La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1645 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 22 August. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rj48p5wf11/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA MÉTROPOLE D'ANVERS» PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33ME ANNÉE. DIMANCHE 22 ET LUNDI 23 AOUT 1915. N°& 234 — 235. "LA GRANDE GUERRE. LA TENSION GERMANO-AMERICAINE— DECLARATION DE GUERRE DE L'ITALIE A LA TURQUIE—RUPTURE DES RELATIONS TURCO-BULGARES -LE COTON DECLARE CONTREBANDE DE GUERRE—LA BATAILLE NAVALE DANS LE GOLFE DE RIGA-DANS L'OUEST. La semaine dernière, et en particulier la dernière partie, a été riche en événements, dont certains même peuvent changer beau coup la face de la situation. Tels sont, pai exemple, le torpillage de 1' "Arabie/' dans lequel une Américaine a été noyée, et qui peui donner lieu, suivant la dernière note des Etats-Unis à l'Allemagne, à de graves difficultés entre ces deux pays.- A une guerre il ne faut pas s'attendre, mais une rupture des relations diplomatiques, venant après les révélations scandaleuses dans la presse américaine au sujet des menées germaniques, serait plus fatale'à l'influence allemande qu'une, guerre. L'autre fait caractéristique, mais d'une importance et d'une influence beaucoup plus grandes sur les opérations immédiates, c'est la déclaration de guerre de l'Italie à la Turquie. Malgré que l'Italie, en se joignant aux Alliés, ait virtuellement déclaré la guerre aux ennemis de ces derniers, l'état de guerre n'existait pas actuellement entre les deux pays. Mais comme le déclare, comme conclusion, la dépêche que le ; gouvernement italien a adressée à tous ses représentants diplomatiques à l'étranger, en vue des infractions évidentes aux promesses catégoriques faites par le gouvernement ottoman, et à la suite de notre ultimatum du c août, provoqué par les réponses évasives du gouvernement, en particulier au sujet du libre départ des sujet italiens d'Asie Mineure, le gouvernement italien a envoyé des instructions à l'ambassadeur d'Italie à Constantinople de déclarer la guerre à la Turquie." Un ultimatum avait été envoyé à la Turquie le 3 août dernier, parce que la Turquie avait aidé la révolte en Lybie, et qu'en outre la Turquie avait, empêché les sujets italiens de quitter la Syrie. La Turquie envoya sa réponse à l'ultimatum samedi dernier; dès la réception de la répoiise turque lë cabinet italien se réunil et décida la déclaration de guerre. Ce n'esl ià cependant pas la seule mauvaise affaire que le misérable Empire turc s'est mise sur le dos; car, suivant une dépêche d'Athènes, le bruii court que la Bulgarie aurait rompu ses relations diplomatiques avec la Turquie, et en conséquence les troupes turques se sont empressées de fortifier la frontière turco-bulgare, et d'autres troupes ont été retirées de la Syrie et de Damas et ont été, transférées à Kirk-Kilissé, au nombre de 40,000, sous la direction d'une trentaine d'officiers allemands. Un autre fait, dont l'importance n'échappera à personne, c'est que le gouvernement anglais a pris l'importante décision de déclarer le coton de contrebande de "guerre absolue. Cette décision a été prise maintenant parce que les conditions locales du marché américain sont plus favorables en ce moment qu'elles ne l'étaient il y a un an. Malgré qu'il soit à craindre que l'Allemagne ait pris ses précautions à ce sujet, il est certain que si le conflil dure encore un certain temps les Allemands sè trouveront à court pour la fabrication des tenues de soldats, de fulmicoton et de fusées avant que la guerre ne soit- terminée. En Russie la situation dangereuse de nos Alliés ne s'est guère améliorée. Dans le Nord les Allemands, encouragés par des succès indéniables, continuent leur avance avec obstination. La forteresse de Kovno qui gardait le passage du Niémen, est tombée entre leurs mains et la forteresse de Novo-Georgievs-k, assiégée depuis une quinzaine de jours, a également capitulé. L'intérêt des opérations dans cette région se concentre cependant sur la bataille navale dans le golfe de Riga, où les forces de terre allemandes opéraient depuis plusieurs semaines. Win dan et Libau sont déjà^, entre leurs mains. Les attaques de. terre avaient jusqu'ici été re-poussées par les Russes, mais Hindenburg se prépare à faire de nouvelles attaques à l'aide des forces qu'il a retirées de Kovno et de Novo^Georgievsk en vue de s'emparer de Riga qui deviendrait ainsi une nouvelle base d'opérations contre rétrograde.. Au cours d< la bataille navale qui s'est livrée là récemment les . Russes perdirent deux canonnières ®t un torpilleur, tandis que les Allemands perdirent deux torpi'l'ieuTs ; un troisième, gravement endommagé, dut être remorqué à son port, d'atita-che. Pour faire pièce au traitement scandaleux infligé par des torpilleurs allemands au sous-marin anglais " E13,-" échoué dans des eaux " neutres " et sur lequel les Allemands, avec 'ce manque d'esprit chevaleresque qui les caractérise, avaient tiré avec des canons et des mi-trai'MeuSers, un autre sous-marin anglais a coulé un crodseur allemand dans la Baltique. Cette nouvelle a été officiellement confirmée Par un télégramme de Pétrograde. Sur le front de l'ouest, depuis l'échec du Kronprinz en Argonne, aucune tentative sérieuse n'a été entreprise contre les Alliés dans l'ouest. Il y a eu cependant une activité considérable tout le long de la ligne, snirtout dans !a région de Souchez et dans les Vosges. Sui les hauteurs des Vosges les Français ont fart des gains très substantiels, et toutes tentatives ennemies pour les reprendre ont échoué. — M. Louis GrJile, du "Journal de Bruxelles," a été condamné " pour avoir porté le ruban.'frricolore belge," à 15 marks d'amende °u trois jours de prison. M. Gille s'est pourvu en appel. M. Vroment, ëd.iteur, rue de la Chapelle, a arrêté en 'même temps que le R. P. De Troye, recteur du Golflège Saint-Michel. Enfin, le député Georges 'tKint vient d'être ni;s en liberté après cinq semaines d'emprisonnement moyennant caution de 20,000fr. i -Du 10 au 16 août a.eu lieu à la bourse contrôle des Belges du sexe masculin nés de 1892 à 1897. dan? la viUle d'Anveraiet dans *es cc-.nmunes de Berchem, Borgerhfeut, Mer-îem, Dcurne, Hoboken et Àustrirweeïlt A GAND. LA VIE INDUSTRIELLE. Dans l'important centre industriel de Gand, où avant.la guerre 14,000 hommes et femmes gagnaient leur vie dans les usines, et où la semaine de travail comptait en moyenne soixante-six heures pleines, on ne travaillait déjà plus que trente-quatre heures par semaine au mois d'octobre; le 23 novembre, cette moyenne était tombée à vingt-quatre heures; la chute s'est àggrésvée depuis, et actuellement dans la plupart des fabriques l'on ne travaille plus que douze et-seize heures par semaine. Voici un tableau, dressé il y a déjà plusieurs semaines par la chambre de commerce, qui indique le nombre d'ouvriers et le nombre d'heures de travail à la semaine dans les principales usines de Gand:— Fabriques. Heures. Ouvriers. La Lys 17 3,000 La Liniere gantoise 17 2,800 La Lieve 18 1,575 Saint-Sauveur 12 950 Feyerick 18 700 Linière des Flandres . 16 700 Petite Lys 17 675 Vandenbulcke 24 150 Tollenaere-Fiévé 18 100 Jules Grenier 16 100 Linière Saint-Pierre 18 100 Manila 18 100 Union linière 18 275 Nouv. linière du Canal... 24 250 Filature Rey, Ledeberg.. 12 150 Geirnaert 30 40 Filature du. Rabot 0 600 Vandewallev .. 0 100 Gallet 0 100 Blanchisseries - 20-24-30 650 Divers - 18 à 24 600 Total: 13,715 De ces 13,715 travailleurs, il y en a en réalité plus de mille qui chôment perpétuellement, tandis que les autres travaillent deux ou trois heures par jour. La situation est de plus en plus critique. Manque de débouchés, disette de matières premières, insuffisance de vivres, mesures administratives telles que l'obligation pour les ouvriers d'avoir un passeport pour venir à Gand, tout conspire à l'aggraver. À très bref délai', les usines où l'on travaille encore seront-obligés de fermer leurs portes, par manque de matières premières et d'argent. En ce qui concerne ce dernier point—le manque d'argent—on estime que la charge assumée par les industries textiles réunies (cotonneries, linières et corderies), du fait des avances consenties aux ouvriers, de la fabrication pour le stock et des créances non rentrées s'élève à un total de cinquante millions de francs. L'industrie de la construction n'est pas moins en danger; ce ne sont pas seulement les matériaux de construction qui font défai# (bois, métaux, etc.), mais ce sont principalement les moyens de transport: il ne faut pas songer à utiliser les voies ferrées, et presque tous les véhicules ont été réquisitionnés par les Allemands. Quant aux petites industries, autant dire qu'elles sont mortes. La Chambre de commerce de Gand a adressé à l'administration allemande de la Flandre orientale une lettre où elle signale cette situation et demande qu'on y porte remède immédiatement.LE CAS DE M. BUISSET. M. Ch. Bouvin, "secrétaire de la Banque Nationale à Malines," nous adresse à propos • de notre article sur l'attitude du" bourgmestre de Lille une lettre rendant hommage à l'attitude de M. Buisset, bourgmestre de Vilvorde. Nous tenons à en publier ce passage:— Je ne .suis pas suspect, dit notre correspondant, de camaraderie politique ou autre à son égard ; mes relations avec lui ne datent que de l'occupation allemande et n'ont eu d'autre cause que celle-ci. Je puis dire, sans crainte d'être démenti par aucun de ceux qui, comme moi, en ont été les témoins que, pendant cette période particulièrement critique, M. Buisset s'est dépensé vaillamment pour la sauvegarde de Vilvorde et de ses habitants. Pendant toute cette période critique, l'honorable M. Buisset fut sur pied nuit et jour. Ce vieillard encore débilité par une récente intervention chirurgicale, fut seul des autorités communales à attendre l'arrivée des Allemands devant l'hôtel de ville, d'où il fut emmené comme otage jusque Grimbergen. Je l'ai revu ensuite presque chaque jour, intervenant sans jactance maig sans peur dans les mille difficultés suscitées par l'occupation allemande, obligé de se lever presque chaque nuit pour répondre aux exigences ou aux réquisitions de l'ennemi. Et, en somme, son action bénifiante a sauvegardé Vilvorde et ses habitants. Car, il faut bien le reconnaître, en dépit de sa situation particulièrement exposée au premier plan de la ligne d'attaque enemie sur Anvers, Vilvorde (j'entends la ville de Vilvorde) a peu souffert. Et j'attire votre attention sur ce fait que le rapport écrit par un Américain et que l'on reproche à M. Buisset de démentir par pleutrerie, parle de la région de Vilvorde, tandis que le bourgmestre de cette ville ne parle et . ne peut parler que de la cité qu'il administre. Vous dites avec raison que " rien, pas même la mort, ne saurait forcer un vrai Belge à trahir sa patrie," mais avouez que même, sans tenir compte de cette contribution que je crois de mon devoir d'apporter à la justification de M. Buisset, il ne peut être question de trahison-dans tout ceci. — On salit que le baron de Broqueville., piinistre de la guerre, a ses quatre fils sur le front. Le cadet, Jacques de Broqueville, qui prit un engagement dans le corps de transports au début des hostilités, vient dé terminer son apprenifcissage d'aviateur ; iil a reçu un diplôme de pilote avec grande distinction et a déjà fourni quelques vols au cours desquels, en dépit de son jeune âge, il a faitpreuve de beaucoup ^de.iSarrg^roid-. LE CHATIMENT DE NOTRE ORGUEIL. LA LEÇON ALLEMANDE. Si nous appartenions à cette catégorie de gens qui, oubliant que les desseins de la Providence sont insondables, veulent voir le doigt de Dieu dans cette guerre et la punition de l'Humanité, noUs dirions que manifestement la civilisation est punie pour son incroyable orgueil- Mais iLne nous appartient pas de sonder les vues du Seigneur. Ce qui est vrai, c'est que cette guerre et la manière dont-elle a été préparée sont une honte pour la civilisation-Cette honte, c'est la folie allemande de domination universelle, le sinistre " Deutscliland uber Ailes" qui nous l'inflige. C'est une lionte pour l'humanité du XXe siècle que pareille accumulation de crimes ait pu être perpétrés par l'Allemagne avant et pendant la guerre. Et ce qui est non moins effroyable, c'est que l'Allemagne se propose dès à présent de continuer après- la guerre son action démoralisante et abjecte. La civilisation dont nous étions si fiers, au point de manifester souvent à son sujet un orgueil insensé, a été exploitée par l'Allemagne contre la civilisation elle-même bien avant la .guerre. La fin sanctifiait les moyens pour elle, et comme la fin était la domination du monde, elle a, tout en souriant hypocritement à tous les peuples, aiguisé son coutelas pour leségorger. Imagiiie-t-on l'effet de pareils sentiments, non seulement sur le peuple allemand lui-même qui justifie ainsi de ses pires compromis de conscience, mais sur ceux que l'on " travaillait " pour l'agrandissement futur de l'Allemagne? Imagine-t-on à quel degré l'absence de scrupules des Allemands doit être.arrivé, non seulement pour admettre la forfaiture de leur gouvernement envers la Belgique, mais encore pour s'évertuer à salir leur faible victime? Voilà tout un peuple qui admet sans hésiter qu'une signature solennellement accordée" n'a point de valeur. Voit-on les conséquences de pareil fait-sur l'étiage de la moralité publique? Les Belges ne sont plus étormés, ils ont compris l'Allemand tout de suite dès que la guerre leur fui^ déclarée. Les Allemands venus chez nous pour s'enrichir nous ont-ils assez entourés d'attentions, de sourires, dé protestations d'amitiés? Et ne se livraient-ils pas, en même temps, à un espionnage intensif, ne préparaient-ils pa.s en même temps notre assassinat,? Cette hypocrisie, cette astuce, ce manque de foi, c'est la morale allemande en action. En vérité, la morale a-t-elle quelque chose à voir dans tout cela? " Deutschland ùber allés," vous dis-jé, ce qui se traduit par : " Ad augusta per angusta." Au sommet par les chemins tortueux, à la domination par les moyens louches. Après la Belgique, la France, l'Angleterre, l'Italie,.la Russie, qui ont pu porter le fer dans la plaie et en concevoir toute l'horreur, voici les neutres qui commencent à connaître le mal dont ils souffrent. Tous sentent qu'en dessous d'eux un travail mystérieux s'accomplit. Tous commencent à deviner les causes profondes du mal, mais tous n'osent pas encore le révéler: l'Allemagne est si forte? Mais voici que les Etats-Unis, non seulement travailles secrètement mais ouvertement par de faux citoyens américains d'origine allemande, s'aperçoivent qu'un travail diabolique s'accomplit chez eux. Déjà les Etats-Unis ne sont plus totalement aux Américains, et tandis que l'Allemagne sous le couvert des règles .qui unissent les nations civilisées, a son ambassadeur à Washington, ses'suppôts suscitent une révolte aux Philippines ! Inconscience, dira-t-on? Non, satanisme. N'est-ce pas du satanisme que cette fureur sanguinaire, érotique et bestiale qui s'est donnée libre carrière dans nos malheureuses provinces? L'orgueil est le propre du maître des Ténèbres, et la supermanie des hommes de la "Kultur" n'est autre chose qu'un orgueil exacerbé. N'est-ce pas du satanisme que le raffinement de -ces crimes honteux : enfants éventrés dans les bras de leur mère, prisonniers de guerre fusillés, prisonniers de guerre brûlés vifs? Ah, civilisation, vous étiez fière de vos conventions internationales qui allaient désormais contenir les belligérents dans les limites stricte des nécessités militaires ! L'Allemagne avait signé cela aussi. Et vous n'avez pas deviné que cela n'avait pas d'importance pour elle. Pauvres rêveurs qui vous payez de mots sonores et creux, comme vous êtes naïfs aux yeux du Surhomme. Mettons des mitrailleuses dans les ambulances, empoisonnons les sources, voilà comment nous sommes supérieurs ! Nos amis les Anglais disent volontiers deS Allemands qu'ils sont "clever"; d'aucuns de nous disent qu'ils sont " forts." Considérez l'adresse des Allemands partout où elle se manifeste : elle n'est que mauvaise foi, abus de confiance et brutalité. La civilisation a failli en étendant ses bienfaisantes prérogatives à tous les peuples. Si elle établit son bilan elle peut porter à l'actif de ses fautes tous les crimes allemands. Après cela faisons acte d'humilité. Nous ne sommes pas "forts." Ce sont les Allemands eux mêmes qui se sont chargé de nous l'apprendre.POUR LES REFORMES. Les soldats belges qui ont été mis à la réforme depuis le début de la campagne pourront désormais recevoir un insigne dont le modèle spécial a été approuvé par le'Roi. Il s'agit d'une médaille dont l'avers montre un jeune Belge hors de combat. Notre ministre à Londres, M. Paul Hymans, a. été chargé de faire frapper cette médaille ; la distribution en sera faite par l'intermédiaire du département -des Affaires étrangères en ce qui concerne la Grande-Bretagne et la Hollande.Les ayant droits résidant en France ou en Belgique non envahie devront adresser-directement ieŒT.deoKUîée: au^aiiâstjrer^e- la^gueire. LA VIE A BRUXELLES. / , DEUX RUES A L'INDEX. La " Belgique " de Rotterdam raconte ainsi quelques souvenirs de la journée'du & août à Bruxelles-— " Le principal amusement consistait à se tenir dans sa maison, mais sur le seuil même de la porte. De cette façon on avait le nez à l'air, on s'interpellait de l'un à l'autre côté de léurue, on riait aux. éclate. Puis, au moment du passage de La patrouille, l'huis refermé avec fracas, tout rentrait pour un instant dans le silence. Cinq minutes plus tard, les portes s'entrebâillaient de nouveau et les échanges de vues reprenaient de plus belle. Mais ce jeu-là cessa promptement d'être drôle, et nous avons imaginé autre chose. " Qui n'a pas au fond de sa cave ou dans quelque recoin de sa cuisine une casserole hors d'usage que de bons et loyaux services ont transformée, sii je puis dire, en écumoire? Il n'en faut pas plus pour mettre une patrouille allemande sur les dents. Voici comment nous procédâmes ce soir-là ' Jef den Blaess ' et moi: Vous savez que la rue n'est pas fort large et que nous habitons à peu près en l'un et l'autre bout. La patrouille étant passée gravement dan® la direction de l'immeuble de Jef, j'ai lancé dans la rue, du haut de mon balcon, une casserole qui a fait un potin abominable en rebondissant narquoisement sur le pavé. Ce fut une joie. Comme tout le monde se tenait aaix fenêtres et que les voisins s-'esclaf-faient à haute voix, les Bochimans ont fait demi-tour et sont venus s'enquérir de la cause du désordre. Mais ils avaient compté sans notre Jef. A peine étaient-ils arrivés devant ma maison, du haut de laquelle je les considérais de l'air le plus innocent, qu'à l'autre lx>ut de la rue se produit un cataclisme analogue. Tout un chapelet de vieilles marmites, de brocs en fer b3anc, de vaisselles détériorées, étant venu s'abattre sur la chaussée, parmi les hurlements de joie qui partaient des maisons. La bruine commençait de tomber. Les Allemands, qui ne comprenaient pas, revinrent à l'immeuble de Jef. Ce que nous avons ri de ces enfantillages ! Il faut vous dire que rien n'est amusant comme de fadTe des gamineries à des gens qui tout le long du jour sont sérieux comme des ânes. C'est la ' croix de feT ' en papier brun que l'on attache à la redingote élimée du Herr Doctor, par derrière , au bas des pans ! " Pendant que la patrouille arpentait ainsi notre rue, les voisins lui faisaient un petit concert. De toutes les fenêtres ouvertes partaient des rauquements de phonographes et c'était à qui jouerait ' Sambre et Meuse,' ' Le rêve passe,' voire même une timide " Brabançonne qui avait l'air de venir de loin, de très loin...." Le 4 août, à 4 heures précises, quelqu'un a lâché quelque part dans Bruxelles, une centaine de ballonnets ornés de drapeaux beiges. Ils ont plané longtemps sur la ville et s'en sont aillés là-bas, vers l'ouest, vers le front !, En conséquence à ces incidents les cafés et les magasins de la rue du Dam et de la rue de l'Escalier doivent fermer à sept heures du spiir. Cette mesure est promulguée pour une durée de quinze jours. Dès neuf heures du soir, plus personne ne peut se promener dans ces deux rues. Toutes les fenêtres doivent être fermées et les lumières éteintes. LES INTERETS EN BELGIQUE DES COMMERÇANTS FRANÇAIS. 11 vienit de se créer à Paris, rue de l'Arcade, 16, une délégation de la chambre française de commerce et d'industrie de Bruxelles, sous la présidence d'honneur et avec l'agrément de M. Klobukow-ski, ministre de France en Belgique.Cette délégation comprend le président, les vice-présidents, les secrétaires de ladite compagnie amxquels ont bien voulu s'adjoindre les présidents des sociétés françaises de Belgique, actuellement réfugiés en France. Ainsi composé, cet organisme peut représenter avec utilité "toutes les institutions françaises établies en Belgique avec l'appui du gouvernement. Il se propose de centraliser tous les éléments d'informatiion en vue de sauvegarder les in-lérêts des maisons françaises en Belgique, de leur faciliter la réparation des dommages qui auront pu leur être causés, et de préparer non seulement la reprise dés affaires, mais encore d'user de tons les moyens en son pouvoir pour substituer au commerce austro-allemand le commerce et l'industrie français en Belgique. L'HUMOUR CHEZ LES POILUS. " Le 120 court" (revue d'un jeune bataillon de chasseurs français) donne un " programme du théâtre des hostilités " qui dénote chez ses auteurs une verve-aussi endiablée que leur courage:— Programme.—Ouverture de Van Treboche; "la Mitrailleuse," vaudeville; "les Tranchées" (reprise). Tableau final: "l'Assaut," avec " Sidi Brahim," chantée par toute la troupe. . On trouve des cartes au service géographique. lia censure interdit de faire connaître à quelle heure les coups seront frappés. M armât's City.—Attractions variées de jour et de nuit ; villages-sioux ; chasse aux hyènes ; tir; présentation deschevaux de frise; travaux sur fil de fer; balles à grand orchestre (les masques sont, admis); fusées et projections lumineuses. Service spécial d'autobus. La- direction nous charge de remercier les grands quotidiens qui publient chaque jour, en première page, le compte rendu de la représentation de la veille. v Après le spectacle: Souper au singe. — Le roi Albert a-chargé le baron Guillaume, ministre de Belgique à Paris, de transmettre au Comité central franco-belge l'expression de sa gratitude et de sa sympathie pour l'envoi de l'adresse que le comité hii a fait parvenir à l'occasion de l'anniversaire du 2 août 1914. Le ministre de Belgique a été reçu pa-r M. Stephen Piehon, président du comité, qui a DANS LA " VLAAMSCHE STEM." DEMISSION DE M. DESWARTE. Nous apprenons que M. Albéric Deswarte, rédacteur en chef de la " Vlaamsche Stem," paraissant à Amsterdam, s'est démis de ses e fonctions. La " Vlaamsche Stem " a envoyé aux jour- £a naux belges paraissant en Hollande, la com-munication suivante que noils reproduisons ^ d'après " La Belgique." Mes successeurs à la-direction de-ce journal (il s'agit de la " Vlaamsche Stem.""—Réd.) M. m'accordent quelque espace pour prendre con- In gé de mes lecteurs ordinaires, et pour fournir rei quelques explications au moment où je re- L>< nonce à mes fonctions de rédacteur en chef. M On a lu à ce sujet, dans le numéro d'hier, H< un " avis " que je présume émaner aussi bien Fi des liquidateurs, MM- Gerretson, J. Eggen et M. Lucien Brûlez, que des deux nouveaux rédac- Je teurs-en chef MM. René Declercq et A.. Jacob. G< Je n'y trouve aucune indication directe du I>c motif de mon départ. Voici les faits: " Avant V< même que n'ait eu lieu l'assemblée générale Pr extraordinaire des actionnaires de la société Di anonyme ' De Vlaamsche Stem,' le lundi 16 Mi août, j'ai pu réussir à mJassurer de la ten-r Pr dance d'un» groupe que je considère comme ze: étant acquis à une orientation, que je ne puis, Fi ni ne veux suivre à aucun prix. D' " Cette orientation est exprimée clairement sa dans 1' 'Avis' figurant au .numéro d'hier; l'on E^ m'y rend hommage pour la ' fondation d'un Ei journal dans lequel devait être défendu de Lf façon digne et loyale, le rétablissement de to: leurs (lisez : * des droits des Flamands ') droits ethniques comme condition du rétablissement pr de la Belgique. (Souligné par M. Alb. D.) Eh et bien donc, ce loyalisme conditionnel n'a jamais, au grand jamais, été celui des fonda- iyr teurs, si ce n'est peut être celui de mes deux successeurs actuels qui -setrouvaient parmi les fondateurs, mais qui n'ont pas exprimé à ce moment cette restriction. Ainsi toutefois est M-indiquée, par les chefs mêmes du groupe en question, la différence d'opinion essentielle et la foncière qui exclut toute collaboration entre le eux et moi. Il «semble en effet que leur at- co tachement à la cause belge soit un attachement conditionnel. Mon dévouement (verk- ve nochtheid) à la Belgique est inconditionnel, -fi Quiconque en a pu jamais douter ou mettre to-en dout l'entièreté, l'absolutisme de mon pa- ne triotisme belge, m'a lu avec une attention mal- de veillante ou avec mauvaise foi, ou enfin ne en m'a pas lu du tout. En tout état de cause ils lit se sont rendys coupables d'une criante injus- 17 tice envers ma conscience et moi. Cependant la seule pierre de touche est et ne demeure que l'on soit ou non attaché sans con- re; dition au sort de la Belgique. La patrie commune des Flamands et des Wallons a le droit lie de-ne point admettre en ce moment de distinction de mesure dans le dévouement de ses fils. Dans sa résistance pathétique elle a le droit, -t que dis-je, le devoir de déclarer: "Qui n'est pas avec moi sans conditions, est contre moL Voici le moment de distinguer les uns des te^ autres." ]a Cependant, dans l'avis mentionnant ma pa démission, il est déclaré par mes successeurs: Ce " La ligne du journal, telle qu'elle a été in- le diquée notamment dans la série d'articles-programme qui a parue du 28 au 30 juin, n'est rm en rien modifiée." d'; C'est pourquoi je tiens à répliquer ce qui s'e suit :— wî 1. J'ai déclaré que ces articles, ainsi que tous ceux que j'ai signés, expriment exclusive-ment mes opinions personnelles, sans que le conseil de rédaction puisse en être rendu res-_. ponsable, de sorte que ces articles n'avaient -A pas la portée d'un programme commun; 2. Ces trois articles (Spreken is pliclit— Diagnosis—Het Redmiddel) expriment la fidélité inébranlable et la plus absolue confiance à la Belgique; 3. Plus tard, loyalement et sans contrainte, -n j'ai déclaré et écrit que, provisoirement, c'est- ^ à-dire pendant la durée de cette période transi- CL toire, pour éviter tout malentendu ou toute _ discorde, je renonçais à traiter encore de l'au-tonomie de la Wallonie et de la Flandre dont ces trois articles s'occupaient; 4. Le loyalisme inébranlable exprimé dans ces trois articles, invoqués aujourd'hui par mes successeurs, est déjà trahi par eux lors- Tr qu'ils écrivent : " Le rétablissement des droits au du peuple flamand est une condition du Téta- Pr blissement de la Belgique." ^ Je dois me borner à ces explications, pour di; ne point abuser de l'hospitalité qui m'est ac- p cordée par ce journal auquel je suis désormais pq étranger. M. Alb^rik DESWARTE, Rédacteur en chef. de Déclaration. d': Nous, soussignés, après avoir pris - connais- dr sance des raisons susdites qui motivèrent la = démission de notre ancien rédacteur en chef, "™" M. Alberik Deswarte, déclarons souscrire pleinement à ces raisons et nous démettre, pour les mêmes motifs de notre qualité de "membres du conseil de rédaction et de la ré--daction même. ANDRE DE RIDDER, Secrétaire de rédaction, Mr. FRANS WITTEMANS, GABRIEL OPDEBEEK. Cyriel Buysse a fait savoir télégraphique-ment qu'il ne désirait plus faire partie de la rédaction. A. D. et A. de R. I— Les noms de MM. Cyriel-Buysse et André de " Ridder ont disparu de la manchette, où l'on ne trouve plus que les noms de MM. René de Œercq et ÏL Jakob. Ces derniers ont pris comme maxime: In J; magnis voluisse- sat est." on. - C — Un échevin bien connu de Namur a passe? en correctionnelle. Il a offert de rembourser J séance tenante à la commune de Jambes la —( somme de 1075fr., ce que le tribunal n'a pas T voirliu admettre. Les avocats plaidant dans ja cette affaire, qui a mis tout Jambes en émoi, sont Mes Bribosia, Saintraint et Huart. ^ — Etre cité à l'ordre du jour de l'armée vo> anglarise n'est pas un fait banal. C'est l'heu- C3t reuse circonstance qui vient d'échoir à la 53e ^ compagn* de tirailleurs belges, le camman- qa daot d,' atiallcriC'.EaGirAndzé cujréte^ APRES "LEUR" PASSAGE. LES DEGATS A MOYEN. Liste des maisons brûlées, dans la commune Moyen (Luxembourg) en. août 1914:— 1, Demazeret-V.ercheval ; 2, Vercheval-» chary; 3, Gilson Alexandre; 4, G-offineW Uliame; 5, Goffinet-Gilson - €, Beghin-Gobin ^ Henry-Daussin; 8,.Martin Genty; 9, Gilson iouard; 10, Théote Lambert; 11, DernitteH mtin, J.-B..; 12^Dernotte-Martin, Joseph ; 13^ stitutrice; 14, Louppe-Halbardior ; 15, Lain ît-Protin; 16, André-Braconnier; 17^Fanard-i ïbaty; 18, Maison Scher; 19, Ve Jacque^ irouge; 20, Protin Lucien; 21, Fanard-\ inry; 22, Antoine Prammont ; 23, Gouttier-i ammont; 24, Ve Bertrand-Protin; 26^ ïthieu Thérèse: 26, Fiamion Mathieu; 27,; anty-P rotin; 28, Flaminion-EvraTd ; 29 J rnin-Goffinet- 30, Gobin-Flamion; 31, Va uppe-Henriguet ; 32, Ve Gilson-Laurent ; 33J : Antoine Genin; 34, Castinus Henry; otin-Goujard ; 36, Evrard-Prignon ; 37,' blanc Ursule; 38, Laurent-Gérard; 39, Ve( ithoux-Demazeret ; 4-0, Lebrun-Protin ; 41,. otin-Laurent ; 42, Gobin Elise; 43, Dema-^et Gérard; 44, Prignon Antoine; 45, VévertJ ançois; 46, Gérard-Collignon; 47, Gonjard-ipuis; 48, Thiry-Gilson; 49, Dëlosse-Ronn rd; 50, Laurent Antoine; 51. Goffinefcc Tard; 52, Ve Paqui-Protin; 53, Thiry--Tard ; 54, Braconnier-Lepèrc : 55, Orban-. .urent; 56, Gérard Joseph; 57, Paqui Anne; 58, Halbardier-Delosse. Il'y a eu sept décès à Izel parmi les prolétaires des maisons incendiées (4 à IzeL 3 à. Moyen). ORT DE M. DE LAMONTÀGNE Dn annonce la mort, au Havre, de M. de laj >ntagne, président de l'Académie flamandes-Directeur au Ministère de la Justice, jVI. de; Montagne avait été, pour la majeure partie,, traducteur des documents législatifs, aiu Lirs de ces dernières années. Fils d'un émigré français établi à Anvers rs 1830,- M. de la Montagne—dont le frère' t rédacteur en chef du " Précurseur "— ît comme Conscience, s'adonna, dès sa jeu-" sse, à la littérature flamande. Il composa, s poèmes remarqués, dont certains eurent,, Hollande notamment, de grands succès dôî rairie ■çt le conduisirent à la présidence dei i-cadémie flamande. 3'était, un homme aimable et courtois qui' connut que des amis. Il sera vivement/ p:etté. Les funérailles ont eu lieu samedi, à neuf unes, en l'église Notre-Dame, .rue-de Pari s ^ ARRESTATIONS A ANVERS. Le " Handelsblad " annonce que le direc-i ir et plusieurs membres dé la direction dei Fonderie de fer d'Anvers ont été arrêtés r les autorités allemandes et emprisonnés, s personnes sont accusées d'avoir favorisé' départ de Belges vers la Hollande. Il résulte de nouvelles informations que nosi ilheureux. compatriotes ont été les victimes; igents provocateurs: des espions allemands* taient présentés à l'usine comme ouvriers» ;Ilons-(?) y avaient été-embauchés, y avaient ;me travaillé plusieurs jours, puis avaient: mandé au; directeur le moyen de passer en )llande. VIS AU BELGES RETOURNANT EN HOLLANDE OU EN BELGIQUE. Le " War Redrugees Comniittee ** -porte à la nnaissance des Belges retournant en Hol-, ide ou en Belgique qu'il lui sera dorénavant/ ipossâble de leur procurer un logement-dans s hôtels, ni aucune accommodation partie lîere pendant leur séjour à .Londres. )N DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le yaame-Uni sont informés que les " Board of a.de Labour Exchanges " (qui sont les seules toxisées par le gouvernement britannique d« ésenter des ouvriers belges aux patrons glais), ont un grand nombre d^emplois à aférer, surtout dans le industries agricoles et génie civîL Des offpes de service doivent être faites à la Urse du' Travail la plus proche du domicile; ur l'adresse se renseigner au bureau de postes la localité. Des belges se trouvent dans les asiles d« 'ugiés à Londres peuvent s'adresser aux-Bourses Travail qui sont établies dans ces asiles; lutres Belges résidant à Londres, à la Boursa Travail à Aldwych Skating Rink. ANGLÛ-ËELGiAN TRADE REVIEW Organe mensuel de la guerre économique 5 PENCE LE NUMERO, E SHILLINGS L'fiS. S'adresser, 29, Stamford Stj*set, london, S.E. ~ ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le- montant anx ordres, s.r.p. ► ELGE, garde malade. 20 ans pratique, de- f mando plaeo ou femme do chambre.— F-crire, V. M., ;krw-gardeps. 78, Sonth Kensktgton, London. _____ <OSTUME complet pour nurse, ébat neuf, pour ' parsonno petit© taille a vendre d'occasion.—Ecrire, A. B., reui du journal. ^ENTISTHY.—VICTOR COTILS, d'Anvers<rue * Quelliiil, consultations tous-les jours de 2.30 à 6 heures, taford-street, 351. Téléphone 2782, Maylair. > ENE DE CONINCK, soldat belgè, artillerie . ; Li montée, demande vêtements civils. Taille an deçsus de moyenne et chaussures (43).—Adresse, " Schoepswerf, No. 1 a Hard'erwyk, Hollande. riEUX journaux et illustrations sont demandées pour soldats internés en Hollande. A en-er à M. Van Stevons. Ch_ 1er sergent-major 14o de ligne, ip XI, baraque 5, Zeist, Hollaode. [OUS mettons vivement nos compatriotes en I carde contre certaines agences de placement d'employés, no *isont qu'à leur escroquer de l'argent. Ne verser du [tk>nnemeûtr -OU_ da- eajanûo gu!a*ec les références les plus irasesl_

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods