La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1261 0
17 November 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 17 November. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j96057dw1g/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA METROPOLE ONE PENNY „nrr. CINQ CENTIMES HOLLANDE : vu F CENT EoRHEIIT: DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : v 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 ih. 23me ANNEE VENDREDI 17 NOVEMBRE 1916 No. 321 LA GRANDE GUERRE I Sérieuse défaite allemande sur la Somme ■Les Roumains cèdent encore du terrain I* réglementation des vivres en Grande-Bretagne --g En face des coups répétés qui leur ont été infligés sur les deux rives de l'Ancre par l'offensive britannique et autour de Sallisel par les Français, les Allemands ont cru nécessaire de ne pas rester inactifs. Ils prirent l'initiative mercredi par une contre-offensive des deux côtés de la Somme tout le long du secteur occupé par les troupes françaises. La lutte commença à l'aube et assuma aussitôt une violence extrême qui dura toute la journée. L'attaque furieuse de l'ennemi, en dépit de la zone étendue dans laquelle les engagements eurent lieu et le nombre des effe.-tifs employés, pour ne rien dire des nombreux procédés chimiques qu'il amena à la rescousse, ne finit que par une sanguinaire défaite. Tous les efforts allemands furent brisés contre la résistance inébranlable des troupes alliées et le front ne put être percé. L'action ennemie fut livrée d'abord sur une étendue de trois à quatre kilomètres entre Ablaincourt et le bois au nord de Chaulnes, dans le secteur où la dernière avance française avait permis à nos alliés le 7 novembre dernier, de prendre Ablaincourt et Pressoire et ensuite de pousser les lignes de 6.000 à 7.000 mètres vers l'est dans la direction de Geniécourt. La bataille commença à six heures du matin après une préparation d'artillerie qui ne dura pas moins de cinquante heures et dont l'intensité devint terrible au cours de la nuit. Pendant la journée les attaques se suivirent, appuyées par des projections de feu liquide et un bombardement aux obus lacrvmatoires. Dans l'après-midi les Allemands étendirent leur mouvement offensif au nord de la Somme, et cette opération fut également précédée d'un feu d'enfer dirigé contre toute la région Les Bœufs à Bou-chavesnes, c'est-à-dire sur un front d'environ huit kilomètres. Quelques détachements isolés parvinrent à prendre pied sur une étendue de quelques centaines de mètres dans les positions avancées françaises sur les lisières du bois de St-Pierre Vaast et dans ;les ruines de quelques maisons à l'est de Pressoire. A part ces résultats insignifiants, la défaite allemande fut générale, surtout devant Ablaincourt. Cette contre-attaque, qui est une des plus sanguinaires défaites de cette guerre, est également une des plus puissantes que l'ennemi ait jusqu'ici opposées à la pression continuelle des Alliés sur la Somme depuis le 1er juillet. Il n'y a rien de surprenant dans cette contre-attaque. Depuis plusieurs semaines les Allemands ont amené des renforts, par suite, sans doute, de la retraite de leurs troupes de chaque côté de la Somme. Elle n'a d'ailiers aucune importance stratégique et ■' n'y a pas lieu de s'en inquiéter. Le fait est que le quartier général allemand a depuis quelque temps accumulé les moyens pour arrêter l'offensive alliée et se croit en ce moment parfaitement préparé, mais les soldats alliés °nt prouvé que le terrain durement conquis ne sera plus cédé. Sur le front britannique le calme s'est rétabli et les positions conquises au ^ud de l'Ancre, à l'est de la butte de " arlencourt ont été solidement établies. Le nombre total des prisonniers cap-jurés depuis lundi matin s'élève à 5.678. Les pertes britanniques sont peu élevées en comparaison des gains réalisés; ain-S1 une division qui avança sur une distance d'un kilomètre et demi fit plus [■'' m'He prisonniers et ne perdit que 450 nommes. . Sur les autres théâtres de guerre la vl,uation est stationnaire. Ainsi à l'est e ^'Orizia deux bataillons ennemis at-!'"luèrent le saillant de la ligne italienne '' la maison des " Deux Pins ", mais es quatre attaques successives furent rePoussées; les Autrichiens, )ar dépit, fournirent alors la position à un bombardent de tous les calibres à la suite du-1U(I nos alliés décidèrent d'évacuer quel ques-unes des tranchées les plus avan- ' cées. En Galicie, sur le Najarowka les Russes prirent l'offensive contre les hauteurs à l'est du village de Lipnitza Dol-na et délogèrent l'ennemi de ses tranchées des deux côtés de la route vers Slaventin. En Roumanie no» alliés se sont de nouveau retirés à deux points. Dans la vallée de l'Aluta ils ont dû céder du terrain dans la direction de Salatrucu, à 28 kilomètres de la frontière, et dans la région de Jiul, où les Austro-Alle-mands sont à une vingtaine de kilomètres au delà de la frontière et à mi-che/ min du terminus de la voie ferrée de Turgu-Jiu l'armée roumaine a été refoulée également. D'autre part, au sud de Kronstadt, ,£>ù von Falkenhayn maintient ses fortes attaques, les Roumains tiennent bon. Ils avancent également au delà de la frontière dans la Transylvanie du nord-ouest, tandis que dans té Dobrudja ils sont arrivés à un point situé à une douzaine de kilomètres au nord de Cerna-vçda.En Angleterre la question des vivres passe par une crise si aiguë que le gouvernement a décidé d'examiner sérieusement 'la question et nommera sous peu un " contrôler des vivres " qui aura les mêmes pouvoirs que Herr von Batocki én Allemagne. Ce nouveau dictateur sera, suivant un correspondant du Daily Express, Sir George Saltmarsh, directeur de la bourse de la Baltique et des grains. Le gouvernement a également décidé l'introduction du " pain de guerre " ou " standard bread sorte de pain bis, à l'exclusion de tout patin blanc. Le directeur s'occupera de régler la vente du lait et des pommes de terre, prendra des mesures contre ceux qui gâtent inutilement ou jettent .des produits nutritifs, soignera la distribution des vivres, par l'usage de " cartes " si c'est nécessaire, empêchera 1'" accaparement fixera les prix ma-xima, reprendra toutes les récoltes de blé si le gouvernement le juge nécessaire et exigera le détail des stocks de vivres détenus par des individus ou des contrats signés dans ce but. D'autres mesures seront prises pour la consommation du sucre et l'usage des pommes de terre pour la nourriture du bétail.L'annexion de la Pologne — Une note officielle russe Le gouvernement russe vient de publier la note officielle suivante : Les gouvernements allemand et austro-hongrois, prenant avantage de l'occupation temporaire par leurs armées d'une partie de territoire russe, ont proclamé la séparation des districts polonais de l'empire russe et leur constitution en Etat indépendant. Le but de nos ennemis est évidemment d'obtenir des recrues en Pologne russe pour suppléer leurs armées. Le gouvernement impérial considère cette action de la part de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie comme une nouvelle et grossière infraction par nos ennemis des principes fondamentaux de la loi internationale, qui défend de forcer la population dans les territoires occupés militairement à lever des armées contre son propre pays, et déclare une telle action nulle et non avenue. Depuis le début de la guerre, la Russie a exprimé déjà deux fois ses vues sur toute la question polonaise et son intention de créer une Pologne complète embrassant tous les ' territoires polonais, qui auront le droit, une fois la guerre finie, de régler librement leur vie nationale, intellectuelle et économique sur une base d'autonomie sous la souveraineté de la Russie et du maintien du principe d'un État uni. Cette décision de Sa Gracieuse Majesté l'Empereur reste immuable. Les représentants diplomatiques de la Russie à l'étranger ont reçu mission de communiquer aux gouvernements une note rédigée substantiellement selon les termes de la note ci-dessus. Responsabilité de la Hollande La presse hollandaise commence à se rendre compte — et il n'est pas trop tôt — de la responsabilité du gouvernement des Pays-Bas vis-à-vis des malheureux déportés. On parle toujours de la "générosité" hollandaise, mais il conviendrait de ne pas oublier qu'après la ruée d'Anvers le gouvernement hollandais, sur l'instigation de Berlin, a fait l'impossible pour faire rentrer en Belgique autant de- Belges valides qu'il pouvait et qu'il y a partiellement réussi. Par voie d'affichés, par la pression des autorités locales, d'innombrables Belges valides ont été moralement forcés d'aller se remettre sous la botte allemande et en endossant et en appuyant les promesses de la Prusse aux termes desquelles il ne serait pas porté atteinte à la liberté personnelle de ces Belges, le gouvernement hollandais a pris vis-à-vis d'eux des engagements qu'il est moralement tenu de faire respecter. Le Neuws van den Dag expose sans ambages ce point de vue. Il dit qu'en octobre 1914, des négociations suivies ont eu lieu entre Berlin et La Haye au sujet des réfugiés et qu'il est probable qu'au cours de ces conférences le gouvernement allemand fit certaines promesses. Il faut rappeler qu'à cette époque une partie de la population hollandaise, influencée par la presse belge réfugiée en Hollande, ne vit pas d'un bon œil l'action du gouvernement hollandais, dont la confiance dans les promesses allemandes lui sembla excessive. Ces craintes sont justifiées par les événements. Le gouvernement des Pays-Bas n'alla-t-il pas jusqu'à empêcher notre confrère La Belgique de continuer à paraître à Roosendael parce que l'action de ce journal contrecarrait la pression officielle sur les réfugiés. Cette pression était appuyée, il est vrai par MM. Franck Ryckman, et Vandermolen, dont le rôle apparaît sous des couleurs de plus en plus défavorables et qui ne furent l'objet d'aucun blâme, au contraire. Cela n'empêche pas qu'il soit du devoir du gouvernement des Pays-Bas de rappeler Berlin au respect de ses engagements. S'il ne le fait pas, il trahit les Belges qu'il a forcés de retourner chez eux et qui sont aujourd'hui, grâce â lui, devenus des esclaves. L'honneur des Pays-Bas est engagé. Nous ignorons quelle est, à cet égard, l'attitude du gouvernement belge et s'il continue à poursuivre, au regard de la Hollande, la politique pusillanime qui est de tradition à notre Foreign Office. S'il n'ose pas parler haut et ferme au nom des Belges trahis, nous le faisons pour lui. Impressions de Berlin De M. J. Alvarez del Voyo, dans le Libéral : Ma mémoire compare les jours de 1914 au moment actuel : le peuple ne se rassemble plus dans les rues pour voir défiler les troupes. Maintenant, quand dans la ville déserte on remarque une agglomération bruyante, on peut être sûr qu'il y a en vente quelques centaines de kilos de sucre, de pommes de terre ou de beurre ; alors, pendant des heures et des heures, soûs un soleil brûlant ou sous une pluie diluvienne, des femmes font la queue à la porte de la boutique sous l'œil vigilant des policiers. Elles savent que si elles laissent échapper j cette aubaine, il s'écoulera peut-être de longs jours avant qu'une occasion se présente d'acheter quelque chose pour tromper la faim. Ce n'est d'ailleurs pas dans le centre des villes que le spectacle est le plus déprimant. Il faut aller dans le faubourg, là où vit la population ouvrière, pour se rendre compte que les visiteurs neutres, enthousiasmés par la force de résistance économique de l'Allemagne, n'ont pas dû visiter soigneusement tous les quartiers des cités. Moi qui ai parcouru ces quartiers pauvres très souvent, j'ai entendu se plaindre des malheureux qui n'avaient pu trouver un morceau de viande à se mettre sous la dent depuis trois semaines. Là on n'entend jamais parler de victoires ni de triomphes, et il semble que le peuple n'a plus aucun goût pour l'évolution des événements militaires. On ne s'occupè que d'une seule chose la fin de la guerre, cette fin tant souhaitée, mais que le peuple n'a ni la force, ni la volonté, ni l'initiative suffisante pour faire cesser. Une taxe originale Un projet de loi a été déposé sur le bureau de la Chambre française qui soumet à une taxe les notes de restaurant et de tous les autres établissements où l'on consomme sur place. Cette taxe ne sera perçue que dans le département de la Seine et son produit sera affecté à l'Office départemental des œuvres de guerre de l'Hôtel de Ville. La taxe portera sur toutes les notes supérieures à 5 francs par tête de consommateur. Le taux en sera de 3 % pour les notes de 5 à 10 francs et de 5 % au-dessus. L'ESCLAVAGE EN BELGIQUE Protestation du Gouvernement belge Le Gouvernement belge vient d'adresser à toutes les puissances neutres la note suivante sur le travail forcé et la. déportation auxquels l'autorité allemande soumet la population belge. Le Gouvernement belge a déjà, à plusieurs reprises, dénoncé aux Puissances neutres les violations du droit des gens et des principes d'humanité dont les autorités allemandes en Belgique s'étaient rendues coupables. Les dernières informations parvenues de la Belgique occupée confirment des faits nouveaux, auxquels le Gouvernement du Roi se refusait à croire. Ils révolteront la conscience publique dans tous les pays où le culte du droit est en honneur. Un arrêté daté du Grand Quartier -géné ral allemand du 3 octobre dernier, a soumis au travail forcé tous les Belges capables de travailler, qui, par suite du manque d'ouvrage ou pour tout autre motif, seraient tombés à la charge de l'ass'stance-d'autrui. Les individus auxquels cette disposition s'applique peuvent être obligés de travailler hors de leur résidence, c'est-à-dire déportés en Allemagne dans un état de quasi-esclavage. La grande difficulté des communications avec la partie occupée de la Belgique a empêché le Gouvernement du Roi de recevoir tous les "renseignements qu'il était anxieux d'obtenir sur la façon dont est appliqué cet arrêté du 3 octobre. Il sait cependant, de source certaine, que l'on procède à la déportation en masse de la population valide. Riches ou pauvres, s'ils sont inoccupés ou sans travail, sont pris inexorablement. Le 24 octobre dernier plus de 15.000 hommes avaient déjà été enlevés dans les Flandres seulement. Des trains entiers remplis de ces malheureux ont été vus se dirigeait vers l'Allemagne. D'autres ont été expédiés vers les départements français envahis. Les hommes, entassés dans des wagons découverts,étaient exposés à toutes toutes les intempéries dans l'état le plus misérable. Leur moral, malgré le froid et les privations, ne se laissait point abattre et c'est en entonnant des chants patriotiques qu'ils subissaient cette nouvelle forme d'oppression. Des rafles ont eu lieu à Courtrai, Alost, Termonde, Bruges, Gand, Mons et dans de nombreuses communes rurales et industrielles. Les hommes étaient rassemblés, examinés comme du bétail, et les valides expédiés vers des destinations inconnues. A Bruges, le bourgmestre, un vieillard octogénaire qui, depuis le commencement de l'occupation, donnait l'exemple du plus noble patriotisme, a été révoqué pour avoir refusé d'aider l'administration militaire allemande dans sa révoltante besogne; la ville fut condamnée à 100,000 marks d'amende par jour de retard dans l'enrôlement des victimes. Jusqu'à la date du 24 octobre la déportation s'était exercée surtout dans la région des étapes. Dans le reste du pays le gouvernement civil a sans doute hésité à prendre une mesure qui viole non seulement l'esprit et le texte de la Convention de La Haye, mais aussi la promesse solennelle, faite à la population par voie d'affiche le 25 juillet 1915, qu'aucune prestation contraire à ses sentiments patriotiques ne serait exigée d'elle. Cependant le Gouvernement du Roi, ayant appris que le recensement des chômeurs s'exerce maintenant sur tout le territoire occupé, a lieu de craindre que les horreurs de la déportation ne s'étendent bientôt à toutes les provinces. La Gazette de Cologne, dans un article dont les journaux paraissant en Belgique ont reçu ordre de publier la traduction, essaie de justifier la mesure inique prise à l'égard des Belges ; elle expose complai-samment les dangers de l'oisiveté où se trouvent beaucoup d'ouvriers et rejette la responsabilité du chômage sur l'Angleterre, qui empêche l'importation des matières premières en Belgique.. L'organe du Gouvernement allemand prétend légitimer aussi le travail forcé, en assurant que les Belges ne seront employés qu'aux carrières, fours à chaux et autres industries similaires n'ayant pas de rapport avec la guerre. I Ce dernier argument n'a aucune valeur, car on sait le rôle important que jouent, pour la consolidation des tranchées et des fortifications actuelles, le béton et les autres produits des fours à chaux et des carrières. A la prétention de l'Allemagne de répudier toute responsabilité dans l'état lamentable de la classe ouvrière belge, nous répondons que le travail ne manquerait pas à cette dernière si l'envahisseur, d'ailleurs responsable de cette situation par-le fait de son agression même, n'avait pas désorganisé l'industrie, enlevé des matières premières, les huiles et les métaux qu'elle emploie, réquisitionné une foule de machines et d'outils, en attendant qu'il rafle peut-être les courroies de transmission, dont il a exigé la déclaration en détail. L'occupant s'est même juré de consommer la ruine de l'industrie métallurgique et verrière belge au profit de la concurrence allemande par des droits prohibitifs sur les produits exportés en Hollande, seul marché qui leur reste encore ouvert. L'ouvrier belge s'est toujours distingué par son activité laborieuse. Si depuis deux ans il a chômé trop souvent, c'est qu'il n'avait d'autre travail en perspective que celui offert par l'ennemi. Son patriotisme lui interdisait de l'accepter parce qu'il aurait aidé ainsi, indirectement, à la guerre contre sa patrie. L'envahisseur, au moyen du système barbare des déportations en masse, poursuit un double but : D'abord terroriser la population en portant le désespoir dans les familles et forcer ain^i les travailleurs à prêter leur concours à l'occupation allemande. Cette manœuvre est encore facilitée par l'annonce que tous ceux qui recevront des secours pour leur subsistance seront soumis au travail forcé. L'ouvrier qui, par dévouement à sa patrie, refuserait de servir l'ennemi saura qu'il s'expose à l'exil et à un véritable esclavage. La déportation est donc un moyen coercitif pour contraindre l'ouvrier à accepter contre sa conscience les offres de travail qu'il repoussait. Le second but de l'autorité allemande est de remplacer par des Belges les ouvriers allemands, qui, devenus ainsi disponibles, iront sur le front combler les vides de ses armées ; car il lui faut des hommes à tout prix. S'il en était autrement, si elle ne se proposait que de combattre l'oisiveté de nos ouvrièrs, pourquoi n'employait-elle pas leurs bras sur place dans des travaux d'utilité publique, à proximité de leurs familles et de leurs demeures ? Non seulement elle ne l'a pas fait, mais il résulte d'informations de source sûre qu'elle a plusieurs fois déporté des travailleurs ou même réduit à dessein au chômage des ouvriers qui n'avaient jamais cessé de travailler et cela afin d'avoir un prétexte pour s'approprier leur travail. D'après les journaux allemands, eux-mêmes, on leur offre l'appât d'un salaire assez élevé, s'ils consentent à se transformer en ouvriers volontaires, et dans ce cas, toute espèce d'ouvrage peut leur être imposée. On veut donc amener ces malheureux, par l'espoir d'une amélioration de leur sort, à exécuter des travaux pouvant aider directement à la guerre. Le déporté belge a le choix entre la famine et la trahison- Le Gouvernement du Roi dénonce à toutes les nations civilisées ces procédés ind'gnes qui font litière des lois d'humanité aussi bien que des règles conventionnelles de la guerre dans leurs dispositions relatives au pouvoir de l'occupant. Il proteste avec la dernière énergie contre l'application d'un système que les vaines explications de l'ennemi n'empêcheront pas de désigner et de flétrir comme la traite des blancs, une honte qui achève de déshonorer l'occupation allemande si soucieuse, à ce qu'elle prétend, de veiller en Flandre sur les droits légitimes de la population ! Sur le pont de Burght Les dernières nouvelles des déportations sont de plus en plus lamentables. Partout en Belgique, la chasse à l'homme continue. En vue des protestations des neutres et surtout des Etats-Unis les Allemands pr0 (Voir suite, 3e page, 3e colonne).

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods