La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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27 September 1918
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s.n. 1918, 27 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/x639z91m13/
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Th» Newpaptr for Belgiaws LA MÉTROPOLE ■oNEi PENNY ■ an# tanmuflt ■L,: tu* on m£ft\ DIX eimaiH PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bvreavx : 43, Ckueery Lu», W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212. I 3 mois 9 «hi AbonaaaiMts i -{ 6 mois 17 «h, l ja ah, Kgw ANNEE VENDREDI 27 SEPTEMBRE 1918 RtgitUrmd M tk* G. T. O. w„ oi**rv « • NO. 270 LA GRANDE GUERRE I 40.000 Turcs prisonniers f BULGARES EN DEROUTE évacuation de l'Alsace-Lorraine Jeudi midi. nombre de prisonniers turcs en Pa'esti-cesse de croître. Nous voici mainte-ju chiffre de 40.000 tandis que le nom-. canons capturés atteint 265. On croit 5 Turcs n'ont pu sauver un seul anm et 8e armées à l'ouest du Jourdâir. A le cette rivière les troupes britanniques livant les Turcs s'approchent d'Ara-ur le chemin de fer du Hedjaz. Des des-nsau nord de cette station ont été opé-ar les forces arab'se qui, en outre pres-'ennerai se retirant au nord de Maari. roi George a envoyé, au sujet de cette if, un télégramme au vice-roi des. In-dii'r le congratuler pour la part capitale par l'armée des Indes dans les opérante du général Allenby avec i'aiJe in-jable des Arabes serre de très près la jée turque à -l'est du Jourdain. L arri-Amman sur le chemin de fer du Hedjaz javoir des conséquences considérables litre que le railway est déjà coupé vers •d il est aussi, dans le sud, depuis quel-mpsdéjàen possession des Arabes. Ain. trce ennemie esrait complètement coupée base. (Bulgares en déroute font cependant de vouloir résister au point extrême du «fait dans leurs lignes par l'avance al-ti deux routes qui partent de Pridep et ip et aboutissent à Vélès sont gardées, lis nos succès n'en continuent pas moins, le railway du Vardar entre Ghevgheli et ko est entre nos mains. Le front de re-dépasse 100 milles de longueur et «1 jusqu'à la vallée de la Strouma. dit que des renforcements allemands ar-t. En attendant, tes mitrailleurs alle-s de l'armée bulgare tirent dans le dos îulgares fugitifs. r le front ouest les Anglais sont à deux sâ l'ouest de St-Quentin. Ils ont en ef-irogressé encore au-delà de Selency et à iurt. Dans les opérations de la veille dans même région, le nombre de prisonniers issé de 800 à 1.000. Les Allemands n'ont moins livré six contre-attaques mardi et redi mais toutes furent repoussées. imème temps l'ennemi fit des contre-at-sdésespérées entre l'Ailette et l'Aisne à tmité du chemin des Daines. Des comment lieu tout le jour dans ce secteur aucun succès pour tes assaillants. » fait significatif est que la garnison de ourt, composée de centaines d'Allemands, indit, officiers en tête. livant un télégramme de Berlin à Amster->on apprend que durant les derniers jours ™it a couru en Allemagne de l'éva-ion d'une partie de l'Alsace-Lorraine. Wrdavec ces rumeurs on annonce qu'à la t du bombardement de Metz et d'autres ïtés par des canons à longue portée, des te ont été prises pour la protection de 'e et des biens transportables des habi-ls. et dans le but de rendre possible la #pte évacuation des endroits se trouvant 'la zone de tir de ces canons. s préparatifs ont été entrepris, de façon -matique et seront continués plus tard ! toute la considération conciliable avec tes ssife militaires. "e faut évidemment, pas fonder des es-s excessifs sur oes racontars, mais ils s éprennent une chose sur laquelle tes "funiqués restent plutôt muets : à savoir e bombardement de Metz n'est pas oc-ainsi que le disaient le"s Allemands, ■j 1u'il continue et qu'il ne se borne pas à «ce forte elle-même. Les opérations de ce ®t donc un caractère sérieux. Et, à no-aïls> c'est là qu'i'l faut attribuer une granit de l'émotion en Allemagne. '■'entend le canon, la courageuse et sour. (Allemagne, et elle réfléchit. ^diplomates n'en continuent pas moins Vn!aux commencés en Russie. Ils veu-a wréana si on en croit une dépêche de , °u 'a commission russo-allemande pour er'a question de la frontière à terminé ses ijjMe 15 septembre. ' annonce qu'un arrangement a été conclu ■opos.de l'évacuation des régions à l'est de 5tZlna. Cette région du sud de Polotzk te„aU no.r^ c'e Homel a été divisée en cinq "rs 1u' seront évacués au fur et à me-r versement des cinq acomptes prévus jjlrtlc'e 3, paragraphe premier, de l'aïc-nancier russo-allemand du 27 août 1918. irn?IOn commencera par 1e nord dans I " dément de Ljepjel et allant vers le Nlllt d"3 '5eu ^ Peu 'a vo'e ferr^e Orscha-'i f n!'8atscoliff et toute la région juste^ ^z'na- Les évacuations commen-1 620 septembre 1918; elles doivent être achevées le 28 février 1919. La Bérézina, mê- è me après l'évacuation, restera entièrement entre tes mains des Allemands ; une zone neu- c tre sera établie sur la rive orientale ; les trou- t pes peuvent utiliser la rivière pour la naviga-tion, 1e flottage, etc. Les Russes ont promis = de ne pas inquiéter tes habitants des régions = évacuées qui ont servi la cause des Allemands. € Au cours du dernier mois tes pertes du tonnage marchand britannique furent les plus fai blés depuis le mois de septembre 1916. Elles ne furent que légèrement plus élevées que celtes du mois de juin dernier où les pertes furent les plus faibles depuis l'introduction de la guerre sous-marine à outrance. Le tableau fourni par l'Amirauté, pour le mois d'août, annonce une perte de tonnage britannique de 176.401 tonnes et 151.275 pour tes marines alliées et neutres soit un total de 327.676 tonnes. II est intéressant de savoir que le mouvement total des entrées et des sorties dans les ports du royaume britannique, au cours du même mois, représentait un total de 8.158.639 tonnes. La grève partielle des chemins de fer que quelques ouvriers-clefs avaient provoquée en Angleterre pour obtenir 5 sh. de plus que ce qu'ils venaient d'accepter, est terminée. Le gouvernement fut énergique mais on vit cette chose qui serait ahurissante chez nous : 1e député Thomas, secrétaire des railwavmen, blâmant ceux-ci avec une extrême violence pour 1e mauvais renom qu'ils viennent d'infliger à leur trade-union, félicitant 1e gouvernement, et leur donnant sa démission. Chez nous la satisfaction d'avoir rossé ou embêté 1e commissaire l'emporterait avec l'orgueil du pouvoir exercé. A ( Au secours des Belges , i Un comité formé de marchands de < New-York s'est réuni dans le but d'orga- < niser une campagne d'une semaine pour réuinir des vètemenitls d'hiver pour : les Belges souffrants. j Plus de 5.000 tonnes de vêtements se- < ronit probablement récoltés. 1 ♦ 1 La Chine et le Thibet en guerre L'état de guerre règne, sans conteste, entre la Chine et le Thibet. Depuis plusieurs mois, en effet, des combats continus ont lieu entre tes hordes thibétaines et tes troupes chinoises chargées de la garde de la frontière. Cet état de choses continue à subsister, quoiqu'une conférence se soit réunie aux fins du rétablissement de ila paix. Les délégués à cette conférence se sont réunis à un certain endroit de la frontière. Ce territoire est interdit aux troupes belligérantes. Le Thibet réclame énergiquement la reprise de la conférence des trois puissances : Grande-Bretagne, Chine et Thibet, pour résoudre tes questions pendantes entre tes deux dernières puissances. Le Thibet réclame, en outre, sa complète indépendance avec cependant le droit pour la Chine d'entretenir un représentant à Lhassa 1 avec une garde pour sa sûreté personnelle. De plus, une zone mi-indépendante serait établie à l'est du Thibet, zone dans laquelle certains droits seraient reconnus à la Chine. ' Un journal allemand pose la question d'Alsace-Lorraine La Muenchner Post, commentant la note ' Burian, considère comme certain que l'Autri- ' che est prête à faire de larges concessions aux < pays dé l'Entente. L'Allemagne devra tôt ou 1 tard prendre 'le même chemin et consentir à 1 la revision des traités orientaux, et même envisager la possibilité de discuter sur l'avenir ; de l'Alsace-Lorraine. C'est la première fois, à j notre connaissance, qu'un journal allemand j admet cette éventualité sans que la censure intervienne. 1 Par contre, le baron von Richthoffen, député national-libéral bien connu, déclare dans 1 une interview reproduite par tous tes jour- ; naux allemands, que 1e maximum des conces- ; sions allemandes sera 1e statu quo ante hélium et la transformation de l'Alsace-Lorrai- ne en un Etat fédéral de l'empire allemand. ( ♦ Dans la dernière séance du Conseil commu. nal de Moilenbeek le minimum du salaire des ouvriers qui travaillent pour la commune et pour les entrepreneurs exécutant des travaux de la commune a été porté à 88 centimes à 1 l'heure. ! Au front belge L'activité ne ralentit pas au front bel-;e. Les Allemands, furieux des succès emportés par nos adtnirables soldats, 'évertuent en de vaines tentatives pour eprendre les positesi qu'ils ont perdus. y est avec une âpreté farouche qu'ils dis^ lutent, notamment, aux nôtres les posi-ions enlevées par nos détachements d'as-aut dams la nuit du 10 au 11 septembre, le part et d'autre de la route de Kippe . Dix-mude. Il y a deux nuits, les Allemands atta-[uèrent en force les garnisons belges ins-allées sur le terrain conquis, sur un lar-fe front, tant au nord qu'au sud. Malgré l'énergie de leurs tentatives, celles-ci chouèrent complètement. Les troupes .'attaques ennemies furent littéralement lécimées par nos feux d'artillerie et d'in- , anterie et ne purent même pas aborder , 10s positions. : Au centre, seulement, après de furieux • s sauts, l'ennemi parvint à pénétrer dans 1 [uelques postes- Mais, dès 'la soirée du ' 8, les Belges contre-attaquèrent après :ne préparation d'artilerie exceptionnel-;ment nourrie. Les Allemands aussitôt, | ►ressentant le danger, lancèrent leurs fu-ées d'alarme, tandis que leurs batteries léclenchaient un tir de barrage intense, . obus à gaz. Une nuit opaque envelop-lait le terrain détrempé, bouleversé par a mitraille qui ne cesse de s'y abattre, onché de fils barbelés, les uns détruits, îs autres encore intacts. Les difficultés le l'entreprise ne pouvaient qu'être ae-rues par cet ensemble de circonstances, ^es Allemands, en outre, avaient accu-nulié devant leurs postes toutes les dé-enses accessoires imaginables et reçu 'ordre de tenir .sur place coûte que coû-e- Aussi, attendant de pied ferme les Lssaillanits dans leurs îlots défensifs, ré-■istèrent-ils avec un acharnement auquel 1 convient de rendre hommage. C'est à a grenade qu'il fallut réduire ces points l'appui. Portant sur le visage leurs nasques à gaz, nos intrépides soldats engagèrent sur tous les points des combats l'une violence inouïe. Des luttes épi-jues se sont livrées dans la nuit noire. LJn de nos héros, dont! l'arme s'était bri-;ée, se servit d'une mitrailleuse légère en. >fuise die fusil et, presque à bout portant, léchargea une bande de cartouches dans e ventre d'un Allemand qui tentait de errasser un officier belge blessé. Après une heure de durs et magnifi-jues combats, les troupes belges avaient éoccupé tous les postes. Une trenitaine le prisonniers et deux mitrailleuses itaient dirigés vers l'arrière. Tout le res-ant de la garnison allemande avait été ué. ^ Un Belge membre du Naval Consulting Board américain Le président Wilson a nommé un Bel-*e comme membre du Naval Consulting ioard. C'est un Gantois, le réputé chi-niste Léon-Henri' Baekelandt, qui réside :n Amérique depuis 1889; il est l'inven-eur du papier "Velox" pour photos, et le la Bakelite, un produit qui remplace e caoutchouc. Il a d'ailleurs diverses lutres inventions à son actif. Il est cnem->re de plusieurs sociétés scientifiques et ut souvent couronné par elles. ♦ " A Berlin ! " New-York, 25 septembre.— M. Me \doo, secrétaire du Trésor, s'est joint à VI. Daniels, en jetant le cri de guerre les Américains : "A Berlin !" Au cours l'un meeting pour l'emprunt de la Li->erté, M. Me Adioo s'est exprimé de la açon. suivante : "Un nouveau nojm vient de s'ajouter 1 la bannière étoilée, c'est St-Mihiel. Deux autres noms s'y trouveront aussi jientôt, qui seront Metz et Benlin. Si îous éliminons le Rhin et arrivons à Berlin, sous les tilleuls, comme no'us îous proposons de le faire, ils nous faut lussi, par nos contributions à domicile, ijouter notre part à l'attaque du général Pershing. " M. Me Adoo est le gendre du président Wilson. A Nouveau Nonce en Belgique Le Corriere d'Italia apprend que Mgr Ni-:otra, nonce du Chili, est nommé nonce en Belgique. Nos prisonniers en Allemagne La peine du cachot Nous reproduisons, du 23e rapport de l'enquête instituée par le gouvernement belge sur la violation du droit des gens en Belgique l'article suivant, que personne ne pourra pas lire sans indignation : Soumis à tant de souffrances, à cette op-jression systématique, beaucoup de prisonniers en arivent au désespoir, et M y aurait jarmi eux plus de suicides — il y en a eu, nais peu nombreux — n'était qu'ils ont toujours, et malgré la surveillance étroite, l'es-Doir de la fuite. Au mopient où j'ai quitté Sol-su, on en ramenait de 20 à 25 journellement, }ui avaient fui leur " kommando " et qui, ayant été repris, étaient ramenés au camp >rincipal pour y être punis. Le nombre de »ux qui atteignent la Hollande est infime, ;t 1e prisonnier qui s'enfuit sait d'avance que ;'il est repris, il aura à subir de trois jours i trois semaines de détention préventive, }u'il sera mis ensuite, durant quinze jours, ians l'obscurité absolue, au pain sec et à 'eau ; il sait aussi qu'il sera renvoyé dans an "kommando", dans un plus mauvais jeut-être que celui qu'il fuit; mais pendant quelques semaines au moins échappera-t-il à »n travail de forçat.. Parfois les prisonniers de guerre sont condamnés à des amendes. Moi-même, je fus -ondamné, 1e 5 avril 1917, par 1e conseil de guerre de Hanovre, à mille marks d'amende, sous prétexte, que j'avais essayé de corrompre une sentinelle qui m'avait arrêté au cours l'une tentative d'évasion. Je fus menacé, si ie ne payais pas, de rester en prison en atten- | Jant que mes biens en Belgique fussent liqui- ! lés. Je payai donc. Et néanmoins, je fus maintenu en détention. J'y étais encore le 21 juin lorsque je fus désigné pour être interné ;n Suisse. Quant au jugement qui m'a condamné, M est en mes mains. Les cachots des prisonniers sont un séjour atrooe. A Munsteriager, tes cellules ont 1 m.80 sur 1 m. 85 ; 1e prisonnier reçoit 400 grammes de pain et un pot d'eau chaque matin ; il oouche sur une briche et reçoit, la nuit, hiver comme été, deux couvertures. L'obscurité est absolue. Tous tes quatre jours, te prisonnier reçoit la nourriture du camp, et on lui donne un peu de lumière par une lucarne qui s'ouvre par le haut. A Soltau, tes cellules ont 1 m. 50 de large, mais sont plus profondes : 3 mètres ; par contre, il faut coucher par terre et les deux couvertures sont remplacées par deux nappes. Je dis bien deux nappes, des nappes de table, en coton, très minces. L'hiver dernier, j'ai subi, entre le 6 janvier et 1e 15 mars, trois fois quinze jours, de cachot. Alors que 1e thermomètre' marquait au dehors 26 degrés sous zéro, nous restâmes jusque huit jours consécutifs sans feu. Un matiin on trouva un civil gelé dans sa cellule, le nommé Frans Oyerlo (?), d'Anvers; un Anglais eut les deux pieds gelés, un Belge un pied. La plupart des prisonniers civils hurlaient de façon continue, malgré les menaces du sous-officier qui parfois pénétrait dans leur cellule .pour tes battre. La température ne s'éflevait pas dans les cellules à plus de 5 degrés sous zéro. Le 20 janvier elle tomba à 15 degrés sous zéro. Cette peine du cachot de rigueur (streng arrest) est rendue atroce parfois, pour certains, par la situation dans laquelle ils se trouvent. Epuisés par te travail, ils se sont enfuis. Plusieurs jours de suite, des semaines parfois, ils ont traîné dans les bois, trempés par la pluie, mourant de faim, puis on les a repris et tes voilà dans un cachot, dans ce froid, cette obscuriét, au pain sec et à l'eau. Un d'eux, un marin du nom d'Arthur De Rycke, Belge, du 8me de ligne, d'Osten-de, se trouvait au cachot au début de juin 1 1916. Il s'était enfui vers la mi-mai dans l'espoir de rejoindre sa famille, dont il était sans nouvelles depuis près de deux ans, et qu'il I savait avoir quitté Ostende sur une barque, en septembre 1914. Il était arrivé au Rhin, l'avait traversé à la nage et avait été rattrapé un peu au delà, paralysé par 1e froid, Ramené à Munsteriager et mis en cellule, il tomba malade. Le Dr. Bùscher, appelé près de lui, lui dit ces paroles que j'entendis, car j'étais dans la cellule située en face de la sienne : " Oui, vous êtes malade, mais vous n'aviez qu'à ne pas vous enfuir. En sortant du cachot je vous soignerai." De Rycke fit ses quinze jours de cachot réglementaires. Jour et nuit je l'entendais râler. Le jour de sa sortie il eut un crachement de sang et fut transporté à l'hôpital. Il n'en sortit que pour partir pour la Suisse, désigné par la Commission médicale suisse, qui vint à Munster 1e 15 novembre 1916. C'était un colosse, pêcheur de son métier. Au moment où il partit, on lui donnait deux mois à vivre. La peine du cachot se termine rarement d'une façon aussi tragique, mais à leur sortie, tout affaiblis par la peine qu'lis viennent de subir, tes prisonniers sont immédiatement envoyés dans tes mines ou les marais. A côté du cachot, il y a à Soltau la " Strafe-Abteilung ". C'est une portion de baraque longue de 14 mètres et précédée d'un promenoir étroit, où se trouvent tes récidivistes de l'évasion et tes hommes qui doivent comparaître devant un conseil de guerre. Ils sont Les hypocrisies de Hertling Le comte Hertling a parlé au ReLchs-tag au sujet de la situation. Il a reconnu qu'un profond mécontentement régnait en Allemagne, que la situation était grave, mais qu'il y en avait eu de pires et que 'l'enthousiasme était fini. Mais, il a renouvelé, au sujet de la Belgique, des déclarations révoltantes : Depuis 1e premier jour, dit-il, nous avons entrepris cette guerre comme une guerre de défense. Ce n'est que pour notre propre défense que nous avons envahi la Belgique. J'appuie d'autant plus sur ce fait que même jusqu'à oes derniers jours, on a fait un abus de la phrase bien connue du chancelier d'alors.Lorsque nous avons envahi la Belgique, nous transgressâmes la loi écrite, mais il est pour les Etats une loi différente de celle des individus, c'est celle de leur propre défense. Nous avons des raisons de prétendre que si nous n'avions pas agi promptement, l'ennemi nous aurait précédés et nous aurait envahis. Plus tard, nous constatâmes dans tes archives belges le caractère douteux de la neutralité t>elge longtemps avant la guerre. N'avons- nous pas, longtemps avant notre invasion forcée, offert la paix à la Belgique et ne nous sommes-nous pas engagés à être resjxmsables pour tes dégâts causés par nos mesures militaires au cas où la Belgique nous donnerait une promesse de neutralité? La même offre fut faite, pour la seconde fois, après la capture de Liège, mais le gouvernement ne voulait rien entendre et se joignit à la ligue de nos ennemis. Bref, la Belgique n'a que ce qu'elle mérite, parce qu'elle se trouvait sur le chemiin de l'Allemagne. ▲ Un message d'Hindenburg à ses soldats L'effet produit par la note austro-hongroi-se sur l'armée allemande a été assez profond. L'espoir d'une paix prochaine a dû à ce point s'emparer de l'esprit des soldats que 1e maréchal von Hindenburg a jugé nécessaire d'adresser un appel à ses troupes pour les mettre en garde contre un optimisme exagéré et leur rappeler qu'en tout cas tes opérations militaires doivent être poursuivies. On annonce en effet que Hindenburg vient d'adresser à l'armée de campagne allemande la proclamation suivante : " Le gouvernement austro-hongrois a proposé à tous tes belligérants d'envoyer des représentants en pays neutre pour entamer de libres pourparlers en vue de ramener la paix. Les opérations militaires ne doivent en tout cas pas être interrompues ; les dispositions favorables à la paix ne sont nullement en contradiction avec l'esprit dans lequel nous nous battons pour défendre notre pays. " Déjà, au mois de décembre 1916, l'empereur, chef suprême de notre armée, a, d'accord, avec son alliée, offert la paix à nos ennemis. A plusieurs reprises, le gouvernement allemand a depuis lors fait savoir qu'il était prêt à signer la paix. Du camp ennemi ne sont venus comme réponse que sarcasmes et railleries. Aussi devons-nous poursuivre notre guerre défensive. Notre alliée propose aujourd'hui d'entreprendre des négociations. Le combat ne doit pas être interrompu; il s'agit pour l'armée de continuer à se battre. L'armée allemande, après quatre années de guerre victorieuse, a merveilleusement protégé la patrie ; elle a prouvé à l'ennemi que nous sommes invincibles et que ce n'est que de cette manière que nous pouvons briser la volonté de l'ennemi." Les armes à la main, nous voulons attendre pour voir si d'ennemi est animé de sentiments loyaux et s'il est prêt à entrer en négociations, s'il refuse de nouveau la paix et entend nous la faire payer à des conditions qui entraveraient l'avenir de notre peuple. ▼ Le départ de Litvinoff Litvinoff, qui 'représentait en Angleterre le gouvernement bolcheviste, a cquitté Londres mercredi dernier pour la Russie. Litvinoff était accompagné par un certain nombre de Russes retournant dans leur pays- surveillés jour et nuit par une sentinelle, la baïonnette au canon. Cette sorte de cage, surnommée " 1e Poulailler ", n'a rien d'attrayant : telle est pourtant la misère des hommes qui sont en " kommando " qu'ils envient le sort de ceux qu'elle renferme. J'y fus durant plusieurs mois. A travers la double rangée de ronces et de treillage qui nous en séparait, nous pouvions parfois parler avec ceux du camp. Plus, d'une fois, j'entendis dire: " Vous avez bien de la chance vous autres. Moi je viens de tel " kommando ", c'est terrible ce qu'il, me fallait travailler. Je suis tout démoli. Toujours des coups et rien à manger. Et demain il me faut repartir. "Je ne sais encore où : dans une mine de sel peut-être " ajoutait-il, les yeux troublés tout à coup.

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