The IMewspaper for Bclgian» LA MÉTROPOLE I ONE PENNY I . CINQ CENTIMES [(""îinp. VUF CENT DIX CBHTIME» PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Ckancery L&ne. W.C.2 ~ Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENT | 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. g5«» ANNEE SAMEDI 16 MARS 1918 No. 75 LA GRANDE GUERRE I Les Turcs reprennent Erzeroum kpres l'occupation d'Odessa I M. Balfour, la Russie et le Japon Le il fallait le prévoir la grande forte d'Erzeroum, prise d'assaut en février 6 après une lutte épique par l'armée russe Caucase sous les ordres du grand-duc Ni-is a été réoccupée par les 1 urcs. Le com-fi'aué ottoman du 12 signale que les détaxe,,ts d'Envers Pacha arrivèrent le 11 au jusque devant les barbelés de la position fiée et que les derniers obstacles turent montés dans une " brillante attaque de [»dont Constantinople exagère sans doute îoortance. Il appert que l'armée russe ne aucune part à la résistance ; celle-ci aurait entreprise uniquement par des détache-Lsde volontaires arméniens dans l'unique ! fort probablement, de retarder quelque , l'avancé ennemie et de pouvoir compléter lestruction de matériel.Le communiqué turc haie que les troupes ottomanes s'occupent tendre les incendies " allumés par les Ar-niens Mais il faut se montrer réservé au jet de ces affirmations de source suspecte, lut-être les Turcs lancent-ils à ce propos des formations imaginaires afin de pouvoir justi-r à l'avance de nouveaux massacres de rétiens. Peut-être même ont-ils allumé eux-«nes les incendies dont ils font état? .. La capitale de l'Arménie subit donc le même rt que le grand port de Trébizonde, qui fut iccupé par lès Turcs il y a trois semaines, [complète la réoccupation de là malheureuse Ironie, livrée à ses bourreaux héréditaires ir les socialistes extrémistes russes. Ceux-ci Boutent ninsi une épine de plus à la couronne ■ lâcheté et d'infamie qu'ils ont posé au front I l'ancien empire des Tsars. Le monde ne publiera pas. Les Arméniens, cependant, ne perdent pas tarage et malgré qu'ils ne puissent opposer ix violences dont iïs sont l'objet que des ar-[e< morales, ils ne négligent pas d'en faire âge. Le gouvernement indépendant du Cau-jse a en effet informé le commandant en Sef de l'armée turque qu'il n'a jamais recon-ju l'autorité du gouvernement bolchéviste et ['il ne saurait donc accéder pour ce qui le pneerne au traité de paix de Brest-Litoysk. 11 pudrait donc être informé sur le point de avoir si la demande du gouvernement turc de toir évacuer les districts de Batoum, Kars et rdahan signifie que le gouvernement turc pnsidère oerrrme indésirable l'ouverture de pgociations de paix avec le gouver-iement de Caucase. Il est probable que lonstantinople répondra négativement à cette lemande mais, même dans ce cas, cette répon-e, en exposant l'hypocrisie des Centraux au égard du principe de libre disposition dos peu-les, ne sera pas inutile à la cause arménien-ic lors du règlement final. Le communiqué allemand confirme que les roupes ottomanes qui ont occupé Odessa ont té envoyées de Braïla via Galatz-Bendery par : territoire roumain, conformément à l'ac-ord conclu avec le gouvernement de Jassy ; il joute qu'elles furent suivies de troupes aus-ro-hongroises venant de Chmerinka. De Galatz, sur la Basse Séreth (front roumain) à Odessa, il y a environ 320 kilomètres ar rail. A Bendery, en Bessarabie, la ligne de ■alatz rejoint le rail Odessa-Kitchineff-Jassy tun peu à l'est de Bendery, le rail Chmérin-a (Polodie) vers la Galicie autrichienne s'ern-lanche dans le direction du Nord. Chmèrinka st à 2J0 kilomètres d'Odessa. Un correspondant de la Daily Chronicle at-'re l'attention sur la situation créée par l'in-asion allemande de l'Ukraine au point de vue aval. " Conformément à leur caractère agents allemands conscients ou incon-rients", les Bolchévistes ont concentré toute 1 Hotte de la mer Noire de telle sorte qu'elle °nieb entre les mains de l'ennemi,qui en pren-ra certainement possession. Lorsqu'à cette '°tte seront venus se joindre certains éléments urcs, assemblés en ce moment dans la mei _ Marmara, toute cette force navale sert lrete à faire une sortie des Dardannelles poui mWrasser les opérations britanniques en Pa. estine. Avec l'aide des Juifs d'Odessa qui sont tous "oiemment pro-Boches, l'Allemagne espèn ransformer Odessa en une république indé Ridante et en port libre qu'elle utilisera poui nbarquer les produits ukrainiens et ses pro Jres marchandises à destination de Batoum e e Trébizonde. Elle sera aidée dans cette tâch( j®r les grandes colonies allemandes du ba; "tester qui existent depuis trois siècles e »mptent près d'un quart de million de Bo , es- Leur influence est grande ; ils possèden .e nombreuses associations, dont deux sec 10n|de la Ligue navale, et un journal, l'Odes ta Zeitung. Les Allemands prendront sans doute auss ssession des cent mille tonnes de navire: marchands anglais, français, italiens et roumains qui se trouvent immobilsés dans le port d'Odessa depuis le début de la guerre russo-turque. Ils utiliseront aussi probablement les chantiers navals de Nicolaïeff pour y construire des sous-marins qui pourront venir renforcer les huit U-boats stationnés à Constantinople et qui opéraient principalement jusqu'ici dans la mer Noire. On estime que le " butin " réalisé par les Allemands en Russie en matériel de guerre, machines, marchandises et vivres de toutes sortes atteint maintenant dix milliards de francs. " Rien d'étonnant, conclut le correspondant de la Daily Chronicle, qu'ils aient abandonné l'offensive à l'ouest pour le moment."Celle-ci tarde en effet, et toute l'activité sur ce front se réduit toujours à des entreprises purement locales et à des bombardements plus ou moins vifs. Les correspondants de guerre anglais sur le front français font ressortir que le général Foch est tout à fait prêt à " recevoir" une attaque allemande.La capacité de résistance du front a été au moins doublée cet hiver et les ouvrges destinés à assurer cette résistance s'étendit maintenant sur " des vingtaines de milles " — en profondeur. Il est à espérer que des mesures au moins aussi prudentes auront été prises sur toutes les autres ection du front occidental. La guerre dans les airs reste extrêmement active. Mercredi, l'aviation britannique a dé-1 truit dix-neuf avions ennemis et en a descendu cinq autres en ne perdant que cinq machines. Dans un combat aérien dans la partie sud de la mer du Nord deux hydroplanes anglais ont détruit un hydravion allemand, en ont descendu un autre, ont tué l'observateur d'un troisième et ont regagné leur base sans subir de pertes. Les escadrilles anglaises de bombardement ont jeté sept cents bombes sur des points stratégiques derrière le front aux environs de Courtrai et de Denain, ainsi que sur un aérodrome occupé par des escadrilles d'avions i.octurnes. On publie de nouveaux détails sur le raid aérien sur Fribourg en Bade. Des explosions furent observées sur la gare et autour d'une station génératrice. Les aviateurs anglais furent attaqués peu après le bombardement par un grand nombre d'aéroplanes ennemis mais réussirent à refouler leurs adversaires ; ils perdirent trois machines, dans ce violent combat.Les aviateurs français ont descendu jeudi, trois adversaires et ont jeté plus de neuf tonnes de bombes sur des objectifs ennemis. Le navire-hôpital Guildford Caille, retour de l'Afrique Australe avec 450 blessés, a été attaqué dimanche à l'entrée du canal de Bristol, au large de l'île Lundy, par un ou plusieurs sous-marins allemands. Il fut touché, niais put arriver au port sans pertes. Le Guild-ford Castle portait toutes les marques distinc-tives de la Croix-Rouge et se trouvait en outre dans la zone de sûreté. Cet acte n'en est donc que plus scandaleux encore. M. Balfour a fait jeudi à la Chambre des Communes une déclaration au sujet de la Russie et du Japon que la presse anglaise affecte de trouver sensationnelle, mais où nous n'avons rien découvert de bien neuf, puisque le chef du Foreign Office a laissé dans l'ombre le point essentiel, qui est la nature exacte et l'étendue de l'intervention japonaise éventuelle. Il faut en retenir cependant que les Alliés continuent à considérer le peuple russe comme un allié et désirent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que la Russie reste forte, intacte, et libre, pour qu'elle échappe en un mot à la sujétion allemande. O O Le dernier raid des zeppelin» Un seul zeppelin prit part mercredi soir >au raid sur la côte nord-est. Le vaisseau aérien se trouvait à une hauteur extraordinaire quand il laissa tomber quatre bombes sur Hartlepool. Six maisons furent détruites et' une trentaine d'autres furent endommagées. Les autres bombes seraient tombées dans la mer. Le nombre des victimes se monte à cinq • tués, parmi lesquels un homme, une femme et trois enfants, et neuf blessés. Le communiqué allemand dit que les deux derniers raids de zeppelins furent | dirigés par le capitaine Strasser (ne pas confondre avec M. Edouard Strasser, di-; recteur de la Red Star Line à Anvers, en î ce moment à Scheveningue). Le docteur Henri Brenktt n'a pat été eondamaé Mme Henri Bremken prie de faire savoir à nos lecteurs qu'il n'est pas vrai que son mari, le docteur Henri Bremken, chirurgien en chef des hôpitaux d'Anvers, ait été impliqué dans aucun procès et qu'il ait subi aucune condamnation.D'après ce qu'ajoute Mme Henri Bremken, qui en a reçu la preuve formelle, l'information que nous avons reprise de l'Echo belge est fausse. Le docteur Bremken continue à soigner nos malheureux concitoyens. Inutile de dire qu'avec tous les amis et tous les concitoyens du docteur Bremken, c'est avec le plus grand soulagement et le plus vif plaisir que nous annonçons la bonne nouvelle. o o Les atrocités allemandes en Belgique Exécution d'une petite fille de 7 ans Aveu allemand Si certaines personnes s'imaginent encore que tous les enfants, dont les noms figurent sur les listes des victimes de l'invasion aljemande, ont trouvé accidentellement la mort, quelques lignes du très intéressant "journal berlinois" (juin 1915 à janvier 19x7) de M. J.-W. Gérard, ancien ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Berlin, dont le Times (27 février 1918) publie des extraits, les édifieront : Juin 1915. Je ne crois pas toutes les histoires d'atrocités, mais l'un de nos domestiques, revenu récemment du front Est, a dit que les ordres étaient de tuer tous les cosaques. Notre lessiveuse rapporte que son fils reçut l'ordre de fusiller une femme en Belgique et, moi-même, j'ai entendu un officier décrire froidement la fusillade d'une petite fille de sept ans, l'excuse étant que l'enfant avait essayé de tirer sur un officier. Dans le nouveau livre de M. J.-W. Gérard sur l'Allemagne, Face à face avec le Kaiserisme, se trouve notamment un chapitre consacré au caractère national allemand et à la Kultur. L'auteur y rappelle, en ces termes, le sac de. Rome par les mercenaires allemands en 1527 : Il n'y a pas de plus horribles événements dans toute l'histore que le sac de Rome par les mercenaires allemands en l'année 1527. Les plus terribles outrages s'y commirent. Des prélats furent torturés après avoir été promenés dans les rues de la Ville Eternelle, couverts de leurs ornements sacrés et à dos d'ânes. Les autels furent souillés, les saintes images brisées, vêtements, objets et œuvres d'art enlevés des églises pillées et les reliques sacrées insultées, brisées et éparpillées. Durant neuf mois, l'orgie continua, les habitants étant soumis à la torture par les soldats allemands en quête de trésors cachés. En fait, le sort infligé à la Belgique eut sa contre partie, il y a des siècles, dans celui des prêtres catholiques romains et de la population de Rome. o o Encore une victime Le Courrier de la Meuse annonce la mort de M. l'abbé Jacques-Hubert Dou-men, ancien curé de Bombaye-lez-Visé, décédé inopinément à Maestricht. M. l'abbé Jacques Doumen est né le 23 octobre 1868. Après avoir reçu les | ordres à Liège, il professa au Collège St-Hadelin, à Visé, qu'il quitta pour la paroisse de Lize-Seraing. Vicaire ensuite à Liége-St-Servais, il passa à la cure j d'Anthisnes, puis à celle de Bombaye. Frappé de paralysie générale, il dut prendre sa retraite et se retira à Hermalle-sous-Argenteau.Au moment de l'invasion, étant pres-j que impotent, il fut enfermé dans une ! étable et roué de coups par la soldatesque allemande. Le souvenir de cette scène lui était resté, souvent son sommeil en était troublé. Il est mort un m,v tin, les siens entendirent un appel dans sa chambre; on se précipita, le prêtre criait, hors de lui : "Les Allemands-vont encore me frapper." Puis plus rien, le curé Doumen était mort. Il est donc, lui aussi, une victime des mauvais traitements des troupes d'invasion; ils ont assombri les dernières années de sa vie, frappé son esprit et, sans nul doute, abrégé une vie vouée au service du prochain et éprouvée par de cruelles infirmités. Les activistes contre le cardinal Mercier Camment le peuple belge venge son JPrimat On a lu la belle lettre du cardinal Mercier contre les menées activistes. Ce n'est pas la premières fois que le Primat de Belgique dénonce le crime des traîtres. Aussi, ceux-ci ne lui ont-ils pas épargné les injures depuis deux ans qu'ils se heurtent à sa vigilance. On se'fei'a idée de leur vilénie par la traduction d'une affiche placardée à Gand au mois de novembre dernier avec l'aide de l'autorité allemande pour ameuter les lFamands contre l'archevêque de Mali nés. Voici cet incroyable factum : LE CARDINAL-ARCHEVEQUE MERCIER A L'ŒUVRE AVEC LE FRANC- MACON BRIAND Catholiques flamands. Tout ce qui a pouvoir et argent conspire contre les droits des Flamands. Notre sainte Religion même est employée à tromper nos populations pieuses et chrétiennes en cette lutte pour l'autonomie de notre race. Le Cardinal Mercier est antiflamingant et abuse, à rencontre des prescriptions du Pape, de son autorité pour faire de la politique patriotique à rebours et tâcher de nous vendre à la France. Cet homme sera la cause du malheur de la religion et de l'Eglise. Lui, qui tient des réunions avec Briand et le grand-maître de la Loge. Lui, qui punit des curés flamands à cause .de leurs idées flamingantes et qui les pousse à bout par ses poursuites. Lui, qui chasse en exil nos bons séminaristes et qui poursuit tous ceux qui se disent Flamands. Il abuse de votre bonne foi pour empêcher la libéi^tion de notre Flandre. Il crée de nouveaux péchés mortels pour tous ceux qui osent s'opposer à ses plans de traître envers notre peuple. Il s'associe aux riches ainsi qu'à certains meneurs socialistes et libéraux pour vendre notre beau pays à la patrie des Bonnot et des apaches, des persécuteurs de l'Eglise et ! des francs-maçons. Debout catholiques flamands ! Nous devons faire entendre la voix de la ville de Gand catholique. Par milliers, vous vous rendrez à la grande réunion le samedi 24 novembre 1917, à 19 heures, dans la grande salle des Fêtes du Conservatoire royal. z. O. z. Ces excitations répandues ensuite dans tout le pays flamand n'ont fait qu'augmenter la popularité du grand cardinal. En veut-on une preuve? Voici la traduction d'un papillon répandu à Anvers pour répondre aux pamphlets activistes à la veille de la fameuse manifestation du 3 février : A BAS LES JUDAS, les sans honneur qui, sans pitié, pour une poignée d'argent, vendent au Prussien notre chère Belgique. A BAS LES TRAITRES, qui livrent notre pays au casque à pointe, Vive la Flandre dans la Belgique libre! Vive notre grand roi Albert! Vive notre gouvernement belge ! Vive S. E. le cardinal Mercier ! Voilà comment le peuple flamand venge le Primat de Belgique des outrages des Boches et de leurs complices. o——o Une lettre du Pape à l'épiscopat bavarois Rome, 11 mars. — A la suite des insinuations des journaux allemands Vossische Tage-blatt et Vossische Zeitung, le Corriere d'Ita-lia publie la traduction de la lettre que le Pape a adressée à l'épiscopat bavarois. Cette lettre se borne à le remercier pour l'hommage qu'il adresse à Benoît XV, à la suite de la conférence de Frisinga et exprime sa douleur de voir que son exhortation à la paix, non seulement n'a pas été écoutée, mais a été retournée contre la papauté. Le journal fait ressortir que ce document a un caractère abstrait et général et que les plaintes du Saint-Père sont exclusivement dirigées contre toutes les critiques que la note du Pape a essuyées dans chaque pays, mais spécialement parmi la presse protestante allemande qui a même affirmé que le Pape avait soumis la note à l'approbation du gouvernement anglais avant de la publier. De tout cela ressort clairement l'hypocrisie des journaux allemands qui ont rapporté d'une façon insidieuse le texte de la lettre du Saint-Père en essayant de faire entendre qu'elle était la preuve de la conspiration italienne contre la papauté en laissant même croire à un danger personnel pour lé Souverain Pontife. — Ha-vas. Contre l'activisme Un ordre du jour des avocats et magistrats belges en Hollande On nous communique l'ordre du jour suivant : Les avocats belges résidant en Hollande réunis à La Haye, le 20 février 1918, avec les magistrats de l'ordre judiciaire, Emus par les graves événements à la suite desquels, dans la partie occupée de la Belgique, l'exercice de la justice est complètement suspendu ; Considérant que, en opposition ouverte avec les principes fondamentaux du droit des gens qui lui imposent le respect des lois et des institutions issues de la souveraineté nationale, l'autorité occupante s'est immiscée arbitrairement dans la direction de la justice, dans laquelle elle a fait cesser l'action publique contre les irifracteurs au droit commun ; Qu'elle n'a pas seulement fait cesser une instruction légalement entamée, mais qu'elle a passé, par une nouvelle mesure, à la suppression d'une des trois Cours d'appel instituées par la Constitution ; Qu'elle a, en outre, sans jugement, privé de leur liberté et fait déporter en Allemagne des membres du pouvoir judiciaire qui avaient rempli les devoirs de leur charge dans les limites de leur compétence légale et conformément à leur serment professionnel ; Protestent avec énergie contre l'intrusion malsaine de l'autorité en question dans la direction de la justice, contre la suspension prononcée contre les membres de la Cour d'appel de Bruxelles et contre la déportation des présidents de ce collège judiciaire et leur adressent, en raison de leur vaillante conduite, l'hommage de leur profonde estime. (Signé) : L. Barcel, Bruxelles ; F. Bellemans, Gand; I. Bieswal, Bruxelles; J. Caste-Iein, Anvers; Collignon, Anvers; Eug. Cox, Bruxelles; Ridder O. de Donnea, Tongres; F. Delbeke, Anvers; E. de Witt, Anvers ; Aug. Dupont, Anvers ; A. R. Dupont, Anvers; F. Dijkmans, référendaire au tribunal de Commerce d'Anvers; L. Fierens, Anvers; J. Ge-vers, Anvers ; Ch. Gieleux, substitut du procureur du Roi, Anvers; M. Goe-mans, Anvers; A. Gofïin, Verviers ; N. Gunzburg, Anvers; J. Hermans, Lou-vain ; Janssens de Bisthoven, Bruges ; J. Lejeune, Liège; L: Legot, Atide-naerde ; A. Rolin, ancien bâtonnier, Gand ; W. Schmalzig, Anvers ; Sweerts, juge au tribunal de première instance, Anvers; Van der Taelen, Anvers; E. Van Nuffel, Anvers; H. Voet, Anvers; Wagemans, Bruxelles ; Wittemans, Anvers ; M. Wijnen, Anvers. La prochaine guerre "Sauvons le matériel," dit Lenine La Deutsche Tageszeitung rapporte qu'au Congrès des Bolchéviks à Pétrograde, Lénine aurait dit : " La révolution russe est levée contre l'impérialisme allemand mais il est inutile de marcher avec un sabre de bois contre Hindenburg. Seulement, puisqu'elle ne peut jeter une nouvelle armée en campagne contre nos ennemis, la Russie n'a d'autre alternative que d'accepter le traité de paix qui lui est imposé, tandis que nous nous préparons à nouveau." " La paix provisoire, conclut-il, facilitera l'évacuation de Pétrograde et nous permettra de sauvegarder beaucoup de matériel de guerre qui pourra être employé dans les futures guerres." 0 o Rien que cela ! Le professeur Haase, de Breslau, écrit dans la Schlesische Zeitung : La Russie a été traitée comme elle le méritait. C'est maintenant le tour de l'Italie. Pour punition de sa trahison, l'Italie servira économiquement les puissances centrales pendant un certain nombre d'années, cédera à l'Autriche tous les territoires jusqu'au Ta-gliamento, restituera Tripoli à la Turquie et donnera à l'Allemagne sa colonie africaine du Somaliland. Quand à la France, une énorme indemnité de guerre et un traité de commerce avantageux pour l'Allemagne ne suffisent pas. Les bassins de Longwy et de Briey doivent naturellement devenir allemands, ainsi que Verdun et le Sundgau avec Belfort. Les régions en France seront restituées lorsque l'indemnité de guerre de 50 milliards aura été complètement payée. Enfin, l'Allemagne exige la partie ouest du Maroc avec Tanger et une partie du Congo français POUR ARRONDIR LE CONGO ENLEVE AUX BELGES et la côte du Somaliland français. o o — L'Allemagne va émettre bientôt un nouvel emprunt de 15 milliards de marks. Les frais de la guerre se montent en ce moment pour l'Allemagne à 100 milliards.

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