La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 27 July. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j678s4kq23/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22ME ANNÉE. MARDI 27 JUILLET 1915. yTo. 208. LA GRANDE GUERRE. L'OFFENSIVE ALLEMANDE CONTRE JtfGA.—SIGNIFICATION DES MOUVEMENTS STRATEGIQUES—L'ECHEC DE VON MACKENSEN.—SON OFFENSIVE ARRETEE FAUTE D'HOMMES—DANS L'OUEST. — SUR L'EUPHRATE- — UNE ENTENTE TURCO-BULGARE ? La situation générale en Russie, quoique le Dlan allemand commence tout doucement à Être dévoilé, n'est pas encore bien éclaircie. Spécialement dans le nord, dans la direction je Riga, on ne saisit pas encore très bien la portée des mouvements allemands. Les forces snnemies avancent toujours, avec pour objectif immédiat Ponievge, où des actions isolées ont lté livrées. Cette attaque dans la province de |3 Baltique, apparemment dirigée contre Riga, se serait en réalité qu'un mouvement préliminaire pour avancer daiis une autre direction, far avant d'atteindre Mitau l'ennemi tourna soudain dans la direction de l'est, pendant que d'autres mouvements étaient exécutés. Ja-nifhky, à une trentaine de kilomètres au nord-de Shawli, fut pris, et de Rossieny, à soi-unte-quinze kilomètres au sud de Shawli, une aire colonne marcha dans la direction de i'fit, et la première colonne se détournant de jnishky prit la même direction. Les opérions au nord du Niémen, ne soïit à l'heure ictuelle plus considérées comme une simple lémonstration, car les éléments dont les Alle-nands disposent sont si considérables qu'on en ut à se demander d'où ils les obtiennent. Sur le Naréw, l'ennemi continue à livrer les attaques désespérées le long de la ive de la Pissa, dans le district de Servatka, jais il ne réussit qu'à perdre un nombre con-idérable d'hommes; entre Otrolenka etRojany 'autres attaques ont été repoussées, tandis ue dans le secteur Rojany-Pultusk (où les Jlemands prétendent s'être rendus maîtres edeux forts et brisé les lignes russes). Pétro-ràde avoue que vendredi dernier l'ennemi a iussi à jeter des forces au delà du Narew et ssayé de s'établir sur l'autre rive. De son côté von Mackensen, entre la Vistule : la Bug, a rertcontré un échec évident; bligé par les Russes de s'arrêter il înterrom-it son offensive excepté dans le district de rubeohoff; depuis quelque temps les troupes demandes opérant dans ces régions ont perdu ur élan du début, et les coups rudes que ur portent les Russes ont affecté sérieuse-lent leurs effectifs et leurs munitions, avance vers'Chôim a été paralysée et l'on î déduit que l'ennemi a un besoin considé-ible de renforts qu'il ne peut obtenir de la Iota Lipa, d'où tous les éléments disponibles ît été dirigés vers Sokal pour appuyer l'offen-ve austro-allemande contre la Bug. Par lite de l'impossibilité de briser le front, russe Piaski et Trawniki, entre Lublin et Cholm, s Allemands ont transféré leur centre de avité à Grubeclioff, dans la région de holrn, où ils ont réussi à faire avancer leur me droit vers le nord. C'est pendant ces aérations de transfert que les Russes contre-taquèrent énergiquement et parvinrent à teindre, les positions de l'artillerie allemande, ettant ainsi en évidence la position critique i centre allemand, où combat la fleur des niées du Kaiser. La question principale en ce moment est la sistance admirable des Russes devant Var-ivie, qui jusqu'ici n'est, pas encore entre les ains de l'ennemi. C'est le seul fait essentiel considérer momentanément dans les opéra-ans en Russie. Aussi longtemps que Var-ivie résiste il y a de l'espoir de voir le grandie maîtriser le flot allemand, ce qui lui per-ettra d'augmenter ses réserves en hommes surtout en munitions, et d'épuiser en même mps les forces ennemies qui vont en s'affai-issant continuellement. Dans l'ouest il y a peu de nouvelles : le •mmuniqué français renseigne des actions artillerie entre Aix-Noulette et Souchez, nsi qu'autour de Soissons; un combat à enades s'est livré dans le bois d'Ailly; les rançais ont en outre bombardé la station ilitaire de Nantillois au nord de Monfaucon. De bonnes nouvelles sont également arrivées » la Mésopotamie, où des actions ont été rrées avec succès sur FEuphrate. Des isitions ennemies avancées entre Sukh-e^-îeyuk et Nasiryeh ont été successivement pturées. En même temps, après un bom-irdment de Nasiryeh, les Turcs battirent en traite vers le nord, et les forces britanniques eupèrent la ville. Le champ de bataille ait couvert de cinq cents cadavres turcs et le itin capturé consistait en onze canons, deux itrailleuses ainsi que plusieurs centaines de isonniers. L'état sanitaire des troupes et ur moral restent excellentes. Des rumeurs, >nant des Balkans, semblent faire croire à ie entente entre la Bulgarie et la Turquie au ijet de certaines concessions territoriales con-irnant la voie ferrée de Dedeagatch ; ces imeurs n'ont pas été officiellement con-'mées, mais on s'accorde à n'y attacher aulne oonséquence politique. Cette voie ferrée averse le territoire turc dans le vilayet d'An-"inople, qui avait été donné à la Bulgarie )rès la guerre des Balkans. La Turquie '"ait fréquemment failli à ses engagements en "rêtant toutes communications sur cette ?ne, ce qui amena de fréquentes protestations - la part du gouvernement bulgare. Cette îtente n'aurait donc, tout au plus, une portée xmomique et d'une importance tout à fait scondaire. A CEUX QUI NOUS LISENT. Nous avons fait appel à tous nos lecteurs our obtenir d'eux l'adresse de leur vendeur. Il nous revient que beaucoup de nos lec--urs ont hésité à nous donner leur nom, se emandant en quoi il pouvait nous être utile. !u'à cela ne tienne : il n'est pas nécessaire de onner son nom, l'adresse du vendeur suffit. Tous ceux qui désirent s'assurer la lecture uotidienne de la Métropole sont priés de nous crire. Il y a extrême urgence. Le collège des bourgmestres et échevins l'Anvers a décidé de ne pas nommer prov'i-°irement de successeur au conservateur-ad-°int du musée Plantin. le renard et les raisins. L'ALLEMAGNE NOUS SALIT. c'est bon signe. Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.... C'est ce que l'Allemagne commence à dire à propos de la Belgique. Convaincue à la fois de l'impossibilité militaire de garder la Belgique et de l'inutilité, même en cas de succès, de la tentative de s'assimiler le peuple belge, l'Allemagne a entrepris de nous salir auprès des pays neutres et particulièrement des pays Scandinaves.Cela lui est commode: elle n'a qu'à se frotter contre nous, car comme dit le proverbe wallon,, on n'est jamais si bien sali que par un chaudron. Nous avions déjà connu une tentative de ce genre accompagnée de faux à propos des documents Barnardiston. Aujourd'hui, l'Allemagne affecte un dégoût profond pour la Belgique. Voyez-vous cela ! Quel honneur pour nous ! L'Allemagne qui a pu évaluer le peuple et les organisations belges pendant l'occupation, tout comme on étudierait le caractère et la valeur de quelqu'un qu'on tient sous le talon, l'Allemagne trouve que décidément la Belgique ne vaut pas grand'chose ! Nos lois sociales—qui ne fonctionnent pas— notre organisation, tout cela est terriblement inférieur à ce que l'honnête Allemagne pensait. Et dès lors, vous voyez venir la conclusion : les raisins - sont bons pour des goujats. Et comme on sait que les Allemands n'en sont pas et que c'est un acte particulièrement noble et digne d'insulter au malheur d'un pays impuissant, vous comprenez. Ces brutes immondes, vont nous abandonner à notre triste sort! Le plus vite sera le mieux. SUUVtNUNMNUUb! LA BELGIQUE ET L'ALLEMAGNE. Nous ne saurons jamais conserver avec assez de vigilance le souvenir de l'atroce trahison dont nous avons été les innocentes victimes. Ce souvenir sera pour chaque citoyen belge le tribut payé à nos frères innombrables tombés sous les balles ou sous le couteau allemands. La haine sacrée que nous portons en nous désormais sera pour notre peuple le stimulant que nous devrons pieusement transmettre à nos fils. Pour cela il faudra pouvoir montrer, et les tombes quand les ruines ne seront plus, et les preuVes graphiques du plus grand des crimes que l'Histoire ait enregistré. Notre gouvernement, sachant quel admirable parti il pouvait tirer en faveur de l'union nationale et de la virilité du peuple de cette religion du souvenir, a ordonné aux autorités civiles de dresser la liste des personnes assassinées par les brutes allemandes et d'établir les circonstances de leur mort tragique. Notre gouvernement poursuit et poursuivra son enquête, qui révélera au monde effrayé que tout ce qui fut dit à ce jour dans les rapports officiels fut dépassé en horreur par tout ce qui n'est pas encore révélé. Nous devons donc saluer toutes les tentatives faites dès à présent pour faire connaître au peuple belge l'étendue de ses souffrances et inspirer au monde civilisé l'horreur du nom allemand. Sous ce rapport nous devons signaler l'excellente oeuvre de M. Henri Davignon: "La Belgique et l'Allemagne." M. Davignon s'est dit avec raison qu'on est fatigué de lire des récits toujours les mêmes des mêmes atrocités commises suivant le même plan préconçu. Il a réuni une collection d'images, une des plus complète que nous ayions à ce jour, illustrant des faits relatés officiellement. Il ne s'est pas borné à justifier pleinement, et la correction du gouvernement belge au regard de notre neutralité défunte, et la parfaite attitude des populations civiles en face de l'invasion, il a montré combien, délibérément. les autorités militaires et civiles allemandes avaient contrevenu au droit des gens et violé une fois de plus les engagements les plus solennels. Dès lors, les atrocités commises sur nos populations n'en apparaissent que plus odieuses et plus infamantes. Nqus le répétons, c'est de la propagande par l'image, et de la meilleure. Traduit en anglais, en flamand, en espagnol, en italien, le livre de M. Davignon fera en pays neutres une impression puissante. Tous les Belges doivent posséder cet ouvrage pour le' montrer à leurs fils et à leurs petits-enfants. Son extrême bon marché n'exclut pas un très grand soin. On peut se le procurer à la librairie Hachette à Londres au prix d'un franc. AU BARREAU D'ANVERS. Les élections pour le bâtonnat ont amené la nomination de Me Frédéric Delvaux, député d'Anvers, en remplacement de Me Jans. Me Frédéric Delvaux est le plus ancien inscrit au tableau de l'ordre des avocats d'Anvers. Il prêta serment le 27 avril 1859. C'est un patriote vaillant et ferme dont le pays peut être fier. Le conseil de discipline sera composé comme suit pendant, l'exercice 1915-1916: MMes Stoop, Boon, Ryckmans, de Gottal. Jans, Le Bon, Monheim, Levita, Louis Franck, Van der Cruyssen, Sulzberger, de Gimnée, Scholler, Valerius. Il n'y avait, par suite du grand nombre d'avocats absents, que 62 votants. l'avenir du port d'anvers. Nous entendons fréquemment des Anversois et des Belges de l'intérieur du pays se demander ce que le port d'Anvers va devenir après la guerre. Car pour beaucoup de gens, Anvers était un port qui tenait son admirable activité de l'Allemagne seulement. C'est une lourde, une très lourde erreur qui s'est maintenue et propagée de diverses façons : lo Parce que la généralité des gens ne l'a pas contrôlée ; 2o Parce que la très forte colonie allemande d'Anvers, la répandait à plaisir; 3o Parce que la Chambre de commerce d'Anvers, présidée par un Allemand pendant ces dernières années, la confirmait pour ainsi dire officiellement; 4o Parce que les statistiques du tonnage étaient faussées. 50 Parce qu'à la faveur de ces erreurs les autorités accordaient aux bateaux des lignes allemandes des places avantageuses. Cela explique que la perte inévitable de l'hinterland allemand cause quelques craintes .à des Anversois qui, du reste, ne connaissent cl? leur port que ce qu'en connaissent la généralité des excursionnistes qui allaient visiter le port d'Anvers... aux promenoirs. On peut dire, en effet, sans être taxé d'exagération, que nonante-neuf Anversois sur cent n'ont jamais fait le tour des bassins ! N'empêche que ces gens vont répétant : Qu'allons-nous devenir? Avant de dissiper leurs alarmes, examinons la situation exacte avant la guerre et posons des questions à ceux-là même qui s'alarment. Quels étaient les intermédiaires qui achetaient des marchandises en bourse d'Anvers en vue de l'exportation vers l'hinterland allemand? Des Allemands pour la plupart, lès rares maisons belges qui se partageaient ces affaires étant appelées à être supplantées plus tard par des maisons allemandes tout comme celles qui les avaient précédées. Par conséquent, bénéfice d'affaires partagés entre Belges et Allemands, la plus grosse part allant aux Allemands. Restait comme recette pour le pays, les droits de quai, les salaires des débardeurs et le transport par rail. Voilà pour le commerce. Nous croyons être bons prophètes en disant que la disparition de nombreuses maisons de commerce allemandes et de nombreux magasins allemands rendra à la population bourgeoise d'Anvers la place qui lui revient, chez elle. Le trafic des.navires. Là réside bien la plus grosse erreur répandue à la faveur des statistiques.Ce n'était un secret pour personne au courant que les gros colosses du Norddeutscher Lloyd mis en bonne place au quai Van Dyck pour le plus grand bien de la réclame allemande entraient chargés au port venant Brème ou de Hambourg, ne déchargeaient souvent pas une tonne, n'achetaient pas un kilo de pommes de terre et chargeaient en tout et pour tout leur complément d'eau alimentaire et leur complément de charbon. L'eau alimentaire était payée à la compagnie des Water Works, mais le charbon venait... d'Allemagne. Le gros Norddeutscher Lloyd percevait seulement le subside pour le transport du courrier postal. Mais voyons l'effet de cette escale sur la statistique : gros tonnage en charge à l'entrée, idem à la sortie, tout comme si le colosse avait pris une charge nouvelle et déchargé l'ancienne.C'est le défaut des escales. Or Anvers, qu'on le note bien une fois pour toutes, n'était qu'un port d'escale allemand. Sans doute, les navires allemands partageaient avec les navires anglais le transport de... nos marchandises. Quel bénéfice en résultait-il pour le port d'Anvers qui ne sera pas remplacé? 51 les navires de la Hansa portaient nos produits, trop souvent germanisés, dans les colonies anglaises, croit-on que les navires anglais ne feront pas aussi bien la besogne? C'est encore une erreur bien anversoise d'ignorer tout à fait l'importance que présentait pour Anvers notre formidable industrie. Les événements, espérons-le, et les journaux enfin libérés du souci de ne pas déplaire à l'Allemagne pour des raisons multiples, dissiperont cette grossière ignorance. Connaître son pays sera une des tâches urgentes de demain. Nous reviendrons sur ce sujet à propos de la querelle des langues notamment. Quant au remplacement de l'hinterland allemand, qu'on se rassure. Notre gouvernement, qui se préoccupe avec une sagesse à laquelle on ne saurait trop rendre hommage des problèmes de demain, a déjà, on l'a vu, fait des démarches auprès des puissances alliées en vue d'une entente économique. C'est, en effet, le seul moyen de priver l'Allemagne animée d'un esprit agressif, rétrograde, de réaliser dans l'avenir ses projets de domination universelle. Il faut, pour que la victoire de demain soit complète, qu'on prive l'Allemagne des moyens de se relever. Cette œuvre sacrée et humanitaire doit être poussée jusqu'à l'extrême l'imite. Il faut appliquer à l'Allemagne le Droit allemand. Elle serait mal venue de s'en plaindre. Tout au plus pourrait-elle tirer vanité de ce que nous l'imitions. Notre gouvernement, disions-nous, veille à assurer au pays et à Anvers, l'activité nécessaire. Nous attirons son attention sur l'intérêt qu'il peut y avoir à faire remarquer aux grandes puissances qu'avec nous elles n'ont pas à craindre la dangereuse pénétration politico-économique dont nous avons tous failli être victimes. Demain, et ce n'est plus un secret qu'il faille taire, grâce à la bienveillance de la France, nous aurons pour Anvers un hinter-land français et la France sera pour notre industrie le grand débouché qui remplacera l'Allemagne. Nous avons tout lieu d'espérei que l'Angleterre et les colonies anglaises nous seront ouvertes. L'hinterland allemand est mort pour le plus grand bien d'Anvers et du pays. Vive Anvers aux Anversois ! J. C. ' au pays. DISPARITION MYSTERIEUSE. On écrit d'Amsterdam au "Figaro": Un des grands propriétaires des environs de la ville de Bruges, M. Henri d'Udekem d'Acoz, a disparu depuis le 24 mai, et toutes les recherches faites pour le retrouver sont restées sans résultats. Le 24 mai, à huit heures du matin, une automobile militaire s'arrêta devant son château situé à Oostcamp, à cinq kilomètres de Bruges. Un officier portant des lunettes de couleur en descendit et demanda à parler à M. d'Udekem. Celui-ci se rendit immédiatement à sa demande, et l'officier lui donna l'ordre de l'accompagner à la " Kommandantur " de Thielt, où il était attendu sans tarder, pour fournir des renseignements au sujet du ravitaillement des troupes. M. d'Udekem, saiis aucune méfiance, monta dans l'automobile et partit avec l'officier. Depuis lors, plus la moindre nouvelle de lui. Sa femme (née d'Ydewalle) est à peu près folle de chagrin. LES INCIDENTS DE MALINES. Encore un trait amusant des récents incidents do Malines. En réponse à l'interdit jeté sur leur ville par le gouvernement allemand, les cabaretiers et les commerçants de Malines, conseillés sans doute par quelque génial pince-sans-rire, s'étaient entendus pour donner plus de rigueur encore à l'arrêté du général von Bis-sing. Ils avaient décidé, de commun accord, de fermer dès midi tous leurs établissements. Les soldats très nombreux de la garnison ont trouvé la plaisanterie mauvaise. Plus de magasins de comestibles, plus de cafés, plus d'auberges hospitalières. On les voyait déambuler dans Malines par groupes mélancoliques, cherchant en vain dans la cité morte quelque banc où s'asseoir, quelque fontaine où se désaltérer. Après deux jours de ce régime, les doléances de la garnison devinrent si pressantes que le gouverneur se vit dans l'obligation de rentrer son tonnerre de fer-blanc. LES ALLEMANDS ET NOS CHARBONNAGES. Le journal hollandais " De Maasbode " du 16 courant publie la circulaire suivante de la " Deutsche Kohlenzentrale " :— " D'après l'accord conclu avec la commission nommée par le gouvernement pour le Kon. Ned. Nat. Steun-comité, les charbons, cokes, briquettes nécessaires aux Pays-Bas et provenant des mines belges sont vendus par la Kohlenzentrale de Belgique au Kolenbureau d'Utrecht. " Ce bureau est le seul qui a le droit de recevoir des charbons, cokes et briquettes destinés de la Belgique à la Hollande. " Les marchands de charbons hollandais qui voudraient se pouvoir de ces charbons doivent se mettre en rapport avec ce bureau. " Les contrats avec les mines belges pour l'exportation en Hollande sont annulés par la Kohlenzentrale. " Les charbons actuellement transportés doivent être mis à la disposition du bureau d'Utrecht. "Toutes les commandes pour la Hollande doivent être exécutées exclusivement . par le bureau, 44, place du Meir, à Anvers." DIGNE DE L'ANTIQUE. L'épisode se passe dans une tranchée de l'Yser, à 300 mètres des lignes ennemies, et c'est le " Courrier de l'Armée " qui nous le narre en ces termes:— "Après une nuit de veille sous les projectiles, dont le nombre va croissant depuis l'aube, nous sommes soumis à un bombardement visant la destruction de nos tranchées. Mais on tient malgré tout. Plusieurs parapets s'éboulent. Par deux fois, sous l'un d'eux, le sous-lieutenant Cassart est enterré. Par deux fois, son fidèle ordonnance l'a retiré au risque de sa vie, car la canonnade fait rage. Le brave Van Hover a déclaré: 'Je ne quitterai pas mon lieutenant ! ' Il tint parole et, se faisant le protecteur de son chef, chaque fois que celui-ci se déplace il l'accompagne. Soudain, Van Hover perçoit le bruit caractéristique annonçant l'arrivée, dans leur direction, d'un gros obus ; d'un geste brusque il renverse son officier et le couvre de son corps. " Le projectile éclate sur la tranchée avec un bruit assourdissant: Van Hover est grièvement blessé; son lieutenant, par contre, n'a que de sérieuses et multiples égratignures. Quand on les relève, Van Hover, tout ensanglanté, sourit encore en disant: 'Je suis content, mon lieutenant n'est pas mort.' " Tous deux sont dirigés sur le même hôpital et, dès que Van Hover apprend que son officier s'y trouve également, il fait demander de ses nouvelles, heureux de le savoir près de lui et surtout moins souffrant que lui. C'est sa seule préoccupation: ' Mon lieutenant n'est, pas trop mal?... Est-ce qu'il dort?... ' Quant à ses propres souffrances, il n'en parle même pas ! "Cette conduite, toute d'attachement et d'abnégation, n'est-elle pas un exemple réconfortant pour les nôtres et bien digne de l'antique?" Ajoutons que le Roi, pour reconnaître le dévouement du brave Van Hover, l'a nommé chevalier de l'ordre de Léopold. "Major X..., oe D. A." — Les Allemands ne tolèrent plus que les journaux d'Anvers, qui viennent de reparaître, publient de communiqués Reuter. Les directeurs de ces feuilles ont dû verser 15.000 francs de caution. — Les Allemands ont défendu l'importation de savon'venant de Hollande. La fabrique Sunlight, de Lever Brothers, à Forest, a été remise en activité par nos ennemis. Ils veulent que les -Belges se fournissent chez eux ! Us se tromperont une fois de plus, voilà iout.. LA FETE NATIONALE. A WESTON-SUPER-MARE. Le club " Albert-le-Grand," de Weston-super-Mare, récemment créé dans la, coquette :-ité balnéaire du Somerset, a tenu à célébrer dignement le 21 juillet le quatre-vingt-cinquième anniversaire de l'indépendance de la Belgique. Le matin la colonie belge au grand complet assista à la messe, suivie du " Te Deum," qui fut chanté en l'église catholique à 10 heures. L'après-midi une grande manifestation patriotique eut lieu au local du club. Le président, M. L. Meens, après avoir, dans un discours vibrant de patriotisme, rendu un éclatant hommage à nos héroïques souverains, adressa, des remercîments au comité anglais qui s'occupe des Belges avec une délicate et inlassable sollicitude.Des fleurs furent ensuite offertes par des fillettes belges à Mmes Gibbs et Brown, qui se sont particulièrement distinguées par leur dévouement aux réfugiés; à Mme Pawson, femme de Mr. A. Pawson, conseiller communal de Weston, et président d'honneur du club, et à Miss Mawe, directrice du sanatorium qui soigna avec tout de dévouement les soldats belges blessés. Puis M. Paul Henry, l'émirent professeur de chimie à l'université de Louvain, donna aux Belges de Weston la primeur d'une causerie sur les substances employées dans les explosifs. Cette conférence pleine d'intérêt et toute d'actualité, obtint un très vif succès. Enfin la journée se termina au "Popular Café," où un thé fut gracieusement offert à tous les Belges par Mr. et Mme Brown. De son côté le comité anglais avait organisé pour le 21 juillet un " Belgian Flag Day," dont le succès dépassa les espérances des plus optimistes.La recette des insignes vendus au profit de œuvre de la reine des Belges, s'éleva à la somme de cinquante livres sterling. A ABERYSTWYTH (WALES). La colonie belge d'Abérystwyth a le privilège de posséder parmi ses membres une pléiade d'artistes. A l'occasion du 21 juillet, fête nationale belge, les œuvres de M. Eug. Guilleume, professeur de piano à Bruxelles, ont été exécutées au Coliseum. Elles ont obtenu le plus vif succès. Le concert fut suivi d'une conférence par Mme Emile Vandervelde, qui parla éloquem-ment, devant une salle bondée, de la Belgique martyrisée. Pendant tout la journée du 21, la coquette cité balnéaire de la Baie de Cardigan avait un air de fête, des milliers de promeneurs portant à la boutonnière de petits drapeaux belges vendus dans les rues pavoisées, en l'honneur de la Belgique, par une trentaine de jeunes filles belges et anglaises. Cette fête, organisée par M. Arnold Broeckaert, de Termonde, et placée sous ie patronage du maire et de plusieurs notabilités de la ville et du district, a particulièrement réussi. A OWNSLEY. Les Belges se trouvant à Ownsley, Norwan-ley et Cainley ont fait œuvre patrotique en consacrant la journée du 21 juillet à la vente d'insignes et de drapeaux au profit de la Croix Rouge. Cette vente rapporta près de quatre livres. Les habitants de ces riantes communes, où nos compatriotes jouissent de la plus accueillante hospitalité, profitèrent de l'occasion pour leur témoigner toute leur sympathie.UNE FETE BELGE A NEWCASTLE. Les Belges de Newcastle, à l'exemple de leur frères ue Londres, s'empressent de collaborer autant qjje possible à soulager les misères de leurs compatriotes restés au pays. A cette fin ils organisent un brillant concert qui sera donné dans la salle de l'hôtel de ville de Newcastle le samedi 31 juillet. Le mardi 3 août sera consacré à la vente du drapeau belge dans les rues de la ville. Ce concert sera donné sous le haut patronage du lord mayor et lady mayoress de Newcastle.Le comité d'honneur est sous le patronage de Sa Grandeur Mgr Richard Collins, évêque catholique d'Hexham et Newcastle, et du R.P. J. Thorman. Les membres d'honneur sont: MM. Corbalis, président, et Mitchell, secrétaire du Belgian Relief Fund; Mmes Gevers, Forster, Louis, et Mlle Wells. Le comité belge exécutif est composé de MM. l'abbé Heyvaert, aumônier militaire belge, président : MM. Adelsan Gryson, trésorier; Léon Schweitzer. secrétaire; A. Pro-vost, A. Corneille, Struelens, commissaires. LE R. P. RUTTEN. Le R. P. Rutiten, chef des ouvriers syndiqués chrétiens de Belgique, se trouverait actuellement au Canada, où il fait de la propagande en faveur de notre cause. Il avait demandé aux Allemands, lorsqu'il se trouvait encore en Belgique, un passeport pour la Hollande. Les Allemands voulurent bien l'accorder, à condition que ce religieux, qui est dominicain, prit l'engagement de ne rien faire ou de ne rien dire contre l'Allemagne. Il refusa net. Il put gagner la fron/tière sous un déguisement. Tous ses collaborateurs qui travaillaient dans les bureaux de la rue de la Caserne, à Gand, .sont dispersés. Les locaux de l'Union des syndicalistes chrétiens sont actuellement occupés par nos ennemis. — M. René Dandoy, fils du directeur de la Banque Populaire de Jumet, a été condamné à 25,000 francs d'amende et à deux mois de prison. Les Allemands l'accusent d'avoii transporté des lettres qui n'avaient pas passé par la censure d'Aix-la-Chapelle. — On a condamné à Anvers 200 personnes à six mois de prison samedi dernier. Doux régime! Comme toutes les prisons sont combles, on a dû les envoyer à Aix-la-Chapelle et à Duisburg, echos. L'Anglo-Belgian Trade Review. Le numéro de juillet de cette intéressante et très documentée publication confirme et accentue les appréciations flatteuses émises par les gens d'affaires belges et anglais à propos des deux premiers numéros. On peut dire sans exagération que les gens d'initiative qui ne lisent pas 1' "Anglo-Belgian Trade Review " sont fortement handicapés par les heurèux abonnés qui y trouvent des idées et des indications. Les personnes qui ont trouvé des clients, grâce à 1' "Anglo-Belgian Trade Review," tant en Belgique qu'en Angleterre, sont nombreux, et tous se plaisent'à se louer des résultats. Ceux qui estiment que les démarches nécessaires doivent être faites par eux-mêmes et, qui ne désirent pas s'en remettre uniquement à autrui pour obtenir ce qu'ils cherchent, trouveront dans 1' "Anglo-Belgian Trade Review" un intermédiaire efficace et désintéressé qui met tout en œuvre pour les aider. Chaque annonce des intéressés—et chaque abonné a droit à une annonce gratuite—-touche, grâce à une large propagande, le négociant ou le manufacturier qu'elle concerne. L'abonnement est de 6 shillings l'an et le numéro mensuel et bilingue coûte 6 pence. Les groupements économiques qui en ont, obtenu la faveur ont pour leurs membres 1 a-bonnement à 4 shillings l'an. S'adresser Stamford-street, 29, Londres, S.E. Jef Denyn en Angleterre. Le maîtré carillonneur de Malines, Jef Denyn, donnera jeudi prochain, 29 juillet, de 5 à l) heures de l'après-midi, un brillant concert sur le carillon bien connu de Cattistock-near-Dor-< hester (Dorset), au profit du " Belgian Relief Fund." Depuis bien longtemps déjà notre distingué compatriote est invité chaque année, au mois de juillet, à Cattistock, pour y donner des concerts. Cette année, il a mis-son beau talent à la disposition du " Belgian Relief Fund," et a déjà donné, fin novembre passé, deux récitals aux carillons de Loughborough (Leicester), Fonderie Taylor, et de Bournville (Birmingham), qui ont rapporté £120, soit 3000 francs, au profit de cette magnifique œuvre de la généreuse Angleterre; il y a lieu d'en féliciter chaleureusement notre talentueux compatriote. Le concert de Cattistock est donné avec le même but charitable; souhaitons qu'il Técolte une ample moisson pour le " Relief Fund," et qu'il soit en même temps un nouveau succès pour notre éminent artiste. Ainsi qu'il le fait chaque année à l'époque de ses concerts à Cattistock. M. Jef Denyn y renouvellera les airs au carillon automatique qui sonne les heures; cette année il y pointera " De Vlaamsche Leeuw " et " Iiolsworthy Bells." International Guild. Le concours pour l'obtention du diplôme d'études supérieures de langue anglaise qui vient d'avoir lieu Brunswick-square, à cette institution, dirigée par Miss Wicksteed, offrait cette fois, vu les circonstances, un attrait tout particulier. Deux élèves de ces cours ont été diplômées: Mlle B. Castan, de Paris, et Mlle A. Chainaye, de Bruxelles, la fille de notre excellent confrère. L'International Guild dont la présidente est Mme E. Williams, agrégée de la Sorbonne et chevalier de la Légion d'honneur, forme à Londres et à Paris en vue des concours de la Sorbonne, des jeunes filles qui se destinent au professorat. Pour les Ostendais. Une troisième liste de réfugiés d'Ostende, contenant, 500 noms et adresses, vient de paraître. Elle est vendue à six pence. S'adresser à MM. Everaert et Simoens, Harlev Collège, Bow-road, E., London. La première et la deuxième sont encore en vente au même prix. Comme les précédentes, la liste actuelle renseigne une multitude de noms intéressants que tous les habitants de la reine des Plages seront heureux de retrouver. Les /membres du " Bureau de renseignements pour Ostendais" seront heureux de voir s'épuiser les listes et de voir leurs compatriotes les aider efficacement dans leurs efforts par l'achat des listes. — A Huy, quelques scaphandriers allemands ont repêché dans la Meuse les armes qui y avaient été jetées. Us se rendront dé ville en ville, le long des fleuves et rivières de Belgique, pour continuer leur pêche miraculeuse. Il faut faire argent de tout. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. * Des ouvriers belges désirant travailler dans \é. Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes ae la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordi*«, «.7.5». BELGE, ayant 3 enfants, demande place coram( chauffeur'chez dame. Assez bien au oourant d« l'aut-q et de la ville.—6, Bryanston-mews, W. DEMOISELLE belge désire donner leçons dessin peinture, eau-forte, pointe sèche, français, flamand, prix modéré?.—-s. L., 73. Onslov: gardens, S.W. ON cherche des brodeurs pour métiers suisies à main et à fil continu. Thomas Muddiman, 189, Dalston-lane, Hackney, N.E. SOLDAT belge, sans famille, venant en congé en Angleterre pour eino jours, serait heureux c'êtro reçu dans famille.—Ecrire: Fernand B<«er, 1ère division d'armée belge, 1ère batterie obusiers 155 légers en campagne. NAISSANCES. Met Mme. Fr. Van der Veken-Van Eeek- • hoven ont le plaisir d'annoncer la naissanoe d'un fils, qui a reçu au paptme lo nom de Francis.—Le 19 juillet 1915.—Blytheswood, W. Byfleet. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement \?'employ£s, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne vere«it do cautionnement ou de carantio qu'arec les références les phu sérieuse* i

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