La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1607 0
28 January 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 28 January. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pv6b27qv2s/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

"LA METROPOLE," the influential Belgian newspaper now enjoying tîie jjospitality of Elir Jstiîîtïïarfc, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwsrp offices- Through its appearance in conjunction vvith this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgiura are ablc to obtain the iatest Belgian news ia their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33MS ANNEE VENDREDI 28 JANVIER 1916. N°- 28. LA GRANDE GUERRE. [ ^dveaux combats en artois.— bombardement de westende.— un zeppelin sur epernay.—la situation devant erzeroum.— la sante de l'empereur d' autriche—les ouvriers anglais et la conscription.-coup d'epee pans l'eau.—la question du blocus.—la liste de contre-i blnde. ■ u i ,i de nouveau peu de nouvelles intéres-fcyjte des divéns théâtres d© la guerre. En : {(laque, autour de Nieuport comme sur les te du canal de l'Yser, le calme semble être ■venu. En Artois, la canonnade continue, [rigoureuse, autour de Neuville-Sâint-Vaast. f Dans les environs de la route Neuville-La Folie fies Français ont continué progressivement à ■ «occuper poètes d'observation et les cra-ï tères dans lesquels les Allen^nds avaient pris ! pied, découvrant beaucoup de cadavres enne-I mis, ainsi qu'une mitrailleuse et faisant quel-| ques prisonniers. En Argonne, ils firent [ sauter d'eux mines avec succès. [ Les Allemands annoncent d'autre part un I bombardement terrestre de la région des dunes, I sur le littoral belge, et un bombardement ma-| ritime de Westend'e piax les monitors anglais. I Ils prétendent avoir pris d'assaut après une I explosion de mine, cinq à sis cents mètres de I. tranchées françaises sut la route Vimy-Neru-I ville, faisant 52 prisonniers, dont un officier, I ét captm'ant une mitrailleuse et trois lance-1 tombes. Cet engagement fut suivi par un vif t combat dont le résultat n'est cependant pas K; annoncé, oe qui indique qu'il a été mauvais. I Berlin ajoute que Lens a de nouveau été vio-I lemment bombardé, vraisemblablement par les I Anglais. I Un Zeppelin a bombardé Epernay, mais a I été refoulé par les auto-canons français. Pétrograde ne signale du front russe que I quelques incidents de la lutte aérienne et un I violent bombardement autrichien sut la I moyenne Strypa. Comme nous l'avons prévu, les Busses ra-I lentissent malheureusement leur action en I Caucasie. Ils nous racontent en détail la ï prise de cuisines turques de campagne, de Jurandes quantités de vivres " telles que farine, «pain, biscuits, viande en boîtes, et grain," ! ainsi que des quantités de bétail. Par contre, l ils ne nous disent plus rien des opérations F autour d'Erzeroum. ' Le général Berthaut écrit à ce sujet:— 1 Nous ignorons en quoi consistent les dépenses d'Erzeroum et leur armement. On parle Ile la vieille forteresse, monument archéolo-lîique; mais il y a des forts plus modernes, et ' i serait très surprenant que les Allemands ■n'aient pas secoué l'apathie des Turcs pour les [ obliger à leur donner une sérieuse valeur. On fit itëtft .pas dire, du reste, que l'arrivée des Bu^es devant Erzeroum soit un événement l'inattendu qui surprenne l'ennemi, puisque cet f événement a déjà failli se produire une pre-I mière fois, après la défaite turque de Sarika-I mich. Depuis lors, il s'est écoulé beaucoup I plus de temps qu'il n'était nécessaire pour [Consolider Erzeroum le mieux possible. Eizeroum est la clef de l'Arménie. Clef I fjiâtégiquie, autant qu'il puisse exister une M".stratégique dans ijn pays où les chemins Ne fer n'existent guère et où les routes sont | n d® ressembler à ce qu'on appelle des [.Joutes chez nous. En fait, les communicants entre Erzeroum et Constantinople par | terre ne sont pas faciles. PaT mer, elles sup-I posent toujours la traversée de la chaîne Pon-1 l!(|Ue; et nous savons d'autre part que la I fflann,e russe maîtresse de la mer Noire coule i îB«ua®rement les bateaux qui circulent entre I" t °5Phore et Trébizonde. Mais si Erzeroum ■ «une clef stratégique très relative, c'est une B rr>fe"e aux P°',n',s de vue politique et ■ 'al Sa chute aura un grand retentisse- ■ .ent en Turquie. Les opérations de la gauche I leif'r11 ^>erse ont aussi beaucoup d'intérêt; B,,,'1 j^vel-oppement peut amener la jonction K es opérations anglaises de Mésopotamie. [ . a aPPris au Vatican que la santé de l'em-i antl"-»- u^rlche donne lieu à beaucoup d' «te, et qu'il baiss.e rapidement. Lorrt , emaiP.du vote par la chambre des ■3 e l°i instituant la conscription re-innr s aux célibataires récalcitrants et le Parti "lem'e. l'anniversaire du Kaiser, le i pri , travailliste anglais réuni en conférence à I vri» ' a voté Par 1 million 796,000 voix (d'ou-I nml f?Pîésentés) contre 219,000, soit dans 1a I vante1—011 de llU't contre un' la motion sui- i enrnlf *)ar^ Tlati'ona.l du travail proteste avec l sou- la,s^con're l'adoption de la conscription I trahi.- • ip0r-^. Quelle forme, comme étant con-' «t nlo; i ^ démocratie britannique | Peuple "e dan^ers Pour les libertés du comn!» 'raotiari. es,t évidemment intéressante [ vtier ni^X?rff^i'0n ^'opinion du parti ouïes c'hpfo . de se? délégués influencés par I d'énér- hÔ lca',s' Pratiquement, c'est un coup Une eaUj Puisqu'elle n'implique ni ■ M. °n actlve à la loi, ni la sortie de ' labouriRtQerS?n des deux autres ministres Il W u cabinet national. h*vail du reste que la dilution du 'e®Plaee.™ I™?1 sur la C1yde, c'est-à-dire, le [les ueinpa ! . ouvriers spécialistes dans > dans des m mu»itions, en vue de leur envoi ; ^iers n<,„ an, . ac.tures d'armes, par des ou-88116 onnn5;r>6Clallst,es et des femm«s, se fait ; 1111 S°uvernementar ^ oommissaires spéciaux I kt sur''!™?11'6 des Communes le grand dé-i maTitime de renforcer le blocus Ieau de boiiH- s'est terminée en ^rvitfi 1 rilni-£race a l'opposition très con-"Hinis.tvo6] , Edward Grey et le silence l^Uêtre® , +la marine, M. Balfour. Il ne [« te®Plapo\r€i ' du moins en ce moment, filent if. .'es ordres en Conseil qui dé-v "eniama ^reaPPr°visioqnement partiel de l'fne et d,,»3? un6 déclaration de blocus en e «ontreb d"6 PM 1>ext,ension d'e la LE CAS KUYSMANS ET L'OPiNION DE M. VANDERVELDE. Par deux fois!r en Suisse, M, Yandervelde vient d'exprimer une opinion absolument opposée à celle de Camille Huysmans. A Genève, M. Vandervelde a exposé la résolution de son pays de lutter jusqu'au bout. L'orateur a affirmé que la guerre doit être poursuivie jusqu'au jour où l'Europe fera la paix établie sur le droit et sur la justice. L'internationale ne pourra se réunir cjuo le jour où-son local, la Maison du Peuple de Bruxelles, ne sera plus gardée par des bayonnottes allemandes. En terminant un récit vibrant do quelques atrocités allemandes en Belgique, l'orateur s'écrie Comment peut-il se trouver deux parlements aveç des socialistes pour oser nous demander de reprendre des relations internationales avec les auteurs de pareils crimes. L'cpiscopat belge, de son côte, a adressé une lettre aux évêques allemands ; ils n'ont pas répondu, mais leur silence est un aveu. Malgré tout, la Belgique est vivante et elle expirerait sur la croix du supplice qu'elle resusciterait le troisième jour. D'ailleurs la maîtrise des mers entre les mains des Alliés rend vaine la situation des armées allemandes dans le pays envahis. Au lourd marteau-pilon de l'Allemagne, a conclu M. Vandervelde, les Alliés ont opposé la presse hydraulique lente, mais irrésistible. L'heure va venir où le peuple belge, après avoir souffert, connaîtra la félicité de la paix par le triomphe du droit et de la justice. A Lausanne, M. Vandervelde a dit:— Comment pourrais-je m'asseoir dans une salle de réunion à la table du tapis rouge, aux côtés de socialistes allemands, quand, sur le tapis rouge de la guerre des champs de bataille, les militants se combattent encore dans des camps opposés ? Entre les socialistes des pays alliés et ceux de l'Allemagne se trouve en ce moment, en dépit de leur communauté de principes, un précipice, poursuivit M. Vandervelde. En premier lieu ils sont séparés par l'Alsace-Lorraine qu'unanimement les socialistes allemands veulent conserver et qui, nour les Français, reste toujours une partie de" leur patrie, car, pour le droit, il n'y a pas de prescription, pas plus que pour la justice et le rapt; fut-il commis il y a quarante ans, il n'est pas justifié pour cela. Comment pourrait-on nouer des relations avec les socialistes qui ont voté pour les crédits de guerre? Quoiqu'on nous tende la main, nous ne voulons pas la serrer, car l'autre main se trouve encore dans celle de ^l'empereur qui est tachée de sang belge. Pour oe qui concerne les neutres, ils n'ont pas pour devoir de garder un silence obstiné sur les crimes commis. LES PELERINS DE LA GUERRE. La tribune de la " Belgica," à laquelle se succédèrent déjà tant d'orateurs, à la parole captivante, était occupée mercredi après-midi par M. Gaston de Levai, arvocat à la cour d' appel de Bruxelles, revenu depuis quelques semaines seulement de Belgique. Devant une assistance d'élite, dajis laquelle nous notons la présence de MM. Pollet, consul général de Belgique, à Londres; Bergman, sénateur; Royer, député; Lejeune, etc., M. de Levai nous parla avec émotion du pays, après qu'il eut été congratulé, d'excellente façon, par le président de la " Belgica." Quoique nous eussions presque promis à l'orateur de ne pas donner de compte rendu de sa conférence, nous nouis sommes bientôt sentis dégagés de notre promesse et nous nous sommes crus autorisés à faire preuve d'indiscrétion professionnelle en constatant combien habilement le brillant avocat parvint à nous entretenir durant plus d'une heure de la patrie envahie, sans nous parler des Allemands et sans faire allusion presque à ceux qui se sont constitués les gêoliers de nos compatriotes.On n'est pas pour rien diplomate et M. de Levai accomplissant ce joli tour de force, cela ne l'empêcha pas d'intéresser prodigieusement ses auditeurs en les entretenant de la vie en Belgique et de la façon admirable dont les habitants y acceptent une situation des plus pénibles. Après avoir fait un tableau des conditions d'existence dans la capitale, l'orateur parla, en patriote qui a souffert toutes nos misères et en témoin ayant vécu de près toutes les étapes de notre calvaire, de tout ce qu'il lui fût permis d'ob3erver. En descriptions colorées et qui, à maintes reprises, déchaînèrent les applaudissements, le conférencier parla de la façon stoïque avec laquelle les Bruxelfois laissent se dérouler les événements et signala ensuite la curieuse recrudescence du sentiment religieux qui fait que toutes les églises sont envahies et que, même les incroyants, viennent se grouper autour de la chaire de vérité, seule tribune d'où l'on peut encore faire entendre, en des termes que chacun comprend, des paroles d'espérance et de patriotisme. Après avoir parlé du palais royal, qui sert toujours d'ambulance et au-dessus cftiquel continue à flotter le drapeau de la croix-rouge, et du palais de justice dans lequel dame Thé-mis ne trouve presque plus à se loger M. de Levai retraça le pèlerinage douloureux qu'il fit à travers nos cités transformées et appauvries par la guerre, et parmi nos villages jadis si riants. ^ Après avoir fait, en termes sévères, le procès de oeux qui jadis n'ont pas voulu voir le péril qui nous menaçait, et quî faisaient fi d'une armée plus forte, le conférencier rendit un vibrant hommage à l'immense élan dé charité qui naquit de notre détresse, et qui eut pour effet que des dons affluèrent de tous les côtés. Citant des chiffres M. de Levai nous apprend qu'à eux seuls les Etats-Unis con-tnbuèrent pour onze millions de livres sterling à l'alimentation de la Belgique, ce qui doit nous rassurer sur le sort matériel des populations, restées au pays. Emaillant sa causerie de nombreuses anecdotes et de traits d'esprit, qui eurent le don de dérider les assistants, le conférencier sût aussi émouvoir profondément son auditoire, et ce fût, aux acclamations prolongées de l'assistance, qu'à l'issue de la conférence le dévoué président de la " Belgica " adressa ses félicitations à M. de Levai, ce bon pèlerin de la guerre qui en venant, porter la bonne parole et parler de la patrie aimée à ceux qui aspirent après leur foyer, fit une œuvre aussi intéressante que méritoire. NOS EVEQUES PROTESTENT. LES VIOLATIONS DU DROIT INTERNATIONAL. VIII. Suite des annexes de la lettre collective de l'épiscopat belge à l'épiscopat allemand:— lo. LES PEINES COLLECTIVES. L'articlo 50 de la Convention, stipule : "Aucune peine collective, pécuniaire ou autre, ne pourra être édictée contre les populations, à raison de faits individuels, dont elles ne pourraient être considérées comme solidairement responsables." Or, l'histoire de l'occupation comprend trois périodes: celle de l'invasion, celles auxquelles ont présidé successivement le Baron vpn der Goltz et le Baron von Bissing. Pendant la période de l'invasion, la peine collective fut appliquée systématiquement et sous toutes les formes. Les preuves de cette assertion abondent. En voici une qui, à elle seule, suffit:— A mesure que l'invasion gagnait du terrain, le commandant en chef de l'armée faisait afficher,en trois langues, sur papier rouge, une proclamation où il était dit:-— " Les vi.llages où des actes d'hostilité seront commis par les habitants contre nos troupes seront brûlés. " Seront tenus responsables de toutes les destructions des routes, chemins de fer, ponts, etc.... les villages dans la proximité des points de destruction. " Les punitions énoncées ci-dessus seront exécutées sévèrement et sans grâce. La totalité sera rendue responsable. Les otages seront pris largement. Les plus graves contributions de guerre seront infligées." Sous le Gouvernement du Maréchal von der Goltz, une proclamation signée de la main du Gouverneur Général, et promulguée le 2 sep1 tembre 1914, dans le territoire occupé, disait expressément: "C'est la dure nécessité de la guerre, que les punitions d'actes hostiles frappent, en dehors des coupables, aussi des innocents."En conséquence, les punitions collectives furent appliquées sans ménagement. Ainsi, exemple typique, la ville de Bruxelles fut condamnée à payer cinq millions d'arrçgnde, parce qu'un de ses agents de police, à l'insu de l'administration communale, avait manqué d'égards à un fonctionnaire de l'administration civile allemande. Un avis signé Baron von der Goltz, affiché le 7 octobre 1914, applique la peine collective à la famille. Il y est dit: "Le Gouvernement belge a fait parvenir aux miliciens de plusieurs classes, des ordres de rejoindre l'armée... Il est strictement défendu à tous ceux qui reçoivent ces ordres d'y donner suite... En cas de contravention, la famille du milicien sera également tenue responsable." Sous le gouvernement du général baron von Bissing, c'est-à-dire à partir du 3 décembre 1914, les punitions collectives, en violation de l'article 50, ont été continuelles. Voici quelques échantillons:— Le 23 décembre 1914, une affiche placardée à Bruxelles disait:—"Si les sépultures des soldats tombés sont endommagés ou violées, non seulement l'auteuT sera puni, mais aussi la commune en sera faite responsable." Un avis du gouverneur général, en date du 26 janvier 1915, rend les membres de la famille responsables du fait qu'un Belge apte au service militaire, de 16 à 40 ans, passe en Hollande. Et, de fait, sous des prétextes les plus futiles, on frappe de grosses amendes les communes: La commune de Puers doit payer trois mille mark d'amende, parce qu'un fil télégraphique est rompu. Et l'enquête a cepen-dait établi que c'est l'usure qui l'avait fait tomber. Malines, ville ouvrière, sans ressources, se voit infliger une amende de vingt mille mark, parce que le bourgmestre n'a pas averti l'autorité militaire d'un voyage que le cardinal, privé de son automobile, avait été contraint de faire à pied. 2. LE TRAVAIL FORCE POUR L'ENNEMI. D'après l'article 52 de la Convention, " des réquisitions en nature et des services ne peuvent être réclamés des communes ou des habitants, qu'à trois conditions:— A condition qu'ils n'impliquent pas pour les populations l'obligation de prendre part aux opérations de guerre contre la patrie. A condition qu'ils ne concernent que les besoins de l'armée d'occupation. A condition qu'ils soient en rapport avec les ressources de ceux auxquels ils sont demandés." U est piquant de noter que l'article 23 contient une finale qui fut proposée au 2e Congrès de La Haye, en 1907, par la délégation allemande; la voici:—"Il est interdit à un belligérant de forcer les nationaux de la partie adverse à prendre part aux opérations de guerre dirigées contre leur payis." Or: 1. Lors de l'invasion, les civils Belges, en vingt endroits, furent contraints de prendre part aux opérations de guerre contre leur propre pays. A Termonde, à Lebbebe, à Dinant, et ailleurs, en mainte endroits, des citoyens paisibles, des femmes, des enfants furent contraints de marcher en tête de Tégiments allemands ou de former devant eux un rideau. A Liège et à Namur, les civils furent obligés de creuser des tranchées, furent employés à des travaux de réfection de fortifications. Le régime des otages sévit avec frénésie. La proclamation du 4 août, citée plus haut, le disait sans ambages: "Les otages seront pris largement." Une proclamation officielle affichée à Liège, dans les premiers jours d'août, portait ceci: " Toute agression commise contre les troupes allemandes par d'autres que des militaires en uniforme, non seulement expose celui qui s'en rendra coupable à être immédiatement passé par les armes, ' mais encore entraînera les représailles les pluis violentes contre tous les habitants et spécialement contre les Liégeois qui sont retenus comme étages à la citadelle • LES CATHOLIQUES ALLEMANDS ET LES EVEQUES BELGES. / La catholique " Gazette populaire de Cologne " s'est fait adresser de Zurich—pourquoi de Zurich?—la dépêche suivante en date du 11 janvier:— L'épiscopat belge a adressé à l'épiscopat allemand et austro-hongrois, une "lettre collective," dans laquelle les évêques allemands et austro-hongrois sont mi3 en demeure (" aufgefordert ") de constituer avec les évêques belges un tribunal d'arbitrage qui, sous la présidence d'un neutre, ferait une enquête, sur " le3 atrocités commises par les Allemands en Belgique." On est ici d'avis que cette proposition est irréalisable pour des raisons de fait aussi bien que des raisons de droit. Alors c'est.par la Suisse que la "Gazette populaire de Cologne " apprend la nouvelle? Que signifie cette hypocrisie? Tous les journaux ont annoncé depuis longtemps l'acte d' accusation formidable dressé par l'épiscopat belge. Si on en connaît seulement la teneur aujourd'hui, ce n'est pas une raison pour donner cette nouvelle comme datant d'hieT. Et cette autre turpitude: C'est à Zurich qu' on est d'avis que cette proposition de tribunal est irréalisable? Mais, bons apôtreg, c'est à Cologne qu'on doit dire oui ou non ! Le devoir des catholiques allemands calomniateurs des prêtres belges est de faire eux-mêmes leur examen de conscience et ce n'est pas en Suisse—soi-disant—qu'ils doivent aller chercher conseil. La "Gazette de Lausanne," Suisse elle aussi, fait à ce sujet les justes réflexions suivantes: Les évêques allemands pourront difficilement s'en tirer par une échappatoire. S'ils répondent à leurs collègues belges, ils sont obligés d'accepter le tribunal d'honneur proposé qu'ils redoutent, ce sera une preuve évidente qu'ils redoutent d'avance son verdict et que par conséquent ils considèrent implicitement comme prouvé l'acte formidable d'accusation dressé par l'épiscopat belge. Il va sans dire que leur silence obtiendrait le même effect en vertu de l'adage: "Qui ne dit rien consent." La conduite des catholiques et du clergé allemands en face des atrocités de toute sorte commises en Belgique et ailleurs est pour tous les catholiques des autres pays un sujet d'étonne-ment que pas une seule voix de protestation ne s'est élevée dans le camp catholique allemand pour condamner les abominations dont a été victime le clergé catholique en Belgique et que même certains chefs catholiques tels que M. Ertzberger, les ont d'avance amnistiées en proclamant, par un odieux sophisme, que "plus la guerre est cruelle, plus elle est humaine." Bien ne prouve mieux que cette attitude des catholiques allemands l'état d'aberration et d'intoxication collective de la nation allemande toute entière. Nous dirons plus: la société de propagande catholique de St. Boniface à Paderborn a publié contre nouis des mensonges révoltants. N'oublions pas que l'Allemagne n'a été cathéchisée par St. Bonifaice qu'au Vile siècle, et qu'elle est libérée du servage depuis 1806 seulement. Cela explique la servilité hypocrite des catholiques allemands vis-à-vis du Kaiser. . de Liège par le commandant des troupes allemandes.' " Ces otages sont: Mgr Rutten, évêque de Liège. Mr Iileyer, bourgmestre de Liège. Les sénateurs, -eprésentants, députés permanents, échevins de Liège. 2o. Sous le gouvernement du feld-maréchal von der Goltz, les réquisitions de service pratiquées pendant le mois d'août, furent continuées sous toutes les formes : creusement de tranchées; travail aux fortifications, charroi, travail aux routes, aux ponts, aux chemins de fer, etc. Un arrêté du gouverneur général, paru le 19 novembre, disait: "Sera puni d'un emprisonnement—dont l'arrête ne précise pas même la durée; c'est l'arbitraire, sans retenue —quiconque aura tenté de retenir, par la contrainte, par la menace, par la persuasion, ou par d'autres moyens, de l'exécution d'un travail destiné aux autorités-allemandes, des personnes disposées à fournir ce travail ou des entrepreneurs chargés par les autorités allemandes de l'exécution de ce travail." Quant au régime des otages, il sévissait dans toute sa rigueur. Un spécimen monstrueux d'arbitraire et de cruauté est la proclamation placardée dans les communes de Beyne-Heusay, Grivegnée, Bois-de-Breux, par le major commandant Dieckmann, le 8 septembre 1914. En voici un extrait :— "A partir du 7 septembre, je permettrai aux personnes des communes susdites de rentrer dans leurs habitations. Pour av&ir la certitude qu'il ne sera pas abusé de cette permission, les bourgmestres de Beyne-Heusay et de Grivegnée devront dresser immédiatement des listes de personnalités qui seront retenues comme otages, au fort de Fléron. " Il y va de la vie de ces otages à ce que la population des communes précitées se tienne paisible, en toute circonstance." • Je désignerai les personnalités qui, de midi d'un jour à midi de l'autre jour, ont à séjourner comme otages. Si le remplacement n'a pas eu lieu en temps utile, l'otage reste de nouveau 24 heures au fort. t Après ces nouvelles 24 heures, l'otage encourt la peine de mort si le remplacement n'est pas fait. Comme otages sont placés en première ligne les prêtres et les bourgmestres et les autres membres de l'administration. 3o. Sous le gouvernement du baron von Bissing, les violations de l'article 52 furent flagrantes. Les faits qui se sont passés dans les ateliers du chemin" de fer à Luttre et à Malines, ainsi que dans plusieurs communes de la Flandre occidentale, sont révoltants. Qu'on en juge:— A l'arsenal de Luttre, l'autorité allemande fait afficher, le 23 mars 1915, un avis exigeant la reprise du travail. Le 21 avril, elle réclame 200 ouvriers. Le 27 avril, des soldats vont réquisitionner les ouvriers à leur domicile et les conduisent à l'arsenal. En cas d'absence des ouvriers, un membre de la famille est arrêté. (A suivre.) NOUVELLES DU PAYS. Après trois mois de détention, le bravi colonel Brassine a été remis en liberté par se; bourreaux. Ceux-ci arrêtèrent notre compa triote un beau matin, sans motif, et l'envo yèrent en prison, bien qu'il eût atteint l'âg< de 83 ' ans 1 II était accusé de s'être montri trop patriote. Le valeureux colonel a été très éprouvé pa,: la détention qu'il dut subir. Il n'accompli pas sa peine en Allemagne, comme on aurai pu croire, mais dans la maison cellulaire d( Forest. * * * Le gouverneur-général a pris en date du ' janvier un arrêté réinstituant le protêt posta pour les créances inférieures à mille francs :— " Indépendamment des huissiers qui, en ver tu des lois en vigueur, ont compétence pou: dresser protêt, dit l'arrêté, les agents de l'ad ministration allemande des postes et ceux d< l'ancienne administration des postes belg.es rappelés en activité de service, pourront, i l'avenir, protester des effets de commerce, con formément aux dispositions suivantes: A par tir du 1er mars 191S, l'administration de; postes se charge de dresser les protêts faut< de paiement pour les effets qui lui sont remh à cette fin, à l'appui d'un bulletin de dépô d'effets à protester." Cet arrêté est évidemment en rapport ave< la suppression illégale du moratorium. * * * M. Emilio Corralès, affilié au bureau so cialiste international et ancien secrétaire dv parti démocratique espagnol, avait été voi] à La Haye, avec l'autorisation des Boches son beau-frère Dr Kamiel Huysmans, secré taire du bureau international socialiste. A son voyage de retour, il fut arrêté à la frontière belge, par des soldats allemands. M Emilio Corralès s'était rendu en Hollandt dans l'intention d'acheter des vivres poui compte de la maison d/u Peuple. Or, les Aile mands l'accusent d'avoir été en relation avec des patriotes belges, notamment le ministre Vandervelde qu'il rencontra à La Haye. La majorité des membres du Bureau Socialiste International se trouvent actuellement dans les prisons d'Allemagne ou de Belgique Parmi eux, le bibliothécaiiire, qui a déjà fait treize mois de prison depuis le commencemem -de la guerre. * * » L'autorité militaire allemande a fait affiche] à Gand la proclamation suivante:— Par ordre de Son Excellence M. l'inspecteui de l'étape, je porte à la connaissance des communes ce qui suit:— L'attitude de quelques fabriques qui, sou; prétexte de patriotisme (sic), et en s'appuyant sur la Convention de La Haye, ont refusé d< travailler pour l'armée allemande prouve que parmi la population, il y a des tendances ayanl pour but de susciter des difficultés à l'administration de l'armée allemande. A ce propos, je fais savoir que je TéprimeTai par tous les moyens à ma disposition, de pareilles menées qui ne peuvent que troubler le bon accord existant jusqu'ici entre l'administration de l'armée allemande et la population. Je rends responsables, en premier lieu, les autorités communales die l'extension de pareilles tendances et je fais remarquer que la population elle-même sera cause que les libertés accordées jusqu'ici de la façonla plus large (sic) lui seront enlevées et remplacées par des mesures restrictives rendues nécessaires par sa propre faute. Lieutenant-général, (s.) GRAF VON WESTARP, Le commandant de l'Etape. En vérité, ce document serait des plus comiques s'il ne contenait des menaces que les Allemands rêvent de mettre à exécution. I est caractéristique. Il montre sans faux-fuyant que les Boches se moquent carrément des Conventions de La Haye et des puissances qui ont adhéré à celles-ci. Nous le savions depuis très longtemps. Mais il est bon que les Boches nous en fassent souvenir de temps à autre. ECOLE SUPERIEURE DE JEUNES FILLES A LA HAYE. Il vient de s'ouvrir à La Haye une école supérieure pour jeunes filles annexée à l'école belge de La Haye. Les matières enseignées sont les suivantes:— Fiançais, néerlandais, mathématiques, histoire, géographie, anglais, sciences commerciales, dessin, travaux manuels, coupe, sténographie, musique, gymnastique, diction. Un cours de religion est donné par M. l'abbé Barette, aumônier des Belges à La Haye, aux enfants inscrits à cette fin. Le corps professoral est composé comme suit : Mlle Elza Champy, professeur de dessin de travaux manuels et de coupe; M. René Coulon, régent, professeur à l'école des pupilles à Alost ; M. De Keersmaeker,directeur d< l'école Beethoven à Anvers, chargé du cours de musique; Mme Dhayrmond, chargée du cours de diction; M. P. De Keyser, docteur en philosophie et lettres, professeur à l'Athénée de Schaerbeeck ; M. M. De Greef, candidat en philologie germanique; Mme Geerinck, directrice de l'école moyenne de l'Etat de jeunes filles à Bruges; Mlle Math. Verbryggen, régente, institutrice à Anvers, et M. Pierre Waelbroeck, docteur en droit. Cette école a pu être fondée, grâce à la générosité toujours en éveil des autorités communales de la ville de La Haye, qui ont mis gracieusement a la disposition des directeurs de l'école un bâtiment situé à côté des anciens locaux, devenus trop étroits à raison du nombre toujours croissant des élèves. La firme Pander de La Haye a également contribué à cette fondation en fournissant gratuitement l'ameublement de plusieurs classes. Trente jeunes filles suivent les cours dans les classes organisées et deux nouvelles classes supérieures en voie de formation se sont ouvertes le lundi 24 janvier, au Koningin Em-makade, 118. m. renkin a londres. M. Renkin, ministre des Colonies, est attendu à Londres, vers la fin de cette semaine. Le séjour ici de l'honorable ministre sera d'une quinzaine de jours environ. L'APPEL SOUS LES ARMES DES HOMMES DE 25 A 35 ANS. Le bruit court avec persistance du prochain appel sous les armes des Belges célibataires âgés de 25 à 35 ans. Nous avons dit que nous ne pensions pas que cet appel aurait lieu. Ce qui nous autorisait à faire cette supposition c*était une information que nous tenions d'une personne bien informée. Nous ajouterons que des raisons multiples peuvent différer l'application de cette mesure, d'abord la néoessité d'instruire les noux»elle3 recrues du dernier appel, nécessité subordonnée à la quantité de gradés disponibles, la néoessité d'attendre que le cadre en formation, soit instruit, etc. Mais la persistance des rumeurs—on va jusqu'à même fixer la date de l'appel au 1er mars—n'est pas sans causer un certain trouble. Des hommes de la catégorie des " ap-pelables " restent dans l'attente, n'osent rien: entreprendre de définitif. Or les Belges du dehors tiennent, avant tout, à ne pas rester in actifs. Le gouvernement ne pourrait-il dissiper cette incertitude? UNE DEMISSION PROVISOIRE. Sous ce titre on lit dans le " XXe Siècle " j M. Helleputte, ministre de l'agriculture et des travaux publics, a remis dimanche sa démission au chef du gouvernement. Mais il ne s'agit là que d'une démission " pro forma." L'honorable ministre, au cours des discussions qui avaient précédé l'entrée des membres de l'opposition dans le cabinet, s'était efforcé de démontrer que cette mesure était inconstitutionnelle.Dans ces condiions il estimait, contrairement à l'unanimité de ses collègues, qu'il lui serait difficile de siéger au sein du conseil des ministres avec des membres de l'opposition.Mais, M. le baron de Broqueville est paraît-il, parvenu à convaincre M. Helleputte de l'intérêt qu'il y aurait pour tous, à ne pas procéder pour l'instant à des modifications dans le ministère. En conséquence, le ministre de l'agriculture et des travaux publics gardera son portefeuille.SUPPRESSION DE LA FRANCHISE DE PORT. Nous venons de recevoir avis verbal que désormais la correspondance adressée de Grande-Bretagne aux militaires sur le front en Belgique ou en France, à quelque nation qu'ils appartiennent, doit être affranchie. Cette mesure ne s'applique pas aux militaires qui continueront à jouir de la franchise de port. La déclaration nous a été faite par un fonctionnaire du Post-Office. Comme, à notre connaissance, aucun avis officiel n'a été publié à oe jour, nous avons demandé à ce fonctionnaire si nous pouvions faire état de sa déclaration. Il nous y a autorisé en nous priant d'insister sur le cajac-tère général de la mesure, qui s'applique aux Anglais comme aux Belges. — Le " Maasbode " apprend qu'une maladie contagieuse sévit à Bouchout-lez-Anvers. Quatre personnes y ont déjà succombé. On croit que c'est le typhus. on demande des ouvriers dans le royaume-uni. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférér surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles da réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail chez " The War Refugees Committee," General Buildings, Aldwych, W.C. (au premier étage). annonces! 9 pence la ligne.—Joindre le montant anx ordres, 6.T.p. Priere de s'adresser directement a nos oureaux, 104, Sho®« lane, au premier. Ad. coryn, professeur de chant français au Guildhall School oi Music, leçons particulières, reper. toire.—S'adresser par oorrespocdince au journal ou au Guild-hail Mueic School, John Carpenter-street Bonne belge est demandée pour soigner jeune entant.—1, Gloucester-gardens. Richmond Hill. Surrej. Demoiselle, de bonne famille belge, désir» s'occuper d'un ou deux enfants 1 après-midi, ou autre occupation; parlant français, flamand, et ayant, de Donnes notions d'anglais.-—Ecrire J V.. bureau du journal. Denïïstry.—victor cotils, d'Anvers [rue QuellinJ.—ConsuItations tous lœ jours de .2.30 4 6 heures.—-Oxlord-street 351. Téléphoné. 2782 MayUir. DLLE belge, bonne musicienne, désire faire connaissance DUo anglaise pour piano deux ou trois fois par semaine environs South. Kenfiington.- Ecrire, bureau du iournal. F. JEL ù Jeune fille, 16-18 ans, recevrait hospitalité clans famillo anglaise habitant Hayward s Heath, en échange léger travail de ménage et soins à donner aux enfants. Vie de famille.—Ecrire W. L.. bureau d-u journal. LE soldat Gentil De BoeveTe serait heureux d'avoir des nouveîles ou l'adresse de M. Charlos de Zntter fabricant à Waeregheim-—Ecrire, 23, Cbarlton-raod. Weston-super-Mare.On demande adTesse die Mme Léon Sehroeyers, née Marie Barbiers.—Ecrire bureau du journal. risonnier de guerre belge, seul intellectuel dans un camp allemand, demande âme charitable do lui envover grammaire franco-anglaise et livre de lectures faciles —G. G., au bon soin de " La Métropole,' 104, Shoe-lane, E.G. deces. Monsieur alfred castreul, le com- codant Castreul et Madame Castreul. AI. et Mme. Antoine \anden-plas Castreu1 et famille ont la dou>ur de vous faire part de la mort do Aï. Georges Castreul, directeur da la société du Haut Congo de la Compagnie du Lomxmi et ào Roça Porto Alègre, décédé à Londres le 23 janvier 1916 a l'âge de 45 ans L'enterrement aura lieu vendredi procha"i; réunion à St. Patrick Church, Soho-square, à 10 h. J. Vu les circonstances, le présent avis tient lieu de lettre de taire part.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods