La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 26 June. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0g3gx45k7r/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22mE ANNÉE. SAMEDI 20 JUIN 1915. N°- 177. LA GRANDE GUERRE. r A RESISTANCE RUSSE AU NORD ET AU SUD DE LEMBERG—LA STRATEGIE DU GRAND-DUC—MOUVEMENT DE FLANC CONTRE VARSOVIE? — VICTOIRES SANS LENDEMAIN. — L'AVANCE CONTRE ARRAS EST REPRISE. — LE FRONT ITALIEN. pétrograde nous envoie de bonnes nouvelles. , îrand danger de l'avance austro-allemande ■ir Lemberg était évidemment qu'elle réussît ibriser le front russe, qu'elle provoquât ainsi évacuation par nos Alliés de toute la Galieie •permît un nouveau coup plus à l'est, par exemple contre Busk et Brody et, plus au sud-çst contre Tarnopol. Fort heureusement, ■ Hiiinie nous l'avons fait prévoir, cette éventualité ne se présente pas. Les Russes maintiennent avec la dernière énergie leurs deux "cornes," l'une sur la Tanew, au nord-est de [emberg, l'autre sur le Dniéster, et, tenant ,jnsi en respect les deux ailes des armées envies, ils empêchent toute avance du centre : Austro-Allemands prétinent sur place et [jeo ne fait prévoir qu'ils puissent reprendre II,, sitôt leur offensive contre la frontière moscovite. C'est dans ces admirables contre-coups qu'on] reconnaît toujours l'habile stratégie du .Ukluc. Les Russes font d'ailleurs mieux de résister aux efforts pressants de l'en-i; ils le battent. Au nord de la capitale jiicienne, près de Zolkiev, ils repoussent uergiquement par de vigoureuses contre-Kaque?, l'offensive du général Linsingen ; ais le centre de la bataille est en ce moment ir le Dniéster, et • particulièrement dans le strict de Kozary, ainsi que près de Marty-ivo et de Rouzdviany. Sur le premier de ces rats," les Allemands que avaient traversé le ;uve y furent rejetés, et eurent d'énormes rtes, forcés qu'ils étaient de se mettre sur la fensive dans des conditions très difficiles; r le second, une contre-attaque magnifique foula les Autrichiens par-dessus le fleuve et ir fit perdre deux mille prisonniers. Le mmùniqué de Pétrograde note que l'artil-ie lourde et légère appuya très, effectivement ; combats, ce qui semble faire supposer que ce côté tout au moins l'ennemi ne peut faire Irer en ligne de bataille cette supériorité ns le volume du feu qui l'a si bien servi leurs. ^es Autrichiens, de leur côté, prétendent que Russes sont en retraite sur la rive nord de fistule, abandonnant Ostrowiecz et Sandro->ctz, au nord de Przemysl, ce qui suggé-ait une nouvelle tentative pour tourner Varie par le sud. Il est plus probable, cepen-it," que cette offensive a pour unique objet diminuer la pression russe en Galieie,-. où Austro-Allemands ne peuvent plus se servir réseau ferré avec autant d'avantage qu'ils ît fait dans leur, marche contre Lemberg. )iqu'il en soit, la situation pour les Russes ait meilleure et il faut s'attendre de leur t à une résistance très énergique. Comme [ait très bien ressortir un critique italien, ressources de l'empire du Tsar sont illiées. La classe de 1915, qui comprend six t mille hommes, commence à peine à être bilisée, celle de 1916 n'est appelée que pour fin de ces mois, et derrière ces troupes de mière ligne il y a cinq à six millions de îrves auxquelles on n'a pas encore touché, jour où le mur de fer des canons allemands prêchera un peu, l'avalanche russe se pro~ ra avec une certitude inexorable. Les suc-militaires des deux empires centraux peu-t paraître brillants, mais ils sont stériles le sauraient avoir a/ucun lendemain. ur le front occidental, l'attaque française itre Arras a repris. Pendant la nuit de di à vendredi, nos 'braves Alliés ont. dirigé nouvelles tentatives sur la route Angres-ichez et y ont fait de nouveaux progrès, st là le point le plus important du com-niqué d'hier après-midi. Ailleurs, au yrinthe, à la tranchée de Galonné, à Lein-(Lorraine) et au Reichackerkopf (Vo'sges) Allemands ont repris l'offensive, mais, me avec l'aide de bombes asphyxiantes et liquide enflammé, leurs contre-attaques ont repoussées et ne leur ont pas permis de agner un pouce du terrain perdu. Tout ce ils peuvent fai.re, c'eist de reculer Ientent, en attendant le jour 'de la grande offen-2 qui les enverra à coups de canon par sus la Meuse et le Rhin. ur le front italien, l'intérêt des opérations concentre surtout sur la région du haut nzo vers l'extrémité orientale des Alpes niques. Les Autrichiens, qui sentent au-rd'hui le grand désavantage de la perte des nts stratégiques avantageux qu'ils occlient au jouT de la déclaration de guerre, aient, m-aiis en vain, par de grands efforts, n reprendre possession. Dans La direction Plazzo ils essaient d'obtenir des positions orables pour leur artillerie lourde, qui est, ame-on. sait, redoutable, et qui doit main-ant avoir été amenée sur les lieux. Le mbardennent de Malborghetto continue. Une coupoles de l'ouvrage le plus avancé, le t Hensel, a été démolie par les obus ita-is. Dans la zone du Monte Ne'ro l'avance tienne a continué sur les pentes est du 'oszek, et permet de bombarder •maintenant ica di Plezzo. Sur le bas Isonzo; l'inves-sement de la rive gauche continue vers iditza. L'archiduc Eugène s'est- rendu sur be partie du front. & général Botha poursuit sa victorieuse tace dans la partie nord de l'Afrique OTien-b allemande. Après avoir occupé Omaruru, a poussé plus loin vers Grootfontein, où anemi a transféré sa capitale et, par un uvement de flanc, il a déjoué la résistance, emande à Kalkfeld, et il a occupé cette sta-n du chemin de fer. C'est un pas de plus •9 l'occupation complète de la colonie. Les bruits de paix continuent à circuler, ta Diète prussienne, certains socialistes ont t un semblant d'opposition qui a d'ailleurs asitôt tourné en eau de boudin. Après l'at-ude des Sozialdémocrates au début de la erre, ces hypocrisies, effectuées peut-être de Qoivance avec le gouvernement, ne peuvent citer que du mépris et il faut regretter que, 1 côté des Alliés, certaines personnalités baissent encore jusqu'à discuter avec ces iminels dont les mains, à L'égal de celles !5 dirigeants de l'Empire, sont rouges du '^ mnooecat Si brutalement répandu. LA GREVE DE MALINES. L'ATTITUDE DES SOLDATS. Voici un curieux écho des récentes grèves de Malines à l'occasion desquelles la ville fut " isolée." A l'arsenal travaillaient des ouvriers-soldats allemands. L'étonnant von Bissing voulut les remplacer par des Belges, qui refusèrent. De là le blocus de la ville et a tentative, si humaine, d'affamer la population ! Or, nous apprenons que les ouvriers-soldats allemands eux-mêmes dissuadèrent les ouvriers belges de reprendre le travail à l'arsenal ! Us prouvèrent à ceux-ci que le matériel à construire devait servir aux services militaires, ce que conteste cependant l'étonnant von Bissing, alors que ses subordonnés en ont donné à nos compatriotes une preuve formelle. D'autre part, les'Boches tinrent aux Belges le raisonnement suivant: — Si vous reprenez le travail, vous favoriserez indirectement vos ennemis. En ce qui nous concerne, on nous enverra au front et, de fa sorte, c'est cinq cents hommes de plus que vos soldats rencontreront sur l'Yser. Le raisonnement était frappant. Comme aucune loi au monde ne pouvait les contraindre, les bons patriotes de l'Arsenal refusèrent de reprendre un travail qui devait servir doublement l'envahisseur. On a vu à quelles mesures von Bissing s'est laissé aller. Et les socialistes allemands, dont il est le féroce ennemi depuis de longues années et qu'il a toujours pourchassés à coups de triques, s'en sont lavé les mains. Ces " Sozial-demokraten " qui ont essayé de faire tant parler d'eux jadis n'étaient dignes que d'une caporalisation à outrance. Us l'ont à présent. Aussi sont-ils fort heureux et, bien entendu, muets ! L'UNION NATIONALE. UN TOUCHANT INCIDENT. Ci-dessous une petite histoire authentique dédiée, dit .1' " Echo Belge," à quelques éner-gumènes qui parlent de séparation au moment précis où Wallons et Flamands donnent leur sang, en commun, pour la patrie belge:— J'ai quelque chose comme 300 soldats la plupart flamands, quelques-uns wallons, tous très braves, écrit dans " De Stem van België," journal vraiment belge celui-là, un aumônier. Ecoutez plutôt, cantinue-t-il. C'était un soir ,à 10 heures et demie. Les Allemands nous lançaient quelques. milliers de balles. Arrive en courant un soldat qui ' me crie haletant: "Monsieur l'aumônier, dépêchez-vous, mon meilleur ami a reçu une balle dans l'œil." Nous courons ensemble à travers la campagne, sous les balles et les obus. " Monsieur, je crois que ce sera trop tard. C'était pourtant un si brave homme."—" Etes-vous tous deux du même village, peut-être?"— " Non, monsieur, mon ami est un Wallon."— " Mais alors, comment vous comprenez-vous?" —" Bien, lui m'a appris le français et moi je lui ai donné des leçons de flamand et ainsi cela allait déjà assez bien." Nous arrivons. Le blessé est mourant. Tous ploient le genou autour de moi au milieu de la prairie. Je donne au héros la sainte absolution et lui administre aussi les saintes huiles. Je n'ai jamais vù plus d'attachement et plus d'abattement que chez ce brave jeune homme flamand pleurant sur son ami wallon. Qu'en pensent les Dr. von Borms, " Vlaamsch Nieuws" et autres " Vlaamsche Pest"? JUSTICE ALLEMANDE. L' " Ami de l'Ordre " (et des Boches !) publié le communiqué suivant:— Tribunal militaire. Les soldats belges Jules Hambursin et Emile Thibaut,qui avaient perdu (sic) la farnison de Namur s'étaient rendus après la prise de Namur à Auvelais dans leur maison paternelle, où ils étaient restés cachés par leurs parents, à l'exception de quelque temps qu'ils prétendent avoir passé en voyage pour tâcher de rejoindre l'armée belge. Pour y avoir prêté la main, ont été condamnés, par suite de la proclamation du 19 septembre 1914, en partie par le jugement ratifié du tribunal de camp (21 mai 1915), en partie par ordre du gouvernement (2 mai 1915) : François Hambursin, père de Jules Hambursin, à 3 mois de prison; Marie-Lorand, épouse de Jules Hambursin, à 2 mois de prison; Barbe Cabossart, mère d'Em. Thibaut, à 4 mois de prison; Oliv. et Félic. Thibaut, frère d'Emile, à 4 et 2 mois de prison respectivement, et Modeste Hambursin, frère de Jules Hambursin et beau-frère d'Emile Thibaut, à 3 mois de prison. QUAND ON EST BETE . . . Les gens bêtes, la guerre ne les a pas changés. Figurez-vous qu'il y a de bons patriotes, à Anvers, qui essaient de faciliter aux jeunes gens le départ vers la Hollande, d'où ils iront rejoindre l'armée belge. Ceci n'est un secret pour personne, surtout pour les Allemands qui leur font une chasse sans merci. Généralement jusqu'ici ils ont arrêté et condamné beaucoup plus de personnes innocentes que coupables (à leur point de vue). Mais il y a des gens bêtes qui mangent, parfois, le morceau. Un jeune homme donc d'un des faubourgs d'Anvers se fait inscrire poulie prochain départ. Rentré chez sa mère, il lui explique sa décision. La bonne femme s'efforce de le faire changer d'idées. Rien à faire. Enfin, à bout d'arguments, que fait-elle? Elle va à la Kommandantur et dénonce le patriote qui, au péril de sa vie, allait conduire ces jeunes gens vers la liberté. Naturellement, arrestation, saisie de la liste sur laquelle les jeunes gens se sont inscrits et mise en état d'arrestation de toutes les futures recrues, y compris le fils de la femme. Tout le monde expédié en Allemagne, tel est l'épilogue de cette histoire récente et vraie et qui fit dire à un officier allemand chargé d'instruire l'affaire :— — Mon Dieu ! Y a-t-il donc des gens bêtes dans tous les pays? LES JOURNAUX ANVERSOIS. ILS CESSENT DE PARAITRE. A D'ANCIENS AMIS . . . D'après des nouvelles qui nous arrivent d'Anvers, tous les journaux quotidiens de la ville, à l'exception du " Vlaamsch Nieuws," auraient cessé de paraître depuis vendredi dernier. D'après certains bruits, cette décision serait due à la réponse négative faite par la censure allemande aux directeurs des journaux, qui avaient demandé aux autorités militaires de leur laisser insérer in extenso les communiqués Reuter et Wolff. Les journalistes prétendaient que le public pouvait lire les communications Reuter dans les journaux hollandais et que, dès lors, il était enfantin et contraire à leurs intérêts de boutique de ne pas leur permettre ce qu'on tolérait aux autres. Malgré ces justes objections, la censure fit valoir son point de vue: c'était à prendre ou à laisser. Les journaux ne parurent donc plus. Cette décision n'est cependant guère logique. Depuis sept mois en effet, les journaux anver-sois paraissant sous la censure allemande, trompaient cyniquement leurs lecteurs. Tous les communiqués officiels français et russes qu'ils publiaient du premier au dernier, étaient des faux' destinés à démoraliser nos populations. Au moment de reparaître " dans des conditions honorables " ces journaux avaient déclaré: lo qu'ils ne subissaient aucune censure; 2o que leur raison d'être et leur excuse se trouvait dans ce fait qu'à côté des communiqués allemands, ils étaient autorisés également à publier les communiqués officiels des autres belligérants. C'était là un odieux mensonge: Tous les communiqués, dits officiels et publiés comme tels, n'étaient que le produit des tripatouillages de la " Kommandantur." Les journaux anversois recevaient de celle-ci le texte des officiels français—par exemple, coupés dans le "Parisien" ou le " Journal "—leurs typographes les composaient, après quoi le censeur boche en enlevait tout ce qui était favorable aux armes des Alliés. Tous les progrès, prises de canons, de mitrailleuses, de prisonniers, tout ce qui enfin pouvait relever -le moral de la population et lui rendre confiance, était impitoyablement fauché. Les communiqués de nos Allies ne servaient à Anvers qu'à faire croire aux nôtres que la Belgique était irrémédiablement perdue. Dans ces conditions oii se demande ce qui, après sept mois, a pu inciter les journaux à protester contre cette situation? D'après d'autres bruits, la cessation de la parution serait une manœuvre du " Handiels-blad " qui ayant été suspendu, et ayant décidé de ne plus sortir, aurait réussi à faire partager ce même sentiment à ses... confrères, dans le but d'éviter la concurrence. Et les confrères auraient consenti parce qu'ils' perdaient de l'argent ! Que faut-il croire de ces bruits? Nous n'en savons rien. Pour notre part, malgré que nous n'a y ions pas de ceux de nos confrères qui ont consenti à paraître sous la censure boche une très haute idée et que nous n'ayions pas mâché nos mots à ce sujet, nous préférons croire qu'ils se sont aperçus enfin qu'ils faisaient fausse route et qu'en empoisonnant l'âme de nos populations grâce à l'autorité qui s'attachait à leur nom, i'is travaillaient pour le roi de Prusse. Nous voulons considérer aussi que nos anciens confrères Ont été en butte à toutes so.rtes de pressions, dont la moins vive ne fut pas celle de la Commission intercommunale. Comme le remarque très bien la " Belgique," si les petits journaux d'Anvers, ceux qui s'adressent à la clientèle populaire, la plus impressionnable, la plus facile à tromper, ont reparu, c'est qu'un journal avait été fondé à l'initiative de la Commission intercommunale, dans le 'but de menacer les dits journaux dans leurs clientèle et de les contraindre de la sorte à la bassesse d'une soumission. Ce but a été avoué dans le premier article des "Antwerpsche Tijdingen" où il était dit expressément que ce journal cesserait de paraîtra aussitôt que les journaux anversois auraient repris leur tâche... chose qu'ils n'ont du reste pas faite ! Nous ne savons pas si les " journalistes " qui ont travaillé à Anvers sous la censure allemande auront assez de cœur, assez de caractère, assez de patriotisme pour persister dans leur énergique décision. Nous le souhaitons pour eux, pour nous, pour l'honneur de la presse belge, dont la devise est celle de tous 'les Belges en ce moment : liberté ! Et nous voulons ajouter ceci. C'est que si ces confrères qui ont pris le chemin de Damas veulent échapper à toutes les influences qui ont agi sur eux, s'ils veulent reprendre conscience, comme leurs amis de Liège et de Bruxelles, de leur véritable devoir, nous sommes prêts, dans une pensée d'union patriotique à passer l'éponge sur leurs erreurs passées, à oublier certain ordre du jour d'une assemblée—non statutaire—de la section Anvers-Limbourg de l'Association de la presse, à ne pas leur rappeler les .articles insultants qu'ils ont dirigés contre les " fuyards." Qu'ils viennent prendre place dans 'les rangs de la vraie presse belge, celle qui défend, à l'étranger, la Belgique trahie et opprimée. Là est leur devoir, et si ces lignes pouvaient être lues par eux et les confirmer dans leur décision énergique, nous ne regretterions pas, en vérité, de les avoir écrites. Quant au " Vlaamsch Nieuws," payé par l'or allemand, on peut, semble-t-il, l'abandonner à son déshonneur. — La " Tribuna " annonce la publication imminente d'une encyclique sur la guerre. —^-Le " Giornale d'Italia " annonce l'arrivée d'une armée monténégrine à Scutari, après une faible résistance de quelques centaines d'Albanais, qui furent battus et dispersés vers l'intérieur. — La dernière offensive en Galieie a été— dit un journal de Kiew—entreprise sur le désir du Kaiser et contrairement à l'opinion de l'état-major autrichien. Ce dernier proposait de fortifier les'Carpathes. LES INTERETS AGRICOLES EN BELGIQUE. LA SITUATION DANS LA PROVINCE D'ANVERS. Voici quelques renseignements sur la situation actuelle de l'agriculture dans le territoire ( belge occupé. Us sont extraits d'un rapport du président du Comité central anversois des réfugiés, qui est en même temps président du < Comité belge d'agriculture et d'horticulture. 1 Voici comment la situation se présente dans \ la province d'Anvers:— i Après les réquisitions en masse des mois \ de décembre et janvier, les stocks de .fourrages £ pour le bétail se trouvaient pour ainsi dire épuisés. Afin de prévenir la mortalité du , bétail et d'empêcher les fermiers de vendre ] leurs bêtes faute de nourriture, une action , énergique fut décidée. A dater du 23 janvier, • le Comité fit l'achat de plusieurs millions de kilos de maïs, de tourteaux, de farines de • maj's, d'orge, d'avoine, de sucre dénaturé, etc., } qui furent distribués en quantités composées ] sur la base de tel nombre de têtes de bétail , donné, et sans bénéfice aucun. i Le comité envoya également en Hollande deux délégués pour l'achat de fortes quantités ; d'engrais chimiques et de semences pour les ( champs. La même activité fut cleployée' pour l'amé- i lioration des races chevaline et bovine, dont de ; nombreux spécimens ont été emmenés par l'ennemi. Les administrations provinciales ; d'Anvers coopérèrent à cette action en faisant approuver le choix des étalons et des taureaux. On essaya en même temps d'introduire du bétail étranger et de la viande frigorifiée; mais i ce dernier effort se heurta malheureusement à • des difficultés inouïes résultant du manque de i communications. : La députation permanente d'Anvers s'est occupée également avec un soin louable à l'expertise dès dommages de la guerre et a nommé dans 98 communes de la province un comité d'experts. Ensuite, on s'est occupé de la culture des terrains vagues, et une centaine de familles ont été employées à cet effet. Les sans-travail qu'on y emploient touchent une prime de 250 francs par hectare; les fonds sont fournis par le Comité provincial d'assistance. Un des premiers soins du comité a été aussi 1 de rétablir le fonctionnement du crédit pour l'agriculture. C'est ainsi que les caisses Raiffeisen ont été réouvertes- et reorganisées dans 66 communes de la province d'Anvers et dans 13 communes de la Flandre orientale. Céfs caisses font des avances jusqu'à 600 francs maximum, à raison de 2 pour cent de. rente et remboursables en cinq ans. A cet effet, la Caisse centrale de crédit du Boerenbond de Louvain a mis à la disposition de 13 communes de la Flandre orientale et pour l'arrondissement de Nivelles, où il n'y avait pas de caisses Raiffeisen, une somme de 300,000 francs. Il est opportun de mentionner» l'action du Comité d'alimentation qui a fait une active propagande pour la distribution rationnelle des vivres et empêcher la survente. Ce comité s'est entendu avec la section centrale de Bruxelles pour faire exploiter les campagnes abandonnées par suite de la guerre par dès communes ou des groupes de. particuliers. Le rapport du président du comité ajoute que l'appui donné à ces travaux d'amélioration par le département de l'Agriculture, Industrie et Commerce, à La Haye, a été. particulièrement précieux. Des effort identiques, qui ont rencontré les mêmes appuis et auront, nous l'espérons, le même succès, ont été accomplis dans les autres régions agricoles de la Belgique, particulièrement au Condroz et en Hesbaye. On remarque un mouvement d'émigration des centres miniers et industriels du Hainaut vers la province d'Anvers: ainsi pourrait se résoudre petit à petit la question du défrichement des terres incultes de la Campine. Sous la botte de l'étranger, nos populations agricoles ent conservé un moral excellent; leur énergie ne s'est pas amoindrie, et c'est de tout cœur qu'on travaille à la conservation de ce qui reste de nos richesses agricoles, en attendant le jour où tout pourra se réparer. METEOROLOGIE ALLEMANDE. Ainsi que nous l'avons dit déjà, les Prussiens se sont emparés de l'Observatoire d'Uccle. Il est dirigé par un nommé Stade, observateur titulaire à Berlin, et que conduit, militairement, le lieutenant Dr. Kolzer. Us ont vingt hommes sous leurs ordres. Voici la liste des postes météorologiques établis par les Allemands en Belgique: Arlon. Charleroi, Liège, Anvers, Ostende, Namur (Prof Dr—évidemment!—Schwartzchild) et Bruges (Dr Perlewitz). Ces postes n'ont pas empêché deux Zeppelins d'être surpris et détruits par une tempête imprévue sur les côtes du Danemark I LES USINES GANTOISES SOUS *. SEQUESTRE. Le conseil communal de Gand, par 27 voix contre 6, a prononcé un avis défavorable concernant les comptes de 15 fabriques d'églises; approuve les comptes de 1914 présentés par le synode israélite et l'église protestante; met à la disposition des hospices civils un crédit de 1975 francs pour l'amélioration des installations de ceux-ci ; décide d'avancer 6250. fr. à la commune de Swijnaerde et 10,000 fr. sur la «somme de 100,000 francs que la ville de Gand s'est engagée à avancer à la commune de Mont Saint-Amand. Le Collège a communiqué le dossier relatif à la correspondance échangée avec les autorités allemandes au sujet de l'ordre donné à certaines teintureries d'une part et à la ville d'autre part de travailler pour l'armée allemande. Ceci sous menaces de mettre les usines sous séquestre et d'y établir une surveillance .militaire. Jusqu'ici le Collège n'a pas reçu la réponse des industriels intéressés. Voilà comment les Allemands respectent les conventions de La I Haye- ' CHEZ NOUS. ' CEUX QUI SE SONT L DISTINGUES. u i' Voici une liste d'officiers allemands, qui se o ont particulièrement distingués'en Belgique: I 1. Le lieutenant-général Nieber.—Il réclama ^ le la petite ville de Wavre l'exorbitante con- v ribution de guerre de trois millions de francs, ^ exigée par le général von Bulow. Dans la ettre,-adressée par lui au bourgmestre, il ajo.u-ait: "La ville de Wavre sera incendiée et dé- J ruite, si le payement ne s'effectue pas à terme ^ itile, sans égards pour personne ; les innocents j-ouffriront avec, les coupables." 2. Le général Sixtus von Arnim.—Comman- j< lant le IVe corps d'armée allemand, il frappa a ville de Bruxelles et la jjrovince de Brabant le la monstrueuse contribution de guerre de >09 millions de francs. 3: Le général von Bissing.—Commandant le 71 le corps d'armée allemand, dans une procla-nation adressée à ses troupes en Belgique, il eur dit que: " lorsque les civils se permettent q le tirer sur nous, les innocents doivent périr n ivec les coupables"; que "les autorités aile- i nandes ont dit a différentes reprises, dans c| eurs communications aux troupes, que l'on ne y levait pas épargner des vies humaines dans la j, épression de ces faits " ; que " sans doute il îst régrettable que des maisons, des villages & lorissants, même des villes entières soient dé- ruits, mais cela ne peut nous laisser entraîner s i des sentiments de pitié déplacée. Tout, cela :ie vaut pas la vie d'un soldat allemand." Le même général von Bissing inflige, en ce noment, les tortures de la faim aux habitants le la ville de Malines. parce que 500 ouvriers de ;ette cité refusent, ce qui est leur droit et t nêmé leur devoir, de travailler pour les oppres- c seurs de leur patrie. 4. Le général von Boehm.—Commandant le 1 rXe corps d'armée allemand. Comme un t ournaliste américain, du " World," lui disait I ivoir vu, ainsi que M. Gibson, secrétaire de la i Légation des Etats-Unis à Bruxelles, des cada- s /res de femmes et d'enfants mutilés à Lou- i train, ce général a répondu que de-tels faits étaient "inévitables dans les combats de t rues." Le journaliste américain observa qu'un 1 cadavre de femme avait les pieds et les mains c îoupés, que celui d'un viaillard montrait vingt- I leux coups de bayonnette au visage, que celui i l'un vieillard avait été trouvé jjendu par les mains aux' poutres de sa maison et qu'on ['avait brûlé vivant en allumant le feu par lessous. Le général Boehm s'est borné à répondre qu'il n'en était pas responsable. -, 5. Le maréchal vôn uer Goltz, gouverneur général de Belgique.—Dans un avis signé de lui et affiché le 5 octobre 1914 à .Bruxelles, le c maréchal a édicté la peine.de mort contre les liabitants, coupables ou non, des endroits près 1 desquels le télégraphe aurait été coupé ou le ^ shemin de fer détruit. 6. Le général von Bulow, commandant en £ 3hef la deuxième armée allemande. Ce général A a ordonné le premier bombardement de Reims ; 1 le 22 août, après le sac d'Andenne, il a fait c afficher ceci: "C'est avec mon consentement * que le général eh chef a fait brûler toute la [ localité et que cent personnes environ ont été * fusillées." Le 25 août, à Namur, autre proclamation de sa main, où on lisait: "Les soldats i belges et français doivent être livrés comme i prisonniers de guerre avant quatre heures, ^ devant la prison. Les citoyens qui n'obéiront £ pas seront condamnés aux travaux forcés à 1 perpétuité en Allemagne. L'inspection sévère £ des immeubles commencera à quatre heures. ( Tout soldat trouvé sera immédiatement fusillé. Armes, poudre, dynamite, doivent être remis ] à quatre heures. Peine : fusillade. Toutes les c rues seront occupées par une garde allemande, j qui prendra dix otages dans chaque rue. Si £ un attentat se produit dans la rue les dix s otages seront fusillés. 7. Le lieutenant-colonel Blegen. U ordonna 1 les massacres et le sac de Dinant. 8. Le major von Manteiiffcl. U ordonna la , destruction de Louvain et les horribles atroci- ] tés qui y furent commisses. { 9. Le major Sommerfeld. U ordonna la de- , struction de Termonde. t 10. Le major von Bulow.—U ordonna les ( massacres et la destruction d'Aerschot. j 11. Le major Dieckmann.—Dans une procla- { mation datant du 6 septembre (Grivegnée), il ( déclara "qu'il y va'de la vie des otages à ce c que la population se tienne paisible en toute ' circonstance," et que si les premiers otages ne ! sont pas remplacés dans les quarante-huit \ heures par d'autres, " l'otage encourt la peine de mort," et que " quiconque n'obtempère pas au commandement: Levez les bras! est pas- 1 sible de la peine de mort." LE PENNY BELGE. Le but de l'œuvre du " Penny belge " est de permettre à tous les Belges de contribuer dans la mesure de leurs moyens à alimenter la caisse du Comité National de Secours et d'Alimentation en Belgique (Commission for l Relief in Belgium), qui soutient actuellement deux millions de nos compatriotes restés au pays. "Ses moyens d'actions sont: des carnets à souches contenant 120 feuillets. Chacun de ces feuillets devra se vendre un penny, chaque carnet représentent donc lOsh. Ces carnets seront vendus dans toute l'Angleterre, et il est fait un appel pressant à toutes les personnes s'intéressant au sort des Belges malheureux jjour aider le comité et répandre cette œuvre partout. Dans chaque localité il y aura une ou plusieurs personnes responsables vis à vis du comité qui se chargeront d'organiser les souscriptions hebdomadaires du Penny, de récolter les fonds sur place et d'envoyer le 1er et le 15 de chaque mois l'argent recueilli au "Secrétaire du Penny Belge," Hôtel Victoria, Northumberland-avenue, London, W.C. Dès maintenant il est fait un appel pressant au colonies belges d'Angleterre pour se faire connaître au secrétaire. Les fonds recueillis seront versés au comité de souscription parmi les Belges en faveur du Comité National de Secours et d'Alimentation en Belgique. ECHOS. e concert Matton. Les amateurs de bonne musique ont passé ne heure des plus agréables en assistant aidi soir, à Finchley-road, au second concert rganisé par notre compatriote Carlo Matton. 'excellent virtuose se fit apprécier et applau-i dans deux sonates, dont l'une de Veracini L l'autre de César Franck, ainsi que dans les ariations de Tartini-Corelli, et fit preuve d'un lient fort original dans un " poème " et une canzonnetta " de sa composition. Mme Carlo Matton-Painiparé possède une oix ravissante, bien faite pour le cadre dans jquel elle se fit entendre et applaudir dans es œuvres de Gluck, Lotti, P. de Bréville, •ebussy, et Bizet. Au piano d'accompagnement: Mmes René Hein et Gibson. POUR L'ARMEE. LE DELAI. D'INSCRIPTION. Nous avons dit, d'après le " XXme Siècle,'1 ue le délai d'inscription pour les jeunes gens, és entre le 1er janvier 1890 et le 31 décembre 396, et appelés en conséquence à faire partie u contingent de 1915, aurait été reporté au 30 .iin au lieu du 20 juin, pour'ce qui coficerne i Grande-Bretagne. Nous apprenons aujourd'hui d'excellente >urce que cette information n'est exacte que our l'Irlande et les îles de Jersey et Guern- ey. UNE CARTE POSTALE S.V.P. ! Afin d'être fixés sur l'importance de notre irage nous avons fait un appel à tous ceux ni lisent régulièrement lai Métropole. Nous tenons encore à remercier ceux de nos eeteurs qui . déjà en très grand nombre ont enu à nous renseigner par correspondance, fous demandons aux autres de nous faire con-Laître le nom et l'adresse auprès duquel ils e procurent la Métropole journellement, par me simple carte postale. Quelques-uns de nos lecteurs ayant mal in-erprété notre précédente note, nous tenons à eur faire savoir que les conditions dans les-luelles nous paraissons en Angleterre nef nous lermettent pas die leur faire, à notre très vif egret, le service gratuit du journal. PETITES -NOUVELLES. — Le secrétaire comipunal de Roisin, M. iecointre, le bourgmestre et le curé ont été rrêtés par les Allemands sous l'inculpation .'espionnage ! — La petite commune de Saint-Léonard, au lord de la province d'Anvers, vient d'émettre les coupures de 50 centimes, représentant le ion belgique tenant dans la griffe droite le ceau de la commune. U a la tête tournée ers la carte de notre pays, où est figurée par me tache, la commune de Saint-Léonard. Le los du lion forme la frontière franco-belge, andis que le profil de la tête représente le ours de l'Yser. Le billet porte en outre les ndications de la localité et de la valeur. —'Un Bruxellois, M. Adolphe Janot, demeu-ant 19, rue des Sablons, a été arrêté récem-nent et traduit en conseil de guerre par les dlemands sous l'inculpation d'espionnage. 11 . été, condamné à mort; son exécution a eu ieu le 7 juin. Sa femme, arrêtée avec lui et ous le même prétexte, a été condamnée à [uatre mois de prison. — Jean Chapelle, sujet anversois résidant à jondres, organisateur d'unions ouvrières et... le grèves retentissantes, a été condamné à une amende conditionnelle de dix shillings .pour .voir circulé dans la zone interdite de Barrow, ans être muni d'un permis spécial. — Les cercles ecclésiastiques romains ad-nettent l'authenticité de l'interview du Pape ai correspondant de la " Liberté," mais esti-nent que le sens de ses paroles a été dénaturé., 'lusieurs journaux gouvernementaux avaient l'abord douté de l'authenticité des décla-' ations pontificales, mais 1' " Osservatore Ro-nano" a mis fin à ces doutes en disant : " Il xiste une différence essentielle entre les pu->lications privées et officielles du Saint-Siège, intre les opinions exprimées par le Saint-Père lans les documents pontificaux, dont le Saint-5iège assume l'entière responsabilité, et les mblications privées, tells que l'interview ictuel, qui peut, naturellement, renfermer cer-aines inexactitudes." — Le " Berliner Tageblatt" annonce la sus-)ension du journal " Leipziger Volkszeitung " >our la publication d'un article signé par les rois chefs socialistes allemands Bernstein, Taase et Kaustky, condamnant l'idée de l'an-îexion de la Belgique. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que- les " Board oÉ rrade Labour Exchanges'' (qui sont les seule9 lutorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons inglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans les industries agricoles et iu génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; :>our l'adresse se renseigner au bureau des postes le la localité. Des Belges se- trouvent dans les asile3 de •éfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses lu Travail qui sont établies dans ces asiles; i'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse iu Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindrele montant aux ordres, DELLE belge, bonne famille, désire échanger conv. franc, contre conv. ansl. avec dem. arigl. habitant Hastings ou St. Leonards.—Ecrire, 4, De Cham-avenue, St. Leonards. • ■ DELLE belge, 25 ans, bonne famille, demande place da.me de compagnie, où pour un ou deux enfants. —Ecrire C. V., Brook-strcet, Stotfold, ncar Baldock, Herts. SOLDAT belge, désire correspondre"avec-per- sonne anglaise.—Ecrire Cranshoff Léon, 13e do ligne, 2e bat, 2e cie, en campagne. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'employés, lui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez da :autionnement ou de garantie qu'avec les références les plus iéricuscsl

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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