La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 17 May. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kd1qf8kj3r/
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LA MÉTROPOLE ONE FENNY ,onllt. cinq centimes LANDE: vijf cent Binent: dix centimes D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: 212 Hoiborn ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 en. 23ME ANNEE MERCREDI 17 MAI 191< No- 137 LA GRANDE GUERRE LA STRATEGIE DU GRAND-DUC I La menace russe contre Bagdad CALME EN FRANCE Le communiqué belge du 15 mai dit : " La lutte d'artillerie a recommencé avec une très grande violence pendant la matinée dans le secteur de Dixmude. Un détachement allemand qui tenta de prendre pied dans une tranchée parallèle à l'Yser au nord de Dixmude fut immédiatement expulsé Le communiqué russe de lundi soir renfermait le très intéressant paragraphe que voici : " Dans la direction de Mosul, nos troupes emportèrent la ville de Revan-duza et capturèrent quelques dépôts de munitions. L'ennemi effectua une retraite précipitée, abandonnant des convois et une quantité de matériel de guerre. Notre cavalerie talonne de près l'ennemiLa prise de Revanduza ou Rewand suivant de près l'avance russe contre Khanakin peut ne pas paraître très importante à première vue. En revanche, si l'on veut bien consulter une carte et considérer les choses d'un peu près, on ne sera pas éloigné de reconnaître que ce fait d'armes est probablement le début d'une phase nouvelle et peut être décisifs de la campagne russo-turque. Les possessions ottomanes en Asie Mineure sont limitées on le sait au nord par la mer Noire, au nord-ouest par la Caucasie, à l'est par la Perse, au sud-est par le golfe Persique. Les Russes ont commencé leur attaque • décisive par le nord-est. ont envahi l'Arménie et assis solidement leur centre sur la forteresse d'Erzeroum. Ayant établi ainsi leur position ils ont commencé un mouvement enveloppant de leur aile droite, qui, avançant le long des côtes de la mer Noire, a capturé Trébizonde. Parallèlement, leur aile droite, après avoir déblayé la région du lac Van, s'est avan-i cée sur Bitlis. Et c'est ici que s'avère une fois de plus la magnifique stratégie du grand-duc. Non seulement il a disposé ainsi un premier groupe d'armées dans une position d'attaque convergente, mais, poussant, sous le commandement du général Baratoff, d'autres masses composées surtout de troupes de cavalerie mobiles, vers la Perse, il a mis fin, dans ce pays, aux intrigues révolutionnaires germano-suédoises et pacifié le pays. A première vue, ces dernières opérations ne paraissent avoir qu'un rapport Soigné avec les opérations arméniennes. Mais voici où se révèle un coup de théâtre et l'importance de la prise de Rewand. Pendant que les Turcs, renforcés et probablement appuyés sur des éléments allemands, s'épuisaient contre le centre russe, le grand-duc lançait ses cosaques, sûrs désormais de leurs derrières, sur toutes les routes de la frontière persane conduisant vers l'ouest et ces troupes, poussant au delà de la frontière, sont entrées en territoire turc et ont donné la main aux effectifs du groupe d'Erzeroum, prolongeant a|nsi énormément vers le sud l'aile gauche russe et accentuant ainsi dans une Mesure considérable ,son mouvement en-veloppant.En réalité, les opérations persanes sont devenues une menace stratégique "idirecte contre Bagdad et une menace j directe contre les communications du ?r°upe d'armée turc établi sur la capi-I taie de la Mésopotamie. Le chemin de I |er allemand de Bagdad passe en effet l 1 Mosul, 011 il a probablement son ter-| ""nus, et Mosul n'est distant de Rewand I lie d'une seule étape pour des troupes I ®°ntées, sur une route facile et de ni-| !'au) et dans un pays riche et fertile. °sul elle-même, fortement menacée, f J1' ''ancienne Ninive; elle se trouve sur f Tigre et est à moins de 300 kilomètres ?n°!"d de Bagdad. Non loin de là est, ^ /belle, où Alexandre-le-Grand, il y a '"•gt-deux siècles, défit les légions de uarius. ]' est naturellement fort difficile de Prevoir quelle tournure vont prendre à Posent les événements. Les opérations 'r aile volante de Baratoff ont plutôt le caractère d'un raid, et il est douteux qu'elles puissent avancer très loin vers l'ouest dans les circonstances présentes. Mais on peut considérer comme probable qu'elles réussiront à faire beaucoup de tort aux Turcs en dérangeant leurs dispositions et en menaçant le ravitaillement de Bagdad. En fait, le correspondant russe du Morning Post pense que le chemin de fer doit déjà être coupé à l'heure actuelle, car il se trouve sur la rive gauche du Tigre et peut être facilement atteint de Rewand. En outre, les Turcs ont dû être pris par surprise. D'autre part, les Russes peuvent se ravitailler aisément. Le chemin de fer va jusqu'à Tabritz, et il y a une flotte de transports sur le lac d'Urmia. On ne doit pas s'attendre, paraît-il, à voir les Allemands faire de grands sacrifices pour tirer la Turquie d'embarras, maintenant que ses intrigues en Perse ont échoué et que l'appel ottoman à la guerre sainte n'a donné aucun résultat. Jusqu'à présent, les Turcs n'auraient reçu comme renforts qu'une division allemande et une brigade de cavalerie «autrichienne, soit un peu plus de vingt mille hommes, outre du matériel. Il semble bien, en tout cas, que l'objectif russe en Turquie soit présentement Bagdad et la défaite ou le refoulement vers l'ouest des armées qui défendent la clef de l'Asie Mineure. Cette tâche accomplie, notre allié pourra tourner tout son effort contre Constan-tinople. La tournure présente de la guerre sur le front russo-turc fait regretter d'autant plus vivement l'échec des Anglais en Mésopotamie et dans la péninsule de Gallipoli. Le calme règne de nouveau sur le front occidental. A Verdun, il n'y a plus eu qu'un bombardement intermittent des positions françaises de première et de seconde ligne à l'ouest de la Meuse. En Champagne, molles attaques allemandes facilement repoussées et opérations secondaires dans le saillant de Loos. L'emprunt autrichien Les jongleries de M. Helfferich sont " dépassées, dit le Matin de Paris : Le public autrichien, ajoute notre grand confrère parisien, est appelé àl souscrire, entre autres valeurs, de la rente amortissable 5 J %. Les banquiers abandonnent aux souscripteurs leur commission d'un demi pour cent, de sorte que le cours d'émission se trouve en réklité fixé à 92 | %, ce qui représente un intérêt annuel de 6,08 %. C'est ici qu'intervient la jonglerie. Bien naïfs seraient les souscripteurs qui se contenteraient de ces intérêts honorables, mais modestes. L'Etat autrichien leur offre un moyen des plus pratiques pour les grossir. Le prospectus annonce, en effet, que la Banque d'Autriche-Hongrie ainsi que la caisse de prêts de guerre consentiront aux souscripteurs des avances s'élevant à 75 % du montant nominal de leur souscription. Ces avances seront accordées pendant cinq ans, soit au taux d'escompte officiel, soit suivant un intérêt fixe de 5 %. La Neue Freie Presse vante un peu naïvement les avantages de ce système en prenant un exemple. Elle suppose une souscription à 1.000 couronnes de rentes amortissables. Au cours de 92 \ %, ces 1.000 couronnes de rentes coûteront 925 couronnes. Mais le souscripteur peut se faire avancer 75 % du montant nominal de sa souscription, c'est-à-dire 750 couronnes. Il n'aura donc que 175 couronnes à débourser. Or, ces 1.000 couronnes de rente 5 J % doivent lui rapporter 55 couronnes par an. D'autre part, au taux de 5 % d'intérêt, il ne devra payer que 37 couronnes 50 par an l'avance de 750 couronnes qui lui aura été consentie. Il encaissera la différence, soit 17 couronnes 50, autrement dit les 175 couronnes effectivement déboursées vont lui rapporter pendant cinq ans 10 %. Attendons-nous donc à voir dans ces conditions les Autrichiens apporter des milliards à l'Etat. En réalité, les trois quarts de ces milliards seront avancés par le ministre des finances. Si l'emprunt produit 10 milliards, cela signifiera que l'Autriche aura réussi à se procurer... 1 milliard 750 millions à 10 pour cent. La famine de viande en Allemagne Malgré le contrôle rigoureux c*ercé par la censure allemande, les informations authentiques qui arrivent d'Outre-Rhin indiquent que le blocus britannique y cause, en ce moment surtout, une disette considérable et que celle-ci exerce un effet sensible sur le moral de la population. Les récits de " troubles " qui c nt eu lieu dans plusieurs grandes villes peuvent être exagérés, ils n'en ont pas moins une base réelle. Il était inévitable du reste que le printemps de 1916 amènerait en Allemagne, au point de vue du ravitaillement, une situation difficile.Quelle que soit l'étendue des préparatifs effectués par le gouvernement prussien en vue de la guerre qu'il prémédita si froidement, sa durée dépasse probablement toutes ses prévisions et les stocks accumulés en vue du blocus doivent être actuellement tout à fait épuisés. La récolte de 1915, qui fut simplement moyenne, n'a pas laissé de surplus appréciable et jusqu'à la prochaine récolte un état réel de famine ne peut manquer de persister dans les grandes villes. La disette de sucre, produit que l'Allemagne exportait, avant la guerre, en grandes quantités, constitue, à cet égard, un symptôme particulièrement suggestif. C'est cependant le manque de viande qui se fait le plus vivement sentir. Le gouvernement, pour ne pas accroître la vindicte des agrariens, n'a pas osé ordonner la réquisition du bétail sur pied ; l'importation des viandes américaines en conserve est arrêtée, et l'armée réclame d'énormes quantités de vivres carnés. D'autre part, l'élevage intensif du porc souffre du manque de fourrage et, quelles que puissent être les précautions prises par.le gouvernement pour assurer une plus grande étendue de la surface cultivée et pour fournir les paysans d'engrais chimiques, l'agriculture éprouve de grandes difficultés de ce chef et du manque de main-d'œuvre technique; que l'Allemagne importait avant la guerre et qui ne peut être avantageusement remplacée par le travail des femmes et des prisonniers. Pour donner une idée de la famine de viande qui règne dans certains centres, il suffira de relever que, d'après une dépêche de Berne à la Wireless Press, il n'y avait, à Munich, samedi dernier, que vingt-trois bœufs à abattre pour nourrir 600.000 personnes pendant cette semaine, et que les quatre cinquièmes des boucheries ont dû fermer leur portes. Il est curieux de constater à ce sujet que, d'après le Telegraaf de lundi, cinq mille têtes de bétail attendent à Rotterdam le moment d'être expédiées sur le front occidental allemand, via la Belgique et que, dans d'autres villes de Hollande, des envois simulaires se préparent jusqu'à concurrence de 32.000 têtes. Nos excellents amis hollandais continuent, on le voit, à rendre à leurs bons voisins des petits services dont ces derniers, s'ils ne sont pas des ingrats, doivent leur être particulièrement reconnaissants^ La préméditation allemande La Gazette de Foss — donc un journal allemand — publie un récil de l'ex-consul allemand Preyer du dernier voyage du steamer Kronprinzessin-Cecilie, du Nord deutscher Lloyd. La nuit du 31 juillet 1914, dit-il, les passagers observèrent soudain que le navire décrivait une large courbe. Le capitaine appela alors les passagers mâles et les informa, en anglais, de ce que la guerre avait été déclarée entre l'Allemagne et la Russie, la France et l'Angleterre, et que le steamer retournait en Amérique. Le consul ajouta que les événements " avaient été anticipés de quelques jours " et que le navire fut immédiatement changé d'aspect en peignant des anneaux noirs sur les cheminées jaunes et en supprimant le nom du bateau. Absences commentées Les ambassadeurs d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie, seuls de tout le corps diplomatique, n'ont pas assisté à la séance royale d'ouverture des Cortès espagnols. Ce fait très remarqué et qui donne lieu à de nombreux commentaires a pour explication officieuse l'état de santé de l'ambassadeur d'Allemagne et l'absence de l'ambassadeur d'Autriche. Les Grands-Ducaux chez les Luxembourgeois belges Le 3 mai dernier, disent les Nouvelles de Maestricht, M. de Colvet d'Huart, délégué de la grande-duchesse de Luxembourg, et M. Weiss, architecte de l'Etat, délégué par le gouvernement grand-ducal, sont venus visiter l'exposition d'art d'Arlon. Ces messieurs ont été reçus par M. Numa-Ensch-Tesch, bourgmestre d'Arlon, président du comité exécutif, entouré de MM. Paul Reuter, échevin, l'abbé Knepper, curé-doyen, vice-présidents ; Léon Thiry, J.-B. Lambé, J. Sampont, E. Strauss, organisateurs de l'exposition, et diverses personnalités membres des comités d'honneur et exécutif. Après avoir remercié les délégués officiels de leur visite, qui honore le chef-lieu de la province, le vénérable bourgmestre a rappelé les liens d'amitié qui l'unissaient au regretté M. Eyschen, ministre d'Etat, et dit l'aide efficace apportée par le grand-duché au soulagement des Belges particulièrement éprouvés par les circonstances actuelles. M. Ensch a souligné la participation à l'exposition des artistes grands-ducaux et exprimé l'espoir que les bonnes relations existant entre les deux pays s'amélioreront encore après la guerre. Avant de prendre congé, MM. de Colvet d'Huart et Weiss ont exprimé leur vive satisfaction de leur visite au salonnet. Le Haut Commandement français et la bataille de Verdun La note suivante a été communiquée aux journaux français : Certains journaux ont prétendu qu'au début des opérations devant Verdun le haut commandement avait donné des ordres en vue du retrait des troupes françaises sur la rive gauche de la Meuse. Nous apprenons, de source autorisée, qu'aucun ordre de cette nature n'a été donné. Bien au contraire, dès la matinée du 23 février, le général de Langle de Cary prescrivait aux troupes de la rive droite que l'occupation de tous points même débordés, de tout îlot même complètement entouré, devait être maintenue à tout prix et qu'il ne devait y avoir qu'une consigne : tenir. Le 24 au soir, le général commandant en chef prescrivait de tenir entre Meuse et Voivre en y employant tous les moyens dont on disposait ; il dirigeait aussitôt le général de Castelnau sur Verdun, le lendemain matin, 25 février ; en cours de route le général de Castelnau confirmait par téléphone au général Herr, et conformément aux ordres du général en chef, que les positions de la rive droite de la Meuse devaient être tenues coûte que coûte. Enfin, le soir du même jour 25, le général en chef envoyait au général Pétain prenant son commandement l'ordre suivant : " J'ai ordonné hier, 24, de tenir sur la rive droite de la Meuse au nord de Verdun. Tout chef qui donnera un ordre de retraite sera traduit devant un conseil de guerre." La scission socialiste allemande Le Vorwaerts annonce que le député Rissel, de Leipzig, a quitté la fraction socialiste majoritaire du Reichstag pour se faire admettre à l'Union socialiste du travail. Le même journal annonce que le comité socialiste de Francfort-sur-le-Mein vient de voter une résolution désapprouvant la politique de la majorité et demandant que la politique socialiste se conforme aux principes et au programme du parti ayant pour base l'internationalisme. Par contre, les socialistes de Lorraine approuvent l'attitude de la majorité, se bornant à réclamer les circonstances atténuantes pour les opposants.L'évacuation de Metz La presse française a tout récemment annoncé que la population civile allait évacuer Metz sur un ordre militaire. La nouvelle semblait peu probable. On apprend par voie indirecte qu'il est exact que les autorités militaires ont fait évacuer plusieurs localités aux abords de la frontière, notamment aux environs de Château-Salins.C'est apparemment cette mesure qui aura donné naissance à la nôuvelle concernant Metz. Héroïsme filial La Gazette de Francfort annonce que le général Townshend et ses deux filles, qui avaient refusé d'abandonner leur père pendant le siège de Kut-el-Amara, ont été transportés à Constantinople. Le commandant en chef de l'armée turque avait offert à diverses reprises, pendant le siège, des sauf-conduits aux filles du général Townshend, mais celles-ci refusèrent de quitter leur père. A propos d'une opinion américaine La paix viendra soudainement M. Samuel Hill, beau-fils et associé de M. James J. Hill le magnat du North Western Railway aux Etats-Unis, surnommé le roi du chemin de fer, vient de rentrer en Amérique d'un voyage accompli en Europe dans le but de connaître la situation actuelle de la guerre On se rappelle que, d'après une information que nous avons publiée, M. James J. Hill aurait accepté de prendre toutes les mesures nécessaires pour reconstruire le réseau ferré belge (le plus dense du monde !) dès l'évacuation allemande de la Belgique. Quoi qu'il,en soit de cette information, M. Samuel Hill a été reçu à la table du Toi Albert au grand quartier général belge. M. Hill, dans une interview, a déclaré ce qui suit : L'Allemagne est battue et la fin de la guerre est en vue. La paix viendra aussi subitement que la guerre survint. Il n'y aura pas d'autre campagne d'hiver. L'Allemagne ne peut pas lutter contre les écrasantes difficultés financières et contre les conditions économiques qui prévalent depuis le début de la guerre. En 1913, l'AUemagne-" importait " 500.000 cultivateurs pour faire la moisson. Cette année elle récoltera 60 pour cent de la récolte qu'elle faisait avant-la guerre. Nous donnons cette opinion parce qu'cl-' le émane d'un neutre compétent et qui, apparemment, n'a pas été chargé de répandre parmi les Alliés de ces folles espérances qui nous ont été si funestes. Dès le début de la guerre, nous avons eu tous des illusions dangereuses en présence de la supériorité numérique des Allies. On additionna les totaux des armées respectives. On supputa les effets du blocus. Journaux, populations, gouvernements versèrent tous dans la même erreur. On a quelque raison de croire, aujourd'hui, que beaucoup de ces histoires, sur la famine de l'Allemagne en 1914 notamment, furent inventées par les Allemands eux-mêmes pour nous donner confiance. Aujourd'hui, nous nous méfions un peu et un peu tard. Il se peut, toutefois, que les nouvelles de ce genre aient un fond de vérité aujourd'hui qu'elles n'avaient pas jadis. Mais ne concluons plus que les cartes de ceci, les cartes de cela, que l'Allemagne crée, sont nécessairement des indices de disette. La carte sur le savon indique que l'Allemagne manque de corps gras et qu'elle veut les économiser. Toutes ces cartes prouvent certainement une chose, c'est que l'Allemagne sait s'organiser, que la régularisation de sa consommation est une mesure qui, prise par les Alliés, aurait évité bien des gaspillages et une hausse des prix. LEURS SAVANTS Le correspondant amstelodamois du Morning Post annonce la mort, à l'âge de quarante) trois ans, du Profes. Dr Karl Schwartzschild, directeur de l'Institut astrophysique de Potsdam. Le correspondant ajoute, sans doute de source allemande, qu'il servait dans l'armée allemande en qualité d'officier d'artillerie et qu'il est mort " des suites d'une maladie contractée à la guerre ". Si ce dernier détail est exact, l'honorable professeur Schwartzschild est certainement décédé à la suite d'une ... indigestion de pain K.K. D'après nos renseignements personnels, en effet, il n'a jamais, depuis août 1914, quitté la paisible ville de Namur, où, confortablement logé à cent cinquante kilomètres derrière le front, il s'est horriblement fatigué à...diriger une station météorologique destinée à permettre aux zeppelins de venir assassiner avec le moins de risques possible les femmes et les enfants anglais. Le professeur Schwartzschild était bien connu en Belgique. Il ne leva pas le petit doigt pour empêcher que les Allemands prissent possession de l'observatoire d'Uccle, établissement scientifique où il avait toujours été reçu avec cordialité. Bien mieux, de sa calme retraite de Namur, il inondait lés astronomes neutres de lettres où il traitait de blagues (malgré le voisinage de Dinant !) les atrocités allemandes et où il insultait gratuitement la population belge en la représentant comme sympathique à ses oppresseurs. Schwartzschild, quoiqu'il n'eût pas signé le fameux manifeste, était vraiment le type du savant prussien militarisé et domestiqué. A ce titre, sa disparition méritait un bref commentaire.

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