La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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20 February 1918
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s.n. 1918, 20 February. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fx73t9f82d/
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The Newspaper for Beleriant LA MÉTROPOLE IONE PENNY „n,r • CINQ CENTIMES HOLLANDE : VIJF CENT CONTINENT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Ckancery Lane, W.C.2 — Téléphoné: Holbï>rn 212. ABONNEMENT ; 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. 25M» ANNEE MERCREDI 20 FEVRIER 1918 No. 51 LA GRANDE GUERRE ■L'offensive allemande "imminente" à l'Ouest |En route pour Petrograde I Sir W. Robertson généralissime à l'Est Hous ne nous trompions décidément pas en lenvant hier qu'il fallait peut-être s'attendre {des développements imprévus sur le front msse. La singulière façon dont les Allemands iraient " considéré " l'armistice comme " dé-iincé" par... Trotsky, et la hâte avec laquelle ils fixaient son.expiration à lundi midi indiquaient en effet que des mesures militaj-•e»étaient imminentes.Elles ne se sont pas fait ittendre. Le communiqué allemand de lundi joir annonce que les hostilités sur le front grand-russien "ont " repris " exactement à 1"'expiration " arbitraire de l'armistice. Les troupes du Kaiser composées, comme le dit si kien Bronstein, " de paysans et d'ouvriers " 9nt traversé la Dvina sans tirer un coup de lusil. D'autre part, " appelées par l'Ukraine (ans leur vive lutte contre les Grand-Rus-jens, elles ont commencé leur avance de la Érection de Kovel ". L'offensive, ou plutôt la promenade militaire allemande en Russie est donc double. Dans le nord, elle se fait contre la grande forteresse ieDvinsk (Dunabourg) située sur la rive droi-tede la Dvina et qui fut si bien et si héroïquement défendue par les troupes du Tsar. Evidemment, on peut s'attendre à ce que le général von Eichorn s'en empare sans résistance. Son avance se fera probablement le long de la ligne de chemin de fer Rzezytsa (Rieshitsa)-Ostroff-Pskoff-Luga, qui aborde Pétrograde far le sud. On prête en effet aux Allemands Itprojet d'occuper toute la Livonie et l'Estho-nie et peut-être de marcher sur la capitale, jusqu'ici on ne signale aucun mouvement le long de la côte, de la direction de Riga, vers Ptmau, Dorpat et Reval, mais il faut évidemment s'attendre à une marche de ce genre dès ^utles Allemands se seront assurés de la base iDvinsk. Leur objectif principal paraît ce-pendant se trouver au nord-est. Le mouvement basé sur Kovel se fera probablement à la fois vers l'est, dans la direction le Sarny, et vers le sud-est, dans celle de Lutsk-Rovno-Bardicheff pour aboutir éventuellement à Kieff, dont les Bolchévistes viennent d'annoncer la capture. La délégation ïkrainienne à Brest a en effet remis au gouvernement allemand, dimanche dernier, une longue déclaration adressée " au peuple alle-nand " et dans laquelle, après avoir violemment attaqué les maximalistes qu'elle accuse it vouloir subjuguer le peuple ukrainien, elle felare : " Dans cette dure lutte pour notre txistence nous cherchons du secours. Nous sommes fermement convaincus que le peuple •llemand pacifique et ami d'ordre ne restera pas indifférent à notre détresse. L'armée allemande qui se trouve sur le flanc de notre ennemi septentrional, possède le pouvoir de nous *ider et par son intervention, de protéger les frontières nord contre une nouvelle invasion de l'ennemi (sic). Voilà ce que nous avons à dire (ans cette heure obscure, et nous savons que f'Otre voix sera entendue." Les Allemands attaquent donc les maximalistes à la fois par l'est et par le sud. Comme 'Wrchie ne cesse de s'accroître dans toute ls Grande-Russie et que les demi-fous qui rè-{nent à l'Institut Smolny ne se préoccupent 1ue d'eux-mêmes au lieu de songer à leur Pays, leur défaite est certaine et il faut prévoir »mme une éventualité possible, voire probant, non seulement l'occupation de Pétrograde f>r les Allemands, mais encore l'entrée de toute 'a Russie méridionale dans la sphère d'influence germanique et par conséquent l'échec du blocus alliés qui ne pourra empêcher un,e "sortie" vers l'est de la "forteresse" centrale. On peut provisoirement s'abstenir de commentaires au sujet du sort que les Allemands préparent à la république léniniste ; Irotskv compte que le virus révolutionnaire finira par infecter l'armée allemande et croit <iue de l'excès du mal sortira le bien. Nous nous permettons d'en douter, car nous connaissons la discipline allemande. Ce qui est ^rtain, par contre c'est que la chute de Pétarade xercerait un immense effet moral sur le peuple allemand, renforcerait considérassent la position des pangermanistes, des autocrates et des militaristes et contribuerait accentuer l'abstention des syndicalistes, qui Jwent à juste titre dans l'extension de l'in-uence allemande vers l'est, des promesses de Prospérité économique qui ne peuvent que leur re agréables. Les socialistes majoritaires al-1 s choisissent vraiment le bon moment pour e soumettre aux minoritaires et aller causer vec les Scheidemann, les Ebert et les David Lss correspondants de guerre sur le front j nnique indiquent clairement que la Gran-vp'll ?AS've a"ernande à l'ouest serait à la H 0 d'être déclanchée et doit être considérée imminente. D'après les indications Lrnies Par 'es aviateurs et par les prison-a rs ^"e serait entreprise entre Arras et St-r"r'ln- L'offensive serait brusquée, c'est-à- dire que les Allemands chercheraient à utiliser la méthode qui réussit si bien aux Anglais à Cambrai mais dont les conséquences furent si imparfaitement exploitées par eux, à savoir beaucoup de tirs- de contre-battage, puis un bref bombardement au gaz et l'emploi de grandes masses de troupes de choc appuyés par )e nombreux tanks et de canons mobiles. Les préparatifs allemands derrière le front se poursuivent en tout cas avec une hâte fébrile, et il faut s'attendre à du nouveau d'ici peu de temps. Nous croyons cependant que si les Allemands attaquent en force, ils ne se contenteront, pas d'opérer sur le front britannique, mais agiront simultanément ailleurs. En attendant, le temps froid réduit toute l'activité du moment à des entreprises locales, raids et rencontres de patrouilles. En Champagne, les Allemands ont effectué la contre-attaque prévue sur les positions que les Français leur avaient enlevées le 13 février au sud-ouest de la Butte de Mesnil. Ils purent prendre pied d'abord dans quelques éléments de tranchées, mais en furent rapidement expulsés avec perte de prisonniers. L'aviation reste très active. Dimanche, les pilotes anglais ont détruit dix avions ennemis et en ont descendu six autres, en ne perdant que trois machines. Ils ont en outre effectué pendant plus de deux jours des bombardements sur des objectifs variés derrière le front, y compris Conflans (Metz), Trêves et Thion-ville. L'aviation française a été très active en Alsace. M. Bonar Law a annoncé lundi aux Communes que le général Sir William Robertson, ancien chef de l'état-major impérial, avait accepté le commandement supérieur des troupes de l'Est. Cette nomination est d'autant plus imprévue qu'en stratégie, le général Robertson a toujours été un " occidental " tous crins,mais elle facilitera sans doute le dénouement de la situation politique. Sir Henry Raw-linson sera le délégué anglais au Conseil de Versailles. o o L'incendie de la bibliothèque de Louvain Le journal stipendié La Belgique revient, mais non de gaîté de cœur, sur les fouilles effectuées dans les ruines de l'Université de Louvain, détruite par l'incendie qu'allumèrent volontairement les envahisseurs dans la vieille cité. Comme suite à son compte-rendu d'allure équivoque, "on lui communique" la note suivante : Le chanoine Lemaire, professeur à l'Université, et l'ingénieur Vingerhoedt, délégués aux réquisitions, n'ont pas fait partie de la Commission spéciale nommée par l'autorité occupante pour procéder à des fouilles méthodiques dans les ruines de la bibliothèque universitaire de Louvain. MM. Lemaire et Vingerhoedt ont simplement été interrogés par la Commission spéciale sur la manière dont ils avaient procédé aux fouilles faites par eux en 1914-1915. Leur intervention s'est bornée à cette formalité et ils n'ont eu à émettre ou n'ont énjis aucune appréciation au sujet de l'incendie de la bibliothèque. Ce n'est pas tout. La feuille à la solde de la "Kommandantur" avait publié, dans le compte-rendu : "Il appert, en effet, des déclarations de témoins oculaires, que le vent qui communiqua les flammes à l'église Saint-Pierre a de même occasionné l'incendie des balles et de la bibliothèque". Force lui est de "remarquer en marge" de sa première rec- j tification obligatoire que (les italiques sont de nous) : M. Oehleer, bibliothécaire à Bonn, auteur de l'article de la Zeitschrift fur Bibliotheks-wesen, n'a pas déclaré tenir de MM. Lemaire et Vingerhoedt les renseignementes publiés par lui au sujet des causes de l'incendie, mais qu'il parle, dans son article, d'une déclaration recueillie auprès d'un témoin oculaire de nationalité allemande. o o L'Allemagne ne renonce pas aux gaz asphyxiants Le Lokal Anzeiger, commentant la protestation du Comité international de la Croix-Rouge contre l'emploi des gaz asphyxiants, écrit que les états-majors ne peuvent guère tenir compte de questions purement morales dans l'état actuel des choses. On ne sera certainement pas favorable en Allemagne à l'initiative de la Croix-Rouge Contre le Conseil des Flandres La protestation du Conseil communal d'Anvers Comme nous l'avons annoncé, en même temps que les sénateurs et députés belges restés au pays, et d'autres administrations belges, le conseil communal d'Anvers, la plus grande ville flamande du pays, a protesté solennellement et énergiquement contre la déclaration dé l"' autonomie ' des Flandres. Voici la traduction de cette protestation envoyée le 29 janvier 1918 au chancelier impérial.Excellence, Par un message paru le 19 janvier 1918, le soi-disant "Conseil des Flandres" déclare proclamer l'indépendance dés contrées flamandes, oe qui correspond à déchirer notre patrie en deux Etats et à fouler aux pieds notre Constitution.En même temps, une délégation de ce "Conseil des Flandres" a prétendu auprès de M. le docteur Wallraf, secrétaire d'Etat de l'Intérieur, se baser sur la volonté du peuple flamand. Fidèles à notre Constitution, à notre Roi et à l'unité de notre patrie belge, nous protestons expressément contre ces ' affirmations et contre cette attitude. En confirmation de nos sentiments, nous renvoyons à notre lettre du 6 juillet 1917, adressée à M. le président de la Zivilver-waltung d'Anvers. Le soi-disant "Conseil des Flandres" est un corps qui s'est nommé lui-même en dehors de nos lois et de nos institutions. Notre population ne marche pas du tout d'accord avec lui et nous contestons à ce Conseil tout droit de se porter comme représentant de notre pays et de notre population flamande. Ce que notre population désire, c'est le rétablissement, au plus tôt, de notre pays libre, de la Belgique une et indivisible, qui saura régler ses affaires intérieures, y compris la question linguistique, sans immixtion étrangère. Anvers, le 29 janvier 1918. (Signé) J. de Vos, bourgmestre d'Anvers; V. Desguin, G. Albrecht, L. Strauss, A. Cools, échevins; L. Franck, représentant et éche-vin; L. van Peborgh, sénateur et conseiller communal; F. Verrept, Docteur de Gueldre, Ch. Wau-ters, J. Langohr, J. Soeten, F. Steger, G. Royers, P. Baelde, Arents, K. Weyler, O. Goets-chalk, Delannoy, F. Hendrickx, J. Colbert, J. Hasendonck, Jos. Bongers, conseillers communaux. o o Karl Marx et le germanisme M. Arthur Raffalovich citait, mardi soir, dans les Débats, une curieuse lettre, datée de Londres, 4 septembre 1873, où un journaliste révolutionnaire, Eugène Vermersch, réfugié en Angleterre après la Commune, relatait une conversation qu'il avait eue avec Karl Marx. Le grand-père de Jean Longuet avait dit à Vermersch : "La Société est obligée historiquement de passer par la dictature ouvrière", et "les races latines sont appelées à disparaître". Sur quoi, Vermersch fait les réflexions suivantes : Ces deux phrases, dites à un intervalle d'une demi-heure, me frappèrent fort et je cherchai l'association d'idées qui les avait jointes l'une à l'autre, et j'arrivai à peu près à cette conclusion : "Toi, mon cher, qui crois à la disparition des races latines et qui est un Allemand ; toi qui crois à la dictature ouvrière et qui es un bourgeois ; tu dois avoir pour but de t'emparer de la direction du parti ouvrier, et si tu y parviens, tu emploieras toutes tes forces à l'extension du pangermanisme." Vermersdh y voyait plus clair que les Vandervelde, les Huysmans, les Jaurès, les Renaudel et les Longuet. Derrière la façade de l'Internationale, il discernait la menace du pangermanisme. o o L'anarchie en Russie A Pétrograde en raison des attaques à main armée et des pillages qui se multiplient dans la capitale, le secrétaire du gouvernement Broutch Broniévitch a fait adopter les décisions suivantes : Tous les malfaiteurs seront sommés de mener désormais une vie régulière ou de quitter la ville dans les vingt-quatre heures, faute de quoi ils seront fusillés impitoyablement s'ils sont surpris en flagrant délit. L'INTERNATIONALE ALLEMANDE LES ILLUSIONS DE M. HUYSMANS M. Camille Huysmans, homme ititelli- I gent mais travaillé par un orgueil immense, s'est mis en tête de mettre fin à la guerre au moyen de l'Internation^Je, en laquelle il a une foi aveugle. Les trahisons innombrables de ses "amis" allemands, seuls vrais dirigeants de l'Internationale, puisque seuls interprètes de l'évangile selon Saint-Marx, ne peuvent le faire dévier d'une ligne de son plan. M. Camille Huysmans se croit appelé à sauver le monde et se réclame de toutes les grâces d'Etat. Il est au-dessus de nos préjugés et de notre morale. Il est aussi loin des hommes que la doctrine de Karl Marx l'est des possibilités. Alors ? Discuter avec lui ? C'est inutile, il a foi dans le socialisme du Kaiser. Il est empoisonné par Scheidemann, il croit qu'être Allemand ou Belge pour un ouvrier est chose indifférente. C'est aux clartés de ce portrait qu'il faut lire les déclarations évasives ou catégoriques suivantes extraites d'une interview du Petit Parisien, mais — chose à noter — qu'on retrouve mot pour mot dans d'autres journaux. C'est donc une soi-disant interview. Nous y soulignons les passages dans lesquels Huysmans fait montre ou d'illusions, ou d'impudence, ou qui indiquent certains changements à son égard : La question de Stockholm Aussi bien avons-nous hâte de lui poser une question qui traduit le sentiment public sur 1S réunion projetée de Stockholm. On a généralement pensé que l'origine de cette convocation était d'inspiration — pour ne pas dire de machination — allemande et que nos ennemis y voyaient un moyen de nous amener autour du tapis vert pour nous y tendre " le nœud coulant de la paix " à la manière de Brest-Litovsk? Si brutale que soit la question, M. Huysmans l'accueille sans émotion et y répond sans embarras : " Il est fort difficile de concevoir une action allemande patronnée par Branting, président de la conférence de Stockholm. Je ne parle pas encore de moi-même. Je n'aurais jamais prêté la main à une intrigue, d'où qu'elle vienne. Et nous avons pu constater, avec plaisir, pendant ces derniers mois, que, dans les milieux où l'on sait, cette impression n'existe pas. Je dis plus, ponctue M. Huysmans : on y regrette que l'action de Stockholm n'ait pas eu son effet. Nous aurions connu, beaucoup plus tôt (?), le buts de guerre des belligérants et je ne pense pas que les pays de l'Entente auraient eu à s'en plaindre." Après avoir protesté contre les campagnes qui, à ce sujet, ont cherché à l'atteindre, M. Huysmans en arrive à l'action actuelle. " Elle est due, souligne-t-il, à l'initiative de la classe ouvrière anglaise, sans laquelle on pourra difficilement déterminer la politique britannique. C'est elle qui, après s'être entendue avec la classe ouvrière de France et des autres pays de l'Entente, posera le problème devant les classes ouvrières des pays centraux et dira : " Voilà ce que nous voulons. Marchez-vous avec nous ou contre nous?" " De cette manière, la position des classes ouvrières dans les deux camps sera éclaircie et chacun prendra ses responsabilités." La tactique des bolchevistes Le mot nous frappe et tout naturellement nous l'appliquons à " la tactique " des bolchevistes." Non, reprend M. Huysmans, les bolchevistes ne sont pas arrivés au pouvoir par leur propre force. Ils y ont été amenés par des fautes accumulées. Du moment que les bolchevistes ont collaboré à l'anéantissement de la défense nationale, ils n'étaient plus à partie égale à Brest-Litovsk et l'Allemagne n'avait pas besoin d'accepter leurs conditions, alors qu'elle pouvait aller se promener à Pétrograde. " Le socialisme n'est en rien responsable de cette politique de " casino de jeu qui base son action sur un élément encore incertain : la collaboration de la classe ouvrière allemande.' Le problème de la paix Mais alors, demandons-nous, comment en-visage-t-on le problème de la paix à Stockholm?— Nous avons toujours été d'avis, répond le député de Bruxelles, qu'il faut envisager le problème de la paix en général et ne pas engager des actions séparées, qui ne peuvent que prolonger la guerre. A ce point de vue, le dernier message de Wilson, qui est un document admirable, reflète mieux que nous n'aurions pu le faire nous-mêmes l'opinion de ceux que certains éléments de la presse ont signalés à tort comme germanophiles. — A ce propos, interrompons-nous, que pensez-vous de la dernière manoeuvre allemande en Belgique, c'est-à-dire la création d'un ministère de Belges opposé au ministère belge du Havre? — J'ai eu l'occasion de m'entretenir de cette question avec M. Paul Hymans, notre ministre des Affaires étrangères. Je ne crois pas que la population belge soutienne, directement ou indirectement, un gouvernement qui n'est pas issu de la volonté nationale, Je ne partage pas, sur toutes les questions, le sentiment des ministres en fonction ; mais ils nous représentent et, devant l'ennemi, nous les soutenons. Quant à la question flamande en Belgique elle devra recevoir une solution et, en ce qui me concerne, j'ai déjà indiqué des modalités d'accord. J'ai le ferme espoir que le gouvernement belge ne tardera pas à procéder à la nomination d'une commission, chargée d'étudier et de faire un rapport sur cette matière délicate, afin de nous permettre, à la conclusion de la paix, de liquider rapidement la question nationale intérieure et de nous préoccuper, avant tout, de la reconstitution du pays. o o Les Allemands se .désintéressent des Flamands Una nouvelle preuve Dans une " Bibliographie le collaborateur d'un organe bruxellois teutonisé rendant compte d'une brochure de propagande en faveur de l'autonomie des Flandres, ne trouve à guillemeter et à mettre en italique, dudit opuscule, que ceci : " La restauration de la Belgique, dans sa forme unitaire antérieure n'est nidlement souhaitable pour l'étranger, si l'on veut assurer à l'Europe une paix durable." Et les " intérêts des Flamands " dont ont fait tant état les envahisseurs? Il y a, une fois de plus, un rude bout de l'oreille qui passe... o o "Je meurs sans bravade, mais sans crainte, pour ma patrie" Le testament administratif d'Emile Stevigny Le Havre, 15 février 1918.— On communique de source officielle, le document administratif ci-après, adressé par le ministre belge des Finances au personnel de son département. J'ai l'honneur d'annoncer aux fonctionnaires et employés de l'administration de» Contributions directes, douanes et accises, la mort de M. Emile Stevigny, contrôleur des contributions à Maese-'ck, fusillé par les Allemands le 13 décembre 1917. Voici le texte de la lettre émouvante qu'il écrivait la «eille de son exécution : Bruxelles, Prison de Saint-Gilles, 13 décembre, 1917. Au moment de quitter cette vie, je vous adresse un ultime adieu en même temps qu'à tous mes supérieurs administratifs, mes collègues et mes subordonnés.Je remercie mes supérieurs pour la bienveillante sollicitude qu'ils ont toujours témoignée à mon égard, les suppliant de reporter celle-ci sur ma pauvre femme et mes chers petits enfants. Je meurs sans bravade, mais sans crainte, pour ma Patrie. EMILE STEVIGNY. Contrôleur des Contributions à Maeseyck. L'attitude héroïque de oet ardent patriote, nouvelle victime de la cruauté germanique, 'commande notre admiration et notre respect. L'administration s'honore d'avoir pu compter dans ses rangs un aussi noble caractère et elle tiendra à s'associer au deuil tragique qui frappe la famille du contrôleur Stevigny, dont le souvenir vivra parmi nous. Le Havre, le 15 février 1918. 1 e ir.inistre A. VAN DE VYVERE. Dulci et décorum est, patria mort. Les Belges n'oublieront, ni Stevigny, ni ses ignobles bourreaux ! o o Vers la victoire allemande par le triomphe du défaitisme Au moment où va se tenir le Congrès socialiste inter-allié de Londres et en vue des concessions nouvelles à l'Allemagne victorieuse qui y seront décrétées, il convient d'attirer l'attention de nos lecteurs sur la série d'articles que publiera dans ces colonnes, demain, notre collaborateur Verax sur les fautes du socialisme international et ses responsabilités dans la prolongation de la guerre.

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