La Flandre libérale

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s.n. 1914, 05 June. La Flandre libérale. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b27pn8z25r/
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— —rawil l Bl I^BW—iWWK—' ■ "■ ■ I ■ 1 ■ ■ ; 1 ■ ■ . i -T—~ 40' Innée — Vendredi 5 Juin I9i4 QUOTIDIEN. —10 CENT. H. 150 — Vendredi 5 Juin 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS __, I mois. S mois. i mol*. 8 m. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ! Fr. 3.75 9.00 18.00 36M On t'abonna au buraau du Journal et dans loua les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND M8SHNEMENTS ET ANNONCES : «= RÉDACTION ~ Télophcce 32 Téléphone 13 ir } ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean il Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser S l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, Dix ans 190*1914 Dans un précédent article nous avons montré que, dans notre arrondissement, le1® caractéristiques des fluctuations de puissance: des partis politiques sont les suivantes : 1° Dans les cantons urbains 1© libéralisme marque un léger progrès, tandis que le.s o e i a 1 is met a reculé depuis dix ans d'une façon constante et notable, recueillant oi'abord 29.4 % et finalement 25.8 % des suffrages exprimés. 2° Dans les cantons ruraux, un fait domina le,s autres : l'augmentation des votes libéraux, passant de 20.7 % à 25.3 % des votes émis. Nous voudrions cette fois examiner de plus près ce progrès de nos amis à ia campagne. Voici le "pourcentage" des voix libérales dans le» divers cantons de notre arrondissement : Oosterzele 38.7 Loochristy 36.8 Gand 32.1 Assenede 31.2 Eecloo 27.3 iLedte'berg 25.5 Capryckei 25.4 Evergem 21.9 N azareth 20.1 Nevele 17.5 Somergam 16.1 Deynze 15.7 Waerschoot.. .... 7.8 Ces chiffres montrent que, contraire-ment à une opinion! assez généralement admise, la densité libérale est moins grande à Gand! que dans certains cantons ruraux. La ville est devancée au tableau d'honneur par Oosterzele et Loochristy et serrée de près par Assenede. Ils montrent aussi combien il reste de terrain à gagner par les libéraux à Waerschoot,. Deynze, Somergem et Ne-vele...Mais la Comparaison avec les élections précédentes fournit à nos amis des enseignements nouveaux, et leur démontre à l'évidence les avantages d'une organisation sérieuse à la campagne. Elle leur montre comment des cercles bien établis ont assuré aux id'ées libérales un progrès quasi ininterrompu, — comment des cadres solides ont empêché le flottement d'eg troupes lors de la panique de 1912, et comment des œuvre® sociales ont préservé nos effectifs de ces fluctuations énormes qui les caractérisent là où ils sont moins bien organisés. *** Voyez, par exemple, Assenede, Eecloo et Loochristy. Nos amis y ont constitué des oeuvres aussi prospères que variées: des mutualités, dos caisses de maladies, des syndicats d'achats, de3 coopératives, des caisses Raiffeisen, et d'autres œuvres sociales encoro, outre de nombreux cercles d'agrément, die philanthropie et d'éducation. Dans chacun do ces cantons (n'est-ce qu'une simple coïncidence?) existe aussi une section prospère du "Willems Fonds". Or, voici les résultats obtenus par 'es libéraux aux quatre dernières élections: 1904 1908 1912 1914 Assenede .... 26.9 24.7 26.9 31.2 Eecloo ..... 19.0 23.3 21.5 27.3 Loochristy. . . . 31.5 31.3 35.6 36.8 On le voit clairement, dans chacun de ces cantons,. — sauf une hésitation, ■— la marche en avant s'est fait© d'un pas franc et eûr. Mais voici maintenant Oosterzele et Somergem : 1904 1908 1912 1914 Oosterzele. . ." . 32.3 38.3 32.8 38.7 Somergem. . . . 9.8 15.3 10.0 16.1 Tout au moins dans le premier dte ces canton,s les libéraux sont nombreux, intelligents et dévoués. Ils viennent de faire une superbe campagne électorale, couronnée d'un plein succès, mais combien les résultats acquis hissent été plus brillants encore si leur organisation avait été établie d'epuis plus longtemps. 'Bien que chaque année marque un pro1 grès, leurs troupes sont encore insuffisamment encadrées et obéissent trop, facilement aux plus légères émotions de l'opinion publique. Nous les voyons passer alternativement de 32 % à 38 %, c'est-à-dire. gagner, perdre, puis regagner 6 %, soit le cinquième de leurs effectifs. A Somerge'm, où l'organisation est moins bonne encore, nous voyons gagner, perdre, puis regagner plus de la moitié des effectifs libéraux ! Mais cette fois, Oosterzele figura en première place au tableau d'honneur : nau's connaissons trop. nos vaillants, amis de cei canton pour douter de leur énergie à s'y maintenir ! ' Un peu de cohésion, des réunions fréquentes entre les chefs, la reconstitution d'es associations cantonales vivantes là où elles sont assoupies, et bientôt nios amis do tous les cantons marcheront de progrès en progrès. Chaque succès électoral leur sera un encouragement nouveau, et nos campagnes flamandes, qui ■ ont conquis le troisième 'siège libéral à la Chambre, nous offriront à la prochaine élection le quatrième. Echos & Nouvelles Sf** Les élaetlons eontesteis Jusqu'à présent aucune réclamation n'est parvenue au greffe de la Chambre au sujet des résultats des élections du 24 mai dernier. Les dossiers dé l'élection de l'arrondissement de Huy-Waremme ainsi que les sacs cachetés contenant les bulletins de vote sont parvenus à la Chambre. Celle-ci pourra ainsi vérifier les chiffres, comme elle le fit pour l'élection de Courtrai, il y a huit ans. Vérification qui amena l'entrée de M. Debunne, socialiste, à la Chambre. On assure que les démocrates-chrétiens d'Alost introduiront une réclamation contre la façon dont le dépouillement & eu lieu. Ils prétendent que certains bulletins attribués à la liste cléricale leur revenaient. Le conseil général du parti loelallsls Le conseil. général du parti socialiste s'est réuni mercredi, à la Maison du Peuple, à Bruxelles, pour s'occuper du résultat des élections du 24 mai et de la situation politique. L'assemblée a été unanime à constater que les élections ont été très favorables à tous les candidats partisans de la revision constitutionnelle et du suffrage universel. Elle a décidé de faire afficher dans tout le pays un manifeste attirant l'attention de l'opinion publique sur le pas considérable que vient de faire la question de la réforme électorale.Au début de la session parlementaire prochaine une proposition de revision constitutionnelle sera déposée sur le bureau; de la Chambre. La pétition en faveur dul S;. U., qui sera recouverte de 2 à 300,000 signature», serai portée à la. Chambre et à cette occasion une manifestation aura lieu.. Four nos Invenfinrs et («brisants ds noomntés A l'occasion des fêtes nationales, la ville de Bruxelles organisera, du 15 au 31 juillet, une exposition-concours d'inventions et de nouveautés qui offrira aux Belges, qui cherchent à résoudre les problèmes techniques .et à perfectionner l'industrie et les métiers, l'occasion de soumettre à l'appréciation du publie le produit de leurs effoirts. L'emplacement étant donné gratuitement, les exposants n'auront d'autres frais nue le transport et l'enlèvement de leurs objets. Tous les travaux qui représentent un caractère de nouveauté y seront accueillis: des plans de brevets, des objets en nature, tels que les mécaniques, des outils, des machine® et appareils, brevetés ou non, .se rapportant à nos industries et métiers nationaux, des nouveautés, des jouets modestes ou importants.Des primes en argent, des médailles et des diplômes seront décernés par la ville. Les intéressés peuvent se faire inscrire dès à présent et obtenir tous renseignements, personnellement ou pa.r écrit, en s'adressant à la direction de l'Enseignement technique et des Beaux-Arts, 15, rue des Moineaux, à Bruxelles. *** i Espéranto. La Faculté d'es sciences de l'Université dei Lima (Pérou) vient d'é'ire, à l'unanimité, comme membre honoraire, le docteur Zamenhof, auteur de l'esperanto. La maln-d'œurn an Congo La question de la main-d'œuvre au Congo fait l'objet d'une petite note, aux allures officieuses, qui fait le tour des journaux gouvernementaux, et que vdici : " Nous apprenons que, grâce à l'occupation plus rationnelle, du territoire, le recrutement de la main-d'œuvre au Congo se fait actuellement dans de bonnes conditions, alors qu'il y a quelques mois, il y avait tout lierai de désespérer. De très nombreux travailleurs ont pu être recrutés ces derniers temps. " Il s'ensuit qu'une grande activité règne, dans le® travaux des mines et des chemins de fer et que l'année qui s'annonçait désastreuse, ne sera vraisem blablement pas plus mauvaise que les précédentes. " Si c'est vrai, tant mieux ! La bHliolhèqae da Berlin Parmi les soins que réclame un© grande bibliothèque, le nettoyage des volumes est un des plus négligés ; il a pourtant ^ une importance extrême pour la santé des livres et pour celle des lecteurs: Un ouvrage n'est pas si dangereux par les idées mauvaises que par leâ' poussières qu'il contient. A cet égard, la Bibliothèque royale de Berlin mérite d'être citée comme modèle pour son organisation d'époussetage par le vide. Tout le palais est sillonné de conduites dont la longueur dépasse deux kilomètres. A ces conduites fixes, réparties entre les divers étages, ^'ajoutent quaran-te-deux tuyaux mobiles, qui peuvent être vissés sur 330 bouches, de manière à atteindre les coins les plus reculés de toutes les galeries. Ces tuyaux mobiles sont munis de suçoirs qu'on promène sur les rayons ot^ sur les livres, et qui enlèvent la poussière mieux que tous les plumeaux. Cette poussière, aspirée par des pompes électriques que fait mouvoir une force de vingt chevaux, est' entraînée vers les caves, où elle tombe et se noie dans des cqves pleines d'eau. Cette opération mécanique a le grand avantage de réduire au minimum le déplacement des volumes et, pa<r suite, les chances d'accidents ; elle évite la dispersion des poussières dans l'air; elle nettoie complètement et si vite que chacun des innombrables ouvrages dont se compose la Bibliothèque berlinoise, peut y être soumis plusieurs fois dans l'année. L'ami des pierres La santé de J.-H. Fabre est heureusement rétablie. Et on peut raconter sur son originalité des anecdotes bien plaisantes.U a toujours eu l'habitude de sortir de son jardin merveilleux, où les parterres fleuris et la bassin orné de plantes attirent les insectes, et lui permettent ses expériences, pour chercher des bestiales, et il s'installe au pied des arbres dès qu'un terrain lui plaît. .11 y a peu de temps, lors d'une dei* niera promenade qu'il fit, il s'éloigna de son harmas et s'arrêta dans un petit domaine, cloig, dl'une haie, où des pierres très anciennes lui avaient été signalées, entourant de vieux arbres. Et il entra dans cette propriété, examina divefs endroits, puis s'assit au pied d''un arbre, et remua les pierres avec des. précautions infinies. Soudain, plongé dans son examen du sol, il sentit une main rude posée sur son épaule. U releva la tête, et vit un homme sévère, vêtu d'une blouse et coiffé d'uni vaste chapeau, ovné d'un rubaji, qui lui dit durement : —■ Qu'est-ce que vous fichez-là, d'ans cet enclos qui n'est pas à vous? Le bon J.-H. Fabre répondit: •— Je travaille... C'était le garde-champêtre, nouveau venu danis le pays; et qui ne connaissait point les habitudes du vieil entomologiste.— Voulez-vous bien, fit-il rudement, sortir d'ici, ou je! vous dresse procès-verbal. Je vous surveille d'epuis trois jours, et j'ai vu votre petit manège: vous cherchez s'il y a de l'argent caché au. pied des arbres... Et si je vous y pince encore, vous aurez affaire à moi ! Le brave Fabre se leva, sourit mélancoliquement, et, traînant ses jambes un peu pénible^, il s'en alla sans une explication, que le garde, champêtre de Sé- rignan n'aurait d'ailleurs pas comprise. . Le discours du Pape Cléricaux et catholiques Intégristes et modernistes Le parti catholique doit être nettement et franchement confessionnel. C'est ce que veulent les intégristes qui n'admettent pas la ruse et l'hypocrisie des modernistes, de ceux qui veulent ménager l'opinion et duper les honnêtes gens. Le pape vient de leur donner raison dans ison dernier discours, celui du 27 mai, qui fait sensation. A vrai dire, ce n'est point les organes cléricaux belges qui nous l'ont révélé. Nos confrères catholiques paraissent avoir pour S. .S. Pie X un respect fort... abstentionniste. Us ont eu soin de ne parler de cet événement — car c'en est un — qu'avec une réserve extraordinaire.Toujours est-il que le pape a prononcé le 27 mai, devant les nouveaux cardinaux, un discours inattendu et qui a vivement surpris Mgr Merry del Val lui-même, paraît-il. Pie X défend contre toutes les atteintes, franches ou déguisées l'intégrité du dogme, la rigueur de la discipline, les droits souverains et indiscutables du Siège Romain. U condamne sans rémission et sans distinction l'esprit du siècle, les aspirations modernes, la conscience laïque et les mensonges de la science. U dé- 8 plore les défaillances des soldats, les hésitations et la tiédeur des capitaines. U veut que l'armée du Christ marche franchement, en rangs compacts et bien ordonnés, dans la voie la plus nette et la plus droite ; qu'elle ne tourne point l'obstacle, mais l'affronte ; qu'elle ne dissimule pas ses mouvements, mais s'avance au grand 'jour, face à l'ennemi. Il n'y a pas d'accord possible entre l'Eglise et le monde : la mission de l'Eglise est de vaincre le monde ; que. tous ceux qui prétendent faire partie de l'Eglise acceptent cette mission et préparent oette victoire. Le devoir est le même pour tous les fidèles ; il exige tous leurs efforts et commande toutes leurs démarches. Invoquer des exceptions, des dispenses, des excuses, formuler des distinctions, agiter des controverses, c'est refuser l'obéissance, et -c'est déjà presque trahir. A toute l'armée du Christ, et surtout aux chefs, *Pie X recommande, en termes pressants et impérieux, l'obéissance la plus stricte aux ordres du Pape, et la fidélité " à ce drapeau, qui, s'il est rudement attaqué, n'en reste pas moins le plus splcndide et le plus glorieux, parce qu'il est le drapeau de l'Eglise ". U condamne encore la distinction établie trop souvent entre catholiques et cléricaux. " Si jamais, a-t-il dit, vous rencontrez ceux qui se vantent d'être croyants dévoués au Pape et veulent être catholiques, mais tiendraient à suprême injure d'être traités de cléricaux, déclarez solennellement que les fils dévoués du Papa sont ceux qui obéissent à sa parole et s'y conforment en toutes choses, et non pas ceux qui cherchent les moyens d'éluder ses ordres ou de le contraindre par nnei insistance digne de meilleure cause, à des exemptions et à des dispenses d'autant plus douloureuses qu'elles causent plus de dommage et de scandale.En réalité, d'ailleurs, ces paroles ne font tant de bruit — ailleurs que chez nous — que parce qu'elles condamnent l'habileté au nom de la franchise. Le Pape ne veut pas des diplomates, mais des soldats. U ne diffère d'avis, avec les modernistes, que sur la manière. Le cléricalisme, c'est le catholicisme en action. On est catholique tant qu'on est dans l'opposition. Quand on est au pouvoir, on est clérical. Mais faut-il le dire? N'avouez jamais, a dit un assassin célèbre en montant à l'échafaud1. Pie X a tort : en forçant ses soldats à révéler publiquement leur qualité et leurs intentions, à démasquer leurs batteries, il les place dans une position de combat tout à fait défavorable. On voit bien, décidément, que le Pape n'appartient pas à l'ordre des jésuites. La POLITIQUE Quand faut-il reviser? Nous avançons. Les cléricaux consentent à se rendre compte que la revision est inévitable. Us voudraient la retarder le plus longtemps possible : effet d'un mauvais caractère. Ces sentiments des cléricaux réactionnaires sont fort bien peints par le " Bien public ", auquel nous sommes heureux de faire ce nouvel emprunt et de témoigner ce nouvel intérêt : " Les socialistes, par exemple, ne crient pas: "Vive la revision!". Us crient: "Vive le S. U. ! " Seulement, s'il était question de leur donner le S. U. des femmes, quel chahut ! " Les libéraux, eux, ne crient pas tous : Vive le S. U. ! Us aiment mieux crier: Vive la revision! Beaucoup, sinon la plupart, s'abstiennent de crier quoi que ce .soit.En tout cas, de ce qu'ils sont partisans de la revision, il serait excessif de conclure qu'ils soient prêts à accepter toute revision quelconque. Sur cent libéraux révisionnistes, il y en a certainement nonante-neuf qui préféreraient le maintien du suffrage plural, y compris les " quatre infââmies ", plutôt que de subir le suffrage des femmes. " Quant aux catholiques, s'il y a des révisionnistes parmi eux, il y a surtout parmi eux des adversaires décidés de toute revision qui ouisse aboutir au S. U. " En d'autres termes, à supposer que le pays soit révisionniste en majorité, c'est sous condition. "Ce qu'il faudrait prouver avant de lancer le pays dans la revision, c'est qu'il existe un système électoral susceptible de recueillir éventuellement dans les deux Chambres la majorité constitu-tionnellement requise des deux tiers. " "Mais notre confrère sent si bien l'absurdité de ce qu'il avance qu'il répond aussitôt à l'objection : " Sans doute, l'élaboration du futur système électoral n'appartient, pas aux Chambres qui ont décidé qu'il y a lieu de reviser. La déclaration de révision a pour conséquence la dissolution et des élôctions nouvelles renverraient aux Chambres le même personnel, à de très rares exceptions près. La R. P. s'oppose à de brusques et profonds bouleversements. Nous pouvons donc supputer, dès à présent, à quelques voix, les chances des divers systèmes en présence. " , Et notre confrère de conclure qu'en ce moment, aucun système n'est assuré de la majorité. Qu'en sait-il 1 Aucun parti no peut montrer, en effet, d'intransigeance absolue. U se peut que nous n'obtenions pas tout ce que nous désirons, lors de la prochaine revision, mais cette incertitude ne nous empêche pas de réclamer énergiquement celle-ci. S'il y a une majorité pour condamner le suffrage plural tel qu'il existe actuellement — et il y a en a une ■— elle doit décider qu'il y a lieu à revision et la Chambre doit se dissoudre. Un point, c'est tout. Nous n'avons pas à nous mettre d'accord, préalablement, sur une formule : on n'attelle pas la charrue avant les bœufs. En réalité, tout le monde sent très bien que l'on arrivera à une entente. Il suffit d'un peu de bonne volonté de part et d'autre. Quand la commission des XXXI aura fini de chercher midi à quatorze heures — ou même avant — le gouvernement laissera la droite libre de se prononcer sur le point de savoir s'il y a lieu à revision : c'est un devoir de loyauta de sa part, M. de Broqueville l'a déclaré. C'est tout oe que nous avons à décider maintenant. Le reste sera l'œuvre de la Constituante. / «O O ——————————— A TRAVERS LES LIVRES —W Personne aujourd'hui, mieux que M. Paul Ginisty, ne connaît les comédiennes. _ Il sait tous leurs défauts, qui sont nombreux, mais il distingue leurs qualités. Ce sont des êtres nerveux, irritables, ayant de la malice à revendre, mais charmants. Leur esprit a souvent des ongles, ce qui n'empêche pas qu'on l'adore. Alertes et vives, promptes en paroles et rapides à la riposte, elles donnent l'idée d'aimables camarades. Ce sont des garçons avec des jupes. En même temps, elles de-meurent infiniment femmes. Je comprends donc la. passion qu'elles inspirent, passion si forte, qu'on ne peut s'en défendre. C'est le casi de M. Ginisty. Et, pourtant, il a été directeur de l'O-déon, où il n'a pas été mis en liquidation judiciaire, et ceci a dû lui causer plus d'un souci, car les comédiennes ne sont presque jamais des pensionnaires de tout repos. En dépit de ce souvenir, il leur est demeuré fidèle. Il a pour elles une indulgence infinie et admirable. Et non seulement il n'ignore rien de l'histoire des comédiennes contemporaines, mais il vous apprendra, si vous le désirez, celle d'e toutes les actrices d'autrefois. U a écrit sur plusieurs d'entre elles des livres remplis d'anecdotes exquises, et aussi de révélations piquantes. Il est expert dans l'art difficile de la chronique scandaleuse. celle qui fait sourire et ne choque jamais.D'autre part, c'est un chercheur adroit et subtil, qui va directement au dossier resté inexploré, et en tire des renseignements délicieux. U lui arrive même de trouver des choses inouïes. N'a-t il pas découvert, un beau jour le tombeau de Martinville 1 Le théâtre le possède tout entier, sous toutes ses formes et à propos die tout. S'il avait voulu prendre le temps de l'écrire, il nous aurait donné, j'en suis persuadé, la grande histoire théâtrale qui nous manque encore, un livre précieux dans le présent, inestimable pour l'avenir. Son dernier ouvrage, "Mémoires et Souvenirs de comédiennes", publié chez Michaud, et dont j'aurais voulu parler plus vite, n'est pas le moins curieux de tous ceux que nous lui devjns déjà. Ici, il nous montre comment certaines comédiennes de jadis tenaient la plume, et avec quelle grâce, et aussi quel talent, certaines d'entre elles surent conter leurs aventures et leurs malheurs, tandis que d'autres rimaient d'agréables romances ou écrivaient de a romans, oubliés de nos jours, mais dont le succès fut vif il y a plus d'un siècle. Parmi les premières, il faut compteir t I l'actrice anglaise, Mary Robinson, célèbre autant par son talent que par la liaison royale qui la combla successivement de joie et de tristesse. Elle voulut mettre le publie dans' la confidence de ses illusions et de ses déceptions, et elle écrivit ses mémoires. C'est un roman sentimental que rien n'élèverait au-dessus de beaucoup d'autres, sans la personnalité- de " l'ingrat " qui se conduisit si mal envers l'aimable femme coupable à son profit de la plus tendre des faiblesses.De pareils ouvrages ont toujours du succès. U n'est donc pas surprenant que les mémoires de Mary Robinson, ange de douceur et de vertu, — car cette innocente déniaisée prétendait encore à la vertu, — aient été recueillis avec enthousiasme par les femmes. De même on lisait ses vers avec transport, et quand elle mourut, jeune encore, beaucoup de beaux yeux pleurèrent sur sa tombe. Elle était devenue une créature élégia-que et séraphique, mais, toujours comédienne pair quelque coin, elle avait pris soin de composer elle-même son épitaphe, dans la langue des dieux. Elle y vantait ses traits, son âma et sa candeur, et ne manquait pa® d'assurer que l'indifférence dei celui à qui elle s'était donnée avait été la; cause principale d(? son trépas prématuré. Une foule de femrçies sensibles firent payer cher à leur mari ou à leur amant la perfidie dont Mary Bobinson avait été victime. Plus d'un, soumis et patient, entendit souvent retentir à ses oreilles cet implacable jugement: "Tu né vaux pas mieux ! '" Ah ! les pauvres homme® ! qui dira leur martyre 1 Mme Riccoboni, fille d'un père bigame, fut également abusée, trompée, trahie, et M. Paul Ginisty nous conte, en pages, alertes et sûres, les épreuves amoureuses de cette comédienne, tombée un beau matin dans la littérature ! Son roman amusera, plus qu'il ne les indignera, ceux qui le liront, et ils admireront avec quel sens pratique cettei amante infortunée sut tirer plusieurs: moutures excellentes de ses péchés galants. Il est bon d'e dire que Mme Riccoboni était vraiment sentimentale at n'apportait aucune pensée de lucre dans ses liaisons successives ; mais, quand elle eut assez gémi pour son compte personnel, sur l'inconstance masculine, elle jugea convenable et profitable de faire gémir les autres ; elle rassemblai et publia sa correspondance .amoureuse, en lui donnant l'allure et l'aspect d'un roman ; le auccèsi fut énorme, et la nouvelle femme d-3 lettres — le mot convenait à merveille — récidiva avec autant de bonheur. De cette transformation littéraire., M. Ginisty a fait un récit parfait, et rieni n'est amusant à lire comme cette histoire de Mme Riccoboni, tirant profit et honneur de ses vieilles missives attendries. Le nombre de volumes qu'elle en obtint, en les recommençant sous 'toutes les formes, est considérable. Us étaient d'ans les meilleures bibliothèques à la fin du dix-huitième siècle. On ne lels trouve plus aujourd'hui que chez le® bouquinistes, où l'on peut avoir tout le paquet pour vingt sous. A ce prix-là, c'est encore une mauvaise affaire, car Mme Riccoboni est devenue illisible. Elle n'est réellement intéressante que dans le livre de M. Ginisty, mais, là, elle fest beaucoup, et il faut absolu ment l'y chercher. Henry JAGOT. )—•••-< L'ACTUALITÉ —*—• M promenade i iiavsis Mm (D'uni correspondant.) - Téhéran, mai. Pour le visiteur peu averti, Téhéran est une villei aux murs en terre battue, aux rues sales, gardant en ses ruinas le souvenir d'une magnificence dès longtemps disparue. Les beaux jardins que masquent ces murs lui restent inconnus, et c'est presque' par hasard qu'il découvre quelque coin pittoresque. Dan® une rue écartée, dlans un coin de bazar, au fond dé quelque impasse, une 'scène lui apparaîtra, peut-être, qu'on dirait tirée, de l'histoire d'Ali Baba, tant l'humour en est savoureux.Tous les siècles sont représentés dans la vie de Téhéran et tous les types de civilisation, depuis les temps bibliques jusqu'à l'ère des autos et des trains rapides. Le® pèlerins vont par chemin de fer au sanctuaire de Shahabdulazim, non loin d'ici. Mais un examen un peu atten- .

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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