La Flandre libérale

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s.n. 1914, 22 June. La Flandre libérale. Seen on 19 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0k26971g7g/
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40* Année — Lundi 22 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 173 — Lundi 22 Juin 1914 LA FLANDRE LIBERALE abonnements 1 mois. I mola. I «ois. 1 an. BELGIQUE i Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Pr. 3.75 9.00 18.00 36.00 •n s'abonne an bureau du journal et dans tous las bureaux da posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il - RÉDACTION » Téléphone 32 il Téléphone 13 annonces Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean il Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, Lesecref dans l'Eglise catholique Notre ami et collaborateur Gustave Abel a publié dernièrement, dans la "Ga-jette de Charleroi", une série de "Lettres sur le Tiers-Ordre", que la "Bibliothèque de Propagande" vient de réunir en une brophure die 60 pages, accessible, grâce à l'extrême modicité d'e son prix, à toutes les bourses. | Ces "Lettres" sont sérieusement documentées. Il existe sur le Tiers-Ordre une vaste littérature de livres ot de périodiques dans toutes les langues européennes. M. Abel a borné ses recherches aux livres et périodiques contemporains de langue française. Il en a lu un nombre considérable, la plume à la main, et y a fait des découvertes intéressantes. Nous disons découvertes, parce' que, en dehors du monde spécial, très pieux et <ff ailleurs [ très étendu, auquel ils s'adressent, ces "Guides", ces "Manuels", ces "Codes", I ces "Gloires et Bienfaits", etc., etc., du Tiers-Ordre, que M. Abel a bien voulu I s'astreindre à dépouiller pour notre pro-f,t, sont malheureusement fort peu connus. Leurs mérites littéraires, à la vérité, I sont des plus minces, mais, en; revanche, on-y trouve beaucoup à apprendre sur les I énormes ramifications souterraines et sur I l'action occulte du clergé catholique dans le monde laïque. Le Tiers-Ordre spécialement étudié par [ M. Abel est constitué par ces annexe3 si [ importantes des ordlree monastiques, com-I posées de laïques, étroitement affiliés I aux franciscains ou aux dominicains, et agissant, "sur toute l'échelle sociale", I suivant les directions d'e ces puissantes [ sociétés monacales. I Un des caractères les1 plus saillants du j Tiers-Ordre, que M. Abel s'est attaché, ! >veo une insistance piquante, à dégager [ avec toute la netteté désirable, c'est I d'être «ne grande société secrète. " La discrétion nous interdit de citer | I des noms, dit une "Simple monographie" I du Tiers-OrdJre; mais nous savons pou-| voir affirmer que nombre d'hommes I d'élite, très oocupés par les affaires do I leur profession, n'ont accepté de charges I ou ne les conservent que parce que tertiaires. " Pour être reçu dans le Tiers-Ordre, à bras ouverts, il n'est rien de tel, parait-il, j que d'êtrei riche. "Quant aux pauvres I gens", — c'est un "Manuel du Tiers-| Ordre" qui nous l'apprend, — " on ne le3 j accepte qu'avec prudence. " Le Tiers-i 0>rdre est aristocratique et bourgeois. Saint Louis, roi de France, était ter-I tiaire. Garcia Moreno, le fanatique pré-I sident de l'Equateur, l'était aussi. La j reine Isabelle d'Espagne, grandi'mère I d Alphonse XIII, était, malgré l'extrême ■ liberté de ses mœurs, une tertiaire ace-om J plies qui est citée avec orgueil par les I historiens du Tiers-Ordre. Boccace et ■ Christophe Colomb étaient des tertiaires. ■Benoît Labre le fut également, quoique ■mendiant volontaire, par le mérite, sans ■doute, de sa merveilleuse et suréminenta Isaileté... (i) I Les tertiaires, écrivait il y a quelques ■ années 1' "Univers" d'Eugène' Veuill-ot, ■ n aiment pas "à faire parade de leurs B qualités I Ecole de dévouement humble et se-■cret>- travaillent silencieusement à ■des besognes obscures dont la gloire et le ■ profit EeiviendJront à d'autres associa- ■ tions. " ■ On demande aux Tertiaires, lit-on ■ dans la "Parfaite Tertiaire", de ne pas ■ répéter au dehors les avis qui leur sont ■ personnellement adressés, ni de parler ■ «les usages établis. " ■ Comme tous les Ordres et Congréga-I '""s de la Sainte-Eglise, les innombra- ■ '<■ variétés du Tiers-Ordre compren ■^rnt un ,rouage essentiel, qui. porte un ■ nom suggestif et délicieux: le Discré ■ toire. Consultez Littré, le "Nouveau La-Brousse", Hatzfeld. -et Darmesteter, vous ■ apprendrez, si vous ne le savez déjà, ■ qu'un Discret»ire est "l'assemblée des • Pères discrets, des mères discrètes d'un ■ couvent ». Les sociétés de tertiaires sécu ■ rs sont, elles aussi, pourvues de ces ■conseils secrets, et, lisonsjious dans un ■ e ours Manuels", "ikest expressément | e endu de divulguer ce nui se passe ■ fans ces assemblées ■ Dans son intéressant ouvrage : "14 Jahre ■ .esuit', l'ex-jésuite Paul von Ho en s ■ rooeh aj mis en lumière le caractère es- o— *» sentiellement secret de la "Compagnie de Jésus". Mais, do toutes les sociétés secrètes fondées i&o-us les auspices de la Sainte-Eglise, celle qui mérite peut-être1 la palme, c'est la "Compagnie secrète du iSaint-Sacrement", toute puissante au XVIIe sièdle, et dont l'existence parfaitement souterraine n'a été dévoilée que tout récemment, grâce aux documents d'archives déterrés par des érudits comme dtam Bauchet, M. Raoul Allier ,et M. Alfred! RébeMiau (2). Fondée par un capucin et un jésuite, cette " Compagnie secrète " compta parmi ses adhérents Bossuet, le bienheureux Olier, l'inventeur des séminaires pour ecclésiastiques, et saint Vincent de Paul. Elle prit une part énorme, quoique occulte, aux plus grandes affaires de l'Eglise de France sous Louis XIII et Louis XIV. Les réunions de cette société clandestine n'avaient pas, à dessein, dei lieu fixe. On lit dans ses statuts : "Ne nommer la Compagnie, ni à ses amis qui n'en sont pas, ni ceux qui sont mariés à le un; épouses, enfin pas même à ceux qu'on estimerait drun© piété assez grande pour mériter qu'on leur propose de s'y engager. " Parmi les membres de ce Tiers-Ordre ultra-secret, il y avait un duc d'Orléans, prince "inconstant et variable"; détail piquant, M. Olier, pour mieux le tenir, avait mis auprès de lui trois autres sociétaires, dont une femme, Mme de Sau-jon: "encore que le prince la poursuivit de ses assiduités", le bienheureux demandait à Mme dîe Saujon de demeurer auprès de lui, pour le condtuire. Société illégale au premier chef, la "Compagnie secrète du Saint-Sacrement" fut dissoute en 1666. Mais elle reiïaquit bientôt sous divers travestissements. Elle survécut ainsi, dans l'ombre et le mystère, jusqu'à la Révolution française, et fut remplacée en 1800 par la fameuse "Congrégation", fondée par le jésuite Delpuits, laquelle, d'abord purement spirituelle, ne tarda guère à se mêler de politique, et dont les secrètes manigances furent dénoneéeis avec tant de véhémence sous la Restauration, par le monarchiste libéral Montlosier. On voit combien les polémistes cléricaux sont mal venus à reprocher à îa franc-maçonnerie sa discipline du secret, dont le caractère respectable est fondé sur une tradition plusieurs foi® séculaire. Et pourquoi ne point rappeler à ce propos la fameuse "discipline de l'arcane", partout en vigueur dans l'Eglise aux IVe et Ve siècles, longtemps après l'ère dtes persécutions ? Le baptême et 1® communion étaient alors des cérémonies archi^secrètes, et l'on voit, non san3 étonnement, un pape, Innocent Ier, écrivant à un évêque, taire la formule du baptême, qu'il "ne pourra communiquer que de vive voix, confidentiellement, dans un entretien particulier ". Peut-être même l'attrait du mystère fut-il, à cette époque, une des causes prédominantes du triomphe durable que l'Eglise remporta... (3) Ces constatations, plus générales que celles que les bornes qu'il s'est mises ont fait faire à M. Abel, nous pourraient fournir, si la place ne nous faisait défaut, la matière d'un supplément considérable aux "Lettres sur le Tiers-Ordre" du distingué secrétaire du Conseil national du parti libéral... Z. . Echos & Nouvelles La nouvelle loi scolaire La Ligue de l'enseignement organise pour le 12 juillet, une conférence des échevins de l'instruction publique dévoués à l'enseignement communal, à l'effet d'examiner les mesures à prendre concernant l'application de la nouvelle loi scolaire. Qui do générosité! Le "Bulletin" de l'Association catholi quie de Bruxelles célèbre le 30me anniversaire de la "journée libératrice" du 10 juin 1884 et le régime de tolérance, dé (2) V. notamment les copieux articles de M. RébeMiau dans la "Revue des Deux-Mondes", 1903, 1908, 1909. (3) Sur la discipline de l'aroane, v. Mgr Batiffol, " Etudes d'histoire et de théologie", Paris, 1902; "Die Religion in Gaschichte und Gegenwart", Tubin-gu®, 1909, vol. I; Anrich, "Das Antike Mysteriemvesen", Gœttingue, 1894, pages 126, 164 et suiv. modération, du respect de toutes les libertés institué par le gouvernement catholique." Nos gouvernants, dit le "Bulletin", ont poussé la condescendance vis-à-vis de leum adversaires jusqu'à l'abandon de certaines de nos revendications, jusqu'à la réalisation de desiderata figurant à leuir programme. " Des revendications négatives, alors, car elles consistaient e6sentielilemienit à proclamer : Pas die charges militaires, pas d)e nouveaux impôts, pas ceci, pas cela. Quant à la réalisation de desiderata du programme de l'opposition, elle e/st tellement entachée de partialité, d'esprit de parti, qu'il! y aurait fort à faire pour corriger toute cette législation artificieuse qui mérite largement la qualification- de " lois de façade " qui lui a été donnée. C'est la caractéristique de tout ce qu'ont fait les catholiques; ils ont institué un régime de respect de toutes len libertés et ils ont commencé par la fameuse circulaire d'e la mêlée des partis enlevant aux agents de l'Etat le droit de manifester leurs opinions politiques. Circulaire, d'ailleurs., qui n'etst pas appliquée aux magistrats, officiers^ fonctionnaires, etc., faisant partie des oercles catholiques. Joli régime, dont il convient de se vanter ! *** Un litre d'or Le procès-verbal de la séance solennelle que les Chambres ont tenue le 23 décembre 1909 pour recevoir le serment constitutionnel du roi Albert vient de parvenir à la Chambre. C'est un volume magnifique en cuir rouge renfermé dans un bel écrin. et dont les pages en parchemin sont oouvertes de gracieuses enluminures dues au talent du héraldiste Diekmann. La première page, "ornée des armes de la Belgique et du Roi, est illustrée de gracieuses figures allégoriques représentant l'expansion coloniale de la Belgique, son effloreecence artistique, l'essor de son commerce, de son agriculture et de son industrie. Le procès-verbal contient le texte complet du discours du trône. Il sera envoyé Sous peu au Palais pour y recevoir la .signature du souverain. Puis les ministres et tous les représentants et sénateurs, témoins dé cette séance mémorable. seront invitési à le parapher. La bibliothèque de la Chambre conserve précieusement encore le procès-verbal (Je la prestation de serment de Léopold IÏ. Ce document n'est pas d'une exécution artistique aussi soignée mais il est surtout intéressant par les signatures de parlementaires éminents qui en illustrent les pages. La préparation de la jtunme au service militaire Cette question va enfin faire un pas décisif et entrer dans la phase de réalisation pratique, annonce, la " Belgique militaire".Une réunion, présidée par M. Buisse-ret, secrétaire général, vient d'avoir lieu au ministère de la guerre, dans le but de consulter les représentants, des associations, ainsi que les personnalités s'oc-.cupant de préparation au service militaire sur un projet d'arrêté royal et d'arrêté ministériel réglant Inorganisation officielle de cette préparation, sur le programme des épreuves à faire subir pour l'obtention d'un brevet de préparation, ainsi que sur les avantages à y attacher. Avaient été convoqués à cette réunion : MM. le colonel retraité comte de Hem-ricourt de Grunne, pour la Ligue de préparation au service militaire ; Frai-kin et Schwartz, pour la Fédération nationale belge des cercles de préparation au service militaire ; Cupérus et baron de Dieudonné, pour les Fédérations des sociétés de tir; les capitaines commandants Fastrez et Do Brouwer ; le capitaine Del fosse, de l'Ecole normale de gymnastique. Le programme officiel des épreuves comporterait une partie théorique portant sur l'éducation civique, patriotique et morale des jeunes gens, des notions sommaires sur l'organisation militaire, la lecture des cartes, l'orientation, etc. ; éventuellement, des exercices dte tir et des épreuves physiques (marches, courses, sauts, etc. ). La préparation envisagée doit avoir pour but unique de préparer les jeunes gens à recevoir plus fructueusement l'instruction et l'éducation militaire dans les corps de troupes, en cultivant chez eux des sentiments de patriotisme et l'amour de nos institutions nationales, en même temps qu'ils acquerront un meilleur développement physique par une éducation rationnelle appropriée. Cette préparation est le complément indispensable de la réduction du temps de service votée en 1909, ainsi que cela fut déclaré aux Chambres à cette époque. Logiquement, l'organisation de cette préparation au service. militaire eût dû précéder le vote de la réduction du temps de service à quinze mois pour l'infanterie, le génie et l'artillerie de forteresse. Et la "Belgique militaire" conclut: " Cette réduction est exagérée, d'ailleurs ; jamais on n'aurait dû descendre au-dessous de dix-huit mois de service, et c'est à ce minimum qu'il faudrait revenir le plus tôt po_ssible. Seule l'organisation sérieuse et bien dirigée d'une solide préparation au service militaire généralisée, dans tout le pays, nous permettra de ne pas devoir envisager forcément, si nous voulons avoir une armée sérieuse, le retour au service de deux ans. " Ceci à titre documentaire. m* Condeieindanee L'administration deis chemins de fer vient de consentir, en faveur des chefs-gardes d'aui moins soixante ans, à un sacrifice dtont (l'importance n'échapperai à peirsonWe. Ces vieux 'serviteurs seront déchargés du service de nuit s'ils le dlésirent. Ce qui est surprenant, ce n'est pas cette 'transcendante condescendance, c'elst que des agents de plus de 60 ans soient chargés d'un service de nuit. Le buste de la comtesse de Flandre On sait la part très grande, que la comtesse de Flandre a prise, de son vivant, à l'organisation de nos plus belles manifestations d'art. On n'ignore pas que c'est à son intervention personnelle que les promoteurs de l'Exposition du siècle de Rubens obtinrent certaines toiles des grands maîtres de l'époque empruntées aux galeries de l'empereur d'Allemagne et d'autres maisons souveraines. La princess'e prêta aussi son tout puissant appui aux organisateurs de l'Exposition de la miniature qui attira à Bruxelles une si grande affluence d'amateurs étrangers. Les personnalités qui ont été appelées à faire partie des différents comîïïés placés sous son haut patronage viennent, à l'initiative de Mme la comtesse Jean de Mérode et du baron Kervyn de Letten-hoves et dans le but d'honorer la mémoire de cette princesse, de décider d'offrir son buste en marbre au Musée. C'est le sculpteur Rousseau qu'elles ont chargé de l'exécution de ce travail et l'œuvre ! d'une grande noblesse d'inspiration est, i paraît-il, de toute beauté. La testament phonograpblque Quand le phonographe apparut sur la scène du monde, beaucoup de gens crurent qu'il allait la transformer. Il nous amusa d'abord ; il finit ensuite par nous lasser. Certains l'ont en horreur à cause de son ton nasillard. Les derniers cabarets de village le remplacent par un or-chestrion automatique. Un avocat d'Aix veut à tout prix le ; rendre utile. Il propose de rendre légal, en modifiant quelques articles du Code civil, le testament phonographique. Les personnes ne sachant ni lire ni écrire pourront tester en présence de deux témoins devant le disque enregistreur. Celui-ci sera ensuite déposé en une enveloppe scellée. Le testament par acte publie aura donc plus de force que jamais. Les héritiers pourront faire marcher l'appareil pour justifier leur bon droit, et pour entendre la voix aimée et généreuse. Avis aux testateurs ignorants. Avis surtout aux vaudevillistes ! Le Paradis des traits Il s'est fondé à Berlin une société qui porte ce nom aimable et dont le but est de créer de grands vergers dans tous les faubourgs de cette capitale. Convaincue que la culture des arbres fruitiers peut être pour les citadins un passe-temps des plus sains et un moyen de réagir contre les effets, funestes à tous égards, de l'existence urbaine, elle invite à lui prêter leur aide tous les Berlinois amateurs de ce plaisir champêtre, sous la direction de maîtres intelligents et expérimentés. Maîtres et amajteurs auront comme rétribution de leur travail, le droit de cueillir et de manger autant de fruits qu'ils voudront. Et comme on pense que la récolte surpassera de beaucoup la consommation des sociétaires et même de leurs I familles, le surplus sera mis à la disposition des visiteurs. Ceux-ci devront se munir de billets d'entrée valables pour un jour ou de cartes d'abonnement; ils les achèteront aux membres de la société auxquels celle-ci les distribuera en raison clu labeur fourni par chacun d'eux. La nouvelle entreprise offrira donc aux habitants de la grande métropole un divertissement qui sera à la fois un travail rémunérateur et un exercice hygiénique. On espère par surcroît, dit la " Nuova Antologia", que le Paradis des fruits avivera en eux tout ce qu'il y a de poésie dans la culture des vergers. A ce sport virgilien. tous les Knackfuss deviendront des Tityres, tous les Muller des Alexis. *** Coutumes albmalsta ' A propos d'un curieux ouvrage de Was-sa-El'fendi, publié vers 1-879, sur " L'Albanie et les Albanais", le comte d'Orcet, qui avait lui-même voyagé dans le pays que nous voyons aujourd'hui si troublé, rapporte d'anciennes traditions albanaises où se manifesteraient des survivances de culte primitif. Elles sont relatives au serment. Il paraîtrait que toutes les fois qu'il s'agit de prendre un engagement de quelque importance, les anciens des clans albanais, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, sont requis de prêter le serment sur la pierre avant de délibérer sur les questions qu'ils sont appelés à décider. Ce serment serait entouré des mêmes formalités et du même apparat que celui demandé à Cinna par Sylla, quand celui-ci partit combattre Mithridate — Sylla ayant exigé que Cinna jurât de ne faire aijcune innovation à Rome pendant son absence. Un tel serment serait commun à tous les montagnards de l'Epire, de l'Il-lyrie et de la Macédoine. " Ainsi, écrit d'Orcet dans la "Revue de France", to- . , me 36, p. 300, dans le cours d'une conversation, un habitant de la haute Albanie ramasse-t-il une pierre en s'écriant: "Pour ce poids", comme un Français dirait: " Ma parole d'honneur Dans la basse Albanie, il dira: "Pour la lourdeur de cette pierre. " " Quand l'Albanais, continue le même auteur, ne jure pas par les pierres il prend à témoin les vieilles divinités pélar-giques: " Par le Cial et par la Terre; par ce feu et par cette eau", au lieu d'invoquer la panaghia ou le prophète, comme ne manque jamais de le faire un Greo ou un Turc. " m# La ecût d'nne guerre D'après les évaluations publiées dans l'aide-mémoire alletnand pour l'armée et la marine (" Handbùch fur Heer und Flotte "), l'Allemagne a dépensé, lors de la campagne de 1870, pendant une période de trois cent cinq jours, allant de l'ouverture des hostilités jusqu'à la ratification du traité de Francfort, une somme totale un peu supérieure à deux milliards, soit six millions et demi par jour. Si l'on ajoute à ce chiffre les frais de réorganisations postérieures à la guerre, les pensions payées aux invalides, veuves et orphelins, les indemnités pour dégâts aux propriétés privées, etc., on arrive au total respectable de trois milliards quatre cent millions de francs. Pour lia France, la dépense totale a atteint de neuf à dix milliards, y compris l'indemnité de guerre payée à la Prusse. Mais les frais de guerre proprement dits se sont élevés, pour une période de deux cent quarante-cinq jours (jusqu'à l'insurrection de la Commune), à un milliard 962 millions, ou huit millions par jour. Dans la guerre sud-africaine, les Anglais ont dépensé, du 11 octobre 1899 au 31 mai 1902, cinq milliards 385 millions, soit cinq millions 600,000 francs par jour. Dans la guerre russo-japonaise, du 20 février 1904 à la fin d'août 1905, les Russes ont dépensé 2 milliards 972 millions, et les Japonais, 2 milliards 780 millions, ce qui représente environ 5 millions et un tiers par jour, pour chacun d'eux. En oa qui regarde la guerre des Balkans, une revue militaire russe évalue à 900 millions les dépenses de la Turquie (dont 462 millions pour l'entretien proprement rlit de l'armée, qui. d'ailleurs, manqua de tout); à 355 millions pour l'a Serbie et un demi-milliard pour la Bulgarie. Ces chiffres ne comprennent ni les frais de réfection du matériel de guerre, ni les pertes subies par la population, qui ne doit guère escompter en être jamais dédommagée. Le déficit des établissements charitables La bienfaisance publique coûte cette année plus de 800,000 francs aux contribuables gantois ; en 1900, elle leur coûtait déjà 300,000 francs. " Certes, il est pénible et ingrat de " critiquer les dépenses de la bienfaisan-"l ce", disait le 23 mars dernier M. A. Vander Ste'gcn, au conseil communal, "car il semble toujours odieux de marchander aux indigents les secours dos pouvoirs publics ; et cependant on ne peut manquer d'être frappé et alarmé de constater que la part de ces charges que la ville- a dû assumer est passée de 300,000 francs à 800,000 francs ". Et il demandait au conseil d'appeler l'attention des administrations charitables sur la. nécessité non pas de restreindrai leurs dépenses, mais tout au moins d'en éviter désormais la persistante augmentation. On a objecté qu'à Anvers, à Bruxelles, à Liège, les dépenses des administrations charitables augmentaient aussi chaque année comme à Gand. Cela est vrai ; mais oela est peu consolant. Le malheur d'es autres villes ne fait pas le bonheur des Gantois, et prêcher la résignation a nos concitoyens n'est pas leur rendre service. Toute augmentation des dépense» de la bienfaisance publique révèle une augmentation) du désordre de l'organisme social. L'individu, en ce monde, doit pouvoir se suffire à lui-même. S'il s'est constitué une famille, il doit pouvoir lui procurer le nécessaire. Telle est la loi normale, et si tous .étaient en état de s'y conformer, il n'y aurait pas die misère à soulager. Pourquoi y a.-t-il des exceptions t Pourquoi y a-t-i'l des malheureux? Comment peut-on le plus sûrement en diminuer le nombre? Voilà ce qu'il convient de rechercher. Secourir un homme dans le besoin, en lui donnant ce qui lui manque, sans tâcher de se rendre compte pourquoi il est dans le besoin, n'est pas plua intelligent que de vouloir remplir d'eau un vase qui a une fissure par où elle s'échappe, sans commencer par boucher cette fissure. Loin d'aider l'indigent, on le rendra plus misérable encore. La charité bien organisée ne consiste pas à donner beaucoup, mais à bien donner. Son but doit être beaucoup moins de soulager la misère que do la combattre et de la faire disparaître. A1 quoi sert-il d'encourager la prévoyance,, de créer des caisses d'assurance contre! les risques des accidents, de» maladies, des chômages, de l'invalidité et de la vieillesse, si l'on continue à dépenser sans compter pour les imprévoyants? " On a le droit de se demander, dit Herbert iSpenceï!, le célèbre sociologiue anglais, si la sotte philanthropie qui no pense qu'à adoucir les maux au moment et persiste à ne pas voir les maux indirects, ne produit pas au total une plus grande somme de misère que l'égoïsmr» extrême. En refusant d'envisaget les conséquences éloignées de sa générosité inconsidérée, celui qui donne sans réfléchir est à peine d'un degré au-dessus de l'ivrogne qui ne songe qu'au plaisir d'aujourd'hui et ignore les douleurs de demain, ou du prodigue qui recherche les jouissances immédiates au prix cle la pauvreté finale. Sous uti rapport il est pire, car jouissant lui-même sur le moment de la satisfaction de faire plaisir, il lègue à d'autres les misères futures auxquelles lui-même échappe. " II- faut dlétruire cette1 idée que l'on diminuera la misère en donnant beaucoup d'argent. On rend le pauvre plus imprévoyant par ce moyen, on augmente le nombre de ceux qui cherchent à. vivre aux dépens d"autrui1, on démoralise la classe pauvre. Dans les Etats qui sont en progrès, la prévoyance grandit et les dépenses pour la bienfaisance publique diminuent. L'Allemagne en est un «xemple. Il est vrai que son organisation de la bienfaï< sance publique est la meilleure qui existe. Son modèle est le système adopté par la ville d'Elberfeld en 1852. Partout où il a été adopté, il a produit les mêmes résultats: la diminution du nombre des indigents et, après un temps plus ou moins long, la diminution des dépenses de l'assistance. Il repose sur deux principes de la plus irréprochable moralité : la centralisation des renseignements sur les secourus, pour éviter l'exploitation de la bienfaisance par les professionnels de la mendicité ; la décentralisation de» secours, par respect pour la dignité des nécessiteux qui doit être, ménagée', parc» qu'elle est le plus puissant levier pour relever celui qui est tombé dans la misère.La place nous manque aujourd'hui pour exposer l'organisation d'Elberfeld. Nous le ferons dans un prochain article., G. NOTES LITTÉRAIRES " Monseigiieiip Barnabe „ par Armand Detillleux Je le déclare tout die suite, sans ambages : voilà, sans restriction^ un beau et un bon livre, un livre utile et édifiant, et qui vient à son! heure. Il a fallu à l'auteur, qui' est Belge, un certain ooiurage pour l'écrire, dans un pays où tous ceux qui osent penser librement, qui ne craignent pas de dire la vérité sur l'Eglise et le monde clérical, sont en butte aux per sécutions les plus od'ieuses. "Monseigneur Barnabé", c'est, sous forme de roman, à la fois l'histoire d'une conversion et la peinture d'un' milieu social : histoire quel l'on) sent être vraie, peinture qui s'avère scrupuleusement exacte. Est-ce de la littérature ? Sans doute, puisque le .roman constitue un genre littéraire. Mais c'est mieux que de la littérature ; c'est, si vous voulez, autre chose que de la littérature, au sens où l'on prend habituellement ce mot: c'est une tranche de vie. Oh! jei sais bien. Cette formule est archi-usée et archi-banale. Qu'importe ! Elle est juste. Elle traduit le mieux ma pensée ; et elle s'adapte exactement à la réalité. Une tranche dte vie, c'est-à-dire une œuvre où la part de l'imagination, où les conventions littéraires sont réduites au minimum, où l'observation psychologique, la notation fidèle des faits occupent la première place, jouent en quelquel sorte le rôle .principal. M. Detillieux ne s'ast guère inquiété, j'imagine, de créer un style nouveau, ni, moins encore, de sacrifier au "procédé" : il s'est contenté d'être sincère. On pourrait reprocher, et on reprochera certainement à l'auteur la négligence ou la pauvreté de sa -prose ; la phrase, sans doute, est toujours correcte, mais elle est si simple, si deçudée! Et, il faut bien le dire, elle manque souvent- de n'erf, de vigueur, là où -pourtant il serait nécessaire qu'il y en eût. Mais je nie veux pas m'attarder à cas critiques

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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