The Newspaper for Belerians LA MÉTROPOLE IONE PENI^Y lK,l: C1HQ CEHl!5S*k LA5DE! VIJF CERT PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212. )3 mois 9 sh. 6 mois 17 sh. 1 an 32 sh. ■ 05*» ANNET: DIMANCHE 12 ET LUNDI 13 MAI 1918 Nos. 132-133 LA GRANDE GUERRE IVsorit d'offensive dans la flotte anglaise OSTF.NDE EMBOUTEILLE Ultimatum allemand à la Russie ? Samedi midi. l[/s détails circonstanciés publiés ce matii ■erune très louable célérité au sujet du raie H,,,| britannique de vendredi matin contre Blende permettent de dire que cette opéra K, a très heureusement complété le grane H, île main du 23 avril. ■il appert de renseignements très concordant: |B les hardis marins anglais ont réussi à fairt ■ Béret sauter l'héroïque épave du vieux croi m, Vindicative, chargé de pierres et de ci entre les deux estacades du port Mïpave se trouve à 150 ou 200 mètres à l'in ■rieur du chenal ; le vieux croiseur est coule Mjiliquement, faisant un angle d'environ qua B.ntcdegrés avec l'estacade Est; sa poupe re Ik presque contre la base de celle-ci, sor Htrave se trouve au delà du thalweg, pointan Hirs T'estacade Ouest (celle qui porte le cha H: et qui servait de but de promenade auj ^■égiatureurs). La tête de l'estacade Est avai ^■«enfoncée peu avant la guerre par un ba ■ru chargé de bois et les Allemands n'avaien ■as réparé les dégâts ; l'échouement du vieuj ^■oiseur n'améliorera pas la situation du piei ■ Les Allemands prétendent que l'entrée di Hwt est " tout à fait libre Cela est éviderti Ht faux. Il est vrai que le port n'est pa: ^mmflètement bloqué, car une passe naviga Blesubsiste le long de l'estacade ouest; mais Butre que cette partie du chenal est la plu; Mauvaise, surtout à marée basse, il faut comp Biravec l'effet que produira dans la passe 1< ^■ésence d'une obstruction aussi considérablf Bt aussi difficile à enlever qu'un croiseur coulé H/ chenal d'Ostende ne pourrait être mainte ■11 à la profondeur voulue pour des navire: H'moyen tonnage que grâce à l'action, deuj Bis par jour, de l'eau emmagasinée à maré( B-ute dans un vaste " bassin de chasse " e Bkérée à marée basse. Cette action chassait pé Bodiquement les sables apportés par le flot ■(devait être complété par des dragages. H La " chasse " sera évidemment rendue for efficace par l'épave et on peut prévoir quf ■BtsAllemands auront toutes les peines du mon ■e à maintenir libre un chenal navigable, sur. ■»t pour leurs sous-marins à fort tonnage e: Burs grands contre-torpilleurs extra-rapide; Ml® atteignent les proportions de petits croi. jB»rs. Il est fort douteux que dans l'état ae des choses le port d'Ostende leur soit en H»re accessible. Il n'est probablement pas blo-pour les petits sous-marins navigant er ^■jrface et pour les torpilleurs de la classe "S" ^Bais les Anglais n'ont évidemment pas encore •'.leur dernier mot, et un "accident" esi Bonjours possible. ■ II faut noter que les Allemands devaient s'at B^dre à une attaque ; ils avaient posé depuis jBmze jours de nouveaux champs de mines ei Birfeu nourri prouve qu'ils ne furent pas pris ■"fièrement par surprise. Néanmoins, ils n'on 1 ■-<empêcher les marins de l'amiral Keyes de ■wétrer jusqu'à 150 mètres à l'intérieur de.< ■Kacades. En fait, dans des conditions favora. B'8 grâce à l'obscurité et à l'emploi de ri-■faux du fumée couvrant les forces assaillan. H1 "s ne pourront jamais prévenir de sembla-B« exploits qui donnent des résultats tout £ B^compatibles avec les risques qu'ils pré- ■ On peut donc prévoir que l'esprit d'offen-B*e si hautement manifesté par Sir Davic B^attie conduira finalement à l'embouteille-B]®nt absolu et permanent de Zeebrugge el B^stende et que ces deux bases finiront pai Bre complètement supprimées. On peut'évi-Bornent regretter que les Anglais ji 'aient pas ^B^sé plus tôt à attaquer des ports par la seule B'e'°gique —■ la mer — et qu'ils aient cru de-■?*r placer leur confiance dans des moyens ■puisants— le bombardement, naval ou aé-■JEi- Mais il est bien inutile de récriminer sut ■^ Passé. L'avenir est assez prometteur pour B"0" puisse s'en dispenser. B^s extraits du rapport du commandant l!krt Lynes, qui dirigeait l'attaque sous les B r^s de l'amiral Sir Roger Keyes, et des ré-Bp'le marins permettent de reconstituer cri-Byement tout le raid. BU temps était calme, le ciel étoilé avec quel-■j» nuages floconneux, la mer plate, le visi-B ' "xcellente au début. Le Vindicative avait ■ re'apé, même de nouvelles cheminées por-B°„ ' ''ans le code international, une " adres-Bf(saux Allemands dont le texte n'est pas en-Bl;6,Connu' et ses œuvres vives étaient mate-Il' -11 S3CS ^ s3"5'6- Il portait un équipage Kf "omrnes empruntés surtout au croiseur B (qui manqua l'estacade d'Ostende le ■|fraUl1 à cause d'une bouée déplacée au der-Bli |Tloment par l'ennemi) mais avec son an-Iles leutenant:-rnécanicien et cinq de ses hom. ■ ^compagne de moniteurs, de destroyers et de bateaux à moteur, le Vindicative quitt. Douvres au milieu de la nuit et traversa le Pa 1 de Calais de l'ouest à l'est ; la flotille se form; 1 en rade de Dunkerque et suivit lentement 1: : côte, arrivant en vue d'Ostende vers une heu re et demie du matin. Quatre grands moni ' teurs ouvrirent alors un violent bombardemen qui se poursuivit pendant toute l'action, tan ' dis que les petits navires développaient le fa ! meux écran de fumée. Mais les Allemands de vaient avoir eu vent de quelque chose, car il illuminèrent la mer avec une profusion extra ordinaire de fusées éclairantes et de projec ; teurs et cherchèrent à réduire les moniteurs ai : silence — sans succès d'ailleurs. Pour combl de guigne, une brune de mer plutôt épaiss s'était levée, et tandis que le Vindicative sou 1 les ordres du capitaine Carpenter avait réuss : le 23 avril, à se diriger directement sur le mol de Zeebrugge, cette fois il dut croiser pendan : vingt minutes avant de trouver l'entrée dt - port d'Ostende. Les aéroplanes ne purent fair grand'chose. : Enfin, au bout d'une heure, le brouillard si : leva et à 2 heures et demie, le vieux croiseur sous une grêle d'obus et de balles de mitrail leuses, s'engageait entre les estacades et pous i sait à 150 mètres en avant, où il s'échoua, vir; pour barrer le chenal et se fit sauter. Deux ba ; teaux à moteur sauvèrent 43 hommes de soi équipage, de sorte qu'il n'y a que neuf man , quants, et l'un de ces bateaux, fortement at ; teint, fut coulé volontairement après que le hommes qu'il portait eurent été transférés : 1 bord du destroyer Warwick qui arborait le pa villon-amiral. Toute l'expédition se retira en suite sans avoir été le moins du monde in quiétée ! Le front reste calme. Les Anglais ont recap turé une portion de tranchée avancée qui leu avait été enlevée au nord-ouest d'Albert et on engagé des combats locaux au bois d'Aveluy dans le même secteur. Les Français, aprè un court mais énergique bombardement, on repris jeudi après-midi le parc de Grivesne (nord-ouest de Montdidier) faisant 258 prison . niers, dont quatre officiers, et maintenant leu gain contre des attaques. L'artillerie ennemi a été surtout active dans les vallées de 1 Somme et de l'Ancre, sur le front de la Ly . (principalement au sud du Dikkebusch) dan les secteurs de Vimv, de Robecq, de Grives nés, Lassignv et Noyon. D'une source autorisée on déclare que de puis le 21 mars, début de l'offensive allemande jusqu'au 25 avril, date où les Allemands enle vèrent le mont Kemmel, les pertes française: , sur le front occidental n'ont atteint qu'entri le cinquième et le quart des pertes britanniques mais il est probable que ces pertes compren nent aussi les prisonniers. Les aviateurs ont été très actifs pendant 1; belle journée de jeudi. Les Anglais abattiren 27 machines ennemies, en forcèrent 12 à 1; descente et détruisirent un ballon captif. Il: lancèrent 24 tonnes de bombes sur des nom , breux objectifs, dont les bassins de Zeebrugge les gares de Tournai, Douai, Marcoing Chaulnes et Cambrai. Pendant la nuit, qua tre tonnes et demie d'explosifs s'abattirent su: les bassins et l'entrée du canal (Ostende-Bru ges) à Ostende. Les nouvelles de Russie sont de nouveau in quiétantes. D'après les journaux de Moscou le comte Mirbach, l'ambassadeur allemand au près du " gouvernement " bolchéviste, aurai transmis récemment au "conseil des commis saires du peuple " un ultimatum demandan la mise à exécution immédiate de mesures fi nancières " qui feraient de la Russie une colo nie allemaneîe ", le règlement rapide de h question des prisonniers de guerre, l'interdic tion de l'armement de troupes (rouges) et h dislocation des unités déjà formées. Cette note menacerait le gouvernement de l'occupation d< Moscou et d'autres villes de la Grande-Rus sie. Cette nouvelle confirmerait la dépêche dt Washington du 29 avril relative aux même: exigences allemandes. D'après certains bruit: Trotsky se préparerait à déménager le " gou vernement" fi Nijni-Novgorod ! Un autre télé gramme suspect annonce la réoccupation de Rostoff. Le correspondant viennois du Loka Anzeiger annonce que le général Rennen kampf, qui supprima la révolution de 1905 e qui fut battu à Tannenberg par Hindenburg a été assassiné par les Bolchévistes à Tagan rog. Il est probable que le meutre est déjà an cien et a été révélé par l'occupation alleman de de cette ville. Au comité central du Reichstag, les socia listes et Erzberger (Centre) ont protesté con tre le coup d'Etat de Kief. Le gouvernemeni n'a pas répondu " et la discussion a été close" Le ministère hongrois a été reconstitué sou; la présidence du Dr. Wekerlé. Le baron Bu rian, successeur du comte Czernin, se renc cette semaine à Berlin et sera reçu par le Kaiser à la Pentecôte. La terreur en Belgique occupée Les héros civils L'Impartial, de Madrid, et, après lui, El Mercurio, de Santiago de Chili (29 mars 1918), ont reproduit d'après le Temps, de Paris, des détails sur la terreur que les Allemands font régner en Belgique envahie. Feu le gouverneur général von Bis-sing, fit mettre à mort, pour crime de j patriotisme, die 1915 à 1916, plus de cent s perstonnes — dont l'héroïque nurse an-i glaise Miss CavelJ. 1 Falkenhausen a triplé le chiffre- Il a aussi cessé de publier la liste des exécutés.t Malgré cela, cependant, malgré lies fils électriques des frontières, des détails sur les fusillades sortent du territoire enva-3 hi. C'est ainsi que lies Nouvelles, de La Haye (30 avril 1918), ont reçu, d'un correspondant d'Anvers, d'émouvants dé- 1 tails relatifs à des exécutions dans cette 2 ville. Les condamnés, dont l'abbé s Moons et le fonctionnaire de légation ? van Bergen, firent preuve du plus grand ' courage. Douze balles trouèrent la tête t de van Bergen comme il chantait cette , phrase de la Brabançonne : ; "Nous lie jurons tous, tu... O O Les Sian-Feiners et l'Allemagne Sir Edward Carson a dit que le gou-1 vernement avait des preuves de l'alliance entre les Sinn Feiners et l'Allemagne. Jeudi, aux Communes, M. Marcpherson révéla qu'on avait arrêté à l'ouest de 5 l'Irlande un homme qui avait été débar-i qué à la côte par un sous-marin allemand.- , Le mystérieux prisonnier est actuelle ment dans la Tour de Londres. L'homme atteignit, la côte d'Irlande " | dans une barque pliante de 2 m. 40 à t 2 m. 70 de long et 90 centimères de lar- - 8'e' ; On se rappelle que Roger Casement t et deux de ses compagnons débarquèrent ; de la même façon en avril 1916, événement qui fut suivi de la rébellion de Du-, blin. Quant à l'intérêt que l'Allemagne 1 prend aux Sinn Feiners, on n'a qu'à se ' rappeler les télégrammes de Bernsdorff en 1916. L'un disait au gouvernement allemand que la révolte de l'Irlande ne pouvait aboutir sans l'Allemagne et l'au-, tre recommandait la candidature épisco-pale d'un pro-boche notoire. o o Un régiment américain à Londres La population britannique a fait, sa-1 medi dernier, un accueil triomphal à un t régiment américain qui vient d'arriver des Etats-Unis et qui, dans quelques jours, ira prendre rang sur le front aux côtés des milliers d'enfants de la libre Amérique, qui(, déijà, luttent, avec la plus belle ardeur, pour la cause des Alliés.A partir de 7 heures et demie du matin et jusqu'à 9 heures et demie, cinq , trains spéciaux ont débarqué à la gare de Waterloo des centaines d'hommes, admirablement découplés, d'une tenue " i superbe et dont l'allure militaire fit l'ad-I miration des milliers d'assistants qui assistèrent à ce débarquement. 1 Acclamées par une foule enthousiaste, les vaillantes troupes, précédées par leur 1 musique et accompagnées par les musiques des Scots Guards, des Irish Guards et des Grenadiers Guards, se rendirent, au milieu d'une triple haie de curieux ^qui ne cessaient de pousser des hurrahs, jusqu'aux casernes Wellington. Le cortège martial passa devant l'ambassade des Etats-Unis, ainsi que devant les bureaux de la marine des Etats-Unis.Une cérémonie d'un caractère militaire impressionnant eut lieu devant le palais ' de Buckingham, où S. M. le roi George, ayant à ses côtés le général Bidle de l'armée américaine, assista au défilé des troupes américaines. Celles-ci, que l'on eut dites tirées au ex>rdon, défilèrent en rangs serrés devant Sa Majesté Britannique, tandis que la musique des Grenadiers Guards se faisait entendre. Spectacle qui donna à tous une impres-I sion de confiance dans la force de cette jeune armée qui sût épouser, avec un bel enthousiasme, la cause de la justice. La nourriture des Belges en Hollande Le Nieuwe Courant, dans son article de fond du 30 mars, prend à partie les différents étrangers et notamment les Belges ? propos de la nourriture qu'ils prennent en Hollande. A sa deuxième page, ce journal fait remarquer que le gouvernement hollandais ne permet l'envoi mensuel aux Hollandais résidant en Belgique que de un kilo de beurre, un kilo de fromage et une boîte de lait condensé.Nous nous permettons, dit l'Echo belge, de faire observer que ces petits vivres sont insuffisants à nourrir leur homme, d'une part, et que, d'autre part, comme ce journal bien informé le sait, les vivres sont encore autrement rares en Belgique qu'en Hollande. Jamais, néanmoins, les Belges sous le joug n'ont émis la moindre réclamation au sujet du partage de leur bouchée de pain avec les Hollandais résidant en Belgique. Si donc, comme le dit ce journal, les Hollandais veulent être les derniers gentlemen de l'Europe, nous en serons encore bien les avant-derniers. o o Le Pape demande des prières Rome, 9 mai.— Le Pape vient d'adresser une requête au clergé catholique romain de l'univers, demandant la célébration d'une messe spéciale le 29 mai, fête de saint Pierre, pour les besoins de l'humanité.— Reuter. 0—0 La "Leipziger Volkszeitung" contre le "Vorwaerts" A propos du mémorandum de Londres transmis aux socialistes allemands Frontière suisse, 3 mai—(D'un collaborateur particulier de l'Humanité.) — La Leipsiger Volkszeitung, principal organe des indépendants, publie, dans son numéro du 20 avril la note suivante : Nous avons reproduit, hier, l'invitation transmise par le Bureau socialiste international aux Partis socialdémocrates des puis-sances centrales en ce qui concerne leur attitude vis-à-vis du mémorandum sur les buts de guerre adopté à Londres par les socialistes de l'Entente. Nous savons que le Vorwaerts aurait pu la publier la veille. Il l'a publiée avec retard et sans commentaires. C'est le silence de l'embarras. Nous ne contestons pas qu'il doit être très pénible, à ce journal, de répondre à une invitation qui se trouve en contradiction si flagrante avec la déclaration faite par lui, il y a quelques jours, qu'il n'y a pas pour la paix aucun autre chemin que la victoire des armées allemandes à l'est—-et que cette paix ne peut être qu'une paix de violenoe, dont le Vorwaerts et son parti s'accommoderaient, "si elle venait seulement". Nous ne doutons naturellement pas une seconde que les Scheidemœnner trouveront, malgré tout, une quelconque interprétation subtile qui leur permettra de se placer "sur la base" du programme de pâix démocratique développé dans l'appel de l'Entente. Pareils tours de force sont pour eux simpk-enfantillage —bien qu'ils n'en imposent guère à tout homme réfléchi... Jusqu'ici, le Vorwaerts n'a pas cru devoir répondre à cette attaque de la Leipziger Volkszeitung, laquelle, de son côté, s'est d'ailleurs abstenue jusqu'aujourd'hui de commenter autrement le programme de la conférence socialiste de Londres, ainsi que la lettre adressée aux partis socialdéiïKKrates des puissances centrales. o o L'activité ennemie en Belgique Amsterdam, 10 mai.— Les dernières informations disent que toutes les casernes de Bruxelles sont archibondées et que partout règne la plus grande activité, spécialement dans la direction du sud-ouest.Les blessés allemands arrivent par milliers et ceux-ci parlent très ouvertement des pertes immenses subies par leurs troupes.— Central News. o o A Berlin la ration d'os augmente La ration de viande attribuée aux Berlinois vient d'être réduite à nouveau par suite de l'insuffisance des arrivages. La ration accordée jusqu'ici consistait en 4/5 de viande et 1/5 d'os ; elle est maintenant de 3/5 de viande et 2/s d'os. Nos prisonniers en Allemagne Les Nouvelles de l'Agence interna tionale des Prisonniers de guerre, pu bliées par la Croix-Rouge, à Genève nous apportent, dans leur numéro du 2c avril, quelques détails intéressants sui quelques-uns des camps entre lesquel; nos prisonniers sont répartis en Allemagne.Les délégués espagnols pour l'inspection de: camps et stations de prisonniers de guerre e d'internés civils en Allemagne ont trouvé, er novembre, décembre, janvier et février der niers : Au dépôt d'officiers de Heidelberg : 1 lieute nant-général belge, 3 officiers supérieurs, 1; officiers subalternes, 3 ordonnances, 1 prêtre belge et des civils. A Hamborn (mine Konsbergshof) : 1 Belge à Hameln, 7,977 Belges (plus 20 à l'infirme rie) ; à la prison de Clèves, 8 Belges ; à l'aciérie de Bochum, 4 Belges ; à Herne (mine Con stantin), 81 Belges ; à l'infirmerie, 2 Belges ; i l'hôpital de Buernig, 1. A la Fosse Wilhelm (Saxe) détachement dé pendant de Mersebourg, 14 Belges ; à Bonnen burg (Westphalie) détachement de travail dé pendant de Senne : 5 Belges ; à Kiel (dépen dant de Parchim) : 1 Belge ; à Stendal (Saxe) 2 Belges; à Diez (Hesse-Nassau) prison: 2( ' Belges. A Strasbourg (officiers belges) : 2 officiers su périeurs, 16 capitaines, 70 lieutenants, 1 or donnance. A la prison de Bonn-sur-Rhin : 105 Belges dont douze femmes ; au camp de Poggenmooi (Hanovre) : 178 Belges; à Oberhausen (Prov rhén.), mine Concordia : 44 Belges ; à Sterk-rade (Oberhausen) : 63 Belges ; à Parchirr (Meckl. Schwerin) : 114 Belges au camp; er détachement : 2,158 Belges, 49 de nos prison niers étaient en traitement dans divers hôpi taux. A l'hôpital de Mannheim : 2 Belges; à Za gern (Prusse Orientale) : 4 Belges. o O Deux peintres de la guerre en Belgique occupée D'une chronique d'art d'un journa bruxellois teutonisé, consacrée aux expo sitions, à Bruxelles, de Jef Dutilleu e Maurice Langaskens : Je veux réunir, en un même article, le: notes que je tiens à consacrer aux exposi tions de ces peintres. Bien que leur ar soit différent, de même que leurs source: d'inspiration, ils ont cependant, à mon sens ceci de commun : qu'ils ont, les premiers, été pris de ce besoin d'extérioriser par la cou leur, sur la toile, quelque peu de la valeui incontestable d'un document historique. Elle est vraie, humaine, sincère, je dirai plus compatissante. On sent que le9 pauvre: gens de Jef Dutilleu et les prisonniers de guerre de Maurice Langaskens ont été peints avec amour. ... M. Jef Dutilleu s'est directement inspi ré du peuple. Il a vu, par les froids rigoureux de l'avant-dernier hiver, des pauvres gens en guenilles faire de longues heures durant la file à la porte de l'usine à gaz, où l'on distribuait quelques seaux de coke. I! a vu leurs figures bleuies par le gel, leurs dos frissonnants sous la bise, leurs gestes mornes, leur patience inlassée. Il s'est évertué à rendre tout cela, avec ferveur, dans un grand tableau : "Pauvres gens", qui esl une pièce de collection. Œuvre sobremenl conçue, mise en page de façon heureuse, peinte avec soin, de façon solide, d'une façon où rien ne cloche, ni le dessin, ni l'har-monie, ni la lumière. C'est là un ouvrage dont il faut grandement féliciter le peintre... (Titres d'œuvres de Jef Dutilleu : Ne'-cessiteux à For est; Escarbilleuses; Le père absent; Aiguisage; Vieux coins à Uccle; Bureau de bienfaisance; Retout de la soupe; Sortie du réfectoire communal d'Uccle, etc.) ... M. Maurice Langaskens a rapporté d'un long séjour en Allemagne une série d'oeuvres d'une intense vérité. Elles disent simplement la vie des prisonniers de guerre dans les camps, elles nous initient aux obsessions de cette vie de reclus, loin de la patrie et des êtres chers, elles nous dépeignent les heures nostalgiques, les lourds repos après les corvées, le silence du camp, tout cela mieux que par des paroles, par la seule puissance d'émotion que dégage le "coup de patte" de l'artiste. Maurice Langaskens excelle à poser les êtres et les choses dans leur ambiance. Le triptyque "Enterrement", tout stylisé qu'il est, a de quoi prendre au ventre. Peut-être dans cette émotion est-il difficile de reconnaître l'exacte part qu'il faut faire à l'art, tout cela est si près de nous... Une autre information de même source annonce l'acquisition, par la commune de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, d'une œuvre de ce peintre représentant le réfectoire communal pour tuberculeux à Saint-Gilles.

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