus 230 officiers 13.413 soldats L'OFFENSIVE RUSSE EN GALICIE. L'offensive russe contre les Autrichiens se continue avec succès. Malgré ses tourelles à coupoles cuirassées et ses trois lignes de fortifications, Nicolaieff, au Sud . de Lemberg, a été prise par l'armée russe, qui a capturé quarante canons et une grande quantité de munitions. Les Autrichiens se replient, en abandonnant un nombre considérable de canons, de trains et de prisonniers. La cavalerie russe est déjà sur les crêtes des Karpathes. LA RUSSIE EST PRETE A TOUS LES SACRIFICES Une dépêche particmlière au "Matin" fait savoir de Pétrogade que, d'après < e qu'on dit, le tsar, quand il apprit l'héroïsme déployé par les armées françaises, qui ont supporté daus le Nord tout l'effort des Allemands ein se défendant comme des lions, s'écria : — Superbes Français! Le généralissime des armées russes, 'e grand-duc Nicolas vint, dans le plus strict secreit, conférer avec le tsar et lui dit : — Même si nous avions à sacrifier deux cent mille hommes de plus qu' il ne faut, notre devoir est de venir en aide (immédiatement à nos alliés. Le résultat de cette entrevue fut que les attaques des Russes en Prusse Orientale redoublèrent et leur offensive devint p'us vigoureuse. Débordés en Prusseï, les Allemands firent revenir de Belgique les 17e et 19e corps. La situation devient grave pour les Allemands, qui ne peuvent plus combler les vides qui se produisent dans les troupes laissées en France et en Belgique. Quinze cent mille Russes en marche contre l'Allemagne L'intention de la Russie de traiter l'Allemagne de la même façon que l'Autriche est dévoilée aujourd'hui par un fonctionnaire militaire. D'après le message suivant, le résultat de la débâcle autrichienne va permettre à la Russie de lancer contre l'Allemagne environ vingt corps d'armée, c'est-à-dire quinze cent mille hommes. D'après un message de Pétrograde envoyé à Rome, un haut fonctionnaire militaire russe déclare : " Quand la guerre éclata, l'Autriche était notre plus sérieux ennemi, car, à l'exception) de quatre corps d'armée envoyés contre la Serbie, son armée entière était dirigée contrei nous. Maintenant que la Serbie a annihilé les quatre corps autrichiens à Shabatz et que nous avons battu complètement 200,000 hommes entre la Vistule et le Dniester, dix corps d'armée russes suffisent pour maintenir ' l'Autriche en respect, nous laissant libres vingt corps d'armée pour les lancer contre l'Allemagne". (Exchange). ESPIONS DANS DES SACS Pétrograde, 7 septembre. — Un télé gramme de Varsovie raconte que, sur une route des environs de cette ville, un pay san allemand conduisait une voiture chargée de sacs. L'équipage fut rencon tré par des cosaques qui demandèrent ai voiturier ce qu'il transportait. " Des lé gumes pour le marché ", répondit l'hom me. Un cosaque, plus méfiant que le! autres, perça un des sacs avec sa baïon nette. Un cri perçant se fit entendre L'arme venait de transpercer un espior 5 allemand çaché dans le sac. Un autre es pion fut également découvert au miliei des légumes. Les deux espions furent arrêtés et tra i duits en conseil de guerre. L'atiitudâ de l'Italie Il existe an aesord anglo-Italien On mande de Genève, à 1' ,'Echo de Paris " : " La "Neue Zuricher Zeitung", journal suisse de langue allemande, publie une correspondance de Rome, d'après laquelle " une guerre austro-italienne no serait plus considérée que comme une question de temps. " " La déclaration de neutralité aurait simplement permis à l'Italie d'achever sa préparation militaire. " Malgré tous les démentis, cette assertion paraît très probable. " " On en trouve des indices dans les faits suivants : " Autorisation donnée aux houillères anglaises d'exporter "du charbon en Italie ; " Conversations particulièrement fréquentes entre le marquis di San-Giuliano et l'ambassadeur d'Angleterre à Rome ; " Bruit d'un emprunt que la France et l'Angleterre accorderaient à l'Italie ; " Attitude de l'Italie en présence eles opérations que la flotte franco-anglaise accomplit dans l'Adriatique. " LA MOBILISATION TURQUE Paris, 7 septembre. — (Officiel).^—La mobilisation en Turquie se poursuit. En-ver Pacha est le chef du parti de la guerre. Quatre-vingts officiers de marine allemands sont arrivés à Constantinople. Les deux croiseurs allemands "Breslau" et "Gceben" sont toujours armés à Constantinople.UN APPEL DE PIERRE LOTI A LA TURQUIE Paris, 6 septembre. — Le " Figaro " annonce que Pierre Loti a adressé à En-Ver-Pacha une lettre dans laquelle il tente de le dissuader de s'engager dans la lutte européenne, du côté de l'Allemagne. Il lui dit combien il souffrirait de voir la Turquie se déshonorer en s'associant à l'attentat des derniers barbares contre la civilisation. Leur attitude est telle qu'il est devenu non seulement périlleux, mais dégradant de marcher avec eux. En terminant, Pierre Loti lui conseille d'user de sa grande puissance pour retenir la Turquie sur la pente mortelle où elle semble s'être engagée. En Extrême-Orient —*— TORPILLEURS ALLEMANDS COULES PAR LES JAPONAIS Paris, 7 septembre. — Une dépêche de Tokio annonce que le croiseur "Weland" a coulé plusieurs torpilleurs allemands. -i Sur mer LA POLICE DES MERS Paris, 7 septembre. — Un passager du " Rochambeau ", qui vient d'arriver, après avoir fait la traversée de New-York au Havre, donne des détails sur la manière merveilleuse dont la police des mers est faite par la marine britannique. Des croiseurs font le guet tout le long de la route. Chacun a sa sphère d'opérations, et ils se passent les paquebots de l'uu à l'autre avec la précision d'une horloge." Aux intervalles réguliers nous envoyions des marconigrammes signalant notre position, et nous recevions l'ordre de maintenir notre route. Tout le temps de la traversée nous fûmes sous la protection occulte de ces gardiens navals, car nous n'en vîmes aucun lorsque nous fûmes dans l'Ofeéan. " Lorsque nous atteignîmes l'entrée de la Manche, un brouillard nous enveloppa, -mais les policemen des mers étaient toujours sur le qui-vive. " C'étaient maintenant des torpilleurs et des destroyers. A tout moment, l'un d'eux sortait du brouillard, nous examinait de près, et, satisfait, disparaissait de nouveau. Nous avions 700 réservistes français à bord, et ils étaient émerveillés de la perfection de cette police des mers. "Le Rochambeau " transportait aussi 54 Serbes, accourus du Far-West pour combattre l'Autriche. " En résumé, l'Océan Atlantique est mieux surveillé en ce moment que la moindre des rues de n'importe quelle ville. LA FUGUE DU PRINCE D'ALBANIE Le prince Guillaume de Wied que la diplomatie europeenne avait assis sur le trône d'Albanie, vient de s'enfuir. Il est arrivé à Venise à bord d'un steamer italien.Le fait est grave et aura des suites, car i il met en faoe deux puissances rivales aui, quoiqu'alliées en apparence, se haïssent mutuellement, l'Autriche et l'Italie, en-j tre lesquelles l'Albanie est une pomme de discorde. * On peut donc s'attendre à des événe-i ments sérieux. L'Autriche est battue. Cette défaite ne présage rien de bon i pour l'Allemagne. Le terrain est prêt pour l'entrée en scène de l'Italie, elle a une excellente occasion de chercher noi-, ,se à son ex-alliée.

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