La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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26 February 1918
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s.n. 1918, 26 February. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1r6n010k9g/
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LA METROPOLE The Newspaper for Belgians ONE PENNY fc-. CINQ CENTIMES BîîiDE: VIJF CENT |o%»ENT: DIX CENTIME! PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphone : Holkorn 212. ABONNEMENT ; 1 mois, 3 sh. ; 3 mois. 9 sb. 25" ANNEE MARDI 26 FEVRIER 1918 No. 57 LA GRANDE GUERRE ijlcrasemeiit diplomatique du maximalisme L'Allemagne annexe tout Et après ? II! est encore possible après tout qu'a- i H. un peu de chance La ville de Pierre- j H|}rand évite l'injure d'une occupation Hemande. Comme il fallait s'y atten-Ke, Berlin a répondu à l'offre de reddi-H- présentée par les maximalistes par » conditions fort dures, mais que Lé-■it-Trotsky se sont empressés d'accep-|. des "plénipotentiaires" russes sont ■partis dimanche soir pour Brest où, en-Bans les trois jours, il doivent signer le Rite de "paix" qui consacre l'asservis-■rnent de la Russie, traité qui, selon le,s Bdres allemands, devra être "ratifié" à |»n tour avant trois semaines. Il est in-I lîhiment probable qu'au moment où pa-Mitront ces lignes, le traité soit déjà si- ■Ainsi, le jeu de la balançoire si bien Hué par les agents russo-judéo-allemands Ha solde de la Wilhelmstrasse a com-Mètement réussi. La Russie a d'abord H militairement neutralisée, puis entraî-Re à négocier, enfin ses prétentions soi-Kant idéalistes ont été réduites progres-■vcment par le contact avec les réalités Hutales de la situation et cette évolution, lui comportait le "découvrement" pro-lessif des buts annexionnistes réels — ■abord cachés — de l'Allemagne, s'est lite assez lentement pour n'effaroucher ■op brutalement ni les Russes eux-mê-|e>, confrontés avec une situation sans Ifeue, ni l'Allemagne "démocratique" lumise préalablement à l'épreuve poli-Rue des grèves, ni le monde neutre. La Bssie est aujourd'hui amputée, la démo-p'ie allemande laisse faire et le monde ptre se tait. Il n'y a qu'à Londres, et Washington, où on peut ne pas [ pire content... ■Les conditions de paix allemandes im-Bsée.s à la Russie peuvent être définies P une seule phrase : elles étendent en fntovenne de cinq ce.nt kilomètres la sphè- ■ d'influence du monde germanique vers [l'est de l'Europe, c'est-à-dire sur tout le Brritoire habité par des populations de : nationalités fort diverses compris entre Ks anciennes frontières austro-hongroi-s^et allemande et une ligne qui, partant d(l Rostoff (mer d'Azof), passerait par Binsk et Dvinsk, engloberait tout le golfe de Finlande et aboutirait presque au pp Nord. Ces territoires et populations I11' ie trouvaient soumis jusqu'à présent * l'influence slave, comprennent l'Ukrai-Wi la Pologne, la Lithuanie, la Cour-jbnde, la Livonie, l'Esthonie et la Finlan-^> avec une superficie de plus de i mil-|°n no.ooo kilomètres carrés (dépassant de l'Allemagne et de l'Autriche-■ong-rie réunies) et une population de 55 Plions d'habitants. Avec la mise en [tutelle de l'Autriche, de la Bulgarie et la Turquie, la conquête de la Serbie l'isolement de la Roumanie, l'établis-Bment de cette sphère d'influence rend Allemagne maîtresse incontestée de B't européen. ■La forme de cette influence prend évi-ment des formes diverses. Pour ce pi concerne la Courlande (avec Riga !) Pnnexion est presque brutale puisque la |u»sie devra reconnaître que cette pro- j Bice ne se trouve plus désormais sous B protection territoriale"; la Livonie j I ''-sthonie (cette dernière comprenant ■ute 'a côte sud du golfe de. Finlande) ■r°nt évacuées par les Russes et "oc-■P&s par ],a "po]i;ce" allemande jus-B'ce que leur constitution "garantira ■^ sécurité sociale et leur ordre politi-B€ Pour la Finlande et l'Ukraine, j P1- doivent être complètement "éva- | ■ p' par les Bolchevistes. D'autre j Bf '1"ute l'armée russe doit être démo- j ï,e et 'es navires de guerre (y com- ■ s ceux des Alliés) internés ou désar-Bs> Arménie doit être rendue aux ■«cions des Kurdes et des Turcs; tou- ■ Propagande contre les gouvernements ■wiand et austro-hongrois, sur laquel- I ■ Ck maximalistes affectaient de comp-■' O't cesser, même en territoire ocou- ■ , N aura des indemnités pour les pri- ■ u,s et les déeâts de cuerre: enfin. la Russie devra passer par les fourches oaudines de l'Allemagne au point de vue économique, permettre immédiatement l'exportation des minerais et entrer tout de suite en négociations pour la conclusion d'un nouveau traité de commerce- En attendant que cet extraordinaire traité soit signé, les Allemands continuent leur marche en avant sur toute la ligne. En Esthonie, où, disent-ils, "nos troupes furent partout saluées avec joie par la population", ils avancent "à marches forcées sur les routes couvertes de neige" et approchent du grand port naval de Reval. Valk (Livonie) fut occupé vendredi avec une capture de mille prisonniers. De petits détachements allemands ont déjà poussé jusqu'à Ostroff (au sud de Pskof, entre Riga et Pétro-grade). De Minsk, les troupes du prince Léopold de Bavière ont marché sur Borosof. En Ukraine, elles sont entrées à Ikorost (80 kilomètres au nord de Jé-tomir). Deux généraux, douze colonels, 433 officiers et 8.770 Russes furent "capturés" avec, fort probablement, un important matériel. Le "généralissime" Krylenko a envoyé à 1' "état-major général de Berlin" un radiotélégramme demandant que puisque le Comité central exécutif du Soviet (par 126 voix contre 85 et 26 abstentions) avait accepté les conditions de paix de l'Allemagne, l'armistice conclu avant les premières négociations de Brest fût rétabli automatiquement dans les mêmes conditions que précédemment. On ne sait pas encore quelle réponse Hindenburg fera à cette requête, mais il paraît évident qu'en Esthonie et en Livonie tout au moins, les Allemands n'ont aucune raison d'arrêter leur avance puisque le traité de paix prévoit l'occupation de ces provinces. En Ukraine peut-être, la situation est différente, mais les Russes devront probablement commencer par évacuer eux-mêmes avant que leurs ennemis imitent leur exemple ! Au point de vue militaire général, il faut considérer les événements russes avec calme et confiance. L'exemple de Napoléon a montré que les grands efforts annexionnistes épuisent une nation plus rapidement qu'on ne pourrait le croire. D'autre, part, les avantages remportés par l'Allemagne à l'Est sont toujours conditionnés par une résistance victorieuse à l'Ouest que nous avons plus que jamais l'espoir de surmonter quand les Américains jetteront toute leur puissance militaire dans la balance. Quelle valeur l'Esthonie et la Livonie pourraient-elles avoir pour l'Allemagne si les Alliés étaient sur le Rhin ! Les fronts restent calmes. ——o o Ce que l'Allemagne impose aux Roumains Voici, d'après les Leipziger Neueste Nachrichten qu'elles seraient les conditions présentées par l'Allemagne à la Roumanie : La Roumanie doit rendre la Dobroudja à la Bulgarie. Si, comme compensation, elle désire la Bessarabie, qui est peuplée de Roumains, elle a la possibilité d'arriver à un accord à ce sujet avec l'Ukraine. Il n'est pas de l'intérêt de l'Allemagne de soulever des difficultés à ce sujet. La Quadrupliee demandera une indemnité afin de punir la Roumanie d'avoir fait la guerre qu'elle a perdue. Cette indemnité sera surtout représentée par des avantages d'ordre économique.La Roumanie devra se lier de façon étroite aux puissances centrales. Si ces dernières l'autorisent à prendre les Bouches du Danube, il faudra qu'elle s'engage, en retour, à appuyer uniquement la politique économique centrale européenne et à donner des garanties. Aucune autre paix ne serait acceptable. Le règlement de la question dynastique sera laissé aux Roumains. L'Allemagne ne peut faire grâce à la Roumanie à si bon compte, en se déclarant satisfaite par la déposition du Roi. Appel de la classe de 1899 Le gouvernement vient de décider l'appel des jeunes gens de la classe 19, c'est-à-dire des jeunes gens nés en 1899 et établis soit en Belgique non occupée, soit en pays neutre ou allié. o o La Conférence socialiste inter-alliée Dernière journée. Les buts de guerre La Conférence, en sa dernière journée, a décidé l'envoi d'une députation de quatre délégués en Amérique pour y expliquer le mémorandum et obtenir la coopération du Labour américain. M. Henderson au lunch qui clôtura la Conférence, déclara entre autres : "Nous sommes convaincus que le conflit mondial ne peut être terminé que de trois façons : par les armes, par l'épuisement ou par conciliation et nous avons l'impression que tôt ou tard ce sera la dernière qui prévaudra, pour tous les belligérants." Cela ne veut pas dire, comme certaines gens le suggèrent sottement, que le Labour anglais d'abord et les ouvriers alliés ensuite et le mouvement socialiste s'en iront négocier une branche d'olivier à la main tandis que l'ennemi a une épée dans chaque main. " Nous pouvons ne pas représenter la majorité du peuple de nos pays respectifs, mais | notre politique d'éducation du peuple doit continuer. Nous devons convaincre le peuple que s'il demande un règlement convenable il doit prendre la détermination des grandes questions de la guerre en ses propres mains. " Nous ne demandons pas une paix française ou une paix italienne ou une paix anglaise et nous sommes tous, je crois, opposés à une paix allemande. Nous ne désirons pas non plus une paix à tout prix. " Nous devons faire tout notre possible pour tenir une Conférence internationale dans des conditions convenables et aussi vite que possible."M. McDonald se réjouit de ce que ce qui paraissait insoluble il y a six mois soit en voie de solution. Nos amis allemands doivent parler. Liebknecht, Haase et Bernstein sont nos amis allemands et ils le resteront en dépit des calomnies qui peuvent être dites par la presse impérialiste. " Amenez-les face à face avec nous, parlez-leur dans le vieux langage international, ils nous reviendront." M. Huysmans est convaincu que les message trouvera un écho de l'autre côté du front militaire. Les socialistes autrichiens ont dit qu'ils étaient prêts à accepter les conditions du président Wilson. M. J. H. Thomas au nom des Trade-Unions dit qu'on ne doit pas croire qu'il lève le drapeau blanc. L'action de ce jour devrait provoquer une réponse du côté allemand. Nous espérons que les socialistes allemands feront connaître au plus tôt leurs buts de guerre. M. Vandervelde termina par un toast aux absents. Le nouveau mémorandum Voici, résumé, le long mémorandum publié samedi : Réaffirmation des déclarations antérieures relatives à la libération des pays envahis ou annexés par la force ; à la ligue des nations. Libération de la Belgique et réparation des dommages. L'annexion de l'Alsace-Lorraine déclarée et non avenue et un plébiscite déterminant ensuite la volonté des habitants. La Serbie, le Monténégro, la Roumanie l'Albanie évacués. Les Etats balkaniques confédérés pour le'règlement des problèmes communs.Les territoires irrédentistes rendus à l'Italie. Les Slaves en territoire italien doivent 1 avoir pleine liberté pour leur administration locale.La Pologne doit être reconstituée. Toute annexion par l'Allefnagne, ouverte ou déguisée, de la Livonie, de la Courlande et de la Lithuanie constituerait une violation inadmissible de la loi internationale. Egalité des droits pour les Juifs dant tous les pays. Palestine aux Juifs. L'Arménie, la Mésopotamie et l'Arabie enlevées aux Turcs. Les Dardanelles neutralisées. Les droits des Tchèques et des Yougo-Slaves ne relèvent pas du gouvernement autrichien. Les Colonies des belligérants dans l'Afrique tropicale contrôlées par une commission internationale.Pas de boycott commercial. La restauration des pays dévastés. Il fut également décidé de nommer une commission chargée d'obtenir la représentation du travail et des socialistes à toute conférence des puissances pour la paix et d'organiser une conférence socialiste parallèle à celle de la paix. Cette commission comprend MM. Albert Thomas, Emile Vandervelde et Arthur Henderson. La Belgique une et indivisible Contre le Conseil des Flandres La grève de la magistrature Un arrêt de la Cour de cassation de Belgique daté du n février décidant de suspendre ses audiences en guise de protestation contre l'arrestation du premier président de la Cour d'appel de Bruxelles constituant une immixtion arbitraire des pouvoirs occupants dans l'exercice de la justice belge a été rendu à ! unanimité des 18 membres présents. Le 17 février tous les tribunaux ont cessé de fonctionner notamment la Cour de cassation, les Cours d'appel de Bruxelles, Liège et Gand, les tribunaux de ire instance et de ' commerce. L'opinion en Belgique est que cet événement est le plus considérable produit depuis l'occupation.La protestation du Conseil communal de Bruxelles Voici le texte de la protestation envoyée par le Conseil communal de Bruxelles au gouvernement général allemand de la Belgique occupée, contre l'autonomie allemande de la Flandre : Bruxelles, le 4 février 1918. Excellence, Nous ne saunons vous cacher la profonde émotion qui s'est emparée de notre population lorsqu'elle a lu, sur les murs de Bruxelles, le texte d'une affiche du prétendu " Conseil des Flandres " proclamant l'indépendance de la Flandre. Une pareille déclaration, s'il fallait la prendre au sérieux, aurait pour signification que la Belgique serait désormais démembrée, en d'autres termes qu'elle doit disparaître en temps qu'Etat. Comme l'occupation étrangère n'a pas mis fin à l'existence politique du pays et que les lois nationales n'ont pas cessé d'être en vigueur, nous ne saurions attacher la moindre valeur aux actes dudit " Conseil des Flandres", soit au point de vue du droit public interne, soit au point de vue du droit des gens. Nous n'avons d'ailleurs pas l'intention d'insister sur des considérations d'ordre juridique. Mais, en qualité de membres du Conseil communal de Bruxelles, nous devons protester avec d'autant plus d'énergie contre l'idée que le " Conseil des Flandres " puisse, si peu que ce soit, se dire l'interprète des sentiments de la population flamande du pays. Nous ne voudrions pas qu'en Allemagne et ailleurs on se fit illusion à cet égard, et c'est afin de dissiper une erreur possible, que nous avons cru pouvoir nous adresser à Votre Excellence.Nous n'ignorons pas qu'il existe en Belgique une question flamande et qu'elle doit être examinée et traitée dans un esprit de conciliation et d'équité. De nombreuses lois ont été édictées en vue de donner satisfaction aux vœux de la population flamande, et il est possible que cette œuvre doit être poursuivie. Ce sont là des problèmes à régler exclusivement entre Belges. Mais il est hors de doute que l'on rendrait à la population flamande du pays les plus détestables services en voulant l'isoler du reste de la Belgique. Son développement intellectuel, économique, politique, s'en trouverait irrévocablement compromis. On ne saurait faire abstraction d'une longue tradition historique. Voilà des siècles que Flamands et Wallons concourent en Belgique à une œuvre commune et cette œuvre, quoi qu'en puisent penser quelques activistes, a été grande et féconde. Nous sommes fermement persuadés que l'avenir de la civilisation flamande exige qu'une étroite union subsiste entre la région flamande et les autres régions du pays. Nous avons plus d'une fois élevé la voix au nom de l'intégrité nécessaire de la Belgique. Nous le faisons une fois de plus dans la conviction profonde que nous sommes les défenseurs de la cause flamande elle-même. La population flamande aurait pu, à la rigueur, se méprendre au sujet de ses véritables intérêts; mais, en réalité, elle ne s'est jamais laissée tromper. Elle sait parfaitement à quoi s'en tenir. Elle ne veut pas la dissolution du pays. Elle n'aspire qu'à se développer librement dans les limites d'une patrie une et indivisible.Le Conseil des Flandres et ses quelques sectateurs ne trahissent pas seulement les intérêts de la population flamande : ils méconnaissent profondément ses intentions et réclament en son nom une séparation dont elle ne veut en aucune manière. On ignore peut-être en Allemagne que les membres du " Conseil des Flandres " sont des hommes dépourvus de toute espèce de crédit ou de notoriété. Que l'on consulte, soit individuellement, soit collectivement, ceux qui ont quelque droit de se dire les interprètes de nos populations flamandes ; on verra ce que sera leur réponse. Que l'on s'adresse notamment aux corps politiques, dans lesquels siègent les hommes désignés par le suffrage de leurs concitoyens. Le " Conseil des Flandres " ne représente que lui-même. Nous ne savons quelles n jur-raient bien être les personnes dont il tient le mandat qu'il s'attribue. A supposer que l'on voulût consulter la population flamande su.- la disjonction du pays, encore devrait-on permettre aux adversaires d'une telle mesure de s exprimer en toute indépendance par l'organe des réunions publiques et par la voie de la presse. Rien de pareil n'a lieu. La liberté de la presse et la liberté de réunion ont été suspendues. Les activistes sont seuls autorités à parler et à écrire. Aucune contradiction n'est perm se. Dans ces conditions, les déclarations des ' activistes " et le décret du " Conseil des Flandres " doivent être envisagés comme n'étant que des manifestations de particuliers obscurs, lesquels, à aucun titre, ne sauraient prétendre à influer sur les destinées de la Belgique. L'opinion que nous venons d'énoncer est l'expression absolue de la vérité. Nous souhaitons que cette vérité soit connue à l'étranger et c'est là le motif qui nous a déterminés à nous adresser au chancelier de l'Empire. Veuillez agréer, Excellence, l'assurance de notre haute considération. Par le Collège, Le Collège, Le secrétaire, (s.) L. Steens. (s.) M. Vauthier. Nouveaux détails sur l'arrestation des traitres Tack et Borms Un correspondant envoie, de Belgique, au Nieuwe Rotterdamsche Courant (15 février 1918, édition du soir), les détails suivants sur-l'arrestation, par les autorités belges, en Belgique occupée, des chefs "aktivistes" Borms et Tack et sur la patriotique attitude des cours de justice belges : Le jour suivant, 8 février, très tôt, le matin, le parquet se rendit au domicile de Messieurs Borms, Tack et Lambrichts, membres du Conseil de Flandre, résidant à Bruxelles ; les dernier nommé était absent, mais Messieurs Borms et Tack furent arrêtés et conduits, en voiture, au Palais de Justice où ils arrivèrent vers la demie après dix heures. A la descente de voiture, Borms put s'adresser à une des sentinelles allemandes qui gardent l'entrée du Palais de Justice et lui dit : " Dites immédiatement à l'officier de service que l'on a arrêté deux ministres de l'Etat flamand ". Les deux arrêtés furent alors menés au cabinet du juge d'instruction qui se mit à interroger Tack tandis qu'on gardait Borms dans une autre chambre. Dans l'entre-temps, la sentinelle avait fait rapport et un officier, chef de la section judiciaire, en uniforme et avec révolver, pénétra dans le cabinet du procureur-général où il saisit le dossier, disant que l'affaire ne se passerait pas ainsi. Là-dessus, il alla trouver le juge d'instruction et fit libérer Borms et Tack. Le parquet a pensé qu'il pouvait laisser les choses en cet état parce que, à son point de vue, les opérations judiciaires étaient suffisamment avancées contre ces deux messieurs pour former, en ce moment, une instruction judiciaire inachevee à laquelle des poursuites ultérieures pourront être rattachées. L'autorité allemande ne pensait pas ainsi et, deux jours plus tard, elle déclarait dissoute la Cour d'appel et faisait arrêter et déporter en Allemagne les membres des chambres de la Cour, MM. Levy-Morel, précité, V. Carez et I" .-L. Ernst, ce dernier remplaçant L. Jamar, que la maladie tenait au lit : l'accusation portée contre ces messieurs est qu'ils ont reçu des ordres du Havre et ont entretenu ainsi des relations interdites avec le gouvernement belge, une accusation qui, eu égard à la soudaineté avec laquelle l'un et l'autre agirent, paraît fort invraisemblable, mais avait été répandue dans le monde le dimanche soir, par le Conseil de Flandre (dans le Belgischer Kurier du soir) et aussi, plus tard, par la Gazet van Brussel. de René de Clercq. La plus haute Cour de justice en Belgique, la Cour de cassation, se rénit lundi à midi et décida, vu que toute discussion de droit était devenue illusoire, de mettre fin à son activité sans cependant renoncer à rien de ses droits. Le jour suivant, les autres cours de justice fil rent de même, si bien que, ce matin-là, on vit juges,avocats et employés aller prendre leur toge et leurs papiers au Palais de Justice et retourner chez eux, signe que le Droit en Belgique était mort provisoirement. Il n'est pas Jouteux que, cette semaine, les autres collèges le justice de Belgique suivront l'exemple bruxellois et alors... Toute la Flandre proteste Le mouvement d'opposition de la population lamande et des autorités communales de la région flamande, contre l'usurpation de pouvoit fcmmise par le soi-disant Conseil de Flandre propage en Belgique occupée avec une force grandissante. Le chancelier impérial est acca- (Voir suite 3ème page, 3ème colonne)

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