La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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27 October 1918
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s.n. 1918, 27 October. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ft8df6m391/
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Thm WewpapT for Belglan» LA MÉTROPOLE ONE PENNY raOXT : DIX CENTIMES HOLLANDE': VU F CENT COSTWEHT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Borewi S 45, Chancery Lame, W.C.2 — Téléphone : Holborn 212. f 3 Mol* 9 «II, AbooMemaots » •/ 6 mois i7 «fa l » «n 3a «h 25" ANNEE DIMANCHE 27 ET LUNDI 28 OCTOBRE 1918 Rigiifrtd m ta* g. r. o. M m Ntwtfafer. Nos 300-301 LA GRANDE GUERRE Les Italiens font 2,300 prisonniers Grande victoire anglaise Les Français font 3,000 prisonniers Samedi midi. Jeudi après-midi, dit Sir Douglas Haig, nos troupes capturèrent Vendegies sur Ecaillon (à io kilomètres) au sud de Valenciennes. Les Anglais sont, d'autre part, après une forte ésistance entrés à Maing, c'est-à-dire à 7 kilomètres de Valenciennes. Et le vendredi malin continuant la bataille au sud de l'Escaut, ls capturèrent Querenaing. Des contre-atta-pies furent repoussées sur ce front. Durant les d'eux jours de mercredi et de jeu-li sur le front de 'bataille Sambre-Escaut, les re et 4me armées britanniques ont fait 9.000 irisonniers et capturé 150 canons. Du côté français il faut signaler la persévé-ance avec laquelle sont continuées les atta-|ues entre la Serre et il'Oise où plusieurs fer-nes ont été capturées ainsi que des centres irtement organisés malgré des contre-atta-|ues ennemies. Jusqu'à présent 800 prison-liers ont été comptés. La Serre a été franchie entre Crecy et Mor-iers tandis qu'à l'est de la Souche des gains mportants ont été obtenus. Caumont et Pier-epont sont pris avec 250 prisonniers. La bataille' fut extrêmement violente tout : jour notamment entre Sisonne et Château 'ercien où les Français parvinrent toutefois à mquérir St-Quentin-le-Petit. Dans la région t Condé-les-Herpv, le moulin de Herpy fut ris. Dans toute oette région la résistance de 'ennemi a été particulièrement désespérée, «s Allemands y ont laissé 2.000 prisonniers ntre les mains des Français avec neuf ca-ons.A l'est de Bethel le succès obtenu dans la latinée dans la région d'Ambly-Fleury fut impiété. 105 prisonniers furent pris. L'impression générale est que la résistance nnemie devient de plus en plus forte sur tous !s fronts. On remarque que les avances réentes sont partout légères. Sur le front des 'landres on ne semble même pas avoir avian-5 du tout dans ces derniers jours. On assure s Hollande que les Allemands amènent con-re les forces belges de nouvelles troupes et ne nombreuse artillerie, ce qui indiquerait ne les Allemands se sont ressaisis ! Ils s'apprêteraient alors, contre toute at-inte à défendre cette région marécageuse qui 'étend entre le canal de la Lys et le canal «opold et qu'on considérait comme indéfen-ible?Qui sait si cette résistance n'est pas liée à M but politique en ce sens qu'après avoir fait spéré i nos malheureux compatriotes une li-ération rapide on chercherait à les décevoir et eut-être à les amener à un état d'esprit faisant le désir allemand de la paix? S'il en 'ait ainsi nous pouvons prévenir charitable-ient les Allemands qu'ils se trompent. Dans certaines sections de la presse, en ranoe notamment, on garde au sujet des ^rations un optimisme réconfortant. C'est msi que la chute de Valenciennes y était contrée come imminente et de cette chute le 'Ht Parisien concluait : "Le principal appui de la seconde ligne j'emande a été miné et le centre de la ligne •raie un saillant qui a déjà été en grande par-e entouré et est en butte aux attaques direc-5 et aux mouvements enflanquants locaux !>i achèveront bientôt sa destruction. Les opérations de l'armée du général De-au nord de Guise et au sud de l'Oise, ; de l'armée du général Mangin, dans la 'rection de Marie ur Serre constituent une j •enace grandissante pour les armées alle-landes., P^jà la ligne de l'Escaut peut-être consi-ree comme perdue. Celle de la Sambre subi-! "tentât le même sort et l'on peut prédire 1,1 ennemi devra alors se réfugier jusqu'à '■ Meuse. Vinsi donc le groupe des armées alliées a ®mmencé entre l'Oise et la Scarpe un moulent quasi décisif ou pour le moins un vement qui de toutes façons pourrait ap-rnrdes changements extrêmement impor- dans la situation générale." e communiqué officiel italien nous appor-'««e surprise i e violents combats, dit-il, ont eu lieu matin dans la région du Mont Grappa. i °s troupes ont attaqué les formidables '10ns de l'ennemi, ont réussi à lui arracher )ie P°rtants. points d'appui, et se sont éta-jq s"r 'a five septentrionale du Torrent Or-ubiVfS 'e bassin de il'Alano. L'ennemi a ecu i îortes pertes. Quelques îlots ont été 'an^i ^rave il Papadapoli, sur la Piave. i'Ass ejec'eur de Posina-Astico et au Val r-' <'es avant-postes ennemis ont été dé- 1 o°Us ®vons caPturé en 24 heures, du 23 au 4 officiers et 2.791 soldats." Mais malheureusement la montée des eaux de la Piave, nous dit-on, empêche la continuation de oette avance. Sur île Danube, dit le communiqué français, dans l'a région de Lom Pa'lanka il y eut des duels d'artillerie. Le feu de nos -batteries endommagea un monitor ennemi. Au cours d'un raid sur la rive nord du Danube les Français infligèrent des pertes aux Allemands et firent des prisonniers. Sur le front de Parana Kra-lievo les forces alliées oontinuent la poursuite vers le nord. 200 prisonniers ont été capturés. ♦ Communiqué belge Le Havre, 25 octobre. — Communiqué officiel du grand quartier général. Il n'v eut que des lactions d'activité moyenne sur le front belge. Il y eut aussi de l'activité de patrouilles. ♦ Communiqué britannique Grand quartier général, France, samedi 26 octobre, 10 h. 5 du matin. Ce matin à la première heure nous effectuâmes une opération couronnée de succès un bords de la forêt de Mormal capturant la montagne comme sous le nom de Mont Carmeil et le village de Englefontaine, faisant un certain nombre de prisonnier. Plus au nord nos patrouilles ont fait du progrès à certains points au nord dé la ligne de chemin de fer Le Quesnoy-Valenciennes. Une contre-attaque énergique faite hier soir par l'ennemi contre nos positions du chemin de fer au nord-est de Maine fut repoussée à la baïonnette par lia 51e division qui subit des pertes considérables. Notre ligne fut avancée. Entre Valenciennes et Tournai nous avons fait des progrès et capturé les villages de Odeniez et Maulde. Le général Plumer marche sur Gand Le correrpondant du Petit Journal au front lau front anglais télégraphie que l'attaque énergique des Anglais dans les Flandres a rendu maître ceux-ci dte la -résistance opiniâtre de l'ennemi et l'armée du général Plumer a commencé sa marche en avant sur Gand. ♦ Les mésaventures de Camille Bravo les marins ! Vendredi dernier M. Arthur Henderson, M.P., fut retenu par l'Union des chauffeurs et marins au moment où, en compagnie de M. Camille Huysmans, secrétaire du bureau international socialiste il voulait s'embarquer pour le continent pour assister à une conférence.M. Henderson, son secrétaire, et M. Huysmans étaient arrivés ensemble de Londres. Un membre du comité des marins et chauffeurs s'était également rendlu à Folkestone ce qui^fait que lorsque M. Henderson et Camille Huysmans se croyaient en route pour la gloire l'équipage quitta tout simplement le bateau en déclarant qu'il ne reprendrait son service qu'à la condition que les "internationalistes" ne seraient pas admis comme passagers.Il ne resta aux "citoyens" qu'à s'en aller la tête 'basse. En quittant le port le groupe héla un taxi, mais lorsque le chauffeur connut le nom de ceux qu'il devait véhiculer il leur faussa campagnie laissant Henderson et Huysmans avec leurs bagages qu'ils furent forcés de transporter eux-mêmes jusqu'à la gare. Après cet incident fort joyeux, sauf pour ceux qui en furent les héros, M. Henderson a fait les déclarations suivantes : "La conférence socialiste interalliée du travail a créé un comité composé de MM. Van der Velde, Thomas et M. Samuel Gompers ayant pour but de constituer une conférence mondiale du travail à tenir à la fin des hostilités. M. Gompers avait dit qu'il serait à Paris samedi et c'est la raison pour laquelle le le comité avait été convoqué. "J'ai quitté Londres, en compagnie de M. Huysmans, en vue d'être présent à cette réunion à laquelle j'apportais des instructions au nom du comité parlementaire du congrès des "Trade Unions" et des dirigeants du parti ouvrier. "Lia raison donnée par l'équipage pour expliquer son attitude hostile, e9t que moi et mes amis exécutons notre œuvre à l'aide d'argent allemand ! Le Bourgmestre Max à Bruxelles Le bourgmestre Max a été relâché de prisoi et est arrivé à Bruxelles. M. Louis Francl a également été remis en liberté. Cette nouvelle remplira d'aise tous nos com patriotes qui ont une profonde admiratioi pour le premier magistrat de la capitale qui avec le cardinal Mercier et le général Lemai forme le trio de nos grands Belges. La figure du bourgmestre Max domine le: premiers jours de l'invasion et l'on sait avei quelle superbe énergie il sut donner l'exem pie de la résistance. Déporté en septembre 1914 pour ce qu< von der Goltz appelait une honorable déten tion, il se vit bientôt emprisonné à la forteres se de Glatz, en Silésie, et plus tard à Celle-Schloss.Le bourgmestre de Bruxelles passa en prison le rude hiver de 1916-17 souffrant -e froic dans un cachot humide et subissant le même traitement que les prisonniers de droit commun et fut pour la troisième fois empris inné à Berlin en mars 1918. A l'heure du châtiment les Allemands ont rendu à sa bonne ville de Bruxelles celui dont le seuil crime fut d'être un grand patriote. Sa rentrée y sera saluée par la population avec un sentiment de joie inexprimable que partageront aussi les Belges en exil. ♦ Bulletin de l'extérieur L'empereur d'Autriche a accepté la démission du comte Burian et nommé à sa place le comte Andrassy. * * * Le Dr. Soif répondant au Reichstag à un député danois dit que le Danemark avait renoncé en 1907 au plébiscite d'ans le Slesvig. —♦ Les congés suspendus en Hollande Le premier ministre des Pays-Bas a annoncé que les opérations de la guerre ayant lieu à proximité de la frontière hollandaise, le gouvernement a jugé bon d'augmenter les forces gardant la neutralité de la Hollande. En conséquence tous les congés ont été supprimés. — Central News. ♦ Le sort du grand duc Nicolas Un message sans fil de Moscou apprend que le grand-duc Nicolas, ancien commandant en chef de Harmée russe, dont la mort fut annoncée, se trouve actuellement en Allemagne.♦ Des civils allemands quittent Anvers L'ordre a été donné à tous les civils allemands de quitter Anvers. Un grand nombre de fugitifs de la ville sont en route pour la frontière hollandaise, dit un télégramme d'Amsterdam au Central News. ♦ Les Allemands à la recherche de nouvelles mines de fer Nous ne nous méfierons jamais assez de ce peuple. Le voilà vaincu, obligé de lâcher sa proie et bientôt de restituer tout le butin frauduleusement accumulé. Nous croyons le désarmer en lui reprenant les riches gisements de fer de Briey, avec lesquels Krupp espérait fabriquer indéfiniment "des canons, des munitions" et des batteries de grosses berthas. Détrompons-nous, Krupp garde encore de secrets espoirs et, à défaut de Briey, il s'occupe déjà de trouver du fer... en Espagne. Des ingénieurs allemands, dit-on, s'occuperaient sérieusement de la question : leurs recherches sont dirigées dans les réglons de Somorrostro, San-Salvador del Vaille, etc. Le mot d'ordre doit être dans le monde entier : pas de fer pour les Allemands. ♦ La grippe à Copenhague La grippe espagnole continue à exercer ses ravages en Danemark. Dans la capitale, la mortalité des .individus reçus dans lés hôpitaux est de 12 à 15 0/0. Il paraît que l'épidémie, qui est la plus grave qui ait régné en Danemark depuis la dernière apparition du choléra, n'a pas altteint son point culminant. Les hôpitaux qui sort combles, sont dans l'obligation de renvoyer chaque jour de nombreux malades, même gravement atteinte. Les autorités ont pris différentes mesures imposées par fa situation. Toultes les écoles die lia capitale sont fermées et les enfants ne sort pas admis dans les théâtres et les cinémas. La Turquie est fatiguée Un télégramme de Constantinople, 19 octobre, dit que le nouveau cabinet turc a fait sa première apparition à la Chambre. Le grand vizir Izzet Pacha a dit que la nation réclamait du repos. Il a promis aux Ara» bes leur autonomie à condition de rester attachés au Sultan. Le cabinet a recueilli un vote à peu près unianime de confiance. Aveux d'un ministre allemand La Belgique a agi comme elle devait le faire La presse hollandaise analyse la récente brochure de M. Erzberger, La. Société des nations, le chemin de la paix. Dans ce travail, le député au Reichstag", ministre dans le gouvernement du prince Max de Bade, reconnaît lai parfaite innocence de la Belgique. De son côté, l'Ostschweiz (10 octobre i9i8), l'important quotidien suisse de langue -allemande, donne le texte, qui sem-ble_ très complet, des paragraphes ayant trait à la Belgique. En voici une traduction : Le 4 août 1914, M. de Jagow, questionné -par le 'baron Beyens, ministre de Belgique à Berlin, qui lui demandait si l'Allemagne avait quelque chose à reprocher à la Belgique, lui répondit : "L'Allemagne n'a aucun reproche à faire à la Belgique, dont l'attitude a toujours été extrêmement correcte." Cette déclaration, dit l'Ostschweiz, prouve que, tout au moins jusqu'au début de la guerre, les milieux officiels en Allemagne n'avaient connaissance d'aucun acte coupable pouvant être imputé à la Belgique. C'est là aussi le sens de la déclaration de M. von Bethmann, relatif au tort causé par l'Allemagne, du fait de son invasion de la Belgique. L'échafaudage, après coup, de la culpabilité de la Belgique repose sur la découverte de documents desquels il résulterait qu'un accord ' belgo-anglais aurait existé. Il s'agit d'un dossier découvert dans les archives du ministère de la guerre belge à Bruxelles et contenant des documents ayant trait à des entretiens entre le général Ducarne et l'attaché militaire anglais Bernardiston. Ces conversations eurent lieu en 1906, après qu'on eut acquis la conviction en Belgique et en Angleterre qu'en cas d'une guerre franco-allemande, l'Allemagne passerait à travers la Belgique. Mais ces conversations d'un caractère technico-militai-re n'avaient pas trait, d'une façon générale, à une aide militaire de la part de l'Angleterre au oas d'une guerre franco-allemande, comme les déclarations officieuses allemandes le firent croire, mais elles envisageaient uniquement l'éventualité d'une invasion de la Belgique par les armées allemandes. C'est cette invasion et elle uniquement qui constituait la base de cet échange de vues. Dès lors la question se pose si la Belgique a violé sa neutralité lorsqu'elle entama des pourparlers avec l'Angleterre en prévision d'une invasion de la Belgique par les Allemands. La situation s'établit comme suit : l'Allemagne, aussi bien que l'Angleterre, étaient garantes de la neutralité belge. Si donc la Belgique avait des raisons de croire que, te cas échéant, l'Allemagne renoncerait à la garantie donnée par elle-même et passerait à travers le territoire belge, il ne restait rien d'autre à faire à celle-ci que de s'entendre, en vue de cette éventualité, avec les autres garants de sa neutralité afin de maintenir son intégrité. Lorsqu'en 1912, au cours d'un entretien subsidiaire entre le général belge Jung-bluth et le colonel anglais Bridges, ce dernier déclara, que, même sans une demande de secours de la part de la Belgique, la question d'un débarquement anglais se poserait dans le cas où l'Allemagne envahirait la Belgique, le général Jungbluth fit observer que, dans une telle éventualité, l'Angleterre ne pourrait débarquer qu'avec l'autorisation expresse de la Belgique. D'autre part, le général Jungbluth porta cet incident à la connaissance du ministère belge des Affaires étrangères et, en 1913, la Belgique obtint de l'Angleterre l'assurance qu'en aucun cas celle-ci ne violerait, la première, la neutralité belge. En 1906, le général belge avait déclaré à l'attaché militaire anglais, que la Belgique était préparée à se défendre à Liège contre l'Allemagne, à Namur contre la France et à Anvers contre l'Angleterre. Il s'ensuit que la Belgique était désireuse de défendre sa neutralité contre tfeut envahisseur. Il y a lieu de retenir ceci : ayant eu connaissance des intentions allemandes, la Belgique était en droit d'entamer des pourparlers avec celui des garants de sa neutralité qui y avait le plus grand intérêt, c'est-à-dire l'Angleterre. Ces pourparlers — qui n'eurent pas lieu entre les gouvernements mais entre des militaires — présupposèrent la violation de la neutralité belge par l'Allemagne et non pas uniquement une guerre franco-allemande. La demande de secours à l'adresse du garant n'était prévue, de la part de la Belgique, qu'après la violation de la neutralité belge par l'autre garant. On ne peut, de ce fait, reprocher à la Belgique une violation de sa neutralité. La Belgique était obligée, comme Etat neutre, de refuser la demande de l'Allemagne réclamant le droit de passage. Dans la cinquième convention de la deuxième Conférence de la paix à La Haye le 18 octobre 1907, relative aux droits et devoirs des puissances neutres, il est dit : Art. 1er. Le territoire des puissances neutres est inviolable. Art. 2. • Il est interdit aux belligérants de faire passer des colonnes de troupes, ou de munitions, ou de vivres, à travers le territoire des puissances neutres. Art. 5. — Une puissance neutre ne peut to-lérer sur son territoire aucune des actions énu-mérées dans les articles 2 à 4. ^rt- 10• — Le fait qu'une puissance neutre repousse, même par la force, une violation de sa neutralité ne peut être considéré comme un acte hostile. Voilà quels étaient les droits et devoirs de la Belgique en cas de guerre, modifiés par la situation résultant de sa neutralisation permanente établie par tes traités. Si la Belgique avait accordé le droit de passage à l'Allemagne, l'Angleterre et la France eussent été obligées d'entrer en Belgique afin de rétablir son intégrité et de faire faoe contre l'Allemagne. En accordant le droit de passage, la Belgique aurait abandonné sa neutralité et violé lé traité avec -ses garants. L Allemagne a essayé de motiver son invasion de la Belgique par les intentions de la France de marcher, à travers la Belgique, vers le Rhin et aussi, par de prétendus faits qui devaient prouver la réalisation de ces intentions. Aucune preuve valable d'une violation française de la frontière ne peut être fournie ; il a même été constaté du côté allemand que le plan de mobilisation français ne prévoyait pas d'invasion de la Belgique. En ce que concerne la mobilisation belge, la répartition égale des forces belges à toutes les frontières n'a été modifiée dans le sens d'un déplacement vers l'Est qu'après l'annonce de la violation de la frontière par l'Allemagne. Il faut qu'on le dise une fois, du côté allemand, comme je le fais déjà depuis des années dans la commission du centre et au Reichstag, qu'il ne saurait être question d'une culpabilité de la Belgique, que la Belgique a plutôt agi comme elle devait le faire, fidèle aux traités de sa neutralisation, et qu'il est faux de justifier l'invasion de la Belgique de la part de l'Allemag le. par une culpabilité de la Belgique. Ce fait est irrévocablement étabii aujourd'hui pour quiconque aime la vérité. Les conséquences en découlent d'elles-mêmes; ce n'est pas aujourd'hui seulement que je parle ainsi. Il faut toujours faire honneur A la vérité, à moins d'être la "misérable créature" dont parle la chanson estudiantine. Le cas de la Belgique est un chapitre tragique pour la Belgique elle-même et pour l'Allemagne. La Belgique ne pouvait agir autrement ; l'Allemagne, par contre, croyait ne pouvoir faire face au terrible danger de la certitude d'une guerre sur deux fronts, autrement qu'en terrassant, par des coups rapides, un de ses adversaires, la France, pour essaver ensuite d'arrêter le rouleau compresseur russe. L'Allemagne crut pouvoir envahir la Belgique en vertu du droit de légitime défense. Il n'est pas douteux que l'invasion de la Belgique a été pour le gouvernement allemand une lourde décision, lorsqu'il s'est vu dans la nécessité d'agir. Les déclarations des hommes d'Etat responsables, du chancelier de l'Empire et du secrétaire d'Etat pour les Affaires étrangères, prouvent jusqu'à quel point ils se rendirent compte de la signification morale de l'heure. Ils 'savaient qu'un tort fut commis et, poussés par les circonstances, ils ne virent d'autre issue que de prendre sur eux ce tort. Ils n'ont pas essayé non plus de la cacher et ont promis de le réparer. C'est cette manière de penser qu'il eût fallu maintenir et ne pas faire la tentative malheureuse d'entreprendre, après coup, avec des preuves insuffisantes et qui n'ont pas toujours été utilisées avec discernement, une manœuvre de justification.C'est également cette manière de penser qui rend insupportable le fait que les politiciens au pouvoir veulent ajouter encore aux infortunes que la malheureuse Belgique a endurées en 1914, la mutilation de sa souveraineté. On saurait difficilement imaginer une conséquence plus repoussante du "saint égoïs-me".La théorie du gage n'est, elle non plus, pas plus soutenable à la lumière des circonstances et elle blesse le sentiment de la morale chrétienne. Il est inadmissible qu'un pays qui, par suite de son attitude correcte, a éprouvé des malheurs sans nom, devienne encore par la suite, un objet d'échange. Celui qui croit avoir agi en vertu du droit die légitime défense doit, comme le chancelier l'a solonnellement pro- j Voir suite, 3e page, 3e colonne.)

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