La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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20 October 1916
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s.n. 1916, 20 October. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dv1cj88k0s/
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LA MÉTROPOLE 0N£ PENNY ,.„bt cinq centimes wlahde : vijf cent Suent : dix centimes PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C. — Téléphoné : Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh 23ME ANNEE VENDREDI 20 OCTOBRE 1916 No. 293 LA GRANDE GUERRE I La stratégie du général Averesco ■RENFORTS RUSSES EN ROUMANIE I Succès français sur la Somme I Les nouvelles des fronts roumains j ■sont devenues beaucoup plus rassuran-Ks à de multiples points de vue. En ■premier lieu, comme nous disions déjà ■Hier, la vigoureuse offensive dans le ■défilé de Predeal, au sud de Brasso, a ■nris l'ennemi tout à fait par surprise et Bdtrangé probablement son plan d'opé-Bations. Le défilé de Predeal est en effet ■un des plus importants de toute la sé-Be, puisque par la voie ferrée de Bras-B à Ploeshti elle conduit directement à Bucarest. Ce défilé offre à l'ennemi une Bentation bien naturelle, puisqu'après B oir victorieusement forcé le défilé qui Ht trouve dans le coude de la chaîne des Barpathes et de celle des Alpes transyl-Baines il lui serait possible d'arranger Hin mouvement conjoint avec von Mac-Bîensen dans la Dobrudja et les ^deux Bnarcheraient à la rencontre l'un de l'au-Btre. coupant le pays en deux parties et ■isolant toute la Valachie, en y compre-Bant Bucarest, du restant de la Rouma-Bie. Entre temps, l'armée roumaine au-Hrait été dispersée et occupée aux autres Bdéiilév tout le long de la frontière et ■comme les voies ferrées sont plutôt rares ■dans cette région, le plan n'en aurait ^■jue mieux réussi. ■ Mais ce projet merveilleux n'aura été Bju'une chimère, s'il ne devient pas un «cauchemar; car suivant le communiqué Bfficiel de Berlin, il ne s'est produit au-Bcun changement sur le front de la Tran-^Bvlvanie, ce qui signifie pour von Fal-Bkenhayn que s'il n'avance pas il recule; B?t du silence de Berlin on peut augu-Ber qu'il " y a du bon" pour nos alliés. BU situation changera, du reste, rapide-Bnent de face s'il faut en croire une information de source autrichienne d'après Baquelle " des forces ennemies (alliées) ^Considérables sont arrivées sur tous , les Bronts des Balkans. Von Falkenhayn et Bon Mackensen ont suspendu leurs opérations et attendent des renforts d'au-Bres fronts et de Turquie. Les comman-Bants allemands se sont mis sur la dé- I Les opérations sur les deux fronts Boumains et la dissémination conséquen-■< des troupes ont donné lieu en Rou-Bnanie et autra part à certaines critiques Ble la stratégie du général Averesco, ■chef de l'état-major général. Lorsque ce Biernier eut mûri ses plans il les soumit B< certains milieux qui les approuvèrent B^ais dont on croit à présent qu'ils ne ■es connaissaient pas ou qu'ils n'ont ja-■mais songé à discuter leur efficacité. ■Les autorités militaires et politiques ont B5té accusées d'être parties du point de ■'ue que l'enthousiasme national ne pou-■vait être éveillé que par la libéçation des ■provinces " irrédentes " et que la pour-■suite de ce but devait devenir le pivot ■de toute la campagne, et les chefs mili-■taires négligèrent de faire la distinction B^fre la politique et la stratégie. En ■conséquence la campagne fut orientée ■ers une offensive contre la Hongrie et ■me défensive contre la Bulgarie. On B'u ait 1ue les puissances centrales lan-■eraient toutes leurs forces contre les ■efilés des Carpathes avec Bucarest com-B des défilés par les 450.000 hommes Be objectif et l'on croyait que la défen-■ont la Roumanie disposait s'imposait. ■es opérations étaient ainsi en parfait Bcc°rd avec le sentiment national. ■ Cependant personne ne doutait qu'une ■'ctorieuse invasion de la Bulgarie était ■ussi faisable que tentante; mais l'on Braignait trop 1 'invasion austro-alleman-B' Par le nord. D'un autre côté, Bne Ws l'attaque contre la Hongrie ■n'amée avec vigueur, une attaque éven-Bje"e de la Bulgarie aurait pu être re-BUssée d'autant plus facilement, et s'il B Produisait une invasion bulgare elle ■^pouvait causer que la perte de Tur-B '' et de Silistria, ou tout au plus de B^ oie ferrée de Constanza à Cernavo-B"' mais pas au delà, la nature du ter-Br /endant impossible un déploiement ■ ns,^rable de troupes. L'offensive fut entreprise dans cette idée fondamentale ; malheureusement elle fut dérangée par des considérations qui n'avaient rien de stratégique. La chute de Turtukai et de Silistria ainsi que l'avance ennemie vers la voie ferrée produisirent sur les milieux non militaires une impression si profonde,qu'à juger de ce qui est arrivé le plan de campagne du général Averesco fut temporairement retiré du domaine de la pure stratégie, ou du moins il ne disposa plus des moyens adéquats pour l'exécuter. Des contingents dont on avait besoin en Transylvanie furent envoyés en Dobrudja pour arrêter l'avance ennemie, avec les résultats que l'on connaît déjà et ceux... que l'on ne connaît pas encore. Ainsi le général Averesco s'est trouvé assis entre deux chaises. L'erreur essentielle semble avoir été que l'on permît à des motifs intrinsèques d'influencer les dispositions militaires et d'entraver la réalisation d'un plan qui n'était pas seulement techniquement correct mais qui réussit brillammçpt. Privé de ses réserves Averesco fut incapable de résister à la pression au nord et la situation se compliqua du manque d'artillerie et de munitions quand il fallut compter avec les renforts que von Falkenhayn a amenés. Ainsi donc, une fois de plus la politique a manqué de. causer un désastre et l'intervention de la Roumanie, au lieu d'abréger la guerre de six mois pourrait bien la prolonger au contraire de douze mois, grâce à l'aveugle politique. Aussi prévoit-on de sérieuses modifications dans le cabinet roumain, qui deviendra plus représentatif de la nation. Comme un des nouveaux membres on cite déjà le nom de M. Take Jonescu. Sur la Somme les Français et les Anglais ont effectué des avances notables. Dans le centre de la ligne actuelle les troupes britanniques attaquèrent dans la direction de Bapaume et étendirent le front au • nord de Gueudecourt et vers la butte de Warlencourt. Immédiatement à la droite de la ligne britannique le village de Sailly-Sallisel fut capturé en son entier par les Français; les deux hameaux jumeaux, situés sur la route de Bapaume à Péronne, sur les pentes inférieures d'un éperon sur le plateau d'Albert avaient été fortement organisés par l'ennemi, puisqu'ils donnent accès à la plaine de Cambrai. Au sud de la Somme les Alliés ont non seulement gardé le terrain capturé des deux côtés de la route d'Amiens à Roman, mais ils capturèrent d'un bond tout le front entre le château de la Maisonnette et Biaches, en face de Péronne. En Russie, en particulier dans le saillant de Lutsk, à environ vingt-deux kilomètres de Kovel et à quarante kilomètres de Vladimir Volynsk la bataille fait toujours rage. Dans le Trentin où les Italiens n'avaient pas réussi, au cours de leur récente offensive, à déloger les Autrichiens du mont Pasubio, le succès vient de couronner les efforts de nos alliés qui ont fait l'assaut des lignes ennemies situées sur^ le sommet de la montagne ; une forte redoute appelée la " dent du Pasubio " fut emportée d'assaut. En Grèce la situation est stationnaire. Sir George Elliot, ministre de Grande-Bretagne, a été reçu par le roi Constantin et l'on croit que la conversation a roulé sur la question de retirer les troupes de Larissa. Le palais de Venise transformé en musée Un décret du lieutenant du royaume d'Italie annonce que le palais de Venise, ancien siège de l'ambassade austro-hongroise auprès du Vatican, à Rome, et récemment confisqué par le gouvernement italien, est placé sous la dépendance du ministère de l'Instruction publique. Les collections d'art de la Renaissance seront transférées prochainement dans le palais, qui deviendra musée national. Le tunnel sous la Manche Intéressantes déclarations du président de la Commission britannique Interviewé par l'Observer, M. Arthur Fell, membre du Parlement, président de la Commission du tunnel sous la Manche, a dit que le point peut-être le plus important de la question du tunnel est l'exécution complète des décisions de la Conférence économique de Paris, qui dépend de la construction prompte du tunnel, parce que l'Italie et la Belgique, qui expédiaient en Allemagne une grande partie de leurs exportations, ont besoin de meilleurs moyens de communication pour diriger ces exportations sur l'Angleterre.Il ajoute que le gouvernement italien aurait fait de vives représentations en faveur de la construction du tunnel et le roi des Belges et ses ministres ont montré clairement le vif intérêt qu'il y prenaient. Pour la France, elle fut toujours partisan du tunnel, mais, par délicatesse, elle n'exerça aucune pression sur l'Angleterre pour hâter la décision de celle-ci. M. Fell a déclaré que le changement apporté par les sous-marins, les dirigeables et les aéroplanes dans les conditions de l'insularité de l'Angleterre a transformé de nombreux adversaires du grand tunnel en fervents adeptes du projet. C'est le cas pour plusieurs membres des Communes. En terminant, M. Fell dit que4a construction du tunnel durera cinq ans. La sanction du Parlement ne lui paraît nullement douteuse, si le gouvernement se prononce en faveur du projet. En ce cas, les mesures seraient prises immédiatement pour commencer les travaux dès la fin de la guerre. La part de la Belgique Quatre-vingts de nos locomotives envoyées en Russie M Dumont-Wilden, dans le Matin, de Paris, publie ce qui suit : " La Belgique a justement livré à la Russie quatre-vingts locomotives qui s'étaient réfugiés en France. Imaginez le travail qu'exige le démontage de quatre-vingts locomotives du type le plus grand, la vérification de toutes les parties, leur assemblage, leur emballage en caisses et leur expédition par un port. Cependant, cette tâche fut accomplie par des ateliers belges en moins de trois semaines."La colonie belge du Canada coopère aux efforts de la mère patrie A l'occasion du 8sme anniversaire de l'indépendance de la Belgique, la colonie belge de Montréal a réuni au profit des œuvres nationales une somme de 55.000 fr. environ. Mais les Belges établis au Canada veulent aussi payer de leur personne. Le Comité civil institué par eux vient -de fonder la Compagnie belge du 16e bataillon d'outre-mer. Cette compagnie, formée de volontaires ne tombant pas sous l'application des lois militaires belges, sera versée dans un contingent canadien. Leur morale L'une des revues les plus répandues du parti pangermaniste, Grande Allemagne, publie un article où un certain ' ' Doktor ' ' développe les lieux communs des théoriciens de la violence. L'extrait suivant permet d'apprécier le ton et l'esprit de l'auteur : Ce que notre politique de guerre a fait de mieux, c'est notre entrée en Belgique, et la parole la plus réfléchie qu'on ait prononcée, celle qui agit le plus puissamment sur la conduite des hommes, c'est : " La nécessité brise l'airain ". Mais, au début, il y eut des défaillances chez ceux qui au-' raient dû 9aisir cette occasion si hautement humaine de proclamer le nécessité de fer, ceux qui auraient dû l'utiliser, jeter à la tête de l'ennemi le reproche d'avoir violé la neutralité, ne pas tolérer qu'on parlât de nos fautes, remettre le cœur et la tête d'aplomb à nos lièvres peureux qui écoutent tous les bavardages où ils sentent une critique à leur égard... Quand la politique commence à égorger, Abel ne triomphe pas de C^ïn. Il ne le fait même pas dans la Bible; mais, comme c'est un livre didactique, on y lit l'histoire de la malédiction de Caïn. Dans les livres d'histoire, c'est le survivant qui a raison. Le mort est bon tout au plus à fournir des sujets de tragédie... Personne n'a de penchants pour nous, personne, hormis nos camarades de guerre. Il ne faut jamais désespérer Le soldat français Emile Léon, habitant au moulin de Panard, près d'Ernée, était disparu depuis le 13 août 1914, et les siens ne savaient pas ce qu'il était devenu. Il vient d'annoncer à sa famille qu'il est prisonnier en Allemagne. Pirenne et Frédéricq Eloquente protestation danoise Le professeur Kristoffer Nyrop, de l'Université de Copenhague, avait publié les 27 et 29 mai 1916 simultanément dans le Berlingske Tidende et dans le Stockholms Tidningen, une réponse à un article inexact de la Hamburger Fremdenblatt sur l'arrestation et la déportation sans jugement des professeurs Pirenne et Frédéricq, de l'Université de Gand. Trois mois après, la légation allemande de Stockholm fit paraître une lettre du général von Bissing et une note officielle protestant contre la réponse du professeur danois et contenant une version tendancieuse des faits. M. Nyrop ainsi pris directement à partie a répliqué de la manière la plus explicite dans une série de quatre articles (Berlingske Tidende, 14, 15, 16, 19 septembre 1916), qui font complètement justice de la thèse allemande tant au sujet des causes de la déportation des deux professeurs que du loyalisme de la population flamande.Dans les premières parties de son étude, le professeur Nyrop esquisse à larges traits l'état de la question flamande dans les dernières années avant la guerre et prend acte de ce que son exposé du mois de mai n'a pu être contesté par les Allemands. Il rappelle entre autres que la question de la transformation de l'Université de Gand était en voie de solution quand la guerre éclata. Une proposition de loi était pendante devant le Parlement. Elle avait recueilli dans le pays, par pétition, quelque 100.000 signatures. Les Allemands ont tout simplement tenté de diviser les Belges en exploitant la question des langues. De là le décret de flamandisation du général von Bissing du 31 décembre 1915 dont la déclaration du chancelier allemand au Reichstag le 5 avril 1916 est venue révéler l'arrière-pensée politique. Les Flamands ne furent pas dupes de ce prétendu acte de libération : une protestation fut signée par 36 notabilités flamandes de tous les milieux; lorsque les deux professeurs Pirenne et Frédéricq furent déportés, tout le corps professoral de l'Université de Gand protesta et se solidarisa avec eux ; enfin, la presse flamande libre n'a cessé de protester énergi-quement que le peuple flamand rejetait les présents compromettants de l'ennemi. II est exact, ainsi que l'affirme la note teutonne de Stockholm, que quelques sociétés flamandes et deux députés d'Anvers ont exprimé leur satisfaction du décret émis par l'autorité occupante, mais l'on doit attribuer une très minime valeur à de telles manifestations, dans un pays dans lequel la liberté de la parole n'existe pas et dans un moment où maints leaders du mouvement flamand vivent en exil. Quant aux deux parlementaires, l'un M. Augusteyns, est un homme d'importance secondaire et l'autre, M. Henderickx, est connu comme l'enfant terrible du mouvement, tandis que M. Louis Franck, qui signa la protestation, en est l'âme. Quant à la déportation des professeurs Pirenne et Frédéricq le général von Bissing prétend qu'elle n'a pas pour cause leur refus de coopérer à la nouvelle université, mais le fait qu'ils auraient, au mépris de leur engagement de loyauté vis-à-vis de l'occupant, engagé leurs collègues à résister à l'administration allemande, en invoquant pour cela des instructions secrètes envoyées par le gouvernement belge au corps professoral de l'Université. M. Nyrop trouve dans cette réponse l'aveu qu'il y a un rapport étroit entre la déportation des deux professeurs et leur hostilité à la flamandisation par les Allemands. Ont-ils manqué à leur engageaient de loyauté? Le professeur le croit d'autant moins que les professeurs sont ici accusés et ont été déportés sans avoir été mis à même de se défendre. Du reste, on voit bien que la prétention du général allemand est le renversement de toute morale : le patriotisme et le loyalisme belge des professeurs y est transformé en trahison. M. Nyrop rappelle d'ailleurs le fait suivant qui éclaire la question d'une vive lumière. Lorsque les Allemands invitèrent les professeurs de l'Université de Liège à reprendre leur enseignement, l'autorité allemande pria d'urgence le recteur Lepaige et ses collègues de signer une déclaration par laquelle ils se disaient prêts à reprendre leurs cours. " En réalité, disait le fonctionnaire allemand, cette déclaration ne vous engage à rien". — "C'est possible, répondit M. Lepaige, mais mes collègues ne le croient pas. Ils disent que les professeurs de Gand qui signèrent la déclaration dans l'idée qu'il s'agissait d'une simple formalité, ont été déportés en Allemagne parce qu'ils ont refusé de reprendre leurs cours ". Dans son dernier article, M. Nyrop répond point par point aux auteurs du manifeste en faveur du décret de M. von Bissing. Il est remarquable, dit-il, que ce document s'inspire entièrement des vues de l'envahisseur; au surplus, les arguments in- La main de l'Allemagne est partout Sous ce titre M. Charles Humbert consacre dans le journal un article aux menées sournoises qui se poursuivent chez les Alliés, et particulièrement en France, sous l'impulsion évidente de l'Allemagne, dont " l'infernale organisation d'intrigile, de perversion et de crime " se manifeste aujourd'hui encore.Comment, écrit M. Charles Humbert, ne pas voir partout la main de nos ennemis? Tous les moyens leur sont bons : persuasion, corruption, séduction, audace, intrigue, violence. Tout ce qui vit, tout ce qui agit, tout ce qui est sain et fort, tout ce qui, dans ce pays, peut être un élément du salut national, est en butte à leurs entreprises cyniques ou sournoises. Ils savent les services rendus par la presse française, tout ce qu'elle a fait, sans distinction d'opinion, pour soutenir le moral de la population, prêcher le devoir patriotique sous toutes ses formes, stimuler les énergies admirables d'une race qui vit d'idéal et d'honneur. Ils ont voulu frapper, amoindrir cette grande force morale. Certaines voix, à leur gré, parlaient trop haut et trop clair : il fallait les faire taire ; certaines tribunes étaient trop retentissantes : il fallait les abattre. Et voilà pourquoi nous les avons vus essayer d'acheter ou de faire acheter, en pleine guerre, certains grands journaux. Cette insolente entreprise a échoué Et c'est après une telle expérience que l'on parle aujourd'hui de mettre nos journaux à deux pages? Ce quelle n'5 pu obtenir à prix d'or, le bâillonnement, la mutilation de nos grands organes de propagande et de pensée, on irait le lui accorder bénévolement?Quel triomphe pour elle ! Rien dans le format, la disposition, l'aspect général des journaux allemands ne donne l'impression d'une gêne, d'un embarras quelconque. Loin de restreindre !e nombre jde leurs pages, ils les augmentent plusieurs fois par semaine depuis la guerre. C'est ainsi que les principaux quotidiens du 8 octobre, qui m'arrivent à l'instant, comportent : le Berliner Tageblatt, 44 pages; le Lokal Anzeiger, 48 ; la Gazette de Voss, 32, sans compter son supplément. J'ai trouvé dans ces feuilles des articles de fond destinés à stimuler l'action gouvernementale, à soutenir les énergies populaires. J'y ai trouvé des commentaires militaires, des informations substantielles, des appels pour leur emprunt. J'y ai trouvé, enfin, d'innombrables annonces concernant toutes les forces de l'activité économique : 36 pages y sont consacrées dans le seul Berliner Tageblatt. Ne nous le dissimulons pas ; notre presse a des devoirs de plus en plus grands à accomplir, des services de plus en plus considérables à rendre. M. Charles Humbert dénonce ensuite certaine propagande faite, surtout auprès des paysans, contre l'emprunt national. Il conclut, affirmant que l'Allemagne est derrière ces odieuses menées : La laisserons-nous faire? Et, tandis qu'elle nous verse ses poisons, allons-nous arrêter et tarir le courant vivifiant des idées saines que notre presse nationale fait circuler à travers les cerveaux et les cœurs français ? Oui, la main de l'Allemagne est à la base de ces entreprises hardies ou ténébreuses contre la pensée française, le moral français. Aveugle qui ne le verrait pas ! Coupable qui, par inconscience ou égoïs-me, servirait ces desseins ! voqués peuvent être aisément réfutés. Les plaintes relatives à la longue fermeture de l'Université, close depuis vingt-deux mois, sont dépourvues de pertinence. Il suffisait, en effet, de reprendre les cours tels qu'ils étaient institués avant août 1914 pour éviter toute difficulté. C'est précisément l'attentat de von Bissing qui constitue l'entrave à la réouverture. Enfin, on ne peut établir de comparaison entre les 100 signatures de l'adresse pro-von Bissing et les 100.000 signatures de la pétition aux Chambres belges. En terminant, le professeur de Copenhague constate qu'à de très rares exceptions près, les professeurs d'université belges ont refusé les chaires qui leur étaient offertes ; il a fallu recourir, pour constituer un corps professoral réduit, à des compétences très relatives et à des titulaires allemands et hollandais, ces derniers désavoués par leurs compatriotes. " Tous les savants du monde, écrit M. Nyrop, voient avec une chaude admiration la résistance des professeurs et des leaders belges et néerlandais aux artifices de l'Allemagne."

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